Disponible depuis le 25/06/2021 CHEZ Wormholedeath, « Reborn » est un EP cinq titres du groupe de black metal Usquam, une formation française en selle depuis 2018.
Le groupe a illustré cet EP d'environ vingt-trois minutes par deux clips. Le premier est une lyrics video de la quatrième piste, « Hail To Mars ».
Le second est le morceau d'ouverture de l'album, « Epiphany ». A son propos, le groupe note :
« Epiphany parle de l'homme et de sa soif de sens... mais aussi de la façon dont il gère ses angoisses les plus profondes. Le texte traite aussi de la découverte de soi, de la recherche de la délivrance et de l'unité. C'est en affrontant sa peur de la mort qu'il parvient à mieux se connaître et c'est paradoxalement par la mort que sa vie prend tout son sens. »
Pensées Nocturnes est initialement un projet solo de Léon Harcore. Il sortait son premier album en 2009.
Son métal d'avant-garde cherche son inspiration aussi bien dans le black que dans la musique de cirque, le jazz ou la musette. Léon Harcore expliquait à COREandCO webzine dans une interview de 2019 :
« Le groupe tourne autour d'une base Black Metal à laquelle il rajoute énormément d'éléments plutôt exotiques pour ce type de style : les fans en ont l'habitude, il y a du Tango, du Reggae, de l'accordéon, des cuivres, des trompettes et sans tomber dans le kitsch et la facilité en gardant une base très mélancolique, très Black Metal. C'est ce qui fait un peu la particularité du groupe. » (Nous vous conseillons l'intégralité de cette intéressante interview que vous pouvez retrouver ICI.)
Après une série d'albums dont le dernier s'intéressait au monde du cirque, Pensées Nocturnes revient avec un nouvel opus livré dans un artwork et un livret d'une richesse assez exceptionnelle signés à nouveau (c'est semble-t-il leur quatrième collaboration) Came : Roy de Ra.
L'album s'appelle...
« DOUCE FANGE »
Suivez-nous pour un petit tour du propriétaire...
01. Un coq et un accordéon plantent le décor avec le court « Viens Tâter d'mon Carrousel ».
02. Cuivres, cordes, percussions, alternance d'extravagances et d'éructations, java, musette, black... « Quel Sale Bourreau », ou les élucubrations d'un fonctionnaire de l'Etat au temps de la guillotine...
03. « PN mais Costaud ! » rappelle en son début la musique tzigane (Emir Kusturica, mais sous acide) puis devient bruitiste avant de partir en jazz.
04. « Saignant et à Poings » fait un clin d'oeil appuyé au « Padam, Padam » de Piaf. Les Strasbourgeois de Dust In Mind, dans un autre style musical, lui rendaient récemment la même oeillade avec leur titre Synapses.
05. « Charmant Charnier » commence gentiment mais part vite en vrille.
06. « Le Tango du Vieuloniste » nous accueille par un accordéon classique et des choeurs, avant de nous embarquer dans sa déferlante. Des commentaires sportifs d'un combat de boxe rappellent la vieille France de Roger Couderc.
07. « Fin Défunt » invite la cuisinière Maïté à sa table.
08. « La Semaine Sanglante » alterne dissonance, tsunamis et phases plus accessibles.
09. « Gnole, Torgnoles et Roubignole » réunit Chostakovitch et « Mon amant de Saint-Jean ». Sa conclusion est sans appel.
Tout cela évidemment sur une base très black-métallique.
Soigné jusque dans son livret, mis en valeur par la production du Studio Henosis, « Douce Fange » est un tour de France façon patchwork qui mélange allégrement flonflons du bal, black métal, chanson réaliste, noise, musique classique, jazz et tout élément parlé, chanté, émis de quelque manière que ce soit, du moment qu'il se rattache à notre patrimoine culturel contemporain sans qu'on se demande si c'est de l'art ou du cochon. Tartiné de textes qui jouent avec les mots, il figure un travail titanesque où la créativité se fera un plaisir de vous retirer la chaise comme vous voudrez vous asseoir. Assez proche d'un Igorrr (« Le Tango du Vieuloniste ») mais avec un côté terroir revendiqué, « Douce Fange » propose un cabinet de curiosités ouvert H24. S'il était un film, il monterait les marches du festival de Cannes en vous adressant un doigt d'honneur. Il se termine comme il se doit par le bien senti « Ta gueule ! ». C'est un pic, c'est un cap, c'est une péninsule, et le bon métalleux franchouillard que vous êtes ne peut que se le prendre de plein fouet. Foncez tête baissée.
Sorti le 21/01/2022 chez Les Acteurs de l'ombre Productions, « Douce Fange » est disponible en version digitale, en CD, double vinyle, double vinyle couleur ainsi qu'en édition limitée box « Pilier de bar » contenant tee-shirt, verres, sous-verres, tire-bouchon, fiole, etc.
Les Critiques :
« Cet album est un objet rare. Je me suis fait balader de bout en bout avec grand plaisir. » Aux Portes Du Metal Webzine
« La bonne humeur jaillit sur Douce Fange comme un rasoir sur une carotide. » Rock'n Force
« Je me demande si l'on ne tient pas là avec ce Douce Fange la petite perle délicieusement barrée et foutoir de ce début 2022. » Pavillon Webzine
« Douce Fange est un aboutissement du style de Pensées Nocturnes, assemblage de chaires mortes musicales, créature de Frankenstein répugnante et fascinante. » VerdamMnis Magazine/
Tracklist :
01. Viens Tâter d'mon Carrousel
02. Quel Sale Bourreau
03. PN mais Costaud !
04. Saignant et à Poings
05. Charmant Charnier
06. Le Tango du Vieuloniste
07. Fin Défunt
08. La Semaine Sanglante
09. Gnole, Torgnoles et Roubignole
Orob est un quatuor de métal extrême progressif. Ce groupe de Toulouse s'est constitué en 2010.
Il compte deux EP : « Departure » en 2011 ; « Into the Room of Perpetual Echoes » en 2013.
Orob revient en 2021 pour un premier long format intitulé...
« Aube Noire »
« Aube Noire » est livré dans un artwork de Romane "Lucilledraws" Garcia, qui illustrait déjà les précédents opus du groupe.
Il s'agit d'un concept album, expliquait Orob à France, Black, Death, Grind, « une fresque allégorique sur notre rapport à la nature, au progrès technologique et aux histoires que les humains inventent pour trouver une place entre les deux. »
Ecrit et enregistré entre 2014 et 2016 au Dismalsound studio d'Albi, « Aube Noire » fut mixé et masterisé par Laurent Bringer. Prêt à sortir en 2017, il devait paraître sur un label international avec lequel le groupe avait signé pour deux albums, mais diverses mésaventures retardèrent sa sortie. « Malgré les efforts de chacun pour y parvenir, explique Orob, cela n'a finalement pas fonctionné. » Il naît donc sous la forme d'une autoproduction le 14/12/2021.
Passons maintenant à l'écoute de l'album. Vous y accéderez en cliquant ICI.
Vous le trouverez également sur Bandcamp.
Et il est en intégralité sur Youtube :
01. « Spektraal » nous reçoit sur un son post metal porté par une production très propre. Plage atmosphérique, guitare sidérale... Les changements d'ambiances sont marqués par des coupures franches. Le chant est varié, la fin se fait féroce, presque Black'N'Roll, pour redevenir atmosphérique avec des choeurs.
02. « Astral » est sombre. Les basses roulent, bien appuyées. Le chant mi-parlé se fait grave. Les arrangements et le son donnent beaucoup de poids à l'ensemble.
03. « Breaking of the Bonds » a une entame Black'N'Roll puis part sur tout autre chose, avec une belle partie de guitare et une phase ambiante, pour revenir en chant/guitares saturés. La basse cingle.
04. « Betula » passe du black au post-metal avec des guitares presque celtiques. Le pont offre des sonorités inattendues et des choeurs liturgiques refont surface.
05. « The Wanderer » propose des notes aériennes contrebalancées par un chant black exagérément malsain.
06. « Noir » est une sorte de huis-clos entre des instruments aux sonorités étranges . Il arrive pourtant comme une respiration sur l'album.
07. « Aube » est un post métal violent qui balance des sons indus. Le travail et la captation des voix sont saisissants.
08. « Ethereal » a une rythmique qui roule. Le chant, d'abord mécanique, devient épique
09. « The Great Fall » se permet des fractures surprenantes et des sonorités qui rappellent la world music. Les lignes de chant semblent parfois chercher la dissonance. Le contraste voix féminine/chant masculin est d'un bel effet.
S'il y a quelque chose d'extrême chez Orob, c'est d'abord son talent, son actualité et sa capacité à utiliser les ingrédients du métal moderne pour les arranger à sa façon. « Aube Noire » est virevoltant, et l'on ne s'y ennuie pas une seconde. La richesse d'un chant souvent renouvelé, les instrumentations, la profondeur des compositions, prouvent que le long format est un rythme qui convient au mieux à cette formation inspirée. Sa fresque musicale est virevoltante, à placer entre un SUP et un GOJIRA, bref, sur l'étagère où l'on range ces albums qu'on écoute d'une traite sans s'ennuyer jamais.
Les Critiques :
« Chaque idée est pertinente, chaque développement a sa place, et chaque intervention se justifie d’une créativité bluffante, et d’oppositions patentes. » Metalnews
Andrea Tanzi-Albi (guitare lead)
Le guitariste Andrea Tanzi-Albi quittait le groupe (et la France) à la fin de l'enregistrement de l'album. Il est aujourd'hui remplacé par Olivier Molina.
Guest :
Julie Docteur (voix additionnelles sur « Ethereal » et « The Great Fall »)
Tracklist :
01. Spektraal
02. Astral
03. Breaking of the Bonds
04. Betula
05. The Wanderer
06. Noir
07. Aube
08. Ethereal
09. The Great Fall
Durée totale : 58:00 env.