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HEAVY METAL
MICHAEL SCHENKER (hard heavy), My Years With UFO (20/09/2024)
Le 23/09/2024
Véritable bottin mondain du hard/heavy, « My Years With UFO » est meilleur que nombre de tributes consacrés à UFO.
Par Ahasverus
Alors que Phil Mogg, délivrait le premier album de son projet Moggs Motel le 6 septembre 2024, le guitariste allemand MICHAEL SCHENKER a décidé de redonner vie à ses années UFO en réenregistrant dans un album intitulé « My Years With UFO » onze titres issus des albums auxquels il a participé, titres provenant de la période 74/78 qui constitue l'âge d'or du groupe de Londres, avec des morceaux comme « Doctor Doctor », « Only You Can Rock Me » ou encore « Love To Love ».
Michael Schenker fait l'impasse sur la période 1995/2002 qui le voyait reprendre du service chez UFO le temps de trois albums.
La pochette de « My Years With UFO » rappelle d'ailleurs furieusement celle du double live « Strangers In The Night » (1979) après lequel Michael quittait le groupe britannique pour retrouver brièvement son frère Rudolf dans Scorpions avant de fonder MSG.
C'est donc une succession de classiques du répertoire de UFO que revisite le guitariste, accompagné de géants du genre, le line-up de l'album constituant un véritable bottin mondain du hard/heavy sur lequel on retrouve des pointures du chant telles que Jeff Scott Soto, Dee Snider, Joey Tempest, Axl Rose, ou encore le « jeune » Erik Grönwall (H.E.A.T., Skid Row), et des guitar-heroes tels que Kai Hansen et Slash.
Les versions proposées par l'homme à la Flying V restent fidèles aux titres originaux, et l'on peut, dans les premières minutes, avoir un doute sur l'intérêt de l'opération. Pourtant, très rapidement, le talent irradie la galette, et c'est Joel Hoekstra (Whitesnake) qui donne le ton en illuminant « Natural Thing » d'un chouette solo de guitare.
La bonne impression est confirmée par la prestation de Joey Tempest (Europe) au chant sur « Only You Can Rock Me ».
Si des titres entendus mille fois dans mille reprises comme « Doctor Doctor » passent sous nos radars, la plupart des chansons sont jouées avec un grand talent et deviennent de vrais bons moments, comme le duel de guitares lead emmené par Slash sur « Mother Mary ».
On remarque aussi la prestation d'Axl Rose, très soft sur « Love To Love » par rapport à ce qu'il propose habituellement avec Guns N' Roses, celle de Jeff Scott Soto (Sons Of Apollo) et de John Norum (Europe) qui dynamisent « Lights Out », tandis que Kai Hansen, au chant et à la guitare, propose le titre le plus original avec un « Rock Bottom » d'une rugosité bienvenue qui passe la barre des onze minutes.
En vieux routard des reprises, Joe Lynn Turner (Rainbow, Deep Purple), offre une version solide de « Too Hot Too Handle » sur laquelle Adrian Vandenberg (Whitesnake) et Carmine Appice ne laissent pas leur part aux chiens. La version de « Let It Roll » avec Michael Voss est tout aussi réussie. L'album se termine avec « Shoot Shoot » emmené par un Stephen Pearcy au chant parfois poussif.
Dans l'ensemble, « My Years With UFO » est une réussite bien meilleure que nombre de tributes consacrés à UFO. C'est une parfaite occasion de découvrir le groupe, mais les fans qui le connaissent déjà pourront aussi s'y plonger sans réserve.
SKID ROW (heavy metal), Live In London (20/09/2024)
Le 21/09/2024
Un live sans surprise, mais d'une qualité sonore qui s'imposait dans la discographie du groupe américain.
Par Ahasverus
Quelques mois après l'annonce du départ de son chanteur qui devait quitter le groupe américain pour raisons de santé, SKID ROW cloture définitivement l'ère Erik Grönwall avec un double album enregistré en public, sobrement intitulé « Live In London ».
Le choix est judicieux car même s'il ne sera resté que le temps d'un album (« The Gang's All Here »), l'ex-lauréat de Swedish Idol n'aura pas démérité et il était en mesure de soutenir la comparaison avec Sebastian Bach, le charismatique chanteur des trois premiers opus de la formation de Toms River. Par ailleurs, « The Gang's All Here », l'album enregistré avec le Suédois, se place parmi les meilleurs Skid Row tant par son son songwriting solide que par la maîtrise du chant et la hargne dans l'interprétation de Grönwall. Il est donc pleinement l'homme de la situation, impulsant sa dynamique à chaque morceau.
La tracklist de l'album live fait le forcing sur les succès du groupe, et les deux premiers albums, « Skid Row » et « Slave To The Grind », sont massivement représentés avec six titres chacun.
« Subhuman Race », le dernier opus avec Sebastian Bach, est totalement zappé, et toute l'ère du regretté Johnny Solinger est ignorée (un titre tel que « Thick Is The Skin » aurait eu sa place). Le reste des seize pistes est complété par trois moments forts du dernier album studio (« The Gang's All Here », « Tear It Down », et « Time Bomb ») ainsi que par la traditionnelle reprise du titre des Ramones, « Psycho Therapy ».
Skid Row propose donc un live sans surprise, mais d'une qualité sonore qui s'imposait dans la discographie du groupe américain à laquelle aucun témoignage scénique ne rendait vraiment justice. La setlist fonctionne, et Grönwall est tout à fait à son affaire.
La prestation a été enregistrée le 24 octobre 2022 à l'O2 Forum Kentish Town, un théâtre de 2300 places. Elle est immortalisée en double vinyle, en CD, ainsi qu'en DVD.
LAST TEMPTATION (hard 80's), Heart Starter (13/09/2004)
Le 15/09/2024
Un retour hard 80's très convaincant qui amène une bouffée de fraîcheur dans la discographie de Last Temptation.
Par Ahasverus
Après « Last Temptation » et « Fuel For My Soul », et après quelques premières parties de formations réputées (Scorpions, Hollywood Vampires), LAST TEMPTATION revient dans une nouvelle formule avec « Heart Starter », son troisième album.
« Notre son classique est toujours là, mais avec une touche de nouveauté. Imaginez l'énergie actuelle fusionnée avec la puissance du hard rock américain des années 70's et 80's... C'est ça la nouvelle formule Last Temptation », explique Peter Scheithauer, fondateur du groupe.
En fait de changement de formule, on assiste à un gros chamboulement dans le line-up :
- Exit l'ex-Watcha Butcho Vukovic, parti rejoindre le groupe parisien Stratagème. A sa place, Scheithauer a recruté un Canadien, Toulousain d'adoption, chanteur de Metal et de country music, Loup Malevil (Sabotage).
- Exit l'ex-Trust Farid Medjane, remplacé par le batteur d'Annihilator Fabio Alessandrini.
- Arrivée de Franz OA Wise (The Black Zombie Procession) à la basse.
Last Temptation promettait un retour aux racines du hard US ; c'est chose faite : les titres « Heart Starter », « Beauty In Disguise », « Live By Night », ou le délicieux « I Won't Love You » font merveille, sublimés par un Loup Malevil qui apporte beaucoup de spontanéité par son chant et un peu de folie.
L'ensemble sonne beaucoup plus hard 80's que les précédents albums, orientés vers un heavy moderne. La sauce prend : l'interprétation chaleureuse rappelle la réussite d'un opus tel que « All Behind You » de Voodoo Smile. La méthode est d'ailleurs la même puisqu'on trouve au sein de cette galette de hard US une reprise métallisée du tube disco de l'année 1978 « Born To Be Alive ».
Last Temptation opère donc un retour très convaincant et amène une bouffée de fraîcheur dans sa discographie. Les amateurs de hard-rock à la Steelheart trouveront leur compte parmi les neuf compositions originales de cette galette réalisée avec talent et générosité.
« Heart Starter » est disponible depuis le 13/09/2024.
THE NAIL (hard heavy), The Nail (13/09/2024)
Le 13/09/2024
Ce premier long format impose THE NAIL en troisième couteau sérieux qui prend la foulée des grands aînés.
Par Ahasverus
THE NAIL nous arrive d'Inde et de Turquie, mais vous n'entendrez pas dans sa musique des indices trahissant ses origines comme peuvent le faire Bloodywood ou Mezarkabul (connu aussi sous le nom de Pentagram). Le propos est ici de nous délivrer un pur mélange de hard-rock et de heavy-metal.
Le groupe se compose du chanteur indien Girish Pradhan. Avec Erik Grönwall ou Dino Jelusick, il est l'une des grandes voix de la génération montante et son potentiel éclate brillamment sur les trois albums de son groupe Girish And The Chronicles.
Girish est accompagné par les frères Eroglu, Efe (guitare) et Reis Ali (guitare, basse et batterie). La suite est une affaire de famille puisque le groupe est cornaqué par le père des deux gratteux, le producteur turc Cenk Eroglu. Celui-ci tint la guitare et le clavier de Winger en 2006/2007. Il assure les parties de clavier sur ce nouvel opus.
THE NAIL vient de sortir son premier album éponyme ce 13/09/2024. C'est une signature du label italien Frontiers Music Srl (Styper, Winger, Eclipse).
Le talent de Girish Pradhan survole le débat. L'affaire n'est pas sans nous rappeler Jelusick ou Soto.
A quelques exceptions près (« Soul Screamer », « Underdog »), la marchandise proposée est moins heavy que ce que Girish fait au sein de GATC. Les choeurs sont soignés, avec un côté Def Leppard sur « Hit & Run », et des titres sonnent presque FM (« Broken »).
« The Nail » ne donne pas pour autant dans la guimauve, grâce au gabarit des compositions et au tranchant des riffs. L'ensemble est plus hard que heavy, il pioche ses influences dans les 80's, et chez Winger, bien sûr.
Ce premier long format impose THE NAIL en troisième couteau sérieux qui prend la foulée des grands aînés. On criera au talent plutôt qu'au génie. N'empêche : vous ferez bien de le découvrir et de le surveiller.
WINGS OF STEEL et FURIES à PARIS (16 MAI 2024)
Le 01/06/2024
Par Dam'Aël - LES VIDEOS
En somme un magnifique retour dans le passé musical sacro-saint des années 70's et 80's dans un espace spacio-temporel en mode "ici et maintenant"
FURIES
Depuis leur premier album, "Fortune’s Gate" sorti en 2020, il y a eu du changement chez Furies !
Fondé en 2013 par Zaza Bathory (Batterie) et à l'origine totalement féminin, la formation parisienne intègre en 2016 les guitaristes Guillaume Jockey et Samuel Charles. Mais le quatuor ne résiste pas à l'effet délétère du Covid, seuls Zaza et Guillaume maintiennent leur place, bien décidés à faire évoluer et pérenniser FURIES. La formation avait découvert la discographie d’Unleash The Archers, suite à la ressemblance avec leur titre phare "Unleash The Furies"(on aurait pu imaginer que sût été l'inverse d'ailleurs) . Le duo se laisse emporter à la rêverie s’imaginant pouvoir poser sur l'un de leurs titres la voix quasi homérique de Brittney Slayes, l'un des symboles du Power Metal actuel.
En attendant, après plus de deux ans de silence et d'absence, le premier post-covid single de la formation ainsi réduite est "Rise and Shine feat. Alessia Scolletti" (de ERA , ex-TEMPERANCE ), qui rend hommage à Van Halen, d'ailleurs décédé le jour d'anniversaire de Guillaume, sorti en juin 2023 . Cette rencontre avec Alessia a d'ailleurs été possible grâce à Nils Courbaron de DropDead Chaos.
Puis quand le rêve devient réalité! Brittney SLAYES, qui vient d'être maman et après avoir été contactée par Zaza et Guillaume, accepte de collaborer avec eux, "Poisoned" sera leur bébé et naît le 26 octobre de la même année.
2024, le groupe de Heavy Metal francilien trouve sa nouvelle chanteuse Cheyenne JANAS , sa nouvelle bassiste Lucie SUE (sélectionnée parmi les finalistes pour Steel Panther mais non retenue - elle est aussi violoncelliste, multi-instrumentiste) et son nouveau guitariste rythmique Fred BEND, signant ainsi la composition du line-up définitif actuel et permettant la sortie d'un troisième single Stars of Burning Lands, initialement intitulé Immortal (7 mars 2024). A noter que le groupe travaille sur un nouvel album.
FURIES a présenté sur la scène des Etoiles le 16 mai dernier, son Heavy Speed Metal des années 80 au son très moderne fortement teinté de trash et parfois de touches de black dûes aux influences de Guillaume. Nous allons découvrir ce moment en vidéos.
Désormais FURIES, c'est :
- Zaza Bathory : batterie
- Guillaume Jockey : lead guitare
- Fred Bend : guitares rythmique
- Cheyenne Janas : chant
- Lucie Sue : basse et chœurs
Setlist :
- Intro
- Poisoned
- Intro
- Antidote
- Rise And Shine
- Voodoo Chains
- Intro
- You And I
- Fortune's Gate
- intro
- Unleash The furies
- Stars Of Burning Lands
Poisoned
Rise And Shine
Unleash The furies
Stars Of Burning Lands
Le quintet a mis toute son énergie et sa joie de retrouver la scène parisienne abandonnée depuis des mois. Une envie palpable d'en découdre et de remercier par une belle prestation, le public venu nombreux. Leur setlist de 8 titres s'est composée de cinq morceaux extraits de leur album Fortunes's Gate et des trois derniers singles de 2023 et 2024, une setlist très typée heavy 80's avec modernité mais aussi couplée de son côté pétillant. En effet, Si Cheyenne a su déchainer la foule, elle est aussi parvenue à éblouir la scène tant par sa chevelure rutilante que par son jeu de scène à la fois très charismatique et son enthousiasme naturel. Le tout majoré d'un bonus vocal, son séduisant vibrato qui laisse entrevoir une évolution certaine des futurs titres de la nouvelle mouture ; c'est d'ailleurs déjà très évident dans ce dernier single Lands Of Burning Lands qui prend une autre couleur, aussi scintillante que les bouclettes de la demoiselle. Lucie n'est pas en reste avec ses quelques mimiques communicatives et sa complicité avec la vocaliste. J'attends avec impatience leur future galette à me mettre sous la dent qui devrait assouvir une curiosité notoire sur les propositions à venir. Un joli renouveau en perspective, je pense!
NB : FURIES sera le samedi 24 août au FURIOSFEST
WINGS OF STEEL
Nouveau venu sur la scène internationale, WINGS OF STEEL est un groupe 100% indépendant formé en 2019 par le chanteur suédois Leo Unnermark et le guitariste californien Parker Halub. Ils se sont rencontrés à Los Angeles où ils étudiaient la musique dans le même établissement. Partageant un amour commun pour le hard rock et heavy metal des années 70 et 80, les deux amis ont donc fini par fonder Wings of Steel
Leur bio parle d’une musique épique revisitant ces styles classiques. La dynamique bluesy, dopée par le registre aigu et surpuissant d'Unnermark, se conjugue parfaitement aux riffs terriblement efficaces et solos incroyablement expressifs d'Halub. Armées d’un son massif - le mix est l’œuvre d’un français installé à L.A : Damien Rainaud, connu pour son travail avec DragonForce, Baby Metal, Fear Factory et Angra – les chansons reflètent toutes une impressionnante maîtrise.
WINGS OF STEEL c'est du heavy metal traditionnel et classieux. Certaines rencontres s’avèrent explosives et l’association de leurs talents est loin de la simple addition mais bien plus proche d'une réaction chimique à la puissance exponentielle.
Pour tout vous dire, je les attendais avec beaucoup d'impatience. Certes peu de choix pour les découvrir : Allemagne, Belgique ou France, oui quand même! Chic la France sauf que évidemment le choix est restreint Paris ou Lille. F**k, je suis dans le Var! Un périple pas des plus simples et des moins onéreux! Mais qu'importe : je retrousse les manches, fais le fond de mes poches et j'embarque sur fond de jubilation extrême à l'idée d'être le témoin d'un évènement qui saura sans aucun doute le début d'une très belle histoire.
Le line-up du concert:
Leo Unnermark : chant
Parker Halub : lead guitare
Stephan John-Baillet : guitare rythmique
Marcel Binder : batterie
Mathieu Trobec : basse
SETLIST :
- Fall In Line
- Lady Of The Lost
- Leather And Lace
- Cry Of The Damned
- She Cries
- Gates Of Twilight
- Guitar Solo
- Rhythm Of Desire
- Drums Solo
- Stormchild
- Garden Of Eden
- Bass Solo
- Heaven And Hell (Black Sabbath cover)
- Slave Of Sorrows
- Creeping Of Death (Metallica cover)
- Liar In Love
- Intro + Into the Sun
- Wings of Steel
Fall In Line
Lady Of The Lost
Leather And Lace
Cry Of The Damned
Gates Of Twilight et solo de guitare
Rythm Of Desire et Drum solo avec présentation des membres
Stormchild
Heaven And Hell (Black Sabbath cover)
Creeping Of Death (Metallica cover)
Liar In Love
Intro + Into the Sun
Wings of Steel
Bon inutile de vous dire que si certains étaient dubitatifs au départ du set, très rapidement les strings se sont détendus et les visages sceptiques ont vêtu leur sourire jouissif alliant avec spontanéité, complicité et délire communicatif.
Quant aux autres, déjà inconditionnels et junky du style WOS, le délire s'est soldé par une vague d'engouement confirmé, une ambiance électrique et bonne enfant, des regards pétillants signant une satisfaction extrême en mode "la vie est en définitive heavydemment radieuse".
Côté scène, Léo est magistralement efficace sur les planches, à la fois théâtral sans excès et complice avec ses fans, il arbore une maîtrise vocale digne des plus grands et honore le genre de ces années saintes. Quant à Parker, certes beaucoup moins extraverti mais livrant un jeu qui lui est propre, il a su confirmer son talent et sa virtuosité guitaristique en live, se livrant même à certains divertissements à la Jimmy Hendrix lorsqu'il amorce quelques secondes de jeu avec sa bouche. Preuve à l'appui :
Côté setlist, la reprise complète des 10 titres de leur album Gates Of Twilight, 3 morceaux de leur EP de 2022 WINGS OF STEEL, 2 reprises magistrales (Black Sabbath et Metallica) et des soli de grande qualité pour chacun des instrumentistes (On n'a vraiment pas eu à faire à des manchots!).
Incontestablement le public a été conquis par Wings of Steel ! Un concert énorme, imposant et redoutable, sous l'égide du talent, d'une sympathie évidente, d'une complicité poignante où les codes ont été respectés avec cette touch de modernité. Emotions, variations, énergie, explosion, une ambiance de feu que le quintet a su mettre en place dès le premier titre de son concert et a su faire évoluer tout au long de ces 90 minutes. Une prestation de qualité qui confirme leur capacité à pouvoir faire perdurer avec prestige le genre et frapper de perpétuité le Hard Rock / Heavy Metal Old School malgré la multitude des genres qui gagne de décennies en décennies.
En somme un magnifique retour dans le passé musical sacro-saint des années 70's et 80's dans un espace spacio-temporel en mode "ici et maintenant". MERCI!!!!!!
LES INTERVIEWS DU 16 MAI 2024 (Paris - Les Etoiles)
Le 24/05/2024
Par Dam'Aël
On les espérait...
On les attendait...
Quand le rêve devient réalité grâce à l'initiative d'Olivier Garnier (Replica Promotion) et Pascal Larre !
Réunis sous les mêmes étoiles ce 16 mai 2024, The Special Guest Furies sur proposition de Pascal en première heure et Wings of Steel pour 90 minutes de show initié par Olivier, les deux formations ont fait chauffer les planches de la petite salle Les Etoiles du Xème arrondissement.
FURIES
Furies surgit sous la forme désormais d'un quintet revu et corrigé pour les 3/5èmes de son line-up puisque Zaza Bathory (Elisabeth Lavarenne) fondatrice du groupe en 2013, derrière les fûts et Guillaume Jockey , guitariste sont les membres les plus anciens rescapés des différents changements intervenus depuis ces quelques années.
Dès lors, Furies, c'est en 2024 :
Zaza BATHORY : batterie
Guillaume Jockey : guitare
Cheyenne Janas : chant
Lucie Sue : basse et chœurs
Fred BEND : guitare
Lors de cette rencontre, Zaza et Lucie m'ont accordé quelques instants après leur concert pour répondre à quelques questions et apporter un certain nombre d'informations.
L'interview de Zaza :
L'interview de Lucie :
WINGS OF STEEL
Inutile de vous préciser que le noyau dur de cette rencontre musicale parisienne était la découverte en chair et en os de ces jeunes Californiens qui ont investi la scène internationale depuis peu puisque leur formation remonte à 2019, la diffusion de leur premier EP éponyme WINGS OF STEEL à 2022 et leur premier album GATE'S OF TWILIGHT inonde en 2023, d'abord très discrètement puis en mode crue non pas dévastatrice mais salvatrice, les réseaux sociaux et plateformes de streaming pour le plus grand bonheur d'entre nous, fans de Hard Rock Oldschool, de heavy metal, de NWOBHM, et même de blues.
Etant un groupe indépendant avec toutes les difficultés que cela comporte en terme de distribution d'albums, de dates de concerts, et de financement d'un point de vue général, le mur des difficultés était relativement imposant pour craindre de ne pas voir WINGS OF STEEL dans nos contrées. Mais que nenni ! C'est sous-estimer le duo passionné mais encore plus motivé à en découdre coûte que coûte (ils ont tout financé eux-mêmes) et quels que soient les efforts à fournir.
Un travail titanesque sera délivré par le duo pour organisé le Gates Of Twilight Tour, avec un European Tour en Allemagne (8 dates), en Belgique (1 date) et en France avec deux dates : la première le 16 mai à Paris, la seconde le 17 mai au Splendid Lille. Cette tournée de 11 dates réunira les cinq membres live, évidemment le noyau central et irréductible Leo Unnermark/Parker Hulab ainsi que Stefan Bailet à la guitare rythmique (Suisse vivant à Los Angeles), Marcel Binder à la batterie (Allemagne) et Mathieu Trobec à la basse (Belgique). Un groupe international d'autant que Léo né en Suède, dont les études musicales ont été faites à Los Angeles, vit désormais en Allemagne et que Parker est bien ancré sur les terres de Los Angeles. On peut imaginer le budget "Déplacement" pour les répétitions en physique et les live sur scènes. Pour les Américains, des dates sont prévues au cours du dernier trimestre 24.
En résumé sur la tournée 2024 :
Leo UNNERMARK : chant
Parker HULAB : lead guitare
Stephan John-Bailet : guitare rythmique
Marcel Binder : batterie
Mathieu TROBEC : basse
Le quintet a présenté un show des plus énergiques, puissant, aux vibrations magiques et renversantes, le tout couronné d'une émotion évidente et d'une joie palpable d'être sur le sol parisien parmi 330 personnes déchainées, heureuses, en parfaite harmonie et synthonie avec le groupe. Un véritable échange de passion et d'énergie couplé de reconnaissance de part et d'autre.
Lors des balances, j'ai pu interviewer Léo - dans un créneau horaire particulier, venant de St Raphaël (Var) et ne pouvant être présente la veille - dont je vous livre l'intégralité sous forme d'un montage video ci-après.
Merci à tous pour votre bienveillance et votre talent.
- https://www.facebook.com/OfficialWingsofSteel
- https://www.facebook.com/furiesofficial
- https://www.facebook.com/OlivierGarnier91
- https://www.facebook.com/profile.php?id=100072153556566 (REPLICA)
- https://www.facebook.com/profile.php?id=1259294883 (P. LASSARE)
- https://www.facebook.com/EtoilesParis
- https://www.etoiles.paris/contact
- https://www.facebook.com/groups/182434528136 (Bad Reputation)
CRYSTAL VIPER - The Silver Key
Le 19/05/2024
« The Silver Key », le nouvel album studio du groupe de heavy metal CRYSTAL VIPER, sera disponible via Listenable Records le 28/06/2024.
Les Polonais accompagnent cette annonce d'un nouveau single qui donne son titre à l'album.
Marta Gabriel (chant) commente :
« J'ai trouvé la Clé d'Argent qui ouvre les portes de l'espace et du temps. Elle appartenait autrefois à Randolph Carter, mais elle est maintenant en ma possession et m'a aidé à écrire des chansons pour le nouvel album de Crystal Viper ! Notre deuxième single est l'un des morceaux les plus épiques de l'album, et on y entend clairement des échos à nos héros tels que Ronnie James Dio, Tony Martin époque Black Sabbath ou encore Manowar. La vidéo de cette chanson comprend des images du studio que nous avons filmées lors du festival Full Metal Cruise de l'année dernière, où nous avons donné trois concerts. »
Le groupe avait déjà présenté le morceau « Fever Of The Gods », deuxième piste de l'album, en avril 2024.
Crystal Viper sera en concert à Colmar (Le Grillen) le 19/10/2024.
JORN LANDE : Le classement des albums
Le 13/05/2024
Voici le classement des albums studio de JORN LANDE par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...
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N° 1 : Worldchanger (2001) - 6 voix
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N° 2 : Out to Every Nation (2004) - 5 voix
- N° 3 : The Duke (2006) - 4 voix
- N° 4 : Starfire (2000) / Traveller (2013) - 2 voix
- N° 6 : Over the Horizon Radar (2022) - 1 voix
Ils ont dit :
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« Un chanteur comme on n'en avait plus vu depuis Dio et Coverdale. » (Yann)
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« Je préfère la carrière "encadrée" de Jorn, comme s'il avait plus de mal à donner toute l'ampleur de son talent en solo, au contraire de Dio, son maître à chanter. » (Stéphane)
BLACKRAIN : It's raining again
Le 22/03/2024
« Hot Rock Time Machine », le nouveau BLACKRAIN, sortira le 12/04/2024 dans un artwork de l'illustrateur indonésien Megan Mushi.
Cet opus se composera de cinq titres de l'album « Lethal Dose Of... » (2011) et de cinq titres de l'album « It Begins » (2013), des morceaux que le groupe souhaitait faire tourner sur les plateformes de streaming en raison d'une demande de son public.
Blackrain explique : « Pour éviter toute forme de droits d'auteur ou problèmes de contrat, nous avons dû réenregistrer de toutes pièces les morceaux en question. Nous ne pouvions pas tout réenregistrer : trop de temps, de travail et aussi, nous savions par expérience qu’on ne peut jamais complètement retrouver la touche sauvage et magique d’un moment disparu depuis longtemps. Nous avons donc choisi les chansons en fonction de leur potentiel et de ce que nous aurions aimé faire différemment à l'époque, un arrangement, un tempo, un accordage... Certains changements sont évidents ; d'autres ne seront même pas détectés. Au moins, tout le monde entendra la différence dans la production puisque notre bon et talentueux ami Hannes Braun (NDLR : de Kissin' Dynimate, qui a signé le son de « Untamed », le précédent Blackrain) a encore une fois donné de sa magie en mixant la musique, c'est probablement la raison pour laquelle en essayant de télécharger d'anciens morceaux sur Internet, nous avons fini par créer quelque chose que l'on peut qualifier de nouvel album. Nous sommes convaincus que nous parviendrons tôt ou tard à rendre les disques originaux disponibles en streaming, pour les fans nostalgiques purs et durs, mais en attendant, ce résultat nous semble sacrément cool. Nous espérons que vous apprécierez. »
Pour annoncer cet album, Blackrain a mis en ligne sa nouvelle version de « Revolution », extrait de l'album « It Begins ». Les Annéciens rappellent : « C'est d'une grande aide si vous pouvez enregistrer Revolution dans vos playlists, regarder la lyric video, la partager sur les réseaux sociaux et la faire tourner autant que vous le pouvez ! »
Extrait du même album, « Nobody But You » est le second titre sélectionné par Blackrain qui explique :
« Combien de fois avez-vous entendu : "Les groupes de Hard Rock font les meilleures ballades" ? Et bien, c'était exactement ce que nous avions prévu de faire il y a dix ans avec Nobody but You, mais les choses ne se sont pas vraiment passées comme nous le souhaitions, à la place, tout un tas de chansons sont tombées dans l'oubli et nous nous sommes juste concentrés sur l'avenir. Deux albums perdus dans le passé. Cette chanson a probablement été notre principale motivation pour réaliser tout ce processus de réenregistrement, car nous y voyons encore un énorme potentiel inexploité, nous avons l'impression que Nobody But You a ce qu'il faut pour "rivaliser" aux côtés des plus grands. du genre, Sweet child o´mine, Still Loving You… Avec BlackRain, nous avons eu notre package de power ballads, No Forever, All Angels Have Gone, One Last Prayer, mais celle-ci tient clairement sa place. Les arrangements faits à l'époque, avec notre équipe lors de l'enregistrement initial étaient sûrement les bons, il s'agit ici de changements mineurs, mais la nouvelle batterie, le nouveau chant combiné au mixage d'Hannes Braux, donnent l'impression qu'il y a tout un monde entre cette nouvelle version et l'ancienne… Pour résumer, nous espérons que vous allez tous tellement ADORER cela que vous n'aurez qu'à appuyer encore et encore sur ce bouton "repeat" ! Allez chercher votre copine, ou votre copain, votre femme, votre mari ou quoi que ce soit entre les deux et faites l'amour, pas la guerre, merci ! Ajoutez vos playlists, partagez avec vos amis ! »
L'album sortira le sortira le 12/04/2024.
Blackrain sera en concert à Paris (La Maroquinerie) le 07/04/2024, à Montcul (Plane'R Fest) le 05/07/2024, et à Grenoble (L'Yliade) le 27/09/2024.
EUGE VALOVIRTA -album solo fin mai
Le 20/03/2024
Après « The Game », mis en ligne en février 2024...
Euge Valovirta dévoile un nouvel extrait de son album « Hardtones » qui sortira le 31 mai 2024 chez Gramophone Records.
Le morceau choisi s'appelle « Testify ». Il ouvre le futur opus.
Euge Valovirta explique :
« J'ai commencé à écrire cette chanson en pensant à Samy (NDLR : Samy Elbanna). Quand je lui ai envoyé les pistes de base, ma seule demande était "sois toi-même et fais ce que tu penses être le mieux pour la chanson". Lorsqu'il m'a renvoyé ses pistes vocales, il m'a demandé si j'avais quelque chose à changer au niveau des paroles ou de la mélodie et j'ai répondu que non : c'est exactement comme cela que je l'avais imaginée, et elle fonctionne comme les toilettes d'un train de la VR (Finnish Railroad Company). C'est la chanson parfaite pour commencer l'album en beauté. Et le clip vidéo s'est avéré incroyable lui aussi ! Le réalisateur Joel Korhonen est un chef. It's time to testify! »
Samy Elbanna ajoute :
« Il y a longtemps que j'écris des titres Heavy Metal avec Euge ! Aujourd'hui, une fois de plus, je suis ravi de participer à son nouvel album après qu'il m'ait contacté. J'ai reçu les pistes de ce qui allait devenir "Testify", et je suis immédiatement entré en studio. En quelques heures, les paroles et les pistes étaient prêtes ! Ce morceau incarne tellement nos influences, ce que nous avons écouté en grandissant, et c'est une bouffée d'air frais pour toute la scène Metal en ce moment ! Asseyez-vous, montez le volume et appréciez ! »
Dans un style rock et metal de la fin des 80's au début des 90's, « Hardtones » comporte de nombreuses collaborations, telles celles de Jake E (Cyhra, ex-Amaranthe), Samy Elbanna (Lost Society), Olli Herman (Reckless Love) et Pekka Heino (Brother Firetribe).
Reconnu comme l’un des guitaristes les plus talentueux de sa génération en Finlande,Euge Valovirta a contribué à de nombreux groupes nationaux tels que Godsplague ou Drive. Guitariste de Suburban Tribe et de Shining, il a collaboré avec Children Of Bodom, Hevisaurus ou encore Ensiferum.
Euge Valovirta est aussi le lead guitariste du groupe de Metal mélodique suédois Cyhra. Il possède également une chaîne YouTube - ICI - et un studio en Suisse où il enregistre, produit, mixe et masterise sa propre musique, ses groupes, ainsi que d’autres artistes du monde entier.
L'album « Hardtones » est disponible à la précommande :
https://www.recordshopx.com/artist/valovirta_euge/hardtones/
JUDAS PRIEST (Heavy Metal), Invincible Shield (08/03/2024)
Le 11/03/2024
A 55 balais, Judas Priest confirme sa suprématie sur le monde du heavy metal avec un album aussi vif que musical.
Par Ahasverus
Judas Priest est de retour, son nouvel album s'appelle « Invincible Shield ».
Les sceptiques serons rassurés dès la première piste : Judas n'a pas, avec l'âge, molli du genou.
L'excellente entrée en matière s'appelle « Panic Attack ». Elle conjugue niaque et élégance. Scott Travis frappe fort. Rob Halford va toujours chercher ses notes en haut.
Les deux titres qui suivent retrouvent la fougue de « Firepower » : « The Serpent and the King » propose un solo de guitare savoureux qui enjolive l'ensemble ; « Invincible Shield » file pied au plancher. Le Metal God, très en forme, roule ses R avec délectation. Là encore, un bon moment de guitare lead. On en retrouvera tout au long de l'album.
« Devil in Disguise » évite la redite en ralentissant le tempo, avec un riff addictif qui reste droit dans ses bottes. Ce titre et « Fight Of Your Life » sont l'occasion de soupeser le bien fondé de la production d'Andy Sneap (Accept, Megadeth).
Les morceaux se succèdent sans se ressembler. Les lead de « Gates of Hell » sont impressionnantes de virtuosité et de musicalité. La guitare est bien l'un des points forts de cette cuvée 2024. « Crown of Horns », tout en mélodie, vous le confirmera.
« As God Is My Witness », la septième piste, sonne le retour de la ligne dure du répertoire de Judas, marquée par les albums « Painkiller » et « Firepower », dont « Giants In The Sky », « The Lodger » et « Escape From Reality » prennent le contrepied.
L'album avance ainsi à un rythme non convenu, ménageant ses effets. Judas n'est pas à court d'idées (Tipton, Faulkner et Halford pour le songwriting). Il est bon quand il va à fond, il est bon quand il ralentit. il surprend par sa fougue ; il impressionne par son talent. Il est en place où qu'il aille.
Il va falloir envoyer du bois pour sortir cette galette de la place de meilleur album du mois ! Judas Priest reste, en 2024, l'un des plus grands groupes de heavy metal du monde.
BRUCE DICKINSON (heavy rock), The Mandrake Project (01/03/2024)
Le 07/03/2024
L'une des sorties heavy rock les plus intéressantes de ce premier trimestre 2024.
Par Ahasverus
L'un des événements de ce mois de mars 2024 c'est bien sûr « The Mandrake Project », septième album solo de Bruce Dickinson. Voici dix-neuf ans que le Britannique ne nous avait pas livré de galette sous son nom, depuis la sortie de « Tyranny Of Souls » en 2005.
« The Mandrake Project » est un dix pistes de près d'une heure. Il a été enregistré au Doom Room à Los Angeles. Bruce Dickinson a à nouveau collaboré avec Roy Z (guitare, basse, production) avec qui il travaille depuis l'album « Balls To Picasso » (1994).
Giuseppe Mistheria Lampieri (claviers) et Dave Moreno (batterie), déjà présents sur « Tyranny Of Souls », complètent le line-up 2024.
L'idée de « The Mandrake Project » remonte à 2014, et la genèse de certains morceaux est encore antérieure. Ainsi « Eternity Has Failed », en sixième piste, est-il né sous le nom de « If Eternity Should Fail » et aurait dû être le morceau-titre de l'album. Mais en 2015, Steve Harris lui apportait quelques modifications et le faisait figurer sur l’album d'Iron Maiden « The Book Of Souls ».
« The Mandrake Project » remonte donc le temps et propose ce morceau sous sa forme initiale, tel que Bruce Dickinson l'avait imaginé avant qu'il ne soit modifié pour Iron Maiden.
Si les chansons ont de la bouteille, divers obstacles (une tumeur cancéreuse, l'agenda d'Iron Maiden, le COVID...) ont retardé la mise en chantier de l'album.
Le voici enfin ! Avec un style variable, parfois proche de l'univers d'Iron Maiden (« Afterglow of Ragnarok »), parfois à mille lieues de la Vierge de Fer, telle l'introduction de « Resurrection Men » qui rappelle les films de Quentin Tarantino, ou les sonorités orientales de « Fingers in the Wounds ».
L'album contient de très bons morceaux de heavy rock (« Many Doors to Hell ») au son bien carré (« Rain on the Graves »), qui nous emmènent vers une fin d'album plus posée ( « Face In the Mirror », « Shadow of the Gods », « Sonata (Immortal Beloved) »).
Bruce Dickinson reste l'un des meilleurs chanteurs de la planète Metal. Son album est l'une des sorties heavy rock les plus intéressantes de ce premier trimestre 2024.
La sortie de « The Mandrake Project » est accompagnée d'une une bande dessinée illustrée par Staz Johnson.
Début mars, Bruce Dickinson, (marié à la Française Leana Dolci) a choisi quelques dates en France pour dédicacer son album. Il le défendra sur scène à l'Olympia le 26/05/2024 et au Hellfest le 29/06/2024.
De l'aveux du chanteur, sa tournée était sold out presque partout avant même la sortie du nouvel album !
DAVID REECE (heavy metal), Baptized by Fire (01/03/2024)
Le 06/03/2024
Un album qui tient la distance et se place au niveau des grosses sorties hard/heavy du mois.
Par Ahasverus.
Le nom de David Reece ne dira rien à certains d'entre vous autant qu'il parlera immédiatement aux autres : c'est lui qui avait remplacé Udo Dirkschneider après l'album « Russian Roulette » alors que les Teutons voulaient conquérir le marché américain ! Il reste de cette collaboration un album marginal dans la discographie du géant allemand, qui permit au moins au chanteur américain d'accéder à une notoriété mondiale.
Depuis, Reece a poursuivi son bonhomme de chemin avec des projets plus ou moins populaires, plus ou moins solo, et il revient cette année alimenter sa discographie bien fournie avec l'album « Baptized by Fire ».
Une basse qui roule et des riffs acérés ouvrent l'album. «Enemy Is Me » révèle un son généreux et devrait dès les premières minutes retenir l'attention des fans de hard/heavy.
La bonne impression se renforce avec le mid tempo « We've Lost The Fight ».
S'il ralentit la cadence, « Wrong Move », en troisième place, réussit à nous convaincre à coups de riffs serrés.
Sans renverser les tables mais efficaces, des morceaux tels que « No Rest For The Wicked », « Twillight Of The Gods » (qui rappelle un Coverdale/Page), ou le très bon « Closer To God » finissent le boulot.
Privilégiant plutôt les mid-tempo, « Baptized by Fire » peut avancer à un rythme soutenu (« Seasons Of A Man » et son tempo à la Blaze Bayley ou encore « Archbishop of Anarchy » et « Tomorrow Don't Matter Today »). Très sûre, la voix de Reece rappelle parfois les intonations d'un Jo Amore.
Un album au style aussi classique qu'agréable, plutôt inspiré, bien produit, qui tient la distance et se place au niveau des grosses sorties du mois. L'amateur de hard/heavy y trouvera son compte.
« Baptized by Fire » est disponible depuis le 01/03/2024 via El Puerto Records.
PROJECT ARCADIA (heavy metal), Of Sins And Other Tales (30/01/2024)
Le 02/03/2024
Le talent est incontestable et l'album tient la route jusqu'à sa conclusion heavy faite de riffs bien tranchants.
Par Ahasverus
Troisième album pour Project Arcadia, formation née en 2007 qui sortait son premier album en 2009.
Le groupe de Sofia, ou plutôt Plamen Uzunov, fondateur et principal compositeur, revient avec un nouveau line-up international constitué en 2022 par deux Bulgares, un Britannique, un Italien et un chanteur Vénézuélien.
« Of Sins And Other Tales » gagnera votre attention sans mal : il est suffisamment personnel pour ne pas ressembler à tel ou tel sans perdre ni son homogénéité ni son caractère heavy. Large d'épaules, plutot moderne que bourrin, il a une batterie bien carrée et une guitare qui se remarque. L'ensemble des musiciens, chanteur en tête, ne manque d'ailleurs pas de technique, ce qui permet au compositeur de laisser libre cours à son inspiration, quitte à se débrider agréablement (« The Portrait »).
C'est fait sans nous perdre. Le songwriting gagne en intérêt de ce que l'affaire ne tourne jamais à la démonstration. Les petites incartades dynamisent les morceaux et permettent au Project Arcadia de sortir de la nasse.
Le talent est incontestable sur chacune des dix pistes, et l'album tient la route jusqu'à sa conclusion heavy faite de riffs bien tranchants. C'est pas mal, et ça devrait vous plaire !
COBRA SPELL : interview de Noelle dos Anjos
Le 23/02/2024
« Nous apprenons chaque jour avec nos points communs et nos différences. »
Interview réalisée par mail par Ahasverus courant février 2024.
Fin 2023, Cobra Spell, dans un line-up remanié et entièrement féminin, sortait son premier long format. Un album si chaleureusement accueilli qu'il voyait la jeune formation propulsée en couverture de l'édition espagnole de Metal Hammer. Et si « 666 » était un chiffre porte-bonheur ? Noelle dos Anjos (guitare) a bien voulu nous dire quelques mots à propos de ce jeune opus.
Ahasverus : Bonjour Noelle dos Anjos. Comment vous sentez-vous après la sortie de « 666 », le premier album de Cobra Spell ?
Noelle dos Anjos : Bonjour ! Wow, nous sommes tellement excitées de pouvoir enfin libérer notre petite bête dans le monde. C’est tellement encourageant de recevoir autant de critiques incroyables, de commentaires positifs et de critiques constructives à propos de notre disque. Cela semble toujours surréaliste de figurer dans autant de magazines et même d’apparaître en couverture ! Nous sommes très reconnaissantes du soutien insensé des fans et des médias internationaux.
Ahasverus : « 666 » c'était un nouveau line-up pour Cobra Spell. Dans quel état d’esprit avez-vous construit cet album ?
Noelle dos Anjos : Oui ! Nous nous sentons tellement en confiance avec ce nouveau line-up. Nous avons un grand sens du travail d’équipe, nous nous soucions profondément les unes des autres et de tout ce que nous créons ensemble. Je crois que la connexion que nous partageons et le même état d’esprit nous ont vraiment aidés lors de la création de « 666 ». Ce fut une belle opportunité pour nous de mieux nous connaître et de nous plonger dans le processus créatif.
COBRA SPELL avec, de gauche à droite Noelle dos Anjos (guitare), Hale Naphtha (batterie), Kristine Vega (chant), Sonia Anubis (guitare) et Roxy Herrera (basse). Photographie : Raquel Garcia
Ahasverus : A part Sonia Anubis qui est hollandaise, le reste du groupe est plutôt latin (Espagne, Brésil, Venezuela). Ce mélange de cultures et de nationalités a-t-il un impact sur l'univers de Cobra Spell ?
Noelle dos Anjos : Cela a un impact très positif ! Nous apprenons chaque jour avec nos points communs et nos différences. Malgré nos horizons si différents, notre passion pour la musique heavy nous unit et nous fait avancer. Nous avons vécu beaucoup de choses dans nos propres vies et sur la scène heavy metal. En tant que femmes, nous pouvons comprendre énormément de choses dans les luttes passées et présentes de chacune. Le fait d'être originaires de pays différents nous aide simplement à garder notre esprit et notre cœur ouverts pour apprendre les unes avec les autres et évoluer en tant que groupe.
Ahasverus : L’amour et le désir sont presque un fil conducteur pour l’album « 666 ». Certaines chansons sont légères, d’autres, comme « Love=Love » et « The Devil Inside Of Me », semblent plus engagées…
Noelle dos Anjos : Oui, avoir un bon mix de différents thèmes dans l'album a non seulement apporté plus de saveur à l'opus dans son ensemble, mais nous a également aidé à explorer différents aspects de notre propre créativité. Dans « 666 », il y a des chansons où l'on parle d'expériences personnelles, d'amour, de relations plus ou moins sérieuses, comme « The Devil Inside of Me », qui s'intéresse à un mouton noir dans un environnement religieux familier.
Ahasverus : On entend un saxophone sur « Love=Love ». Cela m'a rappelé la chanson « Urgent » de Foreigner. Comment est née cette idée d’utiliser un saxophone ?
Noelle dos Anjos : C’est une idée très spontanée qu’a eue Sonia en studio. Elle envisageait en fait d'improviser un solo de guitare dans cette section, mais elle a ensuite pensé qu'un solo de saxophone correspondrait très bien à ce morceau d'AOR. Heureusement, notre producteur Alejandro Gabasa a des contacts fantastiques et connaît des musiciens à Madrid, nous avons donc fait appel à un saxophoniste qui a fait un travail incroyable sur la chanson.
Ahasverus : Comment Sonia et vous vous êtes-vous réparties le travail des guitares sur cet album ?
Noelle dos Anjos : La plupart des guitares rythmiques de cet album ont été écrites par Sonia, à l'exception de « Love Crime », qui a été écrite par Sonia et moi. Côté enregistrement, Sonia a enregistré toutes les guitares rythmiques dans « 666 », ainsi que ses leads et solos de guitare. J'ai rejoint le studio de Madrid pour enregistrer mes propres solos. C'était vraiment excitant de voir les différents styles de solo que chaque guitariste apportait à cet album. Nous aimons la façon dont ils contrastent et se complètent !
Ahasverus : Qu'allez-vous faire durant les six prochains mois ?
Noelle dos Anjos : Nous travaillons actuellement sur la production de nos prochains shows pour promouvoir « 666 ». Nous aurons un spectacle complètement différent en 2024, avec une nouvelle setlist, une scénographie et bien plus encore ! Nous sommes ravies des shows que nous vous réservons et nous avons hâte d’offrir une expérience inoubliable à tous ceux qui nous verront en live ! Pour l'instant, nous avons une tournée en Espagne prévue pour avril et quelques dates en Allemagne (NDLR : et une date en France, au South Troopers Festival de Marseille). Gardez un œil sur la suite !
Ahasverus : Merci Noëlle dos Anjos d'avoir pris le temps de répondre à mes questions.
Noelle dos Anjos : Merci de nous accueillir et de nous donner un espace pour promouvoir notre album. Ce fut un plaisir !
Photographie : Raquel Garcia
COBRAKILL (heavy metal), Serpent's Kiss (19/01/2024)
Le 10/02/2024
Inutile de sortir votre flûte les gars, ce cobra là ne danse pas et c’est assurément lui qui va vous charmer.
Par Pépé Stakatto
Le groupe allemand Cobrakill s’est formé en 2020 sous l’impulsion de son guitariste Randy White et de son chanteur Logan Lexi, afin de faire revivre ce bon Heavy Glam des ’80. Un premier EP éponyme de trois titres (CobraKill) voit le jour cette même année avec l’ajout de musiciens additionnels : Tommy Gun à la guitare et aux choeurs, Struja à la basse et John Teller derrières les futs. Pas de doute, ces lascars ont bien biberonné aux Twisted Sister, Mötley Crüe, Judas Priest, et autres Wasp ou Ratt de l’époque bénie des années ’80 !
Le son est très typé californien, les compositions de qualité, mention spéciale au « Amber Eyes », titre qui sort du lot sur cette première galette. Le premier album du groupe Cobratör (huit titres), sort en 2022 sur le label Polonais Iron Oxide Records.
Après un changement de line-up, on retrouve Randy White et Tommy Gun toujours aux guitares, Crippler Ramirez à la basse, Toby Ventura à la batterie et un petit nouveau au chant, Nick Adams dont le timbre de voix rappelle immédiatement Sebastian Bach (Skid Row), Vince Neil (Mötley Crüe) et même Lenny Wolf (Kingdom Come). La recette quant à elle n’a pas changé d’un iota. On retrouve pêle-mêle du Heavy, du Hard FM, du Sleaze et du Glam Rock dans ses influences. A signaler les deux pépites de l’album, le tonitruant « Lavender Haze Gipsy » et la sublissime ballade « We’ve Just Begun ».
Fort de ce succès, c’est donc tout naturellement que le groupe se voit proposer un contrat avec le label Italien Frontiers Records pour leur deuxième album Serpent's Kiss, sorti en ce début d’année 2024 ! Enregistré au Studio Monkey Moon de Dortmund, c’est le batteur Toby Ventura qui en assurera l’enregistrement, le mixage et la production, l’artwork étant l’oeuvre de Noackart. Comme nous allons le voir, cet album présente une maturité et une diversité incroyable.
L’entame se fait avec « Above the law » et son refrain mordant comme une morsure de serpent ! Le son est énorme, le pont entêtant avec ses choeurs et ses riffs bien abrasifs, un premier titre déjà accrocheur. Le très rockien « Bazooka » maintient la pression avec son refrain glam.
« Concrete jungle » tend plutôt vers un hard FM, certes aseptisé mais imparable par sa mélodie et l’apport de claviers finement placés.
On poursuit notre voyage avec le très Sleaze et gentillet « Razor Blade », c’est propre et direct sans en faire des caisses. [Hey, on croirait presque entendre chanter Swan Hellion des BlackRain sur ce titre !].
« Monstrous » avec sa basse sautillante et en boucle, ses choeurs dilués, lorgne quant à lui vers un Heavy très eighties ; et c’est avec « Same Ol' Nasty Rock N' Roll » que Serpent Kiss trouve enfin son rythme de croisière, un titre qui n’aurait pas dépareillé sur un bon vieil album de Mötley Crüe, tant la comparaison est évidente !
Avec « Torture me », mon titre fétiche de l’album, nous touchons ici au sublime. Le riff d’intro est hyper-catchy, le venin se répand enfin et nous fait doucement délirer, la mélodie rappelant Poison (tiens tiens !) voire un Ratt de la grande époque. En live ce titre va désosser sa mémé… Bon, après une énième réécoute, je vais quand même passer au morceau suivant !
« Hungry heart » reste dans cet Hair Metal glamour qui est un peu la marque de fabrique de CobraKill, puissant et terriblement Rock’n’Roll ! Refrains hachés et répétitifs, basse omniprésente et bien mise en avant… Avec « Seventeen » et son intro à la Dokken, cette Heavy Ballade va permettre à nos pistoleros de distiller leurs soli à foison. A noter également la forte influence « Bon Jovienne » (Roulette ?) que l’on retrouve dans ce morceau que ce soit par sa structure de pont, ou ses parties chants.
Sur « Silent running », on se rend compte de l’important travail de CobraKill pour sur-vitaminer cette superbe reprise de la bande à Mike Rutherford (Mike & The Mechanics). Une rythmique lourde, des riffs ciselés « aux p’tits z’oignons », une ligne de basse divinement appuyée, ainsi que la voix envoutante de Nick Adams apportent à ce morceau ce manque « de patate » flagrant sur l’original, mais en y préservant toute sa magie. Un titre ma foi, bien jubilatoire…
Le très Heavy « Ride my rocket » ressemble à ces fabuleux cocktails que l’on pouvait siroter sur la plage de Venice Beach à la fin des années 80 : un fond de Mötley Crüe, deux doigts de Crazy Lixx, une pincée de Kix et un « shake it, shake it baby » de Cinderella !
« Velvet snakeskin » le titre le plus énervé de l’album vient clôturer de façon magistrale sur les chapeaux de roues et dans un poussiéreux tête-à-queue ce deuxième opus de CobraKill. C’est puissant, nerveux et mortel, comme une ultime morsure !
Alors inutile de sortir votre « flûte » les gars, ce cobra là ne danse pas et c’est assurément lui qui va vous charmer avec cet excellent « Baiser du serpent » !
« Serpent kiss » est certes moins agressif et énergique que le précédent « Cobratör » mais il gagne en maturité et en originalité et il confirme bien l’ADN qui coule dans ses veines avec tous ces groupes qui ont fait leur renommé passée…
SAXON - Hell, Fire And Damnation -Nouvel album (19/01/2024)
Le 28/01/2024
Un véritable travail de recherche dans les textes sur fond de Heavy traditionnel.
Par Dam'Aël
Si la formation est passée par divers patronymes au cours de ses premières années d'existence notamment Son of a Bitch, celle qui a donné et gardé son nom depuis 46 ans n'a pas dérogé à son Hard/Heavy identifiable dès les premières touches musicales. Et si leur nom aurait pu faire penser aux novices de l'époque qu'il s'agissait d'un groupe d'origine allemande, il n'en était rien.
Un peu d'histoire en un raccourci très réduit : Les Saxons étaient un ancien peuple germanique qui vivait au nord-ouest de l'Allemagne actuelle. Vers 450, certains d'entre eux envahirent l'Angleterre du sud-est (Essex), du sud (Sussex) et de l'ouest (Wessex). Non rien avoir avoir avec un quelconque programme jouissif (je vous ai vus venir). Dès lors, c'est la raison pour laquelle les habitants de l'Angleterre ont été appelés les Anglo-Saxons.
Le groupe est alors devenu l'un des groupes de Metal considéré comme l'un des piliers de la NEW WAVE OF BRITISH HEAVY METAL (NWOBHM), au côté de légendes telles que IRON MAIDEN, DEF LEPPARD, WHITESNAKE, TYGERS OF THE PAN TANG (qui sera présent au South Troopers le 16 novembre prochain - Les-Pennes-Mirabeau - Jas Rod - France), VENOM, GIRLSCHOOL, pour ne citer qu'eux et surtout sans oublier DIAMOND HEAD puisque BRIAN TADLER (fondateur de Diamond Head) remplace dorénavant PAUL QUINN (co-fondateur de SAXON en 1975) épuisé par de longues années de tournées incessantes à travers le monde entier.
“Après avoir longuement réfléchi, notre grand ami et compagnon de bataille Paul Quinn a décidé de se retirer des tournées avec Saxon. Après de nombreuses années sur la route, avec le stress et la fatigue qui accompagnent les longues tournées, Paul ne veut pas que ses performances en pâtissent et qu’il déçoive ses compagnons de groupe et ses fans. Paul continuera d'enregistrer avec le groupe et il est possible qu'il participe à certains shows spéciaux à l'avenir.” (Biff Byford)
La formation se constitue dorénavant de l'indétrônable Biff BYFORD au chant devenant le seul membre d'origine et fondateur de SAXON, Nigel Glockler à la batterie, Doug Scarratt et Brian Tatler aux guitares ainsi que de Nibbs Carter à la basse. Le choix de Brian revient à Biff qui avait en tête et en toute première intention fait ce choix respectant sa volonté d'intégrer un bipède talentueux ayant foulé les années et ses scènes 80 de ses propres pieds. Bryan répondait à ses critères. Je tiens cette information d'une interview donnée par Biff et Brian eux-mêmes. J'ai par contre, pu lire par ailleurs que Biff " avait aussi pensé à Phil Campbell, ex-Motörhead, pour jouer de la six-cordes"...
Line-up :
Peter "Biff" Byford – chant
Nigel Glockler – batterie
Doug Scarratt – guitare
Brian Tatler – guitare
Nibbs Carter – basse
(Paul Quinn ex-membre mais toujours considéré plus ou moins comme faisant partie de la formation)
Membres précédents :
Paul Quinn - Guitare
Jörg Michael - Batterie et percussions
Fritz Randow - Batterie et percussions
Graham Oliver - Guitare
Paul Johnson Basse
Steve Dawson - Basse
Nigel Durham - Batterie
Pete Gill - Batterie
On rappelle que Biff Byford adore l'Histoire et s'en nourrit principalement par de nombreuses lectures. Il y puise l'inspiration et la nature de ses textes, à l'instar de Maiden, sur nombre de titres. Les paroles y sont sérieuses et respectueuses, rendant justice à cette Histoire, en tentant au maximum d'y intégrer les rimes pour flirter avec une certaine poésie.
« J’ai passé le plus clair de ma vie à lire à propos de l’histoire. Elle est partout. Même si tu ne réalises pas que quelque chose fait partie de l’histoire, c’est le cas. » (Biff)
Les fans de Heavy et plus particulièrement ceux de SAXON connaissent la longue et prolifique discographie des Anglais et leur capacité à rester fidèle à une certaine marque de fabrique : assez peu de crossover, d'aventures dans l'expérimentation ou d'explorations dans la folie créative déjantée et rocambolesque ; non une patte assez habituelle d'un Heavy traditionnel qui ravit les incompressibles et indétrônables amateurs du genre 80's Old School juste supportant une certaine modération temporelle avec des productions qui savent évoluer tendrement avec son temps. Quand vous aimez la madeleine, peu de chance de vouloir la voir revisiter en mode 3.0.
Et le temps ils peuvent en parler! Près d'une demi-décennie à façonner leur musique.
Le temps, le temps
Le temps et rien d'autre
Le tien, le mien
Celui qu'on veut nôtre.
Près d'une demi-décennie à façonner leur musique, en effet avec des heures de gloires et des classements enviés. En bref :
Saxon avait huit albums dans le Top 40 britannique dans les années 1980, dont quatre albums dans le Top 10 britannique et deux albums dans le Top 5 :
"Wheels of Steel"- 1980 - s'est classé n°5 au Royaume-Uni pendant six mois
"Denim and Leather" - 1981 - dont la chanson titre est considérée comme un hymne métal, que "Princess of the Night", "Never Surrender" et "And the Bands Played On", prennent place dans le Top 20 britannique.
l'album live "The Eagle Has Landed" de 1982 se classe n°5 au Royaume-Uni, avec une prestation au festival Monsters Of Rock en 1982, devenant ainsi le premier groupe à y apparaître deux fois.
"Power & the Glory" de 1983 est devenu l'album le plus vendu du groupe dans le monde à ce jour avec la pochette de l'album du réalisateur hollywoodien Ridley Scott.
Et c'est sans compter les nombreux singles dans le UK Singles Chart et un succès manifeste dans toute l'Europe ainsi qu'aux États-Unis et même au Japon. Saxon et a vendu plus de treize millions d'albums dans le monde pendant ces années glorieuses 80's.
Ils l'ont exploité le temps mais le temps ne les pas exploités au point de les plaquer au sol et de les terrasser. Non SAXON n'est pas mort!!! . Et cette nouvelle galette en est la preuve vivante. Dix titres sont proposés sur Hell, Fire And Damnation sorti le 10 janvier dernier sur Silver Lining Music pour environ 45 minutes d'écoute
L'ALBUM
Liste des titres :
1. The Prophecy
2. Hell, Fire And Damnation
3. Madame Guillotine
4. Fire And Steel
5. There’s Something In Roswell
6. Kubla Khan And The Merchant Of Venice
7. Pirates Of The Airwaves
8. 1066
9. Witches Of Salem
10. Super Charger
The Prophecy attaque direct en mode très cinématographique sur une voix sépulcrale terrifiante, grave et caverneuse, grognée par l'acteur Brian Blessed ouvrant sur le titre éponyme de l'album Hell, Fire And Damnation qui dès lors prend toute sa dimension et annonce la couleur de l'album ; une véritable palette Heavy fringante, puissante, légitime et certainement pas décevante.
Heavy tu dis, Heavy on vit ! J'avance sans trop prendre de risques que le refrain de ce titre éponyme sera repris haut et fort bras tendu vers le ciel et reconnaissance tournée vers le quintet de ce moment magnifié en live ! Et on ne rate pas cette magnifique envolée finale qui signe l'empreinte de ces années maîtresses. A savoir que la chanson est née d'un riff de Brian largement inclus dans la conception de ce nouvel album et sublimée de surcroît par le travail de production de l’ingénieur du son ANDY SNEAP, avec cet écho adroitement placé sur HELL, HELL. Ce titre fait référence à une injure "Hell, fire, and damnation, what’s tha’ been doing now?!" que proclamait le père de Biff "quand petit, je faisais n’importe quoi ou que j’écrivais des trucs sur la table de la cuisine". Un titre à la fois speed et aux variations bien sélectionnées.
Madame Guillotine reprend l'histoire de l'exécution de Marie-Antoinette pendant la Révolution française sur un instrumental à la fois accrocheur et mélodique. L'introduction s'ouvre sur des lignes de basse bien saisies et des guitares aigues et intenses, une formule qui fait un bien fou à nos oreilles. En mode plus mid-tempo, la voix de Biff se veut légèrement rauque et mélodieuse tout en poussant une puissance parfaitement maîtrisée. Très rythmé, ce titre est fédérateur et s'ouvre à chanter tous en chœur.
"Fire and Steel" bien plus brutal et très rapide à l'effet ravageur mettra le feu dans le pit. Le solo produit légèrement en écho et discrètement en retrait pour lui donner de la profondeur est particulièrement excellent. Brian a avoué à la presse, avoir dû travailler certains passages très rapides pour lui. Travail accompli! Il s'agit de l'un de mes titres coup de cœur de cet album.
Evocateur d'un tableau électrique qui grille, c'est sur des notes électro que s'invite sur la piste 5 "There’s Something In Roswell" dont le songwriting est toujours aussi mélodique malgré la voix rageuse de Biff qui tient parfaitement ses notes les plus hautes. Non Mr Byford n'a pas perdu de sa superbe et garde le coffre nécessaire pour donner l'explosion suffisante à des titres rapides, puissant voire violents (avec modération). Personnellement, je me vois hurler au volant de ma voiture le "Roswell" entêtant et surtout addictif de ses paroles .
A l'instar de "Fire and Steel", "Kubla Khan And The Merchant Of Venice" rejoint la horde du Speeding Metal, sur la voie de la rapidité et de l'énergie bien loin d'évoquer le côté soyeux de l'Histoire notamment celle de la Silk Road, loin d'être tendre et très calme... Ce mur de guitares puissantes et gigantesques érige l'édifice des deux six-cordistes et traduit l'alchimie qui s'est opérée entre eux depuis ces quelques mois à travailler ensemble. Episode plus moderne qui ravive quelques bons et excitants souvenirs de l'adolescence de beaucoup, c'est celui des radios pirates non soumises à la juridiction anglaise et qui ont fait naître pléthore de passions et générer une salve conséquente de futurs musiciens.
"Pirates Of The Airwaves" s'introduit sur les ondes avec des paroles brouillées et le hurlement de Brian Blessed "Saxon's Alive" (à 5 secondes) et presque inaudibles que les riffs de guitare viennent supplanter avec élégance. Et oui, vous allez danser devant votre transistor d'époque! Et sans devoir vous cacher sous la couette afin d'éviter l'interdit parental.
Ça pète et ça claque fort sur "1066", avec des riffs de guitare qui dégomme en rafales la piste 8 traitant de la Bataille d'Hastings, événement décisif de la conquête de l'Angleterre par Guillaume, duc de Normandie, contre les forces armées d'Harold Godwinson, le dernier roi anglo-saxon.
Duo ou duel guitaristique, à vous de voir cependant Biff, lui, ne baisse pas la garde et s'attaque avec puissance sur "Witches Of Salem" au sujet dramatique du procès et de l'exécution d'un certain nombre de personnes en Amérique du Nord fin du XVII ème siècle, des femmes principalement (mais aussi quelques hommes) accusées de sorcellerie.
L'album se clôture avec une pile électrique "Super Charger" qui envoie watts, énergie, vocaux costauds qui casseraient toute torpeur et headbanging ravageurs qui vont fracturer quelques vertèbres et mettre à mal nombre de cervicales. Encore un coup de cœur parmi les 10 pistes de cet excellent album fidèle à l'empreinte de Saxon et à sa vision du Heavy traditionnel.
Notre avis :
Hell Fire And Damnation met en avant un SAXON possédé ! Possédé d'énergie, toujours aussi investi par son art qu'il valide encore royalement à près de cinquante ans de compositions, à coup d'une cinquantaine de productions studio, Live et compilations confondues. Saxon's alive! Evidemment ! Le changement de guitariste n'est pas venu affecter l'équilibre des Anglais, bien au contraire ; le duo Doug/Tatler fonctionne à merveille dans une alchimie qui pourrait en faire rougir plus d'un. Rempli d'inspiration, de puissance, avec étonnamment de la poésie en rimes, des sujets historiques plus ou moins connus par nombre d'entre nous, cette galette n'est absolument pas la énième production qu'il faille sortir pour de mauvaises raisons ou d'aspect égotique. Elle révèle un véritable travail de recherche dans les textes sur fond de Heavy traditionnel façonné depuis toujours par les Anglais qui s'enorgueillit de déposer leur marque de fabrique sans vraiment déroger à leur cahier des charges depuis 1975.
La production, le mixage et le mastering sont réalisés par Andy SNEAP (Judas Priest, Exodus, Accept and Priest guitarist) avec un parfait équilibre pour saisir chaque instrument, chaque note vocale avec clarté et une certaine modernité, sans désintégrer l'approche old school de l'instrumental. Une galette comme je les aime, sans compression dévastatrice.
L'artwork a été réalisé par Peter SALLAI et un certain nombre de versions sont à notre disposition pour satisfaire toutes les envies y compris celles des collectionneurs invétérés à savoir CD, Vinyles, Cassettes et en Digitale.
LES LIENS :
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RAVENSTINE (hard heavy), 2024 (12/01/2024)
Le 27/01/2024
Ravenstine s'oriente vers un heavy à la Maiden tout en parvenant à garder la longe.
Par Ahasverus
Ravenstine est né pendant la pandémie et son premier album, un dix pistes, sort en mars 2023.
Ce premier long format est assez hard australien dans ses rythmiques (« Ravenstine », « Lady Luck ») et le chanteur a un timbre proche de Bruce Dickinson (« Freedom Day »). En bonne logique, l'opus oscille donc entre AC/DC et Iron Maiden. Il laisse cependant percer sa personnalité avec des lignes mélodiques inattendues (l'incongru « Still Alive ») et des pointes FM (« Raise Your Head »).
D'un intérêt inégal, il constitue néanmoins une carte de visite qui se remarque.
Deux des dix pistes sont des reprises (« I Don't Know » d'Ozzy Osbourne et « Run Like Hell » de Pink Floyd) très bien exécutées mais sans grand attrait, si ce n'est qu'elles prolongent la durée d'une galette qui s'essoufle.
Ravenstine montre pourtant des qualités techniques et un potentiel qui ne demandent qu'à s'exprimer dans un songwriting plus constant.
C'est heureusement chose faite avec « 2024 », le deuxième album de la formation germano-irlando-croate.
Le ton est donné avec une ligne de basse qui fait penser à un jingle publicitaire (« Black Is The Brightest Color »), sur laquelle vient se placer un chant très proche de celui de Bruce Dickinson. Cette impression perdure sur « Easy Come Easy Go », un morceau proche du répertoire du chanteur de Maiden en solo, dont l'influence plane sur cet album sans lui faire de l'ombre. Une tendance confirmée par des morceaux tels que « Killing Spree » et « A Long Way Home ».
En suivant, les arpèges de « Fly Eagle Fly » maintiennent la prestation à un bon niveau avec un morceau de rock mélodique caressant. La ballade « When I'm Dead And Gone » propose de belles lignes de guitare lead tandis que « In the Light » s'oriente vers la FM avec un pont à la Maiden. Autre ballade, « Signs by the Roadside » s'aventure vers un chant un peu plus haut. Mais cette fois Ravenstine a pris ses marques et ne fait plus de faux pas.
En bonus une reprise du titre « Freedom Day », troisième piste du premier album de Ravenstine, affirme son potentiel live. Elle aurait pu figurer sur le « Senjutsu » de la bande à Steve Harris.
Au résultat il semble que Ravenstine se soit orienté vers un heavy à la Maiden tout en parvenant à garder de la longe. Le songwriting tient remarquablement la distance et l'interprétation vocale relève souvent de la performance. L'album regorge de qualités, multiplie les pistes sans nous perdre, dispensant du hard, du heavy et du rock mélodique avec bien plus d'assurance que sur l'album éponyme. « 2024 » est une avancée pour la jeune formation qui trouve le bon équilibre dans ce deuxième essai. Nous n'hésiterons pas à recommander cet album qui saura s'imposer sur vos lecteurs et peut-être même y tourner en boucle.
THE GEMS (heavy metal), Phoenix (26/01/2024)
Le 17/01/2024
Viva Guernica ! The Gems propose un album de hard/heavy d'une grande générosité, et pour tout dire lumineux, rythmé, groovy.
Par Ahasverus
Mona Lindgren, Guernica Mancini et Emlee Johansson sont The Gems, un nom de groupe monté avec les initiales de leurs prénoms.
(de gauche à droite Mona Lindgren, Guernica Mancini et Emlee Johansson - Photographie Mikael Hulten - Magic Dragon Productions)
The Gems naît en février 2022, lorsque Filippa Nässil, fondatrice et guitariste de ThunderMother, décide de se passer des services de Guernica Mancini.
Mal lui en prend ! La Suédoise perd alors 75% de ses effectifs, Mona (basse) et Emlee (batterie) faisant bloc autour de la chanteuse.
Le trio ne tarde pas à rebondir et annonce rapidement la création de The Gems et la mise en chantier d'un long format.
Il sera fort justement intitulé « Phoenix » et il est annoncé pour le 29/01/2024.
Sa pochette a été réalisée par Giorgia Carteri (Soilwork), une ex-guitariste de ThunderMother !
Yhe Gems présentait son album ainsi :
« Phoenix marque le début, l'ascension de The Gems. Cet album vous emmène dans un voyage à travers l'une de nos périodes les plus difficiles. A travers ce processus créatif, nous avons été capables de creuser profondément et de nous débarrasser d'un gros bagage émotionnel, et de trouver à nouveau le bonheur dans la musique. La liberté retrouvée de notre groupe transparaît sur cet album. Nous ne pourrions pas être plus fières de ce que nous avons accompli, et de la véritable communauté rock’n’roll que nous avons construite au cours de ces quelques mois d'existence. Phoenix est l'album parfait pour tous ceux qui traversent une période difficile, qui se font couper l'herbe sous le pied et qui trouvent la force de se reconstruire. Vous y trouverez toute la gamme des émotions, produite d'une main de maître par notre cher ami Johan Randén, avec qui nous avons également écrit certaines chansons. Nous espérons que les gens aimeront Phoenix et qu'ils apprécieront la chevauchée épique dans laquelle cet album les emmènera. »
Une intro acoustique inhabituelle et sympa nous accueille (« Aurora »), le temps pour nos Suédoises de brancher les guitares et de mettre le feu aux poudres avec « Queens ».
The Gems balance un hard/heavy dont les racines plongent jusqu'au blues, lorgnant jusqu'au psychédélique avec des titres comme « Send Me To The Wolves ».
« La chanson Send Me To The Wolves parle de surmonter les épreuves et de se battre, expliquait The Gems, de ne pas laisser les tyrans contrôler l'histoire. Ce titre encourageant est le mélange parfait entre les vibrations groovy du rock des années 70 et notre son moderne. C'est aussi la première chanson que nous avons écrite ensemble pour The Gems, et nous l'aimons tellement ! »
Le jeu de Mona « Demona » Lindgren, qui cumule les postes de guitariste et de bassiste, est savoureux, plein de feeling (« Domino », « Force Of Nature »). Emlee Johansson n'est pas en reste avec un rendu très groovy sur le titre « Running ».
Le groove reste de mise même quand le trio met le pied au plancher (« Force Of Nature »), avec toujours du soin dans le son et les voix ( « Ease Your Pain »), et Guernica Mancini se montre à la hauteur de sa réputation, brillant de ious ses feux sur les couplets de « Undiscovered Paths ».
« Ce titre se distingue des autres chansons de notre album, assurait The Gems. Il est plus vulnérable, très mélancolique, mais plein d’espoir. Un sentiment profond, l’impression que tout va bien se passer lorsque vous vous sentez à la croisée des chemins et que tout n'est pas clair. Il nous rappelle qu'il y a toujours une lumière au bout du tunnel. C'est de loin le morceau le plus moderne de notre album et nous l'adorons ! »
Côté heavy, un morceau comme « P.S.Y.C.H.O » mettra tout le monde d'accord. Le groupe avait mis cette chanson en avant dans un clip déjanté.
« P.S.Y.C.H.O. est un morceau amusant, au rythme rapide, et pour faire la fête, disait The Gems, avec un refrain qui vous rendra fou de la plus belle des manières. Nous sommes tous amenés à rencontrer des vampires énergiques, alors pourquoi ne pas porter un toast en leur honneur ? »
L'excellence d'un morceau tel que « Fruits Of My Labor » fait penser à la complémentarité d'un duo tel que Slash/Axl Rose.
L'album se termine par une version acoustique magnifiquement épurée du morceau « Like A Phoenix » sur lequel la voix puissante de Guernica est accompagnée par la guitare acoustique du producteur de l'album, Johan Randén.
A noter également que la ballade « Ease Your Pain » est introduite par le violon de Maria Jern sur l'intermède « Maria's Song ».
Si vous aimez le hard/heavy vous êtes à la bonne porte. « Phoenix » est bien balancé, il ne lui manque rien. On savait ce qu'on pouvait attendre de ces Suédoises ; Viva Guernica ! The Gems ne déçoit pas, proposant un album d'une grande générosité, et pour tout dire lumineux, rythmé et groovy.
« Phoenix » a été masterisé par Plec Johannsons (Soilwork, Firewind). Il sera disponible le 26/01/2024 via Napalm Records dans les formats suivants :
> 1 CD digisleeve
> 1 vinyle noir
> 1 vinyle violet
> 1 vinyle bleu
> Coffret deluxe : 1 vinyle orange et rouge marbré, un disque de feutrine, un livret de 16 pages, un tote bag (38x42 cm)
> Format digital
RUTHLESS (heavy metal), The Fallen (12/01/2024)
Le 13/01/2024
Ce heavy efficace et couillu peut largement avoir droit de cité sur votre lecteur.
Par Ahasverus
Ruthless est une formation américaine formée à Los Angeles en 1982. Le groupe sort un EP et un album puis interrompt son activité en 1988 pour reprendre les hostilités vingt ans plus tard avec deux nouveaux albums. En 2024, le gang de heavy power revient avec « The Fallen ».
L'artwork, réalisé à l'acrylique, est l'oeuvre du Guatemaltèque Mario Lopez (Mercyful Fate, Surpuissance).
Le style est old school, dynamique (« Dark Passenger », « Soldiers Of Steel », « Order of the Dragon »), et même extrêmement nerveux (« Betrayal »). Il sait utiliser les choeurs (« Soldiers Of Steel »).
« The Fallen » revêt parfois des intonations maideniennes (« End Times »). Il sait se faire efficace dans la cavalcade (« Dead Fall ») et capte l'attention même dans des tempos modérés (« No Mercy », « Thulsa Doom »). Le tamis des rythmiques qui ne lâchent rien n'est pas étranger à l'intérêt de ce nouvel album particulièrement honnête. Percutant sur la durée, il saura vous retenir de piste en piste car Ruthless utilise parfaitement ses atouts. Son heavy efficace et couillu peut largement avoir droit de cité sur votre lecteur.