METAL SYMPHONIQUE

XANDRIA - Les infos sur le futur EP

Le 02/10/2024

« Universal Tales », le nouvel opus de XANDRIA sortira le 22 novembre 2024 via le label autrichien Napalm Records.
Xandria universal tamesPour succéder à « The Wonders Still Awaiting » (2023), classé dans le top 10 des charts allemands, qui permettait au groupe de présenter son nouveau line-up et sa frontwoman Ambre Vourvahis, Xandria a choisi de proposer un EP. Le groupe explique :
« Cet EP est un grand Merci ! à tous nos fans qui nous ont accueillis l'année dernière d'une manière si étonnante et si chaleureuse. L'énergie et la connexion que nous avons ressenties lors de nos concerts nous ont inspiré à écrire rapidement de nouvelles chansons, et nous étions impatients de les partager avec vous. »
Xandria avait dans un premier temps proposé de découvrir  « Universal », seconde piste de cet opus, un titre écrit par le guitariste Marco Heubaum. C'était en avril 2024. Le groupe expliquait alors : 
« Nous avons été submergés par l'incroyable retour sur notre album The Wonders Still Awaiting et nous sommes tellement reconnaissants envers nos merveilleux fans ! Toute cette énergie positive nous a poussés à écrire rapidement de nouveaux morceaux, dont voici le premier qui vous attend ! Nous espérons que vous l'apprécierez ! Merci beaucoup pour votre soutien ! »

Xandria dédiait ce morceau à « toutes les personnes qui luttent pour les droits de l'Homme partout de le monde », et plus particulièrement  à la mémoire de Jina Mahsa Amini, une étudiante décédée à l'êge de vingt-deux ans, trois jours après son interpellation par la police iranienne parce qu'elle portait des vêtements considérés comme inappropriés.
Le groupe soulignait :
« Les droits de l'Homme sont universels. Mais ils ne sont pas respectés partout, et là où ils le sont, ils peuvent être retirés à nouveau. Cela signifie que nous devons tous les défendre en permanence et que nous devons être solidaires de tous les peuples du monde pour cela. »
Aujourd'hui, Xandria dévoile un nouvel extrait de  « Universal Tales ». Il s'agit du titre  « No Time to Live Forever ».
« Chacune des nouvelles chansons montre une facette différente de nous, explique le groupe, il y a donc beaucoup à découvrir sur cet EP. »
A propos du nouveau single, Xandria ajoute : 
« Si vous avez aimé les chœurs grandiloquents et les voix d'opéra dans Universal, vous allez être gâtés avec celui-ci... Préparez-vous à un tour de manège ! »
Sur une musique puissante, le nouveau clip a pour décor un paysage sableux de science-fiction à la Dune, au ciel parcouru de créatures tentaculaires. Il propose un magnifique solo de guitare en son milieu.

L'EP « Universal Tales » permet au groupe de mettre en avant le talent de sa vocaliste, qui explore nous dit-on, de nouvelles hauteurs et profondeurs de sa voix, la rendant encore plus forte que sur le dernier album.
« Universal Tales » se referme par des versions orchestrales des quatre nouveaux morceaux et il sortira juste avant que le groupe n'entame ses prochaines tournées avec ses homologues Sirenia et Delain à l'automne 2024, puis au printemps 2025.
Marco Heubaum a de nouveau supervisé les enregistrements en tant que producteur, tandis que Jacob Hansen (Volbeat, Arch Enemy, Evergrey) s'est chargé du mixage et du mastering. 

Universal Tales sera disponible dans les formats suivants :
> 1 vinyle NOIR
> Lot : CD digipack + mediabook 2 CDs (l'album The Wonders Still Awaiting est inclus)
> 1 CD digipack
> Format digital

Xandria vinyleLes précommandes se font ici : 

CHARLOTTE WESSELS (Metal), The Obsession (20/09/2024)

Le 21/09/2024

Tout dans « The Obsession » témoigne de l'immense talent de Charlotte Wessels qui brille de mille feux.
Par Ahasverus
Charlotte wessels coverAprès « Tales From Six Feet Under », volumes I et II, Charlotte Wessels revient avec « The Obsession »,  un troisième album sorti le 20/09/2024 chez Napalm Records. 
Pour ce nouvel album, la compositrice a fait appel à ses ex-collègues de Delain : Timo Somers (guitares, arrangements), Otto Schimmelpenninck Van Der Oije (basse) et Joey Marin de Boer (batterie), ainsi qu'à Sophia Vernikov (piano / orgue) et à Elianne Anemaat (violoncelle). Vikram Shankar (Silent Skies, Pain of Salvation)  a procédé aux arrangements. Pour le mixage, Charlotte Wessels a fait confiance à Guido Aalbers (Muse, Coldplay, The Gathering) et c'est Andy VanDette (Porcupine Tree, Vola, Dream Theater) qui s'est chargé du mastering. Le son énorme sert particulièrement l'album, jusque dans ses titres les plus calmes (« Soulstice »).
Charlotte s'est aussi assurée la collaboration de deux éminentes consoeurs sur deux des douze pistes de l'album : Simone Simons (Epica) intervient sur « Dopamine » et Alissa White-Gluz (Arch Enemy) sur « Ode To The West Wind ». Charlotte précisait : « Je suis extrêmement reconnaissante et fière d'inclure Simone Simons et Alissa White-Gluz au line-up de cet album. Ce sont des créatrices hors pair que j'aime et respecte énormément. Chaque fois que nous avons l'occasion de travailler ensemble, c'est un plaisir absolu et elles ont vraiment rehaussé les chansons par leurs performances. »
La songwriter nous offre avec « The Obsession » un album intime. Elle l'explique : 
« D'une part, cet album raconte une histoire très personnelle à travers les thèmes de la peur, des pensées obsessionnelles et des échappatoires. D'autre part, il représente la joie de trouver les justes formes des chansons avec tous ceux qui ont participé à leur réalisation. C'est pourquoi j'ai choisi le titre The Obsession. Il fait référence à mes problèmes personnels de TOC, qui ont inspiré de nombreux morceaux, mais j'ai également commencé à appeler le groupe comme ça, parce qu'il y a eu des moments en studio pendant lesquels les membres m'ont rappelé pourquoi je suis obsédée par la musique. »
L'album s'ouvre sur « Chasing Sunsets », un djent puissant avec des lignes de chant à la Kate Bush.

Sur « Dopamine », l'ex-Delain délivre encore de magnifiques lignes vocales et confirme son immense talent de songwriter.
Simone Simons lui donne la réplique. Un prêté pour un rendu puisque Charlotte contribuait fin 2022 au morceau « Sirens » d'Epica.

La tracklist se poursuit avec « The Exorcism », un titre sombre qui peut rappeler les premiers The Gathering. C'est aussi le premier clip que la songwriter a souhaité dévoiler  en raison de son esthétique. La Néerlandaise expliquait alors le sens de sa composition : 
« J'ai beaucoup réfléchi à mes peurs et à mes comportements depuis mon enfance, et comment, à certains moments de ma vie, je pensais les avoir surmontés pour de bon. Je ne sais pas pourquoi, mais ils revenaient toujours à la charge. Les ai-je invités à revenir ? The Exorcism est une invitation adressée à ces démons à rester à l'écart, mais aussi un message à moi-même et aux autres personnes confrontées à des épreuves similaires de s'accrocher - même s'ils n'y parviennent pas. »

On pourra penser à The Gathering encore avec le morceau « The Crying Room », le chant de Charlotte n'est pas très éloigné de celui de sa compatriote Anneke van Giersbergen sur cette proposition.

Sur « Ode To The West Wind », sixième piste de l'opus, Charlotte s'est assurée la collaboration d'Alissa White-Gluz (Arch Enemy). Elle confie :
« Je suis ravie de présenter le cinquième single de The Obsession - et ma cinquième collaboration avec l'incomparable Alissa White-Gluz. Plusieurs de nos chansons sont inspirées ou basées sur des poèmes classiques, et Ode to the West Wind, issue du poème éponyme de Percy Shelley, est la nouveauté de ce voyage thématique. Le poème de Shelley reflète son admiration pour la force indomptable de la nature et ses réflexions sur son propre héritage. Pour le clip, nous avons exploré l'impact de l'humanité sur le monde naturel (spoiler : ce n'est pas joli) en réimaginant des œuvres d'art emblématiques comme le Wanderer Above the Sea of Fog de Caspar David Friedrich et les chérubins de la Madone Sixtine de Raphaël, mais cette fois avec de la pollution, des ailes faites d'ordures et couvertes de déchets toxiques. Je suis incroyablement excitée par la façon dont cette chanson a évolué grâce à ma collaboration avec le groupe et Alissa, j'ai hâte de libérer ce mur de son lors de nos prochains concerts. »
 

Tour à tour Metal, Symphonique, Pop (« Serpentine »), Gospel (« Praise »), Gothique, « The Obsession » garde dans son ADN la puissance en fil rouge, quel que soit le traitement de ses morceaux. Aucun des titres de la galette n'est anecdotique. Jusqu'à la très belle fin de « Soft Revolution », tout témoigne de l'immense talent de Charlotte Wessels qui brille de mille feux. Délicate, puissante, sensible, parfaite songwriter, interprète, mais aussi cheffe de projet, sa touche qualitative est partout sur « The Obsession », des arrangements à la production en passant par l'esthétique des clips. 
Charlotte Wessels signe là l'une des meilleures pièces de sa discographie et l'une des plus grandes réussites de sa carrière.  « The Obsession » est assurément un grand album et il trouvera sa place dans notre Top10 de fin d'année ainsi que dans votre lecteur de musique. C'est l'une des sorties majeures de 2024.
« The Obsession » est disponible depuis le 20/09/2024 dans plusieurs formats :

  • 2 vinyles Splatter orange et rouge + 2 titres bonus « Backup Plan » et « Breathe; Extended » - 200 exemplaires
  • 2 vinyles noirs recyclés + 2 titres bonus « Backup Plan » et « Breathe; Extended »
  • 2 vinyles inkspot + 2 titres bonus « Backup Plan » et « Breathe; Extended » - exclusivité Patreon
  • Lot tee-shirt + album digisleeve (pochette cartonnée)
  • CD digisleeve (pochette cartonnée) / livret de 28 pages intégré
  • Format digital

L'album peut être commandé ICI.

Charlotte wessels pack

CHARLOTTE WESSELS sera en tournée européenne avec VOLA. On les verra le 21/11/2024 à Paris (Petit Bain). Pour plus de sûreté, réservez, car il n'y a plus que quelques places disponibles : https://its.volaband.com/eutour24 

DELAIN : Nouvelle livraison en novembre

Le 11/09/2024

« Dance With The Devil », le futur opus de DELAIN, sortira la 8 novembre 2024 chez Napalm Records.
Delain dance with the devilSuccédant à « Dark Waters » (2023) - qui a débuté à la neuvième place aussi bien des charts américains dans la catégorie Hard Music Album que des charts allemands - cet EP présente, nous dit-on, « le meilleur de la discographie de DELAIN tout en avançant vers un avenir qui promet d'explorer de nouveaux paysages sonores, encore plus axés sur le synthé ».
En guise de premier single, DELAIN proposait sous la forme d'un clip le morceau-titre, « Dance With The Devil ». Martijn Westerholt précisait :
« Cette vidéo a été tournée le lendemain de notre prestation au Summer Breeze en Allemagne. Nous avions encore l’adrénaline de ce show dans notre organisme et nous étions ravis de pouvoir transmettre cette énergie dans la vidéo. Nous nous sommes éclatés ! La vidéo contient une représentation théâtrale de la lutte entre le bien et le mal – la guerre que nous menons tous à la fois extérieurement et, souvent, en nous-mêmes.».

On pouvait également lire sur la page Facebook de Diana Leah : « J’ai écrit les lignes vocales et les paroles de cette chanson à une période vraiment délicate de ma vie, et j’en suis reconnaissante car cela m’a aidé à me débarrasser de certains trucs intimes. Les paroles dépeignent la place suffocante des relations toxiques, quand l’amour se transforme en quelque chose de destructeur. Ce n’est pas vraiment de l’amour, mais plutôt une force alimentée par l’ego, l’insécurité et la peur. Il se fait passer pour une passion mais c'est en réalité une obsession née du besoin de validation ou de contrôle. Il vous déchire, vous dépouille de votre perception de soi, mais d’une façon ou d’une autre, vous êtes incapable de vous en libérer. C'est comme une danse avec le diable, dangereuse, qui dévore tout, mais étrangement addictive. Vous savez que c’est nocif, vous voyez comment cela détruit tout ce que vous êtes, mais son intensité ne cesse de vous faire reculer. Vous êtes pris dans un cycle qui égratigne votre âme, mais vous ne pouvez pas le laisser aller. »
Le groupe néerlandais a également présenté sa version live de « Moth Of Flame ». Martijn Westerholt raconte :
« Moth to a Flame a été une grande surprise pour nous, car les fans l'ont accueillie avec beaucoup d'enthousiasme !  Elle est rapidement devenue l'une des préférées des fans et suscite toujours une réaction particulièrement forte de la part du public lorsque nous la jouons en concert. Elle a même été diffusée de façon récurrente en radio nationale finlandaise, ce qui est incroyable. En bref, après cette saison de festivals réussie, elle mérite définitivement une place spéciale dans le catalogue de Delain. »

Le futur opus propose deux morceaux inédits, deux titres réarrangés, neuf performances live et deux morceaux instrumentaux en bonus.
Martijn Westerholt commente :
« Nous sommes ravis d'avoir du nouveau matériel prêt à être dévoilé ! En plus des nouveaux morceaux, c'était fantastique de pouvoir capturer quelques moments magiques en live lors de notre tournée européenne en début année, afin de les inclure dans l’EP. Nous sommes vraiment très enthousiastes vis à vis de cette sortie et nous avons hâte de jouer ces nouveaux morceaux sur scène ! »

Dance with the Devil sera disponible aux formats suivants :

  • 1-LP Vinyle Gatefold, Noir et Rouge, incluant un livret 12" de 16 pages – limité à 100 exemplaires (en exclusivité sur le shop de Napalm Records)
  • 1-LP Vinyle Gatefold, Marbré Jaune Soleil / Rouge – limité à 300 exemplaires (en exclusivité sur le shop du groupe)
  • 1-LP Vinyle Gatefold, Noir
  • Cassette audio – limitée à 100 exemplaires (en exclusivité sur le shop du groupe)
  • Pack Digipak + T-shirt
  • Digipak
  • Album numérique

Delain coffret 

RHAPSODY OF FIRE : Le classement des albums

Le 09/06/2024

Voici le classement des albums studio de RHAPSODY OF FIRE par les abonnés d'Ahasverus Le Groupe.
On commençe par leur préféré...

  • N° 1 : Symphony of Enchanted Lands (1998) - 9 voix
    Rhapsody

  • N+ 2 : Legendary Tales (1997) / Dawn of Victory (2000) - 6 voix
  • N° 4 : Symphony of Enchanted Lands II - The  Dark Secret (2004) - 5 voix
  • N° 5 Rain of a Thousand Flames (2004) / Power of the Dragonflame (2002) / From Chaos to Eternity (2011) - 4 voix
  • N° 8 : The Dark Secret (EP - 2004)/ Glory for Salvation (2021)  - 2 voix
  • N° 10 : Triumph or Agony (2006) / The Frozen Tears of Angels (2010  / The Cold Embrace of Fear — A Dark Romantic Symphony (EP - 2010)  / Into the Legend (2016) : The Eighth Mountain (2019) - 1 voix

Ils ont dit : 

  • « Ce groupe, repoussant les limites du speed mélodique et donnant corps aux textes fantaisistes du genre en y adjoignant une parfaite toile cinématographique, a été une véritable déflagration ! » (Yann)
  • « Giacomo Voli est arrivé d'une curieuse façon, sur un album de reprises où seule sa voix changeait, pour montrer la différence, imposer une nouvelle identité. Pas vraiment convaincant. Mais les deux premiers albums de la nouvelle équipe se sont montrés surprenants, solides, plus modestes qu'avant mais finalement très attachants, superbes tout simplement. Quelle voix ! Moins engagé que Lione sans doute, mais vibrant de majesté. La saga des Néphilims commençait bien, très bien. Le troisième album vient de sortir, différent, plus rentre dedans, moins riche en arrangements mais... encore une fois réussi. On revient à ce qui faisait le succès des débuts, même si la surprise n'est plus là. » (Stéphane)

ETWAS (black symphonique), Rites of the Damned - Chvpter. II (16/05/2024)

Le 17/05/2024

Etwas confirme avec cette nouvelle réussite qu'il fait partie d'une jeune génération de caractère qui propose ses propres nuances à la scène Metal française. 
Par Ahasverus
ETWAS  (traduisez  : « quelque chose ») emprunte son nom à la langue allemande et c'est en 2017 que se forme ce groupe nîmois avec Silver Croze à la guitare, Victoria Hove au chant, Florian Bestion à la basse et Clément Jost à la batterie. L'EP « Behind The Veil » pose les bases discographiques du quartet avec des fonds de tiroirs composés par Silver, puis le groupe s'attelle à l'écriture de « Enochian Keys - Chvpter I », son premier album.
EtwasCe premier album sort en 2022. Il mêle la grandeur du métal symphonique à l'agressivité du black metal. Victoria Hove, soprano colorature, s'appuie sur un chant essentiellement lyrique mais utilise aussi quelques chuchotements et un peu de growls pour installer une ambiance saisissante.
« Enochian Keys - Chvpter I » reçoit un accueil chaleureux. Les Eternels saluent « un premier album de metal symphonique agressif, solide et inspiré » tandis qu'eMaginerock vante les  « dix pistes à la fois prenantes et vraiment bien composées ». Spirit Of Metal parle d' une « œuvre à l'ingénierie du son plutôt soignée, où se mêlent impulsivité, évanescence, noirceur et sensibilité » et Satan Bouche Un Coin apprécie « une musique extrême avec un chant féminin remarquable ». L'investissement vocal est aussi souligné par Nightfall In Metal Heart, qui estime que « la prestation impeccable de Victoria est à saluer ».
Forts de ces critiques positives, Etwas honore quelques dates : Nancy, Paris, Fréjus, Nice, avec en point d'orgue une scène montpelliéraine partagée avec Vision Of Atlantis et Autumn Bride.
Mai 2024, la formation nîmoise revient avec un deuxième long format intitulé « Rites of the Damned - Chvpter. II ».
Etwas 1A nouveau le quatuor parvient à installer une ambiance ésotérique dès « Rites of the Damned », la courte introduction qui donne son titre à l'album.
La direction musicale reste la même, faite de black et de métal symphonique, de mélodies, de chuchotements, de chant lyrique à portée presque liturgique beaucoup plus contrebalancé cette fois par un growl bien maîtrisé qui donne un excellent contrechamp.
Etwas va donc plus loin dans son maniement des contraires déjà présent sur le premier album, tandis que ses rythmiques pilonnent régulièrement le terrain. L'alternance chant lyrique/growls est très efficace et son rendu démontre tout le travail réalisé par Victoria Hove pour élargir le territoire de sa formation vers un black malsain. Etwas a bien mis à profit le temps qui sépare la réalisation de ses deux longs formats, et il poursuit sur la lancée d'un excellent premier album avec une nouvelle proposition dans sa droite ligne, aussi efficace mélodiquement et encore plus aboutie vocalement. Le chemin est cohérent et la jeune discographie est si agréable qu'on ne saurait dire si l'on préfère « Enochian Keys - Chvpter I »  ou « Rites of the Damned - Chvpter. II » tant les deux chapitres sont complémentaires malgré l'évolution du second par rapport au premier. Etwas confirme avec cette nouvelle réussite qu'il fait partie, avec Oïkoumen dont il partage parfois l'affiche, d'une jeune génération de caractère qui propose ses propres nuances à la scène Metal française. 
« Rites of the Damned - Chvpter. II » est disponible depuis le 16/05/2024.
Le lien : 

SYMAKYA (metal progressif), Project 11 : The Landing (05/04/2024)

Le 07/04/2024

Donnant dans son prog' la priorité au heavy et à la mélodie, Symakya réussit le tour de force de rester accessible tout au long d'un album d'une richesse évidente. 
Par Ahasverus
Sykamaya band
Symakya est un groupe de heavy symphonique et progressif formé en 2008 par des musiciens de Seymihnol, Elvaron et Heavenly, trois formations bien établies sur la scène française. Citant pour influences communes Iron Maiden, Judas Priest, Pain of Salvation, Kamelot, Nightwish, ou encore Sonata Arctica, ces artistes expérimentés et perfectionnistes sortent en 2011 « Majestic 12: Open Files », un premier album tournant autour de l'Ufologie. 
Symakya 1C'est sous la forme d'un quatuor que Symakya refait surface en 2024 avec l'album « Project 11 : The Landing », qui propose pas moins de soixante-cinq minutes de musique !
SymakyaC'est  Kevin Kazek (chant) qui s'est collé aux lyrics de ce concept album.  Ce docteur en histoire ancienne n'en est pas à son coup d'essai puisque c'est un exercice qu'il pratiquait régulièrement avec Seyminhol. Ici, les musiques de « Project 11 : The Landing » ont été construites à partir de ses paroles. 
Restant en cohérence avec le titre « Majestic 12: Open Files », « Project 11 : The Landing » se réfère au projet Apollo 11, qui voyait l'homme poser son pied sur la Lune pour la première fois en 1969. Symakya s'inspire de l'événement et nous entraîne sur les traces des Sélénites, mêlant textes antiques, guerre froide, histoire et écologie.
Si le récit est particulièrement fouillé, le quatuor réussit le tour de force d'éviter à sa musique progressive les longueurs en proposant des passages accrocheurs, parvenant à maintenir remarquablement l'attention sur des compositions qui descendent rarement sous la barre des sept minutes.
Ainsi des morceaux comme « The Height of Endymion », « Lunar Obsession », « Eleven », « The Oath » ou « Full Moon », conservent un attrait mélodique évident et un côté épique immédiatement fréquentable ; ils ne manqueront pas de vous faire headbanguer (« Horses of Apollo ») ! 
Parallèlement, la richesse de l'album, ses lignes instrumentales, la qualité du chant et des choeurs, la variété des arrangements, les différences d'ambiances et de son, vous inciteront à revenir lui prêter une oreille plus attentive, car il est aussi magistralement pensé qu'éxécuté. 
La clarinette et le violon complètent agréablement le propos ( « Land », dont le refrain est une vraie tuerie !).
Symakya délivre donc une galette particulièrement soignée qui comporte plusieurs niveaux de lecture mais qui donne la priorité au heavy et à la mélodie. Il réussit le tour de force de rester accessible et efficace tout au long d'un album d'une richesse évidente.  Il se montre à l'aise dans l'éxécution, trouvant sa zone de confort jusque dans les passages les plus techniques. On salue le brio des musiciens dans leur ensemble et plus particulièrement celui du vocaliste, dont la puissance et la justesse nous impressionnent toujours, et du compositeur qui réalise un exercice bluffant qui permet à « Project 11 : The Landing » de frapper sa cible au coeur ; cet album est aussi admirable qu'excitant !
« Project 11 : The Landing » est disponible depuis le 05/04/2024. C'est une sortie Wormholedeath (Max Enix, Crystal Gates, Wyvern, The Villainz).

LEAVE'S EYES (metal symphonique), Myths Of Fate (22/03/2024)

Le 02/04/2024

Elina Siirala tire incontestablement son épingle du jeu dans une galette qui trouvera une place de choix dans la discographie de Leave's Eyes.
Par Ahasverus

Formé en 2003 par Liv Kristine après son éviction de Theater Of Tragedy, Leave's  Eyes est un groupe de metal symphonique dont la musique est saupoudrée d'influences folkloriques.
En 2016, la chanteuse norvégienne se voyait à nouveau évincée par le groupe qu'elle avait bâti au profit d'une Finlandaise,  Elina Siirala (Angel Nation).
Leaves eyes bandLEAVE'S EYES line-up 2024

La formation nouvellement agencée voyait l'album « Sign Of The Dragonhead » (2018) fraîchement accueilli par des critiques qui lui reprochaient de publier ce nouvel opus « sous la bannière d'un Leaves' Eyes amputé de celle qui en était l'âme. » (Music Waves). United Rock Nations estimait qu'il tenait « la route sur son ensemble malgré quelques banalités » tandis qu'il avait tendance, selon Aux Portes du Metal, « à tourner en rond » et à manquer « de patate ». 
Leaves eyes sign of the dragonhead 1« Myths Of Fate », le nouveau long format de Leave's Eyes, fera-t-il mieux que son prédécesseur ? 
Elina Siirala y apparaît immédiatement à son aise. Elle confiait à Metal Obs que ce nouvel album comportait, à ce jour, les meilleures parties vocales de sa discographie. Elle tire incontestablement son épingle du jeu dans un songwriting taillé sur mesure. 

Dans une grande cohérence et avec un savoir-faire incontestable, « Myths Of Fate » enchaîne les hits : « Forged By Fire »,  « Realm Of Dark Waves », « In Eternity », « Fear the Serpent » nous semblent particulièrement convaincants et constituent autant de raisons de vous pencher sur cet album.

Mais ces raisons auront-elles suffi à emporter l'adhésion des chroniqueurs ?
Les avis sont partagés mais tout de même majoritairement positifs ! Pour Metal Rules, « Myths Of Fate » est « un album phénoménal », et BraveWords y entend « un chef-d'œuvre sonore captivant ». Il « regorge de moments merveilleux » assure Headbangers Lifestyle tandis que Tuonela Magazine le considère comme «  l’un des meilleurs albums de l’année ». Dead Rethoric trouve le groupe « à son meilleur », et son album est « solide » selon Female Fronted Power, qui assure que « tous les fans de métal symphonique ou folk l'apprécieront pleinement ». Bémol pourtant côté Français où Chair Your Sound lui reproche « un manque de structure », tandis que pour Metal Obs l'opus « fait encore difficilement oublier leur ancienne chanteuse. »

Côté public, « Myths Of Fate » s'est hissé à la dix-septième place des charts allemands.
« Myths Of Fate » a convaincu Ahasverus ! Cet opus mélodique et bien ficelé est notre album favori du mois de mars 2024, un mois qui n'aura, musicalement, pas manqué de souffle avec les sorties attendues de Judas Priest, Bruce Dickinson, Black Bomb A, The Black Crowes, Myrath ou encore Lords Of Black !
« Myths Of Fate » a été enregistré au Mastersound, studio d'Alexander Krull (chant, clavier), qui signe la majorité des onze pistes. Sa sortie est soutenue par de nombreux clips de qualité tournés en Pologne et en Islande. 
Leaves eyes cover 1Leave's Eyes est actuellement en tournée européenne. Aucune date n'est prévue en France.
Leaves eyes tournee

VISIONS OF ATLANTIS hisse les voiles

Le 20/03/2024

The tick-tick-tock
From the clock
Is never-ending...

Après l'excellent album « Pirates » (2022), et le savoureux live « Pirates Over Wacken » (2023), Visions Of Atlantis reprend la mer et nous promet un « Pirates II - ARMADA » qui accostera chez Napalm Records le 5 juillet 2024.
Visions of atlantis pirates 2Le groupe de la Lyonnaise Clémentine Delauney annonçait la sortie de cet album très attendu dès mars 2024 en dévoilant un premier single-clip, « Armada ».
Visions Of Atlantis commentait sur son journal de bord : 
« Une nouvelle journée à naviguer commence, le vent est de notre côté, et la mer parle de batailles récentes. L'air est frais - hypocrisie, cupidité, envie - les cœurs de l'ancien monde révèlent enfin leur vérité illusoire. Les anciens dirigeants perdent du terrain, leurs mensonges s'accentuent et l'obscurité s'installe. Chaque jour ensoleillé cache une tempête à venir, la nature testant nos forces pour la dernière bataille.
Nous sommes devenus des pirates à l'image de leurs homologues, libres d'esprit et sincères. Face aux tempêtes qui tentent de nous faire douter, nous voyons la lumière dans l'obscurité. L'ancienne vérité s'efface pour laisser place à une nouvelle histoire. Notre destin est entre nos mains, dans nos cœurs, à chaque pas que nous franchissons. En nous reconnectant à nous-mêmes, nous touchons l'essence de la vie que nous partageons avec toutes les créatures. Ensemble, imparables, connectés à la vérité, guidés par le soleil et les tempêtes.
Nous dominerons les océans, le continent, chaque rue, chaque maison, en répandant l'espoir. Nos cris de pirates se perpétueront des siècles durant, nos ancêtres fredonneront nos airs, nos paroles seront chantées dans le nouveau monde que nous aurons créé. Notre gloire sera éternelle. Unis comme une seule force, une seule armée, sous une dernière ARMADA. »

En mai 2024, Visions Of Atlantis revient avec un nouveau clip aguichant. Il s'agit de « Monsters », la troisième piste du futur album.
Le chanteur Michele Guaitoli commente :
« Nous avons combattu les tempêtes les plus violentes, les ennemis les plus terribles et les nuits les plus sombres. Pourtant, le pire ennemi semble être quelque chose que nous ne pouvons pas affronter avec des canons et des sabres. Cette bataille sera la plus difficile, car il est temps de regarder droit dans les yeux ces "monstres" en nous. Fiers et sans peur, nous sommes prêts. Êtes-vous prêts ? »

L'artwork de l'album est signé Blake Armstrong, tandis qu'il est produit par Felix Heldt, mixé et masterisé par Jacob Hansen, et orchestré par Lukas Knoebl et Simon Edward.
« Pirates II - ARMADA » sera disponible le 05/07/2024 aux formats suivants : 

  • Coffret Deluxe : 1 CD digisleeve + backdrop encadré (10 x 15cm), pendentif, vinyle 7" bonus contenant les titres exclusifs « One Last Hope » - face A, « Underwater » (version acoustique) - face B - 500 exemplaires
  • Earbook 2 CDs : CD1 - « Pirates II - ARMADA » / CD2 - « Pirates II - ARMADA » version orchestrale - 500 exemplaires
  • 2 vinyles couleur feu (orange / jaune) marbré contenant un titre bonus « Stormy Waters » + vinyle 7" « Armada » - Face A : « Armada » / Face B : « Armada » (version orchestrale) couleur bleu océan -  300 exemplaires
  • 2 vinyles couleur bleu clair (moonlight ocean) contenant le titre bonus « Stormy Waters »
  • 2 vinyles noirs contenant le titre bonus « Stormy Waters »
  • Cassette
  • 1 CD digisleeve
  • Format digital
    Visions of atlantis pirates 2 coffret

« Pirates II - ARMADA » est ouvert à la précommande : 

Visions Of Atlantis honorera une tournée américaine et européenne et sera en France avec Illumishade et Seraina Telli !
Les dates :

  • Le 09.10.24 – Lyon / La Rayonne
  • Le 10.10.24 – Toulouse / Metronum
  • Le 15.10.24 – Paris / Petit Bain

ELVELLON : sortie imminente du deuxième album

Le 18/03/2024

« Ascending in Synergy », le second album d'ELVELLON, sortira  le 17 mai 2024 chez Napalm Records.
Elvellon coverLa formation symphonique se faisait remarquer dès « Spellbound » (2015), son premier EP dont le single « Born From Hope » comptabilise plus de 2,5 millions de streams sur Spotify, avec un vidéo clip qui a  atteint 1,3 million de vues sur YouTube.

La formation allemande sortait en 2018  l'album « Until Dawn ».
En 2024, c'est avec un nouveau long format qu'elle revient pour dix titres qui marquent sa première collaboration avec le label Napalm Records.
Le groupe explique à propos de l'album  « Ascending In Synergy » : 
« Nous sommes incroyablement excités à l'idée de voir l'accueil que vont réserver nos fans à notre nouvel album Ascending In Synergy. Il s'est passé beaucoup de choses depuis notre premier album, et le processus d'écriture a beaucoup changé. Pour nous, c'est toujours 100% Elvellon, mais la dynamique s'est élargie. Elle est devenue plus orchestrale et plus Metal à la fois. De plus, au niveau des paroles, nous ne nous en tenons plus à un seul concept, mais les chansons sont reliées entre elles par un fil conducteur. »
Pour annoncer ce long format, Elvellon a dévoilé le titre « A Vagabond's Heart  », la seconde piste. Il la livre avec ce commentaire : 
« A Vagabond's Heart est fondé sur une très vieille idée qui remonte aux premiers jours d'Elvellon. Nous nous sommes finalement penchés sur celle-ci pendant l'écriture d'Ascending in Synergy, car nous savions qu'il y avait là un trésor à dénicher. Très tôt, avant même que les paroles ne soient écrites, beaucoup de gens autour de nous y ont vu un premier single potentiel. Aujourd'hui, avec les paroles finales et le thème de la chanson, " se trouver soi-même", qui est si important pour l'ensemble de l'album et son titre, nous sommes tout à fait d'accord. »

Un second clip, « The Aftermath Of Life », est en ligne depuis le 15/05/2024. Le groupe explique à propos de ce morceau : 
« The Aftermath Of Life est une chanson qui combine parfaitement deux facettes d'Elvellon, à savoir des riffs de guitare lourds avec des sons de claviers sombres et de grands refrains avec des mélodies accrocheuses. Le thème de cette chanson évoque le processus mental que nous traversons jusqu'à accepter la décrépitude et le vieillissement comme faisant partie de la vie, et faire la paix avec ces étapes. »

« Ascending in Synergy », l'album, sera disponible le 17/05/2024 aux formats suivants :

  • 1 vinyle noir
  • 1 CD digipack
  • Format digital
    Elvellon box

VISIONS OF ATLANTIS (metal symphonique), Pirates Over Wacken (31/03/2023)

Le 26/11/2023

Un album live beau comme un soleil.
Par Ahasverus
Dans le cadre de la tournée européenne qui suivait la sortie de son album « Pirates », le groupe de métal symphonique Visions Of Atlantis jouait le 04/08/2022 au Wacken Open Air Festival. Les Italo-Autrichiens et leur chanteuse française en profitaient pour capturer leur prestation sur sillons et sortaient, le 31/03/2023 l'album live « Pirates Over Wacken ».
Visions of atlantis pirates over wacken 1

Comme son nom semblait l'indiquer, « Pirates Over Wacken » fait la part belle à la tracklist de « Pirates », un album suffisamment riche pour fournir sept titres prompts à enflammer le public chaleureux du festival allemand. Les quatre morceaux restants sont extraits des albums « The Deep And The Dark » (« Silent Mutiny ») et « Wanderers » (« Life Of Our Own », « A Journey To Remember » et « Heroes Of The Dawn ») sortis respectivement en 2018 et 2019.
Le groupe faisait le choix d'enregistrer l'intégralité du set qui voyait monter sur scène un orchestre à cordes, et les douze pistes de cet album long de cinquante-sept minutes nous emmènent de l'entrée en scène des de Visions Of Atlantis jusqu'à la photographie finale avec le public du Wacken, ne renonçant même pas au speech central de Clémentine.

Visions of Atlantis livrait les premiers extraits de l'album avec ce commentaire :
« Il y a quelque chose de purement magique à propos de Wacken. Peut-être est-ce la croyance collective selon laquelle il s'agit de la Terre Sainte du Heavy Metal. Peut-être que c'est tout simplement la Terre Sainte du Heavy Metal. Peut-être que cela projette une énergie spécifique autour des scènes et des champs de cette ville allemande spéciale. Nous n'avons pas manqué de ressentir cette magie, en criant le nom "WACKEN" à haute voix sur scène ou en regardant autour de nous et en voyant des milliers de personnes, en paix, aimant être là et partager cela ensemble. C’était encore une fois très spécial pour nous, même si ce n’était pas la première fois que nous jouions au Wacken. Nous avons été submergés par l'émotion à plusieurs reprises durant le spectacle. Il y avait tellement de choses que nous voulions dire. Nous nous sentions responsabilisés en tant qu’artistes et en tant qu'êtres humains. Le Wacken est un endroit où vous sentez que vous pouvez changer le monde. Regarder cette foule et lui parler ce jour-là était quelque chose que nous n'avions jamais vécu auparavant et nous nous en souviendrons pour toujours. Rien n'est éternel, sauf les souvenirs. Merci Wacken de nous avoir fait entrer dans ta légende. »
Il est vrai qu'on sent le groupe porté, et  les versions live, débordantes d'énergie, n'ont pas à pâlir de leurs cousins studio, soutenues par un public chaud comme la braise, régulièrement mis à contribution par une formation qui le tient dans sa main et qui vous fera regretter de n'avoir pas été dans l'assistance. Les morceaux gagnent en d'efficacité (« Clocks »), tandis que les voix de Clémentine Delauney et de son alter-ego italien Michele Guaitoli sont remarquables de complémentarité.
Réalisant le sans faute dans la setlist comme dans la prestation, Visions Of Atlantis était bien au rendez-vous du Wacken et il propose un album beau comme un soleil devant un public chaud-patate. Assurément l'un des meilleurs Live de cette année 2023. Vous pourrez placer cet opus, qui nous rappelle à quel point cette énergie à haute dose avait pu nous manquer durant la pandémie, dans votre CDthèque tout à côté d'un classique tel que le « End Of An Era » de Nightwish, il ne dépareillera pas.

LUX (métal symphonique), Le Crépuscule d'une Reine (31/10/2023)

Le 19/11/2023

Il y a du talent chez Marion-Lamita, on le savait. Mais il y a ici quelque chose en plus qui démarque cet opus de ses productions antérieures : une certaine maturité peut-être ; une audace dans l'écriture, assurément.
Par Ahasverus

Il y a un moment qu'elle portait en elle, Marion-Lamita, ce projet de nous raconter l'histoire de la malheureuse Marie-Antoinnette dans un concept-album. C'est désormais chose faite avec « Le Crépuscule d'une Reine », disponible depuis le 31/10/2023.
Lux artworkL'affaire des colliers, la disgrace, la fuite à Varennes, l'exécution... Ses lyrics nous entraînent dans un récit qui s'ouvre par un prologue qui retient l'attention. Il ne faut pas longtemps pour que la voix nous saisisse, ce saisissement opère dès les premières notes en voix claire : quel magnifique vibrato la porte !
Une mélodie nerveuse nous entraîne, avec une narration soignée, dictée par la passion.
Toutes les qualités sont  là dès le premier morceau, impressionnant dans sa mise en place. Le chant en Français, les backing vocals, les lead nerveuses, les choeurs... Et puis de temps en temps la voix lyrique, le néoclassique mis en évidence par un son de clavecin.
Cependant « Le Crépuscule d'une Reine » affirme son caractère métallique, le classicisme se voyant contrebalancé par la dissonance.
L'album variante, s'apaise (« Vaine Déférence », « Cette Etoile Est la Nôtre »). Les musiciens s'activent autour de leur soprano-leader qui utilise toutes les cordes (vocales) de son arc, principalement en chant clair, parfois en voix lyrique (« Fersen »).
Les choix de composition nous bousculent avec des ruptures dans la structure rythmique (« Vaine Déférence »). 

De belles harmonies de guitares prennent leur temps (« Cette Etoile Est la Nôtre »), agréablement mises en évidence par la production. Les sonorités classiques s'accordent au contexte historique tandis que les voix légèrement growlées sont placées à point nommé dans le récit pour ne pas choquer par leur anachronisme.
Il y a du talent chez Marion-Lamita, on le savait. Mais il y a ici quelque chose en plus qui démarque cet opus de ses productions antérieures : une certaine maturité peut-être ; une audace dans l'écriture, assurément. Il y a une prise de risques dans la mise en place des mélodies de cet album, un gros travail des textes, et l'équipe réunie sur cette galette n'est peut-être pas étrangère à la réussite de l'affaire comme à sa direction. Lux réalise avec « Le Crépuscule d'une Reine » certainement l'album le plus abouti de la discographie de Marion-Lamita. Il a eu la délicieuse idée de conclure l'album avec l'aria « Ô Toi Qui Prolongeas Mes Jours », une pièce contemporaine  de l'Autrichienne qui permet à Marion Lamita de donner libre-cours à cette voix lyrique qui nous enchante.

Les amateurs de métal symphonique et de néo-classique apprécieront cet album d'une heure et huit minutes porté par la passion et par l'ambition pure et sincère de rendre hommage à la reine Marie-Antoinette. Le pari était difficile, Lux l'a remporté.
Lux artwork et pub

THERION - Troisième volet de la trilogie Leviathan en décembre 2023.

Le 18/10/2023

Nous vous l'annoncions récemment, « Leviathan III », le dernier volet du triptyque initié par les Suédois en 2021, est annoncé chez Napalm Records pour mi-décembre 2023.

Therion artwork

En septembre 2023, Therion présentait « Twilight Of The Gods », un premier extrait du nouvel opus. 

En octobre 2023, Therion revenait avec la lyric video, « Ruler of Tamag »,second single extrait du futur album.
Christofer Johnsson (guitares, claviers) expliquait : 
« La chanson a été écrite par Thomas Vikström et moi-même, elle contient beaucoup d'influences moyen-orientales dans sa musique. Les paroles traitent du Dieu des Enfers dans la mythologie turque, Erlik. Certaines sont d’ailleurs chantées dans cette langue. J'ai collaboré avec Soner Canözer de l’ancien groupe de Metal symphonique turc ALMORA pour la traduction et la réécriture des paroles. La lyric video a été réalisée par Carlos Toro d'Abysmo Films qui a également tourné nos clips au cours de ces treize dernières années. »

En novembre 2023, les Suédois reviennent avec un troisième single-clip, une pièce de plus de huit minutes intitulée « Ayahuasca », nom d'une préparation hallucinogène d'Amérique du Sud utilisée par certaines communautés amazoniennes pour provoquer des transes.
« Le clip a été filmé en Amazonie, avec pour acteur un vrai chaman qui travaille avec l'ayahuasca. La chanson est la première que nous avons écrite dans le cadre des sessions d'écriture de la trilogie Leviathan » explique Christofer Johnsson.

« Leviathan lll » sera disponible le 15/12/2023 aux formats suivants :
> CD digipack 6 volets
> 2 vinyles noirs
> 2 vinyles de couleur argent - 500 exemplaires
> Die Hard Deluxe édition : 2 vinyles de couleur or / marbré + disque de feutrine imprimé avec l’artwork de l’album + 2 art prints (artwork de l’album et un artwork alternatif) - 300 exemplaires
> Lot : CD digipack + pendentif + tote bag + patch
> Lot : CD digipack + t-shirt
> Format digital

Therion leviathan 3 coffretCe nouveau Therion est accessible à la précommande ICI.

SERENITY : les détails du futur album

Le 27/09/2023

« Nemesis AD », le nouvel album de Serenity, sortira début novembre chez Napalm Records.
Serenity nemesis ad
Le groupe de métal symphonique plaçait son dernier album studio, « The Last Knight » (2020) à la vingt-cinquième place du classement officiel des albums en Allemagne, et la sortie de « Memoria », avec des guests tels que Sascha Paeth, Niklas Müller ou Clementine Delauney,  transposaient en live  ses plus gros succès, comme « Wings Of Madness » et « The Chevalier », qui totalisent à eux seuls plus de trois millions de vues sur YouTube.

Serenity est connu pour ses albums thématiques autour de personnages historiques. Pour « Nemesis AD », le groupe autrichien s'est inspiiré du peintre Albrecht Dürer, qui a vécu à l’époque de la renaissance allemande. Le groupe explique : 
« Nous nous focalisons toujours sur des thèmes historiques. Notre dernier album, The Last Knight, exposait l’ère de Maximilien Ier. Son récit va plus loin grâce à la structure de notre nouvel album qui raconte l’histoire de son contemporain, Albrecht Dürer. Nous considérons qu'il est l’un des artistes révolutionnaires les plus remarquables de tous les temps, en plus d'incarner l'évolution cruciale entre les époques du Moyen-Âge et de la Renaissance, entre le style gothique et l’ère moderne. »
Pour nous donner une idée de ce qui nous attend sur ce nouvel album, Serenity en a dévoilé plusieurs extraits. le premier est une lyric video du morceau « The Fall Of Man », deuxième piste de l'album.

Il voit la collaboration de Roy Khan (Conception et ex-Kamelot). Georg Neuhauser (chant) explique : « Accueillir et collaborer avec Roy Khan sur le premier single de notre prochain album est un grand honneur. Serenity et Kamelot sont liés par une forte connexion et une amitié de longue date. Pour moi, c’est un rêve devenu réalité que de collaborer avec ce chanteur excellent et remarquable, et de voir à quel point nos voix se complètent l’une et l’autre. »
Le second extrait présenté figure en troisième piste de l'album. Il s'agit de « Ritter Tod und Teufel (Knightfall) », qui voit le groupe écrire pour la première fois en Allemand. Serenity précise à son propos : 
« Nous sommes ravis d'être enfin de retour avec notre nouveau single, qui est une démonstration tonitruante de notre existence. Ce n’est qu’un début, offrant un aperçu de ce sur quoi nous travaillons actuellement. Nous avons consacré notre énergie créative à la création d’un voyage musical immersif qui vous transporte dans une autre époque et dans une autre dimension menant à un peintre renommé de la fin du Moyen Âge. Nous attendons de partager avec vous cette nouvelle ère de Sérénité. Préparez-vous pour une expérience captivante remplie d'émotions, de mélodies épiques et de sons explosifs ! »

« Reflections (of AD) », un troisième extrait, mettait en avant la cinquième piste du futur album.Ce titre est écrit par Georg Neuhauser / Marco Pastorino / Sascha Paeth (musique) et Chris Hermsdörfer / Georg Neuhauser (paroles).
Georg Neuhauser (chant) dit à son propos : 
« Cette chanson est, sans aucun doute, le morceau le plus explosif que nous ayons jamais sorti ! Nous y avons mis toute notre passion et nos compétences musicales pour créer cet opus magnum de plus de huit minutes. Pour la sortie du single, nous avons dû créer une version abrégée, mais nous encourageons tous nos auditeurs à consulter la version de l'album afin de découvrir cette magnifique œuvre d'art dans son entière beauté. »

Enfin, à quelques jours de la sortie de l'album, Serenity dévoile « The End Of Babylon », l'un des titres les plus sombres de « Nemesis AD ». 
Le groupe explique : 
« Avec The End of Babylon, nous avons créé une chanson plus sombre au sujet de l'éphémère et de la fin d'une époque - inspirée par la célèbre œuvre The whore of Babylon (La prostituée de Babylone) d'Albrecht Dürer. Elle est tirée de la série Apocalypse et pourrait malheureusement correspondre à la situation actuelle au Moyen-Orient. Il semble que nous ne tirions pas les leçons de l'histoire. »

« Nemesis AD » sortira le 03/11/2023. Il sera proposé aux formats suivants : 
- Coffret en bois : CD digipack, cachet de cire pour enveloppes, livret de photos, carte dédicacée
- 1 vinyle marbré
- 1 vinyle noir
- Lot : CD digipack + t-shirt de l’artwork de l’album
- 1 CD digipack
- Format digital

Il est disponible à la précommande ICI.

Serenity coffret

MYSTFALL (métal symphonique), Celestial Vision (21/07/2023)

Le 23/08/2023

De toute évidence cet album convaincant permettra à Mystfall d'entrer dans le circuit international.
Par Ahasverus

« Celestial Vision » est le premier album d'un jeune groupe de métal symphonique formé en cette année 2023 : Mystfall.
Mystfall band
Cette formation grècque s'est bâtie autour de Marialena Trikoglou, soprano lyrique qui a notamment joué dans les opéras « Carmen », « Les Noces de Figaro » ou « Les contes d'Hofman ». Marialena a également étudié le piano et le théâtre et elle sortait sous son nom en 2020 l'album « Vanity ».
Mystfall chanteuse
Totalement basé sur les mélodies et la voix de Marialena Trikoglou, « Celestial Vision » présente un côté symphonique bien mis en évidence, avec un groupe en place et  une complémentarité guitares/claviers (« Centuries ») qui fonctionne bien. Des guitares agressives contrebalancent la voix haute de la Marialena Trikoglou, atout maître de la formation qui réalise une performance irréprochable.

Pour ce premier essai, Mystfall propose un album académique, mais avec des compositions suffisamment éloignées de celles de ses aînés pour retenir l'attention. Un solide capital semble vouloir se construire dès ce premier album convaincant, dont les qualités permettront d'autant mieux à Mystfall de se faire conncaître sur le circuit international qu'il sait s'appuyer sur de bons clips.

Le groupe grec travaille déjà sur un second opus.

WINTERAGE (power metal symphonique), Nekyia (07/07/2023)

Le 23/08/2023

Compte-tenu de la qualité rare du son, l'écoute de cet album s'impose dans des formats haute résolution.
Par Ahasverus

Winterage est  un groupe de power metal symphonique inspiré notamment par la musique classique, irlandaise et médiévale.
Dès « The Harmonic Passage » (2015), son premier album, Winterage vise haut : il recourt à un orchestre de quarante musiciens. Les arrangements sont réglés par Gabriele Boschi (violon, orchestrations ) qui est également l'un des fondateurs de la formation italienne. Tommy Talamanca (Sadist) mixe et masterise l'album.


Compositeur, violoniste et arrangeur, Gabriele Boschi est diplomé du Conservatoire de Musique de Gênes. Il a joué dans de nombreux orchestres symphoniques. Il a également enregistré et orchestré certains morceaux du projet all stars Vivaldi Metal Project.


« The Harmonic Passage » permet à Winter Age de partager la scène avec des formations telles qu'Angra, Rhapsody Of Fire et Moonspell. 
En 2021 « The Inheritance Beauty » lui succède. Ce deuxième album de la formation italienne affiche des ambitions encore un cran au dessus. A l'orchestre classique de vingt-et-un musiciens et aux choeurs très étoffés viennent s'ajouter des instruments folkloriques (cornemuse, accordéon, bouzouki). Le mastering est confié à Jacob Hansen.
Le 07/07/2023 Winter Age revient avec « Nekyia », son troisième album.
Winterage cover
Pour l'artwork, le groupe italien a fait appel à  Giannis Nakos, alias Remedy Art Design (Kamelot, Pyramaze).
La Nekyia était un concept de la Grèce antique qui consistait à invoquer les morts pour leur demander conseil. Winterage y voit une descente dans notre subconscient, à la fois lumineuse et effrayante. 
Dès l'ouverture de l'album, les choeurs sont saisissants, les guitares lead sont incisives, et le son énorme et opératique s'impose. L'utilisation de blast-beats (« Simurgh the Firebird ») sert parfaitement le propos et se marie au côté épique de la première composition.

Winterage fait une proposition dramatique et cinématographique. Les performances vocales et les orchestrations portent cette réalisation au meilleur niveau. Aux instruments traditionnels du précédent opus est venu s'ajouter le banjo, tandis que l'aspect folklorique des compositions se trouve renforcé (« Numen », « White Leviathan »). De plus, Winterage utilise la narration et quelques bruitages pour ambiancer son récit musical. Il n'hésite pas à prendre le temps de mettre en place des moments purement symphoniques, avec notamment une belle pièce de violon  (« Metamorphosis, A Macabre Ritual ») qui peut évoquer Pablo de Sarasate, tandis qu'un morceau comme « La Fonte d'Essenza » propose une performance vocale digne des grands opéras. 
Devenue la marque de fabrique de la formation italienne, la précision sonore est éclatante tout au long de l 'album.  Elle permet d'en visualiser chaque détail, et le rendu de cette oeuvre de power metal symphonique se pose parmi les meilleurs travaux du genre.

Pour le mastering, Winter Age a à nouveau sollicité Jacob Hansen.
L'album est disponible via Scarlet Records (une belle écurie italienne de power metal/symphonique).
Compte-tenu de la qualité rare du son, l'écoute de cet album s'impose dans des formats haute résolution (comme en propose Bandcamp), ou mieux encore : achetez le CD sans craindre de pousser le son. 

TARJA (métal symphonique), Rocking Heels: Live at Metal Church (11/08/2023)

Le 16/08/2023

Le résultat est tellement en place que seuls les applaudissements en fin de pistes trahissent l'aspect live des prises.  
Par Ahasverus
Tarja cover

On ne chôme pas en Finlande ! Après un best-of en décembre 2022 et l'aventure Outlanders en juin 2023, Tarja Turunen revient avec un album live cependant enregistré en 2016 dans le cadre du Wacken Open Air Festival.
Il s'agit d'un concert unique donné dans une église devant trois cents personnes. Accompagnée de quelques musiciens classiques (piano, violoncelle et violon), Tarja revisite douze morceaux issus de son catalogue (Nightwish compris) et surtout de celui de la musique Metal , qui voit Satriani, Rammstein, Metallica, Megadeth, Slipknot, In Flames, Avenged Sevenfold et Linkin Park passés à la moulinette acoustico-symphonique de notre soprano.
Baptisée « Rocking Heels: Live at Metal Church » , l'affaire présente un remarquable travail d'adaptation, et le choix cordes et piano permet de s'éloigner au mieux des versions originales pour proposer quelque chose d'aussi intime que convaincant.  

Quant à la reine Tarja, elle fait honneur à sa réputation, et sa voix trouve naturellement sa place de leader parmi les instruments classiques qui l'enveloppent. Le résultat est tellement en place que seuls les applaudissements en fin de pistes trahissent l'aspect live des prises. 
On se réjouit donc de retrouver la diva, égérie du métal symphonique, dans un exercice qui la voit tutoyer la perfection, par son talent bien sûr, mais surtout par la qualité des propositions musicales qui hissent ce « Rocking Heels: Live at Metal Church » au plus haut niveau des albums sur lesquels des compositions de musique metal rencontrent des instruments classiques. C'est qu'il en fallait du talent et du métier pour proposer quelque chose de nouveau sur la base d'un morceau aussi couru par les tributes que « The Unforgiven » et pour y insuffler cette belle émotion ! 

Ainsi, studieux et vibrant, cet opus est loin d'être superfétatoire dans la discographie de la Finlandaise, témoignant une fois de plus de sa maestria et de la place toute particulière qu'elle seule occupe dans la sphère Metal. On envie les trois cents privilégiés qui ont pu assister à cette prestation exceptionnelle dans tous les sens du terme.
« Rocking Heels: Live at Metal Church »  est disponible en version digitale, CD et double vinyle. Il inaugure une série d'enregistrements Rocking Heels à paraître sur Ear Music. Une initiative pleine de promesses qui ne pouvait trouver de plus belle entrée en matière !

Anna KiaRa (métal symphonique), Archangel (07/04/2023)

Le 15/08/2023

Un nouveau panorama sur le talent d'Anna KiaRa qui affirme sa vision personnelle du métal symphonique.
Par Ahasverus
Actrice, modèle, chanteuse, youtubeuse, musicienne, songwriter, les casquettes ne manquent pour parer la rousse chevelure d'Anna KiaRa Moiseeva.
La moscovite s'illustre sur Youtube depuis plusieurs années, coverisant tout ce qui chante, de Nightwish à Sylvie Vartan !

En 2016, elle rejoint la formation russe Imperial Age, dont elle devient l'une des voix.

En 2018, tout en poursuivant sa carrière au sein d'Imperial Age avec lequel elle enregistre les albums « The Legacy Of Atlantis » et « New World », Anna monte son propre projet. L'album « Storyteller » sort en 2020. C'est un treize pistes qui combine métal symphonique et influences folk (« Curse », « Viking »). Parfois traité avec une grande délicatesse (« First Love ») c'est  un premier opus assez direct, aux réelles qualités, avec des titres forts qui mettent en évidence le potentiel de sa leader (« Loneliness », « Sister ») qui méritait bien ce coup de projecteur.

« J'ai enfin trouvé le courage de me présenter au monde en tant que musicienne solo », explique alors Anna  à Metal Godesses.
Accompagnée de Paul Vredes (Despair, ex-Imperial Age)  à la guitare, au clavier et au chant, de Dmitry Bazanov (ex-Despair) à la basse et de Max Tallion (ex-Imperial Age) à la batterie, Anna KiaRa revient en 2023 avec un deuxième album : 

« Archangel »

Anna kiara cover
« Archangel » est un seize pistes, onze étant des titres originaux, les cinq dernières proposant des versions russes ou orchestrales des morceaux précédents.
L'ensemble court sur 'une heure et cinq minutes. Plus qu'une confirmation, c'est un album ambitieux, risqué, et chargé jusqu'à la gueule que nous présente Anna KiaRa. Il est également plus sombre que son prédécesseur, légèrement plus complexe, plus moderne aussi (« God Of War », « We Are The Stardust ») et plus agressif, par ses ambiances death/gothiques (« Requiem For The Immortality ») et ses sonorités électriques, même si la touche folklorique n'est pas tout à fait écartée (« Archangel », « Жена князя »).
La voix de la soprano se dévoile dans toute sa magnificence sur le titre « Nostalgia », qui rappellera aux fans de Nightwish la construction de « Sleeping Sun » avec sa belle envolée de twin guitars.

L'enchaînement parfait de « Last Goodbye », et les arpèges de  « Heart Of Life » contribuent à donner de l'épaisseur à l'album.
Les talents d'écriture d'Anna KiaRa lui permettent enfin de délivrer des titres qui se savourent, magnifiés dans leurs versions orchestrales qui, loin de l'alourdir, confèrent à « Archangel » un souffle cinématographique qui lui va bien.
Plus dark que  « Storyteller » dont il devient le complément,  « Archangel » offre un nouveau panorama sur le talent d'Anna KiaRa qui affirme sa vision personnelle du métal symphonique. Au remarquable de sa voix vient s'ajouter le brio des orchestrations, spécialement à l'écoute de certains titres («  By The Grace Of The Lord »), remaniées avec un réel intérêt sur les trois dernières pièces de l'album. Cette autoproduction tire ainsi son épingle du jeu en imposant son style au charme sombre à un genre truffé d'ornières que la Moscovite a brillamment su éviter. Son album bien agencé, comme découpé en plusieurs parties pour relancer notre intérêt, révèle un talent créatif qu'elle sait parfaitement organiser pour nous conduire sur des terrains dont elle seule a les plans. On suivra avec intérêt !

Anna KiaRa sera à Paris (Le Klub, dans le quartier des Halles) le 03/09/2023. Les formations franciliennes Burnt Umber et Onirik Illusion complèteront l'affiche. La réunion de ces trois grandes voix (Anna KiaRa, Abby et Lull Angel) aux styles très différents met en perspective une grande soirée.  Si vous aimez le chant, courez-y, vous allez vous régaler !
Anna kiara concert

CROWN SOLACE (metal symphonique), Animus (03/08/2023)

Le 06/08/2023

Leur caractère singulier pourrait permettre à ces Ecossais de prendre une place aux premières loges de la scène métal symphonique internationale.

Par Ahasverus

Voici un premier EP qui ne devrait pas passer inaperçu, eu égard à la particularité vocale de son chanteur, Pete Rawcliffe.

C'est que nous avons affaire, c'est plutôt rare dans le métal, y compris dans sa division symphonique, à un sopraniste, c'est à dire à une voix masculine dont la tessiture se rapproche d'une soprano.
L'effet est contrebalancé, comme souvent dans le sympho, par un chant saturé très fiable assuré par le bassiste de la formation, Callum Hutchinson.
Ce premier opus aux allures de carte de visite fait dire à Crown Solace  : 
« Nous sommes ravis de montrer au monde notre premier EP, qui, selon nous, englobe toutes les différentes parties de notre son global en tant que groupe. Nous pensons que ces chansons mettent en valeur notre style unique qui apporte quelque chose de nouveau au genre métal symphonique. Tous nous avons travaillé super dur et avons fusionné toutes nos influences et passions dans un métal accrocheur, mélodique et épique ! »
Les cinq titres de la galette sont entièrement composés par le guitariste et fondateur de Crown Solace, Valentyn Tkach. Ils s'inspirent de l'héritage des grands aînés du genre : Nightwish, Epica et Amaranthe.
D'une durée de vingt-trois minutes, « Animus » (c'est le nom de cet EP) n'est dépourvu ni d'attrait ni d'originalité.
Crown solace
La performance de Pete Rawcliffe est à souligner, d'un niveau digne d'un Jimmy Sommerville, pour comparer à un sopraniste célèbre. Elle peut être brillamment mise en évidence par des arrangements parfaitement étudiés (l'excellent « Inside My Mind »).

Enfin le songwriting de Valentyn Tkach sait judicieusement puiser dans les racines écossaises de la formation sans tomber dans le convenu (« Return To Dust »).
L'effet produit par  « Animus » dans sa petite globalité est saisissant, condamnant par avance la jeune formation à l'excellence.  L'intérêt généré par cet EP demande bien sûr être transformé sur la distance. Ce sera le travail du songwriting, et en la matière Crown Solace ne manque pas de pistes. Au regard de ce qu'il montre ici et de son caractère singulier, il pourrait, s'il persiste dans cette veine, prendre une place aux premières loges de la scène du métal symphonique internationale.
« Animus » est disponible depuis le 03/08/2023.

SIRENIA (métal symphonique), 1977 (26/05/2023)

Le 27/06/2023

Sirenia a inscrit l'évolution dans son ADN, une évolution facilitée par le chant protéiforme d'Emmanuelle Zoldan, par l'inspiration sans fin de Morten Veland, par l'écrin d'arabesques que le virtuose Nils Courbaron est capable de tisser avec sa guitare et par la puissance et la rapidité du jeu toujours fluide de Michael Brush.

Sirenia 1977 cover
Par Ahasverus


SIRENIA - 1.- La Story :

Morten Veland est un musicien norvégien. Il est, à la fin des années 90, l'un des fondateurs du groupe Tristania, qu'il quitte en 2000, après trois albums et de sérieuses divergences musicales.
Il monte alors Sirenia, projet dont il sera seul maître, compositeur principal, mais aussi chanteur multi-instrumentiste.  
Pour son premier album, « At Sixes And Sevens », Sirenia s'appuie sur le guitariste/chanteur Kristian Gundersen (Elusive), la chanteuse Fabienne Gondamin, et sur des membres de Tristania (le guitariste Jan Kenneth Barkved et le violoniste Pete Johansen). Volontiers agressif, « At Sixes And Sevens » empruntera à l'univers black et gothique façon Cradle of Filth. Le growl, le chant lyrique et les choeurs (quatre choristes) se côtoient, avec des phases opératiques à la Thérion. L'album est produit au Sound Suite Studio de Marseille, pour un rendu un poil trop rustique pour sa catégorie. Il sort cependant chez le géant autrichien Napalm Records, auquel Veland est alors lié pour deux albums.
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La géométrie variable autour du fondateur s'affiche dès « An Elixir For Existence », ce qui n'empêche pas ce nouvel album de rester dans la même veine que son prédécesseur.  La Française Fabienne Gondamin, étant incapable d'honorer la tournée « At Sixes And Sevens » Veland est contraint de la remplacer sans délai par la Norvégienne Henriette Bordvik. Du reste du line-up, il ne garde que le guitariste Kristian Gundersen, confiant la batterie Jonathan Perez (Trails of Tears) et invitant Anne Verdot et son violon. Morten Veland assure lui-même la majorité des parties instrumentales qu'il agrémente de cinq choristes. Deux mois plus tard, Sirenia propose l'EP cinq titres « Sirenian Shores », qui alterne des inédits, un remix et un acoustique revisitant son répertoire, ainsi qu'une reprise de la chanson de Leonard Cohen « First We Take Manhattan ».
Dégagé de ses obligations envers Napalm Records, Sirenia rejoint le label allemand Nuclear Blast pour un troisième album, « Nine Destinies and a Downfall » (2007). Le line-up est totalement renouvelé autour de Morten Veland, les musiciens ayant préféré se recentrer sur leurs différents projets. Morten recrute la chanteuse danoise Monika Pedersen (Sinfonia). Celle-ci fait une proposition moins lyrique que ses prédécesseurs et ouvre ainsi une nouvelle voie pour Sirenia : le chant féminin prend le lead pour la première fois, toujours supporté par des choeurs très étoffés. Le son de l'album est cette fois travaillé dans différents studios, le Marseillais Sound Suite, toujours, mais également deux studios norvégiens. L'Américain Anthony Clarkson (Queensryche, In This Moment) réalise l'artwork de cet opus moins stéréotypé qui se détache des débuts discographiques par sa variété.
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En suivant, « Nine Destinies and a Downfall » est bien accueilli, ce qui n'empêche pas la malédiction du line-up de se répéter : Monika Pedersen ne se retrouve pas dans l'univers de Sirenia.  Elle annonce sa décision de voguer vers d'autre projets. L'Espagnole Pilar Gimenez Garcia, alias Ailyn, qui s'est illustrée dans la version espagnole de The X Factor, lui succède pour l'album « The 13th Floor » (2009). Morten assure à nouveau la majeure partie des instruments présents sur l'album, tandis que le violon est tenu par la française Stephanie Valentine. « The 13th Floor » suit la voie de « Nine Destinies and a Downfall » sans retrouver le même brio.


En 2010, Morten Veland ouvre Mortemia, un projet parallèle sous lequel sort l'album « Misere Mortem » , avec notamment Emmanuelle Zoldan aux choeurs. Il propose ensuite les EP « The Pandemic Pandemonium Sessions » et « The Covid Aftermath Sessions », prétextes à collaborer avec différentes chanteuses du monde du metal, telles que Melissa Bonny (Ad Infinitum), Liv Kristine (Leaves' Eyes), , Ambre Vourvahis (Xandria) ou ou encore Heidi Parviainen (Amberian Dawn), que Veland retrouvera au Rock N'Eat de Lyon le 14/09/2023 puisqu'Amberian Dawn (Suède), Dark Sarah (Finlande) et Rexoria (Suède) accompagnent Sirenia sur le Symphonic Metal Nights Tour. C''est la seule date française que nous avons recensée sur cette tournée européenne.
Mortemia mettait en ligne voici deux semaines le clip « Antidote », avec Fabienne Emi, la chanteuse de la formation suisse Eluveitie.


Le cinquième album de Sirenia, « The Enigma Of Life » (2011), voit pour la première fois une chanteuse (Ailyn) opérer sur deux albums consécutifs. Un titre est même proposé en langue espagnole ! De ses débuts, Sirenia conserve les choeurs à la Therion, tandis que la prédominance de la voix féminine dans le leadership vocal est désormais acquise et que les éléments black/death des deux premiers albums font partie du passé. Malgré tout, « The Enigma Of Life » nous semble marquer le pas.
En 2013 Sirenia signe « Perils of the Deep Blue ». Cette fois le groupe offre un titre en langue norvégienne. Veland a décidé de briser la routine des derniers albums, il ose une composition de plus de douze minutes. Le ton d'ensemble est plus explosif, le son du Norvégien Endre Kirkesola (mixage et mastering) est puissant, et les choeurs et les riffs plus présents. Sirenia entre pour la première fois dans les charts américains. Le morceau d'ouverture de l'album, « Ducere Me In Lucem », apparaît même sur la bande originale du film d'épouvante « Abandoned Dead ».
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Le septième opus du groupe, « The Seventh Life Path » (2015), marque le retour de Sirenia dans l'écurie Napalm Records. Ailyn détient désormais le record de longévité en tant que vocaliste, avec quatre albums consécutifs. A son habitude, Morten Veland prend tous les instruments à son compte. Joakim Naess intervient en voix claire masculine sur le titre « Elixir » tandis qu'un choeur à cinq voix donne une épaisseur symphonique aux morceaux.
2016 Patatras ! De choriste, Emmanuelle Zoldan passe frontwoman pour l'album « Dim Days of Dolor », tandis qu'Ailyn est invitée à se diriger vers la sortie. Zoldan n'est pas une inconnue pour Sirenia. La Française a pris pension dans les choeurs du groupe de longue date, et elle assurait déjà  le chant lead sur la cover de Leonard Cohen de l'EP « Sirenian Shores ». En plus de son chant lyrique, Emmanuelle Zoldan possède une voix claire très polyvalente, qui n'est pas sans rappeler parfois celle de Madonna, et son apport au nouveau son de Sirenia est significatif.
« Arcane Astral Aeons » arrive en 2019. Pour la première fois Sirenia fait appel au crowdfunding. Son titre d'ouverture est une alternance de chant lyrique, cette fois-ci omniprésent, et saturé, dans un rendu qui n'est pas sans rappeler le travail de Turunen et Hietala dans Nightwish. Le talent lyrique d'Emmanuelle Zoldan, qui signe deux morceaux en Français, éclate. Contrairement aux albums précédents, Morten Veland a laissé de la place aux guitaristes Niels Courbaron et Jan Erik Soltvedt qui agrémentent l'album de leur soli. Jacob Hansen (U.D.O., Epica) assure le mixage d'un album de métal symphonique teinté de pop (« Nos Heures Sombres »), aux qualités de songwriting évidentes et au casting de plus en plus affiné.

Produit en totalité par Morten Veland, « Riddles, Ruins & Revelations »  (2020) est le dixième album du groupe. Il se veut « moderne et nouveau », et il se fait heavy et dissonant tout en restant mélodique, intégrant des éléments presque dance (« Towards And Early Grave», « Into Infinity »), enfonçant le clou de la synthpop avec une reprise du tube de Desireless « Voyage, Voyage » (une idée de Morten) assez fidèle à l'originale malgré sa dimension métallisée. Les soli des guitares virevoltent, Emmanuelle Zoldan use aussi bien de sa voix claire que de son chant lyrique. Le batteur britannique Michael Brush (Magic Kingdom) complète une formation qui semble avoir trouvé sa nouvelle formule idéale.


SIRENIA - 2.- Le nouvel album : « 1977 »

Nous en arrivons naturellement à 2023, avec « 1977 », sorti chez Napalm Records le .26/05/2023.
Comme ne le laisse pas supposer la macabre pochette de ce onzième album, 1977 est l'année de naissance de Morten Veland.
Veland/Zoldan/Courbaron/Brush restent la base d'une formation désormais française pour moitié.


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Sirenia par Cecile Delopio, qui
 a signé les photographies du groupe visibles dans le livret du nouvel album. Cette touche-à-tout de type couteau suisse a également dirigé le clip « Deadlight ». Outre ses talents visuels, Cécile est une magnifique voix lyrique. Elle est la chanteuse du groupe de métal symphonique Remember The Light et elle a sorti en 2022 son premier album solo, intitulé « Tuolla », sur lequel Nils Courbaron fait un featuring. 


Pour la première fois dans l'histoire de Sirenia, l'album a été mixé et masterisé au Vamacara Studio. L'ambiance est à la pop. « Nous voulons que chaque album ait son propre son, sa propre identité, en essayant d’apporter quelque chose de frais à chaque fois », confie Veland à Long Live Metal. Sirenia a en effet inscrit l'évolution dans son ADN, une évolution facilitée par l'inspiration sans fin du barreur Morten Veland, par l'écrin d'arabesques que Nils Courbaron tisse mieux que quiconque à la guitare, par la puissance et la rapidité du jeu toujours fluide de Michael Brush, enfin par le chant protéiforme, aussi remarquable en voix claire qu'en lyrique, d'Emmanuelle Zoldan, parfois soutenue par une belle voix masculine (« Fading To The Deepest Black »).

Cette complémentarité de talents au sein de la plus française des formations norvégiennes aboutit à une alchimie qui permet à un album très technique de paraître volontairement abordable. Opus de métal symphonique avant tout, il lorgne en toute conscience vers l'insouciance de la new wave qui marquait les années 80 (les claviers de « The Setting Darkness » peuvent rappeler le son d'Alphaville). Ceci ne devrait pas déstabiliser la vieille garde des fans de Sirenia, habituée aux envies d'exploration du pacha. Fédérateur, « 1977 » pourrait plutôt rallier un nouveau public attiré par sa musicalité et sa grande polyvalence. Cet écart n'empêchera pas non plus Sirenia de continuer à s'imposer parmi les grands du genre sympho, en leader plutôt qu'en suiveur. C'est qu'à l'instant « T » il bénéficie d'un line-up qu'on voudrait pérenniser tant la formule est homogène, tant ces musiciens sont ceux qui conviennent pour relever les challenges de leur leader, et tant le son de Sirenia,  quelle que soit l'ouverture musicale, devient reconnaissable, notamment par le style de son guitariste virtuose.
« 1977 » est un album qui s'attaque au champ des possibles et qu'on recommande bien au-delà du cercle des amateurs de métal symphonique. 
Morten Veland a choisi à nouveau de conclure « 1977 » par une cover, jetant cette fois son dévolu sur le tube « Twist In My Sobriety » signé par Tanita Tikaram en 1988.

Max Enix (metal opera), Far From Home (09/06/2023)

Le 24/06/2023

Quand Metal rime avec Monumental...

Par Ahasverus

Max enix par milo lee
Max Enix par Milo Lee


Max Enix est originaire de Strasbourg. Il s'initie à la guitare à l'âge de seize ans et au clavier trois ans plus tard. Il crée alors sa (tou)toute première composition, une pièce de... seize minutes !
Max chante dans diverses formations plus ou moins métalliques. Au besoin, il peut même growler.
En 2019, il co-écrit avec Evi Ciglia son premier album, « Secret Garden ». Le projet s'appelle Constellia.
Max enix constellia
Désireux de plus de liberté artistique, ce désormais trentenaire entreprend ensuite l'écriture d'un Metal Opera, objet de notre publication :

« Far From Home »

Max enix pochette
Le logo sur l'album vous plait ? Il est signé  Niklas Sundin (Dark Tranquillity).


Pour construire « Far From Home », Max Enix imagine une histoire qui commence avec l'extinction des dinosaures et qui se termine (en vérité peu s'en faut) par celle de la race humaine. A l'avenir, il n'exclut pas de l'adapter pour un film.
Sur cette base littéraire, à la manière de la musique cinématique, il compose durant six mois. Nous citerons deux influences qu'il évoque volontiers : le compositeur de musiques de films Hans Zimmer et le progueux Devin Townsend.
Pensant bien remplir un album, Max Enix donne libre cours à son inspiration. Elle accouchera d'une double galette d'une durée de plus de deux heures trente.
Pour consolider son oeuvre, Max s'appuie sur des fondations à toute épreuve : Vikram Shankar est au piano/claviers, Xavier Boscher (Misanthrope) aux guitares, Jean-Jacques Moréac (Misanthrope) à la basse,  Leo Margarit (Pain Of Salvation) à la batterie, tandis que Max partage le chant avec la Strasbourgeoise Elise Wachbar (un beau brin de voix).
Côté guests, « Far From Home » n'a rien à envier aux castings les plus prestigieux de la catégorie. On remarque aux guitares, Stephan Forté (Adagio), Mattias Ekhlund (Freak Kitchen), Michael Romeo (Symphony X), au clavier Derek Sherinian (Dream Theater), au chant Andy Kuntz (Vanden Plas, Abydos), Tom Englund (Evergrey), Fabio Lione (Rhapsody Of Fire, Angra), David Readman (Adagio, Pink Cream 69)... On note aussi la présence de deux chanteurs qu'Ahasverus apprécie particulièrement : Mehdi Khema (Carthagods) et Laurène TellenAria (Orkhys) et puis de bien d'autres musiciens dont vous trouverez la liste in fine.
Pour l'aspect symphonique et les choeurs, sur les conseils de Thomas Kubler, Max a sollicité l'orchestre philarmonique de Budapest.
Sur le processus de l'album, Max Enix expliquait à la revue égyptienne Rock Era Magazine
« Ma façon de composer et de procéder est assez similaire à celle de Hans Zimmer (lui aussi autodidacte) ! Tout est composé sur la base d'une musique de film ! »
Il précisait : « J'ai créé toutes les lignes vocales à la maison à partir des compositions et des orchestrations finales, puis je suis allé en studio pour rassembler mes idées et les affiner si nécessaire ! On a enregistré les démos et j'ai envoyé le tout aux invités qui ont repris mes paroles et les parties vocales ! Puis les guests, à la guitare (ou à la harpe), ont créé leurs parties. »
On imagine tous l'ampleur de la tâche... Ambitieux, titanesque, pharaonique, sont des mots qui reviennent volontiers dans les chroniques de ce double album. C'est qu'on est admiratif devant ce qu'a dû nécessiter la conduite de ce projet et on salue la prouesse de Max Enix, parvenu à un résultat extraordinaire dans un délai très court.
C'est donc d'abord à son ambition et à sa capacité à conduire ce projet de titan que nous rendons hommage, parce qu'il faut être totalement fou ou inconscient pour mettre en oeuvre un tel chantier, et complètement génial pour le mener à bien de la sorte.
Mieux qu'un opéra métal, au-delà des productions qu'on nous présente habituellement sous cette bannière, Max Enix réalise ici une véritable symphonie, une oeuvre hors-normes qui tient aussi bien du métal progressif que de la musique classique. Pratiquant le hors-pistes sans se perdre, elle incorpore par petites touches d'inattendus éléments hip hop ou extrêmes auxquels elle se marie très bien. Le résultat global est proprement impressionnant, réalisé sans temps mort ni fausse note.  Littéralement larger than life, les compositions dépassent allègrement les dix minutes, la pièce finale (la préférée de Max) atteignant 26:38.  
« Far From Home » a ainsi quelque chose de magistral et s'impose en référence à plusieurs titres : son ampleur, son casting, sa réalisation. Il intéressera au premier plan les fans de métal progressif ainsi que les amateurs de musiques de films ou symphoniques (certains passages sont d'ailleurs profondément sympho). Particulièrement dense, l'oeuvre ne saurait s'user au fil des écoutes, elle vous réservera toujours quelque chose.
Précisons que le son de l'album est suédois : il est mixé par David Castillo au Studio Grondahl de Stockholm, puis masterisé par Tony Lindgren aux Fascination street studios basés à Orebro.


Une adaptation française de « Far From Home » avait été envisagée. Max y a finalement renoncé, lui préférant une version orchestrale qui sortira prochainement dans un triple CD.


« Far From Home » est disponible via Wormholedeath Records depuis le 09/06/2023. Nous vous recommandons sa version CD, agrémentée d'un livret très fourni, disponible au tarif de 18€ seulement (soit rien du tout au regard du travail de l'auteur ! Vous trouverez le lien in fine). L'artwork et les illustrations de ce livret sont signés Thomas Ewerhard (Avantasia).
Max enix livret
Une version vinyle de l'album est en préparation.
Max Enix défendra son projet sur scène. Pour la suite, il fourmille de plans aussi variés qu'ambitieux. Il sera évidemment à suivre.
Deux clips sont déjà disponibles. Un troisième sera prochainement mis en ligne.