« Back in 1955 fait un clin d’oeil à cette période que j’aurais aimé vivre. »
Sorti en février 2023, l'album « Back in 1955 » de Cecilya And the Candy Kings redonnait au rock N' roll un peu de sa fraîcheur initiale.
Un opus revigorant au son moderne et à l'accent rétro dont les paroles et la musique étaient signées Cecilya Mestres (chant) et Rodolphe Dumont (guitare).
Nous les avons retrouvés le temps d'une interview après laquelle l'album « Back in 1955 » n'aura plus aucun secret pour vous !
Par Ahasaverus
Ahasverus : Bonjour Cecilya & The Candy Kings. Comment s'est passée cette release-party de votre nouvel album, « Back In 1955 » le 25/02/2023 devant le public parisien du Sunset Sunside ?
Cecilya (chant) : C’était une soirée magique. Le public était de tout cœur avec nous, il y en a même qui chantaient les chansons avec moi. Toutes les entrées étaient vendues avant le début du concert et il y a même des gens qui sont malheureusement restés dehors.
L'univers de « Back In 1955 » est très différent de celui de « Cherry Blossom » (2022), le précédent album de Cecilya. Comment expliquez-vous cette évolution ?
Cecilya : Ce sont deux projets totalement différents. Cherry Blossom fait partie de mon projet personnel, où je m’inspire de toutes les musiques que j’aime ( blues, folk, americana, rock, country, pop… ) pour créer des chansons uniques. Il n’y a pas de limitations de style ou de couleur sonore. Par contre, Cecilya & the Candy Kings, c’est la continuation d’un projet qui m’a déjà amenée sur les scènes d’une grande partie de l’Europe et de l’Amérique Latine. « Back in 1955 » c’est le rock’n’roll et le rhythm’n’blues des années 50 que je chante depuis quelques années déjà, mais avec mes propres paroles.
Pourquoi avoir choisi précisément l'année 1955 pour titre de votre album ?
Cecilya : L’année 1955 c’est Elvis Presley et Marilyn Monroe qui deviennent mondialement célèbres, la mort de James Dean, l’arrestation de Rosa Parks et le début d’une révolution… Mais à part tous ces éléments qui restent dans notre imaginaire collectif de ce qu’ étaient les années 50 : c’est la décennie où le rock’n’roll devient la musique la plus populaire au monde et les groupes de musique s'électrisent. D’une façon plus légère, c’est l’époque aussi d’un certain esthétisme : les belles voitures, les fringues, les coiffures ( rires )… Donc, mon album « Back in 1955 » fait un clin d’oeil à cette période que j’aurais aimé vivre.
« Back In 1955 » c'est Rodolphe Dumont et Cecilya Mestres pour les musiques : quelles ont été vos sources d'inspiration pour la composition ?
Rodolphe (guitare) : Différentes influences d’artistes des années 50 tels que Ike Turner, Johnny Guitar Watson, Clarence Gatemouth Brown, Pee Wee Crayton…
« Back In 1955 » c'est Cecilya Mestres pour les paroles : quelles thématiques ont inspiré son écriture ?
Cecilya : Chaque chanson est un univers différent… «Wild soul » parle de violences conjugales et de féminisme; « Back in 1955 » est un hommage aux grandes artistes de l’époque; « From Barcelona » parle de mes origines; « Don’t leave me in the darkness » parle d’une rupture amoureuse; et « I’ll take you to the party » & « Gimme one night » sont des chansons qui invitent à s’amuser.
Lequel d'entre vous a entraîné l'autre vers cet univers des 50's et pourquoi ?
Cecilya : C’est moi, j’ai toujours été passionnée des années 50 : la musique et l’esthétisme.
En lisant les critiques, il me paraît qu'il y a dans « Back In 1955 » un côté madeleine de Proust qui rend les gens joyeux…
Cecilya : Tout à fait, je crois qu’on pense tous « qu’avant c’était mieux »… (rires)
D’ailleurs, il y a plein de films sur cette thématique-là, comme par exemple « Midnight in Paris » de Woody Allen.
Comment les chansons de ce nouvel album ont-elles été construites ?
Rodolphe : On compose souvent dans les chambres d’hôtel lors des tournées. Je trouve une base musicale et Cecilya compose la mélodie et les paroles après.
Un mot sur les reprises qui figurent sur l'album ?
Cecilya : J’ai choisi « What about love », enregistrée par Freddie King en 1962, parce que ce titre demande une énergie au chant assez hors du commun et j’ai toujours été impressionnée par la puissance vocale de cet artiste. Au contraire, le choix d’enregistrer « Evening » ( T-Bone Walker. 1945 ) vient du fait que c’est un slow-blues à coloration jazzy où la voix est presque susurrée. Ce sont deux covers qu’on interprète dans le plus grand respect de ces deux artistes qu’on admire tous.
Qui sont les musiciens qui vous accompagnent sur l'album ?
Cecilya : C’est Meseta Records, le label de Valladolid qui a produit le disque, qui a choisi les musiciens qui font partie de l’album (sauf Sax Gordon, que je tenais à inclure sur « Back in 1955 » à tout prix) . Ils ont choisi les meilleurs musiciens espagnols… Paul San Martín est le roi du boogie woogie basque, reconnu dans toute l’Europe pour son jeu. Jorge Otero a accompagné à la basse des grands artistes comme Mingo Balaguer ou la chanteuse américaine Velma Powell, née à Chicago et installée à Madrid. Et Adrián Carrera accompagne à la batterie des artistes espagnols de renommée internationale comme l’harmoniciste Quique Gómez.
Parlez-moi de la production. Vers quel son vouliez-vous tendre et comment y êtes-vous parvenus ?
Cecilya : Pour Rodolphe et moi, l’idée du son était claire. En s’inspirant de grands albums classiques qu’on adore, on voulait mélanger ancien et contemporain. Et on a réussi à le faire en essayant différentes combinaisons et placements de micros, options de mixage… Tout est dans la technique d’enregistrement et le mixage, ça peut changer complètement un disque.
Sur « Back In 1955 » j'ai presque l'impression de ne plus avoir affaire à la même chanteuse que sur « Cherry Blossom ». Pour tout dire je trouve le chant plus accrocheur et varié !
Cecilya : C’est un style complètement différent, je trouve qu’on ne peut pas comparer. Je suis une personne assez versatile et open-minded, je chante aussi du jazz old school et des vieux boleros et rancheras.
Sous quels formats « Back In 1955 » est-il disponible et comment puis-je me le procurer ?
Cecilya : « Back in 1955 » est disponible sur toutes les plateformes et aussi en vinyle et en CD. Vous pouvez vous le procurer sur mon E-shop.
Les vinyles et les CDs sont distribués en Espagne, mais pas en France.
Quelle sera votre actualité dans les prochains mois ?
Cecilya : On a plus de 30 dates cette année en France, Espagne, Portugal et aussi en Belgique. Si vous voulez plus de détails sur nos concerts, j’actualise régulièrement la liste sur mon site
https://www.cecilya.net.
Merci Cecilya & The Candy Kings d'avoir répondu à mes questions.
Cecilya : Merci à vous. C’était un plaisir ! On espère vous voir cet été dans l’un de nos concerts !