- Accueil
- Nos articles
- GROOVE
GROOVE
STEPHANE PORTELLI : UNE RONDE VERTUEUSE (04 octobre 2024)
Le 30/11/2024
Par Dam'Aël.
Partons ensemble dans une furie de pas de dance qui ravigote avec une telle intensité qu'elle permet, au moins partiellement, d'évincer la brutalité de la réalité
________________________________________________
Le 12 novembre 2021, j'étais folle de joie de chroniquer le tout nouvel opus de Stéphane Portelli, LA BOUTIQUE DES FOUS, le cinquième album de cet artiste français autodidacte investi par la poésie et un doigté bien travaillé :
"Mam, Tu Peux Compter Sur Lui! Stephane Portelli,Tête En L'Air mais pas tant que ça, sait nous embarquer dans son univers ; d'ailleurs "A Bientôt Sur Les Routes" car les rencontres avec lui ne tiennent pas "Sur Le Fil" mais bien au contraire, nous entrainent dans sa réalité de pensée et d'écriture qui mène tout droit à "La Boutique Des Fous", et pas de problème d'approvisionnement!!! Le plein de réflexions, d'interrogations, de constatations est confirmé dans le stock mental et cérébral de cet artiste à fleur de peau qui vous aspire comme un tourbillon dans le dédale des couloirs de ses émotions. Un voyage interpelant au coeur de l'humanité, au coeur de chacun et surtout au coeur de lui-même car c'est son âme qui dirige et manage avec subtilité sa main dans l'écriture, ses mains dans l'art de faire vibrer les cordes de sa fidèle compagne de musique. La voix en devient la résultante authentique...
Son histoire...
Tout commence, ou presque, chez une psychologue...
Oui mais de celle qui arbore la plus belle pièce de la maison, en sous-sol, où la musique est la maîtresse des lieux. "Hôtel California" des Eagles sera la trame d'une suite qui prendra l'allure d'une étoffe cossue et digne de la haute couture. Ses premiers frères d'armes qui enfonceront le clou, sera Dire Straits en 1985 qui lui montrera la direction artistique sous l'influence de "Tunnel Of Love". Mark tu as touché en plein coeur la sensibilité de cet artiste en culotte courte. Evidemment quelques autres influences viendront compléter le tableau : David Gilmour, Cream avec E. Clapton, Pink Floyd, Carlos Santana, Elvis Presley ... C'est après, en autodidacte qu'il rappera ses doigts presque jusqu'au sang, sur des cover de SADE et c'est avec Agathe Mulot qu'il foulera les scènes locales avec des reprises diverses et variées.
2001 sera l'année du "je prends mon envol en solo" ; après l'enregistrement d'un 2 titres "Mam, Tu Peux Compter Sur Lui" , c'est sa participation à un tremplin le festival Avec le temps à l’Espace Julien de Marseille, qui va lui permettre de réaliser en 2003, son premier album, un peu dans l'urgence, enregistré et mixé en 48 heures dans une église désaffectée qu'une association de quartier de Montpellier occupait. « Stéphane Portelli » renforce ses racines dans le terreau fertile du Blues, du Rock des années 60's/70's. S'en suivra la belle escalade d'un guitar-hero Made in France avec « Tête En L'Air » (2006), « A Bientôt Sur Les Routes » (2011),« Sur le Fil » (2018) et tout récemment « La Boutique Des Fous » (2021).
__________________________________________________
UNE RONDE VERTUEUSE
En octobre 2024, restons fous et partons ensemble dans un pas de dance, que dis-je ?...
Partons ensemble dans une furie de pas de dance qui ravigote avec une telle intensité qu'elle permet, au moins partiellement, d'évincer la brutalité de la réalité.
SONIC UNIVERSE (groove metal), It Is What It Is (10/05/2024)
Le 15/05/2024
Le funk est omniprésent sur l'album, intimement lié à sa dominante metal. Le mariage fonctionne merveilleusement bien.
Par Ahasverus
Corey Glover, le chanteur de Living Colour, et Mike Orlando, le guitariste d'Adrenaline Mob, se sont associés dans un projet nommé SONIC UNIVERSE pour un album bourré de feeling et de groove, disponible depuis le 10/05/2024 via Ear Music : « It Is What It Is ».
Il s'agit d'un dix pistes d'une durée de cinquante minutes environ. Sa production a été prise en charge par Mike Orlando.
L'album est musicalement proche de références telles que Living Colour, mais aussi de Glenn Hugues, voire de Deep Purple et, plus loin , de Mother's Finest.
Le funk est omniprésent sur l'album, intimement lié à sa dominante metal. Le mariage fonctionne merveilleusement bien. Des titres tels que « I Am », « It Is What It Is », « Turn A Blind Eye », « Come What May » et « I Want It All » sont purement savoureux.
La voix de Corey Glover est éclatante, à la fois explosive, particulièrement engagée et gorgée de miel,. La guitare de Mike Orlando est omniprésente et virtuose, précise, extrêmement vive et pertinente. Avec eux, la basse de Booker King se fait groovy, tandis que Taykwuan Jackson ne ménage pas les peaux de sa batterie, déployant une activité intense.
Le travail accompli sur les choeurs est également à souligner ils sont funky à souhaits. De même qu'il faut saluer l'engagement des musiciens qui ne se ménagent pas sur l'ensemble de l'album.
Sonic Universe signe avec « It Is What It Is » un disque énergique, frais, funky, bourré de feeling et très investi. C'est l'une des belles sorties de l'année et les amateurs de metal saupoudré de ce type d'ambiances veilleront à ne pas passer à côté de cet opus aussi généreux que remarquable.
VOICE OF BACEPROT (VoB) - Le phénomène Metal 100 % féminin - hijab-wearing
Le 12/12/2021
Groupe : Voice of Baceprot
Singles : "Schol Revolution" et "God, Allow me (Please) To Play Music"
Genre : METAL
Origine : INDONESIE (JAVA OCCIDENTAL)
par Dam'Aël
LE GROUPE :
Originaires d’un petit village à l’Ouest de Java (ville natale de Singajaya, un petit village à deux heures de Garut, Java occidentale), Marsya, Siti et Widi ont fait connaissance sur les bancs d’une école coranique traditionnelle. Elles ont un mal fou à se discipliner et c'est un de leurs professeurs, le professeur de musique Eerza Abah, guitariste et fan de Metal, qui décide de canaliser à sa manière. Il leur fait découvrir des groupes anglo-saxons comme Rage Against The Machine, Slipknot et autre System of A Down et les invite à jouer dans une comédie musicale. Il leur suggère ensuite de créer leur propre groupe. Voice of Baceprot ( traduisez Voix Bruyantes) voit le jour en 2014 et se fait invité à jouer pour la cérémonie de remise des diplômes de leur école. C'est de façon autodidacte et motivée par leur nouvelle passion qu'elles s'essaient à jouer de plus en plus vite, en reprenant les titres des groupes cités précédemment et décident de les poster sur les réseaux sociaux. Elles se font ainsi connaître grâce à leur reprise du titre "Testify" de Rage Against The Machine sur YouTube, en 2015.
De confession mulsumane, elles jouent habillées en métalleuses coiffées du hajib. Malgré ce respect, elles reçoivent des menaces de mort et des mails agressifs. Mais tout cela a plus pour effet de les motiver à continuer à porter haut et fort leurs convictions qu'à jeter l"éponge :
" Grâce au métal, j'ai le courage de donner mon opinion et j'ai gagné assez en confiance pour être différente", souligne Widi, la bassiste.
" Les gens qui nous écoutent se sentent pousser des ailes, ils se disent qu'ils peuvent aussi repousser les murs, même s'ils viennent d'un petit village", ajoute Siti, la batteuse.
LA DISCOGRAPHIE :
Après s'être fait les armes sur des covers, la formation décide de créer ses propres compositions.
La première "School Revolution" verra le jour en 2018 et fera l'objet d'un enregistrement en live session le premier mai de la même année. A ce jour, la video a généré plus de 1 500 000 vues. Les paroles sont écrites dans la langue maternelle de Voice of Baceprot à l'exception du refrain qui lui est en anglais :
" Sekolah pagi pasti ragaku ini berlari, Paksa mimpi yang tak satupun ku mengerti, Terlempar kepala dipaksa pintar, terdampar moral digoda bingar,
Don’t try to judge us now, Don’t try to judge us now, Don’t try to judge us now, Don’t try to judge us now... "
Le 17 août 2021, le trio sort un nouveau single " supportée par une vidéo officielle qui génère plus de 1 600 000 vues. Un message fort pour ces trois jeunes filles âgées d'une vingtaine d'années, un message de liberté et une réponse aux attaques violentes dont elles sont victimes sur les réseaux sociaux. " Certains disent que si nous enregistrons un album, ils le brûleront. D’autres menacent de nous décapiter ", raconte la chanteuse.
Du 6 juillet au 3 août 2021, Voice of Baceprot propose un live différent chaque jour, reprenant l'EP "The Other Side Of Metalism".
Leur producteur indonésien Stephan Santoso ne les lâche plus et affirme qu'elles ont eu les félicitations de Tom Morello, le guitariste de RATM.
Les trois artistes ont effectué leur première tournée en Europe cette année malgré les conditions pandémiques.
NOTRE AVIS :
Ces demoiselles nous offrent avec talent et témérité, un Metal indonésien efficace et énergique qui devrait faire encore parler de lui...
LINE-UP :
- Firdda Kurnia " Marsya " : chant, guitare
- Eusi Siti Aisyah " Siti " : basse
- Widi Rahmawati " Widi " : batterie
LES LIENS :
- https://www.facebook.com/voiceofbaceprot
- https://www.youtube.com/channel/UCu3Moj3Nl7RPrk3or5GDQEw
- https://www.youtube.com/watch?v=WPVo_QyS0Hw
- https://www.voiceofbaceprot.com/
- https://www.youtube.com/c/VoiceofBaceprot/featured
Chronique d'album : BlackBeard (Résolument Rock aux multiples influences), "New Horizon" (08/10/2021)
Le 06/10/2021
Groupe : BlackBeard
Album : New Horizon (08/10/2021 - M&O Music)
Genre : Rock / Stoner / Alternatif / Groove / Metal / Progressif / Punk / Electro
Origine : Alpes françaises ( Annemasse, 74)
par Dam'Aël
Attention, le retour de Barbe Noire s'annonce en grande pompe, chaussé de ses bottes de sept lieues sur un nouvel horizon ! Après avoir ouvert pour Jinjer en décembre 2019 à Annemasse, il continue son périple et n'hésite pas à gravir les montagnes françaises du Metal très diversifié. On aime les changements de paysage chez ce quartette : la voie du Stoner, le chemin du Progressif, la route du Metal, la piste de l'Electro, l'itinéraire du Groove, le sentier du Punk, toute randonnée sonore est explorée pour créer le paysage du Metal alternatif blackbeardien.
LE GROUPE ET SON ANTERIORITE:
BlackBeard est actif depuis le 26 mai 2018 et se forme grâce à l'association des 3 J et du A. Non il ne s'agit pas d'une devinette, encore que. Voici pourquoi : Jérémie Vailloud à la guitare et au chant (Zval), Julien Doucin à la guitare et au chant (Ex-Deer Blood / Ex-Red Mourning), Jeremy "Ziggy" Bochart à la basse (Ex Krawl) et Antoine Marmoux derrière la batterie (Ex-Victori4). Imaginez si Antoine s'était appelé Jason ( non pas Bittner...), on aurait eu le groupe des 4 J, genre la semaine des 4 jeudis. Difficile d'avancer à grands pas dans ces conditions. Bon sortons de ce n'importe quoi, je vous l'accorde. Tout a commencé sur l'initiative des deux guitaristes vocalistes et amis. Bien évidemment le duo ne se suffit pas et c'est Ziggy qui les rejoint suivi d' Antoine. Si la formation est récente, il n'en découle pas moins une certaine expérience pour chacun d'entre eux ; et je vous garantis que nous allons pouvoir le confirmer en écoutant leurs compositions. Je suppose que le nom du groupe n'est pas lié à l'histoire de ce pirate anglais Edward Teach alias Blackbeard né en 1680 et mort le 22 novembre 1718, qui a opéré dans les Antilles et sur la côte Est des colonnies britaniques en Amérique, mais plus sans doute au fait de la présence de leurs deux frontmen barbus et étonnamment très ressemblants, genre Dupont et Dupond.
Sept mois après, la formation décide de se faire entendre avec une première vidéo officielle "Silence, Please", dont une animation vidéo sera relayée le 2 septembre 2020. Ouvrons donc nos oreilles et surtout évitons de trop la ramener ! S'en suivront une vidéo live "Unknown" enregistrée lors de leur premier concert à La Microbrasserie (AMANCY) le 30/08/18, postée le 07 septembre suivant, puis "The Rope" en mai 2019". C'est le 1er septembre 2019 que la formation dévoile son tout premier EP 6 titres de 25'47 pour être précise, EP #1, disponible en Vinyle, Cd et sur les plateformes de téléchargement, en rouge et noir.
Il faut dire que Julien et Jérémie avaient déjà, avant la version définitive de leur line-up, suffisamment de matériel pour coucher sur sillons et autres supports quelques compositions, impatientes de pouvoir prendre l'air au grand jour.
La musique de BlackBeard est fortement inspirée des années 90's, de celle de la côte ouest américaine, du Grunge de Seattle, du Postcore, du post Hardcore, du Proto Metal Indus... et sait donner un côté déshumanisé inquiétant, très sombre voire malsain. Une noirceur aux 101 "Touch" de noir obscur annemassien, largement relayée par les voix sombres, rageuses des deux frontmen. D'ailleurs, en live, nous découvrons deux schizophrènes surprenants qui se considèrent chacun comme le leader du power-trio. Un bicéphale Dupondt émergent sur la scène Metal savoyarde, ça promet!
Une nouvelle version, officielle, de "The Unknown" paraît en octobre 2019 sur les plateformes de téléchargement et une très belle première partie est proposée aux Alpins, celle de Jinjer au Château Rouge le 07 septembre de la même année à Annemasse. Un tremplin de taille, évidemment, pour ce groupe BlackBeard qui décide de continuer à dévaler les pistes de Savoie comme des fondus (elle est facile...) et essayer de s'attirer l'intérêt de quelqu'uns dont celui du label M&O Music. Jolie grimpette dans l'escalade de la formation qui s'adresse à ses fans en ces termes : "Nous sommes fiers de vous annoncer notre signature avec le label M&O Music et l'agence de promotion M&O Office qui s’occupent à présent de la promotion du groupe ainsi que la distribution en partenariat avec Season of Mist !" (https://www.facebook.com/BlackBeardMusic/)
L'ALBUM: NEW HORIZON
"NEW HORIZON" s'ouvre à nous tous, le 8 octobre prochain sur toutes les plateformes et dans les bacs. Il s'agit d'un huit pistes de 35'50 comprenant "Vultures", "Helpless", "Beautiful", "The Unknoun Part 2", "Addicted To", "Another Face", "Sorry" et le titre éponyme de fin de tracklist "New Horizon". Un véritable condensé de différentes influences qui joue la mélodie, la rage, l'énergie, la mélancolie et bien d'autres émotions. Si leur premier EP se voulait quelque peu "bordélique" (dixit le groupe lui-même), BlackBeard se veut plus structuré et canalise leur nouvelle galette vers un Progressif plus évident. Non pas dans la durée de ses titres car seule la piste 4 "The unknown Part II" dépasse les cinq minutes, mais plus dans la structure des morceaux. Mais attention, ne nous attendons pas à une prévisibilité : le quatuor retient les codes mais adore les renverser, et si l'alternance couplet/refrain est une référence musicale, BlackBeard l'accommode à la sauce savoyarde maison, avec nonobstant une véritable culture du refrain.
Ce qui est certain c'est que la rage s'exprime à temps plein dans cette galette parfaitement sonorisée par les voix - l'une éraillée, l'autre claire - de ses interprètes capables de chanter la variation sur une même tonalité. Duo ou duel, difficile à déterminer, en tous les cas les mélodies sont agréables à écouter, sans succomber à un certain lâcher-prise durant ces quelques trente-six minutes de Rock énervé, et même très énervé qui scande la fin du monde en musique.
A la version un peu plus canalisée mais au son dur et brut de décoffrage, la bande de rockeurs s'attelle à un autre processus de composition : si la musique suggérait les paroles sur la précédente production, c'est l'émotion de l'instant qui construit l'instrumental sur lequel viendront se lover des paroles pas toujours très langoureuses. On veut de l'émotion au pays de la neige, de la gnôle et du vin chaud. Et cela marche très bien car ces grands gaillards de BlackBeard baignent dans une telle fluidité instinctive musicale que tout s'enchaîne de façon évidente, même si une partie du travail est au préalable initiée par Julien, le dictateur en culotte courte de la formation. La machine de guerre qu'est Antoine vient se greffer pour une rythmique et un groove des plus catchy et la basse se livre au ronronnement jouissif en symphonie râleuse. SVP, reprenons nos esprits ! Ces bourlingueurs de son aime envoyer du bois et adorent causer des dégâts sonores à faire sauter les planches des scènes hexagonales. Oui, prévoyez les clous pour réparation. L'harmonique proviendra donc des voix justes parfaites, inspirées du Nu-Metal et de la New Wave parfois : duo ou duel, toujours pas la réponse mais c'est vachem*** bien foutu.
Tout comme les vautours, BlackBeard s'accorde, pour se mettre en place, un petit tour d'horizon relativement calme et serein, puis accélère sa course à en devenir beaucoup plus agressif, avec cette attaque soudaine des guitares, sauvages, lourdes et rageuses tout autant que le duo hurleur complice de ce "Vultures". La rythmique rugissante est suffisamment énervée pour nous attirer dans un groove fédérateur qui nous embarque sans réticence vers un headbanging instinctif et irrésistible... sans espoir d'y échapper.
"Helpless" s'introduit sur de l'électro teinté d'un alternatif qui s'aventure sur quelques ambiances orientales discrètes. L'excellente ligne de basse ronde et chaude s'oppose à la richesse des guitares plus agressives de part leurs aigus caustiques. Beauté, malgré tout ce râle colérique que nous assène le quatuor de la vallée verte.
"Beautiful" s'annonce en douceur sur cette troisième piste, aux notes de guitares acoustiques et une voix claire douce et chaude, sur des images reposantes tournées à Saint-Cast-le-Guildo pour illustrer le clip de ce titre diffusé le 25 décembre 2020. Mais très vite, les vocaux jouent l'alternance screams et chant clair qui s'articulent avec aisance sur le flow des paroles exprimées et sur les ambiances du morceau très alternatif où stoner, sludge et autre se mélangent allègrement. Une dualité vocale qui se pacse à merveille dans ce New Horizon, où l'inconnu reste encore d'actualité sur le devenir du monde vu par nos musiciens si dépités. "The Unknown Part II" est sans doute une suite à "The Unknown" plaqué sur le premier EP. Cette suite plonge l'auditeur dans une atmosphère presque planante, reposante mais vite troublée par une session guitares / basse acérée et agressive, faisant grimper les watts et les tensions associées jusqu'à l'épisode salvateur d'une guitare acoustique simple, tremplin d'une séquence hypnotique que Julien et Jérémie subliment par un chant mené en choeur sur une tonalité identique et dans une unicité vocale très bien interprétée. Addicts pourrions-nous devenir à cette musique multi-facette et à ces vocaux à géométrie variable, vocaux qui sur "Addicted to" pourraient craindre une fracture des cordes vocales tant la puissance prend place dans les starting-blocks d'une course effrénée de rage, de colère, de furie et surtout de souffrance et d'exaspération, le tout sur un instrumental qui se tient les coudes, dans une syntonie exemplaire. La sixième piste nous offre un "Another Face" au faciès rouge vif très énervé, tableau dressé par de grosses guitares qui envoient les scuds explosifs, une rafale de toms furibonde, une grosse caisse qui mitraille non stop. On note une très belle démonstration de batterie qui martèle avec précision et talent."Another Face" fait péter les watts du début jusqu'à la fin, dans une dynamique qui n'épuise aucunement mais qui serait, bien au contraire, très salvatrice pour notre corps et notre âme. C'est sur des sonorités plus doom que "Sorry" s'exprime. L'électro s'y invite, tranchant de façon incisive avec le reste de l'instrumental, lui offrant ainsi une sauvagerie maximale. La version video officielle est sortie le 11 septembre dernier. BlackBeard Music finit sa galette sur le titre éponyme "New Horizon" aux guitares plus colorées et mélodiques, une approche un peu plus pop sur lesquelles les voix claires, l'une en voix pleine et l'autre en voix de tête, traduisent l'espérance et l'ouverture sur un nouvel horizon. On entend même une basse chanter les choeurs derrière ce duo vocal magnifique.
"New Horizon est enregistré par Jérémie Vailloud et Julien Doucin à 122 Productions, par Jérôme Acquier et Clément Champigny au Studio 123. Le mastering est réalisé par Jérémie Vailloud.
NOTRE AVIS :
Cet album "New Horizon" est une excellente sortie en ce début d'automne. Difficile de lui coller une étiquette tant la fusion des genres est évidente ; le groupe se targue d'ailleurs de cette singularité. Chacun y taguera la couleur musicale qu'il sentira à l'écoute de ce huit pistes. Une chose est certaine est que nous avons affaire à une formation qui s'applique à composer avec originalité et précision. Leur musique est recherchée, travaillée, inspirée. Les voix sont, dans chacun de leur registre, en opposition ou en harmonie mais offrent tout au long de cet album des mélodies cohérentes et agréables à écouter malgré la rage et la colère exprimées. Un très bon compromis d'émotions, émotions qui oscillent sur le rhéostat de l'ire à intensité variable. Personnellement, j'ai pris énormément de plaisir à écouter et ré-écouter plusieurs fois cet album, avec parfois a contrario quelques difficultés à coucher les mots pour raconter leur musique. Nonobstant, il s'agit bien d'un Rock alternatif aux influences stoner tentaculaire, genre octopus à la barbe noire, au bon gros son à décoiffer les permanentes et à faire vire-volter les perruques et casquettes des auditeurs. Du groove, du peps, un véritable cocktail détonnant.
NOUS ALLONS PLUS LOIN CHEZ AHASVERUS :
BlackBeard Music faite partie du Label & Le Mouton qui est une association du genre collectif, regroupant trois groupes dans des styles différents, où l'idée est de mutualiser les compétences afin de créer différents projets. Le sens de cette initiative est de partager scènes, technique, clips, et autres... dans un but d'entraide ( les barbecues font aussi partie de ces objectifs!!!).
PETITE INDISCRETION :
il ne serait pas exclu que BlackBeard Music invite un guest sur une prochaine galette. Si on vous pose la question, vous pouvez suggérer : Lazareffmusic
les liens :
https://www.facebook.com/BlackBeardMusic/
http://71https://www.youtube.com/channel/UCwfsVTvQAhbqzf7t-Kn1ylw
http://spotify:album:0LH9dMkOENIp7Rua36rb4P
https://www.facebook.com/LabelEtLeMouton/
https://www.digitalnativeassociated.fr/2019/03/09/decouvrez-blackbeard-en-10-questions-interview/
https://rockenfolie.com/artist/blackbeard/
BlackBeard Music