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HARD ROCK
MARKO HIETALA (hard heavy), Roses From the Deep (07/02/2025)
Le 16/03/2025
Marko Hietala fait au rock l'une des plus belles offrandes de ce premier trimestre 2025.
Par Ahasverus
Après un départ de Nightwish en 2021 qui semblait le voir rangé définitivement des voitures, Marko Hietala revient avec un album solo intitulé « Roses From the Deep ».
S'il retrouve le temps d'un morceau (« Left On Mars ») sa complice Tarja Turunen, le disque du Finlandais est globalement plus rock et hard/heavy qu'il n'approche du Metal symphonique pratiqué par la formation de Timo Holopainen.
Mais l'album est en fait un patchwork musical qui cabote de la lourdeur du heavy dissonnant (« Proud Whore », « Impatient Zero »), au hard bluesy (« The Devil You Know »), du folk metal (« Tammikuu ») au lyrisme d'un Bruce Dickinson (« Two Soldiers » ), du groove d'un Ian Gillan (« Rebel of the North ») à l'inspiration progressive celtique et heavy (« The Dragon Must Die »).
Avec pour conclusion la ballade qui donne son titre à l'album, « Roses From the Deep » est une mosaïque de morceaux pastel, jamais franchement dépareillés, et tous parfaits dans leur style.
Enchaînant des propositions souvent au-delà des cinq minutes, Marko Hietala confirme son envergure grandissante sur la planète Metal. Ses réalisations font penser à Deep Purple, à Bruce Dickinson, nous faisant oublier totalement Nightwish. .
ll est évident qu'aucun titre n'a vocation de remplissage, tout est généreux, libre et éclaté et compose l'une des plus belles offrandes de ce premier trimestre, qui caracolera probablement parmi les meilleurs albums de l'année 2025.
« Roses From the Deep » est disponible depuis le 07/02/2025. C'est une sortie Nuclear Blast.
BONFIRE (hard-rock), Higher Ground (24/01/2025)
Le 02/03/2025
Bonfire est né en 1986, même si la formation allemande était déjà en lice depuis 1972 sous le nom de Cacumen.
Le groupe d'Ingolstadt a une discographie longue comme le bras, une petite vingtaine d'albums studio accumulés au cours d'une carrière internationale à succès, méritoire et sans aucun break.
A soixante-cinq ans, Hans Ziller, le guitariste, reste le seul membre du groupe à avoir contribué à sa fondation.
Bonfire est revenu en janvier 2025 pour un nouvel album intitulé « Higher Ground ».
L'armature musicale est puissante, et s'il ne ne déchaîne pas les passions « Higher Ground » est un album agréable, à l'interprétation solide, pas agressif mais dont les épaules carrées imposent le respect (« When Love Comes Down », « Jealousy », « Spinnin' in the Black », « Lost All Control »).
Des titres comme « When Love Comes Down » profitent d'arrangements puissants. Le riff solide de « Higher Ground », l'un des titres forts de cet album, les quelques arpèges de « Come Hell Or High Water », la lead de « Fallin' », beaucoup d'éléments contribuent à faire de ce nouveau Bonfire un bon opus de hard, avec une très légère touche FM (« I Died Tonight »).
« Higher Ground » est disponible depuis le 24/01/2025 via Frontiers Records.
THUNDERMOTHER (hard-rock), Dirty & Divine (07/02/2025)
Le 16/02/2025
Artistiquement, c'est une réussite. Elle a bien fait de ne rien lâcher, Filippa.
Par Ahasverus
Il y a un boss et un seul chez ThunderMother, c'est sa fondatrice Filippa Nässil !
Et lorsque ça ne file pas droit, la guitariste n'hésite pas à donnern du fer dans son line-up.
La dernière ruade de la Scandinave date de février 2022 : un différend avec sa frontwoman Guernica Mancini voit Filippa rester seule tandis que Guernica, Emlee Johansson et Mona Lindgren quittent le drakkar pour fonder The Gems. Les filles tirent les premières avec l'album « Phoenix » ; Filippa fourbit ses armes avec un opus solo, « American Diaries ».
Pour ThunderMother, le pari n'est pas gagné d'avance. D'abord parce que Nässil apparait en tyran dans le coeur des fans. Ensuite parce qu'il faut trouver une remplaçante à la charismatique et puissante Guernica Mancini, ce qui n'est pas une mince affaire.
Filippa se tourne vers Linnea Vikstrom (Therion). Elle complète sa formation avec Majsan Lindberg à la basse et Joan Massing à la batterie.
THUNDERMOTHER en 2025
ThunderNässil n'aura finalement pas mis bien longtemps pour rebondir : c'est en février 2025 que sort le sixième album de ThunderMother. Il s'appelle « Dirty & Divine ».
Enregistré à Copenhague et produit par Soren Andersen, il serait mis en boîte dans des conditions proches du live, le groupe enregistrant notamment huit morceaux en quatre jours !
Le résultat est bluffant ! Linnea Vikstrom relève le gant, domine de la tête et des épaules le songwriting et réussit l'impossible : faire oublier Guernica Mancini !
« Can't Put Out the Fire » ! P*** de morceau sur lesquels les filles se refilent le témoin du chant lead à la manière d'un Kiss !
Le reste colle. Au trot : « Bright Eyes », « Can You Feel It », « Dead or Alive » ; au galop : « Take the Power », « Speaking of the Devil », « American Adrenaline », « I Left My License In The Future »...
Les bons morceaux s'enchaînent et ne se ressemblent pas. ThunderMother nous fait penser à une version hard et musclée du bluesy Larkin Poe qui sort également ce mois-ci.
Finalement, artistiquement, c'est une réussite, un bien bon skeud de rock N' roll.
Elle a bien fait de ne rien lâcher, Filippa.
STORACE (hard-rock), Crossfire (22/11/2024)
Le 07/12/2024
« Crossfire » a ce qu'il faut pour fracturer les cervicales.
Par Ahasverus
« Crossfire » est le deuxième album solo de Marc STORACE. A soixante-treize ans, le frontman de Krokus, même s'il reconnaît ne plus atteindre les notes d'un « Headhunter », n'a pas perdu sa superbe. Il fait à nouveau parler la poudre avec « Crossfire », disponible depuis le 22/11/2024 dans un artwork signé Thomas Ewerhard (Krokus, Volbeat, Avantasia).
Pour la production de ce nouvel album, Marc a bétonné en faisant appel à Tommy Henriksen (Alice Cooper, Hollywood Vampires) et Olle Romo (AC/DC, Def Leppard).
Musicalement, le hard-rock de « Crossfire » rappellera forcément Krokus compte-tenu du timbre caractéristique du frontman, mais plus encore le courant australien mené par The Angels (« Screaming Demons ») et AC/DC (les choeurs de « Love Thing Stealer » façon « Thunderstruck »), ainsi que le hard britannique à la Def Leppard (« Adrenaline »).
L'assemblage est incontestablement réussi et les amateurs de hard sans impuretés trouveront de quoi satisfaire leur envie de headbanguer tout au long des quarante-deux minutes de cette galette. « Let's Get Nuts », « We All Need the Money », « Hell Yeah », « Millionnaire blues » ou « Sirens » sont autant de morceaux aux riffs solides et qui prouvent que « Crossfire » trouve Storace très en forme.
Le songwriting signé par lui-même, par Tommy Henriksen (Alice Cooper, Hollywood Vampires) et par le batteur Pat Aeby (Krokus, Gotus) ne présente pour ainsi dire pas de faiblesses. Il se termine sur une ballade façon Aerosmith (« Only Love Can Hurt Like This »).
Si vous êtes amateurs d'un hard-rock qui respecte le périmètre défini par les groupes précités, « Crossfire » est un bon choix pour vous. Il ne dépareillera pas dans votre discothèque et il a ce qu'il faut pour vous fracturer les cervicales.
MICHAEL SCHENKER (hard heavy), My Years With UFO (20/09/2024)
Le 23/09/2024
Véritable bottin mondain du hard/heavy, « My Years With UFO » est meilleur que nombre de tributes consacrés à UFO.
Par Ahasverus
Alors que Phil Mogg, délivrait le premier album de son projet Moggs Motel le 6 septembre 2024, le guitariste allemand MICHAEL SCHENKER a décidé de redonner vie à ses années UFO en réenregistrant dans un album intitulé « My Years With UFO » onze titres issus des albums auxquels il a participé, titres provenant de la période 74/78 qui constitue l'âge d'or du groupe de Londres, avec des morceaux comme « Doctor Doctor », « Only You Can Rock Me » ou encore « Love To Love ».
Michael Schenker fait l'impasse sur la période 1995/2002 qui le voyait reprendre du service chez UFO le temps de trois albums.
La pochette de « My Years With UFO » rappelle d'ailleurs furieusement celle du double live « Strangers In The Night » (1979) après lequel Michael quittait le groupe britannique pour retrouver brièvement son frère Rudolf dans Scorpions avant de fonder MSG.
C'est donc une succession de classiques du répertoire de UFO que revisite le guitariste, accompagné de géants du genre, le line-up de l'album constituant un véritable bottin mondain du hard/heavy sur lequel on retrouve des pointures du chant telles que Jeff Scott Soto, Dee Snider, Joey Tempest, Axl Rose, ou encore le « jeune » Erik Grönwall (H.E.A.T., Skid Row), et des guitar-heroes tels que Kai Hansen et Slash.
Les versions proposées par l'homme à la Flying V restent fidèles aux titres originaux, et l'on peut, dans les premières minutes, avoir un doute sur l'intérêt de l'opération. Pourtant, très rapidement, le talent irradie la galette, et c'est Joel Hoekstra (Whitesnake) qui donne le ton en illuminant « Natural Thing » d'un chouette solo de guitare.
La bonne impression est confirmée par la prestation de Joey Tempest (Europe) au chant sur « Only You Can Rock Me ».
Si des titres entendus mille fois dans mille reprises comme « Doctor Doctor » passent sous nos radars, la plupart des chansons sont jouées avec un grand talent et deviennent de vrais bons moments, comme le duel de guitares lead emmené par Slash sur « Mother Mary ».
On remarque aussi la prestation d'Axl Rose, très soft sur « Love To Love » par rapport à ce qu'il propose habituellement avec Guns N' Roses, celle de Jeff Scott Soto (Sons Of Apollo) et de John Norum (Europe) qui dynamisent « Lights Out », tandis que Kai Hansen, au chant et à la guitare, propose le titre le plus original avec un « Rock Bottom » d'une rugosité bienvenue qui passe la barre des onze minutes.
En vieux routard des reprises, Joe Lynn Turner (Rainbow, Deep Purple), offre une version solide de « Too Hot Too Handle » sur laquelle Adrian Vandenberg (Whitesnake) et Carmine Appice ne laissent pas leur part aux chiens. La version de « Let It Roll » avec Michael Voss est tout aussi réussie. L'album se termine avec « Shoot Shoot » emmené par un Stephen Pearcy au chant parfois poussif.
Dans l'ensemble, « My Years With UFO » est une réussite bien meilleure que nombre de tributes consacrés à UFO. C'est une parfaite occasion de découvrir le groupe, mais les fans qui le connaissent déjà pourront aussi s'y plonger sans réserve.
LAST TEMPTATION (hard 80's), Heart Starter (13/09/2004)
Le 15/09/2024
Un retour hard 80's très convaincant qui amène une bouffée de fraîcheur dans la discographie de Last Temptation.
Par Ahasverus
Après « Last Temptation » et « Fuel For My Soul », et après quelques premières parties de formations réputées (Scorpions, Hollywood Vampires), LAST TEMPTATION revient dans une nouvelle formule avec « Heart Starter », son troisième album.
« Notre son classique est toujours là, mais avec une touche de nouveauté. Imaginez l'énergie actuelle fusionnée avec la puissance du hard rock américain des années 70's et 80's... C'est ça la nouvelle formule Last Temptation », explique Peter Scheithauer, fondateur du groupe.
En fait de changement de formule, on assiste à un gros chamboulement dans le line-up :
- Exit l'ex-Watcha Butcho Vukovic, parti rejoindre le groupe parisien Stratagème. A sa place, Scheithauer a recruté un Canadien, Toulousain d'adoption, chanteur de Metal et de country music, Loup Malevil (Sabotage).
- Exit l'ex-Trust Farid Medjane, remplacé par le batteur d'Annihilator Fabio Alessandrini.
- Arrivée de Franz OA Wise (The Black Zombie Procession) à la basse.
Last Temptation promettait un retour aux racines du hard US ; c'est chose faite : les titres « Heart Starter », « Beauty In Disguise », « Live By Night », ou le délicieux « I Won't Love You » font merveille, sublimés par un Loup Malevil qui apporte beaucoup de spontanéité par son chant et un peu de folie.
L'ensemble sonne beaucoup plus hard 80's que les précédents albums, orientés vers un heavy moderne. La sauce prend : l'interprétation chaleureuse rappelle la réussite d'un opus tel que « All Behind You » de Voodoo Smile. La méthode est d'ailleurs la même puisqu'on trouve au sein de cette galette de hard US une reprise métallisée du tube disco de l'année 1978 « Born To Be Alive ».
Last Temptation opère donc un retour très convaincant et amène une bouffée de fraîcheur dans sa discographie. Les amateurs de hard-rock à la Steelheart trouveront leur compte parmi les neuf compositions originales de cette galette réalisée avec talent et générosité.
« Heart Starter » est disponible depuis le 13/09/2024.
THE NAIL (hard heavy), The Nail (13/09/2024)
Le 13/09/2024
Ce premier long format impose THE NAIL en troisième couteau sérieux qui prend la foulée des grands aînés.
Par Ahasverus
THE NAIL nous arrive d'Inde et de Turquie, mais vous n'entendrez pas dans sa musique des indices trahissant ses origines comme peuvent le faire Bloodywood ou Mezarkabul (connu aussi sous le nom de Pentagram). Le propos est ici de nous délivrer un pur mélange de hard-rock et de heavy-metal.
Le groupe se compose du chanteur indien Girish Pradhan. Avec Erik Grönwall ou Dino Jelusick, il est l'une des grandes voix de la génération montante et son potentiel éclate brillamment sur les trois albums de son groupe Girish And The Chronicles.
Girish est accompagné par les frères Eroglu, Efe (guitare) et Reis Ali (guitare, basse et batterie). La suite est une affaire de famille puisque le groupe est cornaqué par le père des deux gratteux, le producteur turc Cenk Eroglu. Celui-ci tint la guitare et le clavier de Winger en 2006/2007. Il assure les parties de clavier sur ce nouvel opus.
THE NAIL vient de sortir son premier album éponyme ce 13/09/2024. C'est une signature du label italien Frontiers Music Srl (Styper, Winger, Eclipse).
Le talent de Girish Pradhan survole le débat. L'affaire n'est pas sans nous rappeler Jelusick ou Soto.
A quelques exceptions près (« Soul Screamer », « Underdog »), la marchandise proposée est moins heavy que ce que Girish fait au sein de GATC. Les choeurs sont soignés, avec un côté Def Leppard sur « Hit & Run », et des titres sonnent presque FM (« Broken »).
« The Nail » ne donne pas pour autant dans la guimauve, grâce au gabarit des compositions et au tranchant des riffs. L'ensemble est plus hard que heavy, il pioche ses influences dans les 80's, et chez Winger, bien sûr.
Ce premier long format impose THE NAIL en troisième couteau sérieux qui prend la foulée des grands aînés. On criera au talent plutôt qu'au génie. N'empêche : vous ferez bien de le découvrir et de le surveiller.
THE COLD STARES (hard-rock), The Southern (06/09/2024)
Le 11/09/2024
On choisira cette galette de hard-rock plutôt pour le cool que pour le riff.
Par Ahasverus
Nouvel opus pour THE COLD STARES. Il vient compléter une grosse poignée d'EP et autant de LP, le groupe n'ayant pas chômé depuis sa création en 2009.
Le trio de l'Indiana a appelé ce nouveau long format « The Southern ».
Il est vrai qu'un morceau tel que « Coming Home » peut être rangé dans la catégorie « rock sudiste » et que « Seven Ways To Sundown » pourrait être une composition de The Black Crowes.
D'autres titres tels que « Blow Wind Blow » ou « Level Four Blues » et sa belle nappe d'orgue Hammond, développent un blues puissant qui peut se fracturer de passages doom (« Woman »).
Moins nonchalants, « Looking For A Fight » et « Giving It Up » sonnent l'heure de la dépense d'énergie, mais on choisira cette galette plutôt pour le cool que pour le riff.
Plus libre, « Confession » lorgne sur le rock psychédélique de la charnière 60's/70's, avec une guitare qui s'émancipe sur une longue cavalcade de basse et de batterie.
L'ensemble, connoté hard-rock et blues, mélange les deux dans une paresse savoureuse (« No Love In The City Anymore ») et se balance de l'un à l'autre comme un hamac sous le soleil.
Le son est rond, plus qu'il ne l'a jamais été dans la discographie du groupe d'Evansville.
« Southern » est disponible depuis le 06/09/2024.
THE DEAD DAISIES (hard-rock), Light'Em Up (06/09/2024)
Le 11/09/2024
Un rappel des fondamentaux décliné en dix propositions : du hard-rock, encore du hard rock, toujours du hard-rock !
Par Ahasverus
Nouvel album pour le supergroupe à géométrie variable, DEAD DAISIES, « Light'Em Up » voit le retour du chanteur John Corabi.
L'Américain enregistrait les albums « Revolución » (2015), « Make Some Noise » (2016) et « Burn It Down » (2018) au sein de la formation originaire de Sydney, avant de laisser son micro à Glenn Hugues. Ce dernier posait son empreinte et son style sur « Holy Ground » (2021) et « Radiance » (2022) avant de quitter Dead Daisies à son tour.
Corabi est donc de retour au bercail et l'heure est à la sobriété.
Dead Daisies abat son jeu d'entrée avec un riff digne d'AC/DC et fait tapis avec un premier titre qui ne bluffe pas quant au jeu qu'il a dans sa main : c'est un hard-rock pur et dur, sans autres fioritures que des bonnes guitares et un gros son qu'on doit à Marti Frederiksen (Ozzy Osbourne, Mötley Crüe). La dominante australienne est assumée, en témoigne cette reprise du standard de The Angels (ou Angel City, selon les époques et les lieux), « Take A Long Line ».
« Du hard-rock, encore du hard rock, toujours du hard-rock ! » semble la devise fixée sur le cahier des charges de ce nouvel album. On s'éloigne donc des précédentes compositions avec un rappel des fondamentaux décliné en dix propositions. Le format est idéal pour ce type de matériel, il permet à la galette de garder les reins solides durant les trente-six minutes d'écoute mais on pourra lui préférer certains opus aux compositions plus foisonnantes ; on est loin des soixante-cinq minutes de « Revolución » qui permettaient à Corabi de montrer l'étendue de son groove. Ici, « Time Are Changing », « I Wanna Be Your Bitch », « I'm Gonna Ride », privilégient la ligne droite avec méthode sans prétendre réinventer la poudre, mais avec une marchandise d'une qualité supérieure.
On trouve enfin parmi les morceaux un titre dont les couplets peuvent rappeler les Rolling Stones (« My Way And The Highway ») ainsi qu'une ballade sur laquelle la voix de Corabi fonctionne très bien (« Love That'll Never Be »).
Les garçons n'ont pas besoin d'appuyer à fond sur l'accélérateur pour nous griser (« Back To Zero »), mais allez plutôt voir ailleurs si vous cherchez la surprise : « Light'Em Up » n'entreprend pas de chambouler les choeurs ni de renverser les tables. Mais c'est un beau travail, et l'inspiration n'est pas tombée en panne au stade de la composition. Loin d'être lisses, les cadors ont donné de leur personne et ils ont encore du jus, « Light'Em Up » ne fera pas tâche dans leur discographie et il se place plutôt pas mal dans celle des DEAD DAISIES.
Vous cherchiez un album de hard solide pour headbanguer votre rentrée 2024 ? Vous l'avez : Corabi est de retour chez Dead Daisies !
Welcome home John !
THE QUEEN SHOW : LES NEWS
Le 26/05/2024
Par Dam' Aël
Il est des périodes où les surprises sont grandes voire magiques ! Si la semaine dernière (16 mai 2024) la rencontre avec Wings of Steel avait tenu ses promesses mirifiques sur la scène des Etoiles à Paris, l'ascension de nos Niçois (dans leur propre registre) The Queen Show ne l'est pas moins.
Avec des débuts très prometteurs,
- je vous renvoie à leur première prestation dans le var :
https://www.ahasverus.fr/blog/the-queen-show-a-french-tribute-live-report-du-concert-du-2-juin-2023.html -
la formation a en quelques mois tracé des sillons parfaitement gravés sur la scène régionale et au-delà.
Pour rappel le quintet qui, vous l'avez compris, reprend la discographie du groupe anglais QUEEN formé en 1970, a la spécificité d'y proposer une voix féminine pour un registre masculin très typique. Une voix exceptionnelle, celle d'Isabelle Poinloup qui voyage avec une aisance manifeste et déconcertante des contrées lyriques à l'univers du Rock n' Roll en passant par le territoire de la Pop, tout en foulant le continent du jazz, un magistral périple couplé d'une prestation au piano remplie d'émotion et d'excellence. Le tout sur un instrumental parfaitement exécuté qui met en évidence l'expérience notoire des quatre musiciens Mendel Mirk à la lead guitare, Alexandre Torre à la guitare rythmique, Peter Virtanen à la basse et Franck Pasty à la batterie.
- Isabelle POINLOUP - Chant / Piano / Claviers
- Mendel MIRCK - Guitare Lead / Chant
- Peter VIRTANEN - Basse / Chœurs
- Alexandre TORRE - Guitare Rythmique / Chœurs
- Franck PASTY - Batterie / Chœurs
- Théo LAGIER - Régisseur Son
- Victor LEPORATI - Régisseur Lumière
L'évènement TV :
Si chaque mois, un(e) artiste ou un groupe est accueilli sur la scène de music.box, entre live et interviews, la personnalité et l'univers de talents musicaux régionaux, confirmés ou débutants est mis en avant pendant près d'une demi-heure. C'était le cas de The Queen Show, ce mercredi 22 mai.
music.box
Avec The Queen Show et Coco
Mercredi 22 mai à 00.10 sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur et sur france.tv
Trois interprétations magistrales de Bohemian Rhapsody, (A Night At The Opera - 1975), Under Pressure (Hot Space - 1981) et Show Must Go On (Innuendo - 1991) et une émotion des plus frissonnantes qui ravivent si tant est qu'il faille raviver nos souvenirs pour QUEEN, que THE QUEEN SHOW a su s'approprier dans leur interprétation à la fois respectueuse des hymnes originels mais revisitée par nos Niçois en mode superbe hommage au quartet britannique mythique. Une interview et quelques informations supplémentaires sont à découvrir pour compléter l'ensemble.
Pour vivre ces 26 minutes avec THEQUEENSHOW :
https://www.france.tv/france-3/paris-ile-de-france/musicbox/5991414-the-queen-show.html
contact@thequeenshow.com
PASSWORD: MusicBox!1
A venir :
THE QUEEN SHOW - TRIBUTE QUEEN
28/02/2025 - 20:00 à 22:00
CASINO TERRAZUR
421 avenue de la Santoline - Polygone Riviera - 06800 CAGNES SUR MER
THE QUEEN SHOW est un spectacle en hommage à un des plus grands groupes de l'histoire du rock : QUEEN !
Une équipe de cinq musiciens dont Isabelle Poinloup chanteuse connue pour avoir interprété Carmen de Bizet au Théâtre du Châtelet à Paris avec Jean-François Zigel.
Le résultat, tant au niveau des chœurs que pour la partie instrumentale, est à couper le souffle !
https://www.casinostranchant.com/billetterie.asp?cagnes-sur-mer
Les liens :
- https://www.facebook.com/the.queen.show.french.tribute
- https://www.thequeenshow.com/
- http://the.queen.show
- http://the.queenshow
- https://www.casinostranchant.com/billetterie.asp?cagnes-sur-mer
LES INTERVIEWS DU 16 MAI 2024 (Paris - Les Etoiles)
Le 24/05/2024
Par Dam'Aël
On les espérait...
On les attendait...
Quand le rêve devient réalité grâce à l'initiative d'Olivier Garnier (Replica Promotion) et Pascal Larre !
Réunis sous les mêmes étoiles ce 16 mai 2024, The Special Guest Furies sur proposition de Pascal en première heure et Wings of Steel pour 90 minutes de show initié par Olivier, les deux formations ont fait chauffer les planches de la petite salle Les Etoiles du Xème arrondissement.
FURIES
Furies surgit sous la forme désormais d'un quintet revu et corrigé pour les 3/5èmes de son line-up puisque Zaza Bathory (Elisabeth Lavarenne) fondatrice du groupe en 2013, derrière les fûts et Guillaume Jockey , guitariste sont les membres les plus anciens rescapés des différents changements intervenus depuis ces quelques années.
Dès lors, Furies, c'est en 2024 :
Zaza BATHORY : batterie
Guillaume Jockey : guitare
Cheyenne Janas : chant
Lucie Sue : basse et chœurs
Fred BEND : guitare
Lors de cette rencontre, Zaza et Lucie m'ont accordé quelques instants après leur concert pour répondre à quelques questions et apporter un certain nombre d'informations.
L'interview de Zaza :
L'interview de Lucie :
WINGS OF STEEL
Inutile de vous préciser que le noyau dur de cette rencontre musicale parisienne était la découverte en chair et en os de ces jeunes Californiens qui ont investi la scène internationale depuis peu puisque leur formation remonte à 2019, la diffusion de leur premier EP éponyme WINGS OF STEEL à 2022 et leur premier album GATE'S OF TWILIGHT inonde en 2023, d'abord très discrètement puis en mode crue non pas dévastatrice mais salvatrice, les réseaux sociaux et plateformes de streaming pour le plus grand bonheur d'entre nous, fans de Hard Rock Oldschool, de heavy metal, de NWOBHM, et même de blues.
Etant un groupe indépendant avec toutes les difficultés que cela comporte en terme de distribution d'albums, de dates de concerts, et de financement d'un point de vue général, le mur des difficultés était relativement imposant pour craindre de ne pas voir WINGS OF STEEL dans nos contrées. Mais que nenni ! C'est sous-estimer le duo passionné mais encore plus motivé à en découdre coûte que coûte (ils ont tout financé eux-mêmes) et quels que soient les efforts à fournir.
Un travail titanesque sera délivré par le duo pour organisé le Gates Of Twilight Tour, avec un European Tour en Allemagne (8 dates), en Belgique (1 date) et en France avec deux dates : la première le 16 mai à Paris, la seconde le 17 mai au Splendid Lille. Cette tournée de 11 dates réunira les cinq membres live, évidemment le noyau central et irréductible Leo Unnermark/Parker Hulab ainsi que Stefan Bailet à la guitare rythmique (Suisse vivant à Los Angeles), Marcel Binder à la batterie (Allemagne) et Mathieu Trobec à la basse (Belgique). Un groupe international d'autant que Léo né en Suède, dont les études musicales ont été faites à Los Angeles, vit désormais en Allemagne et que Parker est bien ancré sur les terres de Los Angeles. On peut imaginer le budget "Déplacement" pour les répétitions en physique et les live sur scènes. Pour les Américains, des dates sont prévues au cours du dernier trimestre 24.
En résumé sur la tournée 2024 :
Leo UNNERMARK : chant
Parker HULAB : lead guitare
Stephan John-Bailet : guitare rythmique
Marcel Binder : batterie
Mathieu TROBEC : basse
Le quintet a présenté un show des plus énergiques, puissant, aux vibrations magiques et renversantes, le tout couronné d'une émotion évidente et d'une joie palpable d'être sur le sol parisien parmi 330 personnes déchainées, heureuses, en parfaite harmonie et synthonie avec le groupe. Un véritable échange de passion et d'énergie couplé de reconnaissance de part et d'autre.
Lors des balances, j'ai pu interviewer Léo - dans un créneau horaire particulier, venant de St Raphaël (Var) et ne pouvant être présente la veille - dont je vous livre l'intégralité sous forme d'un montage video ci-après.
Merci à tous pour votre bienveillance et votre talent.
- https://www.facebook.com/OfficialWingsofSteel
- https://www.facebook.com/furiesofficial
- https://www.facebook.com/OlivierGarnier91
- https://www.facebook.com/profile.php?id=100072153556566 (REPLICA)
- https://www.facebook.com/profile.php?id=1259294883 (P. LASSARE)
- https://www.facebook.com/EtoilesParis
- https://www.etoiles.paris/contact
- https://www.facebook.com/groups/182434528136 (Bad Reputation)
ALICE COOPER : Le classement des albums
Le 20/05/2024
Voici le classement des albums studio d'Alice COOPER par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...
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N°1 : Trash (1989) - 8 voix
- N° 2 : Killer (1971) / Billion Dollar Babies (1973) / Welcome to My Nightmare (1975) - 7 voix
- N° 5 : Hey Stoopid (1991) - 6 voix
- N° 6 : Love It to Death (1971) / School's Out (1972) / Raise Your Fist and Yell (1987) - 5 voix
- N° 9 : Constrictor (1986) / The Last Temptation (1994) / Brutal Planet (2000) - 4 voix
- N° 12 : Alice Cooper Goes to Hell (1976) / DaDa (1983) / The Eyes of Alice Cooper (2003) / Paranormal (2017) / Detroit Stories (2021) / Road (2023) - 2 voix
- N° 18 : From the Inside (1978) / Special Forces (1981) / Dragontown (2001) / Dirty Diamonds (2005) / Along Came a Spider (2008) / Welcome 2 My Nightmare (2011) - 1 voix
Ils ont dit :
- « Alice Cooper, c'est vachement bien. » (Yann)
- « A 76 ans, maquillé de son mascara noir, maniant canne ou épée, il file toujours le frisson et n'est jamais ridicule. Pas sûr que Marilyn Manson y arrive. » (Stéphane)
SEBASTIAN BACH (hard/heavy), Child Within The Man (10/05/2024)
Le 13/05/2024
Possiblement le meilleur album de la discographie solo du chanteur américain, « Child Within The Man » souffre cependant de l'inévitable comparaison qu'on fera avec les grands albums de Skid Row.
Par Ahasverus
SEBASTIAN BACH est mondialement connu pour avoir été le chanteur originel de SKID ROW, un groupe avec lequel il a enregistré les fabuleux « Skid Row » (1989) et « Slave To The Grind » (1991) qui sont des monuments du hard-rock américain.
En 1996 sort « Subhuman Race », le troisième long format du gang de Toms River, un album un peu plus faible malgré la présence de Bob Rock, le producteur du Black Album de Metallica, du « Dr Feelgood » de Mötley Crüe, et du « Sonic Temple » de The Cult.
Un an plus tard, un conflit entre Bach et les musiciens de Skid Row entraîne le départ du chanteur qui a depuis monté quelques projets et sorti trois albums studio plus quelques live sous son nom propre.
En ce printemps 2024, Sebastian Bach revient avec un quatrième album studio intitulé « Child Within The Man ».
Il est intéressant de noter qu'à l'instar de la pochette de l'album « Slave To The Grind » de Skid Row, l'artwork de « Child Within The Man » est de David Bierk, le père de Sebastian Bach (Sebastian Philip Bierk pour l'état civil).
L'album comporte onze pistes et a pour invités John 5 (Marilyn Manson), Steve Stevens (Billy Idol) et Orianthi Panagaris (Alice Cooper) qui ont co-écrit les morceaux sur lesquels ils interviennent. Myles Kennedy (Alter Bridge) signe également deux titres, dont « What Do I Got To Lose? », un morceau phare de l'album dont le clip avec madame Bach au car wash a dépassé le million de vues sur Youtube.
Le guitariste Devin Bronson (Avril Lavigne), le bassiste Todd Kerns (Slash) et le batteur Jeremy Colson (Steve Vai) complètent le line-up de ce nouvel opus.
« Child Within The Man » est produit par Michael Baskette (Mammoth WVH, Alter Bridge).
L'ouverture de l'album par l'excellent « Everybody Bleeds » est de bon augure. Si la suite contient quelques morceaux sympathiques qui rassurent ( « Freedom », « What Do I Got To Lose? », « Future Of Youth », « Vendetta », « F.U. ») et qui prouvent que la voix de Bach n'a rien perdu de sa superbe, d'autres, plus faibles, et en tous cas moins agressifs (« About To Break »), affaiblissent l'impact d'un album qui ne peut éviter la comparaison avec ce qu'a réalisé le chanteur avec Skid Row, ni même avec le dernier album de la formation américaine au regard duquel « Child Within The Man » manque un peu de niaque. La ballade de rigueur (« To Live Again ») ne retrouve pas non plus la force épique des « I Remember You » et autres « Wasted Time ». Retrouver cette explosivité passée est pourtant ce qu'on attend de cette grande voix du Metal. Elle n'arrive pas, mais nous reconnaissons cependant que la technique et la puissance sont toujours là et que « Child Within The Man » est possiblement le meilleur album de la discographie solo du chanteur Américain. Nous éviterons donc de crier haro sur le baudet puisqu'on a plutôt plaisir à voir Sebastian Bach revenir en forme avec un album cohérent, honnête et homogène, qui ne sera certes pas l'album de l'année, mais qui contient quelques bonnes pastilles de hard-rock.
« Child Within The Man » est disponible depuis le 10/05/2024.
WASP : Le classement des albums
Le 12/05/2024
Voici le classement des albums studio de WASP par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...
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N° 1 : The Headless Children (1989) - 10 voix
- N° 2 : WASP (1984) - 9 voix
- N° 3 : The Crimson Idol (1992) - 8 voix
- N° 4 : The Last Command (1985) - 7 voix
- N° 5 : Inside the Electric Circus (1986) / Still Not Black Enough (1995) - 4 voix
- N° 7 : Dying for the World (2002) / The Neon God - Part 1 : The Rise (2004) - 2 voix
- N° 9 : Kill Fuck Die (1997) / Unholy Terror (2001) / The Neon God, Pt. 2: The Demise (2004) / Dominator (2007) / Babylon (2009) / Golgotha (2015) - 1 voix
Ils ont dit :
- « Une voix unique et reconnaissable entre mille. » (Alan)
- « Qui d'autre a su offrir une incarnation aussi dark et carnassière au Glam metal ? » (Yann)
- « J'adore le shock-rock, mais j'ai jamais adhéré à WASP. Peut-être découvert trop tard... Peut-être tout simplement l'imagerie qui collait trop au personnage et qui m'a finalement déçu une fois découvert car je m'attendais à... autre chose de bien plus fort.» (Stéphane)
VELVETEEN QUEEN (hard-rock), Consequence of the city (03/05/2024)
Le 08/05/2024
« Consequence of the city » est particulièrement impressionnant quand on considère qu'il s'agit d'un premier opus. C'est l'album qu'aurait dû faire Guns N' Roses à la place de « Chinese Democracy ». Il plaira aux fans de hard à cheveux.
Par Ahasverus
Et un de plus pour la Suède, un !
Comme de bien entendu, VELVETEEN QUEEN est de Göteborg, la capitale mondiale du rock.
Bien sûr, Samuel, Lukas, Noah et Isac, sont des potes de lycée.
Evidemment ils montent leur groupe en 2021 et ils participent à plusieurs festivals (Swedish Rock Festival, Skogsröjet. Festival, Kristianstad Rockfest, Malmöfestivalen) et tournent avec Nestor et Hardcore Superstar...
VELVETEEN QUEEN réalise tout ça avant même d'avoir sorti son premier long format, « Consequence of the city ». Autant en profiter quand on a le temps !
L'album « Consequence of the city » arrive le 03/05/2024. La routine, quoi...
Tant qu'on y est, pourquoi ne pas faire appel à Patrik Ullaeus ( In Flames, Arch Enemy, Europe, Evergrey, Amaranthe) pour les clips ? Bein allez, oui, pourquoi pas ?
Tout cela coule de source en Scandinavie, terre du Père Noël ! (CQFD)
Musicalement, VELVETEEN QUEEN c'est un hard-rock à la charnière des années 80/90, quand éclataient à l'international des groupes comme Skid Row et surtout Guns N' Roses, dont les Suédois peuvent revendiquer la paternité sans crainte d'aller aux tests ADN.
Sans singer Axl Rose et ses gimmicks, Samuel Nilsson n'est pas très éloigné du style et du timbre du chanteur de Lafayette. Dans une moindre mesure, il peut aussi rugir comme Steven Tyler (« Trauma », « Dreamer »).
« Consequence of the city », la galette, pose dix compositions qui retiennent l'attention d'emblée.
Les morceaux sont variés, solides, la lead nous charme sans en faire des caisses (« Take Me Higher », « Last Sensation »), la batterie cogne bien, les backing vocals sont en place, parfaits, et le groupe sait donner de la ballade avec brio sans chercher à faire un « November Rain II » tout en montrant une grande efficacité (« Stranger In The Mirror », « Dreamer »).
VELVETEEN QUEEN sait aussi propulser des riffs à la Skid Row (« Kenny's Blues »).
C'est bien fichu tout ça ! On a clairement affaire à un premier album d'exception. Jamais pris à copier par dessus l'épaule, le jeune VELVETEEN QUEEN n'est pas un poseur ; il a de l'étoffe et démontre de solides capacités d'écriture et de réalisation. Il a les muscles pour secouer le cocotier du hard-rock, pourtant doté de profondes racines.
« Consequence of the city » est particulièrement impressionnant quand on considère qu'il s'agit du premier long format d'un groupe qui n'a que deux ans d'existence et dont les membres auraient entre vingt et vingt-trois ans. C'est l'album qu'aurait dû faire Guns N' Roses à la place de « Chinese Democracy ». Il plaira aux fans de hard à cheveux, et le quatuor, même s'il n'a pas révolutionné la planète Metal avec sa came de facture classique, semble bien parti pour graver son nom sur l'écorce et manger sa part du gâteau de la scène internationale.
Une belle sortie hard-rock à découvrir et un groupe à suivre !
BLUE ÖYSTER CULT (hard-rock), Ghost Stories (12/04/2024)
Le 12/04/2024
Est-ce dans les vieux BÖC qu'on fait la meilleure soupe ?
Par Ahasverus
Une page du rock se tourne...
Après avoir écrit quelques-uns des standards les plus mémorables de l'histoire du Metal (« Astronomy », « E.T.I. (Extraterrestrial Intelligence) », « Godzilla »), après un retour aussi remarquable que réussi (« The Symbol Remains »), Blue Öyster Cult met un terme à une discographie initiée en 1972 en proposant le 12/04/2024 un album testamentaire : « Ghost Stories ».
Des histoires de fantômes qui sont en fait onze titres composés dans une période allant de 1978 à 1983, ainsi qu'un morceau de 2016 (« If I Fell ») et une cover du MC5 (« Kick Out The Jams »).
Ces fonds de tiroirs enregistrés avec le line-up de l'époque (assortis de quelques overdubs) n'avaient pas trouvé leur place sur les opus sortis au moment de leur création. Le groupe les juge pourtant suffisamment solides pour les sortir des oubliettes où il les avait laissés.
Est-ce dans les vieux BÖC qu'on fait la meilleure soupe ? « Ghost Stories » a le charme suranné des vieux albums de Blue Öyster Cült et ces compositions sont d'agréables pièces de rock (« We Gotta Get Out Of This Place », « Gun ») qui méritaient bien un support discographique.
Pour l'artwork, les Américain ont fait à nouveau appel au talent de l'illustrateur français Stan W Decker.
La production a demandé un soin particulier : George Geranios a dû transférer le son des bandes analogiques vers un support numérique. Steve Schenck et Richie Castellano se sont occupés du mixage tandis que Sam Stauff a pris en compte le mastering.
Disponible depuis le 12/04/2024, « Ghost Stories » est une sortie Frontiers Music Srl.
S'il n'a pas la puissance et le niveau du précédent album studio et si l'assemblage des morceaux peut paraître un peu décousu, « Ghost Stories » n'en est pas moins un beau cadeau d'adieu discographique aux fans.
THE BLACK CROWES (hard-rock), Happiness Bastards (15/03/2024)
Le 16/03/2024
Non, non, rien n'a changé, tout, tout peut continuer : le rock intemporel des Black Crowes n'a pas pris une ride.
Par Ahasverus
The Black Crowes ont retrouvé le chemin des studios après un peu de rififi qui les avait conduit à une séparation.
Le nouvel album s'appelle « Happiness Bastards ». Son contenu est heureusement plus inspiré que sa pochette ! (Quelqu'un pourrait-il leur donner les coordonnées de Stan W Decker ?)
« Happiness Bastards » est le fruit d'un nouveau line-up réuni autour des frères Robinson. Le bassiste Sven Pipien est le seul rescapé des années 90.
Le premier titre de ce dixième album rassure immédiatement : The Black Crowes nous donnent exactement ce qu'on leur demande : un son 70's, des choeurs, de bonnes nappes d'orgue Hammond, une légère touche southern.
Le groupe a opté pour un format court, avec un album d'environ trente huit minutes. Il propose des titres de hard efficaces, qui vont à l'essentiel sans oublier d'envoyer le bois (« Rats And Clowns », « Dirty Cold Sun »). Ils frappent même quand ils sont annoncés par des arpèges (« Cross Your Fingers »). The Black Crowes n'ont rien oublié du chemin du songwriting qui a fait leur succès, et le résultat comblera les fans de la première heure (« Wanting And Waiting »).
Non, non, rien n'a changé, et nous sommes loin de nous en plaindre : tout, tout peut continuer. Le son des frères Robinson reste aussi identifiable que sur « Shake Your Money Maker », avec ses choeurs gospel et ses claps, ses guitares slide et son piano. Il parvient à faire monter la mayonnaise, qu'il opte pour la ballade sudiste (« Wilted Rose ») ou pour le rock accrocheur (« Flesh Wound »).
L'univers 70's nous est livré dans un écrin sonore moderne tandis qu'un harmonica à la Neil Youg envoie la note de temps en temps (« Kindred Friend »).
Intemporel, le rock des Black Crowes n'a pas pris une ride. La surprise n'y est pas, mais il fait le job et c'est ce que les fans de la première heure attendent. Les autres découvriront un reflet fidèle de l'univers du groupe.
The Black Crowes seront à Paris (Olympia) le 24/05/2024.
L'Album du Mois : SILVERTRAIN (hard-rock), Bring Back The Silence (01/2024)
Le 03/03/2024
L'album du mois de janvier 2024 : SILVERTRAIN, « Bring Back The Silence»
Un skeud de hard au son unique.
Par Ahasverus
Après la trilogie « Walls Of Insanity »/ « No Illusion » / « Steel Against Steel », Silvertrain revient avec un nouvel album, « Bring Back The Silence ».
Attentif aux influences modernes, le vétéran du hard/heavy ne renie rien de son passé, mais c'est bien un album des années 2020 qu'il entend nous proposer en toute conscience.
Phil York a un timbre unique, très pur, exactement sur sa ligne. « Ma voix, on aime ou pas. Mais en tous cas, quand je chante, on sait qui c'est ! » affirme-t-il. C'est vrai qu'elle domine les débats et impose à la galette une identité, celle de Silvertrain.
Son line-up est capable d'attaquer sec et heavy.
Le style est hard-rock, avec un son et des aspirations modernes.
Si « Bring Back The Silence » ne bénéficie pas de l'exposition des opus des grands du genre, son caractère est unique. Encore faut-il pour le savoir faire l'effort d'aller chercher l'album chez Brennus ou via la page Facebook du groupe car pour l'instant Silvertrain a fait le choix de ne pas lui lâcher la bride. De même on ne dispose pour l'heure aucun clip pour soutenir sa sortie.
Underground n'est pas antonyme de qualité, et le soin apporté à la production par le groupe lui permet de rivaliser avec les meilleurs sur leur terrain.
Les dés sont jetés, Silvertrain, généreux par nature, reste dans la course et assurera sa promo sur scène, en forme et plus motivé que jamais. Ce sixième album, un bon skeud de hard au son unique, bien servi par une production soignée, sera au stand de merch. Il mérite d'être mis en avant.
L'artwork est signé Stan W. Decker.
GOTUS (hard-rock), Gotus (19/01/2024)
Le 02/03/2024
« Gotus » est un album qui saura briller sur votre platine, plus par sa fiabilité que par son originalité.
Par Ahasverus
Formé en 2019, Gotus est initialement apparu comme un projet live conçu par le guitariste Mandy Meyer et le batteur Pat Aeby. Le groupe, composé de membres anciens et actuels de la formation suisse Gotthard, Krokus (d'où Gotus) et Storace, s'est constitué en 2022 après une interruption des performances live provoquée par la pandémie.
La formation s'est consolidée avec l'arrivée de Ronnie Romero (Lords Of Black, CoreLeoni, Rainbow), du bassiste Tony Castell (ex-Krokus, Crystal Ball) et du claviériste Alain Guy.
En formation de bataille, Gotus propose un premier album éponyme. Il pioche dans la vaste discographie de Mandy Meyer avec des interprétations de morceaux tels que « When the Rain Comes » (Katmandü) et « Reason to Live » (Gotthard), mais il comporte aussi de nouvelles compositions.
L'album « Gotus » s'ouvre sur « Take Me To The Mountain », qui n'est pas sans rappeler Deep Puprle et qui démontre que le groupe sait se fendre d'un hard-rock nerveux.
Nappé de claviers, agrémenté de ballades (« Love Will Find Its Way », « Children Of The Night »), de facture classique, le hard de Gotus est solide ( Beware of the Fire »), mais plus proche d'un Whitesnake que d'un Krokus ou d'un Gotthard, flirtant avec le blues (« When The Rain Comes », « What Comes Around Goes Around ») ou l'AOR (« Without Your Love »).
Particulièrement bien servi par ses musiciens, fort d'une tracklist sans faiblesse, « Gotus » est un album qui saura briller sur votre platine, plus par sa fiabilité que par son originalité.
Il est disponible depuis le 19 janvier 2024 via Frontiers Music.
SAXON - Hell, Fire And Damnation -Nouvel album (19/01/2024)
Le 28/01/2024
Un véritable travail de recherche dans les textes sur fond de Heavy traditionnel.
Par Dam'Aël
Si la formation est passée par divers patronymes au cours de ses premières années d'existence notamment Son of a Bitch, celle qui a donné et gardé son nom depuis 46 ans n'a pas dérogé à son Hard/Heavy identifiable dès les premières touches musicales. Et si leur nom aurait pu faire penser aux novices de l'époque qu'il s'agissait d'un groupe d'origine allemande, il n'en était rien.
Un peu d'histoire en un raccourci très réduit : Les Saxons étaient un ancien peuple germanique qui vivait au nord-ouest de l'Allemagne actuelle. Vers 450, certains d'entre eux envahirent l'Angleterre du sud-est (Essex), du sud (Sussex) et de l'ouest (Wessex). Non rien avoir avoir avec un quelconque programme jouissif (je vous ai vus venir). Dès lors, c'est la raison pour laquelle les habitants de l'Angleterre ont été appelés les Anglo-Saxons.
Le groupe est alors devenu l'un des groupes de Metal considéré comme l'un des piliers de la NEW WAVE OF BRITISH HEAVY METAL (NWOBHM), au côté de légendes telles que IRON MAIDEN, DEF LEPPARD, WHITESNAKE, TYGERS OF THE PAN TANG (qui sera présent au South Troopers le 16 novembre prochain - Les-Pennes-Mirabeau - Jas Rod - France), VENOM, GIRLSCHOOL, pour ne citer qu'eux et surtout sans oublier DIAMOND HEAD puisque BRIAN TADLER (fondateur de Diamond Head) remplace dorénavant PAUL QUINN (co-fondateur de SAXON en 1975) épuisé par de longues années de tournées incessantes à travers le monde entier.
“Après avoir longuement réfléchi, notre grand ami et compagnon de bataille Paul Quinn a décidé de se retirer des tournées avec Saxon. Après de nombreuses années sur la route, avec le stress et la fatigue qui accompagnent les longues tournées, Paul ne veut pas que ses performances en pâtissent et qu’il déçoive ses compagnons de groupe et ses fans. Paul continuera d'enregistrer avec le groupe et il est possible qu'il participe à certains shows spéciaux à l'avenir.” (Biff Byford)
La formation se constitue dorénavant de l'indétrônable Biff BYFORD au chant devenant le seul membre d'origine et fondateur de SAXON, Nigel Glockler à la batterie, Doug Scarratt et Brian Tatler aux guitares ainsi que de Nibbs Carter à la basse. Le choix de Brian revient à Biff qui avait en tête et en toute première intention fait ce choix respectant sa volonté d'intégrer un bipède talentueux ayant foulé les années et ses scènes 80 de ses propres pieds. Bryan répondait à ses critères. Je tiens cette information d'une interview donnée par Biff et Brian eux-mêmes. J'ai par contre, pu lire par ailleurs que Biff " avait aussi pensé à Phil Campbell, ex-Motörhead, pour jouer de la six-cordes"...
Line-up :
Peter "Biff" Byford – chant
Nigel Glockler – batterie
Doug Scarratt – guitare
Brian Tatler – guitare
Nibbs Carter – basse
(Paul Quinn ex-membre mais toujours considéré plus ou moins comme faisant partie de la formation)
Membres précédents :
Paul Quinn - Guitare
Jörg Michael - Batterie et percussions
Fritz Randow - Batterie et percussions
Graham Oliver - Guitare
Paul Johnson Basse
Steve Dawson - Basse
Nigel Durham - Batterie
Pete Gill - Batterie
On rappelle que Biff Byford adore l'Histoire et s'en nourrit principalement par de nombreuses lectures. Il y puise l'inspiration et la nature de ses textes, à l'instar de Maiden, sur nombre de titres. Les paroles y sont sérieuses et respectueuses, rendant justice à cette Histoire, en tentant au maximum d'y intégrer les rimes pour flirter avec une certaine poésie.
« J’ai passé le plus clair de ma vie à lire à propos de l’histoire. Elle est partout. Même si tu ne réalises pas que quelque chose fait partie de l’histoire, c’est le cas. » (Biff)
Les fans de Heavy et plus particulièrement ceux de SAXON connaissent la longue et prolifique discographie des Anglais et leur capacité à rester fidèle à une certaine marque de fabrique : assez peu de crossover, d'aventures dans l'expérimentation ou d'explorations dans la folie créative déjantée et rocambolesque ; non une patte assez habituelle d'un Heavy traditionnel qui ravit les incompressibles et indétrônables amateurs du genre 80's Old School juste supportant une certaine modération temporelle avec des productions qui savent évoluer tendrement avec son temps. Quand vous aimez la madeleine, peu de chance de vouloir la voir revisiter en mode 3.0.
Et le temps ils peuvent en parler! Près d'une demi-décennie à façonner leur musique.
Le temps, le temps
Le temps et rien d'autre
Le tien, le mien
Celui qu'on veut nôtre.
Près d'une demi-décennie à façonner leur musique, en effet avec des heures de gloires et des classements enviés. En bref :
Saxon avait huit albums dans le Top 40 britannique dans les années 1980, dont quatre albums dans le Top 10 britannique et deux albums dans le Top 5 :
"Wheels of Steel"- 1980 - s'est classé n°5 au Royaume-Uni pendant six mois
"Denim and Leather" - 1981 - dont la chanson titre est considérée comme un hymne métal, que "Princess of the Night", "Never Surrender" et "And the Bands Played On", prennent place dans le Top 20 britannique.
l'album live "The Eagle Has Landed" de 1982 se classe n°5 au Royaume-Uni, avec une prestation au festival Monsters Of Rock en 1982, devenant ainsi le premier groupe à y apparaître deux fois.
"Power & the Glory" de 1983 est devenu l'album le plus vendu du groupe dans le monde à ce jour avec la pochette de l'album du réalisateur hollywoodien Ridley Scott.
Et c'est sans compter les nombreux singles dans le UK Singles Chart et un succès manifeste dans toute l'Europe ainsi qu'aux États-Unis et même au Japon. Saxon et a vendu plus de treize millions d'albums dans le monde pendant ces années glorieuses 80's.
Ils l'ont exploité le temps mais le temps ne les pas exploités au point de les plaquer au sol et de les terrasser. Non SAXON n'est pas mort!!! . Et cette nouvelle galette en est la preuve vivante. Dix titres sont proposés sur Hell, Fire And Damnation sorti le 10 janvier dernier sur Silver Lining Music pour environ 45 minutes d'écoute
L'ALBUM
Liste des titres :
1. The Prophecy
2. Hell, Fire And Damnation
3. Madame Guillotine
4. Fire And Steel
5. There’s Something In Roswell
6. Kubla Khan And The Merchant Of Venice
7. Pirates Of The Airwaves
8. 1066
9. Witches Of Salem
10. Super Charger
The Prophecy attaque direct en mode très cinématographique sur une voix sépulcrale terrifiante, grave et caverneuse, grognée par l'acteur Brian Blessed ouvrant sur le titre éponyme de l'album Hell, Fire And Damnation qui dès lors prend toute sa dimension et annonce la couleur de l'album ; une véritable palette Heavy fringante, puissante, légitime et certainement pas décevante.
Heavy tu dis, Heavy on vit ! J'avance sans trop prendre de risques que le refrain de ce titre éponyme sera repris haut et fort bras tendu vers le ciel et reconnaissance tournée vers le quintet de ce moment magnifié en live ! Et on ne rate pas cette magnifique envolée finale qui signe l'empreinte de ces années maîtresses. A savoir que la chanson est née d'un riff de Brian largement inclus dans la conception de ce nouvel album et sublimée de surcroît par le travail de production de l’ingénieur du son ANDY SNEAP, avec cet écho adroitement placé sur HELL, HELL. Ce titre fait référence à une injure "Hell, fire, and damnation, what’s tha’ been doing now?!" que proclamait le père de Biff "quand petit, je faisais n’importe quoi ou que j’écrivais des trucs sur la table de la cuisine". Un titre à la fois speed et aux variations bien sélectionnées.
Madame Guillotine reprend l'histoire de l'exécution de Marie-Antoinette pendant la Révolution française sur un instrumental à la fois accrocheur et mélodique. L'introduction s'ouvre sur des lignes de basse bien saisies et des guitares aigues et intenses, une formule qui fait un bien fou à nos oreilles. En mode plus mid-tempo, la voix de Biff se veut légèrement rauque et mélodieuse tout en poussant une puissance parfaitement maîtrisée. Très rythmé, ce titre est fédérateur et s'ouvre à chanter tous en chœur.
"Fire and Steel" bien plus brutal et très rapide à l'effet ravageur mettra le feu dans le pit. Le solo produit légèrement en écho et discrètement en retrait pour lui donner de la profondeur est particulièrement excellent. Brian a avoué à la presse, avoir dû travailler certains passages très rapides pour lui. Travail accompli! Il s'agit de l'un de mes titres coup de cœur de cet album.
Evocateur d'un tableau électrique qui grille, c'est sur des notes électro que s'invite sur la piste 5 "There’s Something In Roswell" dont le songwriting est toujours aussi mélodique malgré la voix rageuse de Biff qui tient parfaitement ses notes les plus hautes. Non Mr Byford n'a pas perdu de sa superbe et garde le coffre nécessaire pour donner l'explosion suffisante à des titres rapides, puissant voire violents (avec modération). Personnellement, je me vois hurler au volant de ma voiture le "Roswell" entêtant et surtout addictif de ses paroles .
A l'instar de "Fire and Steel", "Kubla Khan And The Merchant Of Venice" rejoint la horde du Speeding Metal, sur la voie de la rapidité et de l'énergie bien loin d'évoquer le côté soyeux de l'Histoire notamment celle de la Silk Road, loin d'être tendre et très calme... Ce mur de guitares puissantes et gigantesques érige l'édifice des deux six-cordistes et traduit l'alchimie qui s'est opérée entre eux depuis ces quelques mois à travailler ensemble. Episode plus moderne qui ravive quelques bons et excitants souvenirs de l'adolescence de beaucoup, c'est celui des radios pirates non soumises à la juridiction anglaise et qui ont fait naître pléthore de passions et générer une salve conséquente de futurs musiciens.
"Pirates Of The Airwaves" s'introduit sur les ondes avec des paroles brouillées et le hurlement de Brian Blessed "Saxon's Alive" (à 5 secondes) et presque inaudibles que les riffs de guitare viennent supplanter avec élégance. Et oui, vous allez danser devant votre transistor d'époque! Et sans devoir vous cacher sous la couette afin d'éviter l'interdit parental.
Ça pète et ça claque fort sur "1066", avec des riffs de guitare qui dégomme en rafales la piste 8 traitant de la Bataille d'Hastings, événement décisif de la conquête de l'Angleterre par Guillaume, duc de Normandie, contre les forces armées d'Harold Godwinson, le dernier roi anglo-saxon.
Duo ou duel guitaristique, à vous de voir cependant Biff, lui, ne baisse pas la garde et s'attaque avec puissance sur "Witches Of Salem" au sujet dramatique du procès et de l'exécution d'un certain nombre de personnes en Amérique du Nord fin du XVII ème siècle, des femmes principalement (mais aussi quelques hommes) accusées de sorcellerie.
L'album se clôture avec une pile électrique "Super Charger" qui envoie watts, énergie, vocaux costauds qui casseraient toute torpeur et headbanging ravageurs qui vont fracturer quelques vertèbres et mettre à mal nombre de cervicales. Encore un coup de cœur parmi les 10 pistes de cet excellent album fidèle à l'empreinte de Saxon et à sa vision du Heavy traditionnel.
Notre avis :
Hell Fire And Damnation met en avant un SAXON possédé ! Possédé d'énergie, toujours aussi investi par son art qu'il valide encore royalement à près de cinquante ans de compositions, à coup d'une cinquantaine de productions studio, Live et compilations confondues. Saxon's alive! Evidemment ! Le changement de guitariste n'est pas venu affecter l'équilibre des Anglais, bien au contraire ; le duo Doug/Tatler fonctionne à merveille dans une alchimie qui pourrait en faire rougir plus d'un. Rempli d'inspiration, de puissance, avec étonnamment de la poésie en rimes, des sujets historiques plus ou moins connus par nombre d'entre nous, cette galette n'est absolument pas la énième production qu'il faille sortir pour de mauvaises raisons ou d'aspect égotique. Elle révèle un véritable travail de recherche dans les textes sur fond de Heavy traditionnel façonné depuis toujours par les Anglais qui s'enorgueillit de déposer leur marque de fabrique sans vraiment déroger à leur cahier des charges depuis 1975.
La production, le mixage et le mastering sont réalisés par Andy SNEAP (Judas Priest, Exodus, Accept and Priest guitarist) avec un parfait équilibre pour saisir chaque instrument, chaque note vocale avec clarté et une certaine modernité, sans désintégrer l'approche old school de l'instrumental. Une galette comme je les aime, sans compression dévastatrice.
L'artwork a été réalisé par Peter SALLAI et un certain nombre de versions sont à notre disposition pour satisfaire toutes les envies y compris celles des collectionneurs invétérés à savoir CD, Vinyles, Cassettes et en Digitale.
LES LIENS :
http://www.facebook.com/SaxonOfficial/
http://www.instagram.com/saxon.official
http://www.twitter.com/SaxonOfficial
http://www.youtube.com/PlanetSaxon