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DEATH METAL
IN FLAMES : Le classement des albums
Le 27/05/2024
Voici le classement des albums studio d'IN FLAMES par les abonnés d'Ahasverus Le Groupe.
On commençe par le meilleur...
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N° 1 : Clayman (2000) - 11 voix
- N° 2 : Whoracle (1997) / Colony (1999) - 7 voix
- N° 4 : Reroute to Remain (2002) - 6 voix
- N° 5 : Lunar Strain (1994) / Foregone (2023) - 4 voix
- N° 7 : Soundtrack to Your Escape (2004) / I, the Mask (2019) / The Jester Race - 3 voix
- N 10 : Subterranean (EP - 1994) / Battles (2016) - 2 voix
- N° 12 : Black-Ash Inheritance (EP - 1997) / Trigger (EP - 2003) / Siren Charms (2014) - 1 voix
Ils ont dit :
- « In Flames est l'un des groupes majeurs de la scène death mélo de Göteborg. Comme ses frères d'armes, il aura perdu une partie de ses fans puristes en diversifiant ses influences et en adoucissant son propos, ce qui lui permit cependant de gagner en popularité. » (Stéphane)
- « S'il existait un Big Four de la scène Death Mélodique suédoise, In Flames serait dedans. » (Alan)
- « J'ai découvert le groupe avec Lunar Strain et j'avais adoré ce mélange d’agression et de mélodie. J'y retrouvais par moment le lyrisme de Maiden, quelques twin guitars pas dégueu' et un chant certes perfectible mais ayant une identité. » (Stan)
STONE HORNS (metal/death), Chimaira (26/01/2024)
Le 14/12/2023
Sans quitter l'univers death/black/groove auquel il se destine, Stone Horns a réussi à monter en gamme.
Par Ahasverus
STONE HORNS par Palmyre Melikian
Stone Horns est de retour !
Fondé à Marseille en 2016, le quatuor se faisait remarquer favorablement en 2021 avec son deuxième album, « Rise Of Apophis », mélange de death metal, de black, de groove et de mélodie.
En 2023, il se fend de quelques vidéos. C'est que Stone Horns prépare sa rentrée discographie pour 2024. L'album est donc annoncé.
Il s'appellera « Chimaira ».
« Grasping the Embers of Exile » ouvre la galette. Premier constat : cette entrée en matière de près de huit minutes est ambitieuse. Devf (chant) utilise beaucoup plus sa palette vocale que sur « Rise Of Apophis ». Le morceau oppose arpèges et voix claires aux riffs sévères sur un chant growlé qu'une lead tente d'apprivoiser.
Deuxième piste, « No Mercy ». Départ en douceur avant de subir une accélération significative. La voix claire contrebalance le chant death avec aisance, et l'on se prend presque à regretter qu'un morceau savoureux comme « The Unborn » (sur l'album précédent) ne soit pas né un peu plus tardivement tant le travail de Devf apporte un équilibre et une sorte de sérénité dans la violence (on parle de musique, hein !), ce qui manquait peut-être à « Rise Of Apophis ».
« Terra Genesis », mélodique et puissant, presque méthodique, voit la lead arriver en twin, bien encadrée par une section rythmique en rangs serrés.
« Age Of Chimairas », qui lui succède, accuse le même poids sans perdre en mélodie.
« Chrysalis » est en trompe-l'oeil. Le morceau commence gentiment avant que la batterie ne parte en rythmiques death/black qui vous explosent à la gueule, soufflant toute la ligne mélodique. Là encore, le groupe réussit à rester sur le fil avec un balancier qui va du mélodique au brutal. Le morceau confirme la première impression : Devf a gagné en amplitude vocale et son chant est très sûr.
Alors qu'on croyait avoir atteint les cîmes de la brutalité, « In the Clutches of the Abyss » redouble de violence. Là encore, le pont fait mouche en prenant le contrepoint de l'agressivité.
Hypnotique et délicieusement dissonnant, « Echoes of a Fallen Empire » conclut cet album dans une atmosphère étrange, presque guerrière, avec un beau solo de guitare. Guerrière... J'écris ça sans avoir réellement percuté pour le titre. Pour le coup, je suis saisi qu'il colle à ce point aux images subliminales que m'envoie la musique !
Trente-cinq minutes, fin de l'album. Constat : sans quitter l'univers death/black/groove auquel il se destine, Stone Horns a réussi à monter en gamme.
Devf , qu'on connaissait pour ses propositions intéressantes, se lâche et multiplie les interventions, tandis que la lead est toujours aussi cajoleuse et que la section rythmique assume au nom de tous les agressions, ramenant tout le monde au coeur du sujet.
Moins énervé mais tout aussi massif que « Rise Of Apophis » plus efficace et musical, « Chimaira » vous percute violemment puis vous récupère par sa musicalité. Il atteste de la bonne forme de Stone Horns qui a gagné en jeu et en maturité. Perfectionnant sa ligne de conduite sans changer sa direction, le groupe évolue comme un boxeur sur le ring : il tourne autour de vous, cherchant le bon moment pour l'assaut, et s'il vous prend aux tripes, c'est pour mieux vous les arracher. K. O. l'auditeur ? Peut-être pas. Mais vainqueur aux points, Stone Horns, c'est certain ! Son album autoproduit — très bonne synthèse du Metal moderne par un groupe indépendant qui monte en gamme — sortira le 26 janvier 2024.
200 STAB WOUNDS - Slave to the Scalpel Ré-édition (03/11/23)
Le 08/11/2023
Par Dam'Aël
Crédit photo Stephanie Cabral Photography
Steve Buhl (Chant, guitare)
Ezra Cook (Basse)
Owen Pooley (Batterie)
Raymond MacDonald (Guitare)
Formé en 2019, le quatuor de death metal de Cleveland 200 Stab Wounds que Brooklyn Vegan appelle « Stupidly Heavy » rend hommage au death metal old-school dans la veine de Cannibal Corpse , Dying Fetus et Mortcian tout en créant leur propre son brutal et fait désormais partie du roster du label Metal Blade Records.
Le label réédite ce jour en CDs, vinyles et en digital « Slave to the Scalpel », le premier album de 200 Stab Wounds. Originellement sorti le 12 novembre 2021 chez Maggot Stomp, celui-ci expose parfaitement ce qu'est le death metal selon la bande originaire de Cleveland. Un pavé renfermant neuf titres enregistrés au Bricktop Studios en compagnie d'Andy Nelson et masterisés par Brad Boatright (Audiosiege).
01. Skin Milk
02. Tow Rope Around The Throat
03. Stifling Stew
04. Itty Bitty Pieces
05. Phallic Filth
06. Slave to the Scalpel
07. Drilling Your Head
08. Paths to Carnage
09. Expirated Spatter
Slave to the Scalpel botte sérieusement les fesses des têtes qui headbanguent sur les morceaux de cette formation 200 STAB WOUNDS, tabasse pendant vingt-sept minutes ; C'est vraiment lourd, puissant même si assez court.
On pouvait lire dans la presse de l'époque : "L'interaction entre l'assaut constant des riffs et la section rythmique groovy est l'épine dorsale de 200 Stab Wounds et l'axe autour duquel tout tourne. Mais contrairement à leurs pairs comme Cannibal Corpse ou Dying Fetus, qui insufflent une certaine complexité rythmique dans leur production, les garçons de Cleveland parcourent un territoire plus direct, ce qui rend leur formule death metal quelque peu facile à digérer " (sputnikmusic.com)
Ce nouvel EP a été produit par Mark Lewis (The Black Dahlia Murder, Nile, Deicide, Krisiun, Whitechapel, Fallujah).
Pour la suite, le groupe le promet : rendez-vous en 2024 avec un album ! Agence Singularités et Replica Promotion ne manqueront pas de nous donner des nouvelles sur la suite des festivités prévues par la formation du Death de Cleveland.
https://www.facebook.com/200stabwounds
https://www.instagram.com/200stabwounds
https://twitter.com/200stabwounds
BERZEKER LEGION : deuxième album en octobre
Le 27/09/2023
Berzerker Legion a été fondé en 2016 par les guitaristes Tomas Elofsson (Hypocrisy) et Alwin Zuur (Asphyx) avec la vision de créer un death metal de la qualité la plus belliqueuse. Ils ont recruté un line-up de musiciens solides et bien connus composé de James Stewart (Vader ) à la batterie, Jonny Pettersson (Wombbath) au chant et Fredrik Isaksson (Dark Funeral) à la basse.
Alwin Zuur (guitare/auteur-compositeur) commente : « Ces dernières années, Tomas et moi nous sommes rencontrés régulièrement lors de spectacles et de festivals. Une grande partie de nos conversations portaient sur la musique et les styles. Au cours de ces rencontres, nous avons découvert que nous avions vraiment beaucoup d'intérêts musicaux communs. »
La formation internationale (Pays-Bas, U. K., Suède) sortait en 2020 l'album « Obliterate the Week ». Elle revient le 27/10/2023 via Listenable Records. avec un nouvel opus au titre prometteur : « Chaos Will Reign ».
Alwin Zuur explique : « Côté musique, notre premier album Obliterate the Weak affiche l’équilibre parfait entre brutalité, mélodie et harmonie. Étant un fan du style suédois de Göteborg du début des années 90, avec des groupes comme At The Gates, Eucharist, A Canorous Quintet, ainsi qu'un fan inconditionnel du style brutal old school death metal avec des groupes comme Bolt Thrower, Obituary, j'ai toujours voulu écrire des chansons montrant un mélange de genres death metal différents. »
Il poursuit : « Avec notre nouvel album Chaos Will Reign, nous nous sommes développés davantage dans notre mélange musical typique de mélodie et de brutalité. Chaos Will Reign semble plus professionnel, complet, massif et puissant grâce à la production de Jonas Kjellgren. Il est devenu le successeur logique, un énorme pas en avant par rapport à notre premier album Obliterate the Weak. »
Le nouvel opus sera livré dans un artwork sitné à nouveau par Adi Dechristianize (Dechristianize Art).
Si l'album ne sortira que fin octobre, Berzeker Legion en a déjà dévoilé un premier extrait par le biais d'une lyric video de la seconde piste de l'album, « Choirs Of Anguish ».
HELLWITCH (thrash death), Annihilational Intercention (09/06/2023)
Le 17/08/2023
Les amateurs d'un thrash/death capable d'affoler les sens les plus aiguisés seront aux anges.
Par Ahasverus
Hellwitch nait en Floride, plus précisément à Gainesville, en octobre 1984, mais c'est en 1985 qu'il prend sa forme de trio, avec un line-up qui évoluera régulièrement autour de son fondateur, le guitariste/chanteur Patrick Ranieri.
HELLWITCH par Roberto Badillo
Les Américains sortent leur première démo en 1986, puis une seconde en 1987. L'année suivante, le trio enregistre trois pistes. Son bagage lui permet de signer sur le label de métal extrême Wild Rags Rec. Il crée au Morrisound (Death, Morbid Angel) l'album « Syzygial Miscreancy ». Extrême et violent, technique et rapide, il sort en 1990 et permet au groupe d'asseoir sa réputation.
En août 1991, Hellwitch retourne aux studios Morrisound pour enregistrer l'EP trois titres « Terraasymmetry », qui sortira sur Lethal Records. Début 1994 sort la démo « Anthropophagi » en mode duo. Patrick Ranieri assure toutes les cordes et le chant.
Après une longue pause, Hellwitch refait surface en 2005 avec un CD promotionnel qui lui permet de signer avec le label espagnol Xtreem Music. Il permet au groupe de sortir en 2009 son second album, « Omnipotent Convocation », toujours extrême, technique, agressif et rapide.
Si Hellwitch ne chôme pas scéniquement (il s'est produit avec Death, Obituary, ou encore Whiplash), il ne lance le processus de création de son nouvel album que le 12/07/2022. Il aura pour titre « Annihilational Intercention ».
Pour le son, Hellwitch fait àppel à Jeremy Staska (Malevolent Creation, Divine Empire, Poison The Well) et au Studio 13 à Fort Lauderdale, en Floride.
Quarante-et-une minutes de death thrash particulièrement technique joueront avec nos nerfs dès le premier morceau. Le fantastique « Solipsistic Immortality » semble décidé à vous laisser sur le carreau, tandis que l'étourdissant « Delegated Disruption » ne vous laisse pas le temps de récupérer.
Les guitares, sans cesse en mouvement, n'accordent aucun répit. « Megalopalypytic Confine » lève parfois le pied mais reste fulgurant dans ses accélérations. Enfin, « Sorcerous Imminence » introduit une pause musicale pour lancer « Hellwitch », un inédit écrit en 1985.
« Epochal Cessation » a un côté Rock N'Roll dans son introduction, et si le premier tiers d' « Anthropophagi » surprend par ses arpèges, elles ne sont là que pour annoncer la tempête, suivies par « At Rest » et ses guitares incontrôlables. « Torture Chamber », dont la version originale sortait en 1987, vient refermer l'album dans un souffle malsain.
Avec bientôt quarante ans d'expérience, Hellwitch impose un album sans concession, dont le rythme incroyable est basé sur une technique éprouvée. Les amateurs d'un thrash/death technique capable d'affoler les sens les plus aiguisés seront aux anges. Les autres vivront une expérience dont le principe consiste à tenter de s'introduire dans l'oeil d'un cyclone en mouvement.
DIETH (death metal), To Hell And Back (02/06/2023)
Le 17/08/2023
Sans systématiser son death, Dieth propose un album actuel, forgé dans le métal moderne, et capable de se montrer dense et violent.
Par Ahasverus
Dieth est un supergroupe qui réunit le bassiste américain David Ellefson (ex-Megadeth), le chanteur/guitariste suédois Guilherme Miranda (ex-Entombed A.D.) et le batteur Michał Łysejko (ex-Decapitated).
DIETH par Maciej Pieloch
Il a sorti le 02/06/2023 son premier album, « To Hell And Back ».
Ce dix pistes de quarante-deux minutes est forgé dans un métal moderne extrêmement puissant, à forte connotation death sans que le growl soit systématisé. Heavy, avec des brûlots taillés pour la scène (« Don't get mad... Get even! »), il prophétise un grand incendie dans le pit (« Wicked Disdain »).
Des arrangements originaux lui donnent un certain panache (« Free Us All ») et il est capable d'user de chant clair dans un registre musical qui nous a rappelé furtivement Alice Cooper et Danny Elfman quand Dieth décide de nous laisser souffler ( Heavy Is The Crown »).
David Ellefson chante également une ballade pleine d'émotions, « Walk With Me Forever ». Clippée par Oskar Szramka, elle met en scène les acteurs polonais Jan Napieralski et Agnieszka Goździewicz, explorant le terrible manque laissé par le décès d'un proche.
David Ellefson explique à son propos :
« À un moment de notre vie, nous avons tous perdu un proche et ressenti une immense peine. Cette chanson reflète aussi bien ce sentiment que la gratitude que nous trouvons une fois que nous lâchons prise, acceptons et choisissons de célébrer le souvenir de cette personne alors que la vie continue. »
L'album repart ensuite de toute sa puissance mécanique pour trois morceaux, choisissant de nous quitter sur une pièce instrumentale reposante et agréable.
Loin de se reposer sur ses lauriers, Dieth propose un album actuel, forgé dans le métal moderne, et capable de se montrer dense et violent (« The Mark Of Cain »).
« To Hell And Back » a été produit par Dieth, et mixé et masterisé par Tomasz Zed Zalewski aux Zed Studios à Chechło en Pologne.
« To Hell And Back » est disponible chez Napalm Records dans les formats suivants :
- CD pochette cartonnée
- vinyle noir
- Lot en édition limitée : 1 vinyle ‘Die Hard’ rouge et noir marbré + bracelet en mousse + patch à coudre + carte dédicacée - exclusivité du shop Napalm (300 exemplaires)
- Format digital
CRYPTA (death metal), « Shades Of Sorrow » (04/08/2023)
Le 17/08/2023
« Shades of Sorrow » confirme tout le bien qu'on pensait de Crypta.
Par Ahasverus
CRYPTA par Estavam Romera
Crypta est né en 2019 d'une scission au sein de Nervosa. Désireuses de servir le death metal, Fernanda Lira (chant, basse) et Luana Dametto (batterie) quittaient leur formation restée fidèle au thrash et recrutaient la blonde batave Sonia Anubis (Cobra Spell, ex-Burning Witches) ainsi que Tainá Bergamaschi (ex-Hagbard). Un premier album voyait le jour un an plus tard sur l'écurie Napalm Records, géant autrichien qui savait parfaitement capitaliser sur l'image de son nouveau poulain. « Echoes Of the Soul » proposait un death old school truffé d'éléments black metal, et capable d'envoyer du bois (« Shadow Within », « Kali », « From The Ashes ») sans systématiser la vitesse. Il était servi par quelques clips bien amenés.
Pour le son, Crypta faisait confiance à Arthur Rizk (Code Orange, Powertrip) et Jens Bogren (Opeth, Dimmu Borgir, Sepultura), tandis que l'artwork de Wes Benscoter (Slayer, Kreator) ne laissait aucun doute quant au style abordé.
Mais Sonia Anubis quittait Crypta, désireuse de se recentrer sur son projet Cobra Spell. Les filles restaient en bons termes, pour preuve cette photographie publiée par le groupe qui voit la Hollandaise (au centre) visiter ses camarades lors de leur tournée européenne 2023 :
Sonia était remplacée au sein de Crypta par Jessica di Falchi, une jeune guitariste heavy qui avait fait ses armes dans un tribute-band à Iron Maiden. C'est donc un line-up purement brésilien et tout aussi féminin qui planterait ce second essai baptisé « Shades of Sorrow », livré au mois d'août 2023.
A son propos, Fernanda Lira explique :
« Shades Of Sorrow est un album semi-conceptuel qui décrit un voyage à travers les profondeurs de notre psychisme lorsque nous traversons des épreuves difficiles. C’est une exploration de toutes les nuances de douleur auxquelles nous faisons face quand nos vies changent. Les chansons constituent la bande-originale parfaite pour ce voyage lugubre, sombre et émotionnel. »
Voila pour l'idée. Voyons la musique, maintenant, qui s'installe avec une courte pièce angoissante, avant que Crypta lève le doute quant à son désir de nous malmener par un premier titre très offensif. Quelques arrangements aèrent ce premier morceau pleinement convaincant. « Poisonous Apathy » confirme la donne avec un parti-pris mélodique des guitares qui font un excellent boulot. En suivant, des morceaux comme « Stronghold » ou « The Other Side Of Anger » démontrent la solidité de Crypta dans le songwriting et l'interprétation.
Le travail de composition et les arrangements justifient l'éclairage donné par Napalm Records sur la formation brésilienne. Le chant de Fernanda Lira est redoutable de dextérité, il impressionne d'un extrême l'autre (« Agents of Chaos »). Mais la carte maitresse de Crypta, c'est bien sûr ces guitares qui habillent chaque morceau de leur jeu inspiré. Ainsi, plus abouti et moins classique que « Echoes Of the Soul », « Shades of Sorrow » ouvre la porte d'un nouvel univers et confirme tout le bien qu'on pouvait penser de Crypta. Il se pare d'une légère complexité, parfois subtile, en tous cas actuelle. Il conforte le statut international des Brésiliennes qui ont parfaitement su négocier les virages et réunir une formation qui s'impose au plus haut niveau du death metal avec cet album de la confirmation. La moyenne d'âge du groupe est de vingt-sept ans . On est clairement plein d'admiration et on a hâte d'entendre la suite !
« Shades of Sorrow » est disponible chez Napalm Records aux formats suivants :
- Coffret en bois deluxe : CD digisleeve, pendentif, pick de guitare, patch en forme du logo, drapeau - 500 exemplaires
- 1 vinyle splatter rouge, jaune, noir (+ disque de feutrine) - 500 exemplaires
- 1 vinyle JAUNE - 400 exemplaires
- Cassette (noir et écritures gold) - 200 exemplaires
- Lot CD digisleeve + t-shirt
- CD digisleeve
- Format digital
BEFORE THE DAWN (death mélodique), Stormbrigers (30/06/2023)
Le 28/06/2023
Le terme « death » ne devra pas rebuter ceux d'entre-vous qui n'aiment pas le chant guttural car il est utilisé ici avec parcimonie, l'accent étant porté d'avantage sur le côté mélodique.
Par Ahasverus
Before The Dawn a sorti son nouvel album ce vendredi 30/06/2023. Il s'appelle « Stormbringers ».
Ce nouvel opus vient rompre un silence de dix ans.
Formé en 1999, le groupe finlandais cessait son activité en 2013. Aujourd'hui, il est de retour, réunissant autour de son fondateur Tuomas Saukkonen (Wolfheart) l'ancien chanteur et guitariste Saukkonen, passé derrière les fûts, Juho Räihä (Swallow The Sun) à la guitare, et Paavo Laapotti, finaliste de The Voice Of Finland 2022, au chant.
BEFORE THE DAWN par par Teppo Ristola
Le groupe commente :
« Stormbringers rompt un silence de dix ans et ramène Before the Dawn sur le devant de la scène, plus fort que jamais. Une décennie pendant laquelle nous avons rassemblé nos forces, développé notre faim et bâti notre détermination. Maintenant, il est temps que notre huitième album voit la lumière du jour et que notre groupe reprenne la route ! »
Il sera en effet en tournée européenne aux côtés de Wolfheart et de Hinayana. On relève une seule date française : le 07/11/2023 (Paris / Backstage By The Mill).
Before the Dawn a présenté plusieurs clips de son nouvel album, et notamment « Destroyer », qui ouvre l'album, avec des lignes mélodiques très agréables.
Le groupe expliquait :
« Destroyer est la première chanson que nous ayons écrit pour ce nouvel album, et cette étincelle qui a provoqué tout le processus d’écriture mérite également d’être notre premier single. Elle reflète très bien la flamme ravivée dans notre groupe, la détermination et la force rassemblées durant ces dix dernières années d’hibernation. »
Les Finlandais nous permettaient également de découvrir les titres « Downhearted » et « Chains ».
Juste avant la sortie de l'album « Stormbringers », Before The Dawn revenait avec un nouveau single. Il s'agissait cette fois du morceau « The Dark », septième piste de l'album.
Le groupe précisait : « The Dark est le troisième extrait (NDLR :nous en avons bien compté quatre avec Downhearted qui figure sur le Youtube de Wolfheart, groupe avec lequel Before The Dawn partira en tournée !) de notre nouvel opus et il repose sur la puissance de son titre. Il est également le plus mélodique et mélancolique de l’album. En plus de porter une humeur automnale, il contient les principaux éléments d’une chanson classique de Before The Dawn. Les guitares lourdes aux mélodies parfois lancinantes, et la batterie, la basse et le chant tonitruants frappent tel un éclair. Les images du clip sont extraites d’un concert comeback donné à Lahti, en Finlande, le 19 mai 2023. Ce concert occupe une place spéciale dans nos coeurs, car nous voulions faire en sorte que cette sensation et cette humeur vivent pour toujours sous la forme d’une vidéo. »
Le terme « death » ne devra pas rebuter ceux d'entre-vous qui n'aiment pas le chant guttural car il est utilisé ici avec parcimonie, l'accent portant d'avantage sur le côté mélodique. De ce point de vue, Before the Dawn réusit à enchaîner de très belles compositions (« Divided », « The Dark », « Chaos Star »). Le songwriting ne cherche d'ailleurs ni la démonstration ni la vitesse (« Chains », « The Weight ») pour vous séduire. Le seul bémol léger que nous émettrons quant à cet album, c'est le son des guitares rythmiques, un peu noyées, des guitares qui retrouvent parfois leur poids de forme dans les arpèges. Mais ce détail ne doit pas vous faire bouder votre plaisir : Before the Dawn a réussi son come-back avec un album digne d'intérêt.
« Stormbringers » est disponible chez Napalm Records aux formats suivants :
- Vinyle coloré
- Digisleeve avec livret 6 pages
- Lot CD + t-shirt
- Format digital
COMMANDEZ-LE ICI !
CRYPTA (death metal), Les détails du futur album
Le 06/06/2023
CRYPTA dévoile un second single-clip de son futur opus !
Deux ans après « Echoes Of The Soul », Le groupe de Death Metal CRYPTA prépare la sortie de son deuxième album « Shades Of Sorrow ».
La formation est désormais exclusivement brésilienne, la guitariste Jessica di Falchi ayant remplacé la Hollandaise Sonia Anubis qui souhaitait se concentrer sur son projet Cobra Spell.
Ce changement de line-up ne change rien à l'univers de Crypta, toujours mêlé de death metal classique, de métal extrême et d'éléments propres au black metal.
Fernanda Lira (basse, chant) déclare à propos du futur opus :
« Shades Of Sorrow est un album semi-conceptuel qui décrit un voyage à travers les profondeurs de notre psychisme lorsque nous traversons des épreuves difficiles. C’est une exploration de toutes les nuances de douleur auxquelles nous faisons face quand nos vies changent. Les chansons constituent la bande-originale parfaite pour ce voyage lugubre, sombre et émotionnel. »
Crypta a dévoilé deux extraits de son futur opus, d'abord « Lord Of Ruins », avant-dernière des treize pistes de l'album.
Luana Dametto (batterie) explique :
« Lord Of Ruins a été notre premier choix de premier single car il combine aspect mélodique et agressivité, présents sur chaque titre. Il est une bonne représentation de ce à quoi vous pouvez vous attendre sur l’ensemble de l’album. En plus d’être son morceau final, il détient une portée percutante, et correspond parfaitement au concept de l’artwork que nous avions en tête. »
Puis « Trial Of Traitors », huitième morceau de l'album.
Crypta explique :
« Nous avons choisi Trial Of Traitors parmi nos singles car bien qu’il soit l’un des morceaux les plus rapides et agressifs de l’album, il contient ça et là un travail mélodique déjà caractéristique de notre groupe. Ce mélange des deux extrêmes semble être un bon aperçu de ce à quoi vous pouvez vous attendre de l’album en général. »
« Shades Of Sorrow » a été enregistré au Family Mob Studio, mixé par Daniel Bergstrand au 33 Stockholm en Suède, et masterisé par Jens Bogren au Fascination Street Studio.
Il sera disponible le le 04/08/2023 chez Napalm Records aux formats suivants :
- Coffret en bois deluxe : CD digisleeve, pendentif, pick de guitare, patch en forme du logo, drapeau - 500 exemplaires
- 1 vinyle splatter ROUGE JAUNE NOIR (+ disque de feutrine) - 500 exemplaires
- 1 vinyle JAUNE - 400 exemplaires
- Cassette (noir et écritures gold) - 200 exemplaires
- Lot CD digisleeve + t-shirt
- CD digisleeve
- Format digital
PRÉCOMMANDEZ L’ALBUM SHADES OF SORROW ICI
LEGION OF THE DAMNED - Nouvel album en mai 2023.
Le 13/03/2023
Legion of the Damned sortira « The Poison Chalice », son nouvel album, le 26/05/2023 via Napalm Records.
Fondé en 1990 sous l'ancien nom Occult, la formation hollandaise officie en tant que Legion Of The Damned depuis 2005. En 2019 elle plaçait son album « Slaves Of The Shadow Realms » à la dix-septième place du Official Album Charts allemand.
Elle revient aujourd’hui avec un premier single clip. Il s agit de la neuvième piste du futur album : « Beheading Of The Godhead ».
Ce morceau, nous dit-on, « transporte l’auditeur directement dans l’esprit d’un magicien diabolique qui collectionne les peurs les plus enfouies du genre humain et s’érige sur les mêmes hautes sphères que Dieu. »
The Poison Chalice sera disponible dans les formats suivants :
- 1 vinyle brillant dans le noir avec disque de feutrine (300 exemplaires - exclusivité shop Napalm Records)
- 1 vinyle vert clair transparent (300 exemplaires - exclusivité EMP)
- 1 vinyle noir
- Cassette verte (100 exemplaires)
- Format digital
Une version Digipack avec deux CD sera également proposée. Outre l'album elle comprendra un CD bonus contenant des enregistrements live du concert Eindhoven Metal Meeting 2022 and Dynamo Metal Fest 2020 (tracklist in fine).
A noter que pour la première fois dans l'histoire du groupe l'album studio sera enregistré par un quintette.
PRÉ-COMMANDEZ THE POISON CHALICE ICI.
HALIPHRON, Prey (31/03/2023)
Le 11/03/2023
Un Death Metal épique qui empreinte au symphonique sa superbe instrumentale.
HALIPHRON s'est formé en 2021 autour d'anciens membres d'Izegrim, de God Dethroned et de Bleeding Gods.
Photographie : Sonja Schuringa
L'intention de ces musiciens expérimentés n'était pas de réinventer un nouveau style, mais plutôt de livrer une musique qui accroche avec des mélodies convaincantes et énergiques. Le concept principal visait à imposer un son métal extrême, explosif et puissant.
Sur cette base sort le 31/03/2023 via Listenable Records l'album « Prey ».
Le groupe commente :
« Prey c'est un chasseur, mais aussi, d'un autre point de vue, c'est celui qui est chassé. Vous pouvez être en même temps la proie et celui qui est à la recherche de sa prochaine victime. »
Ce fil rouge de l'album permet le traitement de thématiques variées. Ainsi le morceau « Prey » s'appuie-t-il sur un poème fantastique de Mary Elizabeth Frye écrit en 1932. Cette chanson parle d'un jeune qui se suicide après avoir été harcelé et dont l'esprit revient pour se venger. « Perfect Existence », autre morceau, parle d'une secte et de ses adeptes.
Musicalement Haliphron propose un Death Metal épique qui empreinte au métal symphonique sa superbe instrumentale. Les mélodies sont efficaces et le son de MbdL Productions (Severe Torture, For I am King) sert parfaitement le propos.
L'album des Hollandais intéressera les amateurs de Metal extrême qui aiment qu'il soit servi avec une belle qualité de son.
SYRINGA : AU DELA DU REEL (L'INTERVIEW)
Le 21/01/2023
One Man Band : Syringa-Metal Instrumental
Origine : France (Thionville)
Album : Au Delà Du Réel (30/09/2022) - L'interview (14/12/2022)
Genre : Hard Rock, Death Metal, Instrumental
Par Dam'Aël
L'interview présentée dans cet article a été réalisée téléphoniquement le 14 décembre dernier. Je remercie encore Nicolas Hunold de m'avoir accordé beaucoup de temps, puisqu'il nous a fallu près d'une heure trente pour explorer le passé artistique de cet "électron libre" qu'est Nicolas, l'album Au Delà Du Réel, un neuf titres avec intro, interlude et outro, la vision de l'artiste ainsi que le processus de réalisation de cet opus, sachant que le seul responsable du méfait et le seul à pouvoir être couronné de lauriers pour ce bouquet instrumental est ce One Man Band qui a choisi comme pseudonyme très symbolique Syringa-Metal Instrumental. Vous en aurez les explications lors de l'écoute de cette interview que j'ai voulu finaliser sous forme de vidéo (Il s'agit du tout premier essai avec un logiciel qui m'était encore totalement inconnu il y a à peine une semaine)
Si Nicolas a produit son tout premier album ce 30 septembre 2022, il n'est pas un jeune perdreau de l'année. Tout en usant ses jeans sur les chaises de son lycée, il sévissait dans Assfire évoluant avec le temps pour devenir Twenty Four/Seven en référence au titre de Children of Bodom. Malheureux fidèle rituel des formations, le groupe splitte. Mais Nicolas ne dépose ni les armes, ni les cordes. Il crée alors avec son ami Jon, le groupe Dust Valley dans lequel il est chanteur/guitariste, certes chanteur par défaut (tout comme l'a été James Hetfield dans Metallica). Il en résultera un EP de cinq titres et quelques concerts en Lorraine et au Luxembourg. Il fera une petite escapade très fugace dans la formation Razor Butcher.
Concernant Au Dela Du Réel, il aura fallu trois ans pour arriver au niveau de qualité souhaitée concernant la production. Il vous le confirmera dans cette interview, c'est un vrai perfectionniste. Le détail, l'émotion, aller chercher encore plus loin et surtout faire chanter la six cordes à l'instar d'une voix ; voilà le challenge qu'il s'impose pour ne pas faire comme les autres. Il ré-écoutera les titres de ses groupes préférés pour s'en inspirer : To Live Is To die, The Call Of Kthulu, Orion de Metallica, ou encore Transylvania de Iron Maiden… et s'inspirera de l'expérience magistrale d'un certain Satriani.
"Le solo de guitare sera en lieu et place du chant", et devra être fédérateur en évitant une trop grande complexité qui pourrait en altérer la richesse et en déboussoler certains.
Matthias de Macchabée Artworks, spécialisé dans la réalisation des pochettes horrifiques pour les groupes de metal, a su réaliser celle de Au Delà Du Réel en sachant y déposer toute la symbolique de l'album, la symbolique du pseudonyme de l'artiste ainsi que toute l'émotion qui y est liée, les couleurs savamment choisies et mêlées, évinçant l'horreur bien-aimée des Métalleux aguerris. L'artwork s’intitule « Cosmogonium ».
Le préambule étant narré et présenté, je vous laisse pour 26mn50 avec l'univers de Syringa et le monde de Nicolas Hunold :
Les paroles de l'artiste :
"Le nom du projet "Syringa" provient du nom scientifique du Lilas. Je l'ai choisi en l'honneur de mes filles, Lili et Mila."
"Cet album compile toutes les influences avec lesquelles j'ai appris la guitare, comme Iron Maiden, Children Of Bodom, Slayer, Metallica, Pink Floyd, Deep Purple..."
Les liens :
www.facebook.com/Syringa.metal.instrumental
https://syringa-metal-instrumental.bandcamp.com/releases
A noter l'exposition à venir pour Macchabée Artworks, le 4 février au Extrême Metal Night à Le Sax Achères, 78.
https://www.facebook.com/Macchabeeartworks
Merci Nicolas, Merci Syringa,
le parfum du lilas nous ravit, ta musique nous séduit.
AKIAVEL en édition limitée
Le 16/01/2023
« Vinyle, Vidi, Vici »
Après la sortie digitale de son troisième album « Veni Vidi Vici » Akiavel prépare la sortie physique du nouvel opus.
Elle consistera notamment en une édition vinyle limitée à deux-cents copies dont seulement soixante-quinze (au pointage du 18/01/2022 il en restait 30 à 18 heures 30 et 20 une heure plus tard !) sont destinés à la vente par correspondance dans l'hexagone et à l'international, le reste étant réservé au stand de merchandising des concerts (quelques dates in fine).
Le nouvel artwork a été peint à la main par l'artiste slovaque Dhomth.
Il accueille un vinyle coloré qui sera un véritable collector, comme l'explique Chris (guitare) :
« Il n’y aura pas de tirage ultérieur de cette édition, et les vinyles seront numérotés, signés et, sur votre demande, nous ajouterons un mot ou une dédicace sur votre exemplaire. »
Le disque est de couleur marbre bleu nuit, avec des vagues rouges pour le rappel de la pomme et du serpent, avec une explosion (splatter) dorée à partir du centre, rappelant la grandeur de la lune mais aussi l’éclat de la lumière. Aucun des disques ne sera similaire, ils sont produits un par un, à la main, dans une usine française.
Modalités d'achat sur la page Facebook du groupe.
AKIAVEL, Veni, Vidi, Vici (23/12/2022)
Le 22/12/2022
Le pitbull du death signe probablement avec « Veni, Vidi, Vici » son meilleur album.
Il y a des groupes — On les compte sur une poignée de main — dont on perçoit dès la première apparition discographique qu'ils ont été bénis par les dieux du Metal. C'est le cas d'Akiavel.
AKIAVEL par Mr Cana Photography.
Dès son premier EP (2018), la formation varoise nous impressionnait par la mise en place de sa musique. On pensait « pour eux, c'est possible ». Petite vérification dans le background : bon sang mais c'est bien sûr ! Les quatre musiciens avaient fourbi leurs armes dans plusieurs formations du Sud-Est.
L'album « V » (2020) marquait le début de la conquête, sans se laisser corrompre par l'apparition de la pandémie Covid-19 en France. Auré (chant) déroulait ses lyrics autour des cinq blessures de l'âme de Louise Bourbeau : la trahison, le rejet, l'abandon, l'humiliation et l'injustice. La growleuse s’expliquait sur cette thématique :
« J'ai eu l'idée de prendre ces cinq blessures et de les travailler en deux parties : côté bourreau et côté victime. »
Un an plus tard sortait « Vae Victis ». Auré avait fait un gros boulot sur les tueurs en série et lié le tout en dix chapitres. L'opus était servi par des clips remarquables. C'est qu'Akiavel ne lâche rien, et surtout pas l'image : ces beaux gosses en costards sont entourés par une équipe de fidèles : TOO MANY SKULLS (by Raf The Might) pour l'artwork, , Mr cana production pour les clips et Mr Cana photography pour les photographies. Ils les aident à développer un univers visuel macabre mais élégant, diaboliquement esthétique et fascinant.
2022. Adoubé par ses pairs (Loudblast, Benighted), Akiavel assoit sa réputation scénique (dates de concerts in fine).
Nonobstant, il piétine dans sa stalle de départ, impatient d'en découdre à nouveau sur sillons. C'est décidé, il lâchera son troisième album en version digitale avant la fin de l'année 2022. Son titre :
« Veni, Vidi, Vici »
« Veni, Vidi, Vici »... Une locution latine taillée sur mesure pour Akiavel !
Neuf morceaux plus un bonus pour l'emporter.
Artwork Raf the Might, bien sûr.
Derrière l'enregistrement et le mixage, on trouve à nouveau la figure hexagonale de Sebastien Camhi et son Studio Artmusic, tandis que le mastering sera l'affaire de Jacob Hansen (Volbeat, Arch Enemy, Evergrey, Pretty Maids, Epica).
Quarante-trois minutes. Furie !
Pour l'intro, Akiavel lance une rythmique très sûre. La batterie s'installe. L'auditoire ronronne. 1:15. Explosion ! Tourbillon ! Beaucoup de maturité dans les vocaux. Le titre claque : « Purgatory » !
« [Help] Me Too » poursuit à un rythme effréné. Courte éclaircie apportée par la batterie et les guitares — on sait le Diable dans le détail. Féline, Auré variante (« Souls of War »). Rien n'est laissé pour compte.
Surprise en piste 4 : une voix claire fait son apparition. Qui ? On pencherait pour Ivan Pavlakovic, le chanteur de Disconnected. Sans certitude aucune... Mais la voix claire assure !
Démarrage hardcore pour « Witchcraft », l'un des premiers morceaux clipés de l'album.
Au coeur du plus bestial, Akiavel garde la musicalité. Les quelques phases mid-tempi restent denses (« Thoughts of a survivor »).
Brutal, savoureux, malsain, implacable. Du Black, Death, du Hardcore. Mais la mélodie reste perceptible jusque dans l'oeil du cyclone.
« Reign of lights », « Salvation », « A Few Words for Love » et sa rythmique Death'N Roll tellement addictive...
Chaque titre est servi par un tableau sublime, lumineux, et pourtant mystérieux, qui flatte notre fascination morbide.
En bonus, « Rape the limit ». Son final puissant termine la correction. Akiavel rappelle avec ce titre extrait du tout premier opus à quel point il était prêt à mordre et à ne plus lâcher dès son début de carrière. Parole tenue.
Akiavel impressionne. Le pitbull du death signe probablement avec « Veni, Vidi, Vici » son meilleur album. Dense, accrocheur, il porte la mélodie au coeur du hardcore. Il continue d'ouvrir le champ des possibles. Avec une grande classe. Toujours.
« Veni, Vidi, Vici ». Soumettez-vous. On vous le recommande évidemment.
L'opus sera dévoilé dès demain en version digitale, mais il vous faudra patienter jusqu'au 03/03/2023 pour profiter des premiers supports physiques.
Quant à nous, on guettera la sortie des vinyles numérotés pour embellir notre discothèque, parce que côté merch' aussi, Akiavel met généralement le paquet !
Précommandez ici :
THE SCUM - The Death Of Light (clip-single / 2022)
Le 17/09/2022
Le groupe de death metal THE SCUM a présenté un nouveau vidéo-clip. Il s'agit de son second en neuf ans d'existence.
En 2021, The Scum remportait le prix de la meilleure vidéo de métal colombien lors du deuxième festival de cinéma et de métal en Colombie avec « Dead Eyes ». Réalisé par Juan Diego Escobar, ce clip voyait les membres du groupe apparaître en rednecks dans une ambiance digne des meilleurs films d'horreur.
Le second clip, « The Death Of Light », propose quelque chose de complètement différent. L'idée était de faire une vidéo de métal old school tout en conservant certains éléments d'horreur, mais en donnant plus de pertinence à la performance du groupe et plus d'importance aux lumières. Quelques effets visuels viennent donner l'impression d'une bonne vieille vidéo de métal à l'ancienne à l'instar des classiques de thrash et de death metal des années 80 et du début des années 90.
Cette vidéo a été réalisée par Los Hermanos Jimenez de Sharpball, producteur de plusieurs clips pour d'importants artistes sud-américains de rock et de métal, et par Mateo Garcia bassiste de The Scum.
The Scum s'est formé en 2013 à Manizales, berceau du métal extrême en Colombie. Depuis ses débuts, il est influencé par la littérature et les films d'horreur ainsi que par les sons du death metal old school.
Le titre « The death of light » fait partie du deuxième album de The Scum, « The Hunger », sorti il y a quelques mois via le label européen Satanath records et le label colombien Wild Noise Productions.
Tracklist :
01. Winds Of The End
02. I Drink Your Blood And I Eat Your Skin
03. Burial
04. One Of Them
05. The Hunger
06. Withered Faith
07. The Seal
08. The Death Of Light
09. Redemption
10. Rogue
Les Liens :
- https://www.facebook.com/thescummusic
- https://youtube.com/channel/UCxk_vgHQBdhSsCSOor_kz8Q
- https://instagram.com/thescumband?igshid=YmMyMTA2M2Y=
- https://open.spotify.com/artist/4Ty8gmffA4KE6JVBzQQo1J?si=5rGuFMW0R56mTO2hJ0a3gw&utm_source=copy-link
HELLWITCH en studio pour un nouvel album
Le 17/09/2022
Hellwitch est en studio pour enregistrer un nouvel album annoncé chez Listenable records à l'horizon 2023.
Le processus de création du nouvel album a commencé le 12/07/2022. Il a pour titre de travail « Annihilational Intercention ».
Hellwitch a à nouveau fait àppel à Jeremy Staska (Malevolent Creation, Divine Empire, Poison The Well) et au Studio 13 à Fort Lauderdale, en Floride.
L'album comprendra le morceau « Hellwitch », un inédit de 1985.
« Delegated Disruption », « Epochal Cessation », « Epochal Cessation » sont quelques uns des autres titres qui figureront sur cet opus.
Line-Up :
- Patrick Ranieri : guitare, chant
- J.P. Brown : guitare
- Brian Wilson : batterie
- Julian David Guillen : basse (live)
Discographie :
- Nosferatu (Demo, 1984)
- Thrash Metal attack (Compilation, 1986)
- Transgressive Sentience (Demo, 1986)
- Mordirivial Disemanation (Demo, 1987)
- Purveyor of Fear c/w Pyrophoric Seizure (Single, 1987, Flight 19 Records)
- Rehearsal Demo (Demo, 1989)
- Syzygial Miscreancy (Album, 1990, Wild Rags Records)
- Live in Hallandale (Demo, 1990)
- Nosferatu (Single, 1992)
- Terraasymmetry (EP, 1993, Lethal Records)
- Anthropophagi (Demo, 1994)
- Video Miscreancy Volume 1 (1986-1994) (VHS, 1994)
- Final Approach (Compilation, 2003, Progressive Arts Records)
- The Epitome of Disgrace (EP, 2005)
- The Twin Bestial Forces (Split-Album mit Storming Steels, 2008, Metal Zone Records)
- Omnipotent Convocation (Album, 2009, Xtreem Music)
- At Rest (EP, 2017, Pulverised)
- Compilation of Death series - First Possession : Hellwitch vinyl box set ( 2017, Iron Bonehead)
- Omnipotent Convocation (2022, Album+Bonuses, Vic)
Liens Hellwitch :
Liens Listenable Records :
ACOD, Fourth Reign Over Opacities And Beyond (sortie le 16/09/2022 - chronique)
Le 08/09/2022
Avec « Fourth Reign Over Opacities And Beyond », ACOD fait les bons choix et porte le raffinement au coeur de la brutalité.
Après plus de quinze ans d'existence, quatre albums, deux EP, et après avoir partagé des scènes avec Napalm Death, Cannibal Corpse, et tourné avec Arch Enemy et Cradle Of Filth, ACOD signe son cinquième album :
« Fourth Reign Over Opacities And Beyond »
Livré dans un artwork du peintre italien Paolo Girardi , « Fourth Reign Over Opacities And Beyond » est le second volet d'une trilogie initiée avec « The Divine Triumph » (2018).
Il s'agit d'un concept album qui raconte le long voyage d'une âme dans les abysses. Un opus finalisé depuis environ un an mais dont Acod réservait la sortie à des conditions sanitaires plus favorables.
Enregistré au Studio Artmusic de Sébastien Camhi pour la batterie (Sébastien a aussi ré-ampé la guitare et la basse enregistrées par le groupe), « Fourth Reign Over Opacities And Beyond » a été mixé par Linus Corneliusson (Ihsahn, Dimmu Borgir, Dark Tranquillity) puis masterisé par Jens Bogren (Sepultura, Arch Enemy, At The Gates) aux Fascination Street Studios. Autant vous dire qu'à tous les niveaux on a affaire à des pros de la production, et ça se sent...
D'entrée, une ample pièce instrumentale permet de s'imprégner de la qualité du son avant que le black/death ne vienne purement vous mettre la pression.
Les phases brutales sont heureusement aérées par de courts ajouts narratifs en Français (tandis que le chant est en anglais) qui servent de fil conducteur et par des passages ambiants bien mis en évidence, toujours par cette qualité du son qui permet de valoriser très judicieusement jusqu'aux lignes de basse ou de clavier.
Il se passe ainsi beaucoup de choses très agréables autour de vos oreilles tout au long d'une galette qui se bonifie au fil des écoutes, si richement arrangée qu'elle en ferait presque oublier sa brutalité. Néanmoins la puissance de titres comme « Genus Vacuitatis », « Sulfur Winds Ritual » ou « Through The Astral Door » suffiront à rappeler aux dures réalités du genre votre petit coeur de black/death metalleux.
Vous l'aurez compris, « Fourth Reign Over Opacities And Beyond » fait les bons choix et porte le raffinement au coeur de la brutalité (propos parfaitement illustré par un titre tel que « Artes Obscurae »). Il est conduit de mains de maîtres, et ses belles qualités musicales et techniques feront de lui un candidat sérieux pour votre CDthèque. Vous le trouverez au niveau grosse artillerie, rayon black/death épique.
« Fourth Reign Over Opacities And Beyond » sortira le 16/09/2022 via Les Acteurs de l'ombre Productions / Season of Mist.
Les précommandes sont ouvertes sur ce lien :
A noter une édition « Wooden Box » limitée à cent exemplaires numérotés qui propose, outre le vinyle, encens, pins, sticker, pendentif et drapeau (vous renseigner sur le Facebook du groupe).
Les Critiques :
- Un album admirable, avec un désir de se dépasser artistiquement, oscillant entre tradition et modernité.
Aux Portes Du Metal Webzine
Release party :
Elle se tiendra en deux points : le 16/09/2022 à Nantes (Le Warlock) et le 17/09/2022 à Paris (Hellfest Corner).
Line-Up :
- Jerome : guitare, basse, samples
- Fred : chant
Tracklist :
01. Sur d'Anciens Chemins...
02. Genus Vacuitatis
03. The Prophecy Of Agony
04. Sulfur Winds Ritual
05. Nekyia Catharsis
06. Infernet's Path
07. Artes Obscurae
08. Fourth Reign Over Opacities And Beyond
09. Through The Astral Door
10. Empty Graves / Katabasis
Durée totale : env. 51mn
Discographie :
- Point Zero (2009)
- First Earth Poison (2011)
- Another Path (EP - 2013)
- II The Maelstrom (2015)
- Inner Light (EP - 2016)
- The Divine Triumph (2018)
- Fleshcell Synthetic Opus (Single - 2020)
- Four Reign Over Opacities And Beyond (2022)
Les Liens :
- Facebook : https://www.facebook.com/acodband
- Instagram : https://www.instagram.com/acodband
WRATH OF THE NEBULA, The Ruthless Leviathan (sortie le 03/02/2022 - chronique)
Le 08/04/2022
Il est clair que votre grand-mère ne va pas du tout apprécier cet album. Il réussit pourtant la gageure de marier une certaine finesse à une puissance de feu peu commune.
Wrath of the Nebula est un groupe de metal extrême français fondé par Hokuto No Dov.
Il compte dans son sein notamment des musiciens de Benighted et de NO RETURN.
Il sort un premier EP trois titres en 2021.
Il revient le 03/02/2022 via M&O Music avec un album :
THE RUTHLESS LEVIATHAN
Il s'agit d'un douze pistes d'environ cinquante-cinq minutes.
Son artwork est de Mickey Mythrid Art. (NIGHTMARE, Secret Sphere). La pochette représente le dieu Enki.
L'album est produit par HK Krauss au Vamacara Studio (Loudblast, Les Tambours du Bronx).
Tous les titres ont été composés par Hokuto No Dov qui s'est notamment inspiré des écrits de Zecharia Sitchin qui attribuait l'origine de l'humanité aux Annunaki.
Notre avis :
Après une introduction jolie et bien orchestrée, « The Ruthless Leviathan » va vous coller direct contre la paroi du fond pour vous filer une bonne raclée. Le morceau s'appelle « D.N.A of the Gods ». Il confirme que le métal de la prochaine décennie est déjà là : bienvenue chez Wrath Of The Nebula !
Passé ce premier choc arrive une deuxième vague. Toute aussi agressive. Et l'on se prend, sans même avoir pu remonter ses bas de pantalon, un second tsunami de plein fouet tandis que la batterie continue à vous dérouiller façon marteau-pilon. La brutalité peut ainsi aller jusqu'aux limites du noise. Premier bilan : noise+death = 0 chance de vous en tirer !
Mais soudain les claviers libérateurs donnent de l'air. Enfin, des nappes de guitares viennent vous enrober (« When Galaxies Collide »). Ainsi vous surprendrez parfois, sous le feu ou après le choc d'une phase violente, une mélodie dans un solo de guitare, quelques notes de piano ou une guitare claire. C'est le syndrome de Stockholm qui vous guette.
Sur l'ensemble, Wrath Of The Nebula est très technique et vous envoie beaucoup d'informations en même temps au sein d'une production - l'une des meilleures du genre - qui autorise détails et subtilités. Les pièces réservent de très belles surprises (la fin de « Sideral Portals » est d'enfer !), mais globalement il est clair que votre grand-mère ne va pas du tout apprécier cet album. Il réussit pourtant la gageure de marier une certaine finesse à une puissance de feu peu commune. Ce métal extrême est inventif, toujours en mouvement, il injecte du raffinement dans sa brutalité. Il réveillera et ravira, c'est gagné d'avance, ceux d'entre-vous dont l'oreille aiguisée baillait d'ennui au son de la grande masse des productions au déroulement connu d'avance. Alors à vos gilets pare-balles, et bonne écoute !
Les Critiques :
- Un album aussi complet que massif, à la croisée des genres et qui satisfera assurément tous les puristes de la musique complexe.
Among The Living
Wrath Of The Nebula participera à la tournée européenne de Nile et de Krisiun du 29/11/22 au 11/12/22.
Line-up live du groupe in fine..Tracklist :
1.- Intro 1:28
2.- D.N.A of the Gods 3:48
3.- Origin of Creation 3:58
4.- When Galaxies Collide 7:05
5.- Serpo Planet 1964 4:50
6.- Wrath of the Nebula 4:38
7.- Space Time Vortex 5:28
8.- Fractal Dimensions 4:21
9.- Big Bang in Reverse 4:32
10.- Sideral Portals 3:34
11.- Ancient Gods Annunakis 5:34
12.- Mother Ereshkigal 5:47
Durée totale : env. 55mn
Line-up de l’album :
- Hokuto No Dov : guitare, basse, chant
- Geoffroy Lebon : guitare
- Kevin Paradis : batterie
- Deha : clavier, orchestrations
Discographie :
- Mother Ereshkigal (EP 3 titres - 2021)
- The Ruthless Leviathan (2022)
Line-up live :
- Hokuto No Dov : basse, chant
- Geoffroy Lebon : guitare
- Florian Lagoutte : guitare
- Kevin Paradis : batterie
Les Liens :
FERADUR : Visite guidée d'un paracosme
Le 27/04/2021
« Nous n'avons pas voulu écrire de nouvelles chansons juste pour avoir un album plus long qui, à la fin, risquerait de ne pas tenir debout... »
Après un MCD et deux albums, le groupe de death luxembourgeois Feradur revient avec un EP cinq titres intitulés "Parakosm", disponible dès aujourd'hui, 30/04/2021.
Mais pourquoi un EP ? Et que signifie "Parakosm" ?
Entretien avec le bassiste Fridtjof Kielgast...
FERADUR
Bonjour Fridtjof. Quinze ans d'existence et un nouvel opus pour Feradur... Comment présenteriez-vous votre univers ?
Fridtjof (basse) : Feradur c'est cinq gars qui font du Death Metal mélodique inspiré de la scène de Gothembourg. Pour ne pas avoir la flemme avec notre style, nous aimons ajouter diverses influences comme le Black Metal, le Thrash Metal et, à l'occasion, du Rock classique.
Le fait d'être basé au Luxembourg, carrefour de la Belgique, de la France et de l'Allemagne, est-il un plus pour un musicien de métal ?
Fridtjof : Oui et non. Il est facile de jouer avec des groupes internationaux venant de plus ou moins cent kilomètres de la frontière. Mais en même temps, la scène est petite et il est parfois difficile d'organiser des concerts et de rallier des gens. De plus il est rare qu'un groupe luxembourgeois gagne en notoriété en dehors de la grande région.
Votre nouvel album s'appelle "Parakosm". J'ai grâce à vous appris qu'en psychologie de l'enfance, un paracosme était un monde imaginaire régi par ses propres normes, avec ses êtres vivants, son langage et son histoire. Comment vous est venu cette excellente idée de titre d'album ?
Fridtjof : J'aime jouer avec les mots et ajouter différents préfixes. Quand je suis tombé sur "paracosme", plutôt par chance, j'ai cherché s'il y avait déjà des groupes ou des albums avec ce nom, et quand j'ai lu la définition d'un paracosme, j'ai été emballé. J'adore les histoires, mythologiques ou modernes, et un paracosme, soit créé en enfance, soit par un adulte, est super intéressant pour moi.
FERADUR - Fridtjof Kielgast (basse)
A quoi faut-il s'attendre avec "Parakosm" ? Aviez-vous envie d'aller dans une direction particulière, après "Legion" (2019), votre précédent album ?
Fridtjof : Côté musique, Parakosm est une sorte de continuation de Legion. La plupart des idées étaient déjà écrites lorsque nous avons sorti Legion. Ça se voit, ou plutôt ça s'entend, si on écoute les deux bout à bout. "Host of the Nightmare", par exemple, a changé de style, mais le texte et la majorité de la musique étaient déjà finis à l'époque de Légion.
Pourquoi avoir privilégié le format EP ?
Fridtjof : On avait rassemblé de nouvelles idées mais nous avons eu l'impression que les chansons sur Parakosm sont nées en même temps et qu'elles transportent une idée similaire par rapport à Legion. La musique que nous créons est un produit de la musique que nous écoutons en ce moment, et nous n'avons pas voulu écrire de nouvelles chansons juste pour avoir un album plus long qui,à la fin, risquerait de ne pas tenir debout...
L'artwork est de Mosaeye Art&design. Comment s'est fait votre choix et quelles orientations lui aviez-vous données ?
Fridtjof : Nous avions pensé avoir un artwork signé Mosaeye avant, et quand il a annoncé une grande vente de quelques pièces, Mich T. a dressé une liste et nous avons voté pour cette image. Vu qu'une grande partie des textes sur Parakosm est inspirée des films japonais, ce démon, qui nous rappelle un Oni (NDLR : créature du folklore japonais de forme humanoïde), semble adéquat.
FERADUR, "Parakosm" (EP - 2021)
"J'ai écrit des lignes de basse que je trouve intéressants à jouer et qui me poussent à devenir un meilleur musicien. Tout en n'encombrant pas la chanson pour l'auditeur."
Comment se sont montées les compositions de "Parakosm" ?
Fridtjof : À la base ce sont toujours les guitares et les trois guitaristes qui créent des riffs et mélodies. Pour moi, comme bassiste, j'essaye d'être au service de la chanson. Il y a des parties où les guitares donnent de la place pour un petit jeu harmonique ou mélodique pour la basse. Je n'aime pas trop jouer uniquement la fondamentale d'un accord, et pour Parakosm encore plus que pour Legion, j'ai écrit des lignes de basse que je trouve intéressants à jouer et qui me poussent à devenir un meilleur musicien. Tout en n'encombrant pas la chanson pour l'auditeur.
Vous avez présenté un premier single et un clip. Il s'appelle "Tetsuo". C'est inspiré du film japonais du même nom ?
Fridtjof : Tout à fait ! Laurent, le frère de Mich T., est un cinéphile, et à travers lui, Mich T. et Mario sont tombés sur ce film. Laurent et Mario ont aussi collaboré pour créer la vidéo pour Tetsuo, qui rend encore hommage au film.
De quoi traitent les autres compositions de "Parakosm". Ont-elles un fil rouge ?
Fridtjof : Certainement. Ce sont toujours des histoires inspirées de la mythologie, des films ou même des jeux vidéos, de différents paracosmes, peut-on dire... Leur point commun est qu'elles parlent du mal que les gens portent en eux, que ce soit la cupidité ou le mépris pour l'humanité. Concernant les compositions, je crois que les chansons sont assez différentes les unes des autres, mais en même temps on entend toujours que c'est Feradur. "Host of The Nightmare", par exemple, est écrit en tonalité de La, il en résulte un son plus sombre. "Saviours", d'autre part, a toujours eu un côté skate-punk, pour moi.
"Nous apprécions tous les groupes comme At The Gates, ou les premiers albums d'In Flames, mais c'est de la musique qui est déjà écrite, et rester dans ces limites n'ajouterait rien au monde musical."
Votre death est catchy et mélodique. Je trouve qu'il est parfois saupoudré de digressions qui amènent encore l'attention de l'auditeur à un niveau encore supérieur.
Fridtjof : Chacun d'entre nous a un goût musical plutôt divers, et ça se combine pour donner de nombreuses influences. Nous apprécions tous les groupes comme At The Gates, ou les premiers albums d'In Flames, mais c'est de la musique qui est déjà écrite, et rester dans ces limites n'ajouterait rien au monde musical. En prenant inspiration dans la musique que nous aimons, à part du Death mélodique, nous créons quelque chose qui nous représente mieux. Si ça plait au gens, c'est génial.
J'apprécie aussi le travail des voix, avec des grunts dans différents registres...
Fridtjof : Mario s'est surpassé sur Parakosm. À partir du moment où il a commencé avec Feradur, il a travaillé dur pour devenir un meilleur chanteur. Il essaye de nouvelles techniques et apporte de nouvelles textures au chansons. En plus, les vocals de Mich T. sont devenus plus perceptibles, ce qui donne encore plus de possibilités.
Un mastering signé Jens Bogren (Opeth, Dimmu Borgir). Sacrée référence ! C'est un plaisir que vous vous offrez ?
Fridtjof : Mario et Mich T. sont responsables de l'enregistrement et du mixing de Parakosm (et d'ailleurs également pour Legion) et ils ont fait un très bon travail. Mais nous avons su qu'à la fin il faudrait une personne extérieure pour le mastering. Quelqu'un qui donne un nouveau regard. Nous connaissons tous le travail de Jens Bogren, et nous l'apprécions beaucoup, et l'avoir pour le mastering nous assure qu'au moins cette partie de Parakosm est faite au mieux possible.
Vous avez aussi mis les petits plats dans les grands côté merch : "Parakosm" sort aujourd'hui, 30/04/2021, en numérique, en CD, en vinyle et en cassette... Où peut-on se le procurer ?
Fridtjof : En dehors des services streaming comme Spotify, la vente se fait sur notre page bandcamp. (NDLR : lien in fine) Les vinyles et les cassettes sont limités à cent-cinquante et cinquante pièces pour le moment, et il y a déjà un grand nombre de pré-commandes, il ne faut donc pas attendre trop longtemps ! Quand la pandémie sera finie, un jour, on pourra acheter tous nos albums et tee-shirts, etc, lors des concerts...
Merci Fridtjof d'avoir pris le temps de répondre à mes questions...
Fridtjof : Merci de nous avoir prêté l'oreille et d'avoir subi mon français. Nous espérons que vous aimerez Parakosm et qu'on pourra se voir "en live" lorsque la pandémie sera finie.
Les liens :
- Bandcamp :
feradur.bandcamp.com - Spotify
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SCARRED fait peau neuve
Le 14/12/2020
« Quand on a décidé de changer de chanteur, le but n’était pas de refaire le même album avec une voix différente. »
Avec dix-sept ans d'existence, SCARRED revient avec un nouveau line-up, un nouveau clip, un kick-ass album (à paraître le 22/01/2021) et une réorientation pour élargir son champ d'action.
Ahasverus crevait de curiosité.
Les Luxembourgeois ont bien voulu répondre à ses questions.
Scarred par Lugdivine Unfer
Bonjour Scarred. Votre groupe existe depuis 2003. Votre formation a été bousculée depuis "Gaia/medea", votre dernier opus. Quel est votre line-up actuel et pourquoi ces bouleversements ?
Laurent (batterie) : Bonjour ! Actuellement le groupe se compose de Yann au chant, Diogo et Vincent à la guitare, Bertand à la basse et Laurent à la batterie. On a effectivement changé deux membres depuis notre dernier album dans le but de se réinventer musicalement. Après la sortie de Gaia / Medea, Diogo est parti en Norvège jouer pour Satyricon pendant deux ans et a été remplacé par Vincent, qui est un musicien et un mec génial comme on en rencontre rarement (allez écouter son groupe Fractal Universe, vous allez vite comprendre !). Quand Diogo est revenu il était hors de question de s’en séparer.
Pour ce qui est du chant, on a décidé qu’il était temps d’explorer de nouvelles sonorités plutôt que de rester dans notre zone de confort et refaire un album similaire aux deux premiers. On connaissait Yann depuis plusieurs années et on savait de quoi il était capable. Ça n’a pas été une décision facile de se séparer de notre ancien chanteur mais comme vous pourrez l’entendre dans notre nouvel album, les possibilités avec ce nouveau line-up sont quasiment infinies, et notre musique va pouvoir continuer à évoluer au fil du temps.
Attaquons directement dans le vif. Après "New Filth Order " en 2009 et Gaia/Medea en 2013, vous revenez en 2021 avec l'album "Scarred". Donner le nom du groupe à ce troisième album est une manière de nous signifier qu'il est le plus intime des trois ?
Laurent : Non seulement c’est l’album le plus intime (et de loin), mais il raconte aussi une période très sombre de nos vies. Il s’inspire directement des évènements dans et autour du groupe depuis la sortie du dernier album, qui pour certains d’entre nous ont laissé beaucoup de marques. Une fois qu’on s’est rendus compte qu’on était en train de raconter notre propre histoire et nos propres blessures, le nommer Scarred est vite devenu une évidence.
"On a passé énormément de temps en préproduction dans notre home studio à explorer différents univers sonores et à essayer de créer un album qui soit une œuvre cohérente et pas juste une collection de chansons."
En 2016, Diogo expliquait dans une interview à https://www.artnroll.net : "On fait du métal assez violent mais on ne veut pas tomber dans le cliché des pochettes têtes de mort avec des explosions." A qui avez-vous confié l'artwork cette fois-ci et quelle était l'idée que vous souhaitiez projeter ?
Diogo (guitare) : L’artwork a été réalisé par Drazen Medakovic, un ami d’enfance et artiste bourré de talent qui s’était déjà chargé du design de l’album Gaia/Medea (www.drazenillus.com). C’est toujours un plaisir de travailler avec lui, parce qu’il comprend notre musique et ce qu’on essaye de véhiculer dans nos textes. On lui a tout simplement donné la maquette et les paroles et expliqué les évènements qui ont entouré l’écriture de l’album en lui laissant carte blanche. Il a réussi à résumer à la fois l’univers sonore, le contenu lyrique et même le processus de création de l’album en une seule image. On n’aurait pas pu rêver mieux pour la pochette !
L’idée véhiculée est celle de la transformation. Le personnage représenté purge sa dépression et la transforme en arcs-en-ciel au cours d’un rituel shamanique. C’est ce qu’on a essayé de faire avec cet album, utiliser le négatif pour en faire quelque chose de beau et amorcer un changement à la fois dans nos vies et dans notre musique. C’est presque de la psychothérapie.
Contexte, environnement, situation géographique, envie de faire évoluer sa musique... qu'est-ce qui a décidé de l'orientation de l'écriture de l'album "Scarred"?
Bertrand (basse) : En fait tout ce que tu viens de citer. Nos vies ont beaucoup changé depuis la sortie du dernier album, on a tous vécu pleins d’expériences différentes, nos influences musicales sont beaucoup plus variées… bref, on a tous évolué en tant qu’êtres humains et musiciens, et vu qu’on écrit avec nos tripes, notre musique a évolué avec nous. Par ailleurs, l’éloignement de Diogo, notre compositeur principal, et l’intégration de Yann comme nouveau chanteur nous a aussi obligés à fonctionner d’une manière complètement différente pour l’écriture des chansons. On a passé énormément de temps en préproduction dans notre home studio à explorer différents univers sonores et à essayer de créer un album qui soit une œuvre cohérente et pas juste une collection de chansons.
J'ai cru voir des références à la Grèce ou à la Rome Antique dans cet album...
Laurent : C’était certainement le cas sur Gaia-Medea, mais sur cet album on s’est plutôt inspirés du folklore sud-américain. Ayant longtemps baigné dans le latin et le grec ancien, il y a toutefois moyen que j’y fasse allusion de manière inconsciente de temps en temps. J’essaye généralement d’écrire les textes de sorte à raconter ce que j’ai envie de raconter tout en laissant de la place à différentes interprétations, donc je suis toujours content quand quelqu’un y voit quelque chose que je n’ai pas forcément eu l’intention d’exprimer. Je serais curieux de savoir à quelles parties exactement tu fais référence (peut-être la chanson Dance of the Giants?).
(NDLR en réponse à Laurent : n'étant pas anglophone ma méprise tient uniquement aux titres A.H.I.A. et Petrichor, parce que sauf erreur Ahia était une province grècque et "ichor", dans la mythologie, était le sang des dieux)
"Mirage" est votre premier single. Ca a dû être cornélien de choisir un titre plutôt qu'un autre avec un album aussi ouvert musicalement...
Yann (Chant) : C’est clair ! Quasiment toutes les chansons de l’album ont à un moment donné été en lice pour être le premier single. On a fini par choisir Mirage parce que c’est une chanson à la fois puissante et mélodique qui fait bien le pont entre les albums précédents et celui-ci tout en annonçant la couleur de ce qui va suivre. De plus, le clip est à mon avis très réussi, ce qui a facilité le choix. J’aimerais profiter de l’occasion pour remercier encore une fois notre ami Kim Conrardy de U-Matic Productions pour le super travail qu’il a fourni.
Même s'il en intègre toujours des éléments à sa musique, SCARRED, le groupe, ne peut plus être défini comme un groupe de death. Il va bien au-delà avec des titres comme "Merry Fo Round" ou "In Silent Darkness"...
Diogo : Je prends ça pour un compliment ! Il est vrai que certains titres du nouvel album risquent de surprendre les fans de la première heure, mais on l’assume complètement. Quand on a décidé de changer de chanteur, le but n’était pas de refaire le même album avec une voix différente mais bien d’utiliser toute la palette de possibilités que nous offre Yann et de ne pas s’imposer de limites dans notre écriture. L’album va du death au rock en passant par le psychédélique, le symphonique, le clean et même l’instrumental, ce qui est une première pour nous. Chaque chanson correspond à un chapitre d’une histoire qui est tout sauf linéaire. Du coup chaque titre a sa propre ambiance et des sonorités tout à fait différentes du titre précédent.
La construction de "A. H. A. I. A.", et sa suite "Lua", sont surprenantes. Ca commence comme un morceau de death mais ça finit presque en world music... Peut-on avoir une petite explication de texte ?
Laurent : Dans l’histoire que raconte l’album, A.H.A.I.A., c’est le fond du gouffre. Niveau texte c’est probablement la chanson la plus sombre qu’on ait jamais écrite. Une fois qu’on a touché le fond à la fin de la partie death s’amorce le processus de guérison et de transformation par le rituel shamanique qui suit avec une partie d’abord psychédélique puis un véritable rouleau compresseur de graves et de double pédale, symbolisant le caractère à la fois hallucinatoire et intensif de ce genre d’expérience. Une fois le rituel terminé, on se retrouve seul pour réfléchir à ce qu’on vient de vivre en contemplant la lune (LUA) au milieu de la forêt. On n’est pas encore complètement guéri, mais la musique commence à changer.
"Avec Scarred on a construit notre réseau une date à la fois, en traitant chaque concert comme un casting pour le concert suivant, peu importe qu’il y ait mille ou cinquante personnes dans la salle."
Vous concluez "Scarred" par "Petrichor", un titre au chant clair. Donne-t-il le signal de la fin d'une ère et du début d'une autre ?
Yann : Pas forcément. C’est plutôt la fin en apothéose du voyage qu’on vient de faire tout au long de l’album, mais cela ne signifie pas que l’avenir du groupe est uniquement fait de chant clair et de sonorités rock (il y a déjà du lourd et sombre de côté pour le prochain album !). On a surtout eu envie de finir l’histoire sur une note positive tout en explorant encore un territoire jusque-là inconnu pour le groupe. Il y aura certainement d’autres titres plutôt clean sur nos prochains albums mais comme dit précédemment, le but est surtout de ne s’imposer aucune limite dans l’écriture et d’aller où la musique nous emmène.
Scarred par Lugdivine Unfer
Vous êtes un groupe luxembourgeois. Le fait de vous situer à la jonction de l'Allemagne, de la Belgique et de la France, est-t-il un avantage pour distribuer sa musique ?
Bertrand : Non, je crois qu’à l’ère du numérique ça n’a plus d’importance pour la distribution. Pour le live par contre c’est plutôt un désavantage. Avant d’atteindre un certain niveau les groupes luxembourgeois galèrent à s’exporter parce qu’ils n’arrivent pas à couvrir leurs frais de déplacement ou parce que les associations et salles de concert privilégient souvent des groupes locaux. Avec Scarred on a construit notre réseau une date à la fois, en traitant chaque concert comme un casting pour le concert suivant, peu importe qu’il y ait mille ou cinquante personnes dans la salle.
Merci Scarred de m'avoir accordé cette interview.
Yann : Merci à toi, c’était intéressant comme interview, on voit que tu as vraiment écouté l’album. Merci aussi à tes lecteurs et à bientôt près de chez vous j’espère !