FUSION

MAMMOTH WVH (métal hybride), II (04/08/2023)

Le 31/08/2023

Dix morceaux sur lesquels souffle un vent de liberté.
Par Ahasverus
Mammoth 2

Compliqué d'être « le fils de... », surtout quand on fait du Metal et qu'on porte pour nom Van Halen...
Au début c'est un avantage, ça permet de sortir de l'anonymat, ce qui n'est jamais gagné même avec du talent. Mais il faudra rendre la monnaie de sa pièce toute sa vie.
Pourtant, dès qu'il a pu jouer sa propre musique, Wolfgang s'est émancipé dans un style très éloigné de celui de son père, même s'il a fait ses premières armes en tant que bassiste de Van Halen entre 2006 et 2020. D'ailleurs, c'est Aaron Marshall (Intervals) qu'il cite en premier quand on lui demande ses influences pour la guitare, puis, d'une manière plus générale, Foo Fighters, Nine Inch Nails et Tool...
Désormais Wolfgang est en solo. En solo... C'est le cas de le dire ! Ce multi-instrumentiste qui commençait la batterie à l'âge de neuf ans, profitant des bons conseils de Tonton Alex, chante et joue de tous les instruments sur chacune des chansons qu'il a composées.
C'est en 2021 que commence l'aventure, avec un premier album intitulé Mammoth WVH. Il est suffisamment porteur pour lui permettre de faire la première partie de Metallica au Stade de France.
Le second opus est sobrement intitulé « II ». Il sort le 04/08/2023.
Dix morceaux dans la lignée du premier album, mais sur lesquels souffle un vent de liberté. Le succès a débarrassé Wolfgang de ses tensions. Il a gommé les doutes, lui a permis de gagner en efficacité (l'album a été mis en boite en quelques mois là où son prédécesseur trainait durant deux ans et demi) et en expression.


Ce « coup de maître » (BP Arts Media) est globalement bien accueilli par les critiques françaises :  il s'écoute « en boucle » (Music Waves) même s'il aurait pu « sortir un peu plus des sentiers battus » (Maxazine),  d'autant plus facilement que « sa palette créative est monstrueuse » (Rock Ur Life). En affirmant « encore plus fièrement ses influences » (Rolling Stone) il confirme  « que la qualité et le succès du premier n'étaient pas le fruit du hasard » (Hard Force), ce qui pourrait lui permettre de « rejoindre les premières places de vos tops de l’année. » (Sounding Shivers)  
Faisant l'objet d'un large consensus médiatique, « Mammoth WVH II », qui nous a fait penser au festif « New Direction » de Marco Mendoza (2022), devrait donc trouver sans difficulté le chemin du public, et probablement celui de votre oreille, et peut-être même de votre coeur.
Enfin pour conclure sur la thématique familiale, récurrente dans les publications qui concernent WVH, précisons que Patrick Bertinelli, l'oncle maternel de Wolfgang Van Halen joue le solo à la pédale Wah Wah sur le titre « I’m Allright », et que sa mère, l’actrice Valérie Bertinelli, fait une apparition dans le clip de cette chanson.

SHAKA PONK : Un petit tour et puis s'en vont

Le 06/07/2023

Shaka Ponk, à son zénith, prend congé avec un album efficace, sans effets de manches et carrément grand.
Par Ahasverus
1.- SHAKA PONK : La Story
Selon Wikipedia Shaka Ponk tirerait son nom du premier bouddha (Shākyamuni) et d'une tribu amérindienne, mais on n'a rien trouvé à propos de ces Indiens - le peuple Poncas, peut-être ? Ponk est aussi vraisemblablement un clin d'oeil à Punk.
Shaka ponk band
Le groupe se forme en 2002, c'est un collectif rassemblé autour de l'image (leur singe-mascotte ne les quittera jamais) et de la musique. On peut considérer que c'est à Berlin qu'il nait réellement, c'est en tous cas là qu'il prend son envol. Il sort quelques démos et il a l'opportunité d'assurer les premières parties de groupes comme Korn ou Mudvayne. Il signe avec un label allemand (Edel Music), suffisamment professionnel pour lui donner de solides bases. En 2005 il donne naissance à son premier EP, « Hyppie-Monkey », dont quatre morceaux sont repris sur le premier album de sa discographie, « Loco Con Da Frenchy Talkin » (2006). Musicalement, ça fusionne à tout va : guitares heavy, basse funky, ingrédients électro, punk, hip-hop, et des textes en Français, en Anglais ou en Espagnol... Les bases de Shaka Ponk sont posées. Il rompt son contrat avec Edel Music et sort « Bad Porn Movie Trax » en indépendant en 2009. C'est un succès. Shaka Ponk passe à Taratata et se voit nommé aux Victoire de la Musique dans la catégorie « révélation scène de l'année ». Le groupe explique à La Grosse Radio : « On a gagné 100 places de disques en quatre minutes. On a halluciné. On était 204ème – ça faisait presque un an que l’album était sorti – et on est passé à 101ème, après le morceau, donc que du téléchargement et tout ça, enfin ça reste pas énorme, surtout par rapport au monde qui regarde. »

« The Geeks and the Jerkin' Socks », troisième album de Shaka Ponk, voit le jour en 2011. A propos de son titre, Ion (batterie), s'amuse avec Lords of Rock.net : « L’album devait s’appeler The Galactics and the Surfing Jokes. C’est Frah qui avait trouvé ce titre, qui l’avait dit à Sam, qui l’a répété à Steve et au final qui est arrivé à mon oreille, et moi j’ai entendu The Geeks and The jerkin’socks. J’ai trouvé ce titre mortel et on l’a gardé. »  Il s'agit du premier opus avec Samaha Sam (chant), mais elle est présente dans l'entourage du groupe depuis ses débuts. 

Dans une setlist très hétéroclite, l'album se referme sur deux featuring :  le rappeur américain Beat Assaillant participe au morceau « Old School Rocka » et Bertrand Cantat est paradoxalement invité sur le titre « Palabra Mi Amor ».  Marie Trintignant est décédée le 01/08/2003 et Noir Désir a jeté l'éponge voici un an.  « On s’attendait à  se faire un peu taper dessus, mais ça n’a pas été le cas » explique Samaha Sam à Lord Of Rock. « The Geeks and the Jerkin' Socks » est même mieux accueilli que son prédecesseur, il est disque de platine et se voit nommé aux Victoires de la Musique. Shaka Ponk ouvre pour Guns N' Roses lors de son concert parisien.
Le 18/03/2014, Shaka Ponk est nommé chevalier des Arts et Lettres par la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti.
En 2014 et 2015, Shaka Ponk présente deux opus qu'on peut considérer comme un double-album, les compositions de « The White Pixel Ape » et « The Black Pixel Ape » étant issues des mêmes sessions de composition et présentant respectivement la face lumineuse et la face sombre du groupe, comme le suggèrent les pochettes et les titres de ces longs formats.
« The Evol », le sixième album, sort en 2017. Shaka Ponk est à nouveau nommé aux Victoires de la Musique dans la catégorie « Meilleur album de rock français de l'année ». Le groupe profite d'un incident technique (arrangé ?) dans le lancement de son morceau lors de la cérémonie pour prendre une position affirmée sur le changement climatique.

En 2018, Shaka Ponk initie « The Freaks », un collectif de personnalités (Matthieu Chedid, Laurent Baffie, Calogero, Laure Manaudou, Maxime Le Forestier, on ne va pas les citer tous : ils sont soixante-huit à ce jour !)  qui s'engagent pour la protection de la planète et qui invitent à passer de la parole aux actes en matière d'écologie grâce à une liste de gestes simples élaborés en collaboration avec la fondation Nicolas Hulot. 
En 2020 sort l'anthologie « Apelogies ». Il s'agit d'un triple album composé de morceaux du répertoire réenregistrés, d'inédits ou de raretés et de titres live. Le clip « Funky Junky Monkey » voit Goz, le singe-mascotte de Shaka Ponk, s'incruster sur des images de notre culture collective, de Donald Trump à Clint Eastwood, en passant par Iron Maiden ou l'Arc de Triomphe. Cette chanson raconte l'histoire de ce singe très punk, post humain, qui vient reprendre sa place dans un monde d'où les Hommes l'ont exclu ». 

2.- SHAKA PONK : Le nouvel album :
En 2022, Shaka Ponk, qui a laissé passer la pandémie, commence la préparation de son nouvel album. Il annonce qu'il s'agira du dernier opus, certains membres du groupe ayant décidé de s'investir dans d'autres projets, et notamment, les chanteurs Frah et Samaha, recentrés sur « The Freaks ».
Le dernier opus du groupe est simplement intitulé « Shaka Ponk ».
Shaka ponk album
Il sort le 16/06/2023. Il s'ouvre sur des rock aussi énervés (« D'Essence ») qu'obsédants (« Alegria »,« 3000 Heures »), quand il ne vire pas purement au riff de hard à la AC/DC (« Dad'Algorythm »).

Côté lyrics, « D'Essence » respire à plein poumons la transition écologique qui s'amorce: « Je mène mes gosses à l'école dans cette grosse bagnole / on s'en fout, on s'enfume / il pourront bien aller pleurer leur père sur la lune. » 
Shaka Ponk aime plus que jamais jouer avec les mots et la parenté avec Noir Désir est évidente. A ce titre, « Allegria » est un festival : « Même si la terre est ronde / J'en ai rien à carrer » ; « Si l'enfer est ici, alors autant s'en faire / S'en faire un paradis.» 

Au sommet de son art, Shaka Ponk a privilégié les textes en Français, jouant avec les mots de la contestation :  « Replonge ta face dans ton Iphone / C'est fou comme on se sent bien avec le compteur à copains. »  ; « Il faut suivre le move / Même si le move ment » (« J'aime Pas Les Gens ») ; « Tout le monde danse quand ces gens-là claquent des doigts / Mais moi je danse pas. » (« Tout le monde danse. »)

L'album trouve sa pause avec le suave « Il y a ». « Resign » sonne le glas dans un format à la Skip The Use.
Ainsi Shaka Ponk, à son zénith, prend-il congé de vous avec un album de trente-neuf minutes, efficace, sans effets de manches, carrément grand. Il a su assimiler et synthétiser tout ce qui a fait la diversité et la puissance du rock français. En tournée jusqu'à fin mars 2024, vous pourrez l'applaudir une dernière fois ici : http://shakaponk.com/tournee/. Ensuite, il pourra reposer auprès de La Mano Negra, de Noir Desir et des Négresses Vertes au Panthéon du rock français.

LERKA-JO (punk/fusion), Je Suis Lerka-Jo (24/03/2023)

Le 27/06/2023

Lerka-Jo, c'est pour du vrai. On n'attendait pas cette artiste au potentiel digne d'une grenade dégoupillée.

Par Ahasverus

« Champagne is fantastic for your brain ! » 
C'est Lerka-Jo qui l'affirme, avec modération, bien sûr !
La pochette psychédélique plutôt kitsch présente une jeune fille assez gironde (mais rien à voir avec le département, Lerka-Jo est Toulousaine !) aux lunettes rouges et à la tenue jaune et noire,  impossible abeille sur un fond zébré de bleu plus ou moins sombre.
Lerka jo
Son logo rose avance en chasse-neige. Pousse devant ! Je passe !
C'est le premier album de Lerka -Jo, un huit pistes de vingt-cinq minutes au titre incontestable : « Je Suis Lerka-Jo ». Il succède à un double single sorti en 2022. Et il est disponible depuis le 24/03/2023.
Yep ! Pétillante comme  ce champagne qu'elle célèbre en introduction de son huit pistes, Lerka-Jo propose un punk-rock d'abord festif . Il vous met d'autant mieux la tête à l'envers que la jeune fille égrène ses paroles débridées au bord d'une piscine, dans une « swimming pool session » aussi minimaliste que sa tenue.

Elle est pas belle la vie ? Cette légèreté est comparable à ces bulles de champagne qui savent si bien nous mettre du baume au coeur.
« Cringe Boom (Hard Step) », en seconde place, écrase la pédale façon hip hop. Gros riffs et chant rappé, mais la musique heavy est cependant brisée par d'imposants claviers. Les langues s'entremêlent, sans qu'on parvienne à les identifier toutes.
Troisième piste. Vous y êtes ? Mine de rien, Lerka-Jo vous a emmené dans les cordes. Maintenant vous allez ramasser ! Ca se passe du côté des lyrics. Gauche ! Droite ! Gauche ! 
« Il était une fois dans une ville lointaine / La plage, la fête, le vin, on imagine à peine / Là-bas avant l'orage, le soleil brillait / Là-bas avant la rage, les voisins s'aimaient. »
Gauche !
C'est que Lerka-Jo est Ukrainienne. Elle est arrivée en France à l'âge de quatorze ans. Sans sa famille. C'est le drame d'une vie, que l'Administration résume en deux mots : « mineure isolée ». C'est ça l'histoire qui vient saloper votre dance floor. 
Tu peux ranger le champagne et les cacahuètes, Robert, c'est mort... « Je suis Lerka-Jo » est l'explication de texte que tu n'attendais pas, et elle a un double des clés. Elle parle Français avec une pointe d'authenticité collée au bout de la langue. C'est ça, l'accent qu'on avait pressenti mais pas identifié.
Son pays, Lerka-Jo, « c'était l'Ukraine, mais maintenant c'est la Russie / Où il fait très froid, mais on boit, y a pas de souci. » 
L'art du débotté, on n'avait rien vu venir.
 La jeune fille au bord de la piscine est partie se changer. Elle a prévenu : les interrogatoires, ça la gonfle autant qu'un contrôle d'identité : aux « Qu'est-ce que tu fais là ? Tu parles bien, tu as galéré ? / Tu fais des études ? Et la France, ça te plaît ? » Elle concède : « Quand on me pose des questions c'est rarement très marrant. ». 
« Je suis Lerka-Jo » est incontestablement le titre- phare de cet album. On ne saura plus le regarder sans son éclairage.
« Citrus On Mars  » voudrait calmer le jeu. Il change de sujet : « J'ai voulu sortir toutes les ordures / J'ai pas vu que tu étais caché dedans ». La multiplication des langues brouille les sens. Mais la musique est claire, le clavier obsédant, le riff heavy. Puis l'ambiance drum & bass s'installe sur « Mars5SF ». Grosses guitares toujours, quoiqu'on reste cette fois à la porte du texte. On le regrette, depuis qu'on connaît désormais la portée pratique du missile Lerka-Jo.
« Infractus » (sic) s'impose en titre fort avec un texte qui ferait presque passer la musique au second plan, prouvant que « Je suis Lerka-Jo » n'était pas un one-shot.
« Pornagraphia » dévale ses 02:17 comme une caisse à savon. Unstoppable !
« King Kong » clôture l'album sur un claquement de doigts dans une ambiance hip-hop. Son chant est en Anglais. Son accélération très rock trouve son souffle et conclut l'album efficacement.
Au final, on ne l'attendait pas, cette artiste  au potentiel digne d'une grenade dégoupillée. Et certes pas une grenade à plâtre !
Lerka-Jo joue pour du vrai. Il serait dommageable de ne pas l'écouter. Elle sera à L'International, 5/7 Rue Moret, Paris XIème, le 12/10/2023. 
« Je Suis Lerka-Jo » est disponible sur toutes vos plateformes.

EXTREME (hard/metal/fusion), Six (09/06/2023)

Le 12/06/2023

Après quinze ans de réflexion, Extreme retrouve son poids de forme, sa force de frappe et son aisance, peut-être même la recette du succès.

Par Ahasverus

Formé en 1985, Extreme casse la baraque quatre ans plus tard avec la ballade acoustique au succès planétaire « More Than World ».

Ce tube figure sur l'album « Pornograffitti ». C'est le second opus des Américains qui forgent leur métal vigoureux avec une pincée de funk pleinement assumée (le titre « Get The Funk Out »).
Le chant de Gary Cherone est groovy et puissant. Nuno Bettencourt, gutariste virtuose, n'est pas mauvais non plus côté vocaux.
« Pornograffitti » est un énorme succès (le plus gros du groupe à ce jour). Il a pour contributeurs Pat Travers et Dweezil Zappa.
En 1992 sort le troisième album du groupe, l'ambitieux « III Sides To Every Story » (sous-entendez «  Yours », « Mine », « The Truth  ». Il revendique l'héritage du groupe anglais Queen.
Extreme 3
Il est suivi en 1995 par « Waiting For The Punchline », accueilli plus fraîchement. Puis le groupe se sépare. Gary Cherone (chant) rejoint brièvement Van Halen avec lequel il enregistre un « III » resté anecdotique.
Extreme se retrouve dans les années 2000 (« Saudades de Rock » - 2008), mais il ne parvient pas à renouer avec le succès. Le quatuor entre dans une longue gestation durant laquelle Nuno Bettencourt (guitare) accompagne Rihanna.
En juin 2023 Extreme rompt un silence qui aura duré quinze ans. Le sixième album est sobrement intitulé : 

« SIX »

Extreme six
Douze titres pour environ cinquante-six minutes.
Le riff solide rassure d'entrée. La guitare de Nuno Bettencourt répond à la voix puissante de Gary Cherone. Nuno chauffe sa six cordes, puis l'enflamme. Les harmonies vocales sont toujours prépondérantes.

Les rythmiques efficaces de « #Rebel » viennent conforter la colonne vertébrale d'un album qui commence par planter des titres et qui reprend confiance au contact de ses armes favorites (harmonies vocales, soli appuyés). 

« Other Side Of The Rainbow » se libère un peu et retrouve la filiation d'un Queen et le ton de « III Sides To Every Story ».

L'impression de retrouver le quatuor dans ses grands jours se confirme sur la ballade « Small Town Beautiful ». Les harmonies vocales sont sculptées au cordeau, le solo de guitare est digne d'un Brian May.
L'album avance. Le songwriting se diversifie. Mieux : il se bonifie . Extreme se fait percutant (« The Mask »), sensuel (« Thicker Than Blood ») et moderne (« X Out »). Les voix sont parfaitement travaillées et le duo Cherone/Bettencourt va jusqu'à nous évoquer Paul Simon (« Hurricane »).
Puis Extreme se libère jusqu'à nous proposer un reggae (« Beautiful Girls ») avant de conclure sa galette sur une agréable ballade. 
Après quinze ans de réflexion, Extreme retrouve donc son poids de forme, sa force de frappe et son aisance, peut-être même la recette du succès, et place « Six » sur le podium de sa discographie.

Extreme jouera à Paris (salle Pleyel) le 07/12/2023.

IMPARFAIT, TELEMA (2022)

Le 20/06/2022

Imparfait est un groupe de rock / metal hybride formé en 2015. Il a notamment partagé la scène avec des formations prestigieuses telles que Tagada Jones, Ultra Vomit, No One Is Innocent ou Punish Yourself. Après deux EP, le quatuor revient avec un album de seize pistes d'une durée de quarante-deux minutes :

« TELEMA »

Imparfait artwork
Les pistes introductives (« Incantation » et « Robert LeGris »), avec leurs sonorités multiples et leurs interventions en Lingala, affirment bien l'intention d'Imparfait de donner libre cours à son imaginaire et de s'affranchir de l'étiquette. Les choses sérieuses commencent en piste 3 avec le réjouissant « A L'Américaine », tellement accrocheur, parfait exemple de l'efficacité conjuguée des grosses guitares et du hip hop.

Ajouts électroniques, envolées lyriques, assauts métalliques, screams, Imparfait construit un album joyeusement hybride et foutraque, capable de durcir le ton d'un coup, qui s'éloigne des standards des genres qu'il visite pour mieux les marquer de son propre sceau. Prisca, polyvalente, très engagée dans le chant, en met partout, baroque et imprévisible. Le son et les arrangements sont aussi un atout de cet album à gros son dont la production est irréprochable. Avec « Telema », Imparfait s'affranchit et apporte sa fraîcheur et son alternative naturelle à cette vague de chaleur qui nous écrase. L'originalité est le point fort de cette curiosité - cependant cohérente - qu'on vous invite à découvrir.

Les Critiques :

  • Clairement un chef d’œuvre, un des meilleurs albums de l'année !
    United Rock Nations
  • On est au niveau d'un Skip The Use en son temps.
    Pavillon Webzine
  • Un large panel de sons qui fera de Telema un disque bien intense et incisif qui nous mettra sens dessus dessous.
    Les Oreilles Curieuses

Discographie :

  • « Mécanique Des Foules » (EP - 2017)
  • « Erreur 404 » (EP - 2019)
  • « Telema » (2022)

Line-Up :

  • Prisca : chant
  • Loïc : Guitare
  • Bruno : Basse
  • Léo : Batteur

Imparfait a annoncé le 17/06/2021 le départ de son guitariste Loïc.

Imparfait en concert :

  • Genève (Suisse - 24/06/2022)
  • Neufchâteau (Belgique - 26/06/2022)
  • Savigny-Le-Temple (02/07/2022)
  • Gueret (09/07/2022)
  • Bretignolles-Sur-Mer (30/07/2022)

 

NOTHING BUT REAL : Lost In The World (2022)

Le 27/05/2022

Groupe : Nothing But Real
Album : “Lost in the World”
Genre : Rock Hybride / Alternatif / Stoner / Fusion / Pop / Electro
Influences : Skunk Anansie / S.O.A.D / Foo Fighters
Origine : Région Parisienne (2018)
Sortie : 25/03/2022

Par Pépé St@kaTTo

Line-up :

  • Hanta Bazin : Chant
  • Eghan Branetie : Batterie
  • Victor De Bono : Basse (arrangements keyboards)
  • Tom Narcante : Guitare (arrangements keyboards/gong/cordes)
  • Sakar : Avatar / Mascotte (le cinquième membre)

Nothing burt real par marion c et max c

NOTHING BUT REAL par Marion C et Max C


Discographie :

  • Nothing but real (2020 - M&O Music)
  • Lost in the World (2022 - M&O Music)

Après un excellentissime premier opus de sept titres qui n’était pas vraiment un concept album, mais qui guidait l’auditeur (avec un fil conducteur) à travers les différentes étapes de la vie, avec ses démons, ses remises en question, sa folie, sa rédemption, sa mort, Nothing But Real revient après deux années passées avec son nouvel album « Lost in the World », un préquel à « Nothing But Real ».
Nothing but real artwork
Nothing But Real est un groupe parisien officiant dans un Rock Hybride, Alternatif, Stoner, Fusion, Pop et même Electro. Comme je vous l’annonçais dans ma chronique de leur première galette, NBR n’est pas vraiment un groupe ordinaire tant ses influences sont nombreuses, musicales mais également culturelles (mangas, comics, films).
Pour relire ou découvrir cette précédente chronique c’est par ici : Chronique d'Album : NOTHING BUT REAL (Rock Fusion), "Nothing But Real (2020)


Arrêtons-nous un instant sur l’Artwork de la pochette de Flo (Florian Le Guillou) du Chromatorium Music. Avec un effet Fisheye circulaire sur le graphisme, le cliché typé manga fixe l’arrivée de Sakar (l’avatar du groupe) sur Terre après un atterrissage en catastrophe dans le désert. Persuadé que cette belle planète pourra lui servir de refuge, l’Alien va vite découvrir que notre monde n’est qu’affrontement dans les oppositions, bien/mal, haine/amour, masculin/féminin, ombre/lumière, noir/blanc.  
Nothing but reallost in the world
[Le désert, c’est l’expression de la solitude et l’illustration sur la jaquette de ses déambulations solitaires à travers toutes les émotions et les rencontres hostiles qu’il va faire. Chaque chanson est en réalité une expérience qu’il vivra comme un pèlerinage, totalement seul, mais bien décidé à aller jusqu’au bout.]
C’est donc dans un univers comics/manga, créé de toute pièce par NBR qu’Hanta va nous narrer la découverte de notre civilisation par Sakar à travers les huit pistes de l’album (plus une intro, une outro, et deux interludes, soit douze plages au total). A chaque titre l’Extraterrestre sera confronté à des émotions humaines différentes : manipulation, séduction, mensonges, traîtrise. Sa capacité à s’adapter à notre monde déterminera son choix d’y rester ou de repartir.


La Tracklist :
01. The arrival – 02. Snake Eyes – 03. Behind The Door – 04. Here I Am – 05. Music Box – 06. Strike  – 07. Scars And Burdens – 08. In The Deep – 09. Untold – 10. Doom – 11. Lost In The World – 12. Resolution

1. « The arrival » démarre ce second opus avec l’arrivée de Sakar sur Terre. Les dialogues radio entre les « Snake Eyes » et l’Humanoïde s’échangent sur un gimmick musical très SF et avec des voix de droïdes, dans le style de la série « Lost in Space » (mais la comparaison s’arrête là, bien évidemment !). Le message de fin lui souhaitant la bienvenue semble rassurer Sakar.

2. « Snake Eyes » ouvre le morceau sur un cri de guerre et un riff récurrent, carrément hypnotique comme le serait « des yeux de serpent » qui observent leur proie ! Et c’est bien le cas avec ce duo d’Amazones séduisantes mais terriblement violentes qui vont piéger notre « Super Héros » et le chasser comme un animal. Le refrain est bien catchy, la voix d’Hanta toujours aussi suave et puissante dans ses modulations. Le pont de toute beauté, calme en apparence va cependant relancer un solo de fin endiablé… 

3. « Behind The Door » va nous plonger dans des rythmes Funk/Fusion.     La ligne de basse est bien mise en avant tout le long du morceau et perce facilement sur le mix. Un morceau bien groovy qui semble présager un jour nouveau …
[Nous avions tous quelqu'un que nous admirions. Une personnalité charismatique, ambitieuse et dangereuse. Alors qu'on sait qu'il est toxique, il nous manipule, il est diabolique, mais on s'en fout. Nous voulons être son ombre.]

4. « Here I Am », morceau composé en 2008 est particulièrement riche en ambiances. On y retrouve tour à tour des passages Pop/Rock, Stoner, Alternatif et une légère touche de Progressif (claviers). Les riffs abrasifs accentuent cette ambiance de fatalité et de dureté à laquelle est confronté Sakar, il est bel et bien coincé sur Terre, mais tel un combattant intrépide il ira de l’avant !
5. La petite ritournelle « Music Box » va servir d’interlude avec ses 24’’ au piano.
6. Le puissant « Strike » relance la machine NBR ! La rythmique est hachée, et le flow d’Hanta nous incite à réveiller progressivement notre conscience. Le pont plus calme sur le pré-final entre respiration saccadée et roulements de batterie montre que le message est compris et que la victoire est proche, nous avons enfin repris le contrôle de notre vie.
7. « Scars and Burdens » débute comme le générique d’une série, le morceau est relativement paisible et sonne très Pop/Rock. La voix d’Hanta porte intégralement à bout de bras ce sublime titre. Beaucoup d’émotions donc dans la composition et dans les paroles : les cicatrices et les fardeaux de la vie qui pèsent sur l’existence et qui parfois nous donne envie de jeter l’éponge, voire d’en finir. Sur le final on retrouve des influences à la Billie Eilish dans l’intonation et peut-être même des Red Hot dans les riffs clairs de clôture. Mon morceau préféré de l’album …
8. Avec une ambiance très orientale « In the deep » est le deuxième interlude de l’album.
9. « Untold » poursuit ce périple dans les rythmes exotiques (avec l’utilisation des gammes orientales/arabisantes). La voix très Hip-Hop d’Hanta nous apprend avec ce titre que les secrets les plus profonds ne peuvent pas toujours être révélés …
10. « Doom » quant à lui fait penser à l’univers du jeu vidéo du même nom, mais ce n’est pas vraiment une surprise quand on sait que les membres de NBR sont des gamers dans l’âme ! Ce titre sonne très Shaka Ponk, d’ailleurs on a souvent comparé la voix d’Hanta à celle de Sam, et les deux groupes ont chacun en commun un avatar : Goz le singe virtuel pour les Shaka et Sakar en « chair et en os » pour NBR.
11. « Lost In The World » le titre qui donne son nom à l’album a été composé par Tom en 2013 pour rendre hommage à la disparition de son grand-père. Hanta avec sa vision et son vécu s’est approprié le thème pour en écrire ces sublissimes paroles : le temps qui passe, la vieillesse, les regrets, la solitude, la cruauté du monde. Ce dernier titre pourtant très rock dans sa structure est particulièrement chargé en émotions (chœurs langoureux, nappes de claviers mielleuses). Le long solo de fin dopé à la Fuzz conclut magistralement ce second opus.

En quatre ans d’existence et deux albums, Nothing But Real a su faire fructifier son capital Rock Alternatif en y ajoutant des pincées de Pop/Rock, Electro, Fusion, Metal, Musique de films, une recette magique qui alliée à la voix surprenante d’Hanta font de ce groupe original une valeur sûre de notre paysage musical Underground.
« Lost In The World » ne vous laissera pas insensible à leur univers, vous ressentirez à votre tour cette sensation d’abandon, d’incompréhension, d’égarement dans un environnement inconnu que découvre Sakar dans son voyage. Un groupe à voir très vite sur scène pour en apprécier pleinement la puissance et l’énergie…

[On veut que tu aies des frissons sur au moins un titre, Il y a au moins un morceau dans cet album où l’ambiance et le texte te ramènera à quelque chose que tu as ressenti dans un voyage ou une rencontre].
Tous les commentaires entre crochets […] sont des NBR.


Matoscope :

  • Hanta : Micro Shure SM58 Beta + Boss VE-20 Vocal Performer     
  • Tom : Guitare électro-acoustique Luna Guitar Vista Eagle, Fender Strat American Series VG5 spéciale Roland COSM (guitare à modélisations comme la Variax de Line 6, gérant les accordages alternatifs à la volée et offrant 37 sons différents), Fender Telecaster Deluxe (customisé avec des micros  doubles splittables). Effets : Digitech Whammy, Electro Harmonix POG2 (Octavers / OD/Disto / Harmonizers / Whammy), Wah-Wah, Delay, Tremolo, Phaser, Stomp Under Foot Alabaster Limited Run Ben McLeod Fuzz Amplis : Fender Red Knob + Marshall JCM2000
  • Victor : Basse 4 cordes Ibanez / Marcus Miller P7 Swamp Ash 5 TS 2nd Gen. Ampli : Ampeg Effets : Big Muff / Filter / Octaver et Compresseur.
  • Eghan : Baguettes B5

Le Lien :

 

 

LNH (La Nébuleuse d'Hima), La Guerre des Rois (2022)

Le 04/03/2022

La Nébuleuse d'HIMA est un collectif artistique pluridisciplinaire (musiciens, photographes, vidéastes, plasticiens, graphistes, illustrateurs, techniciens) francilien  réunis à l'initiative de la chanteuse Faustine Berardo (ex-Munshy) dont Hima fut un pseudonyme.
Lnh groupe
Son socle repose sur la musique de LNH, un groupe de fusion mélangeant, au gré de ses inspirations et de ses collaborations, des éléments de musique métal, hip-hop, pop, électro, ou de chanson lyrique.
Les morceaux composés par le collectif font également l'objet d'un travail visuel, pouvant devenir des illustrations, des photographies, des livres, etc.
La Nébuleuse d'Hima compte à ce jour deux EP, sortis en 2012 et 2015.
Le 25/02/2022, La Nébuleuse d'Hima revient avec un premier long format :

« LA GUERRE DES ROIS »

Lnh
Une quinzaine de personnes se sont relayées pour composer et produire les douze morceaux de cet album, induisant ainsi un nouvel univers possible à chaque piste.
La cohérence de l'ensemble est assurée par quelques fondamentaux : l'écriture de Faustine Berardo, qui prend à son compte tous les textes en s'inspirant d'une base littéraire aussi variée que les textes sacrés, Victor Hugo, Stephen King ou Charles Baudelaire ; le scratching pensé comme une seconde voix ; les grosses guitares ; l'électro.
Prêt à partir à la production dès 2020, « La Guerre Des Rois » a vu sa sortie repoussée en raison des conditions sanitaires.

Passons aux pistes...

1- La comptine « Chut! » ouvre l'album.
2- C'est pour mieux accueillir les grosses guitares et les basses vibrantes dont semble couler la batterie dans un « Slingshot » au refrain imparable.

3- Les basses sont tout aussi énormes sur « Shoot the king ».
4- « Les âmes crécelles » dévoilent un texte en Français d'une belle qualité.
5- Les guitares marquent une pause sur « Your fists on my cheeks ».
6- Elles reviennent insistantes sur le mid-tempo « Pleased to meet you dear » et ses choeurs.
7- Le hip-hop teinté d'indus « The biggest wizz » se fait mélodieux.
8- La force du texte de « La guerre des rois » fera regretter aux non anglophones qu'il n'y ait pas plus de textes en Français.
9- « I cannot Die » est un assemblage épuré auquel la batterie donne beaucoup de corps.
10- « The New Classics » est un interlude qui reprend des éléments de « La guerre des rois ».
11- « Despair and Die » a une touche électro prononcée.
12- On est presque triste de voir « Winston and Julia » annoncer la conclusion de l'aventure.
En ghost track, la comptine « Chut! » revient pour fermer définitivement l'album façon making of.

Plusieurs choses sont remarquables dans cet album où l'originalité le dispute au talent : la polyvalence du chant qu'on doit à Faustine Berardo et à quelques intervenants ; la qualité des textes en Français (une vraie plume de slammeuse !) ; un son de basse absolument énorme. Ajoutez à cela des déflagrations de guitares, du groove, une sorte de rebond permanent dans une direction qui ne saurait être anticipée, et vous obtenez un album polymorphe dont l'effet rafraîchissant se fait sentir dès la première piste. Aussi maitrisé techniquement que libre artistiquement, « La guerre des rois » est un arc-en-ciel à classer aux côtés des inclassables talentueux (Igorrr, Chromb et autres Pensées Nocturnes) avec lesquels il n'a évidemment rien à voir si ce n'est sa créativité foisonnante et audacieuse servie par une expertise admirable.

Les Critiques :

  • On plonge dans un univers original, contenant une constellation de talents qui fait honneur à la musique de nos jours.
    MeloLive.fr
  • Une aventure immersive, envoûtante, délicieusement dérangeante, qui pousse l'auditeur un peu au-delà de sa zone de confort.
    COREandCO webzine

Discographie :

  • « Once Upon A Time… » (2012)
  • « Falling Between Two Stools » (2015)
  • « La Guerre Des Rois » (2021)

Les Liens  :

Chronique d'Album : NOTHING BUT REAL (Rock Fusion), "Nothing But Real (2020)

Le 06/12/2020

Groupe    :   Nothing But Real
Album        :   “Nothing But Real”
Genre        :    Rock Alternatif / Metal / Punk / Stoner / Fusion / Hip-hop
Influences    :    Skunk Anansie / S.O.A.D / Foo Fighters / Hans Zimmer / John Murphy
Origine    :    Région Parisienne (2018)
Sortie        :    10/07/2020

Par Pépé St@kaTTo

 

Line-up actuel :

  • Hanta        :   Chant
  • Eghan       :   Batterie
  • Victor        :   Basse (arrangements keyboards)
  • Tom          :   Guitare (arrangements keyboards/gong/cordes)
  • Sakar        :   Avatar / Mascotte (le cinquième membre)

Nothing but real groupe

Photographie : Nicolas Cachelin

Membres passés :

David        :   Basse

Le Groupe :

Nothing But Real n’est pas vraiment un groupe ordinaire tant ses influences sont nombreuses, musicales mais également culturelles (mangas, comics, films).

A l’origine, Tom, le guitariste, qui avait dans ses cartons quelques ébauches de morceaux (riffs, gimmicks, mélodies) de ses anciens projets «Black Reed» et «Twisted Oaks»,  et David, le bassiste qui l'avait rejoint sur ce dernier, décident de démarrer un nouveau groupe avec le souhait de mélanger du visuel avec un univers décalé.
Très vite, soit moins de deux mois après, la rencontre de personnalités fortes et d’artistes comme Hanta la chanteuse et Eghan le batteur, qui rejoignent la formation, confirme la ligne directrice que doit prendre le groupe ainsi que l’énergie imaginée.
Le quatuor est fin prêt à se lancer dans l’aventure… Nous sommes en juillet 2018.

Deux premiers titres, «Don't you Know»(1) et «Noisy mind», sont enregistrés et mixés au Abbey Rand Studio à Chatel Moron chez Augustin Pannard. Ils sortent au début de 2019 sur Youtube. On y découvre pour la première fois les musiciens (masqués comme les Crimson Glory des 80's) ainsi que Sakar, le cinquième membre, masque blanc, l’œil gauche barré d’un point d’interrogation, au départ pour définir l’identité du groupe, puis un jeu de blanc/noir pour la dualité des personnalités, pour enfin balancer cette phrase : «on n’est rien, mais on est là» ; ce qui a donné «We are nothing but real».

Cet avatar incarne l’âme du groupe, osmose parfaite entre chaque musicien, une énergie commune qui aura pour nom de baptême Nothing But Real (NBR). Tom a trouvé le nom du groupe après quelques répétitions de ces deux premiers titres.

Tels Eddie des Maiden ou Goz des Shaka Ponk, cette «mascotte» sera l’emblème du groupe, et le « ? » la clé qui vous permettra de pénétrer dans leur univers mystérieux.

(1) «Don't you Know» figure sur la quatrième compilation de La Légion Underground
https://lalegionunderground.bandcamp.com/album/we-are-legion-4?fbclid=IwAR0dG3-i5PhxxwtGDeK9Lyks79TGylTIvYUdjB8z9lnBaI4Zzt90azt3pmE

L’album :
 Nothing but real album

• Illustrations & Artworks : Chromatorium Music •

Track List :

01-My daemon • 02-Angels cry • 03-We are nothing but real • 04-Crisis • 05-Therapy toy •
06-Insanity • 07-Sundown

Ce premier opus d’un peu plus de trente minutes est composé de sept titres. Ce n’est pas à proprement parler  un concept album, mais il existe bien un fil conducteur qui met le doigt sur les démons qui nous hantent et qui passent vers plusieurs étapes de la vie, la remise en question, la folie, la rédemption, la mort.

[L’enregistrement batterie/basse et guitares a été fait chez Abbey Rand Studio et le chant au Studio le Poisson Barbu à Paris ; une super rencontre avec l’équipe, Léonard, Romain et Susie, précise Tom. Romain a fait le record des voix et Susie a fait le mixage à distance pendant le premier confinement. Chose pas facile pour échanger sur les exigences attendues. Mais au final, me dit-il, elle a assuré grave.]

 [«My Daemon» est l’illustration des violences, notamment conjugales, où le conjoint devient oppressant et violent et finit par se transformer en véritable démon enchaînant sa compagne qui finira par trouver la force de s’enfuir et de sortir de cet enfer.] Ce premier morceau débute sur des nappes de clavier bien lourdes qui viennent se superposer au fil de l’intro, comme pour la bande son d’une série de SF. Les parties guitares (tantôt en son clair, tantôt en saturé) précèdent le début du chant, la rythmique se met en place, rapidement épaulée par une basse bien appuyée, la voix d’Hanta se veut suave mais puissante, le refrain est simple et entêtant. Un excellent morceau qui se conclut par un chorus à la wah-wah, bien fusion.

[«Angel cry» dénonce les dérives des réseaux sociaux : influenceurs / followers / Instagrammeurs et la course à la célébrité.] Il démarre sur un gros riff furieux qui sera le fil conducteur de tout le morceau. La dualité des voix féminin/masculin fusionnent comme dans un cartoon ou un manga bien thrashy. Les parties batterie sont épaisses et puissantes. Et, toujours de bons petits plans guitares à la whammy et wah-wah !

Avec «We are nothing but real» et son intro très «Maidenienne», Hanta, la voix proche de Gwen Stefani et Deborah Dyer, nous dévoile toute l’étendue de sa palette vocale, à la fois pop, jazzy, voire très rock. La basse est massive et bien mise en avant. Un morceau énergique, riche en émotions, qui alterne successivement les passages lents, style ballade, et plus rapides, puissants, violents, et abrasifs. Le morceau se termine sur un ultime râle de guitare… un très beau larsen ! Ce titre est un cri de révolte qui à lui seul explique l’existence du groupe puisqu’il en résume les valeurs fonda-mentales. [«Nous ne sommes rien, mais nous existons.» Les évènements passés montrent que le monde est en plein bouleversement, les récentes manifestations dans notre pays le démontrent. Le peuple, se soulève contre une classe dirigeante, déconnectée, méprisante, hautaine et privilégiée par sa position.]

«Crisis» détaille les pulsions violentes et guerrières, ce brusque accès de folie maladive, ce trouble démentiel qui, dans une relation amoureuse, annonce la fin des sentiments, la séparation brutale où la haine prend le dessus sur l’amour. On va également retrouver cet univers mystérieux et cinématographique de «NBR» dans ce morceau très chaloupé, qui débute sur de sublimes nappes de violoncelles appuyées par une basse omniprésente. Le chant est ici aussi très «jazz/rock/groovy», la mélodie du chorus est sublime. Et que dire des parties guitares pêchues et finement ciselées ?  Un régal. Mon morceau préféré !

«Therapy Toy» dont le groupe vient de présenter le clip via Youtube, est le cinquième brûlot de l’album. [La crise passe par des pensées sombres, avec l’envie de la punition comme fil conducteur. L’arme à feu, «le jouet», devient une forme de prolongement de l’être… ou quand éliminer devient une «thérapie !»] C’est un morceau punchy dont l’écoute prolongée vous rendra assurément gaga, dans le bon sens du terme ! Les influences musicales vont ici de la pop-rock à la «No Doubt» au gros rock très «Therapy?» ; de subtils riffs au service de cette sublime mélodie qui vous trottera dans la tête un bon moment… et qui se termine sur un double larsen !

«Insanity»  va nous permettre d’apprécier pleinement le flow d’Hanta, sur une structure de morceau Hip-Hop et Stoner. La basse slapée apporte une légère touche de folie au morceau. [«Bienvenue dans la Grande Ville, mec !». Une espèce de Gotham City avec ses nuits d’insomnies, ses lumières inquiétantes, son ballet interminable d’habitants, ses psychoses… Te sens-tu enfin devenir aussi dérangé que le Joker ?]

L’album se termine sur «Sundown», comme une oraison funèbre, la mélodie est une ode à la fin et au renouveau, l’ombre et la lumière, éternel recommencement, encore une dualité que l’on retrouve dans tous les morceaux, des contraires qui s’attirent, le noir, le blanc, la haine, l’amour, le masculin, le féminin. [Le soleil se couche sur la vie telle une illustration du deuil, de la perte de l’être cher. Les tableaux se mêlent comme les étapes d’un processus nécessaire lorsque l’on regarde en arrière : déni, colère, négociation, douleur… et enfin l’acceptation.]

Cet album est comme un bon cocktail, subtil mélange de plusieurs ingrédients, une esthétique sonore et visuelle bien personnelle au groupe, un univers fait d’images, inspiré des mangas, comics et autres films de SF. Chaque morceau ne s’écoute pas seulement, mais se vit de l’intérieur, impossible de ne pas basculer dans leur monde tant leur créativité est communicative.

Si vous pensez qu’ils «ne sont rien», et bien moi je vous garantis qu’ils sont bien réels ! Alors, laissez-vous gagner par leur folie…

Le mot de la fin sera pour Tom : [L’arrivée de Victor confirme un souhait qu’on partage, Hanta, Eghan et moi, qui est d’aller vers quelque chose de toujours groovy, rock mais plus moderne et surprenant par moments.]

Matoscope :

  • Hanta        :   Micro Shure SM58 Beta           
  • Tom         :   Guitare électro-acoustique Luna Guitar Vista Eagle, Fender Strat American Series VG5 spéciale Roland COSM (guitare à modélisations comme la Variax de Line 6, gérant les accordages alternatifs à la volée et offrant 37sons différents), Fender Telecaster Deluxe (customisé avec des micros doubles splittables).
    Effets : Digitech Whammy, Electro Harmonix POG2 (Octavers / Harmonizers / Whammy), Wah Wah, Delay, Tremolo, Phaser, OD/Disto, Stomp Under Foot Alabaster Limited Run Ben McLeod Fuzz.
    Amplis : Fender Red Knob + Marshall JCM2000
  • Victor        :   Basse 4 cordes Ibanez / Marcus Miller P7 Swamp Ash 5 TS 2nd Gen.                      Ampli Ampeg.
    Effets : Big Muff / Filter / Octaver et Compresseur.
  • Eghan         :   Baguettes B5
  • David         :   Basse Music Man Stringray 5, Sandberg California 5 cordes, Fender Kingman             V2 Acoustic

« My daemon » version acoustique, live session.

Les Liens :


https://www.facebook.com/nothingbutrealtheband
https://nothingbutreal.bandcamp.com/album/nothing-but-real
https://welisten.to/nothingbutreal
https://chromatorium.com


Un grand merci aux «Nothing But Real» pour leur disponibilité et les échanges que nous avons eu via les réseaux sociaux et mails et pour les informations fournies sur les morceaux de l’album qui apparaissent  entre [*] dans ma chronique.

Chronique d'Album : Schrodinger (Fusion), Santa Sierra (EP - 2019)

Le 27/07/2020

Groupe : Schrodinger
Album : Santa Sierra (2019)
Genre : Fusion
Origine : Nice

Par Ahasverus

Le Groupe :

  • Schrodinger est un groupe de Fusion niçois capable d'intégrer à sa base Metal ou Death des ingrédients musicaux inhabituels (Salsa).
  • Il renvendique notamment pour références Faith No More, Mister Bungle ou System of a Down.
  • Son line-up se compose du guitariste Julien Aldeguer (Disharmony), du chanteur (Bomber Strike), du bassiste Guillaume Marill (Reset), et du batteur Rémi Sérafino (CRUSHER, Dissident).
  • En 2019 ce jeune groupe sort son premier EP : “SANTA SIERRA”

L'Album :

  • "Santa Sierra" est un six titres d'environ vingt-cinq minutes.
  • A propos du morceau qui donne son titre à l'opus, Schrodinger expliquait qu’il tire son nom d’un fait divers : "une jeune européenne qui part en quête d’aventures en Amérique latine mais qui finit découpée dans un sac poubelle – Le titre évoque le nom d’un lieu, mais «sierra», c’est aussi «la scie» en espagnol…"
    https://satanboucheuncoin.com
  • L'artwork est signé Julien Aldeguer, guitariste de la formation.
Schrodinger pochette
  • L'EP a été enregistré et mixé au Studio Artmusic (FR) par l’incontournable Sebastien Camhi. Il est masterisé au Kohlkeller Studio (DE) par Kai Stahlenberg (la paire Camhi/Stahlenberg signe aussi ces temps-ci le nouveau Heart Attack).
  • L'album est illustré par le clip "Plastic Monkey" réalisé par Benjamin Bachelard (Gorod).

Les critiques en disent :

Notre avis :

Schrodinger parvient, avec Santa Sierra, à fusionner des ingrédients totalement improbables en leur donnant la plus grande cohérence. A la manière d'un Faith No More, le groupe se frotte à n'importe quel style musical sans aucune approximation. Son chanteur est un caméléon ; ses musiciens sont des sorciers. Le niveau est élevé, le rendu totalement maîtrisé. La créativité foisonnante des compositions semble se rire des étiquettes et passe loin au-dessus de la barre. Quand on pense qu'il s'agit du premier EP d'un jeune groupe, on arrête les commentaires, on écoute et on tire son chapeau.
A souligner la qualité du son concocté par le tandem Camhi/Stahlenberg. Mais de toutes façons dans cet opus tout est excellent et sacrément réjouissant. Bonne nouvelle : le Metal français se porte bien.

Les Infos Utiles :

“Santa Sierra” estdisponible sur toutes les plateformes :
Spotify : https://open.spotify.com/album/4kFDAqizhodEib6g2wchQj
Deezer : http://bit.ly/32kwkCz
Amazon : https://amzn.to/31dU7Tn
Youtube : http://bit.ly/35z6qgy
Téléchargements : http://bit.ly/ssierradl
CD (200 ex) : www.http://bit.ly/ssierra-cd

 

Schrodinger est en concert en septembre 2020. Nice, Montpellier, Lyon, Bordeaux et Toulouse sont au menu de cette tournée.