Ils ont sorti chacun un opus à ne pas rater en cette année 2021 qui les place dans notre tiercé gagnant, catégorie folk-rock.Si vous aimez le genre, foncez les écouter !
Après l'EP « Songs From The Inner Child », l'Allemand Roland Wälzlein, alias Fish And Scale, revient nous charmer en format long play avec « You Can Call Me Love », un album empreint d'un certain mysticisme.
« L'amour, explique Roland, c'est notre essence pure et non dissimulée. Quand nous sommes nus, débarrassés de toute histoire collective, de toutes nos attentes, de notre idée de ce que la vie devrait être et de tous les concepts contenus dans notre esprit, un sens plus profond apparaît que nous pouvons appeler l'AMOUR. Plus nous plongeons dans cette dimension, plus nous ressentons le bonheur, l'amour et la joie de la simplicité. Nous réalisons que nous sommes la vie elle-même. »
La chanteuse multi-instrumentiste allemande Julia Fischer (retrouvez-la sur BluesforJules / Julia Jules Fischer) donne joliment la réplique à Roland sur ce morceau et plus généralement sur cet album qui diffuse du bien-être tout au long de son écoute.
Théo Charaf nous vient de la scène punk lyonnaise, et c'est à l'illustrateur Jean-Luc Navette qu'il doit d'avoir réalisé ce premier album intimiste étonnant de maturité, ainsi qu'il l'explique à Can You Hear : « Nous avons eu un projet de groupe avec un membre du Peuple de l’Herbe et un autre de Beaten Brats mais il est tombé à l’eau, puis nous avons commencé à parler de musique folk et je lui ai montré ce que je faisais. Finalement il m’a encouragé à faire de la musique folk seul. C’est lui qui a tout lancé. Il m’a enregistré, il m’a donné confiance en moi. »
(retrouvez l'interview complète sur https://canyouhear.fr/rencontre-avec-theo-charaf/)
Entre reprises et originaux, un nouveau talent qui vous renvoie aux meilleurs songwriters américains, Johnny Cash, Bob Dylan ou Léonard Cohen.
Pour monter SomElse, le Bordelais Frédéric Nathan, chanteur, guitariste, compositeur et arrangeur, s'est entouré du violoncelliste Matthieu Flores, du guitariste et co-auteur William Urbain et du batteur Florent Da Ros.
Ensemble, il se présentent à nous dans un premier EP, avec cinq titres pleins de charme qui révèlent un jeune groupe incontestablement doué et déjà prêt.
« Mon plus grand bonheur est de jouer de la musique pour quiconque est prêt à l'écouter. »
Alyssa Galvan est une songwriter américaine qui sortait son premier album de compositions originales en 2021 à l'âge de seize ans.
Après avoir parcouru les USA de festivals en clubs, après avoir joué en France et en Croatie, elle prépare une tournée française pour l'été 2024 avec le Alyssa Galvan Band.
A seulement dix-huit ans, Alyssa fait partie de ces artistes venus à la musique comme une évidence. Cette interview vous propose d'en savoir plus sur cette jeune chanteuse remarquable qui nous rappelle que « la valeur n'attend pas le nombre des années ».Sur la foi de ce qu'elle a déjà montré, son nom pourrait bien s'inscrire un jour en lettres d'or au fronton du paysage musical international. N'attendez plus pour la découvrir.
Interview réalisée par mail par Ahasverus en novembre 2023.
Ahasverus : Bonjour Alyssa Galvan. Quel est le premier souvenir qui relie votre vie à la musique ? Alyssa Galvan : Lorsque j'étais enfant, il y avait toujours de la musique à la maison ou dans la voiture. Je demandais toujours à mes parents de me faire écouter certaines chansons et certains chanteurs que j'aimais beaucoup, en particulier des femmes. Après de nombreuses années, j'ai réclamé une guitare et j'en ai finalement reçu une à l'âge de dix ans. Ça été pour moi l'ouverture d'un tout nouveau monde. Ahasverus : Quel événement a fait qu'un jour vous vous êtes dit « Je veux devenir musicienne » ? Alyssa Galvan : J'ai d'abord commencé à me produire dans des open mics et des jams, c'était le meilleur départ pour quelqu'un comme moi. Étant si jeune et n'ayant aucune idée de la façon de poursuivre une carrière musicale, ces endroits étaient ce qu'il y avait de mieux pour mes débuts. Lorsque j'ai eu l'occasion de donner mon premier concert à treize ans, j'ai eu l'impression d'avoir atteint un tout autre niveau. Ça m'a inspirée et m'a aidée à croire que la musique pouvait vraiment être quelque chose que je poursuivrais plutôt qu'un simple passe-temps. Ahasverus : Parlez-moi de votre apprentissage de la musique... Alyssa Galvan : À l'âge de dix ans, je me suis inscrite à des cours de guitare dans un magasin de musique près de chez moi et j'ai eu un professeur formidable. Il m'a aidé à apprendre toutes les bases avant de m'encourager à prendre un chemin différent et à apprendre par moi-même. Recevoir des instructions, que ce soit en musique ou à l'école, a toujours été plus difficile pour moi donc je me suis mise à pratiquer seule. Au fur et à mesure que mes compétences en guitare progressaient, j'ai commencé à essayer de chanter et de jouer en même temps. Heureusement pour moi, cela s'est fait naturellement. Au fil du temps, j'ai continué à développer mes compétences en guitare et en chant en travaillant seule.
« Dès que j'ai commencé à apprendre et à écrire de la musique, c'est tout ce que j'ai fait de ma vie. »
Ahasverus : A quel âge composez-vous votre première chanson ? Alyssa Galvan : Avant même d'apprendre de simples accords de guitare, je me souviens avoir créé mes propres mélodies et paroles. Avec le recul, c'est quelque chose qui m'a toujours attirée. Ma première véritable composition originale est une chanson intitulée « Thanatos », que j'ai composée à l'âge de douze ans. Ahasverus : Votre âge est souvent mis en avant pour souligner la maturité de votre jeu, de votre chant, de votre songwriting. Qu'est-ce que ça vous inspire ? Alyssa Galvan : J'ai toujours été naturellement attirée par la musique. Tout ce qui s'y rapporte m'a toujours semblé parfait pour moi. J'ai eu la chance de trouver très tôt mon ambition dans ce domaine. Dès que j'ai commencé à apprendre et à écrire de la musique, c'est tout ce que j'ai fait de ma vie. Je pense que j'ai été capable de me connecter et d’évoluer dès que j’étais jeune parce que j'ai toujours été éloignée par rapport aux personnes de mon âge. Mes intérêts étaient toujours différents de ceux de mes camarades, ce qui m'a poussée à m'intéresser davantage à la musique. L'album Alyssa, sorti en 2021. Ahasverus : Quels sont vos modèles ? Alyssa Galvan : Les deux premiers musiciens que j'ai découverts vers l'âge de onze ans et qui m'ont vraiment inspiré pour devenir une artiste sont Iggy Pop et Lou Reed. Ces deux-là restent proches de mon coeur et ils m'ont fait découvrir la scène musicale de New-York des années 1970. Cette époque a marqué le début de mon véritable amour pour la musique. J'ai été attirée par le punk-rock, la new-wave, le glam et les attributs expérimentaux de ces groupes qui se produisaient au Max's Kansas City et au CBGB. À partir des nombreuses reprises de Muddy Waters et de John Lee Hooker par Iggy Pop, j'ai creusé plus profondément et découvert les racines de la musique blues. Le delta blues du début des années 1900 a été le premier à capter mon attention, avant que je ne sois attirée par le blues électrique, plus tardif. J'admire particulièrement les femmes fortes et fondamentales du blues, telles que Big Mama Thornton et Sister Rosetta Tharpe, Memphis Minnie, etc.
« Les artistes de blues du début du XXe siècle mettaient leur coeur et leur âme dans chaque chanson qu'ils écrivaient. Bien que je n'aie pas les mêmes luttes à partager qu'eux, je me rappelle toujours qu'il faut dire ce que l'on pense et penser ce que l'on dit. »
Ahasverus : Votre chant semble en totale « lâcher-prise ». Quels artistes vous inspirent en la matière ? Alyssa Galvan : Je compose à partir de ce que je vois, de ce que j'entends, de ce que je vis. Tout ce qui m'entoure. Si j'ai une idée, je l'écris. J'aime tous les types de musique, ce qui me permet de puiser des influences partout. Les artistes de blues du début du XXe siècle mettaient leur coeur et leur âme dans chaque chanson qu'ils écrivaient. Bien que je n'aie pas les mêmes luttes à partager qu'eux, je me rappelle toujours qu'il faut dire ce que l'on pense et penser ce que l'on dit. Les auteurs-compositeurs dont je m'inspire pour mon travail en solo sont Tom Waits, Leonard Cohen, Elliott Smith, Melanie Safka et Nina Simone. Ahasverus : Vous êtes Américaine et vous avez déjà partagé la scène avec nombre d'artistes renommés. Quel est celui qui vous a le plus impressionné ? Alyssa Galvan : J'ai eu l'occasion de rencontrer Bob Margolin, qui a rejoint Muddy Waters et son groupe en tant que guitariste en 1973 pendant sept ans. À chacune de nos rencontres, il m'a fait part de nombreux conseils et anecdotes et m'a toujours apporté un soutien incroyable. Il n'a jamais peur d'agir comme il l'entend sur scène et j'admire cela. Je me souviens de la première fois que j'ai partagé la scène avec lui et qu'il a annoncé mon nom dans le micro. J'avais l'impression d'avoir la tête sous l'eau et je savais que je devais donner le meilleur de moi-même. L'été dernier, j'ai eu la chance d'apprendre avec Doug MacLeod, qui a travaillé avec un grand nombre de musiciens incroyables, mon préféré étant Big Mama Thornton. Les talents de guitariste de Doug m'inspirent et j'ai appris beaucoup de choses de lui. Il est également plein d'histoires et de conseils phénoménaux. Il est vraiment « cool ». Alyssa Galvan et The Pink Amoebas Ahasverus : Un mot sur The Pink Amoebas ? Alyssa Galvan : Avec The Pink Amoebas, nous avons un album complet qui est terminé et prêt à sortir. Nous avons quelques singles de l'album disponibles sur toutes les plateformes de streaming sous le nom de « The Pink Amoebas ». Ce groupe a été formé avec un très bon ami à moi, Pamu Rufio. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois parce qu'il dirige son propre studio et qu'il est incroyablement doué pour tout ce qui touche à l'enregistrement et à la vidéo. Nous avons décidé de mettre nos différents goûts musicaux en commun pour créer un Fun band sur lequel les gens peuvent chanter et danser. La meilleure façon de décrire ce groupe est de le qualifier de « doo-wop alternatif ».
Ahasverus : Votre actualité c'est aussi le Alyssa Galvan Band. Que vous apporte ce projet ? Alyssa Galvan : Alyssa Galvan Band me permet de donner une toute nouvelle vie à mes chansons. Je n'ai jamais été capable de travailler pleinement ma musique dans un style blues/soul/funk comme je le fais maintenant. Ce groupe me donne la chance de partager mes chansons d'une manière différente de mes autres projets passés et présents. Outre le nouveau visage de mes musiques, c’est aussi le fait de ne travailler qu’avec des musiciens français qui m'ont ouvert à un public complètement différent. Mon plus grand bonheur est de jouer de la musique pour quiconque est prêt à l'écouter et ce groupe me donne l'opportunité d'emmener mes compositions dans un pays qui m'est étranger et de faire exactement cela.
Ahasverus : Les musiciens qui vous accompagnent sont Français. Pouvez-vous nous les présenter ? Alyssa Galvan : J'ai l'honneur de travailler avec trois incroyables musiciens français dans ce groupe. Chacun d'entre eux apporte sa propre individualité au groupe. À la basse, Pierre Cabirol s'est d'abord intéressé à la musique pour s'amuser avant de la poursuivre professionnellement. Il a pris quelques leçons avant d'entrer à l’Université et d'obtenir un diplôme en musicologie jazz. Il s'est rendu compte qu'il pouvait travailler seul avec succès, tout en tenant compte des points de vue de ses professeurs. Il donne un coup de main au pôle supérieur de musique de Toulouse. À la batterie, Lucas Lopes a commencé à apprendre la musique à l'âge de neuf ans dans un conservatoire de Versailles. Il a suivi cet enseignement pendant de nombreuses années avant de déménager dans le sud de la France pour continuer dans un autre conservatoire spécialisé dans les percussions classiques. Il est aujourd'hui à l’école Agostini, un conservatoire spécialisé dans la batterie. Ensuite, nous avons Matéo Perfetti au claviers. Sa formation musicale débute dès l'âge de six ans, lorsqu'il apprend le violon. Plus tard, il a commencé à apprendre d'autres instruments, à former des groupes et à donner des concerts à l'âge de seize ans. Il est actuellement titulaire d'une licence en musique et a validé un diplôme en musicologie jazz. Non seulement il ajoute une richesse à la musique sur les touches, mais il est aussi le cerveau du groupe. J'ai eu la chance de nouer des liens très forts avec lui, dans la vie comme dans la musique. Il est incroyablement talentueux et a une grande oreille pour les arrangements, ce qu'il fait pour toutes nos chansons. J'admire tout le travail qu'il accomplit pour que ce projet soit le meilleur possible. À ce stade de ma vie, je ne pourrais pas imaginer travailler aussi étroitement avec quelqu'un d'autre.
« J'ai noué de nombreuses relations France avec des musiciens et pas seulement, et je me suis toujours sentie bien accueillie. »
Ahasverus : Votre musique est populaire sur le continent américain, où vous commencez à avoir de la notoriété. Pourquoi vous intéressez-vous à un petit pays comme la France où vous projetez de faire une tournée en 2024 ? Alyssa Galvan : Ma première expérience en Europe, l'été dernier, dans le cadre d'un projet international, était quelque chose dont je n'aurais pu que rêver. Ce fut une expérience incroyable de me produire à la fois en Croatie et en France. Mon plus grand objectif est de voyager et de partager ma musique à travers le monde avec tous ceux qui sont prêts à m'écouter. J'ai noué de nombreuses relations en France, avec des musiciens mais pas seulement, et je me suis toujours sentie bien accueillie. C'est un pays magnifique et je suis honorée de pouvoir y partager mes premières expériences internationales. Ahasverus : Vos créations ont une forte personnalité. En les écoutant j'ai pensé à Janis Joplin et à Amy Winehouse. Alyssa Galvan : J'ai toujours aimé Janis Joplin et Amy Winehouse. Plusieurs personnes me l'ont dit ces dernières années et c'est toujours un compliment très gentil. Je pense que je m'inspire de ces deux artistes parce que ce sont des femmes fortes, pleines d'âme et de cran, que j'ai toujours admirées. Je m'inspire de plusieurs artistes, ce qui me permet d'être moi-même. Ahasverus : Votre actualité dans les six prochains mois ? Alyssa Galvan : J'ai pris un peu de recul par rapport à mes concerts locaux pour me concentrer sur l'écriture de nouveaux morceaux originaux, non seulement pour le Alyssa Galvan Band, mais aussi pour ma carrière solo et pour The Pink Amoebas. Bien que j'aie quelques concerts locaux au calendrier, l'écriture me prend beaucoup de temps. En janvier 2024, je participerai pour la première fois à l'International Blues Challenge en tant que spectatrice. Les deux dernières années, j'ai participé aux spectacles des jeunes, mais cette fois-ci, je vais explorer d'autres talents et me concentrer sur le réseautage. Je vais également participer à la radio Women In Blues, qui a sa propre vitrine dans le cadre de l'IBC. Alyssa Galvan Band prévoit de donner son premier concert officiel en avril, juste un peu avant la tournée d'été. Plus de détails sur ce spectacle seront annoncés prochainement. Nous travaillons avec Christelle et Téo de KBKC Artistes pour une tournée cet été en France. Nous avons déjà prévu de nombreuses dates et nous attendons juste de les annoncer pour que tout le monde puisse les voir. Tout comme il y a des idées d'album avec ce groupe, je travaille sur mon deuxième album solo, avec une date de sortie prévue pour début 2024. Dans l'ensemble, il y a beaucoup de travail d'écriture et de préparation pour la tournée française d'Alyssa Galvan Band en 2024 ! Ahasverus : Merci Alyssa Galvan d'avoir répondu à mes questions. Alyssa Galvan : Merci beaucoup de m'avoir contactée et d'avoir un fort intérêt pour toutes les formes de nouvelles musiques.
La très active Cécile Delpoïo (Remember the Light) est décidément partout, et ce n'est certainement pas chez Ahasverus qu'on s'en plaindra !
Cécile Delpoio par Olivier Reucher
On la voyait en avril dans le clip « The Serpent's Venom », tiré de son album solo « Tuolla ».
La Parisienne revenait dans l'actualité en mai 2023 avec la sortie du nouvel album de Sirenia, « 1977 », signant les photographies du livret. (Découvrez la story de Sirenia et notre chronique de cet excellent album ici : SIRENIA (métal symphonique), 1977 (26/05/2023)
Fin juin 2023 Cécile s'illustre avec « I Feel Immortal », une reprise issue du répertoire de Tarja Turunen, titre qui figurait sur le second album de la Finlandaise, « What Lies Beneath » (2010).
Mais avant d'arriver sur l'album de l'ex-Nightwish, cette chanson était normalement destinée au deuxième album de la chanteuse estonienne Kerli, qui la mettait finalement de côté. Elle fut donc utilisée par Tarja qui en retouchait certains couplets.
Pour sa version, Cecile Delpoio, également réalisatrice (elle a notamment signé clips ou lyric videos pour Sirenia, Mortemia, Orkys ou Chaos Heidi) a choisi les falaises de craie de la Seine-Maritime.
Cécile propose une très jolie version folk celtique de « I Feel Immortal », moins symphonique, mais qui lui offre plus de champ pour apposer sa touche personnelle.
« Tarja est inégalable, explique-t-elle. Il fallait, si je voulais faire une reprise, que je trouve autre chose que ma voix et propose une version revisitée. Voilà comment est née l’idée d’une version celtique. »
Rompue à l'exercice de la cover, Cécile Delpoio parvient, en insufflant sa sensibilité et son timbre cristallin de soprano légère, a emmener l'auditoire dans son propre univers, ainsi qu'elle l'avait déjà fait en reprenant magnifiquement en piano voix avec Sébastien Latour le succès d'Evanescence « My Immortal ».
Sébastien Latour (Magic Studio Production) se cache d'ailleurs derrière le mixage et le mastering de cette reprise du morceau de Tarja Turunen par Cécile Delpoio.