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DIMMU BORGIR : Le classement des albums
Le 01/06/2024
Voici le classement des albums studio de DIMMU BORGIR par les abonnés d'Ahasverus Le Groupe.
On commençe par leur préféré...
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N° 1 : Puritanical Euphoric Misanthropia (2001) - 12 voix
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N° 2 : Spiritual Black Dimensions (1999) / Death Cult Armageddon (2003) - 10 voix
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N° 4 : Enthrone Darkness Triumphant (1997) - 8 voix
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N° 5 : In Sorte Diaboli (2007) - 4 voix
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N° 6 : Stormblåst (1996) / Abrahadabra (2010) - 3 voix
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N° 8 : For All Tid (1994) / Godless Savage Garden (1998) / Abrahadabra (2010) - 2 voix
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N° 11 : Inn I Evighetens Morke (1994) / Devil's Path (1996) - 1 voix
Ils ont dit :
- « Ah Dimmu... Dimmu, mes amis ! » (Yann)
- « Toute mon adolescence ! » (Marie)
MAYHEM : Le classement des albums
Le 24/05/2024
Voici le classement des albums studio de Mayhem par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...
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N°1 : De Mysteriis Dom Sathanas (1994) - 5 voix
- N° 2 : Deathcrush (EP - 1987) / Grand Declaration of War (2000) - 3 voix
- N° 4 : Pure Fucking Armageddon (démo - 1986) / Wolf's Lair Abyss (EP - 1996) / Chimera (2004) / Esoteric Warfare (2013) / Daemon (2019) - 2 voix
- N° 9 : Ordo Ad Chao (2007) - 1 voix
Ils ont dit :
- « Mayhem, c'est plus qu'un groupe, c'est un état d'esprit. » (Yann)
- « En près de quarante ans, le Black Metal a évolué, s'est enrichi, s'est diversifié, a vu naître nombre de ramifications, mais Mayhem en représente l'essence la plus impure. » (Julien)
ETWAS (black symphonique), Rites of the Damned - Chvpter. II (16/05/2024)
Le 17/05/2024
Etwas confirme avec cette nouvelle réussite qu'il fait partie d'une jeune génération de caractère qui propose ses propres nuances à la scène Metal française.
Par Ahasverus
ETWAS (traduisez : « quelque chose ») emprunte son nom à la langue allemande et c'est en 2017 que se forme ce groupe nîmois avec Silver Croze à la guitare, Victoria Hove au chant, Florian Bestion à la basse et Clément Jost à la batterie. L'EP « Behind The Veil » pose les bases discographiques du quartet avec des fonds de tiroirs composés par Silver, puis le groupe s'attelle à l'écriture de « Enochian Keys - Chvpter I », son premier album.
Ce premier album sort en 2022. Il mêle la grandeur du métal symphonique à l'agressivité du black metal. Victoria Hove, soprano colorature, s'appuie sur un chant essentiellement lyrique mais utilise aussi quelques chuchotements et un peu de growls pour installer une ambiance saisissante.
« Enochian Keys - Chvpter I » reçoit un accueil chaleureux. Les Eternels saluent « un premier album de metal symphonique agressif, solide et inspiré » tandis qu'eMaginerock vante les « dix pistes à la fois prenantes et vraiment bien composées ». Spirit Of Metal parle d' une « œuvre à l'ingénierie du son plutôt soignée, où se mêlent impulsivité, évanescence, noirceur et sensibilité » et Satan Bouche Un Coin apprécie « une musique extrême avec un chant féminin remarquable ». L'investissement vocal est aussi souligné par Nightfall In Metal Heart, qui estime que « la prestation impeccable de Victoria est à saluer ».
Forts de ces critiques positives, Etwas honore quelques dates : Nancy, Paris, Fréjus, Nice, avec en point d'orgue une scène montpelliéraine partagée avec Vision Of Atlantis et Autumn Bride.
Mai 2024, la formation nîmoise revient avec un deuxième long format intitulé « Rites of the Damned - Chvpter. II ».
A nouveau le quatuor parvient à installer une ambiance ésotérique dès « Rites of the Damned », la courte introduction qui donne son titre à l'album.
La direction musicale reste la même, faite de black et de métal symphonique, de mélodies, de chuchotements, de chant lyrique à portée presque liturgique beaucoup plus contrebalancé cette fois par un growl bien maîtrisé qui donne un excellent contrechamp.
Etwas va donc plus loin dans son maniement des contraires déjà présent sur le premier album, tandis que ses rythmiques pilonnent régulièrement le terrain. L'alternance chant lyrique/growls est très efficace et son rendu démontre tout le travail réalisé par Victoria Hove pour élargir le territoire de sa formation vers un black malsain. Etwas a bien mis à profit le temps qui sépare la réalisation de ses deux longs formats, et il poursuit sur la lancée d'un excellent premier album avec une nouvelle proposition dans sa droite ligne, aussi efficace mélodiquement et encore plus aboutie vocalement. Le chemin est cohérent et la jeune discographie est si agréable qu'on ne saurait dire si l'on préfère « Enochian Keys - Chvpter I » ou « Rites of the Damned - Chvpter. II » tant les deux chapitres sont complémentaires malgré l'évolution du second par rapport au premier. Etwas confirme avec cette nouvelle réussite qu'il fait partie, avec Oïkoumen dont il partage parfois l'affiche, d'une jeune génération de caractère qui propose ses propres nuances à la scène Metal française.
« Rites of the Damned - Chvpter. II » est disponible depuis le 16/05/2024.
Le lien :
MOISSON LIVIDE (black metal), Sent Empèri Gascon (03/05/2024)
Le 08/05/2024
Moisson Livide édifie son black médiéval à coups de trompette, d'accordéon, de flûte, de vielle à roue, de bouzouki et de cornemuse.
Par Ahasverus
MOISSON LIVIDE ne craint pas les associations improbables ; c'est son coeur de métier !
Le projet est porté depuis 2022 par Baptiste Labenne, dont le pseudo Darkagnan vous indique l'origine gasconne.
Membre du groupe de heavy power Boisson Divine, il se prend d'intérêt pour le black médiéval et pour des groupes comme Véhémence, Aorlhac, Paydretz et Abduction.
Il creuse son sujet et s'attèle à un album dont la thématique principale sera le black : « Sent Empèri Gascon ».
Entièrement écrit dans la langue du Cyrano de Rostand, « Sent Empèri Gascon » (traduire : Saint Empire Gascon) ne se limite pas à cette particularité. Son inspiration, c'est journée portes ouvertes !
En sept titres pour quarante-quatre minutes, Moisson Livide invite chez son black médiéval des riffs punk, des cuivres, une fanfare, des choeurs gros comme ça, des leads heavy...
Le foisonnement confine à l'excentricité et nous rappelle la démarche de Pensées Nocturnes, le projet d'avant-garde.
Mais Moisson Livide emprunte une voie parallèle, toujours originale. Il est capable de beaucoup de mélodie et enchaîne les pistes avec fluidité tandis que se succèdent devant vous blast, folklore, punk (« A.C.A.B. (Armanhaqués Comandò Anti-Borgesòts) », et que les cors de chasse traversent la place du village pour aller inviter les guitares électriques à la danse (« Caçaire d’eternitat »).
Avec ses ruptures dans la méthode, Moisson Livide vous chatouille l'oreille en permanence. Son black n'est pas académique, il est original, construit à coups de trompette, d'accordéon, de flûte, de vielle à roue, de bouzouki, de cornemuse... il retient l'attention avec des enchaînements à vitesse grand V, construits avec une telle fluidité que les genres s'appuient plutôt qu'ils ne s'affrontent.
On ne sait plus si c'est du lard ou du cochon, mais on suit cet album capable d'interpeller un public métalleux bien au-delà du milieu black metal dont il pourrait heurter les puristes.
« Sent Empèri Gascon » est disponible depuis le 03/05/2024. Les vinyles et les CD sont en vente uniquement via Antiq Label.
Le lien :
DEICIDE : Le classement des Albums
Le 05/05/2024
Voici le classement des albums studio de DEICIDE par les abonnés d'Ahasverus Le Groupe.
On commençe par le meilleur...
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N° 1 : Once Upon the Cross - 1995 (7 voix)
- N° 2 : Deicide - 1990 (5 voix)
- N° 3 : Serpents of the Light - 1997 (4 voix)
- N° 4 : Legion - 1992 / Till Death Do Us Part - 2008 (3 voix)
- N° 6 : Scars of the Crucifix - 2004 / The Stench of Redemption - 2006 (1 voix)
Ils ont dit :
- « Deicide, une institution, un parfum de souffre, hélas vite devenu la caricature de lui-même et d'un genre dont les excès prêtent aujourd'hui plus à rire qu'à frémir. Mais Papy Benton fait de la résistance, toujours en mode "Le Satanisme Pour Les Nuls". Son dernier clip est à l'image de ce qu'il véhicule, violent, choquant, mais on ne peut s'empêcher de rire quand on est habitué au genre. » (Stéphane)
BENIGHTED : Le classement des albums
Le 02/05/2024
Voici le classement des albums studio de BENIGHTED par les abonnés d'Ahasverus Le Groupe.
On commençe par le meilleur...
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N° 1 : Necrobreed - 2017 (30%)
- N° 2 : Asylum Cave - 2011 / Carnivore Sublime - 2014 (20%)
- N° 4 : Icon - 2007 / Obscene Repressed - 2020 / Ekbom - 2024 (10%)
HYPOCRISY: Le classement des albums
Le 22/04/2024
Voici le classement des albums studio de HYPOCRISY par les abonnés d'Ahasverus Le Groupe.
On commençe par le meilleur...
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N° 1 (7 voix) : The Arrival (2004)
- N° 2 : (6 voix) : The Final Chapter (1997)
- N° 3 (3 voix) : A Taste of Extreme Divinity (2009)
- N° 4 : (2 voix) : Penetralia (1992) - Osculum Obscenum (1993) - The Fourth Dimension (1994) - Abducted (1996) - Hypocrisy (1999) - Catch 22 (2002) - Virus (2005) - End of Disclosure (2013)
- N° 12 (1 voix) : Into the Abyss (2000) - Catch 22 (V2.0.08) (2008)
- 0 voix : Worship (2021)
Ils ont dit :
- « Mon premier tatouage, c'est leur logo. Je pense que ça t'annonce la couleur. » (Julien)
CHILDREN OF BODOM : Le classement des albums
Le 19/04/2024
Voici le classement des albums studio de CHILDREN OF BODOM par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
On commençe par le meilleur...
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N° 1 (12 voix) : Follow the Reaper (2000)
- N° 2 : (7 voix) : Something Wild (1997) - Hatebreeder (1999) - Hate Crew Deathroll (2003)
- N° 5 (3 voix) : Are You Dead Yet? (2005) - Hexed (2019)
- N° 7 (2 voix) : I Worship Chaos (2015)
- N° 8 (1 voix) : Blooddrunk (2008) - Relentless Reckless Forever (2011) - Halo of Blood (2013)
Ils ont dit :
- « Le guitar-hero du Death Mélodique. » (Alan)
- « La dextérité d'Alexi Laiho - très inspirée par Malmsteen - a permis de raviver l'école de milliers de guitaristes en herbe. Son décès laisse un nouveau grand vide dans notre paysage. » (Yann)
- « Ce heavy énervé aux grosses influences néo-classiques, ultra classieux, démonstratif tout en restant catchy et puissant, a contribué à affirmer, s'il en était encore besoin, l'aura incroyable de la scène finlandaise ! » (Julien)
VENOM : Le classement des albums
Le 17/04/2024
Voici le classement des albums studio de VENOM par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
On commençe par le meilleur...
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N° 1 (6 voix) : Black Metal (1982)
- N° 2 (5 voix) : At War with Satan (1984)
- N° 3 (4 voix) : Welcome to Hell (1981)
- N° 4 (2 voix) : Prime Evil (1989)
- N° 5 (1 voix) : Temples of Ice (1991) - Cast in Stone (1997) - Fallen Angels (2011) - From the Very Depths (2015) - Storm the Gates (2018)
- 0 voix : Possessed (1985) - Calm Before the Storm (1987) - The Waste Lands (1992) - Resurrection (2000) - Metal Black (2006) - Hell (2008)
Ils ont dit :
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« Il fallait le faire, quand même. Trois mecs sachant à peine jouer, créant un raffut pas croyable et laissant des traces à l'origine de tout un pan d'histoire du Metal. » (Yann)
MARDUK : Le classement des albums
Le 12/04/2024
Voici le classement des albums studio de MARDUK par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
On commençe par le meilleur...
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N° 1 : Nightwing (1998) - 8 voix
- N° 2 : Opus Nocturne (1994) - Panzer Division Marduk (1999) - 6 voix
- N° 4 : La Grande Danse macabre (2001) - Frontschwein (2015) - Viktoria (2018) - Memento Mori (2023) - 5 voix
- N° 8 : Those of the Unlight (1993) - 3 voix
- N° 9 : Dark Endless (1992) - Heaven Shall Burn... When We Are Gathered (1996) - World Funeral (2003) - Plague Angel (2004) - Rom 5:12 (2007) - 2 voix
- N° 15 : Wormwood (2009) - Serpent Sermon (2012) - 1 voix
Ils ont dit :
- « On peut voter deux fois pour Panzer ? » (Sébastien)
- « La "trilogie" 1998-2001 est indiscutable. » (Yann)
- « Panzer, Nightwing et la Grande Danse Macabre sont à Marduk et au black ce que Reign In Blood, South of Heaven et Seasons in the Abyss sont à Slayer et au Thrash : des monuments indiscutables de brutalité bourrine et de menaces plus pesantes. » (Stéphane)
BATHORY : Le classement des albums
Le 08/04/2024
Voici le classement des albums studio de BATHORY par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
On commençe par le meilleur...
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N° 1 : Twilight of the Gods (1991) - 12 % des voix
- N° 2 : The Return (1985) - Under the Sign of the Black Mark (1987) - Blood Fire Death (1988) - Hammerheart (1990) - Blood On Ice (1995) - Nordland I (2002) - Nordland II (2003) - 10% des voix
- N° 9 : Bathory (1984) - 9% des voix
- N° 10 : Requiem (1994) - Octagon (1995) - Destroyer Of Worlds (2001) - 3% des voix
Ils ont dit :
- « Bathory, c'est Quorton, et cet homme là, c'est un passionné de génie, qui va se montrer pionnier dans deux genres qui feront date : le black metal et le viking metal. » (Stéphane)
- « Bathory est un monument, un modèle, l'incarnation d'un style qui s'est rapidement émancipé mais dont la Black Mark plane encore et toujours ! » (Julien)
- « Quel groupe extrême ne cite pas Bathory en référence ? » (Yann)
DEATH : Le classement des albums
Le 04/04/2024
Voici le classement des albums studio de DEATH par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
On commençe par le meilleur...
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N° 1 : Human (1991) - 10 voix
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N° 2 : Symbolic (1995) - 9 voix
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N°3 : Sound of Perseverance (1998) - 8 voix
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N° 4 : Scream Bloody Gore (1987) - Leprosy (1988) - Spiritual Healing (1990) - 7 voix
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N° 7 : Individual Thought Patterns (1993) - 5 voix
Ils ont dit :
- « Symbolic est un chef d'oeuvre... Mais il n'y a que des perles à la carrière hélas trop courte de Death ! » (Alan)
- « On peut voter plusieurs fois pour Individual et Sound of Perseverance ou pas ? » (Julien)
- « Chuck Schuldiner est l'un des grands regrettés de l'histoire du Metal. Ce qu'il a fondé avec Death a été initiateur d'un nouveau genre dont il incarne le nom et qui s'est ensuite largement imposé. » (Yann)
- « La plupart des rejetons de Death n'ont rien compris à ce que Papa Schuldiner avait créé, se contentant de gargouiller de plus en plus grave et d'empiler frénétiquement les blasts. » (Stéphane)
IMMORTAL : le classement des albums
Le 21/03/2024
Voici le classement des albums studio d'IMMORTAL par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...
- N°1 : Pure Holocaust (1993) - 21% des voix
- N° 2 : Battles in the North (1995) - At the Heart of Winter (1999) - 18% des voix
- N° 4 : Diabolical Fullmoon Mysticism (1992) - Sons of Northern Darkness (2002) - 14% des voix
- N° 6 : Damned in Black (2000) - 8% des voix
- N° 7 : Blizzard Beasts (1997) - All Shall Fall (2009) - War Against All (2023) - 2% des voix
Northern Chaos Gods (2018) n'a recueilli aucun vote.
Ils ont dit :
Yann : « J'adore Blizzard Beasts La prod' est dégueu, il fallait oser sortir ça ! Si ce n'est pas un superbe exemple de l'attitude "fuck off" du Black Metal... »
MORBID ANGEL : Le classement des albums
Le 16/03/2024
Voici le classement des albums studio de MORBID ANGEL par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...
- N°1 : Altars of Madness (1989) - 27% des voix
- N° 2 : Blessed Are The Sick (1991) - 25% des voix
- N° 3 : Covenant (1993) - 20% des voix
- N° 4 : Domination (1995) - 13% des voix
- N° 5 : Illud Divinum Insanus (2011) - 6% des voix
- N° 6 : Formulas Fatal to the Flesh (1998) et Gateways to Annihilation (2000) - 3% des voix
Heretic (2003) et Kingdoms Desdained (2017) n'ont récolté aucun suffrage.
Ils ont dit :
- Stéphane : « Les premiers sont des incontournables de la scène death metal, pour autant, je trouve fascinante une approche aussi osée que celle tentée avec Illud Divinum Insanus. »
- Alan : « Je ne suis pas un inconditionnel de Morbid Angel, mais Covenant et Domination, avec David Vincent, sont des monuments du genre. »
EDWOOD (hardcore), Trust The Process (09/03/2024)
Le 16/03/2024
Les dix pistes roulent pied au plancher et composent un ensemble hardcore efficace et crédible.
Par Ahasverus
Il aura fallu dix ans à Edwood pour passer de l'EP à l'album.
La formation bretonne avait vu le jour en 2003, mais n'attendez pas d'elle qu'elle vous flatte les sens à la bombarde ou au biniou : c'est la scène américaine de la fin des 90's qui a les faveurs de ces Morlaisiens.
Après une centaine de concerts et trois EP, le groupe mettait sur pause et c'est fin 2022 que Julien Tanguy (chant) et Jean-Marie Grovel (guitares) optaient pour un retour aux affaires.
Faisant appel à Sylvain Collas (Stonebirds, Infern) pour la basse et Cédric Chaplet (HHM) pour la batterie, le groupe reconstitué entrait dans la foulée au BBlast studio et enregistrait l'album « Trust the Process » sous la houlette de Ben Lesous. L'opus était rendu public le 09/03/2024.
Fort de ses influences américaines, Edwood délivre un album de hardcore aussi vif que carré dont les gros riffs vous laisseront peu de temps pour souffler. A peine le titre « Truth To Be Told (Return To Integrity) » daigne-t-il avancer à un rythme un peu moins soutenu que les autres. Mais globalement les dix pistes roulent pied au plancher et composent un ensemble efficace et crédible emmené par par le chant typiquement hardcore de Julien Tanguy.
Terror, Strife et Comeback Kid sont les références citées par le groupe pour vous représenter l'univers de cet album.
« Trust the Process » est disponible aux formats CD et numérique sur Bandcamp.
Le lien :
JUNON (post-hardcore), Dragging Bodies To The Fall (15/03/2024)
Le 16/03/2024
Le soleil ne perce jamais totalement le ciel menaçant qui surplombe l'ensemble de l'album.
Par Ahasverus
Trois ans après l'EP « The Shadows Lenghten », Junon, formation née des cendres de General Lee, revient avec un long format intitulé « Dragging Bodies To The Fall ».
L'artwork est l'oeuvre de Martin Catoire (guitare) et Emmanuel Poteau.
Résolument post-hardcore, « Dragging Bodies To The Fall » est un album en tension permanente qui sait envoyer de beaux riffs heavy (« Caught In Hypocrisy Loops », « Another Bar To Your Cage »).
Sa musique foncièrement pessimiste pourrait vous rappeler Paradise Lost dans ses années les plus dures (« Out Of Suffering », « Making Pease With Chaos », « Halo Of Lies ») mais l'ensemble, s'il est construit à coups de riffs pesants et hypnotiques, reste plus avant-gardiste.
Traitant « des forces destructrices qui habitent l’humanité et qui la conduisent à sa perte. », l'échafaudage de Junon connaît de rares accalmies qui lui confèrent un éclat sombre. Mais le soleil ne perce jamais totalement le ciel menaçant (en même temps, on est dans les Hauts de France, hein...) qui recouvre l'ensemble de l'album.
Compagnon funèbre jusque dans ses apaisements (« Segue 2 – Dragbody »), Junon multiplie les contradictions sonores à l'intérieur de son territoire. Réalisé avec soin, exigeant sans être austère grâce à une batterie particulièrement généreuse, « Dragging Bodies To The Fall » parvient paradoxalement à faire un coup d'éclat en alignant neuf variations désespérément sombres. Ambitieux, se bonifiant à l'écoute, il est appelé à durer pour les fans du genre qui ne manqueront pas de vanter ses qualités.
« Dragging Bodies To The Fall » a été enregistré, mixé et masterisé par Francis Caste au Studio Sainte-Marthe (Hangman's Chair, Regarde les Hommes Tomber, Pogo Car Crash Control).
C'est une sortie Source Atone Records.
STONE HORNS (metal/death), Chimaira (26/01/2024)
Le 14/12/2023
Sans quitter l'univers death/black/groove auquel il se destine, Stone Horns a réussi à monter en gamme.
Par Ahasverus
STONE HORNS par Palmyre Melikian
Stone Horns est de retour !
Fondé à Marseille en 2016, le quatuor se faisait remarquer favorablement en 2021 avec son deuxième album, « Rise Of Apophis », mélange de death metal, de black, de groove et de mélodie.
En 2023, il se fend de quelques vidéos. C'est que Stone Horns prépare sa rentrée discographie pour 2024. L'album est donc annoncé.
Il s'appellera « Chimaira ».
« Grasping the Embers of Exile » ouvre la galette. Premier constat : cette entrée en matière de près de huit minutes est ambitieuse. Devf (chant) utilise beaucoup plus sa palette vocale que sur « Rise Of Apophis ». Le morceau oppose arpèges et voix claires aux riffs sévères sur un chant growlé qu'une lead tente d'apprivoiser.
Deuxième piste, « No Mercy ». Départ en douceur avant de subir une accélération significative. La voix claire contrebalance le chant death avec aisance, et l'on se prend presque à regretter qu'un morceau savoureux comme « The Unborn » (sur l'album précédent) ne soit pas né un peu plus tardivement tant le travail de Devf apporte un équilibre et une sorte de sérénité dans la violence (on parle de musique, hein !), ce qui manquait peut-être à « Rise Of Apophis ».
« Terra Genesis », mélodique et puissant, presque méthodique, voit la lead arriver en twin, bien encadrée par une section rythmique en rangs serrés.
« Age Of Chimairas », qui lui succède, accuse le même poids sans perdre en mélodie.
« Chrysalis » est en trompe-l'oeil. Le morceau commence gentiment avant que la batterie ne parte en rythmiques death/black qui vous explosent à la gueule, soufflant toute la ligne mélodique. Là encore, le groupe réussit à rester sur le fil avec un balancier qui va du mélodique au brutal. Le morceau confirme la première impression : Devf a gagné en amplitude vocale et son chant est très sûr.
Alors qu'on croyait avoir atteint les cîmes de la brutalité, « In the Clutches of the Abyss » redouble de violence. Là encore, le pont fait mouche en prenant le contrepoint de l'agressivité.
Hypnotique et délicieusement dissonnant, « Echoes of a Fallen Empire » conclut cet album dans une atmosphère étrange, presque guerrière, avec un beau solo de guitare. Guerrière... J'écris ça sans avoir réellement percuté pour le titre. Pour le coup, je suis saisi qu'il colle à ce point aux images subliminales que m'envoie la musique !
Trente-cinq minutes, fin de l'album. Constat : sans quitter l'univers death/black/groove auquel il se destine, Stone Horns a réussi à monter en gamme.
Devf , qu'on connaissait pour ses propositions intéressantes, se lâche et multiplie les interventions, tandis que la lead est toujours aussi cajoleuse et que la section rythmique assume au nom de tous les agressions, ramenant tout le monde au coeur du sujet.
Moins énervé mais tout aussi massif que « Rise Of Apophis » plus efficace et musical, « Chimaira » vous percute violemment puis vous récupère par sa musicalité. Il atteste de la bonne forme de Stone Horns qui a gagné en jeu et en maturité. Perfectionnant sa ligne de conduite sans changer sa direction, le groupe évolue comme un boxeur sur le ring : il tourne autour de vous, cherchant le bon moment pour l'assaut, et s'il vous prend aux tripes, c'est pour mieux vous les arracher. K. O. l'auditeur ? Peut-être pas. Mais vainqueur aux points, Stone Horns, c'est certain ! Son album autoproduit — très bonne synthèse du Metal moderne par un groupe indépendant qui monte en gamme — sortira le 26 janvier 2024.
NATURE MORTE (post rock), Oddity (29/09/2023)
Le 17/10/2023
Il y a toujours chez Nature Morte quelque chose qui retient d'emblée l'attention.
Pour « Messe Basse » (2021), c'était cette vieille photo des années 70 dont le groupe faisait sa pochette d'album.
Pour « Oddity », son nouvel album, c'est cette confrontation immédiate entre l'univers sourd et feutré du shoegaze et la violence du metal extrême.
Les couleurs vives de la pochette nous avertissent très probablement que la musique est vénéneuse. C'est qu'il se forme, chez Nature Morte, une agglomération d'éléments à priori incompatibles entre lesquels le trio parisien ne choisit pas, un magma qui veut se déverser d'un bloc, telle la lave d'un volcan.
Comme le torrent de lave, « Oddity » est fascinant et sulfureux. Il s'avance en arythmie, parfois furieux, toujours menaçant.
Jamais dénué de beauté, l'album est exigeant et son post-metal ne s'appréhende qu'avec l'attention qu'on doit au diable lorsqu'il arrive au bal. L'ambiance magnétique alors vous gagne. « Oddity » vous inonde d'un climat fascinant.
Nature Morte porte le contraste en bandoulière tout au long d'un album beau et inquiétant, complexe comme un visage défiguré.
Ca et là percent des éclaircies, tels l'intervention de Cindy Sanchez (Lisieux †) sur « Here Comes The Rain », et l'inattendu « Banquet Overflow for the Mind House » avec son passage new-wave très The Cure.
Une reprise de Deftones clôture l'opus sans le dénaturer.
Nature Morte puise dans son passé, recycle les bases, mais affirme plus fortement sa singularité, démontrant sa capacité à porter plus loin sa croix. Réussissant l'alliance contre-nature de la ouate et du vitriol, il livre avec « Oddity » une oeuvre singulière. Sa force ne vous échappera pas.
Enregistré au Lower Tones Place Studio à Magency puis mixé et masterisé par Edgar Chevallier (6:33, Demande à la Poussière), l'album est disponible depuis le 29/09/2023.
C'est une sortie Frozen Records.
MIASMES (black metal), Répugnance (09/06/2023)
Le 07/07/2023
Miasmes a cherché l'efficacité avec un black old school épuré et impactant qui intègre des éléments punk et rock. Le résultat est là et il peut convenir à des métalleux qui ne se tourneraient pas spontanément vers les musiques extrêmes.
Par Ahasverus
Pour les amateurs de black metal, voici une sortie Les Acteurs de l'ombre Productions qui a retenu notre attention.
Le groupe s'appelle Miasmes. Il rassemble le bassiste/chanteur G. (ex-Ritualization, Antaeus live), le guitariste K. (ex-Como Muertos) et le batteur C.
En 2021, le trio enregistre l'EP « Vermines » dans son local de répétition. En 2023, il revient avec un album de neuf pistes intitulé « Répugnance », qui sinscrit dans la continuité de l'EP dont il reprend un titre (« Pestilence »).
Plus élaboré au niveau du son, « Répugnance » est à nouveau enregistré dans les conditions du live pour conserver un aspect brut et authentique. Mais le son, mixage et mastering, est confié au Drudenhaus Studio qui s'est déjà illustré avec Tagada Jones, ou Alcest.
L'ensemble des musiques est signé Miasmes, tandis que les lyrics en Français sont du bassiste/chanteur G.
L'artwork de Céline Chemain, réalisé d'après une photo de G représentant une sorte de nature morte avec un crâne, un couteau, un poing américain, des canettes et des munitions, peut rappeler « Panzer Division Marduk » par la géométrie de sa pochette.
Sorti tout droit des 90's, « Repugnance » n'est jamais cacophonique. Il avance dans la diversité et reste accessible au coeur de la violence. La pression des riffs n'est pas permanente et Miasmes sait varianter à travers la basse et la batterie pour éviter de nous saturer. Le son épuré du trio permet de bien suivre chaque ligne instrumentale. Le black de Miasmes, empreint de rock et de punk, s'appréhende donc facilement et il n'est pas dénué de musicalité. Il peut à ce titre convenir à des métalleux qui ne se tournent pas spontanément vers la scène extrême. C'est un trip black metal au premier degré, misanthrope et violent. Il va à l'essentiel tant au niveau sonore, musical que textuel, avec des titres de morceaux réduits à leur simple expression. Miasmes a cherché l'efficacité en tous points du processus avec un black old school épuré et impactant qui intègre des éléments punk et rock. Le résultat est là dès les premières secondes.