Loin des Dream Theater, Marillion et autres Rush, nous vous invitons à découvrir ou à réécouter quelques groupes pour l'instant un peu moins notoires, mais tout aussi passionnants.
L'univers du Prog' est infini... En voici une partie.
MOBIUS : L'INCONTOURNABLE
L'embryon de Mobius est né sur l'île de La Réunion, mais c'est en arrivant à Lyon que le quintette consolide son line-up et trouve sa formule idéale qui mélange prog' et musiques du monde.
Quatre musiciens très techniques et une chanteuse fort intéressante, adepte du crash-test, passionnée par son art, toujours à la recherche de nouveaux territoires.
Mobius, c'est la bande son d'un « Voyage en terre inconnue » : ces cinq-là peuvent vous emmener n'importe, suivez-les yeux fermés car la destination est belle.
En 2020 son « Kala » (traduisez « Temps ») nous entraînait en Inde, avec quelques textes en sanskrit, sur un artwork signé par Vincent Fouquet, (Above Chaos), l'un des maîtres français du genre. Nous sommes impatients de connaître notre prochaine destination.
DEAD VENUS : LA SCINTILLANTE
En juin 2019, la Venus suisse Seraina Telli choisissait de quitter le confort du groupe de power metal Burning Witches pour fonder son propre band nommé Dead Venus. Cela nous semble significatif de son envie de jouer la musique qu'elle aime : un prog' ouvert et très métallique.
Le trio sortait dans la foulée l'excellent « Bird In Paradise », et pour un coup d'essai, c'était un coup de maître.
Dead Venus prépare son deuxième album. Le potentiel du groupe est énorme et devrait le placer parmi les incontournables. On y croit à fond !
GRORR : LE FASCINANT
Incroyable Grorr ! Concept-album après concept-album, ces Palois nous donnent leur version humaniste du monde, nous entraînant à chaque pas plus loin dans un imaginaire puissant. C'est extrêmement brillant. Les instruments ethniques sont à l'honneur. L'univers est attachant.
En 2021, le groupe revient avec un line-up chamboulé et un nouvel album, « Ddulden’s Last Flight ». C'est à nouveau une réussite.
Morin khuur (instrument à cordes mongol), sitar, tabla (petit tambour d'Inde), diverses percussions et guimbardes ainsi que chants diphoniques sont à l'honneur sur l'album.
L'artwork est signé par la dessinatrice Emilie Tarascou.
NEPHILA : LA PSYCHEDELIQUE
Maniant joliment les harmonies vocales, ce septette Suédois s'inspire des scènes psychédéliques des années 70. Il soigne son expression visuelle et veut faire de sa musique un voyage théâtral - tous les musiciens, à l'exception des deux chanteuses, sont masqués.
Après « Growing Down » (2018), un premier single, NEPHILA , encore peu connu, revient en 2021 avec un premier album éponyme à l'artwork coloré.
Il nous a convaincu.
JPL : LA VALEUR SÛRE
Jean-Pierre Louveton, alias JPL, guitariste et chanteur du vétéran Nemo, continue d'enchaîner sous son nom propre des concepts-albums d'un rock prog' d'exception.
« Sapiens », sa dernière oeuvre, est une invitation au voyage depuis les origines de l'humanité. « Deus ex Machina » , dont la très belle pochette est signée Stan W Decker est le second volet de cette trilogie.
ALTESIA : LE PRODIGE
Avec « Paragon Circus » (2019), un concept-album à propos de la face sombre de l’homme et d’un monde arrivé à son terme, Altesia, groupe bordelais, s'impose sur la scène prog' française en un album.
Six pistes pour une durée d’environ cinquante-six minutes !
Le très bel artwork est signé Nihil, (https://www.nihil.fr/).
Le second opus est en route ; il pourrait faire très mal.
DID : LE PRESTIGIEUX
Sorti en 2017, DID traite du syndrome de l'identité dissociative.Le projet est initié par des routiers de la scène prog' française. Le chant est tenu par des cadors du Metal, tels que la redoutable Maggy Luyten ou le funambule Michaël Sadler (Saga).
Le casting est heureux, les guests se sont déchirés et le résultat est réjouissant.
ANTHON NORWELL : LE PROLIFIQUE
Inépuisable Anthon Norwell ! Il enchaîne les projets et les albums, tantôt instrumentaux, tantôt concept, toujours progressifs, au rythme de trois à quatre par an, sous les noms de Anthon-Norwell Experiment, de , Synesthesia, et de quelques autres patronymes...
Entouré d'une équipe de fidèles (Martial Prevel, Sam Guerrier, Jemina Robineau) Anthon continue à tisser son univers d'exploration perpetuelle. Son nouveau projet s'appelle C-Of-C.
NINE SKIES : L'EXQUIS
Formé en 2021, Nine Skies sort deux albums, en 2017 et 2019. il revient en 2021 avec « 5.20 », un album extrêmement léché dont l'enregistrement a nécessité pas moins de douze musiciens, parmi lesquels figurent Steve Hackett (Genesis), son frère John, et Damian Wilson (Treshold, Headspace).
« 5.20 » tire son titre d'une anecdote concernant le manque de ponctualité chronique du bassiste du groupe niçois.
La pochette de l'album est une reproduction partielle de « Call The Doctor », un tableau que le peintre de l'absurde Michael Cheval a réalisé en 2020.
PINIOL : L'AVANT-GARDE
PinioL est une hydre à sept têtes : deux batteurs, deux bassistes, deux guitaristes et un clavier, conjugaison de deux groupes bien déjantés : Poil et Ni.
Fréquentant les mêmes scènes de la région lyonnaise, les deux formations unissent leur noise avant-gardiste pour enregistrer « Bran Coucou », un album étonnant présenté dans un artwork signé Willy Ténia. Piniol est un poulain de l'écurie Dur et Doux, petit collectif très inventif spécialisé dans le rock in opposition.
La suite tout de suite :