METAL

TREMONTI - Retrospective et nouvel album

Le 14/01/2025

TREMONTI l'enfant chéri des critiques ?
On le dirait bien à la lecture des webzines français ! 

Dès 2010 le guitariste de Creed et d'Alter Bridge envisageait d'utiliser du matériel de composition qui ne convenait ni à l'un ni à l'autre de ses groupes. Deux ans après sortait « All I Was », le premier Tremonti. En 2025, avec une équipe presque inchangée, Tremonti fait l'unanimité avec son sixième album, « The End Will Show Us How ».
Retour sur six galettes de metal moderne...
Par Ahasverus
Tremonti


. All I Was - 2012
Line-up : Mark Tremonti (chant, guitare), Eric Friedman (guitare, basse, chant), Garrett Whitlock (batterie)
Pour son premier album en nom propre, Mark Tremonti bétonne sa production en faisant appel à Michael Baskette (Alter Bridge, Limp Bizkit) auquel il est toujours fidèle, et à Ted Jensen (Eagles, Green Day). Dès le premier titre le songwriting est intéressant, alternant riffs grunge (« Leave it Alone », « Brains ») et accélérations thrash (« So You're Afraid », « You Waste Your Time »). « All I Was » peut tout aussi bien évoquer Metallica (« Giving Up ») que Pearl Jam (« Proof »), tout en imposant une touche personnelle et unie. L'expérience parle, la réussite est certaine, y compris pour le chant que le frontman maîtrise parfaitement mais qu'il n'aura de cesse d'améliorer. Sombre et mélodique, « All I Was » prend place dans les charts autrichiens et néerlandais. Il entre dans le peloton de tête de divers classements US. Pari plus que réussi pour Tremonti.


. Cauterize - 2015
Tremonti 2Line-up : Mark Tremonti (chant, guitare), Eric Friedman (guitare, chant),  Wolfgang Van Halen (basse, chant), Garrett Whitlock (batterie)
Misant sur la même équipe de production et renforçant sa section rythmique par Wolfgang Van Halen, qui lui confère aussi un regain de visibilité, Tremonti accentue la partie thrash de sa musique (« Radical Change », « Cauterize », « Arm Yourself ») et affirme son chant (« Sympathy ») en priorisant les propositions mélodiques. La recette reste globalement la même que sur le fondamental « All I Was », saupoudrée de dissonnance grunge et doom (« Flying Monkeys », « Dark Trip », « Fall Again »). L'inspiration et le talent sont au rendez-vous.  « Cauterize » se classe trente-quatrième des charts autrichiens et néo-zélandais et vingt-troisième au Royaume-Uni.


. Dust - 2016
Line-up : Mark Tremonti (chant, guitare), Eric Friedman (guitare, chant),  Wolfgang Van Halen (basse, chant), Garrett Whitlock (batterie)
Livré un an après  « Cauterize »,  « Dust » est enregistré en 2014 et 2015, soit en même temps et dans les mêmes conditions que l'album précédent. Nombre de chroniqueurs souligneront le risque du pari artistique de Tremonti mais c'est pour mieux reconnaître que l'Américain s'en sort haut la main, avec de nouveaux titres puissants et mélodiques (« My Last Mistake », « Betray Me », « Catching Fire ») savamment tempérés par quelques power ballads que n'aurait pas dédaigné Myles Kennedy (« Unabble to See »). La critique souligne par ailleurs l'excellence du chant et du jeu de guitare du frontman. « Dust » se taillera de belles places dans les charts européens, avec en point d'orgue une seizième position au Royaume-Uni.


. A Dying Machine - 2018
Tremonti 4Line-up : Mark Tremonti (chant, guitare), Eric Friedman (guitare, basse, clavier, chant), Garrett Whitlock (batterie)
Ce quatrième long format (plus d'une heure dans sa version initiale !) est un concept-album accompagné d'un pendant littéraire écrit par Mark Tremonti et  par l'écrivain américain John Shirley, qui a notamment réalisé quelques lyrics pour Blue Öyster Cult. Il n'est donc pas étonnant que la musique, en restant attachée à ce que le groupe présentait jusqu'alors, puisse prendre un caractère progressif (« A Dying Machine », « Make it Hurt »). « A Dying Machine » voit Eric Friedman reprendre la basse après le départ de Wolfgang Van Halen. L'album obtiendra de bonnes places dans les charts européens, et plus encore dans les Billboards américains.


. Marching in Time - 2021
Line-up : Mark Tremonti (chant, guitare), Eric Friedman (guitare, basse, clavier, chant), Tanner Keegan (basse, chant), Ryan Bennett (batterie)
Plutôt fidèle aux équipes avec lesquelles il travaille, Mark Tremonti fait appel pour la première fois à Brad Blackwood (Maroon 5, Black Eyed Peas) au mastering à la place de Ted Jensen. Pour ce nouveau pavé de cinquante-huit minutes, Ryan Bennet remplace Garrett Whitlock, parti rejoindre Wolfgang Van Halen, derrière les fûts du Mammoth WVH. Tremonti, de son côté, fusionne dans son metal moderne des riffs sombres (« A World Away », « Would You Kill ») et des mélodies omniprésentes (« Now And Forever », « Thrown Further », « The Last One Of Us », « Under the Sun » ). Le résultat est efficace, le panorama varié. L'album est bien accueilli, le Royaume-Uni lui octroyant même la première place de l'OCC (The Official UK Charts Company Limited) dans la catégorie rock et metal.


. The End Will Show Us How - 10/01/2025
Line-up : Mark Tremonti (chant, guitare), Eric Friedman (guitare, basse, clavier, chant), Tanner Keegan (basse, chant), Ryan Bennett (batterie)
Tremontii the endAprès l'incartade « Mark Tremonti Sings Frank Sinatra » (2022) qui en dit long sur la confiance que le musicien a pris dans sa voix et sur ses progrès, Tremonti revient début 2025 avec un douze pistes. A de rares exceptions près (« I'll Take My Chances »), « The End Will Show Us How » est beaucoup plus posé que les premières propositions du groupe, qui ne s'emballe plus dans les rythmiques thrash de ses débuts pour privilégier le mid-tempo. Il peut fugitivement rappeler le prog de Vola (« The Mother, The Earth and I ») ou le metal alternatif de groupes tels que Malemort et Molybaron  (« The Bottom »).

Plus accessible que dans le concept-album qu'il sortait en 2021, Tremonti s'est éloigné de ses influences premières pour atteindre une maturité maximale et un son personnel séduisant (« All The Wicked Things »). Puissant et moins nerveux qu'à l'accoutumée, il continue d'avancer, et son allure lui permet d'autant mieux de faire le coup de feu avec précision qu'elle est modérée (« Just Too Much », « Nails »). 

L'expertise place désormais Tremonti en première ligne des formations qui comptent dans le metal international. Enfant chéri que les critiques placent sur le même piédestal qu'Alter Bridge et Creed, les autres projets de son admirable leader, Tremonti-le-groupe fait l'unanimité dans la presse française spécialisée. Son album témoigne d'un savoir-faire et d'une musicalité avérés ; son excellence devrait emporter vos suffrages.


Albums conseillés : 

  • All I Was (2012)
  • Dust (2016)
  • The End Will Show Us How (2025)
    Tremonti discographie

Le TOP10 2024 d'Ahasverus

Le 09/01/2025

N° 1 : CHARLOTTE WESSELS, « The Obsession »
Charlotte wessels cover
A la fois Metal, Symphonique, Pop, Gospel, Gothique, « The Obsession » garde la puissance en fil rouge et témoigne de l'immense talent de Charlotte Wessels qui brille de mille feux. Elle remporte la première place de notre podium sans qu'il soit besoin du photo finish. Délicate, puissante, sensible, songwriter/interprète et cheffe de projet accomplie, la Néerlandaise impose son esthétique et signe une sortie majeure de cette année 2024 et bien au-delà.

N° 2 : BLOODORN, « Let the Fury Rise »
Bloodorn 1
Sortant de ses tiroirs des compositions initiées voici une dizaine d'années, Nils Courbaron, (Sirenia, Dropdead Chaos), a réuni autour de lui le chanteur Mike Livas (Silent Winter), le bassiste Francesco Saverio Ferraro (Freedom Call) et le batteur Michael Brush (Sirenia). La virtuosité est à tous les étages et le titre de ce debut album de power metal n'est pas usurpé.

N° 3 : VOLA, « Friend of a Phantom »
Vola 1
« Friend of a Phantom » est un savant mélange de sensibilité et de puissance, porté par la voix d'Asger Mygind qui n'a jamais été si bien mise en valeur, soutenu par des riffs djent percutants et par la batterie virevoltante du papillon Adam Janzi.

N° 4 : LEAVE'S EYES, « Myths of Fate »
Leave s eyes myths of fate
Elina Siirala tire incontestablement son épingle du jeu d'un songwriting taillé sur mesure sur lequel elle pose, de son propre aveu, les meilleures parties vocales de sa discographie.

N° 5 : ROYAL REPUBLIC, « Lovecop »
Royal republic
« Lovecop » et son Disco Metal consacrent l'entente cordiale de la boule à facettes et de la veste à patches.

N° 6 : WISBORG, « Wisborg »
Wisborg
Après trois albums de compositions et un album de remixes, Wisborg revient avec un opus éponyme qui abandonne le chant en Anglais au profit de l'Allemand. Ténébreux et séduisant, il transpose dans son Metal le dandysme d'un Roxy Music et la froide sensualité d'un Depeche Mode.

N° 7 : SILENT WINTER, « Utopia »
Silent winter utopia
Devant cet enchaînement d'hymnes de power metal, on pense à Manowar, à Helloween, à Iron Maiden, et plus encore au génie de Tobias Sammet (Avantasia, Edguy), car Kiriakos Balanos est en veine d'inspiration et il sert ses camarades chevronnés (dont Mike Livas, qui classe deux albums dans notre Top10 !) sur un plateau d'argent. 

N ° 8 : VELVETEEN QUEEN, « Consequence of the City » 
Velveteen queen
Ce debut album suédois serait un succès planétaire si, à la place d'un « Chinese Democracy », il était signé Guns N' Roses.

N° 9 : DEEP PURPLE,  « =1 »
7 juillet
Faisant partie des grands dinosaures présents dans cette année 2024, Deep Purple se fait plus direct que jadis et le chant de Ian Gillan ne saurait venir à bout aujourd'hui de la verticalité d'un « Child In Time ». « =1 » n'a pas convaincu l'unanimité des chroniqueurs, pourtant il frétille, propose de bons relais guitare/clavier, et son rock groovy n'a pratiquement pas quitté  notre lecteur depuis sa sortie. Sa place dans notre Top10 est pleinement justifiée.

N° 10 : LAST TEMPTATION, « Heart Starter » 
Last temptation heart starterUn retour hard 80's très convaincant. Et si Loup Malevil avait amené la bouffée d'air frais qui manquait à la discographie de Last Temptation ?

LEAGUE OF DISTORTION - Les infos sur l'album

Le 08/10/2024

Deux ans après un premier album éponyme suffisamment crédible pour être publié via Napalm Records, LEAGUE OF DISTORTION fera son retour, toujours chez le géant autrichien, le 25 octobre 2024 avec « Galvanize », sa toute nouvelle galette.
League of distortion coverEn avril 2024, le groupe allemand dévoilait le morceau « My Hate Will Go On », un titre aussi puissant que catchy que League Of Distortion accompagnait de ce commentaire : 
« Nous sommes de retour avec une nouvelle chanson qui est comme un bon coup de poing dans la figure. Provocante et forte comme toujours, avec un message profond traitant de l'injustice. Nous avons travaillé dur dans les coulisses et sommes fiers de partager cette nouvelle chanson et cette nouvelle vidéo avec vous. »

En août nous pouvions découvrir « Galvanize », le morceau-titre.
« La vie a ses propres règles inexplicables, disait le groupe. Et on a l’impression que le monde est au bord de la destruction. Chaque vie personnelle est confrontée à des chaînes et à des défis. La vie ressemble parfois à un jeu vidéo – mais ce n’est pas le cas, c’est réel ! Avec la chanson Galvanize, nous voulons encourager chacun à avoir l'audace de se libérer de ce qui nous retient. Battez-vous pour la bonne chose, apportez un changement et devenez la meilleure version de vous-même. Ne laissez pas passer votre vie. Soyez courageux et agissez : now is the time to GALVANIZE. »

Enfin, en septembre, League of Distortion revenait avec « Chainsaw »,  la troisième piste du nouvel album. Ce tittre saisissant met en valeur la voix puissante d'Anna 'Ace' Brunner (Exit Eden) aux côtés des riffs de guitare dynamiques et des cris énergiques de Jim 'Arro' Müller (Kissin' Dynamite).
« Notre nouveau single Chainsaw est un commentaire sans concession sur la brutalité de la vie, l'injustice et le karma, expliue le groupe. Il canalise notre rage et notre frustration de vivre dans un monde où règnent la cupidité et l'hypocrisie. La chanson sert à la fois d'avertissement et de catharsis, nous rappelant que la vengeance et les conséquences sont inévitables. Ce morceau est une explosion sonore de rébellion, un appel viscéral à la justice dans un système brisé. »

A propos de son nouvel album, League Of Distortion explique : 
« Nous sommes excités et euphoriques à l'idée de partager ce deuxième album avec vous ! Oui, l'implacable tempête du Metal moderne fait rage. Indomptés et déchaînés, nous sommes de nouveau, ouvertement et honnêtement en train de dire ce que nous pensons, d'essayer de comprendre ce qui se passe dans ce monde, de partager des sujets et des paroles très personnels, et de fournir un mur du son robuste. N'ayant pas peur de franchir les lignes et les frontières musicales, nous avons créé un album qui a sa propre personnalité et son propre son. »
Rendez-vous le 25/10/2024 chez Napalm Records pour découvrir « Galvanize » dans tous ses états :
> Vinyle rouge
> Bundle T-shirt et CD digisleeve
> CD digisleeve (avec un livret de 20 pages)
> Format digital
League of distortion vynile
L'album est disponible à la précommande par ce lien : 

BURNT UMBER (Metal), Acoustic Sessions (EP - 09/10/2024)

Le 08/10/2024

« Acoustic Sessions » conserve le dynamisme de « Petroleum » tout en polissant ses richesses vocales et mélodiques, jouant sur une belle gamme d’émotions.
Par Ingrid Denis

On avait laissé le quartet Burnt Umber prêt à enflammer les coeurs en 2022, avec leur premier album « Petroleum », riche de douze morceaux tous plus entêtants les uns que les autres.
Burnt umberAprès avoir parcouru de nombreuses scènes avec l'énergie qu'on leur connaît, on attendait patiemment que le groupe nous révèle le successeur de cette pépite française de rock alternatif.
C'est donc avec un peu de surprise et la curiosité des gourmands que l'on accueille aujourd'hui « Acoustic Sessions », cet EP acoustique des parisiens, remodelant cinq titres phares de « Petroleum », plus un inédit en cadeau.
Burnt umber pochette ep acoustic sessions 10 07 24Il arrive fréquemment que les groupes de la scène indé se mettent à l'acoustique par nécessité, celle de pouvoir se produire dans de nombreux lieux musicaux maintenant rétifs à ce qui fait vibrer le plus un public rock, à savoir le bon vieux combo basse/batterie. Si Burnt Umber a dû se plier à l'exercice plus d'une fois, il est certain que leur esprit créatif bouillonnait d’en faire oeuvre.
Ce n'est donc pas un album d'économies au coin du feu, mais plutôt une occasion de travailler tout le potentiel émotionnel de leur univers à travers certains titres. Car s’il n’échappe à personne que la pièce maîtresse de ce combo flamboyant, Abby aka The Queen, excelle à lancer sa voix vers de belles prouesses électriques, elle peut tout autant poser des filtres veloutés sur ses modulations.
Et ça met des frissons à coup sûr.
Dès lors, entrons dans la salle et écoutons la reine.
Burnt umber photo live 2 acoustique rock live sartrouvilleLe single phare de l’album, « DRAWNING », commence ainsi par du spoken word, et laisse ensuite Abby la voix brisée et nos yeux embués sur le quai de cette fameuse Montparnasse Station. Il est des ruptures et des non-dits que l’on regrette toute sa vie en revivant la scène.
« THE GAP » délaisse ses effets atmosphériques de cordes et de choeurs, et se recentre sur la ballade langoureuse. Et si la version rock atteint des sommets de belting, ici la chanson se conclut par de magnifiques tenues en voix de tête en C7 et plus encore (à vos pianos !).
« THE HOURGLASS » garde tout à la fois un dynamisme et un flow sensuels, quand « RAINY SUNDAY » et ses accélérations d’origine à la double se mue tout en ruptures et crescendo suaves.
« STOLEN PIC » dévoile son timbre caressant, les intonations lorgnant parfois de Britney Spears vers Anneke Van Giersbergen (oui c’est cadeau ma Abby). Un jeu de séduction façon matador s'installe entre la guitare et la voix, qui se jaugent et s’enlacent.

Le visuel nous montre les musiciens dans une ambiance bleutée, tout à leur communion musicale. Mais là où on pourrait s’attendre à ne se laisser que bercer tranquillement, on est surpris par les récurrentes allures latino, qui bousculent la tête et les hanches presque malgré nous. Les morceaux ne sont pas dans une totale mise à nue instrumentale, préférant s'appuyer sur des variations chaloupées et une frénésie à peine retenue, plutôt que sur le dépouillement folk.
Enfin, si le jeu consistait à comparer les versions rock puis acoustiques de l'album, celui qui se trame avec le bonus track « FALLING » est tout l’inverse, et il faudra attendre pour savoir à quelle sauce électrique sera servi ce titre qui s’annonce épique. Le plaisir communicatif de vocaliser se manifeste encore, et on s’impatiente d’entendre plus puissamment la basse chaude et profonde qui se détache déjà.
L’EP conserve le dynamisme de « Petroleum » tout en polissant ses richesses vocales et mélodiques, jouant sur une belle gamme d’émotions. Et si la voix d’Abby prend tout l’espace, les musiciens ne se reposent pas en sirotant au fond du bar, proposant de jolis glissando, des riffs réinventés, et un jeu rythmique bien dosé et solide. Le plaisir de partager d'un groupe déjà majeur en son genre sur la scène française.
« FALLING » est le seul inédit, portant déjà la belle signature de ses créateurs, et nous donnant rendez-vous pour le futur plat de résistance, en 2025 ?
A noter absolument que pour fêter la sortie de cet Acoustic Sessions sur toutes les plateformes de streaming, on se connectera le 9 octobre sur la chaîne Youtube de Burnt Umber, pour une Release Party digitale live. 

De quoi se régaler !

ULTRA VOMIT (Metal), Le Pouvoir de la Puissance (27/09/2024)

Le 28/09/2024

Caméléon facétieux, ULTRA VOMIT force sur les couleurs pour notre plus grande joie et assure un album encore supérieur à son prédécesseur, pourtant disque d'or. 
Par Ahasverus
Ultra vomit bandQue de chemin parcouru en seulement quatre albums de compositions pour ULTRA VOMIT !
Un parcours discographique initié avec « Monsieur Patate » (2004), principalement chanté en Anglais, tandis que le style des Nantais tendait à se définir en 2008 avec « Objectif : Thunes ».  Cette galette de vingt-quatre courtes pistes passait au Français pour parodier Michel Delpech (« Pour Un Mosh ») et voyait le chanteur Carlos asservi à la moulinette Marilyn Manson (« Machanical Chiwawa ») et Joe Cocker à celle de Morbid Angel (« Morbid Cocker »). « Objectif : Thunes » posait bien les bases d'une formule Ultra Vomit, avec des idées qui seraient développées dans la discographie à venir et des textes originaux et gonflés (« Je Possède un Cousin »). 
Il fallait attendre neuf ans pour voir arriver la suite,  « Panzer Surprise ! », le troisième album studio, avec son coup de génie, « Kammthaar ».

« Panzer Surprise ! » développait les recettes de « Objectif : Thunes », et c'est cette fois Calojero qui faisait les frais d'une sauce Gojira dans un très maîtrisé « Calojira ».
L'appropriation parodique des styles frisait la perfection (« Pink Pantera »). Rasant ses modèles au plus près, Ultra Vomit tenait là l'album de l'immaturité. Un disque d'or récompensait son travail.
Cette popularité croissante permettait au groupe de fouler les scènes du Hellfest et de l'Olympia et de participer au « Gros 4 » avec No One Is Innocent, Tagada Jones et Mass Hysteria. Il lui ouvrait même les portes de l'Elysée le temps d'un concert privé.
C'est donc avec un quatrième opus studio qu'Ultra Vomit nous donne rendez-vous sept ans après son dernier effort. Le nouveau venu s'intitule « Le Pouvoir de la Puissance ». Sa pochette met en scène le groupe et reprend les codes des films catastrophe et horrifiques des années 1960/1970.
Ultra vomit 1Ultra Vomit recycle à fond ses recettes, mais il faut avouer quil a le tour de main pour faire monter sa mayonnaise.
Si le fond est à la franche déconnade, la forme ne souffre aucune légèreté. La production en béton de l'ex-Watcha Fred Duquesne vous saisit dès le premier morceau. La musique est très carrée, l'inspiration fuse tous azimuts.
Les références pleuvent sur le cinéma (« Dead Robot Zombie Cop from Outer Space II », « The Gruge », Jean-Pierre Bacri) et la chanson française (Renaud, Hallyday) à grands renforts d'imitations. Les morceaux sont solides, les clins d'oeil appuyés sans être lourds, les lyrics inspirés, et des morceaux comme « Doigts de Metal » et « La Puissance du Pouvoir » ne guettent que de prendre la relève de « Kammthaar ».

D'un autre côté, malgré ses bonnes résolutions (« Mollo sur le Caca »), Ultra Vomit n'évite pas quelques dérives scatologiques plus où moins heureuses (« GPT à l’instant », « A.N.U.S. »).
Mais la qualité saupoudre l'album. Les Nantais s'assurent même le concours de guests efficaces tels que Mouss (Mass Hysteria) et les thrashers espagnols de Crisix, tandis que les voix féminines sont assurés avec brio par madame Nicolas « Fetus » Patra. 
Globalement, « Le Pouvoir de la Puissance » explore thrash, power metal, pop/punk, grunge et new-wave en version Nawak Deluxe. Suffisamment établi, le groupe se permet de s'autoparodier explicitement (« Kings of Poop », « Mollo sur le Caca »). C'est particulièrement chiadé. Les références  sautent aux oreilles,  et l'album vient en droite ligne de « Panzer Surprise ! ». Il est cependant encore plus varié et plus abouti. 
Ce nouveau long format conforte allègrement la pole-position d'Ultra Vomit sur le marché du Metal parodique. C'est indiscutable. Caméléon facétieux, il force sur les couleurs pour notre plus grande joie, et assure un album encore supérieur à son prédécesseur, pourtant disque d'or. Nous verrons si le nouveau venu suivra le même parcours. Il pourrait décrocher le pompon.
« Le Pouvoir de la Puissance » est disponible chez Verycords (Cali, Ange, Danko Jones) depuis le 27/09/2024. Le label a eu la main heureuse en épinglant Ultra Vomit à son catalogue depuis 2019, puisqu'il semble voué à voler de succès en succès.
Ultra Vomit est en tournée. Les dates se remplissent rapidement alors ne traînez pas pour faire votre réservation si vous envisagez de voir le groupe sur scène. 
Les dates : 

  • 10 octobre 2024 — CALAIS (62100) — GERARD-PHILIPE
  • 11 octobre 2024 — MÛRS-ERIGNÉ (49610) — OMEGAS Ω SOUND Fest - Centre Culturel jean Carmet
  • 12 octobre 2024 — LE MANS (72100) — L'OASIS / SUPERFORMA 
  • 17 octobre 2024 — PARIS (75011) — LE BATACLAN
  • 18 octobre 2024 — ST BRIEUC (22000) — CARNAVALOROCK 
  • 19 octobre 2024 — PLOUGASTEL (29470) — Espace AVEL VOR 
  • 6 novembre 2024 — CHATEAU THIERRY (02400) — Palais des Rencontres 
  • 7 novembre 2024 — OSTWALD (67540) — Salle Point d'eau
  • 8 novembre 2024 — METZ (57070) — BOITE A MUSIQUE
  • 9 novembre 2024 — CALUIRE-ET-CUIRE (69300) — LE RADIANT
  • 10 novembre 2024 — AUDINCOURT (25400) — LE MOLOCO 
  • 21 novembre 2024 — MONTPELLIER (34000) — LE ROCKSTORE
  • 22 novembre 2024 — RAMONVILLE (31520) — LE BIKINI 
  • 23 novembre 2024 — MERIGNAC (33700) — LE KRAKATOA
  • 5 décembre 2024 — LA ROCHELLE (17010) — LA SIRENE
  • 6 décembre 2024 — CAEN (14000) — LE CARGO
  • 7 décembre 2024 — NANTES (44200) — STEREOLUX
  • 8 décembre 2024 — NANTES (44200) — STEREOLUX
  • 31 janvier 2025 — CERGY (95800) — Le Douze (grande salle) 
  • 1 février 2025 — CHAMONIX MONT BLANC (74400) — Espace Michel CROZ/EMC2
  • 7 février 2025 — AIX-EN-PROVENCE (13090) — 6MIC
  • 27 juin 2025 — ST MALO DU BOIS (85590) — FESTIVAL DE POUPET
  • 18 octobre 2025 — SELESTAT (67600) — ROCK YOUR BRAIN FEST - LES TANZMATTEN 

CHARLOTTE WESSELS (Metal), The Obsession (20/09/2024)

Le 21/09/2024

Tout dans « The Obsession » témoigne de l'immense talent de Charlotte Wessels qui brille de mille feux.
Par Ahasverus
Charlotte wessels coverAprès « Tales From Six Feet Under », volumes I et II, Charlotte Wessels revient avec « The Obsession »,  un troisième album sorti le 20/09/2024 chez Napalm Records. 
Pour ce nouvel album, la compositrice a fait appel à ses ex-collègues de Delain : Timo Somers (guitares, arrangements), Otto Schimmelpenninck Van Der Oije (basse) et Joey Marin de Boer (batterie), ainsi qu'à Sophia Vernikov (piano / orgue) et à Elianne Anemaat (violoncelle). Vikram Shankar (Silent Skies, Pain of Salvation)  a procédé aux arrangements. Pour le mixage, Charlotte Wessels a fait confiance à Guido Aalbers (Muse, Coldplay, The Gathering) et c'est Andy VanDette (Porcupine Tree, Vola, Dream Theater) qui s'est chargé du mastering. Le son énorme sert particulièrement l'album, jusque dans ses titres les plus calmes (« Soulstice »).
Charlotte s'est aussi assurée la collaboration de deux éminentes consoeurs sur deux des douze pistes de l'album : Simone Simons (Epica) intervient sur « Dopamine » et Alissa White-Gluz (Arch Enemy) sur « Ode To The West Wind ». Charlotte précisait : « Je suis extrêmement reconnaissante et fière d'inclure Simone Simons et Alissa White-Gluz au line-up de cet album. Ce sont des créatrices hors pair que j'aime et respecte énormément. Chaque fois que nous avons l'occasion de travailler ensemble, c'est un plaisir absolu et elles ont vraiment rehaussé les chansons par leurs performances. »
La songwriter nous offre avec « The Obsession » un album intime. Elle l'explique : 
« D'une part, cet album raconte une histoire très personnelle à travers les thèmes de la peur, des pensées obsessionnelles et des échappatoires. D'autre part, il représente la joie de trouver les justes formes des chansons avec tous ceux qui ont participé à leur réalisation. C'est pourquoi j'ai choisi le titre The Obsession. Il fait référence à mes problèmes personnels de TOC, qui ont inspiré de nombreux morceaux, mais j'ai également commencé à appeler le groupe comme ça, parce qu'il y a eu des moments en studio pendant lesquels les membres m'ont rappelé pourquoi je suis obsédée par la musique. »
L'album s'ouvre sur « Chasing Sunsets », un djent puissant avec des lignes de chant à la Kate Bush.

Sur « Dopamine », l'ex-Delain délivre encore de magnifiques lignes vocales et confirme son immense talent de songwriter.
Simone Simons lui donne la réplique. Un prêté pour un rendu puisque Charlotte contribuait fin 2022 au morceau « Sirens » d'Epica.

La tracklist se poursuit avec « The Exorcism », un titre sombre qui peut rappeler les premiers The Gathering. C'est aussi le premier clip que la songwriter a souhaité dévoiler  en raison de son esthétique. La Néerlandaise expliquait alors le sens de sa composition : 
« J'ai beaucoup réfléchi à mes peurs et à mes comportements depuis mon enfance, et comment, à certains moments de ma vie, je pensais les avoir surmontés pour de bon. Je ne sais pas pourquoi, mais ils revenaient toujours à la charge. Les ai-je invités à revenir ? The Exorcism est une invitation adressée à ces démons à rester à l'écart, mais aussi un message à moi-même et aux autres personnes confrontées à des épreuves similaires de s'accrocher - même s'ils n'y parviennent pas. »

On pourra penser à The Gathering encore avec le morceau « The Crying Room », le chant de Charlotte n'est pas très éloigné de celui de sa compatriote Anneke van Giersbergen sur cette proposition.

Sur « Ode To The West Wind », sixième piste de l'opus, Charlotte s'est assurée la collaboration d'Alissa White-Gluz (Arch Enemy). Elle confie :
« Je suis ravie de présenter le cinquième single de The Obsession - et ma cinquième collaboration avec l'incomparable Alissa White-Gluz. Plusieurs de nos chansons sont inspirées ou basées sur des poèmes classiques, et Ode to the West Wind, issue du poème éponyme de Percy Shelley, est la nouveauté de ce voyage thématique. Le poème de Shelley reflète son admiration pour la force indomptable de la nature et ses réflexions sur son propre héritage. Pour le clip, nous avons exploré l'impact de l'humanité sur le monde naturel (spoiler : ce n'est pas joli) en réimaginant des œuvres d'art emblématiques comme le Wanderer Above the Sea of Fog de Caspar David Friedrich et les chérubins de la Madone Sixtine de Raphaël, mais cette fois avec de la pollution, des ailes faites d'ordures et couvertes de déchets toxiques. Je suis incroyablement excitée par la façon dont cette chanson a évolué grâce à ma collaboration avec le groupe et Alissa, j'ai hâte de libérer ce mur de son lors de nos prochains concerts. »
 

Tour à tour Metal, Symphonique, Pop (« Serpentine »), Gospel (« Praise »), Gothique, « The Obsession » garde dans son ADN la puissance en fil rouge, quel que soit le traitement de ses morceaux. Aucun des titres de la galette n'est anecdotique. Jusqu'à la très belle fin de « Soft Revolution », tout témoigne de l'immense talent de Charlotte Wessels qui brille de mille feux. Délicate, puissante, sensible, parfaite songwriter, interprète, mais aussi cheffe de projet, sa touche qualitative est partout sur « The Obsession », des arrangements à la production en passant par l'esthétique des clips. 
Charlotte Wessels signe là l'une des meilleures pièces de sa discographie et l'une des plus grandes réussites de sa carrière.  « The Obsession » est assurément un grand album et il trouvera sa place dans notre Top10 de fin d'année ainsi que dans votre lecteur de musique. C'est l'une des sorties majeures de 2024.
« The Obsession » est disponible depuis le 20/09/2024 dans plusieurs formats :

  • 2 vinyles Splatter orange et rouge + 2 titres bonus « Backup Plan » et « Breathe; Extended » - 200 exemplaires
  • 2 vinyles noirs recyclés + 2 titres bonus « Backup Plan » et « Breathe; Extended »
  • 2 vinyles inkspot + 2 titres bonus « Backup Plan » et « Breathe; Extended » - exclusivité Patreon
  • Lot tee-shirt + album digisleeve (pochette cartonnée)
  • CD digisleeve (pochette cartonnée) / livret de 28 pages intégré
  • Format digital

L'album peut être commandé ICI.

Charlotte wessels pack

CHARLOTTE WESSELS sera en tournée européenne avec VOLA. On les verra le 21/11/2024 à Paris (Petit Bain). Pour plus de sûreté, réservez, car il n'y a plus que quelques places disponibles : https://its.volaband.com/eutour24 

ANTECHAOS (Metal), Dystopies (07/09/2024)

Le 09/09/2024

Comme ils ont été inspirés, les mecs de Seyminhol, de ne pas imposer à Fabisz de marcher sur les traces de Kazek et de lui laisser la bride sur le cou pour voir ce qu'il avait dans le bide !
Par Ahasverus
Antechaos
Retour en 2019. 
Cette année-là, le groupe de prog' mélodique SEYMINHOL, fort de trois décennies d'une carrière qui l'a vu livrer quelques concept-albums d'une perfection et d'une intelligence éblouissantes, vient de connaître la plus forte secousse sismique de son existence : son emblématique chanteur/parolier Kevin Kazek annonce qu'il quitte le groupe. A l'échelle de Seymihnol, c'est ce qu'à vécu Iron Maiden lors du départ de Bruce Dickinson.
Seyminhol ne démobilise pas. Enfin, pas tout de suite. Il recrute Laurent Fabisz ( Kryzees).
Sa voix est haute. Lui aussi est capable d'écrire ses lyrics. Mais le style et les centres d'intérêt de Laurent sont très éloignés de ceux autour desquels gravitait le docteur en histoire ancienne Kevin Kazek. Après quelques tâtonnements, Nico Pelissier (guitares, claviers), et Christophe Billon-Laroute (basse, fondateur de la formation d'Algrange), décident en 2020 de mettre Seyminhol en sommeil pour explorer les horizons ouverts par le potentiel de leur nouveau chanteur dans un projet flambant neuf. Il s'appellera ANTECHAOS. Il s'agira d'un groupe de hard/heavy mélodique en Français, une musique sans parenté avec ce que proposait Seyminhol.
« Apocalypse », le premier album du « nouveau »  quintette de la Vallée des Anges, sort en 2022. C'est un franc succès.
Antechaos coverHard Force parie que « les Lorrains vont faire parler d'eux et que leur carrière ou leur seconde vie ne fait que commencer » ; Rock Metal Mag salue « un véritable savoir faire » ; Music Waves compare les ex-Seyminhol à Midas, qui transforme tout ce qu'il touche en or !
De 2022 à 2024, Antechaos occupe le terrain avec des collaborations et quelques covers, dont la reprise très remarquée du « Désenchantée » de Mylène Farmer.

En 2024, la formation revient dans un line-up qui s'articule toujours en quintette autour du triangle fondateur Pelissier/Billon-Laroute/Fabisz. Son nouvel album s'intitule « Dystopies ».
Antechaos dystopiesLa magie « Dystopies » opère dès « Memento Mori », son introduction, pour laquelle Antechaos a fait appel à deux guests : Raphael Verguin (Psygnosis) au violoncelle, ainsi que Le Mago (Magoyond). C'est à ce dernier qu'il revient d'ouvrir la voix sur cet opus, précédant Fabisz qui s'empare du relais pour lancer officiellement les hostilités. A compter de là,  Antechaos s'impose et ne vous lâche plus.

Le Metal proposé est mélodique et accrocheur, fait de rythmiques dures, de leads aériennes, de choeurs soignés, de riffs pleins de patate. L'artillerie est contrebalancée par le chant de Laurent Fabisz. Il a le truc ! Son registre amène à l'ensemble un côté aussi singulier qu'agréable.
Comme ils ont été inspirés, les mecs de Seyminhol, de ne pas imposer à Fabisz de marcher sur les traces de Kazek et de lui laisser la bride sur le cou pour voir ce qu'il avait dans le bide ! Le voici qui caracole et qui permet à Antechaos de prendre place aux premiers rangs d'une certaine école française au fronton de laquelle brillent les noms de Sortilège, de Manigance ou de Malediction. 
La qualité des compositions signées Pelissier est constante. Il fait filer les quarante-neuf minutes très rapidement dans un style où il se montre aussi à l'aise que prolifique. Il nous surprend par des rythmes et une fraîcheur inattendus (« Redemption »).
Les ex-Seyminhol assurent. Ils ont gardé le goût de  cette perfection qui caractérisait la finition des albums de leur formation originelle... Tout est en place, avec des arrangements collectifs qui parachèvent le travail de composition de Nicolas Pelissier, jusqu'à l'agencement des pistes qui semble couler de source. Il en ressort une parfaite homogénéité.
Le son masterisé par Brett Caldas Lima (Megadeth, Ayreon...) est bien sûr parfait. 
Laurent Fabisz, quant à lui, méritait bien ce « nouveau » projet. Il impose définitivement sa plume et donne  son unité à l'album  tant par son timbre particulier que par son écriture.

Comment positionner cet album par rapport à son prédécesseur ? Cest son héritier légitime. « Apocalypse » posait les fondations d'Antechaos ;  « Dystopies » fait d'Antechaos une marque déposée.
« Dystopies » confirme notamment que l'analyse de Music Waves était la plus fine ; on résumera donc en deux mots le beau doublé réalisé par Antechaos : champion Midas !
« Dystopies » est disponible depuis le 07/09/2024 en version digitale. C'est aussi un CD et un vinyle turquoise (édition limitée à 100 exemplaires).
Antechaos vinyle

AD INFINITUM (metal), Abyss (11/10/2024)

Le 31/08/2024

Ad Infinitum offre  en sacrifice aux dieux du Metal de gentilles mélodies qui viennent se crasher contre des murs de riffs et de growls.
Par Ahasverus
Ad infinitum abyss coverLe groupe de Metal Moderne AD INFINITUM a sorti « Abyss », son nouvel album, le 11 octobre 2024 via Napalm Records.
Ad Infinitum est fondé en 2018 par la Suissesse Melissa Bonny.
Désireuse de conduire sa propre formation après avoir été la frontwoman de plusieurs groupes (Evenmore, Rage Of Light), elle l'initie comme un projet solo avant que la formule ne trouve sa voie en tant que quatuor. 
Maîtrisant parfaitement son image et sa communication, Ad Infinitum se hisse très vite aux premiers rangs d'une nouvelle génération du Metal avec le concept-album « Chapter I - Monarchy » (2020). Il amorce une trilogie complétée par « Chapter II - Legacy » en 2021 et « Chapter III - Downfall »  en 2023).
Ad infinitum trilogieOutre ses qualités musicales, Ad Infinitum se distingue par un univers très fouillé et par un aspect visuel relevé, tandis que sa frontwoman multiplie les collaborations (Feuerschwanz, Blasterjaxx, Mortemia, Powerwolf, Beneath My Sins, etc).
Preuve de son potentiel, le groupe était signé par le géant autrichien Napalm Records dès son premier album.
A l'instar de « Chapter I - Monarchy» (2020), « Chapter II - Legacy » (2021) et « Chapter III - Downfall » (2023), « Abyss », le nouvel album, s'inscrit dans une nouvelle trilogie.
Le groupe l'expliquait lors du lancement de l'album : 
« Bienvenue sur une nouvelle page de l'histoire d'Ad Infinitum, où une nouvelle ère commence. Un voyage reliant trois albums qui débute par l'obscurité inquiétante d'Abyss, prévu pour le 11 octobre. Ce voyage se poursuivra à travers l'espoir et le pouvoir que l'on trouvera sur Surface, et se terminera par les paysages de rêve libérateurs et énergisants d'Elysium. Nous sommes extrêmement impatients de présenter ce nouvel album, ainsi que non seulement les magnifiques œuvres d'art et les vidéos décrivant son univers, mais aussi le scénario visuel captivant qui relie chaque vidéo à la suivante. Il s'agit de notre travail le plus élaboré, le plus intime et le plus audacieux à ce jour ! »
Nous sommes parfaitement d'accord ! Abordant l'auditeur par des sonorités pop (« My Halo », « Surrender », « Parasite »), « Abyss » regorge d'audace et de revirements, redressant la barre vivement par des riffs dissonnants et par l'agressivité du chant saturé de la stupéfiante Melissa Bonny.

De plus en plus impressionnante, la Suissesse livre une prestation polyvalente, allant du chant le plus doux (« Euphoria ») au growl le plus terrible (« Outer Space »). Ce n'est pas une nouveauté, cette alternance de violence et de violons, chez Melissa Bonny. A propos du chant guttural, elle expliquait à Khimaira en 2020 :
« L’idée de me consacrer à ce type de chant m’est venue en entendant la chanson Liar Liar de Kamelot [dans laquelle intervient la chanteuse d'Arch Enemy Alissa White-Gluz — NdR]. J’ai adoré ce qu’Alissa fait avec sa voix et ça m’a paru tellement chouette que j’ai eu envie de le faire moi-même. »
(http://www.khimairaworld.com/ad-infinitum-interview-avec-melissa-bonny/)
Mais Ad Infinitum bénéficie de cette alternance avec encore plus de brio  ici que sur ses opus précédents. 

Les effets de cette voix se trouve renforcés par une musique capable de basculer dans l'agressivité à chaque instant. Ad Infinitum offre  en sacrifice aux dieux du Metal de gentilles mélodies qui viennent se crasher contre des murs de riffs et de growls. Le titre « Surrender » en est un exemple parfait.
« Surrender est le titre dont nous attentions la sortie avec le plus d'impatience depuis le moment où nous l'avons créé, expliquait la formation. Nous faisons simplement notre truc sans aucune limite, sans chercher à rentrer dans une case ou à combler une attente extérieure, sans complexe. »

Pop, prog', death, symphonique, Ad Infinitum combine des éléments de notre environnement musical pour en faire un alliage transgenre. Il densifie et assombrit sa musique, rendant chaque instant de la découverte de titres comme « Anthem for the Broken » ou « Surrender » intéressante pour l'auditeur.
« Abyss » est donc l'album le plus complexe d'Ad Infinitum. C'est pourtant celui qui tient le mieux notre attention sur la distance ! Il regorge de trouvailles, de riffs menaçants qui viennent lacérer ses influences pop. Il bénéficie d'excellents arrangements et d'une mise en place des voix particulièrement réussie (« Parasite »).
Plus solide qu'il ne l'a jamais été, le quatuor Bonny/Thessenvitz/Benedict/Müller tient peut-être avec « Abyss » la perle de sa discographie car chacun des dix titres de cet album de trente-sept minutes développe un potentiel de single. 

« Abyss »  existe aux formats suivants :
> 1 vinyle recyclé et de plusieurs couleurs aléatoires + un livret + un disque de feutrine - 300 exemplaires
> 1 vinyle noir
> Earbook 36 pages - 300 exemplaires
> Lot : 1 CD digisleeve + pendentif Abyss - 200 exemplaires
> Lot : 1 CD digisleeve + t-shirt
> 1 CD digisleeve
> Format digital
> Pendentif Abyss
> T-shirt Abyss
Il est disponible ici : https://napalmrecords.com/ad-infinitum
Ad infinitum abyss coffretAD INFINITUM sera à Lyon (La Rayonne) le 25/10/2024 avec Kamelot, Frozen Crown et Blackbriar.

RELIQA (metal), Secrets Of The Future (31/05/2024)

Le 28/06/2024

« Secrets Of The Future » nous met face à une formation en pleine maturité, qui a mis à profit son parcours discographique pour fourbir ses armes
Par Ahasverus
Reliqa
RELIQA naît en 2016 à Sidney. Il sort son premier opus en janvier 2018. Il s'agit de cinq titres de métal alternatif . Le son est moderne,  le propos varié, avec une piste ouverte en piano/voix (« False State ») aussitôt contrastée par un morceau très dynamique (« Tyrant »). L'EP tient bien son rang de carte de visite d'un groupe de metal hybride ancré dans le présent.
En 2018 les Australiens nous servent un huit pistes de vingt-huit minutes. L'attaque est encore plus dynamique et moderne, et les voix mieux travaillées (« Hangman »). Le single « Mr Magic », en 2021, marque un nouveau pas dans le futur

En septembre 2022, les six titres de « I Don't Know What I Am » entérinent les orientations du précédent single. Reliqa trouve son identité sonore dans des titres kaléidoscopiques. La dynamique du chant fait parfois penser à ce que pratique Heli Andrea (« The Bearer of Bad News »). Le songwriting inclut quelques éléments de métal extrême (« Safety ») ou se pare de longues phases instrumentales (« .blip »).
En 2024 Reliqa revient dans un format long de cinquante minutes. Le nouvel album s'intitule « Secrets Of The Future ».
Reliqa coverIl s'ouvre par un morceau très groovy (« Dying Light »).

Le groupe a mis le paquet dans une production prise en charge par Chris Blancato au mixage et par Grant Berry pour le mastering.
Monique Pym chante mieux que jamais  (« Cave », « The Flower »). Là encore sa technique peut faire penser à Heli Andrea (« Killstar (The Cold World ) ».

La base rythmique et djent est 100% fiable, toujours teintée d'électro, de pop, de hip hop, d'indus, de prog' funky. Monique Pim démultiplie les possibles, se met au diapason de n'importe quelle couleur sonore avec un chant caméléon.
L'ensemble est particulièrement savoureux et nous met face à une formation qui a atteint sa pleine maturité, mettant à profit son parcours discographique pour fourbir ses armes. Ce premier long format se taillera une belle place sur le marché du metal international.

BLIND GUARDIAN : Le classement des albums

Le 17/06/2024

Voici le classement des albums studio de BLIND GUARDIAN par les abonnés d'Ahasverus Le Groupe.
On commençe par leur préféré...

  • N° 1 : Nightfall in Middle-Earth (1998) - 7 voix
    Blind guardian

  • N° 2 : Imaginations from the Other Side (1995) / At the Edge of Time (2010) - 4 voix
  • N° 4 : Somewhere Far Beyond (1992) / A Night at the Opera (2002) - 3 voix
  • N° 6 : Tales from the Twilight World (1990) / A Twist in the Myth (2006) / Beyond the Red Mirror (2015) / Legacy of the Dark Lands (2019) / The God Machine (2022) / The Forgotten Tales (1996) - 1 voix

Ils ont dit : 

  • « Un groupe exemplaire de cette scène déjà évoquée avec Gamma Ray. Né entre Dio et Rhapsody, c'est peut-être celui qui a le mieux honoré l'esprit fantastique en flottant sur les récits du Shakespeare du genre : Tolkien. » (Yann)

LACUNA COIL : Le classement des albums

Le 12/06/2024

Voici le classement des albums studio de LACUNA COIL par les abonnés d'Ahasverus Le Groupe.
On commençe par leur préféré...

  • N° 1 : In a Reverie (1999) - 8 voix
    Lacuna coil 1

  • N° 2 : Comalies (2002) - 6 voix
  • N° 3 : Unleashed Memories (2001) - 5 voix
  • N° 4 : Halflife (2000) - 4 voix
  • N° 5 : Lacuna Coil (EP - 1998) - 3 voix
  • N° 6 : Delirium (2016) / Black Anima (2019) - 2 voix
  • N° 8 : Karmacode (2006) / Shallow Life (2009) / Dark Adrenaline (2012) - 1 voix

Ils ont dit : 

  • « Tout le monde parle des premiers albums, mais Lacuna Coil, en 2024, n'a plus rien à voir avec ce qu'il faisait il y a vingt ans. Ils ont su évoluer et se moderniser. Les deux derniers en date, Delirium et Black Anima, sont des monstres de puissance, d'inspiration et de mélodies, avec une production de folie. Et Cristina reste une des meilleures chanteuses de metal. » (Ivan)

GRIP INC : Le classement des albums

Le 03/06/2024

Voici le classement des albums studio de GRIP INC par les abonnés d'Ahasverus Le Groupe.
On commençe par leur préféré...

  • N° 1 : Nemesis (1997) - 6 voix
    Grip inc

  • N° 2 : Power of Inner Strength (1995) / Solidify (1999) - 5 voix
  • N° 4 : Incorporated (2004) - 4 voix

Ils ont dit : 

  • « Impossible de départager les quatre albums de Grip Inc. tant ils sont inspirés, novateurs et différents les uns des autres ! » (Julien)
  • « Les quatre albums de Grip Inc sont géniaux et novateurs, dommage que le groupe n'ait pas eu beaucoup plus de reconnaissance. » (Alan)
  • « L'un des meilleurs groupes de thrash de l'époque. Il faut dire qu'il était porté par l'un des plus grands batteurs du style (Dave Lombardo) et par un guitariste connu pour ses productions puissantes et ingénieuses (Waldemar Sorychta). Une approche assez novatrice qui, malheureusement, n'a pas été reconnue à sa juste valeur, Grip Inc. restant souvent dans l'ombre des grands noms. Pourtant, sa discographie ne manque pas de mordant ! » (Yann)
  • « Souvent vu comme un Slayer bis, Grip Inc. était bien plus que cela. Oui il y avait Dave Lombardo, oui certains morceaux rappelaient fortement le travail du grand frère, mais Grip Inc. était tellement plus ! » (Stéphane)

MARILYN MANSON : Le classement des albums

Le 18/05/2024

Voici le classement des albums studio de MARILYN MANSON par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...

  • N°1 :  Mechanical Animals (1998) - 13 voix
    Marilyn manson

  • N° 2 : Holy Wood (In the Shadow of the Valley of Death) (2000) - 9 voix
  • N° 3 : Antichrist Superstar (1996) - 8 voix
  • N° 4 : The Golden Age of Grotesque (2003) / The Pale Emperor (2015) / Heaven Upside Down (2017) - 5 voix
  • N° 7 : Portrait of an American Family (1994) - 3 voix
  • N° 8 : Smells Like Children (1995) - 2 voix

Ils ont dit : 

  • « L'homme façonné par Reznor à sa genèse a déchiré le cordon ombilical avec les dents, prouvant que son personnage pouvait vivre de lui-même, se perdre, reprendre souffle, se transformer. » (Yann)
  • « Marilyn Manson attise notre côté voyeur, il le flatte. » (Stéphane)

KORN : Le classement des albums

Le 11/05/2024

Voici le classement des albums studio de KORN par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...

  • N° 1 : Follow the Leader - 1998 (10 voix)
    Korn

  • N° 2 : Korn - 1994 (7 voix)
    N° 3 : Life Is Peachy - 1996 (6 voix)
  • N° 4 : Untouchables -2002 (5 voix)
  • N° 5 : Issues - 1999 / The Nothing - 2019 (4 voix)
  • N° 7 : Take a Look in the Mirror - 2003 / The Path of Totality - 2011 / The Serenity of Suffering - 2016  (2 voix)
  • N° 10 : See You on the Other Side - 2005 / The Paradigm Shift - 2013  (1 voix)

Ils ont dit : 

  • « KoRn a apporté un twist (c'est le cas de le dire) probablement nécessaire à la scène Metal du milieu des 90's et s'est imposé comme référence, père, grand frère de toute une scène, dont la marque est toujours palpable trente ans plus tard. » (Julien)
  • « Un groupe fédérateur qui a apporté un style et et une forme d'écriture unique et reconnaissable que plein de groupes suiveurs ont pillé. » (Alan)
  • « Le nu-metal, j'aime pas des masses, mais Korn, c'est pas du nu-metal, c'est un genre à part entière. » (Stéphane) 

K-LIZEÜM (neo-metal), Gloria Circus (06/04/2024)

Le 07/04/2024

Un album de metal wallifornien qui file plus vite qu'un Eurostar.
Par Ahasverus

« On l'a voulu énergique, décalé et varié. Dans ce cirque glorieux, vous retrouverez des des extraterrestres, des cowboys, des clowns, une panthère bleue, des super héros, de l'amour, de la passion, de l'indignation, de la révolution et de la folie douce. Bonne écoute ! »
Ainsi K-Lizeüm présente-t-il « Gloria Circus », son nouvel album.
K lizeum gloria circusC'est un opus ramassé, huit titres pour vingt-huit minutes,  qui sent bon la scène 90's. Les riffs massifs (« Refait l'Histoire ») appuient un solide travail sur les mélodies et les choeurs. Une alternance puissance/finesse facilitée par le large registre de Jean-Marc Ernes (chant) constitue la base de la recette de cette galette. Cependant K-Lizeüm joue la surprise par des ambiances inattendues (« T3KN0L0G1K », « Panthère Bleue », « Le Cow-Boy d'Ardenne »). L'approche peut rappeler System Of A Down (« Gloria Circus »). Il y a en tous cas beaucoup d'inventivité dans le jeu et l'originalité de l'exercice est incontestable. 

Ce style est désormais une marque déposée par  K-Lizeüm, et « Lib​è​re le bizarre » (2018) trouve sa digne suite en « Gloria Circus ». La formation belge utilise parfaitement ses atouts pour lancer un album de metal wallifornien qui file plus vite qu'un Eurostar. Sa brièveté vous donnera l'envie de refaire le voyage dès sa dernière note.

UNDERGROUND THERAPY (grunge rock), Burning Tales (05/04/2024)

Le 04/04/2024

Même si l'on connaissait l'Underground Therapy des précédents opus, ce premier long format brillamment construit, mélange de riffs grunge, de dark rock et de psychédélisme 70, lui va si bien qu'il fait l'effet d'une révélation.
Par Ahasverus
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UNDERGROUND THERAPY par June Custody 


Si Underground Therapy nous avait bien plu lorsqu'il avait collé dans ses premiers EP des morceaux comme « Anhedonia » ou « Stupid Man », il nous a carrément scotché sur « Burning Tales », son premier long format disponible le 05/04/2024.
Pochette recto burning tales

Le son fait maison est pur comme un premier Black Sabbath, il fait gronder la basse et sonner la guitare.  Anthony Dubarry fait des choix de production très séduisants, d'autant plus judicieux que si le chant est un élément caractéristique de la formation toulousaine, les échappées instrumentales en sont un autre.
Dès ses deux premières minutes, le disque se teinte d'un lavis sombre comme un Danzig.
Les riffs s'enchaînent, graves et malsains. Telle une Donita Sparks, Sarah Nasplezes déroule sa voix de basse sur un tapis carmin, avant d'envoyer fort et loin.
Et c'est bien aux L7 qu'on pense le plus souvent à l'écoute d'Underground Therapy, mais des L7 aux aspérités 70's, avec des échappées à la Iommi/Buttler et Ward.
Underground Therapy fait grimper ses riffs au rideau. Son goût de la liberté est suffisamment fort pour lui éviter l'ornière de la copie.
« Burning Tales » aligne ainsi une tracklist solide, bâtie par des musiciens soudés qui tissent une trame tangible sur laquelle évolue une chanteuse à la personnalité vocale cinglante.
Le résultat est aussi séduisant que robuste, et même si l'on connaissait l'Underground Therapy des précédents opus, ce long format brillamment construit, mélange de riffs grunge, de dark rock et de psychédélisme 70, lui va si bien qu'il fait l'effet d'une révélation.
Sombre, mélancolique, rageur, « Burning Tales » enchaîne les ambiances à coups de griffes. Underground Therapy les dompte par sa singularité. Le résultat est captivant.

LORDS OF BLACK (metal), Mechanics of Predacity (15/03/2024)

Le 29/03/2024

La formation espagnole ne décevra pas les fans, mais ne les surprendra pas non plus.
Par Ahasverus
Lords of black coverLords Of Black est né en 2014 sous l'impulsion de deux membres de la formation espagnole Saragota,  Tony Hernando (guitare) et Ronnie Romero (chant).
Un premier album éponyme produit par le guitariste et par l'ex-Helloween Roland Grapow naissait la même année. Il proposait un heavy moderne et enlevé permettant au vocaliste de se faire remarquer et de multiplier les contributions jusqu'à devenir l'un des chanteurs incontournables de sa génération, adoubé par ses aînés (Ronnie a chanté dans Rainbow, Vandenberg et MSG).
Deux ans plus tard suivait une nouvelle galette. Son titre « II » montrait que Lords Of Black n'avait pas l'intention de passer des nuits blanches à chercher des noms d'albums. Côté musique, « II » proposait encore un heavy puissant ancré dans ce siècle naissant, parvenant à trouver le riff qui retient l'attention (« Cry No More »), excellant dans les compositions denses (« Live By The Lie, Die By The Truth »). Signé chez Frontiers Records, il affichait en bonus une reprise du titre « Innuendo » de Queen, trop copiée-collée pour amener une plus-value sinon celle de montrer le talent d'interprétation des musiciens. Le son se voyait à nouveau pris en compte par le binome Hernando/Grapow.

Le succès de la formation espagnole lui permit de figurer à l'affiche du Wacken et du ProgPower USA.
« Icons of the New Days », un troisième album intéressant mais qui doit plus au diesel qu'à l'essence, sortait en 2018. Il gardait quelques bons titres de heavy (« When A Hero Takes A Fall »).

Peu disert sur ses motivations, Ronnie Romero annonçait son départ du groupe en janvier 2019, souhaitant bonne chance à ses camarades. De nouveaux chanteurs rejoignaient Lords Of Black, notamment Dino Jelusick, qui vient de sortir un album avec Whom Gods Destroy, tandis que l'Argentin Diego Valdez (Electronomicon) était pressenti pour enregister le futur opus studio jusqu'à ce que Romero décide de réintégrer son poste après quelques mois d'absence.
Le nouvel album s'appellait « Alchemy Of Souls Pt. I ». Sorti en 2020, il se montrait plus incisif et accrocheur que son prédécesseur (« Deliverance Lost », « Sacrifice », « Closer To Your Fall », « Disease In Disguise ») et n'hésitait pas à appuyer sur les choeurs (« Dying To Live Again »). 

Qui dit « Pt. I » dit  « Pt. II ». Sortie en 2021, cette seconde partie s'ouvrait sur un beau prélude  qui annonçait une composition aux vocaux à la Ronnie James Dio. Les rythmes de Lords Of Black, entre heavy et power mélodique ( « Death Dealer ») restaient modernes et catchy (« Bound To You », « Mind Killer », « Fated TRo Be Destroyed », « No Hero Is Homeless »).
Tout cela nous emmène à « Mechanics Of Predacity », disponible depuis le 15/03/2024.
Lords of blackQuelques arpèges soutiennent le suspense avant de nous donner le ton du nouveau Lords Of Black. On est alors rassuré : « For What Is Owed To Us » est un morceau qui cogne.

Son successeur, « Let The Nightmare Come », n'en pense pas moins ; il aurait même tendance à monter en gamme niveau section rythmique... 

Si « I Want The Darkness To Stop » lève le pied, il conserve beaucoup d'intensité. Le rythme reprend crescendo (« Let It Burn » ) pour nous conduire à un étonnant mais très agréable « Can We Be Heroes Again » dont le ton à la Freddy Mercury dénote dans l'univers de Lords Of Black. La frappe bien lourde de « Crown Of Thorns », un titre académique, remet l'église au milieu du village mais un titre comme « Obsessions Of The Mind » donne à nouveau l'impression qu'il y a du neuf chez Lords Of Black, avec un ton très légèrement différent des précédentes productions. Oh certes pas quelque chose de révolutionnaire, mais un petit vent de liberté...
On commençait l'album par des arpèges, on le termine de la même manière, avec une jolie suite (« Born Out Of Time ») qui annonce un titre très heavy en guise de conclusion.
S'il reste fidèle à son style, « Mechanics Of Predacity » démontre que Lords Of Black n'a pas perdu la main. Fidèle à sa réputation, la formation espagnole ne décevra pas les fans, mais ne les surprendra pas non plus outre mesure. Le niveau reste tout de même particulièrement élevé.

VEXED - It's not the end

Le 18/03/2024

En juin 2023 sortait « Negative Energy » (2023), second long format du groupe britannique VEXED. 
Vexed negative energy

Il était désigné par Metal Hammer UK comme l'une des meilleures sorties 2023. Il était appuyé par les singles « Anti-Fetish » et « Trauma Euphoria ».

Aujourd'hui Vexed revient avec un nouveau single, « It's not the end ». Ce titre rend hommage à un proche décédé et reconnaît les difficultés du processus de deuil.
Megan Targett explique :
« Comment continuer à vivre lorsque quelqu'un qu'on aime meurt ? Le processus du deuil ne connaît pas la notion de temps, et la mort devient le seul point de référence pour naviguer dans la vie. It's not the end rend hommage à ceux que nous avons profondément aimés et perdus, tout en reconnaissant la douleur et la solitude qui accompagnent ces beaux souvenirs. »

« Negative Energy » est disponible aux formats suivants :
- 1 vinyle bleu clair - exclusivité Napalm Records Shop en ligne + EMP (300 exemplaires)
- Lot : 1 CD Digisleeve + t-shirt - exclusivité Napalm Records Shop en ligne
- 1 vinyle noir
- 1 CD Digisleeve
- Format digital

Vexed vinyle

Vexed sera le 27/03/2024 en concert à Paris (La Machine du Moulin Rouge).

LES TAMBOURS DU BRONX : Am I Dead Enough

Le 18/03/2024

Les Tambours du Bronx ont mis en ligne « Am I Dead Enough », un single inédit tiré des sessions d'enregistrement de l'album « Evilution » disponible depuis le 01/06/2023.

« Surprise ! Aujourd'hui nous vous dévoilons un titre inédit : Am I Dead Enough. Initialement enregistré pour notre album Evilution, nous avons eu quelques choix douloureux à faire. Nous pouvons enfin le dévoiler en 2024, juste à temps pour (le retrouver sur) notre prochaine tournée. C'est un rappel qu'en dépit des épreuves de la vie, nous restons debout », explique le groupe.
Fidèle au son  des Tambours du Bronx, ce titre allie percussions et metal pour un rendu toujours 100% industriel. 
Vous pouvez également retrouver Les Tambours du Bronx durant leur tournée en France. 
Tambours du bronx concertsPhénomène scénique, Les Tambours du Bronx prennent en live une dimension particulière. Leur réputation leur a ouvert les portes des U. S. A., de l'Asie, de l'Europe, se produisant au Wacken, à Time Square, au Stade de France, au pied de la Tour Eiffel ou encore au Rock In Rio en compagnie de Sepultura. C'est d'ailleurs la mythique formation d'Andreas Kisser qui donnera l'impulsion aux Tambours du Bronx pour se produire dans une version metal dès 2018. Une face plus sombre qui, outre la quinzaine de percussionnistes, fait appel à Reuno Wangermez (Chant - Lofofora), Stéphane Buriez (Chant - Loudblast), Renato Di Folco (Chant - Dropdead Chaos, Flayed), Franky Costanza (Batterie - Blackrain, ex-Dagoba), Arco Trauma (Claviers - Sonic Area). (Photographie : Moland Fengkov)
Les tambours du bronx moland fengkov 1Il en découlera « Weapons Of Mass Percussion », un album de vingt morceaux sorti en Octobre 2018, puis « Evilution », un second long format disponible depuis quelques mois déjà. 
En tournée dans l'hexagone, Les Tambours du Bronx seront à Paris (Le Trianon) le 31/03/2024.
Tambours du bronx klone

JINJER : le point sur le nouveau DVD Live

Le 16/03/2024

« Live in Los Angeles », le  premier DVD / BluRay live officiel de JINJER, est sorti le 17/05/2024 sur Napalm Records.
Jinjer cover

Il s'agit d'un show enregistré et filmé le 22 décembre 2022 au Wiltern à Los Angeles, en Californie. Il marque les quinze ans de carrière de la formation ukrainienne.
Habitué des grands rendez-vous internationaux (Hellfest, Rock am Ring, Graspop Metal Meeting), Jinjer commente à propos de ce DVD live : 
« Notre concert à guichets fermés à Los Angeles à la fin de notre tournée 2022 était le moment et l'endroit parfaits pour faire quelque chose de spécial - quelque chose comme un DVD / album live tant attendu de JINJER ! La salle légendaire et pleine à craquer, l'ambiance folle de la côte ouest et, surtout, le fait que le groupe l'ait livré avec toute sa force après une tournée de six mois autour du globe - de l'Europe à l'Australie et de retour aux États-Unis - ont fait de cette soirée un moment très spécial. Pour les fans qui nous ont rejoints ce soir-là au Wiltern, ce fut un concert inoubliable, mais désormais, chaque fan de Jinjer dans le monde entier peut vivre et apprécier un set idéal comprenant les plus grands hits de nos anciens albums ainsi que des bangers récents. Il ne s'agit pas seulement d'un DVD ou d'un album live, mais d'une célébration des quinze premières années de l'histoire de Jinjer, juste avant de passer au chapitre suivant... »
Pour accompagner cette annonce, Jinjer avait mis en ligne une première vidéo live. Il s'agissait de « Call Me A Symbol », un titre extrait de son dernier album studio « Wallflowers » (2021), qui s'est hissé au sommet des charts.

Puis il revenait avec la version live d'un titre qu'il estimait être « le morceau fondateur de la carrière du groupe » : « Pisces » !
Jinjer commentait : 
« Nous avons en quelque sorte manqué le moment où Pisces est devenue plus qu'une simple bonne chanson... Des années après sa sortie, nous commençons seulement à comprendre comment les gens s'identifient à ce morceau, pourquoi il est si important à leurs yeux, et ce qu'il a fait pour nous en tant que groupe. C'est toujours un immense plaisir de le jouer en live et de vous entendre chanter avec nous. C'est presque une expérience spirituelle... »

Le 16/05/2024 c'était le titre « Home Back » qui était mis à l'honneur avec ce commentaire : 
« Depuis sa sortie en 2019, Home Back est devenu un hymne pour Jinjer et ses fans. De son groove musical entraînant à ses paroles chargées de pacifisme et de prédictions malheureuses sur l'état actuel du monde, nous avons pensé qu'il n'y avait pas de raison de ne pas le sortir en tant que troisième single extrait de notre DVD Live In Los Angeles ! »

Voyage dans la discographie du groupe ukrainien, « Live In Los Angeles » met l'accent sur les titres favoris des fans. La version Digipack Deluxe contiendra notamment deux morceaux supplémentaires des versions de « Wallflower » et de « Disclosure! » enregistrées à Paris en 2023.
Live in Los Angeles est disponible aux formats suivants :
> 1 DVD / 1 CD / 1 BluRay - coffret digipack Deluxe (format DVD) avec boîtier et livret de 20 pages
> Édition Die Hard : 2 vinyles blanc et violet marbré + livret de 20 pages + disque de feutrine - 700 exemplaires
> 2 vinyles noirs
> 2 vinyles violets - 300 exemplaires
> 2 vinyles jaunes - 300 exemplaires
> 2 vinyles transparents
> 2 vinyles blancs
> Format cassette jaune et impressions violettes - 200 exemplaires
> Format digital

Jinjer coffret
Vous retrouverez Jinjer en concert en France au Festival 666 de Certoux le 10/08/2024, puis avec Sepultura, Obituary et Jesus Piece au Zenith de Paris le 30/10/2024.