BLUES

STEPHANE PORTELLI : UNE RONDE VERTUEUSE (04 octobre 2024)

Le 30/11/2024

Par Dam'Aël.

Partons ensemble dans une furie de pas de dance qui ravigote avec une  telle intensité qu'elle permet, au moins partiellement, d'évincer la brutalité de la réalité

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Le 12 novembre 2021, j'étais folle de joie de chroniquer le tout nouvel opus de Stéphane Portelli, LA BOUTIQUE DES FOUS, le cinquième album de cet artiste français autodidacte investi par la poésie et un doigté bien travaillé : 

"Mam, Tu Peux Compter Sur Lui! Stephane Portelli,Tête En L'Air mais pas tant que ça, sait nous embarquer dans son univers ; d'ailleurs "A Bientôt Sur Les Routes" car les rencontres avec lui ne tiennent pas "Sur Le Fil" mais bien au contraire, nous entrainent dans sa réalité de pensée et d'écriture qui mène tout droit à "La Boutique Des Fous", et pas de problème d'approvisionnement!!! Le plein de réflexions, d'interrogations, de constatations est confirmé dans le stock mental et cérébral de cet artiste à fleur de peau qui vous aspire comme un tourbillon dans le dédale des couloirs de ses émotions. Un voyage interpelant au coeur de l'humanité, au coeur de chacun et surtout au coeur de lui-même car c'est son âme qui dirige et manage avec subtilité sa main dans l'écriture, ses mains dans l'art de faire vibrer les cordes de sa fidèle compagne de  musique. La voix en devient la résultante authentique...
Son histoire...
Tout commence, ou presque, chez une psychologue...
Oui mais de celle qui arbore la plus belle pièce de la maison, en sous-sol, où la musique est la maîtresse des lieux. "Hôtel California" des Eagles sera la trame d'une suite qui prendra l'allure d'une étoffe cossue et digne de la haute couture. Ses premiers frères d'armes qui enfonceront le clou, sera Dire Straits en 1985 qui lui  montrera la direction artistique sous l'influence de "Tunnel Of Love". Mark tu as touché en plein coeur la sensibilité de cet artiste en culotte courte. Evidemment quelques autres influences viendront compléter le tableau : David Gilmour, Cream avec E. Clapton,  Pink Floyd, Carlos Santana, Elvis Presley ... C'est après, en autodidacte qu'il rappera ses doigts presque jusqu'au sang, sur des cover de SADE et c'est avec Agathe Mulot qu'il foulera les scènes locales avec des reprises diverses et variées.
2001 sera l'année du "je prends mon envol en solo" ; après l'enregistrement d'un 2 titres "Mam, Tu Peux Compter Sur Lui" , c'est sa participation  à un tremplin le festival Avec le temps à l’Espace Julien de Marseille, qui va lui permettre de réaliser en 2003, son premier album, un peu dans l'urgence, enregistré et mixé en 48 heures dans une église désaffectée qu'une association de quartier de Montpellier occupait. « Stéphane Portelli » renforce ses racines dans le terreau fertile  du Blues,  du Rock des années 60's/70's. S'en suivra la belle escalade d'un guitar-hero Made in France avec « Tête En L'Air » (2006), « A Bientôt Sur Les Routes » (2011),« Sur le Fil » (2018) et tout récemment « La Boutique Des Fous » (2021).  

https://www.ahasverus.fr/blog/chronique-d-album-stephane-portelli-rock-blues-la-boutique-des-fous-2021.html )

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                      UNE RONDE VERTUEUSE

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En octobre 2024, restons fous et partons ensemble dans un pas de dance, que dis-je ?...

Partons ensemble dans une furie de pas de dance qui ravigote avec une  telle intensité qu'elle permet, au moins partiellement, d'évincer la brutalité de la réalité.

 

BETH HART - La Belle et la Beth

Le 31/10/2024

A l'occasion de la sortie de son album « You Still Got Me », nous vous proposons une rétrospective de la discographie studio de BETH HART.
Par Ahasverus
Beth hartBETH HART est originaire de Los Angeles. Elle apprend le piano à l'âge de quatre ans et elle intègrera plus tard un lycée des arts du spectacle où elle travaillera le chant et le violoncelle. C'est là qu'elle commence à chanter, puis à jouer dans des clubs dès l'âge de quinze ans. Elle monte son premier groupe et sort un album en 1993, à l'âge de vingt-et-un ans.


BETH HART AND THE OCEAN OF SOULS - Beth Hart and the Ocean of Souls (1993)
Le premier album opus de Beth Hart est un long format de treize titres de blues et de rock légèrement teintés de soul (« Love Thing »). Bien que sa production soit un peu écrasée par rapport à ce que la chanteuse américaine alignera ensuite, « Beth Hart and the Ocean of Souls » propose de très solides compositions qui mettent en évidence le grain et la sensibilité de Beth Hart, mais aussi la puissance de sa voix (« Love Suffers All », « I Felt Him Cry »)« Halfway to Heaven », « Just Call Me Up », « Can't Hear the Word » sonnent toujours avec fraîcheur. L'album propose une cover originale du titre des Beatles « Lucy in the Sky with Diamonds ». Loin d'être une simple curiosité, ce premier album est un coup de maître et une excellente entrée en matière.

BETH HART BAND - Immortal (1996)
C'est avec de nouveaux musiciens et sous le nom du Beth Hart Band que la Californienne revient s'attaquer aux choses sérieuses en 1996. Elle est signée chez Atlantic Records et la production du nouvel opus est nettement meilleure que celle du premier album. Les riffs montent, et la teinte soul tend à s'éclipser au profit du rock. Beth  met beaucou de groove dans une voix de plus en plus captivante (« Spiders in my Bed », « Isolation », « State of Mind »). « Immortal » propose une nouvelle version du titre « Am I the One », un blues qui figurait sur le premier album.

BETH HART - Screamin' for My Supper (1999)
« Screamin' for My Supper » permet à Beth Hart de se développer sur la scène internationale grâce au titre « LA Song » qui connaît un grand succès en Nouvelle-Zélande.  Intra muros, l'Américaine place cette chanson dans la dernière saison de la série Beverly Hills. Dans sa globalité, l'album se dirige vers un rock  légèrement mainstream (« Just a Little Hole », « Delicious Surprise », « Is That Too Much Too Ask », « Girls Say », « The Sky is  Falling ») encore désireux de faire parler la poudre (« Get Your Shit Together », « Good Old People ») et qui conserve beaucoup de charme (« Stay », « Skin »). 

BETH HART - Leave The Light On (2003)
Malgré des addictions qui provoquent un changement de label, Beth Hart garde le vent du public en poupe et se hisse à la cinquième place des charts danois avec ce double disque de platine. Des titres comme « World Without You », « Monkey Back », ou la cover des Stones « Wild Horses », passent très bien, tandis que le single « Learning to Live » se classe numéro 1 au Danemark.

BETH HART - 37 Days (2007)
Trente-sept jours, c'est le temps qu'il aura fallu pour enregistrer cet album de caractère ! Quelques chansons punchy comme « Good As It Gets », « Face Forward », « Water Falls » et « Sick » côtoient de magnifiques mélodies (« Easy », « At the Bottom »). Certifié disque d'or, « 37 Days » se classe premier des charts danois, à la quatorzième position des charts néerlandais et à la dix-huitième place en Norvège.

BETH HART - My California (2010)
Avec son parti pris de tenir la bride courte à sa chanteuse, « My California » devient plus linéaire et moins épidermique. Il manque de relief, même s'il conserve quelques très belles mélodies dont la recette est désormais totalement maîtrisée par l'Américaine : «  Take It Easy on Me », «  Like You », « Weight of the World » et « Sister Heroin », sur lequel Slash vient poser quelques notes.
Beth hart my californiaBETH HART / JOE BONAMASSSA - Don't Explain (2011)
Pour son nouvel album studio, Beth Hart s'associe au guitariste Joe Bonamassa (ils sont tous deux sur le label Provoque Records) pour un album de reprises qui rend hommage à Tom Waits, Ray Charles ou encore Etta James. Il voit la Californienne retrouver tout le mordant de son chant.

BETH HART - Bang Bang Boom Boom (2012)
Après le sage « My California », Beth Hart revient avec un album un peu plus débridé, mi-jazz («  Swing My Thing Back Around »), mi-blues (« Caught Out In The Rain »), qui devient son plus grand succès commercial. Il se hissera à la cinquante-neuvième place des charts français.

BETH HART / JOE BONAMASSA - Seesaw (2013)
Devant l'engouement provoqué par leur collaboration, Hart et Bonamassa se retrouvent pour un second album de reprises. Il se verra nominé aux Grammy Awards dans la catégorie du meilleur album de blues.

BETH HART - Better Than Home (2015)
Enfanté dans la douleur en seulement cinq jours, «  Better than Home » ne prive pas Beth de sa superbe, ni  de son inspiration (elle signe les onze titres de l'album). L'interprétation est captivante, en témoignent « Might As Well Smile », « Tell' Em to Hold On », «  Better than Home » ou «  St. Teresa ». Numéro un des charts hollandais, «  Better than Home » connaît une belle carrière internationale et il rafle la première position des albums de blues du Billboard américain.
Beth hart better than homeBETH HART - Fire on the Floor (2016)
A l'instar de « Bang Bang Boom Boom », « Fire on the Floor » se teinte de jazz et de blues. Il suit les traces de «  Better than Home » en occupant la première place des albums de blues du Billboard US.

BETH HART / JOE BONAMASSA - Black Coffee (2018)
Jamais deux sans trois... Et même sans quatre si on compte le Live in Amsterdam (2014).

BETH HART - War in my Mind (2019)
De son piano (« Woman Down », « Thankful »), Beth Hart livre un album intime, fait majoritairement des ballades  exécutées avec autant de sobriété que d'intensité (« Without Words in the Way », « I Need a Hero »), ou à renforts de choeurs gospel («  Let it Grow ») qu'un titre western à la Grace Potter («  Spanish Lullabies ») peut venir bousculer.

BETH HART - A Tribute to Led Zeppelin (2022)
Comme son nom l'indique, des standards de Led Zep livrés dans des versions conformes aux titres originaux. On s'interroge sur l'intérêt du truc.

BETH HART - You Still Got Me (2024)
Sorti le 25/10/2024,le nouveau Beth Hart s'ouvre sur un featuring de Slash avec qui la chanteuse a collaboré à plusieurs reprises (sur l'album « My California » notamment).

Ce « Savior With a Razor » rassure quant à la bonne santé de la Californienne qui démarre son album en puissance. « Suga N My Bowl » (avec le bluesman américain Eric Gales) confirme que Beth est repartie comme en 14 sur les routes du blues et du rock, même si le facétieux «  Never Underestimate a Gal » ou le countrysant  «  Wanna Be Big Bad Johnny Cash » tentent de brouiller les pistes.

La chanteuse n'en oublie pas pour autant les grandes et belles ballades dont elle a le secret (« Wonderful World », «  Little Heartbreak Girl »), ni les moments jazzy qu'elle sert toujours avec maestria («  Drunk On Valentine »). Fort de cette diversité qui semble une énumération de ses points forts, «  You Still Got Me » est certainement l'un de ses albums les plus équilibrés de Beth Hart, et peut être le meilleur pour aborder sa discographie et découvrir son immense talent.

Albums recommandés :

  • Screamin' for My Supper - 1999
  • 37 Days - 2007
  • Better than Home - 2015
  • You Still Got Me - 2024

Beth hart album

ANTHONY GOMES - Retrospective

Le 29/09/2024

Par Ahasverus.
ANTHONY GOMES est un songwriter, guitariste et chanteur canadien. Il est né en 1970 à Toronto d'un père portugais et d'une mère franco-canadienne.
Il découvre la guitare à l'âge de quatorze ans. Il ne l'a plus lâchée depuis !

Anthony gomes 4 davidprobstPhotographie David Pbost
Spécialiste reconnu du blues, il est l'auteur du livre « The Black & White Of Blues: The Cultural and Racial Development of Electric Blues Music ». Il est aussi le fondateur de l'association à but non lucratif Music Is The Medicine Foundation, qui promeut les bienfaits de la musique dans le milieu médical et qui est notamment intervenue auprès d'enfants atteints de cancer, de jeunes adultes autistes, ou de personnes souffrant de stress post-traumatique.
Bluesman établi, Anthony Gomes Gomes s'est produit dans dix-sept pays et a fait les premières parties d'artistes tels que B.B. King, Buddy Guy, Robert Plant, Joe Bonamassa, Heart, Sammy Hagar, ou encore 38 Special.
Sa discographie suit une évolution logique, du blues pur de « Blues In Technicolor » vers la soul, le rythm & blues et le hard-rock. « J’ai une âme blues et un cœur rock’n’roll. J'aime faire des allers-retours entre les deux avec une approche moderne », explique-t-il. 
Nous vous proposons de faire un tour dans sa discographie studio. Robert Johnson, Rory Gallagher, James Brown, Glenn Hugues, The Golden Gates Quartet, ou Whitesnake, font partie des nombreuses références qui nous sont venues à l'esprit en parcourant les albums du Canadien talentueux, de 1998 à 2022
Anthony gomes stephen jensenPhotographie : Stephen Jensen

BLUES IN TECHNICOLOR (1998)
Son premier album l'annonce : Anthony Gomes voit le blues en technicolor ! Si certains titres se nourrissent au plus profond des racines du blues américain (« Misery For Company », « Hard Year for the Blues », « Monday Kinda Tuesday »), d'autres, plus soul regorgent de groove, de rondeurs, de claps et de choeurs  (« Love's Got The Power », « High Calorie Woman »). Les dialogues entre la voix légèrement rocailleuse d'Anthony Gomes et sa guitare ne sont pas sans rappeler le charme de Rory Gallagher (« Bad Luck Child », « Outta the Cathouse »). 
« Blues In Technicolor » reste, près de trente ans après sa sortie, un album de blues particulièrement convaincant.

SWEET STRINGIN' SOUL (2000)
Plus léger, plus américain, « Sweet Stringin' Soul » voit des compositions gospel (« Higher », « When I Play The Blues ») s'inscrire aux côtés de blues traditionnels (« Trouble In Our Land », « We Were Made To Fall In Love », « Please Be Mine », « Wolf In The Henhouse ») avec un son parfois très roots, proche des débuts du jazz (« Hamhock Booty »).

UNITY (2002)
Sans abandonner le gospel (« Going Down Slow ») ni le blues (« Thrash Talkin' Jive », « Bad For You »), « Unity » fait l'effort sur sa base soul dont il renforce l'effet par des cuivres (« When The Walls Come Down »), tourné vers un son 60's rythm and blues (« Darkest Before The Dawn ») qui annonçait déjà le funk  (« Upside (To the Downside) » ) avec des artistes tels qu'Otis Redding et James Brown (« Unity »).
Anthony gomes davidprobst 2 1Photographie David Probst
LONG WAY HOME (2006)
« Bring It », qui ouvre « Long Way Home », semble vouloir remettre l'église au milieu du village avec un titre particulièrement enlevé sur lequel la guitare prend le lead. « Without You » ou « Long Way Home » tiennent cependant à amener de la souplesse, délaissant les cuivres pour un fond d'orgue. L'album bascule ainsi dans les 70's, d'une ambiance l'autre, globalement plus dur que la discographie qui précède, optant pour un rock enjoué (« Mississipi Hurricane », « Tilt-A-Whirl ») qui frise les territoires hard-rock (« Hard Line To Ride »).  Un groove à la Glenn Hugues insère brillamment des éléments soul dans certaines compositions rock (« Purple Whiskey Sack »), genre représentée par le titre « Soul Power ».

NEW SOUL COWBOYS (2009)
Après avoir occupé le terrain avec une compilation (« Primary Colours ») et un album live, Anthony Gomes électrise son propos avec l'album « New Soul Cowboys ». Le riff est préféré à la lead (« Painted Horse », « Rebel Highway », « Gamblin' Man », « Purple Whiskey Sack », « Chicken Bone Cross »), édifiant un big rock épais (« What It's All About ») à peine entrecoupé de quelques pauses qui n'en demeurent pas moins intéressantes et qui permettent au chanteur de montrer l'épaisseur de sa voix (« Somebody's Missing », « Carolina », « You're Amazing », « Losing You »), accrochant parfois le vibrato d'un Joey Tempest (Europe).

UP 2 ZERO (2012)
Comme l'indique sa première piste (« Back To The Start »), l'album « Up 2 Zero » revient aux sources du blues avec des titres comme « One Last Time » et « Room 414 », ses inspirations remontant jusqu'à Robert Johnson (« Last Bluesman Gone »). Ne vous attendez pourtant pas à un « Blues In Technicolor II » car le nouvel album ne dédaigne pas le rock à la Clapton (« Love Sweet Love ») ou à la Tom Waits (« Voodoo Moon »). L'album se termine par un titre en Français (« N'abandonne Jamais »).
Anthony gomes davidprobst 3Photographie David Probst
... BEFORE THE BEGINNING (2013)
Avec ses intro et outro gospel, « ... Before The Beginning » nous ramène aux années cinquante, avec un blues qui swingue (« Sinner's Song »). Les choeurs et les thèmes musicaux nous évoquent les Platters (« Lady Soul »), le Golden Gate Quartet (« Sinner's Song », « Old Ten Wheeler »), Screamin' Jay Hawkins (« Rescue Me ») ou les Andrew Sisters (« Let's Fall In Love ») sans autre anachronisme que le titre « Golden Wings ». Il est à découvrir si cette période vous est agréable

ELECTRIC FIELD HOLLER (2015)
Il était évident qu'avec un tel titre Anthony Gomes n'allait pas rester bloqué dans les 50's. Nous voici dans les 80's. Riffs et leads hard-rock parsèment la galette (« Turn It Up! ») et « Back Door Scratchin' » ou « Listen To The Universe » auraient presque des airs de Whitesnake, tandis que « Whiskey Train »  nous rappelle que les racines du Canadien viennent bien du blues. L'album se termine joliment avec la ballade  « It's the Way (You Make Me Feel) ».

PEACE, LOVE & LOUD GUITARS (2018)
Ressorti en 2024 dans une version remixée,  « Peace, Love & Loud Guitars » se plaît à rêver du retour sur terre du roi du blues, B. B. King (« Come Down »), dont l'esprit vit encore à travers « Blues in the First Degree ». 

Entre blues dynamique (« The Whiskey Made Me Do It ») et hard-rock à la Whitesnake («  Peace, Love & Loud Guitars », «  Hard Road Easy »), la voix de Gomes s'est encore bonifiée, lorgnant désormais celle de Coverdale (« The Only Woman I've Ever Loved »). L'album propose des guitares ronflantes, soutenues par des tartines de choeurs et une section rythmique des plus sûres (« White Trash Princess »). La guitare n'hésite jamais à partir en lead pour relayer la voix (« Nasty Good » ).  « Peace, Love & Loud Guitars » est un album tout en riffs, solide de piste en piste, auquel il ne manque pas même les ballades de circonstance (« You Are Amazing », « Take Me Back Home »). L'une des plus belles pièces de la discographie du Canadien.

CONTAINMENT BLUES (2020)
Avec ses riffs typiques des grands du blues, (« Make A Good Man (Wanna Be Bad) », « Stop Calling Women Hoes And Bitches », « Containment Blues ») et une voix qui prend de plus en plus d'épaisseur  (« Hell  And Half Of Georgia »), « Containment Blues » modernise de belle manière le propos d'Anthony Gomes, entré désormais dans l'ère moderne.

La guitare se fait moins bavarde, se faisant même voler la vedette par un harmonica (« No Kinda Love »). Alliant simplicité du rythme et délicatesse des arrangements (« Praying For Rain », « Tell Somebody », « The Greatest 4 Letter Word »), « Containment Blues » est une réussite franche qui balance des mélodies succulentes avec une efficacité remarquable (« Let Love Take Care Of Love »). La plus belle prise de la discographie du Canadien.

HIGH VOLTAGE BLUES (2022)
Le dernier album studio en date d'Anthony Gomes est une compilation qui propose trois nouveaux titres et onze classiques du répertoire du Canadien réenregistrés. Pour l'opération, Anthony a fait appel au bassiste Billy Sheehan (Mr Big) et au batteur Ray Luzier (Korn), ainsi qu'aux chanteuses Bekka Bramlett (qui a notamment travaillé avec Robert Plant et Buddy Guy) et Wendy Moten . Le choix des morceaux est très orienté hard-rock, et les lignes des guitares et de la basse d'un titre comme « Fur Covered Handcuffs » ne sont parfois pas si éloignées de ce que propose AC/DC.

Le blues n'est cependant pas délaissé, et la guitare a de la place pour s'exprimer (« Blues-A-Fied »). Le lifting prend bien (« Peace, Love & Loud Guitars ») et confère à l'ensemble une homogénéité de son qui donne l'impression d'avoir affaire à un album de compositions originales. On pourra opter pour cette compilation pour avoir un panorama confortable sur les derniers albums (2009-2020) d'Anthony Gomes.

ARMELLINO : "HERITAGE BLEND" (new album 20/09/2024)

Le 24/09/2024

Par Dam'Aël

Heure de vérité! Sans vous donner le blues.

Ou plutôt si! Un moment de déconnection totale aux amphétamines Heavy Blues et Classic Rock salvatrices

 

Yann armellino heritage blend pochette

 

"HERITAGE BLEND" nous vient des USA.                                                         FAUX

28 albums studio au compteur.                                                                              FAUX

Le quartet vit à L.A. et n'a jamais mis les pieds en France                               FAUX

                                                            ... ça vous laisse pantois...

Premier album pour le quartet ; ça décoiffe sa mémé et rend chauve son pépé, hein? (il en faut pour les deux sexes, équité oblige)

La formation vit sur les terres de Molière, Voltaire, Baudelaire, Benoît Blue Roy, Bill Deraime, Paul Personne... Tout droit venu de notre hexagone. Et j'ose espérer que ça ne va pas jeter quelques étriqués dans le précipice mais au contraire contribuer à faire grossir la bulle conservatrice du Made In France.

Armellino le groupe

 

Si Yann Armellino est loin de ses premiers exercices (5 albums solo instrumentaux, 1 album avec Chris Caron et 2 albums avec Butcho Vukovic), cette nouvelle formation ARMELLINO qu'il a initiée avec beaucoup d'évidence en collaboration avec Vincent Martinez (Carousel Vertigo ) fait le buzz et fait partie des nouveautés à ne pas manquer.

HERITAGE BLEND est un petit bijou qui se range déjà dans un écrin de Heavy Blues et Classic Rock Made In France.

 

         Line Up :

Yann Armellino : guitare
Vincent Martinez (Carousel Vertigo) : chant/guitare
Jacques Mehard-Baudot (Jesus Volt) : basse
Alban Armellino : batterie

                  Musiciens additionnels :

Fabien Saussaye au piano et à l’orgue Hammond 

Little Magic Sam à l’harmonica

Jessie Lee Houllier (Jessie Lee & The Alchemists)

 

La pochette est magnifique, aux détails précis et s'inspire de celle de Fleetwood Mac de 1968. Elle a été réalisée par Laurent BODSON et finalisée par 311mph l'agence de photo, designer et graphisme.

La production est excellente et sublime le talent de chacun des membres de ARMELLINO. Le responsable de ce travail complet (mixage, mastering, production) qu'on peut bigrement féliciter n'est autre que Didier Théry, bien connu pour le job dantesque qu'il réalise auprès de Shaka Ponk mais aussi auprès de Gaëlle Buswell.

 

Yann armellino heritage blend pochette

 

Ce premier album studio se compose de 11 pistes dont 9 inédits récemment composés par la formation (aucun de ses 9 titres n'a été dépoussiéré au sortir d'une quelconque malle rangée dans le grenier) et 2 reprises. La première placée en 5ème position est Fire de Etta JAMES (album Tell Mama de 1988), la seconde Dancing in The Moonlight de THIN LIZZY (album Bad Reputation de 1977) en piste 10. HERITAGE BLEND est sorti ce 20 septembre via le label May I Records

Il s'agit d'un concentré  de Blues, de Rock, de Soul, de Heavy, classieux, inspiré, groovy, coloré de virtuosité où la technicité est au rendez-vous, sous couvert d'une approche abordable pour toute oreille avertie ou non. Une talentueuse galette qui offre puissance et sensibilité, recette que les deux protagonistes Yann et Vincent élaborent dans une synergie et une énergie complémentaire. A l'instar de deux pièces d'un puzzle guitaristique qui ne fait qu'un, sublimant le talent de chacun. Ou encore une réaction chimique magistrale qui signe une véritable alchimie entre deux puissances de la six cordes dans une synergie atomique.

Les mélodies et la voix de Vincent s'imbriquent parfaitement dans ce tableau à croire que ces deux hommes savent aligner les planètes de la réussite. Le travail de chant est une performance athlétique livrant des variations savoureuses selon l'orientation du titre : voix rauque et agressive, approche sensuelle remplie de sensibilité, groovy et dansante, un évantail taillé avec précision tel un joaillier suisse mais surtout français pour rester dans le Made in France.

Cependant les autres membres sont loin de faire de la figuration. La session rythmique basse/batterie est carrée et précise, une architecture qui crée une base antisismique à cet album complété par les nappes savamment inspirées de claviers ou d'orgue et où les notes d'harmonica chaudes et rondes renforcent le côté Blues de cet opus.

L' inspiration et le feeling s'harmonisent parfaitement avec cette maestria brillante de virtuosité, qui en fait  une pièce maîtresse dans la discographie de ce nouveau groupe mais aussi dans celle de chacun de ses membres et dans notreCDthèque. En espérant vivement une version vinyle tout autant recherchée que les titres de HERITAGE BLEND

Quant aux deux reprises qui auraient pu être accessoires voire casse-g***les,  c'est une parfaite réussite ce qui confirme le talent  de ces alchimistes, si tant est qu'il faille le répéter ou le confirmer. A noter que j''ai particulièrement apprécié voire Jessie Lee Houllier apparaître dans ce projet  (Compilations rock / United Guitars Vol. 4).

ARMELLINO est désormais une formation largement estimable dans l'héritage que nous ont laissé les formations passées des années 70's. Et souhaitant pérenniser leur existence, ce quartet  du XXIème siècle pourrait bien faire partie intégrante de cette vague initiée au XXème siècle.

Mon coup de cœur Got Yourself a Loser. ( j'y entends quelques intonations d'un certain Bon SCOTT...)

 

Tracklist :
1 Almost Scored Me
2 I'm Only Me
3 Got Yourself a Loser
4 Slice of My Pie
5 Fire
6 Hardly Yours
7 Come Sing
8 These Bones
9 Bad Enough
10 Dancing in The Moonlight 
11 Trouble in The Making

Label : May I Records

 

Les liens :

https://www.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_kI_gtwAF1rbhd1ECc2mO66Xi3PPv9umIs

https://www.facebook.com/yann.armellino

https://www.facebook.com/MAYIRecords

 

ALYSSA au Pays des Merveilles

Le 17/05/2024

 LE MELANGE DE BLUES, DE SOUL ET DE FUNK DU ALYSSA GALVAN BAND N'EST PAS SANS NOUS RAPPELER PARFOIS AMY WINEHOUSE. LE PREMIER ALBUM DU QUARTET SORTIRA LE JOUR DE LA FÊTE DE LA MUSIQUE.
Par Ahasverus

Alyssa galvan 2« Alyssa Galvan Band me permet de donner une toute nouvelle vie à mes chansons. Je n'ai jamais été capable de travailler pleinement ma musique dans un style blues/soul/funk comme je le fais maintenant. Ce groupe me donne la chance de partager mes chansons d'une manière différente de mes autres projets passés et présents. Outre le nouveau visage de mes musiques, c’est aussi le fait de ne travailler qu’avec des musiciens français qui m'ont ouvert à un public complètement différent. »
Alyssa Galvan jeune songwriter originaire du Missouri, sortait son premier album à l'âge de seize ans et arpentait les routes des USA de festivals de blues en clubs de rock. Son nouveau projet, le ALYSSA GALVAN BAND, a pris forme l'année dernière en France, sa nouvelle terre d'adoption.
Aujourd'hui, le Alyssa Galvan Band est rôdé par quelques concerts et il s'apprête à sortir son premier album,  « Darling ».
Alyssa galvan coverAlyssa explique : 
« Je suis extrêmement heureuse d’annoncer que le premier album du Alyssa Galvan Band, Darling, est terminé et devrait sortir le 21 juin 2024. Je tiens à remercier chacun pour son amour et son soutien continus, car il serait impossible de poursuivre ce rêve sans vous. Un merci spécial à mes parents qui ont tant sacrifié pour m'aider à arriver là où je suis aujourd'hui. »
La jeune Américaine poursuit en annonçant les contributeurs avec lesquels elle a collaboré :
«  Je suis ravie de vous présenter deux personnalités spéciales sur cet album. Le premier étant mon mentor et grand ami Justin Cauble. J'ai tellement appris de Justin, tant dans la musique que dans la vie. Je n’aurais pas progressé aussi rapidement dans ma carrière sans lui. Il a toujours été à mes côtés pour partager ses connaissances et son soutien. Je n’aurais pas pu arriver aussi loin sans lui et je suis reconnaissante pour son apport à l’album. 
La deuxième participation spéciale que j'avais hâte d'annoncer est celle du seul et unique Bob Margolin. J'ai eu la chance de rencontrer Bob aux masterclasses Pinetop Perkins à Clarksdale, Mississippi, quand j'avais seize ans. Je me souviens avoir été si nerveuse mais excitée non seulement de partager la scène et d'apprendre de lui, mais aussi d'être simplement en sa présence. C’est un honneur absolu de le voir clôturer l’album sur une chanson qui me tient extrêmement à cœur. »
Alyssa se souvenait au cours de notre interview : « J'ai eu l'occasion de rencontrer Bob Margolin, qui a rejoint Muddy Waters et son groupe en tant que guitariste en 1973 pendant sept ans. À chacune de nos rencontres, il m'a fait part de nombreux conseils et anecdotes et m'a toujours apporté un soutien incroyable. Il n'a jamais peur d'agir comme il l'entend sur scène et j'admire cela. Je me souviens de la première fois que j'ai partagé la scène avec lui et qu'il a annoncé mon nom dans le micro. J'avais l'impression d'avoir la tête sous l'eau et je savais que je devais donner le meilleur de moi-même. »
Plusieurs extraits du futur album ont déjà été dévoilés, tel le groovy « Darling », qui donne son titre à l'album : 

Dans son annonce, Alyssa poursuit ses remerciements : 
« Un grand merci à la Blues Society Of The Ozarks, à France Blues Officiel et à la Pinetop Perkins Foundation pour tout leur soutien. Sans ma société de blues locale, je n'aurais jamais été présentée à toutes les charmantes personnes avec qui j'ai travaillé en étroite collaboration ces deux dernières années. Merci à Benoît Kothé d'avoir pris le temps de concevoir l'incroyable artwork tout au long de l'album. Merci à l'incroyable La Bedoune de nous avoir permis d'utiliser Bedoune Lab. Ainsi que pour avoir apporté leur soutien, leurs idées et leur temps. Merci à mes camarades du groupe d'avoir travaillé si dur sur cet album et d'avoir répété plusieurs longues journées pour amener nos chansons en live. Un merci tout spécial à Matéo Perfetti qui a passé d'innombrables heures, jour et nuit, pour que cet album soit parfait. Avec tout son dévouement au mixage, à la production, à la conception et à l’arrangement de mes compositions, cela n’aurait pas été possible sans lui. »
Alyssa galvan 1Le Alyssa Galvan Band, c'est en effet aussi des musiciens français qui entourent Alyssa :
« J'ai l'honneur de travailler avec trois incroyables musiciens français. Chacun d'entre eux apporte sa propre individualité au groupe. À la basse, Pierre Cabirol s'est d'abord intéressé à la musique pour s'amuser avant de la poursuivre professionnellement. Il a pris quelques leçons avant d'entrer à l’Université et d'obtenir un diplôme en musicologie jazz. Il s'est rendu compte qu'il pouvait travailler seul avec succès, tout en tenant compte des points de vue de ses professeurs. Il donne un coup de main au pôle supérieur de musique de Toulouse. À la batterie, Lucas Lopes a commencé à apprendre la musique à l'âge de neuf ans dans un conservatoire de Versailles. Il a suivi cet enseignement pendant de nombreuses années avant de déménager dans le sud de la France pour continuer dans un autre conservatoire spécialisé dans les percussions classiques. Il est aujourd'hui à l’école Agostini, un conservatoire spécialisé dans la batterie. Ensuite, nous avons Matéo Perfetti au claviers. Sa formation musicale débute dès l'âge de six ans, lorsqu'il apprend le violon. Plus tard, il a commencé à apprendre d'autres instruments, à former des groupes et à donner des concerts à l'âge de seize ans. Il est actuellement titulaire d'une licence en musique et a validé un diplôme en musicologie jazz. Non seulement il ajoute une richesse à la musique sur les touches, mais il est aussi le cerveau du groupe. J'ai eu la chance de nouer des liens très forts avec lui, dans la vie comme dans la musique. Il est incroyablement talentueux et a une grande oreille pour les arrangements, ce qu'il fait pour toutes nos chansons. J'admire tout le travail qu'il accomplit pour que ce projet soit le meilleur possible. À ce stade de ma vie, je ne pourrais pas imaginer travailler aussi étroitement avec quelqu'un d'autre. »

« Darling » sera disponible le 21/06/2024 sur toutes les plateformes de streaming. Ceux qui sont intéressés par une copie physique peuvent contacter Alyssa Galvan car les CD sont en production. 
Sauvegardez l'album ici :

ALYSSA GALVAN est en tournée d'été. Voici les dates : 
Alyssa galvan summer tour

THE TOGS - « Guests », l'album aux 34 invités

Le 21/09/2023

Après « Originals » et « Thirteen » The Togs s'apprête à nous livrer son troisième album.
Il s'agira d'un quinze pistes auquel participeront pas moins de trente-quatre invités. Il ne pouvait donc s'appeler autrement que...

« Guests »
The togs artwork


Chaque contributeur vient enrichir l'univers dual de The Togs. Apportant à cet album sa patte, son interprétation et son instrument (saxophone, trombone, trompette... voix !), il renforce le caractère singulier de chacun des titres de l'album.
Pour illustrer « Guests », The Togs a fait confiance à Véronique Voignard (VeNard), qui signe un livret de trente-deux pages réunissant les quinze visuels — un par titre — spécialement créés pour l'occasion. Vous y découvrirez également les paroles de chaque  morceau et le crédit artistique.
Véronique se confie sur son approche : 
« Peter Callate, auteur-compositeur, fondateur de The Togs et guitariste-chanteur voulait un objet. Je lui ai proposé l'idée de faire une création par œuvre musicale. J'avais eu le privilège d'entendre ses compositions dans son antre cachée. J'aime le challenge ! Peter Callate me laisse libre expression artistique et je suis ravie d'avoir ce privilège. Il crée l'ambiance musicale et moi l'univers visuel. »
The togs artwork 2
Côté son, « Guests » a été mixé par Rémi Selles et masterisé par Franck Rivoire. Cette autoproduction a également fait appel à Stéphane Augagneur, dit Stagef, multi-instrumentiste, qui travaillait déjà avec Peter Callate sur l'album « Thirteen ».  Stéphane est arrangeur et conseiller musical sauf sur les titres « Gotta Move » et « Dancing In the Crypt » arrangés par le groupe Bi!nch!. 
Quelques extraits du futur opus ont déjà été dévoilés, tel le morceau « Alien ». Peter explique :
« Alien, C'est l'histoire de gens qui subissent la guerre et qui veulent fuir, passer la frontière gardée par soldats qui n'hésitent pas à lâcher leurs chiens s'ils en aperçoivent qui franchissent les barbelés. C'est l'histoire de population que l'on veut exterminer coûte que coûte, en employant tous les moyens (bombes, gaz,...) inhumains pour le faire. c'est l'histoire aussi de la résistance avec des mots, puisqu'ils n'ont pas les armes de leur tortionnaire. »

« Guests » sera disponible le 06/10/2023 en versions physiques, CD et Vinyle (double gatefold), deux vinyles transparents avec effet de fumée noire et fumée bronze et son livret de 32 pages -  Édition limitée à 300 exemplaires numérotés à la main. Il sera vendu pendant les concerts ou par correspondance via la page Facebook THE TOGS.
La release-party aura lieu le même jour à Lyon.
The togs release party

GAËLLE BUSWEL : 20 ANS DE CARRIERE EN QUELQUES LIGNES

Le 06/12/2022

L'authenticité, l'énergie et l'émotion en mode Rock Blues sincère et sourire ravageur.

Par Dam'Aël pour Ahasverus.fr

Pour les plus pressés, petit résumé :

Baignée dans la musique dans le ventre de sa maman, dans son berceau et pendant toute son enfance, elle s’initie à la guitare à l’âge de dix ans et parcourt dès l’âge de treize ans les lieux où il est possible de jouer de la musique. Le premier groupe avec lequel Gaëlle Buswel fait ses armes en France, en Belgique et en Angleterre, est CAM ON.

La popularité de Gaëlle Buswel s’est amorcée après la diffusion d’une vidéo sur You Tube dont un petit aperçu lors d’une session du 17/02/2011 peut-être vu ici :

S’en suivront quatre albums :

  • 15 janvier 2012 : Yesterday’s Shadow en collaboration avec Neal Back
  • 31 octobre 2014 : Black To Blue sur Continental Records Services (CRS)
  • 31 mars 2017 : New Day’s Waiting
  • 26 mars 2021 : Your Journey 

Tout récemment, elle participe à un concert caritatif  (26 novembre dernier), à la Seyne sur Mer  et nous accorde une petite interview téléphonique quarante-huit heures avant l’évènement :

Plus de détails :

Un ras bol total l’amène à rejoindre une amie sur Londres où elle vit plusieurs années et fait chanter les gens notamment dans le métro londonien où l’échange est particulièrement fort. De retour en France, elle continue ce périple et met son altruisme au profit du caritatif en faisant des prestations dans des prisons et hôpitaux pour enfants. Authentique et sans artifice, elle compose et écrit la majorité de ses chansons ce qui l’amène à son premier album, acoustique, de Blues Folk en collaboration avec Neal Back  "Yesterday’s Shadow" enregistré au Phantom Studios, Baudonvilliers (France) le 15 janvier 2012.
Les revues de presse sont plus que positives. 

Forte de cette expérience, elle récidive avec un second album Black To Blue (31 octobre 2014) qui la conduit tout droit vers son premier live sur la radio WFDU FM à New York et une tournée monumentale de plus de deux ans et demi.

 Son expérience se remplit d’évènements musicaux authentiques et sincères et Gaëlle décide de s’accorder un voyage au fil des rencontres, côté USA. La vie, le hasard, la chance, la surprise... l'amènent à croiser un artiste de rue au Texas David Quick qui lui permet de s’approprier une chanson qu’il chante depuis vingt ans "No One Else". Ce titre fait partie des onze titres du troisième album de la française "New Day’s Waiting" sorti le 31 mars 2017, chanté en duo avec David, et proposé dans nombre de concerts de Gaëlle depuis. Il est important de noter que l’enregistrement de ce titre remonte à 2015 et qu’il a été conservé tel quel sur l’album. La magie d’un moment précieux ne doit revêtir aucun autre costume! (Dam'Aël)

Les différentes  tournées et l’ensemble des concerts ne sont pas cités ici, vous laissant le choix de les découvrir dans la biographie de Gaëlle Buswel. Par contre il est des rencontres majeures que je citerai, celle du 14 mai 2018 au Palais des Congrès de Paris, où l’artiste ouvre en première partie de Beth Hart et celle du 6 juin de la même année à l’Olympia,  aux côtés de Ringo Starr

Anecdote :

Une semaine pour préparer cette prestation de dernière minute et cinq minutes, le jour même, pour prendre conscience que leur demande de jouer leur version « Help » des Beatles est acceptée. Gaëlle : « Je me souviens que Matthieu Drouot m’avait dit que c’était sacrément couillu d’avoir joué ‘Help’ à ce moment-là, à cet endroit-là ! ». Sept minutes de balance parce que l’équipe de Ringo Starr avait pris du retard,  moment pendant lequel « quelqu’un vient me taper sur l’épaule en me disant : "Hey, je m’appelle Ringo, je suis super content que tu sois là pour faire « notre première partie !" » (retrouvez l'interview intégrale de Gaëlle Buswel sur Music Waves ICI.

Après le Japon et une tournée avec ZZ Top en 2019, cette blonde au sourire ravageur revient avec son quatrième album Your Journey, dans les bacs le 26 mars 2021 et se voit accompagner la tournée de Deep Purple en juillet de cette même année.

Pour finir :

Gaëlle Buswel, c'est un univers musical rock 70’s teinté par des influences Américaines de folk, de blues rock, bien moderne. Les textes y sont sincères et touchants, visant en plein coeur la sensibilité de son public. Les mélodies animent d'une mouvance haute en sincérité la profondeur de tout un vécu exprimé en musique. Un savoir-faire qui donne avec beaucoup de générosité au public, sa propre vision du monde, guidée par de l'authenticité pure et dure, jouée avec énormément d'énergie et de tendresse.

On va plus loin chez Ahasverus :

Quand talent rime avec partage et complicité ! Gaëlle se dit plus chanteuse que guitariste à la base, a contrario de Laura Cox qui se dit plus guitariste que chanteuse. Quant à Chloé "Rockloé" Rebeiro, je n'ai pas le renseignement mais, par contre je peux dors-et-déjà vous signaler qu'elle passe le relai à Jesse-Lee Houllier en tant que guitariste au féminin sur le Vol 4.  de United Guitars (Chloé avait été choisie pour l'édition précédente  : Vol.3 / Une femme par édition...)

Quelques unes de ses récompenses :

  • Finaliste à l’European blues union au Danemark en avril 2017
  • Révélation française à Cognac Blues Passions, et prix national France Blues en 2016
  • elle a reçu en 2015 le Prix coup de cœur de Cahors Blues Festival et le prix All That Jazz en 2015.
  • Son dernier clip Freedom Tonight a reçu le 1er prix du meilleur clip à l’Azalea Film Fest d’ Alabama aux Etats-Unis en avril 2018.

 

Les liens :

QUELQUES MOTS D'AMOUR... ET DES DONS. ROCK ATTITUDE !

Le 02/12/2022

Quelques mots d'Amour... Quantité de dons ! Rocker's Attitude au concert caritatif des Rockeurs Ont Du Coeur.

Les rockeurs ont du coeur

Un peu d'histoire...

Les Rockeurs Ont Du Cœur (Les Rockeurs Ont Du Coeur - Var) sont nés en 1988 en Loire Atlantique, à Nantes plus précisément, sur une vertueuse idée de la maman du guitariste Manou du groupe ELMER FOOD BEAT. Et c’est en 2016 que Martial Feniou, Président de l’association Les Rockeurs ont du Cœur Var, sollicite les copains pour aider à la création de Les Rockeurs ont du Cœur du Var avec toujours le même ADN : "La collecte de jouets pour les enfants défavorisés de la région, ‘’dont le père Noël a égaré l’adresse’’.
Le principe est simple et efficace : une salle prêtée, des artistes altruistes, et un public qui l'est tout autant pour une œuvre caritative qui concerne le Noël des enfants défavorisés de la région. Et en pratique, voici le modus operandi : la salle de spectacle du Casino JOA est offerte par la mairie de La Seyne-Sur-Mer, les groupes de Rock viennent se produire gracieusement, sans cachet, et le droit d’entrée au concert n’est pas payant comme à l’habitude, il suffit de venir avec un jouet  neuf d’une valeur minimum de 10€ (âge 0 à 12 ans). Lors de l'édition 2021, 1 200 jouets avaient ainsi été récoltés pour des enfants entre un et quatorze ans, pour la moitié durant le concert et pour l'autre moitié sur des points de collecte organisés dans le département du Var.

Edition 2022, la 7ème... une merveille de plus!

La promotion 2022, 7ème édition depuis sa formation, a permis de collecter plus de 1400 jouets pour que Noël soit une fête pour tous les enfants, et su réunir plus de 550 personnes au JOA Casino ce 26 novembre dernier. La totalité de ces jouets sera redistribuée à une dizaine d’associations d’aide à l’enfance et de soutien aux familles, ainsi qu’aux services Pédiatrie des hôpitaux varois. Mais Les Rockeurs Ont Du Cœur ne font pas les choses à moitié, 1050 € ont par ailleurs été récoltés grâce à la vente de tee-shirts et à la tombola, et seront remis à l’association Bébés et famille.

A l’affiche de ce concert caritatif, Mireil m'a tuer, Gaëlle Buswel et Will Barber. Trois prestations remplies de générosité, de talent et d'énergie collaborent afin d'y générer  une ambiance festive où ondes positives jouent le duo avec les sons et lumière de la régie.

Part 1 :  Mireil m'a tuer

BIO DE MIREIL :
« Mireil, de son vrai nom Cathy Alanus est née le 27 octobre 1969 au 51 Rue du bon goût, en Avignon. Sa mère, Mélanie Alanus, née Zetofrai est une enseignante très absorbée par son métier. Son père, Ilamal, est un tailleur de pierres à fendre l’âme… Mireil, alors l’aînée d’une fratrie de quatorze enfants, éprouve les plus grandes difficultés à allier ses études et les missions de gardes de ses frères et sœurs que lui confie sa mère. Elle parvient quand même à obtenir une Licence IV, ainsi qu’un Master of Puppets. C’est durant ces années d’insouciance étudiante qu’elle rencontre ses deux amis Rock et Roll, avec lesquels elle fait les quatre cents coups...elle participe à un télé crochet "Mais qui a Tuer la Nouvelle Star ?" qu’elle remporte haut la main, tant ses différents voyages, aux multiples destinations, lui ont forgé une technicité et un éclectisme inégalés à ce jour. S’en est suivi un album vendu à plus cinq cent millions d’exemplaires. Mais tout ceci n’est que pure invention marketing et ne suffit pas à masquer la plus difficile période de sa vie, lorsqu’elle fut injustement accusée de l’assassinat de son ami Roll. Elle ne s’en est , à ce jour, toujours pas remise… » (Je vous laisse découvrir la totalité de la bio... épique : https://www.mireilmatuer.com/ )

Part 2 : Gaëlle Buswel

En amont du concert Les Rockeurs Ont Du coeur, j'ai pu obtenir une interview téléphonique le 24 novembre auprès de Gaëlle (grace à la diligence de Martial Feniou) que vous pouvez retrouver ici :

Pour une immersion au sein de l'évènement :

Gaëlle, en attente d'une petite choriste... n'a pas ménagé sa monture en offrant un live des plus énergiques en compagnie de ses quatre musiciens :

  • Léa Worms : claviers et choeurs
  • Michaal Benjelloun : Guitares et choeurs
  • Jb Petri : basse et choeurs
  • Steve Belmonte : batterie (en attente de la petite choriste citée plus haut) et choeurs

L'équipe était accompagnée de l'ingénieur son Aurélien Chambres et du photographe Guillaume Eymard. Aux commandes du merchandising, la maman de Gaëlle.

Part 3 : Will Barber

Will est né à Narbonne, trouve son équilibre dans le football et la musique et avec le soutien de son père, il apprend la guitare. A dix-sept ans, il forme son premier groupe, reprenant du « punk californien » puis un second orienté vers le métal et finalement a préféré épurer sa musique. C’est seul, avec sa guitare, qu’il se produit sur scène et fabrique en parallèle ses instruments originaux mêlant ainsi sa passion de la musique et du bois. Inspiré par Led Zep , BB King et la Motown il veut traverser les continents et décide de participer à The Voice 6 afin de se confronter à l’avis de professionnels : Il rejoindra la team Zazie.
Atypique avec sa force tranquille sur scène et sa timidité, authentique et disponible, Will Barber partage la scène avec les plus grands ; il a d'ailleurs ouvert en 1ère partie de Gaëlle Buswel il y a quelques années et s'est croisé à plusieurs reprises sur des concerts communs. Will propose un 1er album « Alone » en partie épuisé.

Pour conclure :

On ne peut que saluer cette initiative vertueuse qui permet d'apporter du soleil et de la joie dans cette période souvent trop sombre pour des enfants.
On félicite l'Association Les Rockeurs Ont Du Coeur pour son travail de générosité qui sait allier le ludique, la musique, le goût du partage et de l'effort, mais aussi les artistes engagés dans cette belle aventure ainsi que tous les bénévoles, et j'ai pu constater qu'ils étaient nombreux.
Un jouet = une entrée = un concert aux artistes dévoués et solidaires = un enfant heureux dont les yeux brillent l'espace d'un instant.

Dam'Aël pour ahasverus.fr

 

ONE RUSTY BAND, One More Dance (21/10/2022 - chronique)

Le 17/11/2022

One Rusty Band retrousse ses manches et frotte ses cordes pour nous orienter sur les chemins caillouteux du blues/rock américain.

Nouvel opus pour One Rusty Band,  né d'une rencontre genevoise de Léa et Rusty Greg voici bientôt quinze ans.
Le groupe construit son répertoire à partir de racines américaines et teste sa formule à l'école de la rue.
Un album éponyme sort fin 2016, suivi quatre ans plus tard par « Voodoo Queen », au titre en clin d'oeil à la Nouvelle Orléans.
Enfin c'est le 21 octobre 2022 qu'un nouveau long format vous invite à douze nouvelles danses.

« One More Dance »

One rusty band
L'accroche est rugueuse. La guitare électrique le dispute aux percussions claquantes (« Electric Church »).

La voix n'est pas sans aspérités et le blues de One Rusty Band retrousse ses manches et frotte ses cordes pour nous orienter sur des chemins caillouteux (« Lose Control »).
Il nous accroche par un big rock redoutable d'efficacité (« Why Movin On »), poursuit avec un bon vieux format 70's tel qu'aurait pu le pratiquer un J Geils Band survolté (« Screen Generation »).
Le temps d'une pause (« Evolution ») et l'on repart pour quelques tours de claquettes, d'harmonica (« Too Hot », « One More Dance ») et de choix instrumentaux qui singularisent l'atmosphère toute électrisée ( « Elsewhere ») et amènent beaucoup de fraîcheur.
L'originalité sonore de la galette est aussi bienvenue qu'avérée.
L'ombre de Johnny Winter n'est cependant pas loin, celle de Status Quo non plus (« Boogie Brothers ).
Mais le blues rock très roots de « One More Dance » reste résolument Américain et One Rusty Band l'affirmera dans une conclusion en mode bayou (« Raccoon Rock »).
Le résultat est bluffant. Bien malin qui aura senti qu'ils n'étaient que deux pour orchestrer tout ça depuis l'un des côtés de l'hexagone.

PHIL MANCA, Until You Do (single - sortie le 02/09/2022)

Le 15/09/2022

C'est au Canada que le guitariste français Phil Manca  préparera les onze pistes qui succèderont, toujours dans un registre heavy, à son album « Dancing Spirits ».
Phil manca

En attendant, celui qui débutait aux côtés de Farid Medjane dans TNT, qui a travaillé avec Sortilège, Renaud Hantson, et contribué à plusieurs musiques de films (Les Visiteurs, Les Anges Gardiens) nous gratifie via Rock City Music Label d'un double-single composé de deux reprises musclées du répertoire 50's de rythm and blues :

  • « Until You Do » (1957) de Little Willie John (le créateur du titre « Fever », passé à la postérité entre les cordes vocales de Peggy Lee et de Presley)
  • « Gettin Drunk » (1954), de Johnny Guitar Watson (il a notamment collaboré avec Franck Zappa tandis que Johnny Hallyday adaptera deux de ses titres en début de carrière : « Excuse-moi partenaire » et « Pour moi tu es la seule »).

 Intitulé « Until You Do », ce deux titres de quatre minutes est disponible sur vos plateformes depuis le 02/09/2022.

KIM MELVILLE - L'enfant de la balle

Le 13/04/2022

« C’est en apprenant des autres et en les mettant en valeur qu’on avance.  »


En novembre 2021 la guitariste/chanteuse Kim Melville sortait son premier EP, cinq titres ouverts, teintés de blues et de rock, qui la mettaient sur les traces de Gaëlle Buswel et de Laura Cox. Il était intéressant de faire le point sur ce brillant début de parcours. Voici son interview.
Kim melville 2
Kim Melville par Rémus Marinelus


Ahasverus : Bonjour Kim Melville. Êtes-vous une enfant de la balle ?
Kim Melville :
Complètement !

Ahasverus : Danse, peinture et dessin à côté de la musique ?
Kim Melville :
Oui ! J’ai toujours été intriguée par l’Art sous toutes ses formes. Etant née dans une famille d’artistes (divers et variés), j’ai été intéressée très jeune par tout ce qui touche à l’Art.

Ahasverus : En remontant dans votre enfance, quel est votre premier souvenir musical ?
Kim Melville :
Sûrement d’entendre mon papa bosser dans son studio qui était juste à côté de ma chambre quand j’étais bébé !

Ahasverus : Dix ans de piano, c’est une base utile ?
Kim Melville :
Très ! Le piano est sûrement l’instrument le plus visuel de tous. Donc le plus logique en terme de solfège. Ça m’a beaucoup aidé à apprendre la théorie, et l’harmonie. En plus de ça jouer du piano me détend beaucoup !

Ahasverus : Et qu’est-ce qui vous fait quitter le piano pour la guitare ?
Kim Melville :
Jimi Hendrix.
Kim melville par remus marinelus
Kim Melville par Rémus Marinelus


Ahasverus : Que vous apportent trois ans à l’IMEP, section guitare ?
Kim Melville :
Ça serait très long d’expliquer tout ce que l’IMEP m’a apporté car c’est autant en terme psychologique qu’en terme de connaissances. L’IMEP m’a ouvert l’esprit sur énormément de genres musicaux et m’a appris à me trouver artistiquement. J’y ai fait des rencontres très importantes, et je me suis pris les murs dont j’avais besoin pour avancer et comprendre comment ça se passe dans la vraie vie entourée de gens mille fois plus doués que toi ! J’ai pu trouver ma singularité grâce à ça et confirmer que c’est en apprenant des autres et en les mettant en valeur qu’on avance.

Ahasverus : « Guitaristiquement », vers quel matériel vos goûts vous portent-ils et pourquoi ?
Kim Melville :
Je pense que mon papa m’a transmis l’amour du « matos » donc j’aime bien tout tester. Mais j’aime énormément jouer sur ma Gibson Les Paul Customshop de 1957. Et en terme de pédales, je pense que ma préférée pour le moment reste la Big Muff ! J’utilise la Green Russian Big Muff, et je suis amoureuse de ce son.

Ahasverus : A l’instar de Laura Cox, vous faites vos premières armes en « coverisant » sur Youtube ?
Kim Melville :
Effectivement ! Et quand j’ai commencé la guitare (assez tard) je regardais les covers de Laura sur YouTube et c’est comme ça que je l’ai découverte ! J’adore faire ces vidéos, on a beaucoup de chance de pouvoir faire ça ! Celle qui a été la plus fun à faire reste le cover de « Whole Lotta Love » que j’ai fait avec mon père pendant le premier confinement !

Ahasverus : Toute jeune vous placez un morceau dans la série « Joséphine, Ange Gardien »...
Kim Melville :
Oui ! Quel plaisir de doubler Stella Trotonda qui était toute jeune à l’époque ! Je n’étais qu’interprète mais c’était une expérience enrichissante qui m’a appris beaucoup sur le milieu du show-business. Haha !


« Je me dirige vers un univers de plus en plus rock.  »


Ahasverus : Parmi vos inspirations on trouve le rock, le blues, la country, la pop... Comment votre univers musical s’est-il forgé et quelle place la culture anglo-saxonne tient-elle dans votre vie ?
Kim Melville :
Mon univers musical s’est probablement forgé avec les expériences, tous les concerts auxquels je suis allée, toutes les personnes dont j’ai croisé le chemin. Mais aussi et surtout grâce à ma curiosité personnelle.
La culture anglo-saxonne tient une place très importante dans ma vie car la musique que je joue vient de cette culture. J’ai appris à parler anglais très jeune et j’ai toujours eu une obsession pour les cultures américaines et anglaises, et leur Musique.
Kim melville 1
Ahasverus : Vous citez Kiss, Led Zeppelin, David Bowie, Jimi Hendrix, Sparks parmi vos influences... Pas vraiment votre génération... Héritage familial ?
Kim Melville :
Oui...C’est l’éducation que j’ai reçue ! Haha !

Ahasverus : Votre EP éponyme comprend cinq titres aux univers différents, composés entre 2016 et 2020. Parfois rock et rugueux, parfois plus pop et mélodique... Est-ce une carte de visite qui vous représente bien ?
Kim Melville :
Oui et non ! Je me dirige vers un univers de plus en plus rock ; les deux chansons plus pop de mon EP (Back on your feet et Time) sont un peu des hommages à mes premières chansons, et à mon enfance ! Je n’exclus pas le pop et mélodique... Mais on se dirige plutôt vers du rock et rugueux !

Ahasverus : Quel souvenir gardez-vous de votre premier clip « Mr My Man » ?
Kim Melville :
Le tournage du clip de « Mr My Man » est l'un des plus beaux souvenirs de ma vie. Entourée des gens que j’aime et de mes potes les plus proches ! C’était une journée extraordinaire où j’avais l’impression d’être à ma place pour la première fois. On a beaucoup ri, et on a été accueillis très chaleureusement par Le Barde Atomique, qui est une super salle de concert !

Ahasverus : La pochette de l’EP est assez pastel, avec un côté vintage, usagé...
Kim Melville :
Oui, je suis partie sur une idée de Vinyle en hommage à toutes ces heures que je passe chez les disquaires à regarder et acheter des vinyles de groupes de Classic Rock. L’idée derrière ça était de faire une pochette qui attire l’œil car j’achète souvent des vinyles d’artistes que je ne connais pas juste grâce à la pochette.
Kim melville ep
Ahasverus : Un(e) artiste que vous admirez particulièrement ?
Kim Melville :
Jack White. Il incarne le parfait mix entre Classic Rock et la musique plus moderne. Entre la technique et la recherche due au manque de technique. C’est un vrai artiste qui se creuse la tête pour son Art et j’adore ce qu’il fait.

Ahasverus : L’album que vous écoutez le plus en ce moment ?
Kim Melville :
Là tout de suite, en écrivant, je suis en train d’écouter l’album « Dreams » d’Allman Brothers. Et l’album que j’écoute le plus en ce moment... « Fear of Dawn » de Jack White, et « Inviolate » de Steve Vai qui viennent tous les deux de sortir. Des tueries !
Jack white fear of the dawn
L'album « Fear of Dawn » (2022) de Jack White


Ahasverus : Kim Melville sur scène ?
Kim Melville :
Oh oui ! 2022-2023, pour sûr !

Ahasverus : Vos occupations pour les mois à venir ?
Kim Melville :
Je collabore depuis peu avec la marque Prodipe, donc pas mal de vidéos vont arriver sur mes réseaux sociaux dans les prochaines semaines ! On va continuer de travailler dur pour faire avancer le “Kim Melville Project“, répets... concerts... rendez-vous... Et croiser les doigts !
Un nouveau single arrive très prochainement !
Et puis bien sûr plein de nouvelle musique pour plus tard... Deuxième EP ? Album ? On verra !

Ahasverus : Merci d’avoir répondu à mes questions, Kim Melville.
Kim Melville :
Merci à toi !


Le Lien :

Kim melville ep 2

Chronique d'album : Stéphane PORTELLI (Rock/Blues), "La Boutique Des Fous" (2021)

Le 12/11/2021

Groupe : Stéphane Portelli
Album : «La Boutique des Fous » (20/10/2021)
Genre : Rock/Blues
Origine : Occitanie

par Dam'Aël

Stephane portelli artwork

"Mam, Tu Peux Compter Sur Lui"! "Stephane Portelli","Tête En L'Air" mais pas tant que ça, sait nous embarquer dans son univers ; d'ailleurs "A Bientôt Sur Les Routes" car les rencontres avec lui ne tiennent pas "Sur Le Fil" mais bien au contraire, nous entrainent dans sa réalité de pensée et d'écriture qui mène tout droit à "La Boutique Des Fous", et pas de problème d'approvisionnement ! Le plein de réflexions, d'interrogations, de constatations est confirmé dans le stock mental et cérébral de cet artiste à fleur de peau qui nous aspire comme un tourbillon dans le dédale des couloirs de ses émotions. Un voyage interpellant au coeur de l'humanité, au coeur de chacun et surtout au coeur de lui-même car c'est son âme qui dirige et manage avec subtilité sa main dans l'écriture, ses mains dans l'art de faire vibrer les cordes de sa fidèle compagne de  musique. La voix en devient la résultante authentique...

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Son histoire...

Tout commence, ou presque, chez une psychologue... 
Oui mais de celle qui arbore la plus belle pièce de la maison, en sous-sol, où la musique est la maîtresse des lieux. "Hôtel California" des Eagles sera la trame d'une suite qui prendra l'allure d'une étoffe cossue et digne de la haute couture. Ses premiers frères d'armes qui enfonceront le clou, seront Dire Straits en 1985 qui lui montreront la direction artistique sous l'influence de  "Tunnel Of Love". Mark tu as touché en plein coeur la sensibilité de cet artiste en culotte courte. Evidemment quelques autres influences viendront compléter le tableau : David Gilmour, Cream avec E. Clapton,  Pink Floyd, Carlos Santana, Elvis Presley ... C'est après, en autodidacte qu'il écorchera ses doigts presque jusqu'au sang, sur des covers de SADE et c'est avec Agathe Mulot qu'il foulera les scènes locales avec des reprises diverses et variées. 
2001 sera l'année du "je prends mon envol en solo" ; après l'enregistrement d'un 2 titres "Mam, Tu Peux Compter Sur Lui" , c'est sa participation  à un tremplin le festival Avec le temps à l’Espace Julien de Marseille, qui va lui permettre de réaliser en 2003, son premier album, un peu dans l'urgence, enregistré et mixé en 48 heures dans une église désaffectée qu'une association de quartier de Montpellier occupait. «Stéphane Portelli» renforce ses racines dans le terreau fertile  du Blues,  du Rock des années 60's/70's. S'en suivra la belle escalade d'un guitar-hero Made in France avec « Tête En L'Air » (2006), « A Bientôt Sur Les Routes » (2011),« Sur le Fil » (2018) et tout récemment « La Boutique Des Fous » (2021).  

 

L'album : La Boutique Des fous 


Pas de doute, on y fait le plein de Rock très Old School, de Blues, enrubannés d'influences évidentes.
On s'y penche et on toque à la porte de notre propre réflexion. 
L'opus ouvre le bal avec un "Vegas" survitaminé qui aurait pu prendre naissance dans le Tenessee à Graceland. Elvis sort de ce corps!  "Vegas"  rappelle le monde de folie, du superficiel, des strass qu'est cette ville de Végas où plaisirs mènent souvent à l'addiction et à la sortie de route de la réalité. Les sujets abordés sont magnifiquement écrits avec des  métaphores sublimes mais percutantes. 


Le réveil au lendemain est beaucoup moins festif, le constat ramène vite à la vraie vie qu'il faut assumer. "Fou De Nous", esprit distordu en pleine solitude, la guitare en distorsion à la Eric Clapton enfonce le clou de cette dure réalité qui peut  clouer au sol. La passion à en perdre la raison, Jean Ferrat en avait déjà conté les affres d'un tel désespoir.
Bon après ces quelques prémisses, Stéphane nous invite à entrer dans sa boutique, "La Boutique Des Fous", l'éponyme qui dresse le tableau  de toutes les émotions abordées dans cet album concept et qui nous invite à entrer dans l'univers de l'artiste, sa bulle comme il l'exprime lui-même. Nous y rencontrons  " toutes les personnes, toutes les âmes qui refusent l’uniformité qu’elle soit physique ou morale. On y croise des artistes, des idéalistes en quête de liberté. C’est cette ouverture d’esprit, marginale, que j’ai voulu raconter dans cet album où se mêlent la passion, l’obsession, l’addiction… autant d’états qui font peur car difficiles à maîtriser mais qui nous animent au quotidien et que certains peuvent qualifier de folie…". Titre un peu fou, qui swingue, qui invite au frétillement du cuir chevelu et pas que... Il n'est pas seul, l'artiste, à s'y éclater, des choeurs tout aussi crazy nous envoient le second carton d'invitation.

Sur le seuil de cet exil, basse et batterie prennent une rythmique grave aussi rude que le visage de l'abandon qui prend par le colback, coups de pied au c*** sans aucune compassion ni même un semblant de ménagement, aucun doute une violente agression "Alarme blanche". Guitares aiguisées aussi tranchantes que cette apostasie maternelle, solo incisif et vindicateur et ce final de la batterie, prescription diabolique du docteur Guillotin qui lâche le couperet de fin.

Comment ne pas avoir le blues...
"Comme Si" il était possible de changer le monde... Et pourquoi pas? Gardons ce côté positif que nous chante, et on en est ravis, cette guitare emprûntant des notes à la Mark Knopfler. Le Blues nous délivre de ce vilain blues, merci Stéphane. C'est joliment chanté en solo, et en choeurs.

Allez je vous emmène faire un tour furtif dans l'Océan Pacifique du Nord pour une danse de la vie, une hula plutôt auana, moderne, discrète teintée du parfum musical de Mark dans l'écrin artistique de Stéphane Portelli. "C'est tout", rien à ajouter, écoutons plutôt! Les ondes de sa six cordes sont très positives.

La preuve, c'est la fêt-e, la fêt-e!!! "Boum Boum Boum" Vas-y cathy, fais le chanter ce saxophone heureux et joyeux, on commande les pizzas et on sort sous le soleil d'Italie ou du sud de la france, on s'extirpe de cette léthargie commandée par la pandémie. Si vous voulez vous évader au rythme fou de ce morceau, le clip sorti le 10 août dernier vous tend des bras amicaux. (alors là Stéphane, c'est un joli cadeau offert au public et à moi-même car... c'était le jour de mon anniversaire... OK je poursuis, c'était juste mon petit moment de folie : un aparté).

Ca groove sur le Blues Rock "Les Gens Bien" qui traite de l'adultère, et enchaine sur "Dans La Douceur D'un Soir", en partance pour des horizons sud-américains ou tziganes selon les plages musicales, mais surtout un hommage certain au frontman de Dire Straits, Mark Knopfler, le sultan de la guitare, le Sultan of Swing. On rappelle l'influence qu'a eu ce groupe pour Stéphane Portelli dans sa construction artistique et son travail sur les arpèges.

La guitare dans cet album est un véritable caméléon, prenant des sons variés et des inspirations typées dans chacun des titres qui composent "La Boutique Des Fous". A l'instar de l'humain qui s'adapte aux épreuves de la vie, ou qui s'aguiche de comportements calculés, opposés ou corrodés " Comme un caméléon" évoque "Le paradoxe du genre humain dans toute sa splendeur".
Le ton monte crescendo, sur verbe d'oxymores, guidant la rythmique de base, la guitare et les choeurs (qui me rappellent certains choeurs de Toto) dans un tourbillon qui pose la vibration d'une interrogation qui perdure.

Stéphane Portelli : chant, guitares, paroles, musiques, arrangements, production et direction artistique.
Vincent Declercq : batterie, percussions
Patrice Gimenez : basse
Guests : 
Isabelle Bonfiglio : chœurs (3, 5, 7, 10)
Cathy Bonfiglio : chœurs (3, 5, 7, 10), saxophone (7).
Son : Triboulet au Studio La Trappe, Toulouse.

 

Notre avis :

Stéphane Portelli est un passionné qui a la sensibilité d'un artiste ; il pose sa réflexion sur les moments de vie et les émotions qu'ils génèrent. Accompagné par Patrice Gimenez à la basse et Vincent Declercq à la batterie, chacun d'eux forme le tout et le tout ne fait plus qu'un. Un trio qui désire mettre en avant une production organique sur des systèmes vintages, à l'image des temps historiques du Rock et du Blues et à celle des lives sur scènes locales, régionales ou bien plus grandes. Aucune fioriture, pas de vernis et encore moins de strass, nous sommes en Occitanie pas à Végas, et ça sent bon l'humain et le parfum de la simplicité et de l'authenticité. Si les sujets abordés sont sérieux, difficiles voire rugueux, la poésie de Stéphane Portelli ne défaille jamais et porte le verbe aux portes d'un talent incontestable et incontesté. Le quatrième membre du trio est madame la guitare qui retranscrit à la perfection l'état d'âme du morceau et l'émotion de l'artiste, l'égo remballé car bien éduquée et consciente du légitime espace vital nécessaire à chacun des musiciens. Un album rempli d'énergie tout aussi festif musicalement que grave par ses textes, qui embarque par des rythmiques cadencées et fédératrices, un brûlot de Rock et de Blues qui fait du bien.
 "Ce 5ème album est l’occasion de fêter mes 20 ans de carrière sous mon nom. Je voulais qu’il sonne différemment, authentique pour avoir le plaisir d’entendre la chaleur des lampes dans le Son !" (S.P.)

 
PS :   S comme Subtilité, Sensibilité, Spontanéité, Sensualité, Solaire...
          P comme Passion, Poète, Proximité, Prouesse... 

"un album est toujours la photographie d’un moment…" (S.P.)

les liens :

http://stephaneportelli.com/

https://www.facebook.com/stephane.portelli.1

http://www.ahasverus.fr/blog/stephane-portelli-fil-a-fil-interview.html

http://www.ahasverus.fr/blog/stephane-portelli-la-boutique-des-fous-album-2021.html

https://www.facebook.com/emma.bradford.980
        

Chronique d'album : Gaëlle Buswel (Rock), "Your Journey" (2021)

Le 03/04/2021

Groupe : Gaëlle Buswel
Album : "Your Journey" (26/03/2021)
Genre : Rock / Blues
Origine : Alfortville

Par Ahasverus

Le Groupe :

Gaëlle Buswel est une auteure-compositrice, guitariste et chanteuse originaire du Val-De-Marne.
Baignant dans la culture rock familiale (son père est batteur dans un groupe de hard) dès l'enfance, elle découvre rapidement le blues avec les albums de Bonnie Raitt et Jonny Lang.
Apprenant la guitare à l'age de treize ans, elle arpentera les scènes et fourbira ses armes dans un groupe de blues nommé Cam On.
En 2010, Gaëlle Buswel entame une carrière solo qui la verra porter sa musique partout, du métro londonien à des  centres de détention, de la prestigieuse scène de l'Olympia (deux fois !) à des hôpitaux pour enfants.
En 2012, elle sort « Yesterday's Shadow », son premier album, en collaboration avec le rocker américain Neal Black.
« Black to Blue », son deuxième album, paraît en novembre 2014. Il est suivi par « New Day’s Waiting » en 2017.

Buswel new dayCôté scène, Gaëlle Buswel a ouvert pour des artistes aussi variés que Mathieu Chedid,  ZZ Top, Tri Yann, Status Quo, UB 40, Louis Bertignac, Ringo Starr ou The Pretty Reckless.
La Francilienne était pressentie pour assurer une date avec Deep Purple, qui n'a pu être donnée en raison du contexte sanitaire.
Elle a reçu plusieurs récompenses tout au long de son parcours musical tel le premier prix 2018 du meilleur clip pour « Freedom Tonight » à l’Azalea Film Fest d’Alabama, (USA).

En 2021, Gaëlle Buswel présente son quatrième album :

« YOUR JOURNEY »

L'Album :

«Your Journey » est un onze titres d'environ quarante-six minutes dans sa version numérique. Il est agrémenté dans sa version physique de six titres bonus enregistrés à Londres aux  légendaires studios Abbey Road. Le CD est donc vendu sous la forme d'un double album.

La partie studio est mise en boîte aux Studios ICP de Bruxelles.

Gaëlle Buswel est entourée de Michaal Benjelloun à la guitare, Steve Belmonte à la batterie et JB Pietri à la basse.

Comme son prédécesseur, l'album a été réalisé en faisant appel au financement participatif.

La pochette de «Your Journey » est signée Guillaume Malheiro pour la photo, Guillaume Saix pour le graphisme. 

Gaelle buswell

L'album a été composé avant la pandémie. Le travail, parfois collectif (« Last Day ») se partageant essentiellement entre Gaëlle Buswel, Michaal Benjelloun, Steve Belmonte et la parolière américaine Angela Randall.

Gaëlle Buswel a enregistré tous les choeurs. Elle explique dans une très intéressante interview accordée à Rock N' Force :
"C’était un challenge pour moi, car c’était la première fois que j’enregistrais toutes les lignes de chœur. L’idée était d’apporter quelque chose de différent. Et ça a aussi été l’occasion d’aller chercher des choses dans ma voix, notamment au niveau des tessitures, ce que je n’avais jamais fait auparavant. J’ai pu exploiter la puissance des aigus notamment, car les chansons s’y sont prêtées. Je ne me suis pas limitée du tout. On a tous laissé parler nos instruments, notre cœur et notre âme…"
(Retrouvez cette interview dans son intégralité : https://rocknforce.com/gaelle-buswel-par-la-grande-porte-interview/)

L'album a été précédé par la mise en ligne du clip «Your Journey ».

Les Critiques :

  • "Ce nouveau Gaëlle Buswel est à acquérir toutes affaires cessantes car il fera à n’en point douter partie du Top 10 des albums de 2021."
    http://www.tvrocklive.com
  • "Si la couronne du rock français manque parfois de quelques diamants, elle vient ici de se doter d'un merveilleux joyau."
    https://www.musicwaves.fr
  • "Gaelle Buswel est une vraie artiste qui s'est hissée au rang des grands du rock et du blues, et qui avec Your Journey nous montre l'étendue de son talent. "
    https://shootingidols.blogspot.com
  • "Elle n’a jamais chanté aussi bien."
    https://www.paris-move.com
  • "Un album de rock’n’roll, comme on les aime."
    https://lejeunemusical.wordpress.com

Notre Avis :

Il y a des artistes heureux, Gaëlle Buswel en est l'incarnation. Elle est portée par un public fidèle, de plus en plus conséquent, qui lui permet d'avancer à la hauteur de son talent, de plus en plus loin, de plus en plus haut, vers ses rêves.
Vous avez aimé « New Day’s Waiting » ?  Le clip « Your Journey » vous promettait du bon ? « Your Journey », l'album vous conduira bien au-delà ! Dès la  piste 1, le son de cette galette made in Belgium est saisissant. Les choeurs graves, la batterie lourde... C'est tellement bon tout ça ! Et Buswel-le-groupe alterne irrésistiblement les  morceaux big rock (« Your Journey », « Last Day » « All You Gotta Do ») , hard ( « Louder »), et les passages bluesy (« What Might Have Been »), folk (« Just Like The Wind »), teintés de gospel ( « Razor's Edge »). La voix lead est délicieusement parée d'un voile léger, les guitares, torturées et rugueuses s'entrecroisent.  L'ensemble est plus testostéroné que ne l'était son très estimable prédecesseur et l'affaire se conclut par une très belle ballade (« Perfect Lullaby ») qui incite à reprendre ce magnifique voyage au début.
« Your Journey » est une réussite, une perle dans laquelle le très bon le dispute au parfait. Sans doute l'un des meilleurs albums de l'année. La fougue est là, la maîtrise aussi. On sait que Gaëlle Buswel et ses zicos sont prêts et ne demandent qu'à en découdre,  et on ne doute pas que ce grand album trouvera son public à l'international. Il est I N C O N T O U R N A B L E !

Les Liens :

Chronique d'Album : Stefa (Blues/Folk), Lone Dog (2020)

Le 31/01/2021

La voix de Stéfa met du baume au cœur, tantôt sensuelle, triste, mélancolique tantôt joyeuse et envoutante.

Artiste           :   Stefa
EP                  :    “Lone dog”
Genre           :    Folk / Pop / Blues Rock
Influences    :   The Doors / Ben Harper / Jimi Hendrix / Tracy Chapman / Alanis Morissette
Origine         :    Bruxelles (2018)
Sortie           :    24/12/2020

Par Pépé St@kaTTo

A1118650905 10Il y a des artistes dont on tombe immédiatement sous le charme, c’est le cas de la chanteuse et musicienne Stephanie Newport, nom de scène « Stefa » ! Née à Nantes au milieu d’une famille de musiciens, elle apprend très jeune le piano, puis la guitare classique avant d’avoir un faible pour les belles électriques, les compositions blues, rock et folk … et la scène !
Elle se produit d’abord dans l’Hexagone sous le pseudo de « Fanny », puis sous celui de « Stéphanie » pour quelques années en Angleterre avant de poser en 2018 ses valises et ses flights cases guitares à Bruxelles, ville dont elle tombe amoureuse.
Stefa va ainsi jouer pendant deux ans chez nos amis belges en duo avec le guitariste Hervé Caparros (Cherry on Pop), ou au sein du quatuor Midnight Paradox. C’est durant ces deux années qu’un projet d’album solo prend petit à petit forme et c’est finalement le confinement qui fera accélérer le projet. Elle profitera alors de cet état d’isolement pour peaufiner ses compositions voire réarranger d’anciens titres.
C’est après trois singles parus en automne 2020, que Stefa sort, en collaboration avec le compositeur multi-instrumentiste Amine Doukali, son premier EP solo de huit titres le 24 décembre. Un très beau cadeau de noël que certains ont pu découvrir sous leur sapin virtuel.

Discographie :

  • No Fly Zone (single - 10/2020)
  • Lone Dog (single - 11/2020)
  • Marilyn (single - 11/2020)
  • Lone Dog (EP - 11/2020)

Line-up sur scène :

  • Stefa : chant, guitares, ukulélé
  • Amine Doukali - claviers
  • Hervé Caparros : guitare
  • Jean Vincent “Jivé Dé” : basse
  • Edouard Cogne : batterie

Ce premier album solo de huit titres est un subtil mélange de plusieurs styles, folk, pop, blues, funky qui se combinent parfaitement avec la voix rauque et chaude de Stéfa.

Track List :    

01-Lone dog
02-Marylin
03-Perfect day
04-Trinkets don’t fix it
05-Wait a little
06-Sixteen
07-Sick of you
08-No fly zone

Enregistré au studio ADK à Bruxelles
Paroles et musique: Stefa
Arrangements, mix/master: Amine Doukali
Photo de l’EP: Antonio Ceballos
Solo guitare par Hervé Caparros sur Sick of you (piste 7)
Direction artistique: Amine Doukali
Contact: stefaofficiel@gmail.com

  1. Dès le premier morceau qui donne son titre à l’album « Lone Dog », le riff d’intro (bluegrass/deep-south) à l’acoustique qui servira de fil conducteur à tout le morceau nous donne la couleur de l’album : il sera « roots », teinté de blues, rock et folk, et séduira les amoureux de belles parties guitares !
    Les chorus électriques ne sont pas en manque non plus et viennent appuyer la voix très douce et pourtant très rock de Stefa. [« Lone Dog » parle de la solitude et de la difficulté d'aimer les êtres solitaires.]* On retrouve dans ce morceau « chaloupé » le feeling de « Shock the monkey » de Peter Gabriel en beaucoup plus sensuel !
  2. « Marylin » débute sur un riff rock vite appuyé par un bon gros son de basse omniprésent, la batterie est également bien mise en avant. La mélodie est bien syncopée et bénéficie de plusieurs « double-stop »  pour relancer le morceau. Les passages électriques piqués de wah-wah sont sublimes. [Composée sur son balcon, cette chanson parle d'une fille qui chante pour oublier sa peine, et malgré sa fin tragique Stefa nous confie son plaisir à la jouer.]*
  3. «Perfect day » avec son intro en arpèges et son riff palm-muté est assurément le morceau le plus joyeux de l’album. La mélodie avec ses harmonies vocales est sublime, les passages guitare en légato un régal. Un amour de ballade romantique et une voix envoutante ! [Stefa a écrit cette chanson dans le train au retour d’un magnifique week-end en Normandie : un rayon de soleil, une personne, un geste … le bonheur tient à peu de chose.]*
  4. Le très bluesy-rock « Trinkets don’t fix it » avec ses riffs abrasifs et son pont clavier très ’70 vous fera assurément taper du pied ! [Stefa était passablement énervée quand elle l’a écrite et ça s’entend, les guitares feulent et sont prêtes à griffer l’auditeur. Une chanson de rupture totalement jouissive …]* L’amour ne se reconquit pas aussi facilement, même avec un beau bijou !
  5. C’est avec « Wait a little » morceau typé bossa et son refrain en créole que Stéfa renoue avec ses racines maternelles, elle y rend hommage à la Guadeloupe où elle a passé ses vacances d’été. A noter les rythmes « timbales » et l’apport important de la flûte dans le morceau qui en fait sa richesse. [Cette chanson est une réflexion sur notre société qui court en permanence mais ne va nulle part.]*
  6. Le sixième morceau « Sixteen » est une « ballade country » qui débute par une intro en picking et se poursuit par de sublimes arpèges très bluegrass appuyé par des passages en slides qui fait la part belle au bottelneck ! Cette chanson a été composée pendant le confinement alors que Stefa se promenait sur la promenade verte à Bruxelles, elle y a croisé toutes sortes de gens qui l’ont vraisemblablement inspiré. [J'avais l'impression de retomber en enfance, n'étant pas maître de mes mouvements. Je ne pouvais que continuer à gérer le quotidien en attendant (peut-être) la fin du monde.]* confie-t-elle.
  7. « Sick of you » et son lead au banjo nous plonge instantanément dans un vieux pub écossais enfumé qui sent le vieux cuir, le whisky hors d’âge et une folle ambiance de jam celtico/bluegrass ! (Inspiration d’ailleurs voulue par Stefa, et peut-être encore une référence aux origines bretonnes de son papa). Les parties guitares s’interpellent et se répondent, tantôt en son clair, tantôt en son saturé, les percussions assurent un groove de malade ! [Cette chanson parle de l'addiction que l'on peut ressentir au contact de personnes absolument pas faites pour vous ...]*
  8. L’album se termine sur « No fly zone » et sur ce qui est pour moi le meilleur morceau de l’EP ! Une sublissime intro au piano, une basse qui martèle son groove tout au long du morceau, des envolées de guitares malicieuses et une voix qui se veut mielleuse à souhait, portée par une mélodie entêtante avec son refrain très ragga-muffin. Que de sensibilité dans ce morceau ! [N'abandonnez jamais vos passions, tel est, en un mot, le thème de cette chanson écrite au printemps 2020. Et si certaines personnes s'en sentent délaissées ou incomprises, c'est qu'elles n'étaient pas destinées à vous accompagner.]*

[*] détails fournis par Stefa sur son Bandcamp.

No fly zone

« Lone Dog » est un album très personnel, riche en émotions, véritable carnet de voyage, chaque morceau est un billet pour s’évader, un panel d’histoires merveilleuses puisées dans du vécu. La voix de Stéfa met du baume au cœur, tantôt sensuelle, triste, mélancolique tantôt joyeuse et envoutante. En tant que guitariste c’est une musicienne hyper-bluffante, une compositrice de talent hors-pair qui sait mêler à la perfection les genres musicaux et qui mérite le respect de tout guitariste masculin !
Un premier album donc très réussi, que je vous encourage à découvrir de toute urgence, en ces temps troublés et reclus …

Matoscope :

  • Guitare : Squier Stratocaster Affinity / Fender hybride : manche de Stratocaster Classic 50s sur un corps de Squier Telecaster Thinline Classic Vibe / Ibanez MSC700 / Mini TAYLOR / Ibanez TCM50VBS Vintage Brown Sunburst High Gloss
  • Ukulele : Baton Rouge Tenor V2 T8
  • Amplis : Acus one for strings 5T et Fender Blues junior
  • Effets : pédale Overdrive Joyo British Sound et une mini Wah Cry Donner

Les Liens :

http://url.bio/stefa
https://www.facebook.com/Stefazic
https://stefaofficiel.bandcamp.com/album/lone-dog

 

Chronique d'album : UNCUT (Hard/Blues), "Blue" (2020)

Le 12/12/2020


Chronique d'Album : UnCuT (Hard/Blues), Blue (2020)
Groupe : UnCuT
Album : Blue (2020)
Genre : Hard/Blues
Origine : Poitiers
Par Ahasverus et Dam'Aël pour Ahasherus

Le trio UncuT
Le Groupe :

Formé en 2016, UnCuT est un groupe qui puise son inspiration dans les musiques rock, hard-rock et blues.
Son line-up se compose de Alexy Sertillange (chant et guitare baryton), Enzo Alfano (guitare) et Pablo Fathi (batterie).
Sur son choix d'avoir une guitare baryton plutôt qu'une basse, le groupe expliquait dans une interview :
"Alex est guitariste, et non bassiste, donc la guitare baryton était le meilleur moyen pour nous de faire un mélange des deux. Un son avec un peu de basse et de guitare. Et c’est rare et original dans notre style de musique, qu’il y ait seulement deux guitares. Ça nous correspond bien et ça nous donne une identité et un son plus agressif."
(http://www.loudtv.net)
Alexy est encore plus catégorique :
"La guitare baryton, c’est une guitare accordée deux tons et demi plus grave, avec un diapason plus grand. Pourquoi utiliser cet instrument ? Tout simplement parce que je voulais faire de la gratte, je suis guitariste. Et surtout, parce que je n’avais clairement pas envie de me taper la basse."
(https://auxportesdumetal.com).
 Petit détail supplémentaire : la guitare baryton est couplée à un octaveur en sortie sur un ampli basse année 80.  
Le trio fait partie de l'écurie Klonosphere.
Il présente son premier EP sept titres (cinq originaux et deux revisités en acoustique) le 22 novembre 2019, conçu comme un teaser de l'album qui va suivre et  intitulé "From Blue".

Il récidive le 6 novembre 2020, avec cette fois l'album...

B L U E

L'Album :

"Blue" est un dix titres qui avoisine une durée de quarante-neuf minutes.
Il reprend quatre des cinq compositions figurant sur l'EP logiquement intitulé "From Blue".
Les compositions vont de 3'27 à 8'27, la plus courte ouvrant l'album, la plus longue le concluant.
Le jazzman Paul Brousseau joue du clavier sur les titres  "Family Blues" ,  "Bee Blues" et "The Trap".
Jean-Marie Canoville (du trio Howard, il faut découvrir leur excellent album "Obstacle") donne de la voix sur "Deandra".
Le saxophone baryton Pierre Renaud joue sur "Diplodocus".
"Blue" est enregistré, mixé et masterisé à Paris au Studio Sainte-Marthe (AQME, Bukowski)  par  Francis Caste. Le voice Recording est assuré par Guillaume Bernard.
L'Artwork est confié à Gilles Estines.
La photographie est diligentée par Cindy Canto.
Edité chez LES ARTS A VIFS.
UncuT

 
Les Critiques :


Notre Avis :

B L U E est bien loin de nous donner le blues à l'écoute des dix titres qui le composent, car l'énergie, le rythme, la diversité et les nuances couvrent avec panache chacun des sillons de cette galette. Un bel écrin de musique Rock blues qu'UnCuT a su sublimer en y intégrant quelques doses de Stoner, de Fuzz, certains diront de Grunge, tout en maintenant une énergie quelque peu agressive mais à tout instant mélodieuse. La musique du trio poitevin est diversifiée au point de vous tenir en haleine du début jusqu'à la fin, y compris sur le titre le plus long. Groove et énergie sont le mastic de cet album bâti sur un Rock Classique et Blues des années 70's, dans un style moderne et très contemporain. Le son bien gras, et surtout très chaleureux, est obtenu par une prod parfaite mais aussi par cette guitare baryton, qui semble une excellente idée, en plus de son originalité, sur riffs de Strat incisifs, explosifs, voire corrosifs, en plus d'une batterie qui excelle tant sur les toms que les cymbales, créant une alchimie parfaite, cohérente, dont le résultat est un blues Rock organique modernisant le vintage de ces années historiques.

Un album à ne surtout pas laisser prendre la poussière dans les bacs, mais à user sur la platine jusqu'à en faire rougir le contenant et rugir le contenu...

 

Pour tous les curieux qui veulent en savoir plus :
1. Family Blues :
"C'était le titre idéal pour débuter l'album. Avec sa tonalité majeure, il donne le smile." (Alexy)
Il s'agit d'un Classic Rock Bluesy sur lequel les somptueuses nappes de claviers de Paul Brousseau assure le fond princeps de cette rythmique blues évidente qui donne le ton de l'album. Les riffs sont travaillés sans prendre le dessus du reste de l'instrumental et la voix d'Alexy s'articule agilement avec ce timbre éraillé taillé sur mesure.
2. Highway to Cagnes :
LE titre forgé pour la route! ça déménage fort et tant pis pour les radars...Vélocité, rapidité, déferlante, à vous de voir... Guitares saturées, limite dissonantes qui pourraient rappeler le klaxon du bolide dans sa course folle. Les bad boys débarquent à folle allure sur l'autoroute qui mènent à Cagnes (Cagnes sur Mer, oui ces gaillards aimeraient y emménager). Un Rock US sur l'A8 (La Provençale) !!!  
3. Déandra :
Alexy, Jean-Marie, Alexy, et v'lan les deux dans un duo sur les refrains qui décoiffe sur un Hard Heavy qui envoie les watts. Double piste de chant donc, puisque Jean-Marie Canoville (Howard) vient poser sa voix sur ce titre hyper pêchu aux côtés d'Alexy. Excellent morceau qui va nous faire bouger et hurler bis, tout en tendant ses deux doigts en l'air à la mode  "Ronnie James Dio". Un morceau conçu sur une complémentarité batterie/guitare des plus efficaces et des plus énergiques. Un vrai coup de coeur.
4. Blue Eyes Lover :
Hey baby, Jimmy Hendrix n'est pas très loin. Tranquillou sur un jeu de charley très groovy, UnCuT nous distille un blues qui prend son envol au fur et à mesure des minutes qui défilent, laissant grimper une tension savoureuse et libérant toute son énergie crescendo.
5. Bee Blues :
Autre coup de coeur dans une autre énergie. Impossible de ne pas faire allusion à ce titre qui a fait l'objet de tant de reprises par des grands et qui a été intégré dans quelques films comme "The Full Monty" (1997 - Tom Jones) mais surtout le brûlant "Neuf semaines et demi" d'Adrian Lyne (1986)... "You Can Leave Your Hat On" écrit et interprété par Randy Newman dans son album Sail Away (1972) et repris par Joe Cocker pour son album "Cocker" (1986)...
Intimiste, érotique, charnel, tel l'était le célèbre strip-tease de Sharon Stone face à Mickey Rourke en transe. "Bee Blues", il faut l'avouer, est un morceau sexy au possible qui pourraît bien être à l'origine et le grand responsable d'un baby boom en 2021. Un "Bee Blues" sensuel, dont la composition est travaillée merveilleusement, chiadée au possible. Guitares, batterie, nappes de claviers et voix donnent à ce titre une finition minutieuse et scintillante qui relève de l'orfèvrerie française ou de l'horlogerie suisse. Enormément d'émotion, vous l'aviez compris.
6. Small Steps :
UnCuT fait retomber la pression et la température avec ce mid-tempo, envoûtant, presque hypnotique avec les deux guitares qui s'envolent sur une batterie très organique  et bien ciselée.
7. Snake Boogie :
Allez, rangez vos pantoufles et chaussez vos Dr M***, faîtes chauffer la gum de leurs semelles et bougez vos popotins pour déverrouiller vos articulations mises en cage ces derniers mois. Une rythmique qui déménage, initiée par ces gimmicks de guitare heavy qui ensorcellent et donnent une énergie de tsunami plus qu'énervé. Attention à vos perruques et vos moumoutes...Le solo est à mourir et Alexy assène un chant furieux, le tout plaquant nos faces sur les façades des ampli Marshall ou Orange devenu rouge écarlate. UnCuT, vous l'avez sacrément peaufiné votre EP "From Blue".
On note un changement de tempo tout au long de ce titre avec en introduction un décalage de la rythmique des guitares par rapport à la rythmique de base (batterie), créant cette légère dissonance de départ
8. Display :
Thank you les gars. On retrouve notre souffle sur ce morceau, et pour les amateurs du son guitare baryton, écoutez ces quatre notes isolées (7,8,9 sec) qui distillent cette vibration basse et chaleureuse exceptionnelle. Stoner et Psychédélique à la fois, la guitare saturée et distordue nous plonge dans un univers parallèle, torturé dont le mixage  sublime le côté psy... Et les percussions enfoncent bien le clou jusqu'à la garde.
9. Diplodocus :
Un jazz Fusion qui allie basse et saxo dans un duo élégant et efficace et des guitares au son strident, dont le solo saxo jazzy offre un son travaillé et sacrément fouillé, très dissonant sur certaines mesures.
10. The Trap :
Douce intro à la baryton et à la Strat, très épurée qui laisse entrer une voix sensuelle accompagnée d'une batterie jazzy tout aussi délicate et sensuelle... Jouant d'une approche progressive, le trio monte en puissance pour livrer une énergie plus rock blues sur laquelle la voix d'Alexy passe d'un timbre sensuel à celui beaucoup plus  éraillé et de circonstance. Et ce n'est pas terminé, UnCuT, après un passage de transition très doux, délivre un final à la Pink Floyd que le groupe aurait vraiment pu écrire dans leurs années d'activité intense, et quelle connotation !!!! Un comfortably Numb en puissance ou sous-jacent, une merveille.
 Bravo les Poivevins pour ce final magistral et pour cet album digne de groupes connus et reconnus.
"B L U E" marque une évolution du trio depuis son premier EP, et ce en très peu de temps, signant une grande maturité, une sensualité palpable. Un album qui dégage aussi de l'énergie, pouvant être catchy et effervescente, alternant délicatesse et brutalité. Un son chaleureux et caliente grâce à cette guitare baryton est la marque de fabrique de ces Poitevins qui ont réussi à nous bluffer en un temps éclair. Inutile de se poser la question du pourquoi de ce choix de leur avoir proposé la première partie de la tournée 2019 avec KLONE (du 12/10/2019 au 09/11/2019, avec une excellente prestation au Jas'Rod aux Pennes Mirabeau -13 - à laquelle j'ai eu la joie d'assister).
A noter qu'un concert est dores et déjà prévu le 24/04/2021 (si...) avec KLONE et The Horst à l'Usine à Istres (13).
UncuT
 
 

Chronique d’Album : LAURA COX (Southern Hard Blues), Burning Bright (2019)

Le 14/02/2020

Groupe : Laura Cox
Album : Burning Bright (08/11/2019)
Genre : Southern Hard Blues
Origine : Paris
Laura cox firmin de montegut photos
Laura Cox par Firmin de Montégut Photos
Le Groupe :
Fondé en 2013 Laura Cox (initialement Laura Cox Band) est un quatuor de Southern Hard Blues parisien formé autour de la guitariste/chanteuse Laura Cox (c’est son vrai nom) et du guitariste Mathieu Albiac.
Laura se prend de passion pour la guitare vers l’âge de quatorze ans, influencée par la CDthèque de son père et par la comédie américaine de Mark Waters Fricky Friday (2003) dans lequel l’adolescente s’identifie à la jeune héroïne du film, Anna (Lindsay Lohan), qui joue dans un groupe.
Laura poste ses premières vidéos et se fait remarquer grâce à des cover sur Youtube à partir de 2008.
 
 
En 2013, son ami Mathieu Albiac la convainc de monter son premier groupe. Il choisissent pour nom “Laura Cox Band” afin de distinguer la formation de ses activités de Youtubeuse.
Le line-up Laura/Mathieu, est complété par François C. Delacoudre (c’est LE bassiste choisi pour accompagner de sa basse les vingt-quatre virtoses du projet United Guitars, ça vous donne une idée du niveau) et Antoine Guerin (batterie).
Le groupe sort “Hard Blues Shot”, son premier album, en 2017, annoncé notamment par le clip éponyme :
 
Craignant d’égarer ses fans, Le Laura Cox Band décide de changer son nom en Laura Cox. La chanteuse s’en explique dans une interview :
“Les groupes dont le nom finit par "Band" jouent généralement du blues, or ce n'est pas exactement ce que nous faisons. Cela créait une confusion, car nous étions parfois programmés sur des affiches où les gens pensaient que nous étions un groupe de blues. Si on ajoute à cela que le premier album s'appelle "Hard Blues Shot" (2017) et que nous avons un single sur le nouvel album qui s'intitule "Bad Luck Blues", la connotation blues commençait à être trop présente, même si c'est une des influences de notre musique, mais nous sommes un groupe de rock avant tout.”
(source : https://www.guitariste.com/interviews/laura-cox,5684,1.html)
La structure des compositions du groupe est signée Laura Cox/Mathieu Albiac. Laura revendique l’influence de Mark Knopfler, Slash et Joe Bonamassa. Les compositions de Mathieu sur le premier album s’inscrivent dans la lignée d’un Hard-Rock à la AC/DC.
En seulement deux albums, Hard Blues Shot (2017) et Burning Bright (2019) Laura Cox compte plus de 210 000 followers sur Facebook.
Voyons maintenant...

 

L’album :
“Burning Bright” est un dix pistes pour quarante-deux minutes.
Laura cox1
LAURA COX, Burning Bright (2019)

 

Banjo, dobro et lap steel font partie des instruments utilisés par Laura Cox sur cet album.

Freaking Out Loud et Bad Luck Blues comptent parmi les clips choisis pour illustrer l’album.

 

Enregistré à Bruxelles, aux ICP Studios, Burning Bright est masterisé par Howie Weinberg (Oasis, Aérosmith, The White Stripes).
Ces données objectives énoncées, voyons un peu...
Les Critiques :

 

Notre Avis :
Après un premier album très bon mais bicéphale, le duo Cox/Albiac harmonise ses influences et délivre un songwriting d’une parfaite homogénéité et d’une qualité inaltérée de titre en titre.
Si la virtuosité des guitares n’était plus à vanter, le chant de Laura Cox est lui aussi très agréable, laissant poindre sur certains morceaux un léger vibrato qui colle au Southern comme un gant.
S’il est prématuré à ce stade de clamer haut et fort que Laura Cox est le taulier du Rock français, il est néanmoins certain que ce groupe talentueux s’est fait faire un double des clés.
Burning Bright est le classique de Rock qui manquait à votre CDthèque et Laura Cox, qui s’exporte bien, est l’un des fers de lance de la nouvelle scène - puisse-t-il en devenir la locomotive !
Il me reste à vous donner...
Les Infos Utiles :
Laura Cox est sur Facebook :
https://www.facebook.com/lauracoxofficial/
Laura Cox est sur Spotify :
https://open.spotify.com/album/7lOutDr84PlBG1OAAylOAW
Laura Cox est en tournée en Espagne, en Allemagne mais aussi à Ris Orangis, Castres, Narbonne, Samoens... Toutes les dates sur :
https://www.lauracoxband.com/