Sudden Deaf séduira pleinement les nostalgiques d'un hard 70's légèrement doom ; ceux-là se connaissent, ils ont usé jusqu'au plus profond des sillons leurs vieux Black Sab' et quelques Pentagram.
Sudden Deaf est un groupe de hard-rock texan formé par quatre musiciens qui ont tous grandi dans le même quartier d'Austin, fréquentant les mêmes écoles et se retrouvant au lac pour pêcher.
La biographie laconique ne nous apprend pas quand le groupe s'est formé, mais on sait qu'il sort son premier single en février 2022 et que les goûts de ses membres les portent vers Thin Lizzy, Judas Priest, Pantera et Iron Maiden.
Sudden Deaf présente son premier album le 07/10/2022. Il s'agit d'un six coups (bah oui, on est au Texas...).
L'opus s'appelle :
« HAVOC »
Pour ses textes, Sudden Deaf ratisse large, ainsi que le groupe l'expliquait au webzine Breathing The Core, « de la littérature à l'histoire en passant par le cinéma ; des choses comme Poe, Lovecraft, le génocide celtique, les films de Kurosawa et Kubrick, et parfois des situations réelles selon qui dirige le processus d'écriture de la chanson. »
D'accord. Mais là, le titre « Head hunter, le premier single de l'album, raconte l'histoire d'un Viking et plonge dans les émotions de rage, de cupidité, de luxure et de mépris que nous ressentons tous. »
Chez Ahasverus, on croyait les Vikings plutôt réservés au power metal (ils n'a qu'avaient les déposer !). Musicalement, Sudden Deaf propose pourtant autre chose qui évoque le early hard-rock des 70's, avec une voix qui rapelle tout de suite celle de Bobby Liebling (Pentagram), voire de Tonton Ozzy.
Sur des rythmiques accrocheuses, les soli des guitares se font stridents, tandis que la basse parvient à trouver une place de choix car étonnamment Sudden Deaf sonne comme un power trio, et c'est là l'une des forces de cet album !
Les compositions s'étirent jusqu'à sept ou huit minutes — autre similitude avec le hard très débridé des 70's — et il faut le lire pour s'en apercevoir car à l'écoute il ne s'installe aucune longueur tandis qu'on suit les lignes des différents instruments. Cet espace permet d'ailleurs les variations les plus sexy — Ahasverus, calme-toi ! — comme sur « City In The Sea » avec son lâcher de guitare final. Sudden Deaf peut aussi se faire plus heavy (« Head Hunter ») mais le son de ses guitares, qu'elles viennent en tierce ou en arpèges (l'instrumental « Dusk »), renverra systématiquement à une période pré-NWOBHM.
Et c'est la quine ! « Havoc » est une réussite dans son genre, et Sudden Deaf séduira pleinement les nostalgiques d'un hard 70's légèrement doom ; ceux-là se connaissent, ils ont usé jusqu'au plus profond des sillons leurs vieux Black Sab' et quelques Pentagram.
Montrant ses muscles sans en faire des caisses et sans le revendiquer pour un penny, Sudden Deaf a su insuffler à sa galette ce son roots qui colle à son style mieux qu'un dentier aux gencives de Tante Lucienne. Il a ce faisant clairement retenu notre attention et nous n'hésiterons pas une seconde à vous le recommander.
Line Up:
Drew Potter : chant, basse
Dylan Bigelow : guitare
Alex Turner : guitare
Max Cortez : batterie
Track List:
1. Goin Down
2. Mind Control
3. Raging Storm
4. Head Hunter
5. Dusk
6. City in the Sea
Jim Crean, Vinny Appice et Steph Honde réunis pour un album de pur hard-rock.
« Coucou me revoilou ! »
Ce pourrait être le titre d'un album de Steph Honde, tant l'intarissable Français est toujours quelque part dans notre actualité métallique.
A un mois de la sortie de l'album d'Alpha Mountain, projet qu'il a monté avec l'ex-Watcha Butcho Vukovic, le monstre d'Hollywood, ex-pensionnaire du Café Bertrand, revient aux instruments pour s'acoquiner avec le batteur Vinny Appice (ex-Dio ou Black Sabbath) et le chanteur Jim Crean (Appice Brothers, qu'on a entendu également sur de multiples tributes) au sein d'un trio baptisé Scream Taker.
Steph Honde a donc mis sa voix de stentor en sourdine le temps d'un album pour se concentrer sur les cordes, laissant le microphone au timbre plus haut mais non moins captivant de Jim Crean.
Le trio Appice/Crean/Honde dévoilait voici quelques temps « Stone Cold », son premier single-clip, sombre histoire d'un vampire à la recherche de sa reine, narrée sur un riff heavy assez lent.
Depuis le 23/09/2022, l'album de Scream Taker n'a plus de secret pour nous, puisque l'entièreté de ses douze pistes nous a été dévoilée dans un artwork inspiré des affiches de cinéma des 50's (sur une proposition de Vinny Appice, ais-je cru comprendre).
Le bébé s'appelle :
« Kill The Beautiful »
Il s'ouvre sur le morceau qui a donné son titre à l'album, servi par un riff tranchant comme une faux. Les deux premiers titres sont en effet des tempi lents, tandis que la troisième piste (« Eternity ») permet à Honde de faire chauffer les cordes de sa guitare. L'album se débride tout à fait à la quatrième piste (« Shattered Mirror ») sur laquelle une légère dissonance nous informe qu'on est entré dans le vif du sujet. Le rythme est trouvé, il ne faiblira pas et ne ralentira qu'au doom de clôture (« Shine On »), encore que celle-ci privilégiera la mélodie dans sa partie finale.
Pouvant rappeler légèrement Dio (« Shattered Mirror »), voire Mötley Crüe période Corabi, avec un chanteur dans une veine qui peut évoquer Udo Dirkschneider et Vince Neil, Scream Taker est surtout lui-même, bénéficiant de la grande expérience de ses membres et d'une forte signature vocale. Il assène un album de hard-rock 80's qui se permet quelques morceaux de bravoure avec beaucoup de sûreté. On s'attend parfois à voir bondir la voix de Honde tant on connaît sa patte (« Frontline ») mais Crean prend le tout à son compte avec talent et sa voix à forte personnalité retient l'attention dans un album qui propose de la diversité, du doom, de la ballade (« The Curse Of The Werewolf »), même si son crédo reste un hard 80's traditionnel dont ces vieux loups des mers rodés au cabotage connaissent les moindres recoins.
Groupe : Umbilicus
Origine: Tampa, Floride (USA)
Album: PATH OF 1000 SUNS (30/09/2022) - Chronique d'album
Genre: Hard Rock, Late 60s 70s Hard Rock
Label : Listenable Insanity Records.
Par Dam'Aël
LE GROUPE :
On aime les retours en arrière chez Umbilicus ; tant d'un point de vue musical qu'organisationnel. Je vous propose de dérégler votre montre et de lui faire faire un certain nombre de tours dans le sens inverse de leur déplacement habituel. Dam'Aël aurait-elle perdu le Nord ? Que nenni, je vous explique. Tout commence dans les années 2000 alors que Paul Mazurkiewicz (batteur) et Jack Owen (guitariste) font partie intégrante de la formation Cannibal Corpse. Ayant terminé l'album Bloodthirst en 1999 et bien avant Gore Obsessed de 2002, Paul et Jack décident de monter un projet parallèle bien loin de leur Death Metal habituel. Métalleux, ils le sont ! Et passionnés avant tout, surtout amoureux de la musique au sens large. Et... ils adorent le Hard Rock des années 60, 70 et du début des années 80. Et... ça les titille au point de se lancer dans la composition d'une quinzaine de titres, de faire le montage de bandes de démo et de les jouer lors de deux concerts sous le patronyme Path Of Man à Tampa dans un petit bar local, accompagné d'un troisième acolyte Vernon Blake . Sauf que tout s'écroule en moins d'une année et que les bandes ne seront pas même exploitées pour un méfait physique qui aurait pu signer cette aventure.
Reprenons notre montre et remettons les pendules à l'heure.
2020, le temps s'arrête sous pression virale au sens propre comme au sens figuré mais certains remontent le fil de leurs envies inabouties. Violence Inimaginable est dans la boîte pour Cannibal Corpse (mais ne sortira qu'en 2021) et donne l'impulsion suffisante à Paul pour reprendre le projet avorté. Vernon (basse) répond présent a contrario de Jack qui doit refuser le projet pour des raisons de géographie (il ne réside plus en Floride). C'est ainsi que Taylor Nordberg s'octroie le poste de guitariste avant d'accueillir au micro Brian Stephenson. Le line-up final est donc constitué et peut être résumé ainsi :
Brian Stephenson (Fore, Old James) - chant/paroles
Paul Mazurkiewicz (Cannibal Corpse)- batterie
Taylor Nordberg (Inhuman Condition, The Absence, Fore)- guitare
Vernon Blake (Anarchus, Napalm Death live) -basse
L'ALBUM : PATH OF 1000 SUNS
Je vous signalais plus haut qu'une quinzaine de titres avaient vu le jour lors de la formation Path of Man ; or l'absence de Jack Owen dans cette reprise de projet version 2020 a nécessité pour le quartet de repartir à zéro avec toujours pour objectif de rester sur le Rock Old school de ces années divines à savoir les sixties et seventies, chacun des membres y instillant ses propres influences : Grand Funk Railroad, Steppenwolf, Bad Company ou encore Sir Lord Baltimore et Lucifer's friend pour Paul Mazurkiewicz, Led Zeppelin, Deep Purple, Black Sabbath mais aussi 10cc ou Ten Years After et Trapeze, Cactus pour Taylor Nordberg...
Pour faire court, un spectre suffisamment étendu pour donner à cette galette toutes les couleurs d'un Woodstock bien illuminé et des vibrations flirtant très étroitement avec le psychédélique, le groove bien pêchu et des mélodies accrocheuses et fédératrices. Du vintage rehaussé de modernité sur fond de talent avéré et de passion délivrée avec énergie.
Le quartet nous délivre sur cette galette Path Of 1000 Suns dix titres d'une durée d'écoute de plus de quarante minutes que je vous laisse découvrir :
1. Hello Future
2. Umbilicus
3. Gates Of Neptune
4. I, Human
5. Stump Sponge
6. My Own Tide
7. Life On The Sun
8. The Call
9. Traveler
10. Gathering At The Kuiper Belt
Hello Future :
C'est un gros bras bien musclé qui nous pousse avec une ardeur de jeune ado et sans ménagement dans l'univers de Umbilicus. Une immersion frontale et directe dans les années folles de sexe, drogue et alcool. Ne rêvez pas! Ces trois bonus ne sont pas à découvrir dans la packaging de Path Of 1000 Suns. Pour toute réclamation, veuillez vous adresser à l'agent directement... Ce premier titre est un arbre de passion bien enraciné dans ce rock typé des années 60 au sens large. Les paroles abordent une thématique sensible, celle de la frontière entre l'argent et la morale bienséante : “In this land/sweat and backs are broken/And calloused is the hand…/No amount of gold could by my soul/Or cloud my happiness.” L'introduction n'est pas sans rappeler celle que proposait Jimi Hendrix sur Voodoo Child (Electric Ladyland de 1968) avec sa pédale wah-wah. Umbilicus envoie la sauce avec panache. Hello Future est le premier single proposé aux médias le 27 mai dernier sous forme d'une vidéo animée et réalisée par Jeramie Kling.
Umbilicus :
L'éponyme et quatrième single sorti le 15 septembre, s'accorde un tempo plus tranquille mais aussi plus sombre et une entrée en matière sur un trio basse/batterie/guitare en syntonie bien lourde (à la porte du doom) qui rappelle de beaux spectacles de lévitation sous molécules "magiques" dans les fosses. Brian Stephenson nous livre de belles envolées qui me connectent à un certain Lenny Kravitz et n'est pas sans nous annoncer une étendue vocale qui va sans doute nous faire grandement plaisir. Ce titre est un condensé de bonnes vibrations que la basse de Vernon appuie avec talent.
Gates Of Neptune :
Allongée sur mon canapé, portable éteint et casque sur la tête, c'est Téléphone qui envahit l'espace de 32 secondes les ondes et mes oreilles. Jusqu'à ce que le chant prenne le relai et me rappelle que je suis toujours avec Umbilicus. J'ouvre une porte à une proposition épique... Qu'aurait proposé jean-Louis Aubert comme ligne vocale sur cet instrumental ? Mais revenons à Path Of 1000 Suns, car les harmonies vocales posées par Brian sont excellentes et confirment la qualité du chant dont il est capable : chant langoureux avec un tout discret vibrato sur des plages très courtes, des envolées plus dynamiques et une puissance dans les aigües notamment sur le final que clôturera l'électro-acoustique de Taylor. A noter les patterns magistraux de Paul Mazurkiewicz. Taylor Nordberg a déclaré concernant cette chanson : "Gates est définitivement l'une de mes chansons préférées sur l'album. c'est une chanson assez simple, mais elle en dit long et elle est incroyablement dynamique. Elle vous emmène vraiment en voyage. La voix de Brian est également absolument magnifique sur ce morceau, et l'a vraiment fait passer d'une chanson soignée à une chanson épique !". Le voyage vers la huitième planète du système solaire la plus éloignée du roi soleil.
Gates Of Neptune est supporté par un clip sorti le 5 août dernier, en noir et blanc.
I, Human :
Second single dont le clip psychédélique, sorti le 6 juillet, propose un jeu visuel qui swingue autant que le morceau lui-même. I, Human est une machine de guerre de groove qui ne triche pas; le jeu du bassiste Vernon Blake est parfait et assure le groove pré-cité presque à lui tout seul. Une efficacité redoutable et indéniablement sur-vitaminée complétée par les riffs de la Fender Stratocaster dont le potard de tonalité a du voir son niveau flirter avec le plancher. La ligne de chant est voluptueuse, ensorceleuse et surtout accrocheuse. Excellent!
Stump Sponge :
Mantra vocal de chœurs en extase pour introduction. Ah quelles sont bonnes ces années d'Acid Rock! Stump Sponge propose une ligne vocale très accrocheuse, doublée sur certains passages, aux variations bien trouvées, variations qui confirment le panel que Brian est capable de fournir au niveau du chant. La rythmique toujours groovy et colorée par le soleil du sud américain est solide avec des guitares bien grasses et une ligne de basse vrombissante qui enfonce le clou y apportant une touche stoner-like. Mention spéciale pour Paul Mazurkiewicz qui à la batterie propose des patterns chiadés et des descentes de tom excellentes et recherchées. On en profite pour préciser que Paul est autodidacte et que lorsque Cannibal Corpse a été fondé, il ne jouait de la batterie que depuis trois ans. Osé, non! Habitué du blast beat, son jeu sur ses deux grosses caisses contribue à générer toute la puissance de cet album et met en exergue toute la technique qui structure les dix titres de cet l'opus.
My Own Tide :
Mid-tempo aux guitares bien sales qui embarquent l'auditoire dans un tableau varié voire presque malmené comme le ferait une vague indisciplinée. Des sonorités en échos, de l'électro-acoustique, une basse aux vibrations stoner ou encore des notes d'harmonica-like font de My Own Tide un morceau véritablement racé.
Life On The Sun :
Nous continuons, entraînés par cette vague Rock "umbilicusienne" avec un morceau très rythmé et syncopé qui joue sur des riffs accrocheurs et une batterie qui cavale sans s'essouffler le moins du monde. Life On The Sun est entraînant à l'image de cet album dynamique, diversifié, multicolore et cohérent. Il se termine sur des aboiements satisfaits ou non, je n'ai pu demandé au chien qui clôture les lyrics du titre. Umbilicus aime à offrir des fins uniques sur chacun de ces titres.
The Call :
The Call serait pour moi le titre le plus épique de cet album Path Of 1000 Suns de par ses lignes vocales parfois surprenantes, et qui met en évidence une batterie particulièrement complexe et technique, Une atmosphère étrange qui lance un appel, à la résonance un peu poisseuse.
Traveler :
Embarquement pour une rythmique accélérée sur chœurs, qui ravivent quelque peu certains souvenirs de cette époque pour les plus âgés d'entre nous, époque remise en avant par la formation américaine ; si Brian a pu nous rappeler certaines prestations vocales comme celles d'Ozzy, de Kravitz, voir Phil Naro, Umbilicus sait s'imprégner d'un Black sabbath de la première heure dans les guitares de Taylor Nordberg.
Gathering At The Kuiper Belt :
La boucle est bouclée avec Gathering At The Kuiper Belt qui clôture à la fois cet album et complète le schéma de Neptune déjà abordé avec le morceau Gates Of Neptune. L'introduction s'ouvre sur une mesure de basse répétitive qui peint une toile sombre en toute complicité avec la batterie, mais remplie d'espoir avec un passage éclair vers le Gospel avec notamment son "freedom" chanté en chœurs. Les changements de débits et de tempi donnent ses variations au titre. Un morceau un peu en marge de l'album mais loin d'être incohérent, plutôt étonnant.
L'album Path Of 1000 Sunssort le 30 septembre 2022 sur Insanity Records. Il a été enregistré, mixé et masterisé par Taylor Nordberg au Smoke & Mirrors Productions, à Spring Hill, en Floride que Taylor possède avec Jeramie Kling. C'est Taylor qui est aussi à l'origine du artwork de l'opus dont la photographie a été laissé à Deidra Kling.
Les thèmes abordés vont de récits purement fictifs à des sujets qui explorent dans les moindres détails la condition humaine et ses dérives.
« Path of 1000 Suns n’est pas un album concept » dit le chanteur Brian Stephenson « Cependant, le groupe est plus un concept en soi. Le concept d’être dans le moment présent et d’embrasser la liberté créative totale. »
Il poursuit : « Sur ce disque, nous nous sommes vraiment concentrés sur l’élaboration de la musique rock n roll la plus accrocheuse, la plus dure et la plus dure que nous ayons pu. Nous rendons hommage à nos héros du rock’n’roll du passé tout en regardant vers l’avenir. "Le parcours de 100 soleils" est le parcours de quatre personnes qui se réunissent pour créer un rock n roll sauvage et libre. »
Décliné en plusieurs versions, souvent en quantité limitée, pour les aficionados des collections, vous allez pouvoir vous faire plaisir.
Un petit résumé :
CD et album numérique
Traver Box Set - CD (limité à 50 exemplaires avec une photo signée à la main, 2 médiators, 1 magnet, un autocollant, un sous-verre, un écusson)
Traveler Box Set - Vinyle limité à 300 exemplaires
Vinyle signé limité à 30 exemplaires ou non signé (300 ex)
Cassette limitée à 100 déclinée en 50 Sun Orange et 50 Neptune Clear Blue
NOTRE AVIS :
Cet album révèle une véritable passion pour le Hard Rock Old School des années 70s revu avec toute la modernité de notre temps. Il pourrait paraitre interpelant en effet de surprendre des métalleux de genre beaucoup plus agressif, à se livrer à l'exercice d'un autre style. Mais vous conviendrez avec moi que l'amour de la musique conçoit tout à fait de passer de l'un à l'un autre sans pour autant se fourvoyer. Et c'est ce que démontre le quartet américain dans Path Of 1000 Suns et ce avec énormément de talent, de dynamisme, de cohérence et de diversités permettant une écoute complète sans aucun ennui. L'envie de relancer la platine en est un signe manifeste. Umbilicus a su résumer les différents modèles de ces années typiques en instillant du bon Rock sudiste, de l'Heavy, du Doom et du Stoner par pointes éparses, du Psychédélique, du Hard... Ils se sont faits plaisir, ils nous font plaisir. La production de cet album est parfaite avec un rendu très organique, lo-fi, loin des lignes aseptisées de quantité de masterings. Certes pas de grand renouveau mais un dix titres qui mérite sa place dans notre CDthèque quand on aime le genre. La voix de Brian a su donner une magnifique couleur à chacun des titres, le talent de chacun des musiciens structurant évidemment avec classe un niveau de composition incontestable. Nous validons !