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ALYSSA GALVAN - Le nombre des années
Le 17/11/2023
« Mon plus grand bonheur est de jouer de la musique pour quiconque est prêt à l'écouter. »
Alyssa Galvan est une songwriter américaine qui sortait son premier album de compositions originales en 2021 à l'âge de seize ans.
Après avoir parcouru les USA de festivals en clubs, après avoir joué en France et en Croatie, elle prépare une tournée française pour l'été 2024 avec le Alyssa Galvan Band.
A seulement dix-huit ans, Alyssa fait partie de ces artistes venus à la musique comme une évidence. Cette interview vous propose d'en savoir plus sur cette jeune chanteuse remarquable qui nous rappelle que « la valeur n'attend pas le nombre des années ». Sur la foi de ce qu'elle a déjà montré, son nom pourrait bien s'inscrire un jour en lettres d'or au fronton du paysage musical international. N'attendez plus pour la découvrir.
Interview réalisée par mail par Ahasverus en novembre 2023.
Ahasverus : Bonjour Alyssa Galvan. Quel est le premier souvenir qui relie votre vie à la musique ?
Alyssa Galvan : Lorsque j'étais enfant, il y avait toujours de la musique à la maison ou dans la voiture. Je demandais toujours à mes parents de me faire écouter certaines chansons et certains chanteurs que j'aimais beaucoup, en particulier des femmes. Après de nombreuses années, j'ai réclamé une guitare et j'en ai finalement reçu une à l'âge de dix ans. Ça été pour moi l'ouverture d'un tout nouveau monde.
Ahasverus : Quel événement a fait qu'un jour vous vous êtes dit « Je veux devenir musicienne » ?
Alyssa Galvan : J'ai d'abord commencé à me produire dans des open mics et des jams, c'était le meilleur départ pour quelqu'un comme moi. Étant si jeune et n'ayant aucune idée de la façon de poursuivre une carrière musicale, ces endroits étaient ce qu'il y avait de mieux pour mes débuts. Lorsque j'ai eu l'occasion de donner mon premier concert à treize ans, j'ai eu l'impression d'avoir atteint un tout autre niveau. Ça m'a inspirée et m'a aidée à croire que la musique pouvait vraiment être quelque chose que je poursuivrais plutôt qu'un simple passe-temps.
Ahasverus : Parlez-moi de votre apprentissage de la musique...
Alyssa Galvan : À l'âge de dix ans, je me suis inscrite à des cours de guitare dans un magasin de musique près de chez moi et j'ai eu un professeur formidable. Il m'a aidé à apprendre toutes les bases avant de m'encourager à prendre un chemin différent et à apprendre par moi-même. Recevoir des instructions, que ce soit en musique ou à l'école, a toujours été plus difficile pour moi donc je me suis mise à pratiquer seule. Au fur et à mesure que mes compétences en guitare progressaient, j'ai commencé à essayer de chanter et de jouer en même temps. Heureusement pour moi, cela s'est fait naturellement. Au fil du temps, j'ai continué à développer mes compétences en guitare et en chant en travaillant seule.
« Dès que j'ai commencé à apprendre et à écrire de la musique, c'est tout ce que j'ai fait de ma vie. »
Ahasverus : A quel âge composez-vous votre première chanson ?
Alyssa Galvan : Avant même d'apprendre de simples accords de guitare, je me souviens avoir créé mes propres mélodies et paroles. Avec le recul, c'est quelque chose qui m'a toujours attirée. Ma première véritable composition originale est une chanson intitulée « Thanatos », que j'ai composée à l'âge de douze ans.
Ahasverus : Votre âge est souvent mis en avant pour souligner la maturité de votre jeu, de votre chant, de votre songwriting. Qu'est-ce que ça vous inspire ?
Alyssa Galvan : J'ai toujours été naturellement attirée par la musique. Tout ce qui s'y rapporte m'a toujours semblé parfait pour moi. J'ai eu la chance de trouver très tôt mon ambition dans ce domaine. Dès que j'ai commencé à apprendre et à écrire de la musique, c'est tout ce que j'ai fait de ma vie. Je pense que j'ai été capable de me connecter et d’évoluer dès que j’étais jeune parce que j'ai toujours été éloignée par rapport aux personnes de mon âge. Mes intérêts étaient toujours différents de ceux de mes camarades, ce qui m'a poussée à m'intéresser davantage à la musique.
L'album Alyssa, sorti en 2021.
Ahasverus : Quels sont vos modèles ?
Alyssa Galvan : Les deux premiers musiciens que j'ai découverts vers l'âge de onze ans et qui m'ont vraiment inspiré pour devenir une artiste sont Iggy Pop et Lou Reed. Ces deux-là restent proches de mon coeur et ils m'ont fait découvrir la scène musicale de New-York des années 1970. Cette époque a marqué le début de mon véritable amour pour la musique. J'ai été attirée par le punk-rock, la new-wave, le glam et les attributs expérimentaux de ces groupes qui se produisaient au Max's Kansas City et au CBGB. À partir des nombreuses reprises de Muddy Waters et de John Lee Hooker par Iggy Pop, j'ai creusé plus profondément et découvert les racines de la musique blues. Le delta blues du début des années 1900 a été le premier à capter mon attention, avant que je ne sois attirée par le blues électrique, plus tardif. J'admire particulièrement les femmes fortes et fondamentales du blues, telles que Big Mama Thornton et Sister Rosetta Tharpe, Memphis Minnie, etc.
« Les artistes de blues du début du XXe siècle mettaient leur coeur et leur âme dans chaque chanson qu'ils écrivaient. Bien que je n'aie pas les mêmes luttes à partager qu'eux, je me rappelle toujours qu'il faut dire ce que l'on pense et penser ce que l'on dit. »
Ahasverus : Votre chant semble en totale « lâcher-prise ». Quels artistes vous inspirent en la matière ?
Alyssa Galvan : Je compose à partir de ce que je vois, de ce que j'entends, de ce que je vis. Tout ce qui m'entoure. Si j'ai une idée, je l'écris. J'aime tous les types de musique, ce qui me permet de puiser des influences partout. Les artistes de blues du début du XXe siècle mettaient leur coeur et leur âme dans chaque chanson qu'ils écrivaient. Bien que je n'aie pas les mêmes luttes à partager qu'eux, je me rappelle toujours qu'il faut dire ce que l'on pense et penser ce que l'on dit. Les auteurs-compositeurs dont je m'inspire pour mon travail en solo sont Tom Waits, Leonard Cohen, Elliott Smith, Melanie Safka et Nina Simone.
Ahasverus : Vous êtes Américaine et vous avez déjà partagé la scène avec nombre d'artistes renommés. Quel est celui qui vous a le plus impressionné ?
Alyssa Galvan : J'ai eu l'occasion de rencontrer Bob Margolin, qui a rejoint Muddy Waters et son groupe en tant que guitariste en 1973 pendant sept ans. À chacune de nos rencontres, il m'a fait part de nombreux conseils et anecdotes et m'a toujours apporté un soutien incroyable. Il n'a jamais peur d'agir comme il l'entend sur scène et j'admire cela. Je me souviens de la première fois que j'ai partagé la scène avec lui et qu'il a annoncé mon nom dans le micro. J'avais l'impression d'avoir la tête sous l'eau et je savais que je devais donner le meilleur de moi-même. L'été dernier, j'ai eu la chance d'apprendre avec Doug MacLeod, qui a travaillé avec un grand nombre de musiciens incroyables, mon préféré étant Big Mama Thornton. Les talents de guitariste de Doug m'inspirent et j'ai appris beaucoup de choses de lui. Il est également plein d'histoires et de conseils phénoménaux. Il est vraiment « cool ».
Alyssa Galvan et The Pink Amoebas
Ahasverus : Un mot sur The Pink Amoebas ?
Alyssa Galvan : Avec The Pink Amoebas, nous avons un album complet qui est terminé et prêt à sortir. Nous avons quelques singles de l'album disponibles sur toutes les plateformes de streaming sous le nom de « The Pink Amoebas ». Ce groupe a été formé avec un très bon ami à moi, Pamu Rufio. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois parce qu'il dirige son propre studio et qu'il est incroyablement doué pour tout ce qui touche à l'enregistrement et à la vidéo. Nous avons décidé de mettre nos différents goûts musicaux en commun pour créer un Fun band sur lequel les gens peuvent chanter et danser. La meilleure façon de décrire ce groupe est de le qualifier de « doo-wop alternatif ».
Ahasverus : Votre actualité c'est aussi le Alyssa Galvan Band. Que vous apporte ce projet ?
Alyssa Galvan : Alyssa Galvan Band me permet de donner une toute nouvelle vie à mes chansons. Je n'ai jamais été capable de travailler pleinement ma musique dans un style blues/soul/funk comme je le fais maintenant. Ce groupe me donne la chance de partager mes chansons d'une manière différente de mes autres projets passés et présents. Outre le nouveau visage de mes musiques, c’est aussi le fait de ne travailler qu’avec des musiciens français qui m'ont ouvert à un public complètement différent. Mon plus grand bonheur est de jouer de la musique pour quiconque est prêt à l'écouter et ce groupe me donne l'opportunité d'emmener mes compositions dans un pays qui m'est étranger et de faire exactement cela.
Ahasverus : Les musiciens qui vous accompagnent sont Français. Pouvez-vous nous les présenter ?
Alyssa Galvan : J'ai l'honneur de travailler avec trois incroyables musiciens français dans ce groupe. Chacun d'entre eux apporte sa propre individualité au groupe. À la basse, Pierre Cabirol s'est d'abord intéressé à la musique pour s'amuser avant de la poursuivre professionnellement. Il a pris quelques leçons avant d'entrer à l’Université et d'obtenir un diplôme en musicologie jazz. Il s'est rendu compte qu'il pouvait travailler seul avec succès, tout en tenant compte des points de vue de ses professeurs. Il donne un coup de main au pôle supérieur de musique de Toulouse. À la batterie, Lucas Lopes a commencé à apprendre la musique à l'âge de neuf ans dans un conservatoire de Versailles. Il a suivi cet enseignement pendant de nombreuses années avant de déménager dans le sud de la France pour continuer dans un autre conservatoire spécialisé dans les percussions classiques. Il est aujourd'hui à l’école Agostini, un conservatoire spécialisé dans la batterie. Ensuite, nous avons Matéo Perfetti au claviers. Sa formation musicale débute dès l'âge de six ans, lorsqu'il apprend le violon. Plus tard, il a commencé à apprendre d'autres instruments, à former des groupes et à donner des concerts à l'âge de seize ans. Il est actuellement titulaire d'une licence en musique et a validé un diplôme en musicologie jazz. Non seulement il ajoute une richesse à la musique sur les touches, mais il est aussi le cerveau du groupe. J'ai eu la chance de nouer des liens très forts avec lui, dans la vie comme dans la musique. Il est incroyablement talentueux et a une grande oreille pour les arrangements, ce qu'il fait pour toutes nos chansons. J'admire tout le travail qu'il accomplit pour que ce projet soit le meilleur possible. À ce stade de ma vie, je ne pourrais pas imaginer travailler aussi étroitement avec quelqu'un d'autre.
« J'ai noué de nombreuses relations France avec des musiciens et pas seulement, et je me suis toujours sentie bien accueillie. »
Ahasverus : Votre musique est populaire sur le continent américain, où vous commencez à avoir de la notoriété. Pourquoi vous intéressez-vous à un petit pays comme la France où vous projetez de faire une tournée en 2024 ?
Alyssa Galvan : Ma première expérience en Europe, l'été dernier, dans le cadre d'un projet international, était quelque chose dont je n'aurais pu que rêver. Ce fut une expérience incroyable de me produire à la fois en Croatie et en France. Mon plus grand objectif est de voyager et de partager ma musique à travers le monde avec tous ceux qui sont prêts à m'écouter. J'ai noué de nombreuses relations en France, avec des musiciens mais pas seulement, et je me suis toujours sentie bien accueillie. C'est un pays magnifique et je suis honorée de pouvoir y partager mes premières expériences internationales.
Ahasverus : Vos créations ont une forte personnalité. En les écoutant j'ai pensé à Janis Joplin et à Amy Winehouse.
Alyssa Galvan : J'ai toujours aimé Janis Joplin et Amy Winehouse. Plusieurs personnes me l'ont dit ces dernières années et c'est toujours un compliment très gentil. Je pense que je m'inspire de ces deux artistes parce que ce sont des femmes fortes, pleines d'âme et de cran, que j'ai toujours admirées. Je m'inspire de plusieurs artistes, ce qui me permet d'être moi-même.
Ahasverus : Votre actualité dans les six prochains mois ?
Alyssa Galvan : J'ai pris un peu de recul par rapport à mes concerts locaux pour me concentrer sur l'écriture de nouveaux morceaux originaux, non seulement pour le Alyssa Galvan Band, mais aussi pour ma carrière solo et pour The Pink Amoebas. Bien que j'aie quelques concerts locaux au calendrier, l'écriture me prend beaucoup de temps. En janvier 2024, je participerai pour la première fois à l'International Blues Challenge en tant que spectatrice. Les deux dernières années, j'ai participé aux spectacles des jeunes, mais cette fois-ci, je vais explorer d'autres talents et me concentrer sur le réseautage. Je vais également participer à la radio Women In Blues, qui a sa propre vitrine dans le cadre de l'IBC. Alyssa Galvan Band prévoit de donner son premier concert officiel en avril, juste un peu avant la tournée d'été. Plus de détails sur ce spectacle seront annoncés prochainement. Nous travaillons avec Christelle et Téo de KBKC Artistes pour une tournée cet été en France. Nous avons déjà prévu de nombreuses dates et nous attendons juste de les annoncer pour que tout le monde puisse les voir. Tout comme il y a des idées d'album avec ce groupe, je travaille sur mon deuxième album solo, avec une date de sortie prévue pour début 2024. Dans l'ensemble, il y a beaucoup de travail d'écriture et de préparation pour la tournée française d'Alyssa Galvan Band en 2024 !
Ahasverus : Merci Alyssa Galvan d'avoir répondu à mes questions.
Alyssa Galvan : Merci beaucoup de m'avoir contactée et d'avoir un fort intérêt pour toutes les formes de nouvelles musiques.
Cécile Delpoio, I Feel Immortal (cover Tarja Turunen)
Le 01/07/2023
La très active Cécile Delpoïo (Remember the Light) est décidément partout, et ce n'est certainement pas chez Ahasverus qu'on s'en plaindra !
Cécile Delpoio par Olivier Reucher
On la voyait en avril dans le clip « The Serpent's Venom », tiré de son album solo « Tuolla ».
La Parisienne revenait dans l'actualité en mai 2023 avec la sortie du nouvel album de Sirenia, « 1977 », signant les photographies du livret. (Découvrez la story de Sirenia et notre chronique de cet excellent album ici : SIRENIA (métal symphonique), 1977 (26/05/2023)
Fin juin 2023 Cécile s'illustre avec « I Feel Immortal », une reprise issue du répertoire de Tarja Turunen, titre qui figurait sur le second album de la Finlandaise, « What Lies Beneath » (2010).
Mais avant d'arriver sur l'album de l'ex-Nightwish, cette chanson était normalement destinée au deuxième album de la chanteuse estonienne Kerli, qui la mettait finalement de côté. Elle fut donc utilisée par Tarja qui en retouchait certains couplets.
Pour sa version, Cecile Delpoio, également réalisatrice (elle a notamment signé clips ou lyric videos pour Sirenia, Mortemia, Orkys ou Chaos Heidi) a choisi les falaises de craie de la Seine-Maritime.
Cécile propose une très jolie version folk celtique de « I Feel Immortal », moins symphonique, mais qui lui offre plus de champ pour apposer sa touche personnelle.
« Tarja est inégalable, explique-t-elle. Il fallait, si je voulais faire une reprise, que je trouve autre chose que ma voix et propose une version revisitée. Voilà comment est née l’idée d’une version celtique. »
Rompue à l'exercice de la cover, Cécile Delpoio parvient, en insufflant sa sensibilité et son timbre cristallin de soprano légère, a emmener l'auditoire dans son propre univers, ainsi qu'elle l'avait déjà fait en reprenant magnifiquement en piano voix avec Sébastien Latour le succès d'Evanescence « My Immortal ».
Sébastien Latour (Magic Studio Production) se cache d'ailleurs derrière le mixage et le mastering de cette reprise du morceau de Tarja Turunen par Cécile Delpoio.
WEGFEREND (Neo Folk), En Autremonde - Chapitre Second (31/03/2023)
Le 18/06/2023
« En Autremonde - Chapitre Second » se positionne parmi les meilleures propositions néo-folk du moment et dévoile avec éclat la personnalité de Wegferend qui impose malgré sa jeunesse une signature déjà pleine d'originalité, de force et de sensibilité.
Par Ahasverus
Après « En Autremonde - Chapitre Premier », un EP quatre titres sorti en 2019, Wegferend revient pour une nouvelle proposition posée cette fois sur un album de sept pistes :
En Autremonde - Chapitre Second
L'artwork est à nouveau signé Marine Joumard qui reprend la même thématique que la première pochette sous un point de vue différent. On voit cette fois la Voyageuse quitter une mégapole en ruines pour entrer en Autremonde.
Wegferend signifie en effet « voyageur » (ou « vagabond ») en vieil Anglais.
Le groupe se construit en 2016 autour des soeurs Cazamea, Manon (guitares, chant) et Alexia (chant). Laurine Bassé (percussions) complète le trio qui passe brièvement en quatuor à l'arrivée de Thomas Boissier (percussions, batterie, flûtes, chant) pour devenir définitivement une formule Cazamea/Cazamea/Boissier quand Laurine Bassé quitte la formation.
Les Toulousains s'essaient d'abord au Metal mais le rendu ne leur convient pas. Leur inspiration (black metal, post-hardcore et musiques progressives, mais aussi bandes originales de films, heroic fantasy, peinture ou littérature) les pousse vers le folk, auquel le trio aime ajouter l'adjectif « onirique ».
Ainsi naît « En Autremonde », un concept brossé en deux parties dès 2019 et dont voici la touche finale.
Les chansons de ce nouveau chapitre sont généralement longues ; seul « Holy Ghost » descend sous la barre des cinq minutes.
Le processus de composition est collectif, généralement bâti sur une ossature proposée par Manon Cazamea, tandis qu'Alexia Cazamea a pris en charge les textes en Français ou en Anglais, exceptés ceux de « Holy Ghost », signé Sacha Lopez, et de « Jos L’Uèlh de la Breissa » (en Français : « Sous l'oeil de la sorcière »), écrit et chanté en Occitan par Thomas Boissier.
« En Autremonde - Chapitre Second » a été renregistré en novembre 2021 dans le Gers, au Silent Ruins Studio. Le mixage est de Fred Blanchard, le mastering de Laurent Marc.
Le mélange des cordes et des percussions est une réussite (« Gedim ») bien mise en valeur par une production de qualité. Le chant lead, léger, est magnifique, paré d'un vibrato à peine voilé et d'un très bel effet, au service de textes qui savent retenir l'attention. Il est parfaitement appuyé par les secondes voix et Wegferend parvient à faire surgir des tableaux envoutants, tout à la fois étranges et familiers.
Les ambiances médiévales sont présentes, mais le trio ne s'y enferme pas et sait nous projeter vers des reliefs légèrement orientaux. Loin de coincer Wegferend dans un univers stéréotypé, « En Autremonde - Chapitre Second » ouvre des portes sur l'avenir et révèle le potentiel très élevé d'une formation qui conjugue une singularité avérée et inspirée à des qualités réelles d'interprétation.
L'album est soutenu par le clip « Holy Ghost », sur une idée de Tilia Weevers et du réalisateur Sébastien Duattis.
Dénonçant l'emprise des religions sur les masses, le clip s'inspire de la vie du frère dominicain Girolamo Savonarolla. Ce prédicateur italien intransigeant, hostile aux Medicis, est à l'origine du bûcher des vanités, dressé le jour du mardi gras 1497, dans lequel brûleront des milliers d'objets, des robes, des bijoux, mais aussi des tableaux de Botticelli jetés au feu par le peintre lui-même !
« En Autremonde - Chapitre Second » se positionne ainsi parmi les meilleures propositions néo-folk du moment et confirme avec éclat la personnalité de Wegferend qui impose malgré sa jeunesse une signature déjà pleine d'originalité, de force et de sensibilité. Le trio pourrait s'inscrire très prochainement parmi les formations majeures du folk progressif et sa musique très ouverte mérite d'être diffusée vers une large fanbase. On suivra avec un vif intérêt.
MARS RED SKY en mode Darkfolk ?
Le 19/02/2023
Mars Red Sky a annoncé un nouvel EP en compagnie de la chanteuse Queen Of The Meadow !
Credits: Jessica Calvo (photography) and Fluor_99 (artwork).
Mars Red Sky commente :
« Heureux de révéler l'artwork de notre prochain EP "Mars Red Sky & Queen Of The Meadow", réalisé par l'artiste brésilien Machadoxleao avec une photographie de Brett Kielick, prise lors de notre tournée américaine l'année dernière. L'EP arrive le 28 avril 2023 via Mrs Red Sound et Vicious Circle Records - ouais, soyez patient, nous vous dévoilerons un extrait complet dans quelques semaines ! Avec quelques surprises… »
En ordre de bataille depuis 2007, Mars Red Sky a joué sur les plus grandes scènes européennes, du Roadburn Festival au Hellfest en passant par les Eurockéennes. Il a foulé les mêmes planches que Sleep, Dinosaur Jr, Killing Joke et autres Gojira. Il a porté sa musique sur les routes de France, d'Europe de l'Est, de Scandinavie, mais aussi du Brésil et de l'Argentine.
Son heavy psychédélique trouve ses références dans des formations telles que Sonic Youth, The Jesus Lizard ou My Bloody Valentine. Concrètement, dites-vous ? Concrètement, ça donne ça :
De son côté, Queen of the Meadow tire son nom d'un album d'Elysian Field. Elle pratique un dark folk délicat qui viendra s'insérer dans l'univers heavy psychédélique des Bordelais. Elle complète :
« Je suis très excitée par cette collaboration inhabituelle avec cette merveilleuse formation de Stoner. »
Queen Of The Meadow c'est ça :
L'alignement des deux planètes aura lieu le le 28 avril 2023 chez Mrs Red Sound et Vicious Circle Records. Ne la ratez pas ! Il promet d'autant plus que Mars Red Sky précise qu'Helen, alias Queen of the Meadow, a également participé à l'écriture des deux morceaux de l'EP.
Produit, enregistré et mixé par Benjamin Mandeau au studio Cryogène Prod à Bègles (33), Mars Red Sky & Queen Of The Meadow est masterisé au Studio Caduceus à Gimel (Suisse).par Ladislav Agabekov (Nostromo)
Ce double-single, qui s'ajoute à la longue discographie de Mars Red Sky, sortira en vinyle, streaming et téléchargement via Mrs Red Sound et Vicious Circle Records.
Mars Red Sky est en tournée européenne. Elle passera par Mezieres-Sur-Couesnon (Beltan Festival) le 22/04/2023, Annecy (Le Brise-Glace) le 27/04/2023 et Paris le 28/04/2023 (La Maroquinerie). La billeterie est ouverte ICI.
SKÁLD présente un troisième single.
Le 07/01/2023
« Huldufólk » le nouvel album de SKÁLD sortira courant janvier 2023 chez Decca Records / Universal.
Le groupe français de neofolk a déjà présenté plusieurs extraits de ce futur opus à commencer par « Troll Kalla Mik » qui sortait mi-novembre 2022.
« Då Månen Sken » prenait le relais. Cette ballade retrace l'histoire du jeune Björn ensorcelé par une skogsrå (une créature sylvestre du folklore suédois). Alors qu'il se rend à une fête un soir d'automne, le jeune homme rencontre l'une de ces nymphes de la forêt...
SKÁLD écrit ses morceaux en Norrois (une langue germanique ancienne) mais aussi en Suédois, en Norvégien, en Islandais, en Danois et même en... Féroïen !
Poussant plus loin le curseur de l authenticité SKÁLD fait surgir des notes du passé au moyen d'instruments multiples et fait se rencontrer harpe, cornemuse, nyckelharpa, moraharpa, lyre, vielle à roue et percussions ainsi que des talents vocaux multiples.
Ce troisième album de SKÁLD trouve sa conclusion avec deux reprises. Le groupe vient de mettre en ligne l'une d'elle, une cover de « Du Hast » initialement créé par le groupe allemand Rammstein sur l'album « Sehnsucht » (1997).
Rendez-vous le 20 /01/2023 pour découvrir l album dans son intégralité !
QUELQUES MOTS D'AMOUR... ET DES DONS. ROCK ATTITUDE !
Le 02/12/2022
Quelques mots d'Amour... Quantité de dons ! Rocker's Attitude au concert caritatif des Rockeurs Ont Du Coeur.
Un peu d'histoire...
Les Rockeurs Ont Du Cœur (Les Rockeurs Ont Du Coeur - Var) sont nés en 1988 en Loire Atlantique, à Nantes plus précisément, sur une vertueuse idée de la maman du guitariste Manou du groupe ELMER FOOD BEAT. Et c’est en 2016 que Martial Feniou, Président de l’association Les Rockeurs ont du Cœur Var, sollicite les copains pour aider à la création de Les Rockeurs ont du Cœur du Var avec toujours le même ADN : "La collecte de jouets pour les enfants défavorisés de la région, ‘’dont le père Noël a égaré l’adresse’’.
Le principe est simple et efficace : une salle prêtée, des artistes altruistes, et un public qui l'est tout autant pour une œuvre caritative qui concerne le Noël des enfants défavorisés de la région. Et en pratique, voici le modus operandi : la salle de spectacle du Casino JOA est offerte par la mairie de La Seyne-Sur-Mer, les groupes de Rock viennent se produire gracieusement, sans cachet, et le droit d’entrée au concert n’est pas payant comme à l’habitude, il suffit de venir avec un jouet neuf d’une valeur minimum de 10€ (âge 0 à 12 ans). Lors de l'édition 2021, 1 200 jouets avaient ainsi été récoltés pour des enfants entre un et quatorze ans, pour la moitié durant le concert et pour l'autre moitié sur des points de collecte organisés dans le département du Var.
Edition 2022, la 7ème... une merveille de plus!
La promotion 2022, 7ème édition depuis sa formation, a permis de collecter plus de 1400 jouets pour que Noël soit une fête pour tous les enfants, et su réunir plus de 550 personnes au JOA Casino ce 26 novembre dernier. La totalité de ces jouets sera redistribuée à une dizaine d’associations d’aide à l’enfance et de soutien aux familles, ainsi qu’aux services Pédiatrie des hôpitaux varois. Mais Les Rockeurs Ont Du Cœur ne font pas les choses à moitié, 1050 € ont par ailleurs été récoltés grâce à la vente de tee-shirts et à la tombola, et seront remis à l’association Bébés et famille.
A l’affiche de ce concert caritatif, Mireil m'a tuer, Gaëlle Buswel et Will Barber. Trois prestations remplies de générosité, de talent et d'énergie collaborent afin d'y générer une ambiance festive où ondes positives jouent le duo avec les sons et lumière de la régie.
Part 1 : Mireil m'a tuer
BIO DE MIREIL :
« Mireil, de son vrai nom Cathy Alanus est née le 27 octobre 1969 au 51 Rue du bon goût, en Avignon. Sa mère, Mélanie Alanus, née Zetofrai est une enseignante très absorbée par son métier. Son père, Ilamal, est un tailleur de pierres à fendre l’âme… Mireil, alors l’aînée d’une fratrie de quatorze enfants, éprouve les plus grandes difficultés à allier ses études et les missions de gardes de ses frères et sœurs que lui confie sa mère. Elle parvient quand même à obtenir une Licence IV, ainsi qu’un Master of Puppets. C’est durant ces années d’insouciance étudiante qu’elle rencontre ses deux amis Rock et Roll, avec lesquels elle fait les quatre cents coups...elle participe à un télé crochet "Mais qui a Tuer la Nouvelle Star ?" qu’elle remporte haut la main, tant ses différents voyages, aux multiples destinations, lui ont forgé une technicité et un éclectisme inégalés à ce jour. S’en est suivi un album vendu à plus cinq cent millions d’exemplaires. Mais tout ceci n’est que pure invention marketing et ne suffit pas à masquer la plus difficile période de sa vie, lorsqu’elle fut injustement accusée de l’assassinat de son ami Roll. Elle ne s’en est , à ce jour, toujours pas remise… » (Je vous laisse découvrir la totalité de la bio... épique : https://www.mireilmatuer.com/ )
Part 2 : Gaëlle Buswel
En amont du concert Les Rockeurs Ont Du coeur, j'ai pu obtenir une interview téléphonique le 24 novembre auprès de Gaëlle (grace à la diligence de Martial Feniou) que vous pouvez retrouver ici :
Pour une immersion au sein de l'évènement :
Gaëlle, en attente d'une petite choriste... n'a pas ménagé sa monture en offrant un live des plus énergiques en compagnie de ses quatre musiciens :
- Léa Worms : claviers et choeurs
- Michaal Benjelloun : Guitares et choeurs
- Jb Petri : basse et choeurs
- Steve Belmonte : batterie (en attente de la petite choriste citée plus haut) et choeurs
L'équipe était accompagnée de l'ingénieur son Aurélien Chambres et du photographe Guillaume Eymard. Aux commandes du merchandising, la maman de Gaëlle.
Part 3 : Will Barber
Will est né à Narbonne, trouve son équilibre dans le football et la musique et avec le soutien de son père, il apprend la guitare. A dix-sept ans, il forme son premier groupe, reprenant du « punk californien » puis un second orienté vers le métal et finalement a préféré épurer sa musique. C’est seul, avec sa guitare, qu’il se produit sur scène et fabrique en parallèle ses instruments originaux mêlant ainsi sa passion de la musique et du bois. Inspiré par Led Zep , BB King et la Motown il veut traverser les continents et décide de participer à The Voice 6 afin de se confronter à l’avis de professionnels : Il rejoindra la team Zazie.
Atypique avec sa force tranquille sur scène et sa timidité, authentique et disponible, Will Barber partage la scène avec les plus grands ; il a d'ailleurs ouvert en 1ère partie de Gaëlle Buswel il y a quelques années et s'est croisé à plusieurs reprises sur des concerts communs. Will propose un 1er album « Alone » en partie épuisé.
Pour conclure :
On ne peut que saluer cette initiative vertueuse qui permet d'apporter du soleil et de la joie dans cette période souvent trop sombre pour des enfants.
On félicite l'Association Les Rockeurs Ont Du Coeur pour son travail de générosité qui sait allier le ludique, la musique, le goût du partage et de l'effort, mais aussi les artistes engagés dans cette belle aventure ainsi que tous les bénévoles, et j'ai pu constater qu'ils étaient nombreux.
Un jouet = une entrée = un concert aux artistes dévoués et solidaires = un enfant heureux dont les yeux brillent l'espace d'un instant.
Dam'Aël pour ahasverus.fr
NYTT LAND, Ritual: Blood of the West (18/11/2022)
Le 02/12/2022
Nytt Land quitte sa taïga sibérienne pour soulever la poussière des routes états-uniennes.
Le groupe de néo-folk sibérien NYTT LAND revient le 18/11/2022 via Napalm Records avec un EP de cinq titres :
Ritual: Blood of the West
Son artwork est signé Natalia Pakhalenko.
« Ritual: Blood of the West » s'appuie sur l'album « Ritual », sorti à l'été 2021. Il en extrait les versions totalement remaniées de cinq de ses titres : « Ritual », « U-Gra », « The Fire of Ragnarok », « Dead Man's Dance » et « Blood of the North ».
Ainsi Nytt Land quitte-t-il sa taïga sibérienne pour soulever la poussière des routes états-uniennes.
Loin d'être superflues, les pistes se font plus acoustiques, moins chamaniques. Plus accessibles certes, l'instrumentation renforçant la part folksong de l'ouvrage, mais tout en préservant le côté exotique de la formation.
Nytt Land cultive toujours farouchement sa singularité, qui tient pour une grande part à son chant et pour le reste aux instruments atypiques. Il exerce la même fascination avec ce nouvel exercice loin d'être superflu. Il sera idéal pour faire découvrir l'univers de la formation aux retardataires.
STEFA, Soft Psycho (sortie le 25/09/2022 - chronique)
Le 28/09/2022
Des chansons merveilleuses habillées d’accords Pop, Folk mais également Bossa.
Artiste : Stefa
Album : « Soft Psycho »
Genre : Folk / Pop
Influences : The Doors / Ben Harper / Jimi Hendrix / Tracy Chapman / Alanis Morissette
Origine : Bruxelles (2018)
Sortie : 25/09/2022
Par Pépé St@kaTTo
C’est avec grand plaisir que je me penche aujourd’hui sur le deuxième album de Stefa, auteur-compositrice de talent, excellente guitariste et chanteuse à la voix envoutante.
Bretonne, Antillaise et anglophile, « ses chansons teintées de Folk, Pop, Blues, Rock, ou Bossa, racontent une histoire et sont de véritables invitations aux voyages ».
Si vous voulez être incollable sur la biographie de miss Stefa et sur son tout premier album « Lone dog », je vous encourage à lire ma chronique sur le blog d’Ahasverus.
Paroles et musique : Stefa
Arrangements : Amine Doukali sauf « Earth to Man » composé et arrangé par Briséiss
TRACKLIST : 01.Soft psycho – 02.Surrender – 03.Run, baby, run – 04.Love bazaar – 05.Wait a little (live acoustic version) – 06.Atomic sleeper – 07.Earth to man – 08. Stefalita (durée totale env. 22mn)
C’est sur un riff très Bluegrass/Country que débute « Soft psycho ». La boite à rythmes découpe le temps qui passe et tourne inlassablement telle une machine à laver (visible sur le clip vidéo du morceau), et les images de ses souvenirs semblent défiler depuis un vieux wagon de train vapeur. Cette chanson Stefa la dédie à tous les « doux-dingues » qui ont croisé sa route et qui lui ont donné les clés pour vaincre la tristesse et la routine quotidienne. Sa voix toujours aussi veloutée ne peut « qu’enluminer » nos jours moroses. Mention spéciale au gimmick guitare jazzy en fin de morceau.
« Je compose en général sur la route. Le mouvement du train, les cahots de la voiture, le défilement du paysage... Tout cela m'évoque instantanément des mélodies et des textes qui prennent forme sur ma guitare une fois arrivée à destination. Soft Psycho est ainsi né dans une Tiny House à Spa. »
« Surrender » avec son intro à la guitare électrique en son clair est une sublime balade réhaussée par des chœurs et des nappes de synthés piqués de-ci-de-là. La ligne de basse de Jean-Vincent David est également bien mise en avant, et le solo de fin de Damien Bongiovanni tout simplement éblouissant. Stefa a su s’entourer ici de guests très talentueux ! Les paroles nous éclairent sur le réveil parfois difficile dû à une séparation douloureuse, ça semble irréel mais c’est pourtant la dure réalité.
« Run, baby, run » est quant à lui un morceau terriblement jazzy, que ce soit avec sa partie de basse sautillante, sa partie de piano très swing, ou ses sections de cuivres chauds. La voix de Stefa, semble groover avec tous ces instruments et c’est magique !
La charmante ballade « Love bazaar » nous plonge dans une bulle temporelle, celle des âmes perdues dans laquelle Stefa aime à s’isoler. Un arpège détaché, un sifflement de reconnaissance, une batterie qui égrène ses secondes, une wahwah qui jongle sur des paroles murmurées, c’est magnifiquement beau. La patte de Damien Bongiovanni vient une nouvelle fois sublimer ce morceau avec son superbe solo.
En piste 5 nous retrouvons « Wait a little », déjà présent sur le premier album « Lone Dog » mais ici en version guitare acoustique avec seulement un beat basique de rythmique en accompagnement. Ce morceau typé Bossa et son refrain en créole permet à Stefa de renouer avec ses racines maternelles et ainsi rendre hommage à la Guadeloupe où elle passait ses vacances d’été.
« Atomic sleeper » est également un morceau teinté Bossa qui au fur et à mesure que la chanson avance voit se greffer, les parties guitares, batterie, claviers, handclaps, comme un superbe bouquet de fleurs que l’on composerait pour un amour que l’on a hâte de retrouver. C’est dansant et terriblement suave.
« Earth to man » composé et arrangé par Briséiss, est une chanson engagée qui interroge sur les rapports qu’à l’Homme avec la nature ainsi que ses conséquences. On retrouve ici aussi une rythmique Bossa, et des touches d’origine africaine avec l’utilisation de la kora (instrument à cordes d'Afrique de l'ouest, originellement support de la transmission du savoir par la tradition orale), et un chant ethnique en clôture lointain et décroissant.
Le single « Stefalita » et son ode au farniente et à la fête aurait été composé (parait-il) par Stefalita l’alter égo de Stefa. Inspiré par le soleil, la plage et les cocktails qu'on savoure en vacances, ce morceau mi Zouk-Love, mi Flamenco (avec ses riffs mélodiques Flamenca), nous invite au Kolé Séré sur une plage de sable fin de l'île d'Oahu (Hawaii). 3’’16 de pur bonheur, et mon morceau préféré !
« Soft Psycho » poursuit ce voyage commencé avec le premier album, chaque titre développant un instantané de la vie de Stefa, des émotions personnelles qui jaillissent à travers des mots, des chansons merveilleuses habillées d’accords Pop, Folk mais également Bossa.
Je retrouve avec bonheur la voix de Stefa qui m’avait déjà envouté sur son précédent opus, et dont la chaleur et la lumière réchauffent nos âmes si troublées par les actualités moroses de la vie. Je ne peux donc que vous encourager à découvrir à votre tour son univers, et à l’apprécier à sa juste valeur.
EUPHRATES RIDE, Therapy (2022)
Le 25/04/2022
Euphrates Ride est un projet de David Mauro (alias Rigil Kent).
Photographie : Théo Longo
Après une période dépressive sévère, il est hospitalisé en urgence dans une clinique psychiatrique pendant plusieurs mois. Poussé par le personnel soignant à aller de l’avant, et notamment par Lewis Feraud, musicien et ami de longue date faisant partie de l’équipe, on lui suggère s’affranchir de ses douleurs et angoisses par la musique (Lewis est détenteur d'un diplôme en psychologie clinique et spécialisé en psychologie de la musique). Ainsi, armé d'un enregistreur Zoom R8 et de quelques instruments, David conçoit un nouveau projet comme une sorte de journal de bord de sa maladie mentale. Il en naîtra, le 18/02/2022 sour le nom d'Euphrates Ride, un album résolument personnel qui traite de lui et de son idée de la psyché humaine :
« THERAPY »
Il s'agit d'un six pistes d'environ trente-deux minutes.
Son artwork est signé Anaïs Aledo. A son propos, David Mauro expliquait à Music Waves :
« Il y a bien sûr l'idée du paradis perdu dans l'image de ce symbole qui représente un âge d'or intemporel dont je parle dans Gathering The Waves et Every Single Grain Of Sand Has A Mass. Le derrière de la pochette montre un sablier sur une mer agitée, cela représente davantage le voyage dans l'espace temps que l'on peut tordre à l'envie, on peut effectuer ce voyage dans le sens que l'on veut... »
Retrouvez l'intégralité de cette interview très complète ICI.
« Therapy » est produit à La Ciotat, au studio Le Cri de la Tarente.
Il est conçu comme un voyage du passé au futur possible, l'angoisse n'étant jamais très loin. Les deux premiers morceaux racontent un passé fantasmé aux amours impossibles, le suivant parle du quotidien d'un malade mental sous traitement tandis que « Trans », en deux parties, se projette vers un avenir incertain.
Musicalement, Euphrates Ride serpente au son de la guitare fuzz, en vocaux parfois torturés ; il va s'épurer, apaisé par un chant féminin.
Les morceaux n'hésitent pas à musarder, capables de se parer d'une longue introduction instrumentale avant d'entrer dans le vif du sujet. L'univers de LEWIS et le progressif ne sont pas loin, mais Euphrates Ride peut aussi tendre vers quelque chose de plus brut (le Stonien « I Beg Your Pray »).
Indiscutablement intéressant et entier, « Therapy » mérite l'attention. Il est à classer parmi les albums des songwriters folk/rock français émergents qu'il faut connaître et surveiller, tels les talentueux Lewis, Théo Charaf, et autres SomElse.
Les Critiques :
- Une expérience musicale qui ne laissera personne indifférent !
Paris-Move - Un album à découvrir absolument.
Le Musicodrome - Son contenu, superbe, enchante et brille d’une authenticité, d’une patine sonore, qui ne peuvent que générer le mieux-être.
MUZZART - Ce disque s’écoute dans sa globalité, comme un voyage initiatique.
l'Oreille à l'envers - Vol lumineux au-dessus d’une marée noire.
A Decouvrir Absolument - David Mauro nous permet de ressentir ses joies et doutes. C’est un cadeau, un partage, alors cela ne se refuse surtout pas.
Lust4live.fr
Tracklist :
01. Gathering the waves
02. Every single grain of sand has a mass
03. Trans Part. I
04. Colours of grey
05. I beg your pray
06. Trans Part. II
Durée : env. 32mn
Photographie : Théo Longo
Line-Up :
- Rigil Kent : chant, guitare, basse, claviers, Glocksensplel
- Lewis Féraud : guitare, basse (invité)
- Linda Danao : chant (invité)
- Sebastien Caviggia : guitare, basse, batterie (invité)
- Tristan Reuther : guitare (invité)
Le Lien :
RIIVER BRUKES, Reformed Soul (2022)
Le 21/04/2022
Un album aux confluents des genres porté par un chant caractéristique.
Résidant au Canada, Riiver Brukes est née en Ecosse.
Passionnée de jazz, de blues et de soul, elle cite pour références Shirley Bassey, Sarah Vaughn, Ray Charles, Robert Cray, U2, Tina Turner, Amy Winehouse, Ed Sheeran, Post Malone et Shawn Mendes.
Elle a présenté le 25/03/2022 via Epictronic son premier album solo :
« REFORMED SOUL »
C'est un dix pistes d'environ trente-sept minutes.
Le nostalgique « When Tomorrow Comes » ouvre cette galette et vous donne immédiatement l'aperçu de la voix singulière de Riiver Brukes, qui raconte l'histoire de ce morceau :
« Cette chanson a été inspirée par un couple de personnes âgées marchant dans mon village. Ils essayaient désespérément de se tenir la main alors que la vieille femme luttait pour pousser l'homme frêle dans son fauteuil roulant. Manifestement incapables ou refusant de se perdre de vue - même pour un instant. C'était peut-être la chose la plus belle et pourtant la plus triste à voir : l'incertitude, l'amour, la vulnérabilité et le temps précieux - le tout en quelques brèves secondes. Je savais qu'il ne leur restait plus beaucoup de temps ensemble… Mais encore une fois, je me demandais quelle riche histoire ils avaient partagée… »
« Going Crazy », qui suit, est incisif, et le phrasé de Riiver Brukes se fait plus persistant. La suite est majoritairement soul/jazz, ainsi pour « It Ain't Right », morceau qui rappellera l'univers d'Amy Winehouse, coup de gueule d'une femme qui perd son temps et son énergie à prendre soin des autres qui ne la reconnaissent pas à sa juste valeur.
La même ambiance jazzy persiste (« Mama Used To Say ») et se teinte de rock (« Love Me Like U Do », « Good Thing »), de blues catchy façon Ike & Tina Turner (« How I Roll »), de riffs acerbes (« Hurricane ») dans un songwriting intéressant avec lequel la voix fait corps comme une liane.
Un album aux confluents des genres porté par un chant caractéristique.
A découvrir.
Les Liens :
JACOB : nouveau clip
Le 12/04/2022
Alors que « Metamorphosis », son nouvel album, est sorti le 21 Janvier 2022, le Jaypee & the Cannibal Orgasmic Band revient avec un nouveau clip.
Au son de la voix de basse de Jaypee-Jaypar, « Rain » propose un voyage à travers les thèmes de la culpabilité, du bien et du mal, ou encore de la dualité d’une humanité imparfaite, le karma et la renaissance. Et bien sûr, toujours dans un univers musical atypique ni 100% blues, ni complètement rock, ni totalement folk, mais plutôt un peu de tout ça à la fois !
Jaypee-Jaypar (chant) explique :
« On peut considérer le clip de Rain comme une suite logique du clip de City of Lights, extrait de l’album Meet me Again, dans lequel nous laissions le personnage abandonner sa vie urbaine. Dans Rain, on retrouve ce personnage dans un univers rural et décrépi, prenant, voire volant l’identité d’un local. Commence alors un voyage plus ou moins schizophrène, entre bien et mal, ange et démon, vice et vertu. Le personnage évolue vers une fuite en avant, la pluie symbolisant le salut, un renouveau, une purge, également une vérité crue, comme un jugement auquel personne ne peut échapper. »
Un songwriting solide, une interprétation au cordeau,des orchestrations soignées portées par une production qui laisse sa place à chaque instrument et qui permet de saisir les nuances, « Metamorphosis », le Jaypee-Jaypar nouvelle formule, est un bel album de voyage dont la musique fait naître des images. La nature trouve toujours son chemin, et la métamorphose est une évolution logique dans la carrière de de Jaypee-Jaypar qui le voit abandonner la solitude de son précédent opus pour se produire en quintette dont les sonorités enrichissent des compositions entre blues, rock, folk et western, dont les tonalités graves et rocailleuses évoqueront parfois furtivement Léonard Cohen ou Tom Waits.
Tracklist :
01. Prayer
02. I’m Coming for You
03. Lonesome Bastard
04. The Loser Song
05. Son of a Bitch
06. Rain
07. John the Revelator
08. Another Summer Day in France
09. The Ballad of Black Bart
10. In My Realm
durée totale : 40mn42
JaCOB par Thierry Montchâtre-Jacquot
Line-Up :
- Jaypee-Jaypar (Chant / guitare)
- Marie Caparros (Violoncelle)
- Fred Brousse (Harmonica / guitare)
- Rémi Dulaurier (Batterie)
- Jean Joly (Basse / contrebasse)
Discographie Jaypee-Jaypar :
- On my way (2015)
- Sinner (2016)
- Meet Me Again (2018)
Le Lien :
Chronique d'album : BLOODYWOOD (Folk Metal Indien), "Rakshak" (18/02/2022)
Le 17/02/2022
Groupe: BLOODYWOOD
Origine: New Delhi (INDE)
Album: RAKSHAK (18/02/2022) - Chronique d'album
Genre: Folk Metal Indien
Par Dam'Aël
LE GROUPE:
Sept ans depuis leur formation et déjà une belle expérience à leur actif. Mais avant de vous en délivrer plus, un petit rappel de l'avant-Bloodywood s'impose: Karan Katiyar (guitares, flûte) mettait régulièrement sur YouTube des titres parodiques de reprises populaires de Bollywood (nom donné à l'industrie du cinéma musical indien basée à Mumbai - anciennement Bombay -, dont les films sont réalisés en hindi ) ; mais trouver LE chanteur pour son projet se révèle périlleux. Katiyar rencontre alors Jayant Bhadula lors d'un concert local, très impressionné par sa gamme vocale et sa polyvalence. La rencontre initie l'aventure du duo pour des prestations de reprises parodiques teintées de Nu Metal. En 2018, le rappeur Raoul Kerr est invité à participer ponctuellement sur leur projet, notamment sur « Ari Ari », basé sur la chanson folklorique punjabi "Baari Barsi". L'expérience est telle qu'en 2019 une décision débouche sur l'intégration de ce troisième membre à part entière au sein du groupe. Le noyau dur de Bloodywood éclot. En parallèle, largement soutenu par une fan-base de plus en plus importante, Bloodywood s'exerce dans l'écriture de compositions propres et le combo de Folk Metal de New Delhi se voit embarqué, sans jamais avoir fait de scènes, dans une tournée "Raj Against The machine" (https://youtu.be/HIvzfULOJ70), quinze dates qui les emmènent en Allemagne, en France (Paris au Gibus Live), en Grande-Bretagne et en Russie, dont deux festivals: celui du Taman Festival (Russie) et le Wacken Open Air en Allemagne qui sera sold out parmi tant d'autres (un documentaire a été tiré de cette tournée 2019). Bloodywood a été complété an cours de cette période de grande évolution par Sarthak Pahwa (dhol), Roshan Roy (basse) et Vishesh Singh (batterie).
MUSIQUE ET DISCOGRAPHIE:
Bloodywood est un groupe de Folk Metal indien qui se caractérise par la fusion d'un son Metal pouvant aller du Heavy au Nu Metal, avec une musique folklorique indienne. Et pour cause, des instruments folkloriques indiens très spécifiques viennent compléter les instruments traditionnels de la musique Metal. La batterie, les guitares et la basse seront en étroite harmonie avec le dhol, instrument de percussion qui se joue sur ses deux faces, la flûte très mélancolique et le tumbi, instrument à une seule corde ; un ensemble instrumental qui délivre une musique puissante avec des plages plus aériennes et des sons peu communs pour la majorité d'entre nous. Viennent se greffer sur ce tableau instrumental très identitaire deux voix, celle du rappeur Raoul Kerr et son flow spécifique et celle de Jayant Bhadula, naviguant du chant Indien au chant guttural, passant d'une berge à l'autre avec une fluidité qui signe un certain talent.
Après un premier album de reprises "Anti-Pop Vol. 1", sorti en 2017 (album de reprises en version métal de titres pop), et un travail acharné sur la couleur et l'identité de leur musique, Bloodywood n'a cessé de travailler ces quelques dernières années, mettant en ligne plusieurs clips pour supporter leurs compositions. On notera:
- https://youtu.be/6uJoN_I9ebQ "Jee Veerey" ft Raoul Kerr (2018) qui traite de la maladie mentale et du suicide (le groupe a d'ailleurs mis en place un partenariat avec une plate-forme pour répondre aux mal-êtres de certaines personnes.
- https://youtu.be/XfjTbY2NzsM "Endurant" (2019) qui aborde la nécessité de ne pas se laisser détruire par autrui et d'avoir confiance en soi et sa capacité de réagir.
- https://youtu.be/Gsy5sJy5_34 "Machi Bhasad (Expect a Riot)" (2019) qui vise à remettre en question un système injuste qui sert quelques-uns au détriment du plus grand nombre.
- https://youtu.be/2bldupcptbE "Yaad" (2020) qui aborde la condition animale.
L'ALBUM: RAKSHAK
Si le diable Covid a pris le devant de la scène ces deux dernières années, Bloodywood a pris d'assaut le genre avec sa fusion de Metal, de Rap et de musique Folk indienne avec une motivation qui fait un joli pied de nez à cette pandémie. Armant leur musique instrumentale unique de paroles puissantes aux messages forts de sens, les 10 titres de cet album qui sort le 18 février 2022, s'articulent autour de la délicatesse de la flûte, du flow impitoyable du songwritting "rappé", de la violence du chant guttural, de la douceur poétique des mélodies hindoues, sur fond d'instrumental varié, marqué de transitions inattendues, de fureur réveillant la rage enfouie en chacun de nous. Un véritable tableau musical aux nuances extrêmes. Les textes sont chantés en hindi/punjabi et en anglais, et délivrent des messages d'espoir, d'entraide, mais aussi de colère, d'opposition totale aux valeurs bafouées, aux attitudes insupportables de certains qui gouvernent. Ils évoquent la nécessité de surmonter les divisions politiques, de lutter contre la crise de la pauvreté, d'écraser la corruption, d'éliminer les agressions sexuelles, d'espérer, de croire ; une détermination sans faille... Bloodywood se veut positif et impacter ce positivisme chez son public; il est aussi sensible au devenir de notre planète qu'au bien être des gens. D'ailleurs le titre de l'album est très symbolique car "Rakshak" en hindi exprime le gardien, le protecteur. Passionnés par la musique, les membres du combo de New Delhi s'exprime et explique: "Musicalement, nous avons pris plus que quelques risques et repoussé les limites de notre son à la fois vocalement et instrumentalement. En plus d'avoir notre son signature, nous avons beaucoup expérimenté en écrivant une musique encore plus rapide, plus lourde et plus colérique, tout en incorporant des éléments et des instruments de genres qui se trouvent à l'autre extrémité du spectre musical".
Gaddaar: est le premier single qui annonce le 10 novembre 2021 sur les plate-formes leur futur album Rakshak. Dès les premières notes, nous sommes embarqués dans un voyage pour l'Inde. Nul ne pourra émettre de quelconques doutes. Mais très vite l'ambiance folk traditionnelle indienne est rattrapée par un gros son Metal tonitruant qui s'invite dans une énergie de Rap énervé annonçant dors et déjà la couleur quant à l'évolution musicale de Bloodywood. L'instrumental est fortement renforcé par le son particulier du dhol joué par Sarthak Pahwa. " La chanson vise à une séparation complète de la religion et de la politique à travers le monde" préconisant des droits égaux et un traitement égal quelle que soit ses orientations religieuses. Le video clip a été tourné dans les rues de New Dheli.
Aaj: Même façon d'introduire le morceau sur des notes folk traditionnelles, ici ce sera une flûte douce invitant à s'assoir et prendre le thé sur des paysages magnifiques comme nous le propose la video supportant ce second single inédit (22/01/2022). Aaj qui signifie "aujourd'hui", évoque la nécessité d'être soi-même, de s'accomplir entièrement en tant qu'être unique, et d'aller puiser sa propre essence au plus profond de soi. La flûte indienne est omniprésente et accompagnée d'éléments électroniques sur ce titre, le tout sur la trame habituelle de chant guttural hindie alterné de rap chanté en anglais, de riffs costaux, d'un Metal lourd et puissant, assez symphonique. A noter un passage chanté en duo et en anglais par Jayant Bhadula et Raoul Kerr:
"Kiaoken! I will be better than I was back then, Never say never, I was trapped in, Put it all together as I fought, Now I'm smashin' fate in the shredder man, I'm all about the passion", repris à 3'28 avec une petite variante. Ces deux passages renforcent l'énergie et la puissance de la musique de Bloodywood et viennent contraster avec les choeurs de fin de titre, interprétés par The Snake Charmer (Archy J).
Zanjeero Se: Claviers, dhol et choeurs énigmatiques sont suivis par une section rythmique énergique teintée d'éléments symphoniques puis un chant chaud, rond, indien qui passe le relai au rap de Raoul assez furieux. Le flow percutant est d'ailleurs surprenant de rapidité et de densité constrastant avec la chaleur vocale de Jayant, qui nous laisse découvrir un spectre vocal très large sur tout cet album. Le passage guitaristique de fin est particulièrement travaillé doublé de choeurs délicats féminins.
Machi Bhasad: Nous avons eu le temps de reprendre notre souffle sur Zanjeero Se et bien nous en a pris car Machi Bhasad nous emmène dans une rythme effrénée combinant guitares acérées, dhol énervé, basse vrombissante, batterie rageuse et deux chanteurs qui ne s'épargnent rien. Je nous garantis le headbanging dans la fosse sur leurs prochains concerts et une fureur de vivre les lives. Et !!! Bloodywood sait aussi nous surprendre par des transitions étonnantes et très bien venues ; attention toute particulière aux 2'48 où tumbi, dhol et guitare électro-acoustique (me semble-t'il) délivre un bijou folk indien de 8 secondes: un constraste Signature Bloodywood. Délicieux maillage de Metal haut en couleurs et de musique traditionnelle indienne.
Dana-Dan: Colère, violence, puissance s'articulent dans ce morceau sur lequel des gimmicks de guitare mercenaires et belliqueuses s'expriment avec force, au même titre que le rap vociféré avec fureur sur tempo plus qu'excité. La saturation des guitares et le guttural amplifient cette rage et cette puissance de rouleau compresseur qu'est Dana-Dan. Présence d'un passage qui pourrait donner envie à Ravel de sortir de sa tombe et reconvertir quelques unes de ses compositions en Metal incisif, à la manière des guitares de Karan Katiyar et la basse de Roshan Roy.
Jee Veerey: Titre diffusé le 19 juillet 2018 sur lequel intervenait pour la première fois en guest Raoul Kerr. Les paroles évoquent la maladie mentale, le mal-être, les envies suicidaires. Bloodywood qui oeuvre pour améliorer les conditions compliquées dans certains domaines, a même financé une soixantaine de séances de soutien avec des professionnels via une plate-forme dédiée, dont l'accès reste anonyme pour tous ceux qui souhaitent y recourir. Au niveau musical, Jee Veerey garde comme fil conducteur cette flûte indienne douce et calme, mélodique, magnifiquement joué par Karan Katiyar. Karan assure aussi toutes les compositions et la production de l'album.
Endurant: Endurant mêle un peu d'électro à ce déferlement de Metal sur infusion de flûte. Ce titre confirme la dynamique de l'album avec une section rythmique puissante et solide qui sait jouer l'alternance avec intelligence. L'écriture s'accorde d'une ponctuation parfaite par ces moments d'accalmie qui renforcent l'ensemble de l'instrumental assez démentiel, provoquant et brutal, crossover de musique indienne, de Trash, de Metal, de groove des années 90's et de Hardcore toujours mélodique. Le texte traite d'un sujet délicat : l'intimidation sous toute ses formes. Il s'agit d'un des singles délivré par la groupe, clipé et diffusé en janvier 2019. Bloodywood nous propose la version album 2022.
Yaad: Un coup de coeur en ce qui me concerne avec cette version Rap au flow slamé doublée d'une voix chaude et légèrement éraillée, parfaite et très hindoue. On note quelques sons très particuliers qui complètent subtilement ce mélange folk et Metal et des guitares acérées qui tranchent dans le vif.
BSDK.exe: Bloodywood Sa Dit Koi? Bloodywood Soft Development Kit, ou un F**ck au poisseux système... Blodywood nous en dit plus dans les lyrics de son texte. BSDK.exe est aussi un excellent mélange cossu de Metal inquisiteur, de doux folk indien et de sons électroniques plus ou moins expérimentaux. Une belle application made in Inde.
Chakh Le: Section rythmique basse/batterie et guitares, militante, sauvage, frontale rentre en force sur Chakh Le avec son complice de début de galette, l'instrumental folk indien. Une recette qui invite illico presto les deux chanteurs à s'offrir une belle part de partage Metal charnu Bloodywoodien.
NOTRE AVIS:
Cet album ne peut laisser indifférent ! C'est une évidence. Il interpelle et nous aspire dans sa spirale Metal, véritable crossover de folk ethnique indien, de Nu Metal, de hip-hop et rap impitoyables, de chants gutturaux explosifs et de mélodies hindies chaleureuses et bouleversantes. Un cocktail qui mélange des opposés et qui forme un magistral et subtil cocktail de groove mélodieux et cinglant ; une mixologie musicale des plus réussie, d'excellente qualité mais aussi des plus corrosives. Nous voulons de la nuance ! Nous sommes servis. Nous voulons de l'émotion ! Nous sommes repus. Nous voulons être surpris, nous le sommes tant le travail de composition et d'interprétation de Bloodywood excelle en la matière. Il ne faut évidemment pas s'étonner de l'invasion musicale de ce combo sur la scène internationale. Une énergie d'une telle envergure qui sait associer le folk ethnique de l'Inde, le rap menaçant et le Metal, en fait un alliage particulier d'une grande technologie comprenez d'une grande technicité guidée par beaucoup d'inspiration.
Information de dernières minutes :
Le Rakshak Tour prévu du 5 au 31 mars prochain en Europe est reporté à des dates ultérieures. La tournée aux USA pour la fin d'année, est toujours en négociation.
Line-Up :
- Karan Katiyar : guitares, flûte, production, composition
- Jayant Bhadula : chant Indien / chant guttural
- Raoul Kerr : rap
- (Sarthak Pahwa : dhol)
- (Roshan Roy : basse)
- (Vishesh Singh : batterie)
Les Liens :
- https://www.facebook.com/search/top?q=bloodywood
- https://bloodywood.bandcamp.com/
- https://www.youtube.com/bloodywood
- https://bloodywoodstore.com/
ACROSS THE RIVER, "Across The River" (album - 2020)
Le 30/11/2021
Sorti en mars 2020, « Across The River » est le premier album du duo Across the river, composé de Pascal Corriu et Marc Raynaud.
L'album propose neuf titres de folk américain.
- L'album s'ouvre sur « Black Angel ». La voix balance agréablement sur un fond de guitare acoustique. Une guitare électrique vient papillonner sur l'ensemble.
- Le rythmé « Again » rappelle Paul Simon à ses débuts en solo. Aucun doute quant au continent vers lequel Across The River souhaite nous entraîner.
- Sur « How Far Can I Go » la voix se pare d'un vibrato parfois hésitant et assez agréable. La guitare électrique continue à virevolter sur l'ensemble.
- « Broken Stone » est un pur morceau de folk américain.
- « Guilty » se balance paresseusement. La guitare se répète en phrases déclinées.
- « Hard Times » évoque les rythmes cubains ou brésiliens. Le côté hypnotique de la rythmique est contrecarré par le jeu de la guitare électrique.
- Plus sombre, « Can Somebody Help Me » rappelle l'Amérique de Johnny Cash, puisant dans les bas-fonds du rock.
- « I'M Still Burning » est un assez ouvert, on pense à nouveau à Paul Simon, voire à Murray Head.
- « We Are One » conclut gentiment ce court opus de vingt-neuf minutes.
« Across The River » conjugue les talents de Marc Raynaud et de Pascal Corriu. Les compositions à deux guitares sont parfaitement tissées et ne nécessitent rien d'autre que la parfaite complémentarité de cette voix et de ces quelques cordes. L'album forge son identité en toute délicatesse, imposant sa présence constante et discrète, parce qu'il n'est pas besoin d'en faire plus pour se poser là. Un folk harmonieux, suffisamment original, à (re)découvrir sur vos plateformes habituelles.
Line-Up :
- Marc Raynaud (guitare acoustique/vocal)
- Pascal Corriu (guitare éléctrique)
SPLIT ALBUM : Duncan Evans / Wilderness Hymnal
Le 02/11/2021
Groupes :Duncan Evans / Wilderness Hymnal
Album : « Until Liars Fear You » (Trepanation Recordings - 05/11/2021)
Genre : Dark Folk / Rock
Origine : UK / Pays Bas
On aime : L'originalité
Par Ahasverus
Voici un split-album hors du commun qui va ravir les amateurs de lâcher prise musical.
Examinons d'abord la biographie des artistes concernés :
Javier Wallis et Duncan Evans par FIC Model Mngmt and True North Studio - Mark Hillyer Photography.
Autrefois guitariste du groupe de black metal A Forest Of Stars (sous le nom de Henry Hyde Bronsdon), Duncan Evans est aujourd'hui un créateur de musique dark folk / post-punk mélancolique. Ses paroles sont inspirées par la littérature (Cormac McCarthy, Thomas De Quincey) et sa musique est influencée par Leonard Cohen, Nick Cave et Low.
Quant à Wilderness Hymnal, c'est le projet solo du musicien anglo-vénézuélien, installé aux Pays-Bas, Javier Wallis. Il fusionne des éléments de folk européen, de post-métal, de musique de chambre et d'électronique glaciale en un tout psychédélique homogène.
Les deux artistes ont eu l'idée de s'unir dans un split-album gorgé de bonnes choses et c'est pas moins de onze titres qui nous sont offerts dans un artwork signé Stephen Wilson (www.unknownrelic.com) sur cet album intitulé « Until Liars Fear You ».
Cinq titres de chaque formation, un titre supplémentaire co-interprété par les deux groupes et qui sert de passerelles à deux univers pas très éloignés l'un de l'autre.
La tonalité générale est dark et douce, l'interprétation délicate et d'une grande richesse musicale.
Les deux formations tissent ensemble un même univers et signent un admirable split-album qui charme l'oreille et vous envoute.
Le mastering est de James Plotkin / Plotkinworks.
A découvrir.
Liens Wilderness Hymnal :
- https://wildernesshymnal.bandcamp.com/
- https://open.spotify.com/artist/2l9PObsEAJC6uGUBjMcnFQ
- www.instagram.com/wildernesshymnal
- www.facebook.com/wildernesshymnal/
Liens Duncan Evans :
- https://duncan-evans.bandcamp.com/
- https://open.spotify.com/artist/1j003jL9LhCKjE7ouSguGT
- www.instagram.com/duncanevansmusic
- www.facebook.com/duncanevansmusic
- www.twitter.com/DEvansMusic
Line-UP Wilderness Hymnal :
- Javier Wallis – chant, claviers, piano, dulcimer, arrangements, programmation, production
- Michael Peter Kelly – guitare électrique, basse
- Noah Eamon – violon
- Mirthe de Jonge – violoncelle
- John Simm – batterie, percussions (I Buried My Teeth).
- Melle Berendsen – choeurs (I Buried My Teeth).
- Nick Duke – basse (Old Dogs)
- Gydo Keijzer – batterie (Old Dogs)
- Dauwpunt – production, mixage (The Hunter, Old Dogs)
- Joe Garcia – production, mixage (I Buried My Teeth).
Line-Up Duncan Evans :
- Duncan Evans – chant, guitares, claviers, basse, programmation, production, mixage
- Phil Wilcox – voix sur “The Stars (No Exit part 2)”
Line-Up Duncan Evans / Wilderness Hymnal :
Titre « Three Tempers »
- Javier Wallis – chant, claviers
- Duncan Evans – guitares, basse, mixage
- Mirthe de Jonge – violoncelle
- Kev Reid – caisse claire
FOLK ROCK : Le tiercé gagnant
Le 01/08/2021
Ils ont sorti chacun un opus à ne pas rater en cette année 2021 qui les place dans notre tiercé gagnant, catégorie folk-rock.Si vous aimez le genre, foncez les écouter !
Fish and Scale - You Can Call Me Love
Après l'EP « Songs From The Inner Child », l'Allemand Roland Wälzlein, alias Fish And Scale, revient nous charmer en format long play avec « You Can Call Me Love », un album empreint d'un certain mysticisme.
« L'amour, explique Roland, c'est notre essence pure et non dissimulée. Quand nous sommes nus, débarrassés de toute histoire collective, de toutes nos attentes, de notre idée de ce que la vie devrait être et de tous les concepts contenus dans notre esprit, un sens plus profond apparaît que nous pouvons appeler l'AMOUR. Plus nous plongeons dans cette dimension, plus nous ressentons le bonheur, l'amour et la joie de la simplicité. Nous réalisons que nous sommes la vie elle-même. »
La chanteuse multi-instrumentiste allemande Julia Fischer (retrouvez-la sur BluesforJules / Julia Jules Fischer) donne joliment la réplique à Roland sur ce morceau et plus généralement sur cet album qui diffuse du bien-être tout au long de son écoute.
Les Liens :
Théo Charaf - Théo Charaf
Théo Charaf nous vient de la scène punk lyonnaise, et c'est à l'illustrateur Jean-Luc Navette qu'il doit d'avoir réalisé ce premier album intimiste étonnant de maturité, ainsi qu'il l'explique à Can You Hear :
« Nous avons eu un projet de groupe avec un membre du Peuple de l’Herbe et un autre de Beaten Brats mais il est tombé à l’eau, puis nous avons commencé à parler de musique folk et je lui ai montré ce que je faisais. Finalement il m’a encouragé à faire de la musique folk seul. C’est lui qui a tout lancé. Il m’a enregistré, il m’a donné confiance en moi. »
(retrouvez l'interview complète sur https://canyouhear.fr/rencontre-avec-theo-charaf/)
Entre reprises et originaux, un nouveau talent qui vous renvoie aux meilleurs songwriters américains, Johnny Cash, Bob Dylan ou Léonard Cohen.
Les Liens :
SomElse - Flowers For My Return
Pour monter SomElse, le Bordelais Frédéric Nathan, chanteur, guitariste, compositeur et arrangeur, s'est entouré du violoncelliste Matthieu Flores, du guitariste et co-auteur William Urbain et du batteur Florent Da Ros.
Ensemble, il se présentent à nous dans un premier EP, avec cinq titres pleins de charme qui révèlent un jeune groupe incontestablement doué et déjà prêt.
Les Liens :
SOMELSE (Folk), Flowers For My Return (EP - 2021)
Le 25/07/2021
Groupe : SomElse
Album : « Flowers For My Return » (EP - 15/07/2021)
Genre : Folk-rock, pop
Origine : Bordeaux
On aime : le songwriting, la diversité.
Par Ahasverus
SomElse (pour « being someone else ») est un projet initié par Frédéric Nathan, chanteur, guitariste, compositeur et arrangeur.
Il est entouré du violoncelliste Matthieu Flores, du guitariste et co-auteur William Urbain et du batteur Florent Da Ros.
Le 15/07/2021 SomElse présente son premier EP,
« Flowers For My Return »
SomElse, « Flowers For My Return » (EP - 2021)
« Flowers For My Return » est un cinq pistes d'environ vingt minutes.
Certains de ses titres (« Long Way Home » qui ouvre l'album, et « Waiting II » qui lui succède) auraient pu figurer au répertoire du groupe de synthpop norvégien A-Ha. La voix de Frédéric Nathan n'est peut-être pas étrangère à l'affaire car son chant dans les hauts n'est pas sans rappeler celui de Morten Harket. Jugez-en :
Le nom de Paul Simon peut également surgir à l'écoute de certains passages de « Final Test », en troisième piste de l'EP, avec ses choeurs très efficaces en soutien.
En dernière référence, je citerai The Beatles, pour « A Love That Never Ends », une ballade folk judicieusement guidée par le violoncelle.
SomElse réussit parfaitement le mélange des genres jusqu'à en faire quelque chose de personnel, un très agréable bouquet aux couleurs folk/indie-pop.
Cette sortie nous fait découvrir un jeune groupe incontestablement doué et déjà prêt, l'une des belles révélations folk de l'année dont l'EP mérite de rejoindre les Fish and Scale et autres Théo Charaf que l'amateur de folk éclairé vous êtes n'a pas manqué de remarquer ces derniers temps.
Les Liens :
Théo Charaf (folk rock), Théo Charaf (2021)
Le 18/07/2021
Théo Charaf nous emmène au fin fond des Etats-Unis avec un style très épuré et une grâce certaine.
Groupe : Théo Charaf
Album : « Théo Charaf » (22/01/2021 - Wita Records)
Genre : Folk Rock / Blues
Origine : Lyon
On aime : la voix, le style dépouillé
Par Ahasverus
THEO CHARAF, « Théo Charaf » (2021)
Sorti en janvier 2021, « Théo Charaf » est un dix pistes d'environ trente-cinq minutes.
Il s'agit du premier album solo de Théo Charaf, musicien issu de la scène punk.
C'est pourtant clairement par le folk que ce Lyonnais se fait remarquer par les médias, et c'est à l'illustrateur Jean-Luc Navette qu'il le doit, ainsi qu'il l'explique à Can You Hear :
« Nous avons eu un projet de groupe avec un membre du Peuple de l’Herbe et un autre de Beaten Brats mais il est tombé à l’eau, puis nous avons commencé à parler de musique folk et je lui ai montré ce que je faisais. Finalement il m’a encouragé à faire de la musique folk seul. C’est lui qui a tout lancé. Il m’a enregistré, il m’a donné confiance en moi. »
(retrouvez l'interview complète sur https://canyouhear.fr/rencontre-avec-theo-charaf/)
Jean-Luc Navette réalisera donc la pochette de cet opus, qui alterne reprises (Bob Dylan, Skip James, Townes Van Zandt) et compositions originales, celles-ci ne laissant pas leur part aux premières.
Folk, rock, blues (« Devil Got My Woman »? « Hard Time Killing Floor »), Théo Charaf nous emmène au fin fond des Etats-Unis avec un style très épuré - on pourrait entendre les éperons rouler - et une grâce certaine. Ce dépouillement met sa voix en évidence, à la manière d'un Johnny Cash, dont il peut être proche dans les basses.
Théo Charaf n'a que vingt-sept ans et incontestablement un talent qui nous renvoie aux meilleurs songwriters américains, Cash, Dylan ou Cohen. Un boulevard s'ouvre devant lui.
L'album est disponible chez Wita Records. Il existe en version vinyle.
Les Critiques :
- « Théo Charaf, tel un vétéran du blues, incarne à merveille ce qui peut s’apparenter à une musique digne des grands maîtres du genre. »
http://www.loreillealenvers.fr - « Nostalgique, simple, triste et beau. »
https://www.rollingstone.fr - « Une voix, du style, un univers et surtout beaucoup de talent… »
https://canyouhear.fr - « La simplicité est de mise, captant ainsi l’auditeur dès les premières notes. »
https://www.rockinshake.com - « Théo Charaf ose à peine toucher les cordes de sa guitare : il les respecte, les frôle, les épouse dans des mouvements tendres et rassurants. »
https://www.punktum.fr
TRACKLISTING
Face A :
1 Vampire
2 Forward
3 Going Down
4 In Vain
5 Devil Got My Woman
Face B :
6 Oh Sister
7 Wander Boy
8 See the Man
9 Waiting Around To Die
10 Hard Time Killing Floor
Les Liens :
FISH AND SCALE (Folk/Rock), "You Can Call Me Love" (2021)
Le 24/06/2021
Groupe : Fish and Scale
Album : « You Can Call Me Love » (28/05/2021)
Genre : Folk Rock
Origine : Allemagne
On aime : le songwriting, la personnalité.
Par Ahasverus
Le Groupe :
- Fish And Scale, de son vrai nom Roland Wälzlein, est un auteur, compositeur, chanteur et musicien allemand.
FISH AND SCALE par Jane Jule Simon
-
A l'âge de six ans, Roland Wälzlein doit subir une grave opération du coeur. Cette expérience de vie et de mort s'ancre en lui, nous dit sa biographie, et se retrouve dans les questions existentielles que posent ses chansons.
-
Fish And Scale décrit sa musique comme un folk indépendant empreint d'une touche de mysticisme.
- En 2019 il publie un cinq titres à la production épurée mais de très bonne facture, « Songs From The Inner Child ».
- Fish And Scale a notamment composé la musique du film « Key Lime Voodoo » (2020).
« Key Lime Voodoo » de Jo Blanco (2020)
- En 2021 Fish And Scale revient avec un album :
«You Can Call Me Love»
L'Album :
- « You Can Call Me Love » est un onze pistes d'environ quarante et une minutes.
-
Très empreints de spiritualité, les morceaux parlent de la recherche de la vérité, du désir et des conflits intérieurs
« Je possède tout l'univers, et je t'en fais cadeau. Prends ma main et je te conduirais à la terre promise. Tu n'auras rien à faire, juste à devenir toi-même». Paroles de « You Can Call Me Love ».
- A propos du titre « You Can Call Me Love », Fish And Scale explique :
« L'amour, c'est notre essence pure et non dissimulée. Quand nous sommes nus, débarrassés de toute histoire collective, de toutes nos attentes, de notre idée de ce que la vie devrait être et de tous les concepts contenus dans notre esprit, un sens plus profond apparaît que nous pouvons appeler l'AMOUR. Plus nous plongeons dans cette dimension, plus nous ressentons le bonheur, l'amour et la joie de la simplicité. Nous réalisons que nous sommes la vie elle-même. » - « You Can Call Me Love » est le premier clip-single issu de l'album. C'est la chanteuse multi-instrumentiste allemande Julia Fischer (retrouvez-la sur BluesforJules / Julia Jules Fischer) qui donne la réplique à Roland Wälzlein sur ce morceau.
Roland Wälzlein et Julia "Jules" Fischer.
- « Unmask Myself » sera le second clip-single de ce nouvel opus.
« La chanson décrit la libération intérieure du rôle socialement et auto-imposé qui masque souvent notre véritable noyau de personnalité. La clé du bonheur réside dans la prise de décision d'une véritable authenticité. C'est seulement quand tous les masques et les fausses identités sont autorisées à tomber qu'une intimité réelle et une proximité interpersonnelle devient possible, et qu'un lâcher-prise profondément épanouissant se produit. C'est ce que ce morceau développe. »
- La dernière composition « Rumi Says », déjà enregistrée sous un autre format (une version « Bertram Geck feat. Fish And Scale » existe en ligne) prend ici des allures de ballade celtique. Elle sera reprise en instrumental pour clôturer l'album.
- Disponible sur les plateformes d'écoute, l'album « You Can Call Me Love » n'a pas à ce jour fait l'objet d'une sortie commerciale dans son intégralité - seuls quelques titres sont disponibles en téléchargement MP3.
Notre Avis :
Je ne connais pas Romin Katzer mais je le crois un peu sorcier. Début 2021 son clip « You Can Call Me Love » rendait les deux artistes à l'image si plaisants, si beaux, si charismatiques que je tombais sous leur charme au détour d'un réseau social. Je vous mets d'ailleurs au défi de ne pas être ensorcelé à votre tour... Cela me semble tout simplement irréalisable. A moins d'être aveugle et sourd !
Ainsi tombais-je en ce premier semestre 2021 dans la béatitude de Fish And Scale.
Fin mai mon coup de coeur était confirmé par la sortie de l'album. Fish And Scale y alterne les morceaux passionnés et les pièces plus intimistes et nostalgiques. L'interprétation est toujours très expressive. Piano, orgue Hammond, choeurs ou chant féminins soutiennent agréablement la voix masculine. Les titres sont interprétés avec la plus grande conviction - Roland Wälzlein aurait pu se satisfaire d'être un grand interprète. Tout contribue à faire de « You Can Call Me Love » un album particulièrement agréable, qui nous renvoie aux meilleurs songwriters du folk rock américain, Bob Dylan en tête.
Digression dans notre fanzine de rock dur, Fish And Scale est un profil « larger than life » sur lequel nous souhaitions attirer particulièrement votre attention. Un artiste et un album de folk-rock qui ont su toucher notre âme de fan. Laissez le réveiller la votre !
Artistes invités :
- Julia "Jules" Fischer : chant, claviers, vibraphone
- Ferdinand Roscher : contrebasse
- Flo Horn : basse
- Jakob Giese : guitare électrique