Il est évident que les amateurs de hard façon Led Zep ou Free vont saliver sur cette galette où les qualités des musiciens éclatent, portées par des tempi ravageurs.
Né de l'envie de jouer un classic hard-rock influencé par des groupes du early 70's tels que Free, Thin Lizzy ou Led Zeppelin, Bad Kingz conjugue les talents de trois musiciens expérimentés, deux Français (Alex Sire à la basse et Chris Savourey à la guitare) et un Anglais (Tomas Baptista au chant). Encore qu'il me semble que Chris Savourey est Suisse. Alors tranchons : deux Français... dont peut-être un Suisse.
Le trio sort sans tarder, ce 21 octobre 2022, un premier album :
« Take Me Into Your Kingdom »
Si c'est Led Zeppelin qui vient en tête au début de l'album avec « They Come Here To Stay », et même Deep Purple pour les rythmiques, c'est que la production fait des oeillades aux 70's tandis que le chant de Tomas Baptista est capable d'envolées dont la référence ultime reste Robert Plant.
On pourra s'écarter de cette première impression par une écoute attentive, car la palette de Bad Kingz est plus large qu'une simple resucée des formations 70's, mais pour l'heure, c'est toujours aux sources du blues et du hard-rock que s'abreuve « Take Me Into Your Kingdom » en seconde piste. Le chant est groovy, la section rythmique sèche et agréable.
« It's A Long Way Down » poursuit sur le même rythme, avec un pont savoureux suivi par un solo du même tonneau. Il est déjà évident que les amateurs de hard façon Led Zep vont saliver sur cette galette où les qualités des musiciens éclatent, portées par des tempi ravageurs.
« I'm Seeing Blue » met Bad Kingz à l'heure du blues. Ce quatrième morceau fait flamboyer chant et guitare qui se relaient pour nous entraîner.
« The Mirror » propose un réveil boogie-hard-rock énergique avant qu'une ballade (« Friend ») n'arrive à mi-album, seulement portée par la guitare acoustique et la voix. Il n'est besoin de rien de plus pour servir cette mélodie très douce à laquelle les silences donnent de la profondeur. Le chant part un peu plus bas avant de prendre son envol.
« Fire All I Need » met fin à cette parenthèse acoustique et la référence Steelheart nous vient en évidence tant le chant de Tomas Baptista nous semble plus proche d'un Miljenko Matijević que d'un Robert Plant.
« Hear Me Now » et « Rebuild » retournent vers des rythmes 60's/70's évocateurs de Free, agrémentés de passes de guitares lead aussi courtes que lumineuses.
« Horizon Of Hope » martèle ses riffs pour apporter une courte conclusion instrumentale à l'album.
Malgré une virtuosité évidente Bad Kingz n'en fait jamais trop. Ses musiciens expérimentés se placent au service des compositions dans une exécution réjouissante, ils réalisent leurs prouesses avec une une grande sûreté. Le songwriting allié à la dextérité alléchante du trio lui permettent de ne faire aucun round d'observation et promettent ce disque à une grande longévité sur les platines des amateurs de classic hard-rock. Ils placent « Take Me Into Your Kingdom » parmi les sucreries de cette année 2022.
A ne rater sous aucun prétexte ce très bon album est disponible dès maintenant chez M&O Music et sur vos plateformes habituelles.