- Accueil
- Nos articles
- ROCK MELODIQUE
ROCK MELODIQUE
NESTOR (rock mélodique), Teenage Rebel (31/05/2024)
Le 27/05/2024
« Teenage Rebel » est le rendez-vous sur objectif de tout amateur de rock mélodique !
Par Ahasverus
NESTOR revient avec un deuxième album.
La formation suédoise avait décroché le pompon avec son premier long format, « Kids In A Ghost Town ».
Sur le papier, le pari semblait voué à la confidentialité. Voila un groupe de copains originaires de Falköping, en Suède, qui commence son parcours à la toute fin des années quatre-vingt et qui se sépare un peu plus tard, après deux EP. L'histoire du rock n'en a rien retenu.
On se sépare, on reste amis. Ils disent tous ça, les mecs. Tous les mêmes !
Sauf que durant la pandémie COVID-19, Tobias Gustavsson (chant) rappelle ses camarades et leur propose de faire l'album que Nestor n'avait jamais enregistré. Un bon sujet de film, tiens, un bon titre aussi : Trente Ans de Silence. Silence, oui, pour Nestor. Mais les musiciens, eux, ont mûri, bourlingué, gagné chacun en expérience.
L'album est bouclé en 2021. Il s'appelle « Kids In A Ghost Town ». Il tape en plein dans le hard mélodique, avec pour influences la FM des 80's, Journey, Foreigner, Bon Jovi...
Et ça marche ! Des morceaux comme « On The Run » font carton plein ! Nestor impose une identité rétro clairement revendiquée, un côté décalé totalement assumé, et surtout un parfum musical légèrement suranné, véritable madeleine de Proust servie sur des mélodies cajolantes emballées dans des arrangements soignés.
Tant et si bien que le groupe est signé par le géant autrichien Napalm Records, ce qui n'est pas à la portée du premier album venu !
Ca marche même tellement bien pour Nestor qu'il partage la scène avec Alice Cooper, Def Leppard, et qu'il fait un rêve éveillé : la première partie de Kiss à Stockholm !
Remis de ses émotions, Nestor revient sans droit à l'échec en 2024 pour un second album : « Teenage Rebel ».
Un artwork malin place Nestor dans une chambre d'ados au milieu des icônes des années 80, comme Sylvester Stallone ou encore Samantha Fox, qui partageait le titre « Tomorrow » sur leur premier album.
Les Suédois présentent « Teenage Rebel » ainsi :
« Teenage Rebel se déroule à l'époque glorieuse où nous étions jeunes, confiants et où l'avenir était rempli de possibilités infinies et de réflexions sur l'époque actuelle. À bien des égards, ce nouvel album est la suite de Kids in a ghost town, et nous avons hâte que vous l'écoutiez. »
On ne contredira pas Nestor : « Teenage Rebel » est dans la ligne jetée par son prédécesseur, avec des morceaux de rock mélodique finement ciselés, qui vous pénètrent rapidement et qui restent en tête. A commencer par le morceau qui donne son titre à la galette et par l'efficace « Caroline », l'un des singles qui précédait la sortie de l'album. La chanson va crescendo et tient ses promesses jusqu'à sa dernière note, avec une écriture précise et efficace. Ca doit être bien sympa à découvrir en live.
Le groupe disait à propos de ce single :
« Caroline est une histoire de temps et de mouvement enveloppée dans une histoire de jeunes cœurs. Le clip se déroule dans un vieux train des années 50 qui symbolise le voyage intérieur d'une jeune âme fatiguée. »
Autre titre mis en avant par le groupe, « Victorious » :
« Victorious parle de suivre son cœur et de refuser d'abandonner ! Nous appliquons ce principe comme ligne directrice depuis le début de notre carrière, la fin des années 80, et c'est génial de le résumer dans une chanson comme Victorious. »
Mais « Teenage Rebel » ne se résume pas aux deux singles que vous avez pu entendre passer : « Addicted To Your Love » est un rock mélodique percutant ; « Unchain My Heart » et « Last To Know » sont d'une grande sensualité ; la ballade « The World That Got Away » touchera un public bien au delà du monde du rock ; « 21 » propose une accélération significative tout en gardant de beaux arrangements...
Particulièrement bien mené, « Teenage Rebel » propose une suite savoureuse à « Kids In A Ghost Town », dont il perpétue l'esprit. Il semble qu'une place était réservée pour Nestor dans le monde du rock : en deux albums le groupe suédois donne l'impression d'avoir parcouru le chemin que d'autres ne feront jamais en vingt, tant il y a de maturité dans sa musique. « Teenage Rebel » est en 2024 le rendez-vous sur objectif de tout amateur de rock mélodique !
L'album est disponible chez Napalm Records. Sortie le 31/05/2024.
Lien de precommande :
REVOLUTION SAINTS (rock mélodique), Against The Winds (09/02/2024)
Le 02/03/2024
Revolution Saints sait être caressant autant qu'il fait parler la poudre.
Par Ahasverus
Revolution Saints est né sous l'impulsion de Serafino Perugino, le président de Frontiers Records, coutumier du fait.
Le supergroupe concentre autour de la voix de Deen Castronovo (Journey, The Dead Daisies) les talents de diverses formations bien établies (Night Rangers, Whitesnake) qui collaborent avec le claviériste multi-instrumentiste Alesssandro Del Vecchio (Hardline) qui prend en charge les compositions.
Depuis 2015, Revolution Saints enchaîne les albums de hard FM de bonne tenue.
En 2022, Dough Aldrich (Whitesnake) et Jack Blades (Night Rangers) quittent la formation pour laisser place à Jeff Pilson (Dokken, Foreigner) à la basse et à Joel Hoekstra (Night Ranger, Whitesnake) aux guitares.
En 2024 arrive le cinquième long format de la formation. Il est livré dans un artwork de Stan W Decker.
Les chiens ne font pas des chats : nous avons toujours affaire à un album de hard FM parfois lumineux (« Fall On My Knees ») qui bétonne ses arrangements et où les choeurs sont suivis au cordeau sur un terrain balisé d'un côté par Journey, de l'autre par Whitesnake.
Alessandro Del Vecchio, qui n'en est pas à son coup d'essai en matière de supergroupe, sait utiliser les talents mis à sa disposition et il compose un album particulièrement présentable et aux mélodies fortes (« Divine Wings »). Notons que le sieur Del Vecchio est aussi à la production et qu'il contribue aux claviers et aux chœurs. Son approche souvent AOR (« No Turning Back ») ne dédaigne pas un hard mélodique et dynamique (« Will I See You Again »).
Sachant faire taper du pied (« Been Said And Done »), Revolution Saints peut être caressant (« Show Me Your Light », « Changing My Mind ») autant qu'il fait parler la poudre avec une lead guitare délicieusement volubile dont les enluminures valent bien une mention (« Save All That Remains », « Fall On My Knees »).
L'ensemble est bien fait, cela va sans dire, peut-être un peu moins accrocheur que ne l'était « Eagle Flight », son prédécesseur, mais il s'écoute agréablement et l'opus sait trouver son rythme.
« Against The Winds » est sorti le le 9 février via Frontiers Music.
SYMPHONY OF SWEDEN (rock mélodique), Haunted (07/02/2024)
Le 02/03/2024
Mélodique et suffisamment puissant, concis et bien fichu, « Haunted » est une bonne galette d'AOR ; une réussite toute suédoise.
Par Ahasverus
Troisième album pour Symphony of Sweden, un groupe construit en 2020 autour de Linus Lee Wester et Pontus Evan Hagberg épaulés ici par Henrik Bodin-Sköld et Niklas Bullen Bengtsson
Impulsant quelques effets pop et électro dans son hard sans jamais vraiment se disperser, Symphony Of Sweden privilégie les morceaux courts quitte à vous laisser parfois sur votre faim.
Un format de deux à trois minutes qui réussit tout de même bien à la formation suédoise qui parvient globalement à capter notre attention au long de cette sucrerie de trente-cinq minutes. Outre ce songwriting sympathique, la voix particulièrement agréable de Linus Lee Wester, mise en évidence sur la ballade « Lay Them Down (A broken son's cry) » est le second atout de Symphony Of Sweden.
Osant la dynamique et les beaux arrangements (« Even If Solo », « Down And Counting »), mollissant un peu sur le second tiers (« Just Let It Bleed », « That Night ») avant de rebondir (« Black Painted Heart ») la galette se referme sur un morceau d'inspiration symphonique (« Goodbye »).
Mélodique et suffisamment puissant, concis et bien fichu piste après piste, « Haunted » est une bonne galette d'AOR. Une réussite toute suédoise.
AUTUMN'S CHILD (rock mélodique),Tellus Timeline (19/01/2024)
Le 02/03/2024
« Tellus Timeline » s'adresse à un public AOR plutôt ouvert, cependant que l'amateur de hard, d'abord accroché, se perdra au fil de l'album.
Par Ahasverus
Cinquième album pour Autumn's Child, groupe mené par son chanteur et principal compositeur Mikael Erlandsson. Le Suédois reste fidèle à ce qu'il faisait avec Last Autumn's Dream.
« Tellus Timeline » s'ouvre avec « A Strike Of Lightning », un titre anthémique, façon Eclipse.
L'album reste sur cette dynamique durant les trois premiers moceaux puis les muscles cèdent à des morceaux cajoleurs qui n'hésitent pas à recourir aux grosses ficelles de l'AOR (« Here Comes The Night », « On Top Of The World », « This Is Goodbye », « Never Surrender »).
Cherchant la petite bête, on déplorera un manque d'audace dans le riff, mais on n'enlèvera pas à la guitare sa belle virtuosité et à la voix son timbre particulièrement accrocheur.
« Tellus Timeline » force également l'admiration pour la capacité qu'a Autumn's Child à proposer des mélodies mémorables (« We Are Young ») aux arrangements bien au delà du service minimum (le saxophone de « Juliet » ou la voix féminine de « Gates Of Paradise »). De là à dire que l'écoute passionne de bout en bout, il y a un pas qu'on peine à franchir.
Si les surprises existent dans la FM d'Autumn's Child, elles nichent plutôt dans ses choix pop rock 70's à la Beatles (« Around the World in a Day », « Come And Get It », « I Belong To You »). Le contrat AOR est pourtant rempli et l'écoute reste agréable.
« Tellus Timeline » s'adresse à un public AOR plutôt ouvert, cependant que l'amateur de hard, d'abord accroché, se perdra au fil de l'album.
« Tellus Timeline » est disponible depuis le 19/01/2024 chez Pride & Joy Music.
MAGNUM (rock hard mélodique), Here Comes The Rain (12/01/2024)
Le 12/01/2024
Agréablement mélodique, « Here Comes The Rain » ne décevra pas les fans du géant britannique qui a su garder intacts son talent et son inspiration.
Par Ahasverus
Magnum est de retour le 12/01/2024 avec un vingt-troisième album studio intitulé « Here Comes The Rain ».
Rodney Matthews, qui a notamment travaillé sur la pochette « No Mean City » de Nazareth, signe à nouveau un bel artwork pour la formation de Bob Catley.
L'aventure de la formation britannique commence en 1978 avec son premier album, « Kingdom of Madness ». Près d'un demi siècle plus tard, Magnum est toujours là, et il s'est imposé parmi les géants du rock/hard mélodique international. Cette dernière sortie est malheureusement marquée par la disparition du guitariste Tony Clarkin, survenue le 7 janvier 2024. Un décès qui, de l'aveu du groupe, posera question quant à l'avenir de Magnum, Tony étant l'un des fondateurs et compositeurs principaux de la formation.
Magnum témoignait le jour même de la sortie de l'album : « Il est difficile de savoir quoi dire en un jour aussi étrange. Here Comes the Rain, notre vingt-troisième album studio, est sorti aujourd'hui. À la lumière du décès tragique de Tony plus tôt cette semaine, ce n’est évidemment pas une occasion aussi heureuse que l’est habituellement la sortie d’un album pour nous. Cependant, cela signifierait beaucoup pour nous tous si le plus grand nombre possible de personnes pouvaient se joindre à nous pour célébrer sa vie incroyable et son talent en écoutant sa dernière œuvre. »
Armé d'un rythme solide, l'album avance et ne se départit jamais de son sens mélodique. La voix de Bob Catley reste une valeur sûre au timbre velouté, et il garde suffisamment de puissance pour donner à ses lignes de chant la grandeur qui leur revient. Quant à Rick Benton, il se montre très pertinent dans ses interventions aux claviers, parfaitement mises en avant. L'ensemble est donc enrobé de velours, mais la section rythmique sait se faire entendre jusqu'à l'échappée rock hard de « Blue Tango ».
Servi par des arrangements soignés, Magnum n'hésite pas à recourir à des cuivres qui donnent du groove au morceau « The Seventh Darkness », une autre pièce remarquable de l'album que le groupe a souhaité mettre en avant par une lyric video.
Le charme de Magnum opère jusque dans les titres intimistes, tel le clavier/voix de « Broken City ».
N'oubliant pas les ballades (« I Wanna Live » et son joli final), gardant la mélodie pour maître-mot, « Here Comes The Rain » est lumineux tout au long de ses cinquante minutes. Agréablement mélodique, il ne décevra pas les fans du géant britannique qui a su garder intacts son talent et son inspiration.
Incontestablement ce « Here Comes The Rain » figure parmi les belles sorties de ce début d'année 2024.
ECLIPSE (hard mélodique), Megalomanium (01/09/2023)
Le 25/09/2023
Cette propension indécente à composer des hymnes force l'admiration et à ce titre « Megalomanium » rappelle des albums tels que « Slippery When Wet » et « New Jersey ».
Par Ahasverus
Eclipse est un quatuor suédois formé autour du chanteur Erik Mårtensson et du guitariste Magnus Henriksson.
Il sort « The Truth And A Little More », son premier album, en 2001. Le chant d'Erik Mårtensson se rapproche légèrement de celui de Joey Tempest (« The Truth », « The Only One») et certains morceaux pourraient figurer sur des albums d'Europe (« Songs Of Yesterday ») auquel le groupe se verra longtemps comparé. Ce premier opus pose les fondations d'un hard-rock mélodique à dominante FM (« Message Of Love ») qui pioche dans le blues et l'énergie (« Too Far », « A Little More»), agrémenté par de belles guitares lead qui constituent un véritable atout (« A Little More », « How Many Times »). Il reste aujourd'hui encore très respectable.
Le deuxième album, « Second To None » (2004) voit Eclipse s'associer durablement avec le label italien Frontiers Records (Ronnie Atkins, Ronnie Romero, Winger). Les nouveaux morceaux confirment le crédo du groupe et l'album est assez bien accueilli en France, même si Hard Rock 80 « trouve que la voix d’Erik Martensson est vraiment quelconque et manque singulièrement de puissance » et que Music Waves estime qu'à la longue « une certaine lassitude s'installe ». Soto, Europe et Eric Martin sont les comparaisons qu'on peut relever dans les chroniques.
Quatre années séparent « Second To None » de son successeur, « Are You Ready To Rock ». Bien que mélodique, il se fait plus offensif avec des titres tels que « Wylde One », « Hometown Calling », « Hard Time Loving You » ou « Call Of The Wild ». L'ensemble est particulièrement dynamique et la guitare d'Erik Märtensson n'est pas pour rien dans la réussite de ce troisième long format. Son jeu est comparé à celui de Van Halen par Music Waves. Joey Tempest est à nouveau cité comme référence pour le chant mais c'est Bon Jovi qui nous paraît pointer le bout de son nez côté songwriting (« Unbreakable »). Particulièrement remarqué, « Are You Ready To Rock » permet à Eclipse d'ouvrir pour Deep Purple.
Il faudra quatre nouvelles années pour voir arriver « Bleed And Scream », quatrième galette d'Eclipse. Nous sommes en 2012. Désormais incontesté, le chant d'Erik Mårtensson, « en état de grâce » (Music Waves), « parfait » pour Les Eternels qui estiment que « l'air de déjà vu peut cependant s'avérer dérangeant ». Ce n'est pas l'opinion de Music Waves qui parle de « foire aux hits ». Mr Big, Pink Cream 69, H.E.A.T. et Europe sont des références récurrentes pour cet album de hard qui semble avoir trouvé le compromis entre le mélodique des deux premiers opus et la dynamique du troisième. Pour Rock Meeting, il « éclipse notablement la concurrence ». Le groupe s'essaie à la ballade (« About To Break ») mais des titres tels que « Falling Down » lui confèrent une énergie notable, tandis qu'une influence power metal se fait sentir sur le morceau « Battlegrounds », repris au format acoustique en conclusion de l'album. Emballé, Pavillon 666 place Eclipse « au sommet de son art ». Il est au moins « un groupe à suivre » pour Hard-Rock 80 qui concède que « l’excellence de ses talentueux musiciens n’est jamais prise en défaut ». C'est enfin l'occasion pour le groupe de sortir son premier clip officiel.
« Armageddonize » (2015), le cinquième album d'Eclipse, nous accueille avec les grosses guitares de « I Don't Wanna Say I'M Sorry », mélange de riffs heavy et de belles lignes mélodiques. L'album existe en version Deluxe forte de vingt-huit pistes, qui comprend des inédits, des titres live et des versions acoustiques et qu'il convient de privilégier. La recette ne change pas pour le sixième album « Monumentum » (2017), servi par un son très lourd. Erik Mårtensson rend son chant plus agressif et s'éloigne de la comparaison avec Joey Tempest. Metal Obs yvoit « une volonté de durcir ». Materson, pour Music Waves, « est l'un des meilleurs chanteurs de sa génération ». De son côté, Aux Portes du Metal voit dans « Monumentum » « un vrai bon album de Hard Rock mélodique, le plus abouti à ce jour pour les Suédois ». Totalement emballé, Nightfall In Metal Heart estime qu'Eclipse « vient de nous livrer l'Everest du Hard Mélodique », ce que confirme en d'autres termes United Rock Nation en affirmant qu'on « peut dire sans trop se tromper qu'il va devenir un monument du Hard Mélodique ». Coverdale fait partie des références citées. Nous y voyons toujours du Bon Jovi (« Killing Me », « Hurt », « The Downfall Of Eden») avec une orchestration moderne. Aujourd'hui encore ce « Monumentum » sonne remarquablement, aussi heavy que mélodique.
Septième album studio, « Paradigm » (2019) marque les vingt ans de carrière d'un groupe toujours plein de jus qui confirme ses dons de hitmaker (« Viva La Victoria », « United ») avec toujours cette recette de gros riffs, de belles leads, de refrains fédérateurs, sans pour autant négliger les lyrics comme en atteste un texte sur la suffragette Mary Leigh. La sortie de ce nouvel album est l'occasion pour la presse spécialisée de souligner la qualité de la discographie des Suédois qui commencent « à empiler un nombre conséquent d'opus irréprochables » (Music Waves). Aux Portes du Metal estime fort à propos que celui « qui n'a jamais goûté à leur univers ne sait pas ce qu'il perd. »
Il est temps pour le groupe de sortir un album Live. C'est chose faite en 2020 avec « Viva la VicTOURia », un double album agrémenté d'un DVD qui comprend un show, un « Live From the Quarantine » (on est en pleine pandémie) et un documentaire.
2021. Retour en studio avec l'album « Wired ». C'est encore « une leçon de Hard Rock » (Nightfall in Metal Heart) qui « continue à proposer de formidables chansons » (Music In Belgium). Même s'il n'y a « rien de nouveau à l’horizon », « on se retrouve toujours aussi vite embarqué » (United Rock Nations ). Pour Les Seigneurs du Metal, Eclipse « malgré son manque d’évolution arrive à tirer son épingle du jeu ». On est toujours sur un songwriting rassembleur et mainstream à la Bon Jovi (« Saturday Night », « Run For Cover », « We Didn't Come To Lose », « Things We Love »). Le chant d'Erik Mårtensson se rapproche désormais de celui de Jon plus que de celui de Joey Tempest, mais la filiation ne s'arrête pas là : les refrains mémorisables et leurs choeurs, la place de la guitare lead, l'efficacité du songwriting, la complémentarité des musiciens, et surtout cette succession d'albums réussis, placent Eclipse dans les pas du groupe de New Jersey. Une recette maîtrisée avec suffisamment d'inventivité pour relancer régulièrement l'attention de l'auditeur sur la machine.
Enfin en 2023 le groupe de Stockholm revient avec « Megalomanium », son neuvième album studio. Dès les premières secondes de la première piste il est évident que l'inspiration est toujours présente (« The Hardest Part Is Losing You »).
Metal Integral acte « une fois encore avec émerveillement qu’Eclipse ne perd en rien de son énergie et de son inspiration ». Il continue à gravir « son escalier le menant vers les sommets » (Music Waves). La qualité d'ensemble du songwriting est bluffante et la comparaison avec Bon Jovi reste d'actualité (« Got It! »).
Eclipse a-t-il vendu son âme aux dieux du Metal ? La formation suédoise semble avoir trouvé la recette du hit perpétuel et il la renouvelle allègrement presque à chaque coup (« The Hardest Part Is Losing You », « Got It! », « Anthem », « Hearts Collide », « I Don't Get It », « The Broken », « One Step Closer To You »). Cette propension indécente à composer des hymnes force l'admiration, et à ce titre « Megalomanium » rappelle des albums tels que « Slippery When Wet » et « New Jersey ». On imagine avec quels yeux de Chimène Frontiers Records regarde son poulain devenir un étalon. C'est que le songwriting d'Eclipse le place parmi les grands du hard mélodique. Un don aussi enviable qu'incroyable qui permet aux Suédois de prendre la pole position à chaque nouvelle sortie. Ils continuent, en 2023, à faire la course en tête.
RIAN (rock mélodique/hard rock), Wings (04/08/2023)
Le 10/09/2023
S'il perpétue plus qu'il ne renouvelle, « Wings » trouve les bons chemins, conjugue punch et rondeur, et sa haute tenue qui fait honneur au genre réveillera vos sens mélodiques dès la première écoute.
Par Ahasverus
L'aventure discographique de RIAN commence en 2017 avec « Out Of Darkness », un album aussitôt qualifié « d'AOR policé » par le webzine Music Waves. Cherchant ses influences dans un hard 80's dont Bon Jovi, Dokken, Europe ou Winger firent les beaux jours, Rian est accueilli chaleureusement par les webzines spécialisés, se voyant même sacré « nouvelle étoile scandinave » par Hard Rock 80. Comme il se doit dans ce genre d'exercice, le songwriting est accrocheur, la voix de Richard Andermyr et les guitares mélodiques sont les points forts de la formation suédoise.
« Twenty Three », un second long format, nous le confirme en 2021 en nous faisant du gringue dès la première piste. On est sur la même recette qu'en 2017, mais la formation s'est étoffée avec l'arrivée d'un second guitariste, Tobias Jakobsson, issu du milieu du death metal. Ca passe crème ! Les critiques francophones en profitent pour confirmer massivement tout le bien qu'elles pensent de la formation de Stockholm.
En 2023 Rian revient avec son troisième album, « Wings ».
Onze pistes, pour un peu moins de cinquante minutes de musique, voila ce que nous propose « Wings »...
Les morceaux ont été écrits entre 2018 et 2020, et la recette, désormais pleinement maîtrisée, décolle à chaque coup.
C'est donc une suite de (très) jolies mélodies rythmées par des guitares tantôt féroces, tantôt charmeuses qui vous accueille. Rian vise l'immédiateté, servi par une voix qui a ce qu'il faut de velours et de puissance et qui se voit parfaitement complétée par les guitares lead et soutenue par une section rythmique qui déploie une belle énergie.
Le rendu est savoureusement mélodique, on tape en plein dans le hard de la seconde moitié des années 80, celui qui avait su rester sur la bonne rive et qui ne s'était pas totalement noyé aux sirènes molles du genou de la FM. On a pensé, nostalgie oblige, à des formations comme XYZ, avec une pointe supplémentaire d'AOR et une inspiration qui ne semble pas prête de s'éteindre. Avec un grand talent les musiciens cisèlent des perles mélodiques (« We Ride », « Dance The Night Away ») agrémentées du solo qui tue servi par palettes entières (« Don't Wait For The Fire », « Look At The Stars »). Polyvalent, Rian sait durcir son propos sans se disperser (« On The Wind », « When You're Gone ») et réussit jusque dans la power ballade qui met les poils (« One In A Million », « The Silence Of Our Dreams »).
Côté critiques, c'est à nouveau la quine pour un album« bourré de hits » (Metal Integral) et perçu comme « un réservoir de chansons joyeuses, optimistes et cajoleuses » (Metal News) qui constituent « un excellent disque de rock mélodique, respectueux de l'AOR des années 80 » (Rock N Reviews). On ne peut en effet qu'être admiratif devant l'inspiration des Suédois, car même s'il perpétue plus qu'il ne renouvelle, « Wings » trouve les bons chemins, conjugue punch et rondeur, et sa haute tenue qui fait honneur au genre réveillera vos sens mélodiques dès la première écoute.
Cet album de Rian entrera donc dans nos recommandations de l'année.
WINGER (hard mélodique), Seven (05/05/2023)
Le 25/06/2023
Nous n'hésiterons pas à placer « Seven » parmi les grandes sorties hard mélodique de l'année. Les amateurs le ponceront jusqu'à l'usure.
Par Ahasverus
WINGER 1.- La Story :
Winger naît à New York dans la seconde moitié des années 80. Il est formé par des musiciens déjà très expérimentés : Kip Winger (chant/basse) et Paul Taylor (clavier) sortent des rangs du Alice Cooper Band (période « Constrictor » / « Raise Your Fist And Yell ») ; Red Beach (guitare) a joué pour les Bee Gees et Twisted Sister (« Love Is For Sucker ») ; Rod Morgenstein (batterie) a fait partie du groupe de rock progressif Dixie Dregs durant plusieurs années.
Le quatuor sort un premier album éponyme en 1988. Il est produit par Beau Hill (Alice Cooper, Ratt). Winger se fend d'une reprise du « Purple Haze » de Hendrix sur lequel le guitariste Dweezil Zappa pose un solo. L'album est porté par des morceaux tels que « Seventeen » et « Madalaine » . Son style est très proche de Warrant, et dans une moindre mesure de Skid Row ou Mr Big. Le son et le look sont caractéristiques de la période Hair Metal. L'opus connaît un succès immédiat.
En 1990 le même line-up bat le fer tant qu'il est chaud. Beau Hill reste aux manettes. Ce second opus reste dans la trace de son prédécesseur, sans parvenir toutefois à se faire aussi accrocheur malgré qu'il soit plus moderne et plus original. Un trombone et une trompette font leur apparition sur le morceau « Rainbow In The Rose ».
« Pull » (1993), l'album suivant, est l'oeuvre d'un trio guitare/basse/batterie. Paul Taylor a quitté la formation. Mais la vague grunge a provoqué un raz-de-marée qui sera fatal à de nombreux groupes de heavy 80's. Dans le clip officiel de Metallica « Nothing Else Matter », l'inélégant Lars Ulrich joue aux fléchettes sur un poster de Kip Winger (02:56) et la formation new-yorkaise devient l'un des souffre-douleurs de la série d'animation Beavis et Butt-Head. Winger passe dans le camp des has-been. Mis en valeur par la production de Mike Shipley (Def Leppard, Scorpions), le chant de Kip est pourtant à son meilleur et les compositions signées Kip Winger/Reb Beach sonnent modernes et percutantes, à l'instar de l'excellent « Down Incognito ».
Victime du désamour, Winger se sépare. Pour mieux se retrouver ? Une première fois en 2001 pour un best-of. Mais la véritable reformation Winger/Beach/Morgenstein intervient en 2006 avec « IV », un album aussi sombre que sa pochette signée Ethan Van Sciver, dessinateur de comics (Flash, New X-Men).
A cette occasion, le guitariste John Roth (qui avait rejoint la tournée Winger de 1990 et qu'on voit sur la vidéo de « Down Incognito ») ainsi que Cenk Eroglu (clavier) complètent le line-up. Kip Winger assure la production.
Il faut attendre 2009 et « Karma » pour retrouver le même line-up avec un son plus heavy et un album aux premières pistes très rentre-dedans. Winger reprend du poil de la bête avec des compositions plus saignantes et séduisantes que sur le précédent opus.
« Better Days Comin' » (2014), le sixième album, se démarque avec une approche originale et mélodique et ne laisse aucun doute sur le fait que Winger est de retour aux affaires avec des titres chaleureux, groovy (« Better Days Comin' ») et catchy, qui savent se montrer aussi agressifs (« Rat race ») que progressifs (« Tin Soldier »).
WINGER 2.- Le nouvel album :
Il faudra pourtant attendre neuf ans avant la sortie d'un septième album. C'est chose faite le 05/05/2023. Il s'intitule sobrement :
« SEVEN »
Pour l'occasion, Paul Taylor ramène son clavier, et le groupe fait appel à Ted « Hotel California » Jensen pour le mastering.
Pour amorcer, Winger sollicite le hit maker (« I Was Made For Lovin' You » de Kiss, « Livin' On A Prayer » de Bon Jovi, « Poison » d'Alice Cooper, et même « Livin' La Vida Loca » de Ricky Martin !) Desmond Child, qui n'a rien perdu de son sens mélodique et qui signe avec Kip la piste d'ouverture : « Proud Desperado ».
Ceci posé, la suite des compositions est essentiellement le fait de la paire Winger/Beach.
Elle sait se montrer à la hauteur (« Resurrect Me ») et enchaîner des morceaux qui mettent en évidence le groove dans la voix de Kip (« Voodoo Fire »).
La réussite dans le genre est totale, Winger construit un album de hard mélodique qui met le feu de bout en bout. Sexy en diable, il vous déboite la hanche avant de vous entraîner dans des power ballades à faire baver les crooners (« Broken Glass »), à la manière d'un Ronnie Atkins, tandis que la guitare retrouve la talk-box chère aux 80's (« It's Okay » et son refrain mélodique à tomber par terre), ou se fend de riffs bien heavy (« Stick The Kife In And Twist ») sans se départir d'une musicalité présente tout au long de l'album.
Kip Kip Hooray ! Nous n'hésiterons pas à placer « Seven » parmi les grandes sorties hard mélodique de l'année. C'est incontestablement un album de choix dans la discographie de Winger. Les amateurs le ponceront jusqu'à l'usure.
Vous aimez les collectors ? Notez que l'édition japonaise de « Seven » se réserve en bonus une version acoustique de « Proud Desperado» avec violon, violoncelle, percussions et choeurs d'enfants.
HOT HELL ROOM ET ONIRIK ILLUSION AU CREA
Le 05/04/2023
Par Pépé Stakatto
Rendez-vous avait été donné ce vendredi 17 mars 2023 à 20h30 au Jean Macé - créa pour une soirée Métal avec les groupe Onirik Illusion et Hot Hell RooM. Ces deux formations étant des habituées de « la Pyramide » pour y avoir déjà joué les années passées, c’est donc avec grand plaisir que les fidèles fans ou simples curieux s’étaient déplacés pour cet évènement. (Un grand merci à Abdellah BRAHMI pour cette excellente programmation !).
Onirik Illusion
Mais il convient de remonter le cours du temps et vous conter l’origine d’Onirik Illusion, (que j’ai personnellement découvert au CREA lors d’une soirée avec Invading Chapel en mars 2013).
Onirik Illusion est né en 2006 sous l’impulsion de son batteur Jérôme, d’Yves le clavier et principal compositeur, ainsi que de Lull Angel qui les rejoint en 2008 au chant et à l’écriture des paroles. D’inspiration Métal Progressif, Mélodique, Symphonique et Gothique, le groupe semble fortement influencé par des formations telles que Theater Of Tragedy, Sins of Thy Beloved, Moonspell ou The Gathering. Laetitia au violon et chœurs, et Solenne à la basse, le groupe peaufine ainsi ses premiers morceaux et continue de développer son propre univers : Héroïque Metal, Gothique et Victorien.
Il faudra attendre 2014 pour qu’Onirik Illusion entre en studio et ne sorte son premier opus « The 13th hour… » finalement qu’en 2017, suite au départ de certains de ses musiciens (Stéphanie la guitariste qui aura le plus apporté au groupe partira pour d’autres projets, Solenne remplacée par Gary, et enfin Laëtitia qui préfèrera donner la priorité à sa carrière professionnelle).
Le groupe est aujourd’hui composé, outre de ses trois piliers fondateurs : de Jérôme (batterie), Yves (claviers) et Lull Angel (chant), de Gary (Basse, growls et chœurs) et enfin de leur dernière recrue et pas des moindres Mister « Grind Riffer » à la Guitare !
Comme à son habitude la scène est superbement décorée avec goût par Miss Angel, je vous laisse le constater par vous-même ci-dessous :
Lull Angel entame le concert avec la présentation de l’univers du groupe. Elle nous invite à « prendre place au voyage à travers un monde d'ombres et de lumières, de rêveries et de chimères, de pensées, de raisons qui sombrent dans les abîmes de la folie, parfois historique parfois cauchemardesque ».
["Bienvenue à toi, âme esseulée, qui cherche dans l'ombre une lumière, pour que ne sombre et ne se perde ton humanité...".]
C’est par sa superbe entrée au piano que débute « Without Wings », véritable carte de visite du groupe, ce morceau résume parfaitement l’identité musicale d’Onirik, tempi variés, sublime mélodie, des vocaux tantôt lyriques, tantôt growlés, un début de périple dans le temps mis en lumière par Abdellah aux lights et par Pascal au mix.
On poursuit avec « No comment » et son ambiance « apocalyptique », ses doutes et ses interrogations, avec une magnifique mise en scène et une parfaite maîtrise du chant de Lull Angel.
Ce sera ensuite « Druidess » et l’occasion d’une nouvelle plongée dans les temps obscurs du Moyen Age avec la redécouverte de ses racines et des anciens rîtes des Druides. Ce titre Gothique et légèrement Doom exécuté sur scène fera forte impression sur le public, et comme aurait dit la Druidesse : « Seule l’harmonie est nécessaire … »
Nous aurons également droit ce soir en exclusivité à deux titres inédits qui j’espère finiront sur le prochain album (je me suis laissé dire, après avoir lu entre les nervures d’une feuille de chêne, que le groupe avait pas mal de nouveaux morceaux dans sa gibecière !) : « Living Doll » et ses démentissimesques parties de guitares et « The gardian » joué en avant dernier morceau.
Vient ensuite trois titres racontant chacun à leur tour de sombres et saignantes histoires de vampires.
« London 1887 » et son gros riff de guitare ici sublimé sur scène ! Je voudrai en profiter pour faire une petite parenthèse sur Grind Riffer , le nouveau guitariste qui m’a littéralement scotché ce soir ! Outre le fait de jouer sur une Lag 7 cordes « Stéphan Forté Signature » (guitare custom-shop éditée à très peu d’exemplaire si je ne me trompe), sans en faire des caisses ce génial gratteux arrive à remplacer les parties violon de Laëtitia avec brio et avec un style qui lui est propre. Bravo !
La parfaite intro de piano appuyée par ses arpèges de guitares cristallins lancent « Bathory », titre qui nous raconte l’histoire de cette comtesse hongroise qui refusait de vieillir et dont la légende affirme qu’elle prenait des bains dans le sang de ses victimes vierges, pensant ainsi obtenir la jeunesse éternelle. Encore un magnifique morceau très technique et superbement orchestré !
La trilogie vampirique se clôt avec « Psychotic vampire ». Ce morceau est également remarquable car il mélange plusieurs styles que ce soit dans le chant avec ses parties lyriques et growlées ou musicalement par ses tempi variés, et son énorme rythmique de batterie.
Le set se termine avec « Ghost soulmate » une de mes compo’ de l’album préférées ! Pour la petite histoire, le clip de ce morceau a été tourné ici même au CREA à la « Pyramide » Jean Macé par Cécile Delpoïo.
Enorme show des Onirik Illusion ce soir avec une grosse évolution au niveau des arrangements, l’apport de « sang neuf » y étant je pense pour beaucoup …
SET LIST :
- (INTRO)
- WITHOUT WINGS
- NO COMMENT
- DRUIDESS
- LIVING DOLL
- LONDON 1887
- BATHORY
- PSYCHOTIC VAMPIRE
- THE GUARDIAN
- GHOST SOULMATE
The 13th hour… (2017/Auto production)
https://onirikillusion.bandcamp.com/releases
https://www.facebook.com/onirik.illusion
Hot Hell RooM
La deuxième partie de notre soirée est un peu plus métallique, car Hot Hell RooM en concert au CREA Macé c’est toujours un peu la fête à la maison et l’occasion de mettre le « feu » sur scène !
Le dernier gig des HHR date de 2019 pour la présentation de leur 3ème album « Stasis ». Ce soir ils débutent leur set avec « Royal (introduction) » tiré de leur dernier opus « Kingdom Genesis*» sorti en avril 2022. La grande messe peut commencer. Vous pouvez retrouver la chronique de l'album : http://www.ahasverus.fr/blog/hot-hell-room-kingdom-genesis-2022.html.
Après cette brève entrée en matière le show débute réellement avec « Remenbrance » également sur l’album « Kingdom Genesis ». Avec ses énormes riffs d’intro guitare, et la voix de baryton toujours aussi surpuissante de Loïc, ce titre propose une alternance de passages Heavy rapides sur les couplets et beaucoup plus calmes dans un style Gothique sur les chorus.
« You don’t belong to them » du 1er album « Kali Yuga Bonfire » est enchaîné sans temps mort. Côté cour ShazyBob joue des claquettes sur son pédalboard tandis que côté jardin Alan tel un lutin bondissant s’escrime sur sa basse ; derrière Loïc, avec son bandana fétiche vissé sur la tête, c’est Mister Ludo qui martyrise ses futs pour notre plus grand bonheur. Egalement lancé dans la foulée, l’épique « Human game » de l’album « Stasis » et son flamboyant solo de fin.
Toujours du même skeud le magnifique « Misery » et son intro arpégée mid-tempo amène un peu de fraîcheur dans la fosse (à laquelle Loïc avant de commencer le morceau a demandé aux spectateurs de se rapprocher de la scène pour un peu plus de convivialité).
S’égrène ensuite les premières notes de « World of Kali » le morceau phare de l’album « Kali Yuga Bonfire ». [Kali est dans la mythologie hindouiste la déesse du temps, de la mort, de la délivrance, la mère destructrice et du chaos, mais aussi la mère de la création et de la renaissance].
On poursuit le set avec « 1307 », dixième piste de « Kingdom Genesis », qui avec son riff entêtant va nous replonger dans ce funeste vendredi 13 octobre 1307 où le roi de fer, Philippe IV le Bel, va ordonner l'arrestation de tous les Templiers du royaume. La batterie de Ludo martèle inlassablement son rythme, la basse d’Alan est lancinante et lourde, les riffs de Shazy Bob ciselés comme des lames de Tolède, renforcent ce côté médiéval et sombre, quand à la voix de notre frontman Loïc elle est remplie de plénitude et de compassion. Enormément d’émotion dans ce morceau.
« Artistic Freedom » la Power Ballade de l’album « Stasis » (un de mes titres préférés d’HHR), avec ses sublissimes arpèges d’intro est digne des plus belles balades de Scorpions (et ce n’est sûrement pas un hasard si Loïc arbore fièrement le t-shirt de la tournée Rock Believer).
Les trois brûlots suivants, sont tirés de « Kali Yuga Bonfire » avec « Humanity will never change » et même pour « Morrison » et « At the junkies bedside » de leur démo de 2009.
Le gig des Hot Hell RooM se conclut ce soir par un final explosif avec « Chameleon », « d’Architect Of Chaos » !
SET LIST :
- ROYAL INTRODUCTION
- REMEMBRANCE
- YOU DON’T BELONG TO THEM
- HUMAN GAME
- MISERY
- WORLD OF KALI
- 1307
- ARTISTIC FREEDOM
- MORRISON
- HUMANITY WILL NEVER CHANGE
- AT THE JUNKIES BEDSIDE
- CHAMELON
https://hothellroom.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/hothellroom
Encore une excellente soirée comme on les aime ! Je ne répèterai jamais assez qu’il faut que nous soyons solidaires de nos scènes locales si nous ne voulons pas voir disparaître de tels artistes, aussi talentueux …
Encore merci au CREA Macé à Alfortville, à Abdellah son programmateur, et à Anne-Garance notre Directrice pour de tels concerts !
RONNIE ATKINS, Make It Count (sortie le 18/03/2022 - chronique)
Le 23/04/2022
L'un des grands albums de l'année 2022 en termes de rock mélodique ou de hard FM.
Disponible depuis le 18/03/2022 chez Frontiers Music srl, « Make It Count » est le deuxième album solo de Ronnie Atkins, le chanteur de Pretty Maids.
Il s'agit d'un douze titres d'une durée totale d'environ cinquante-quatre minutes.
Comme pour l'album précédent, le chanteur danois s'est entouré d'un casting haut en talents parmi lesquels des membres de Pretty Maids, mais pas seulement, loin s'en faut ! (line-up complet in fine)
Les compositions sont nées sous la guitare ou le piano de Ronnie Atkins qui s'est assuré la collaboration de Chris Laney (Pretty Maids) aux arrangements et à la production.
L'album vous accroche avec le titre « I've Hurt Myself (By Hurting You) » qui saura vous attraper dès son premier couplet.
La voix totalement maîtrisée du chanteur de Pretty Maids est toujours bien là et la maladie contre laquelle il se bat n'a en rien entamé son énergie.
Rock mélodique, hard FM, les titres se succèdent avec brio en cultivant toujours un côté catchy (« Unsung Heroes ») très agréable.
L'accent sait aussi se faire plus heavy (« Rising Tide », « Blood Cries Out », « All I Ask Of You »), sans jamais renoncer au sens mélodique au sein d'un songwriting redoutable d'efficacité.
En hit maker, Ronnie Atkins enchaîne donc les bons morceaux dans un album où l'attention est sans cesse relancée par un couplet ou un refrain d'une veine FM bien pensée.
« Make It Count » se termine par la chanson qui donne son titre à l'album. Plus pop, il commence comme une ballade à la Elton John et s'éloigne un peu des pistes précédentes.
Sur la durée, ce nouvel album de Ronnie Atkins inscrit un grand nombre de titres redoutables à son compteur et s'impose ainsi comme l'un des grands de l'année en termes de rock mélodique ou de hard FM. Bien composé, il est interprété avec la plus solide expertise et a bénéficié d'un son adapté. Si vous aimez ce style, laissez-vous aller avec cet album d'une qualité exceptionnelle, on prend le pari qu'au fil des écoutes vous n'aurez pas à le regretter puisqu'il est, tout simplement, incontournable.
Les Critiques :
- Un album remarquable dépassant même en qualité son auguste prédécesseur.
Music Waves - Très mélodique et accrocheur, ce Make It Count nous démontre encore une fois les talents de compositeur du vocaliste danois.
Aux Portes Du Metal Webzine - L’ensemble de ce Make It Count atteint un niveau d’excellence inouï.
Métal Intégral - Chaque titre est un hit potentiel.
Metal News
Tracklist :
01. I've Hurt Myself (By Hurting You)
02. Unsung Heroes
03. Rising Tide
04. Remain To Remind Me
05. The Tracks We Leave Behind
06. All I Ask Of You
07. Grace
08. Let Love Lead The Way
09. Blood Cries Out
10. Easier To Leave (Than Being Left Behind)
11. Fallen
12. Make It Count
Durée totale env. 54mn
Line Up :
- Ronnie Atkins : chant
- Oliver Hartmann : Guitare
- Pontus Norgren (The Poodles) : Guitare
- John Berg (Dynazty) : Guitare
- Chris Laney (Pretty Maids) : guitare, claviers
- Anders Ringman (Animal) : Guitares acoustiques
- Allan Sørensen (Pretty Maids) : Batterie
- Pontus Eggberg (Treat) : Basse
- Morten Sandager (Pretty Maids) : Claviers
- Linnéa Vikström Egg (At The Movies) : Chœurs
Discographie :
- One Shot (2021)
- 4 More Shots (EP)
- Make It Count (2022)