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Hard Heavy
Emma’s Backstage Stories : IRON MAIDEN
Le 22/01/2023
Iron Maiden dénonce un monde au bord du désastre.
IRON MAIDEN - Powerslave (1984)
En 1947, une horloge virtuelle (Doomsday Clock) a été créée et mise à jour par les directeurs du « Bulletin of the Atomic Scientits » de l’université de Chicago, une revue scientifique qui traite de la sécurité mondiale. Sur cette horloge, minuit représente la fin du monde.
L’horloge utilise l’analogie du décompte vers minuit pour dénoncer le danger qui pèse sur l’humanité du fait des menaces nucléaires, écologiques et technologiques. Le nombre de minutes restantes avant minuit (Heure de fin du monde) est mis à jour après une estimation collégiale, et en fonction de la menace sur la terre. Plus la menace est imminente, plus on se rapproche de minuit. Il survient un événement grave qui pourrait nous amener à la guerre ? On avance l’aiguille de l’horloge !
En 1947 l’heure était fixée à 23h53.
Depuis le 23 janvier 2020 l’horloge affiche minuit moins cent secondes (23h58 min 20 s) en raison de l’ « incapacité des dirigeants mondiaux à faire face aux menaces imminentes d’une guerre nucléaire et du changement climatique ».
Ainsi, dans sa chanson « 2 Minutes to Midnight », (2 minutes avant minuit), Iron Maiden fait référence à l’horloge de la fin du monde qui en septembre 1953 avait atteint 23h58. Cette année-là, à la suite des essais de la bombe H par les États-Unis et l’union soviétique, l’horloge a été très proche de minuit.
Créée en 84, cette chanson est une accusation. Elle accuse la guerre ayant pour but le profit et la destruction négligente du seul rocher sur lequel nous devons vivre. La guerre est comme une grande entreprise, un système de prédation économique et social et les seuls qui en pâtissent sont les gens ordinaires, et non les magnats et les politiciens qui la causent et la perpétuent.
La notion d’Economies de guerre est apparue, évoquant ces complexes militaro-industriels qui tirent profit de toute entrée en guerre d’un pays suffisamment prospère.
La convoitise et la négligence, deux grandes menaces humaines qui font avancer l’aiguille sur l’horloge, qui nous amènent au bord du gouffre.
La musique comme message d’alerte… Iron Maiden s’en charge.
Les Inestimables d'Ahasverus : TRANCE, Break Out (1982)
Le 15/10/2022
Si vous l'aviez écouté en 1982, vous vous en souvenez. Si vous l'avez raté c'est sans importance : il est aussi bon en 2022 qu'il l'était voici quarante ans.
1982.
On était bien, hein Tintin ?
Une belle année métallique ! Elle a donné naissance à quelques classiques du genre.
Pas besoin de vous dire le nom des groupes ; ces albums ont écrit l'histoire du heavy metal.
Lecteur d'Ahasverus, teste tes connaissances !
- quel groupe a sorti Black Out ?
- quel groupe a sorti Creatures Of The Night ?
- quel groupe a sorti Under The Blade ?
- quel groupe a sorti Screaming For Vengeance ?
- quel groupe a sorti The Number Of The Beast ?
- quel groupe a sorti Battle Hymns ?
- quel groupe a sorti Restless & Wild ?
Tu as les sept réponses ?
Ecris à la rédaction d'Ahasverus - Métaux en tous genres, et passe un week-end à Clichy-la-Garenne (*) chez notre chroniqueur Pépé Stakatto !
(*) : On sait, ça fait pas rêver, mais le zine a peu de moyens. Et puis tu feras une bonne action : il nous fallait quelqu'un pour changer les couches à Pépé !
1982 sortait aussi l'album « Break Out ». Plus discret, mais redoutablement efficace !
Plus redoutable que sa pochette : cierge, cercueil, brouillard, vampire, Flying V... Clairement pas un Molly Hatchet !
A part le logo du groupe, il n'y a pas grand chose à sauver... Mais remettons le visuel en perspective : nous sommes dans les années 80. La mode capillaire, les tenues vestimentaires, le succès des Forbans... Les goûts étaient ce qu'ils étaient. Les vieux se souviendront. Les jeunes pardonneront.
Mais qu'importe le flacon... Si tu aimes le heavy, je te promets l'ivresse ! « Break Out », premier album d'un jeune groupe allemand, qui affûte tout de même ses riffs depuis déjà quatre ans.
L'album démarre. Explosion ? Coup de tonnerre ? Ce qui est sûr, c'est que l'opus trouve son rythme dès la première piste (« Break Out »). Un morceau court. Moins de trois minutes qui suffisent pour mettre toutes les pendules à l'heure à l'heure allemande !
Ce qui est clair également, c'est que la production, toute 80's qu'elle soit, sonne toujours.
« Confessions ». Guitares à la tierce — ce sera l'un des gimmicks de l'album.
Le chant est un peu voilé. Comme Phil York (Silvertrain), comme Spike (The Quireboys), Tom Keifer (Cinderella), Dan McCafferty (Nazareth)... le genre de signature vocale que j'adore !
« Get It Now ». Un riff d'apparence simple. Cependant plusieurs motifs de guitare courent en même temps. La guitare accompagne le chant, le prolonge, généreuse, mélodique (« Burn The Ice »).
Lothar Antoni étend son domaine vocal. Son voile disparaît dans les basses. Totalement.
Faussement simpliste encore, parce que tellement efficace : « For Your Love »
Lothar Antoni aboie, gémit :
« I've been payin' / Payed so hard for your love / Became a drinker / You shouldn't see that for your love... »
Le duo basse/batterie soutient sévère.
« Loser » lève le pied mais ne change pas le ton. Le morceau se construit progressivement au fil de ses sept à huit minutes, à l'aide de ponts, d'accélérations...
« Ain't No Love » retrouve les fondamentaux. Riff simple décliné à la tierce. Batterie et basse au coude à coude.
Le legato de Lothar Antoni (« Party's fine you smoke a lot of grass / Mind sinkin' in your whiskey glass ») se fait savoureux sur « Ain't No Love ».
« Baby Child » conclut, magistralement un album qui concède peu de pertes. Ce morceau est à Trance ce que « Stairway To Heaven » est à Led Zeppelin, « November Rain » à Guns N' Roses, « Love Kills » à Hot Hell Room.
C'est la guerre. Un père chante une berceuse à son enfant. Les bombes ont tout ravagé, sa mère est morte. « Continue de rêver » psalmodie le père. Lothar Antoni monte peu à peu, donne de l'intensité. Accélération libératrice, batterie/guitare/basse. Rupture/reprise. Le morceau finit en apothéose dans une rythmique effrénée survolée par un Lothar Antoni très haut dans les aigus tandis que les gaz font leur effet.
Quarante minutes. Fini déjà.
C'est que rien n'est de trop dans cet album, totalement représentatif du heavy des 80's quand il est bon.
Ses points forts : guitares à la tierce, solide sens mélodique, un chanteur à la voix atypique, et un son qui a su traverser les décennies sans une ride.
Si vous l'aviez écouté en 1982, vous vous en souvenez. Si vous l'avez raté c'est sans importance : il est aussi bon en 2022 qu'il l'était voici quarante ans.
C'est donc le moment de le (re)découvrir.
Les Inestimables d'Ahasverus : VOODOO SMILE, All Behind You (2002)
Le 11/10/2022
Boban Milojevic fait groover l'Anglais comme un Américain !
Les cinquante premières secondes de « All Behind You » vous rappelleraient presque la new-wave des 80's.
Pourtant c'est bien vers le heavy mélodique des années 90/2000 que nous entraînent les guitares de « Hard Times ».
Il ne subsiste plus aucun doute dès l'arrivée de la voix de Boban Milojevic.
Boban Milojevic. Extraordinaire, ce mec ! Il fait groover l'Anglais... comme un Américain !
Boban transcende les mélodies par un placement parfait. Il est extrêmement heavy. Il délivre ici l'une de mes prestations vocales préférées du métal français, développant des notes impeccables sur plusieurs niveaux. Son taf, son phrasé... Orfèvre ! Quant à la guitare, elle est virtuose (« No One Knows »), s'inspire du classique (« Forever »), trouve le chemin des mélodies et nous entraîne avec elle.
Le génie pointe dans cet album. Dès la seconde piste. « Far Away » aurait pu se retrouver sur les meilleures galettes de heavy mélodique US. Bluffant !
Ce n'est pas le seul : « Get The Fire » est tout aussi irrésistible, et on sent tout ce que morceau donnerait sur scène.
Voodoo Smile se permet une power ballade. Refrain construit en canon, très efficace (« All Behind You »). Le chant admirable va crescendo. La guitare est inventive.
Puis la ballade guitare/voix (« How Can I Say »), également réussie.
Malgré la production qui manque un peu de coffre, le groupe montre une carrure qui lui permettrait de s'imposer. La magie du songwriting opère. Quand un grand compositeur rencontre une grande voix (Boban ne craint pas de se frotter au répertoire de Billy Idol avec la cover de « Rebel Yell »), on obtient de l'or. « All Behind You » est une pépite.
Certes, le produit fini présente quelques faiblesses, bien compréhensibles pour un premier album. Mais loin d'êtres rédhibitoires, elles donnent du cachet et sont largement compensées par ce sens de la composition qui atteint les sommets du genre. Sommets dans le plein des rythmiques, dans la virtuosité de la lead, dans la pertinence des lignes de chant.
Alors en dépit de ses inégalités, « All Behind You » emporte l'adhésion, devient culte, vous habite, revient régulièrement faire sonner votre platine, les cheveux en bataille mais toujours aussi sémillant.
L'inspiration du compositeur, le chant taillé pour le heavy mélodique, la virtuosité du guitariste. Trois points forts qui font de ce All Behind You » un album inestimable contre lequel le temps ne peut rien.
Boban quittera rapidement Voodoo Smile pour former Snake Eye. Voodoo Smile n'aura sorti qu'un grand premier album. Il était une fois, chez Brennus, en 2002...
Les Inestimables d'Ahasverus : KAROLINE, Karoline (1980)
Le 01/10/2022
Si vous ne savez pas ce qu'est un album culte, « Karoline » en est un parfait exemple !
Nous sommes en 1980. Trust a forcé la porte des radios grandes ondes avec deux titres historiques : « L'Elite » (1979) et « Antisocial » (1980).
A peine plus sage, « La Bombe Humaine » (1979) de Téléphone est sur toutes les lèvres.
Le hard-rock français a le vent en poupe et caracole en tête. Avec Shakin Street, Ganafoul, Océan, arrive dans la ruée un vinyle au rouge provocateur : « Karoline ».
Karoline, c'est un groupe Niçois, un quatuor. Il s'est formé un an plus tôt. Et déjà, un premier album...
Un hard bien carré, avec un son qui cogne pas mal. Aujourd'hui encore, il sonne. La batterie frappe, la basse se place bien, la gratte enchaîne les bons riffs, balance des bons soli. Là dessus, une voix, un brin rocailleuse, vous râpe la peau. Ca vous le percevez dès « Couche Toi Sur Mes Rêves », la première piste. On a affaire à du bon hard-rock, à des mecs qui savent jouer. « Sniff l'Odeur des Camions » presse le pas et confirme.
Et puis soudain c'est l'explosion. Il vous pète à la gueule. Il a le truc qui transforme un bon album en un album génial... C'est un détail qui fait la différence. Ici, c'est le texte. Le mec qui a fait les paroles à un ton à lui. Il rend ses textes vivants, drôles, argotiques, inédits, les fait sonner, nous réjouit.
« Compartiment couchette/ Y a qu'toi et deux minettes / Dans ton sommeil tu délires », chante Tafini.
Le compartiment s'anime sous nos yeux, dans la pénombre. On imagine le type perturbé qui s'agite. La gouaille de Karoline explose. On se gargarise de sa truculence tandis que les riffs nous coupent en deux.
« Nanas/ Compartiment nanas / Pas pour toi... »
Que ce mec, ce loser, ce mytho, se fasse virer du compartiment, c'est plutot drôle.
Et musicalement ça chôme pas. Ca continue à groover. Solo de guitare, roulement de basse qui nous invite... C'est géant... Et les choeurs, écoute : « Na Na Na Na »...
« — Pas pour toi ! » gueule Tafini.
Rien n'est négligé : la couverture musicale est parfaite (« Sexy Baby », plus sérieux et dramatique) ; Karoline multiplie les saynètes, narre les ambitions d'un gigolo (le savoureux « Biftons ») sans sacrifier jamais l'efficacité du riff à l'autel du bon mot . (« Gueule de Bois », « Accroche-Toi»).
Et puis nouveau coup de génie : « Rockaroline ».
Une espèce de loubard économise sou à sou pour se payer la péripatéticienne de ses rêves... La seule qui défonce son jean, j'ai nommé Karoline... Celle qui donne son nom au groupe, à l'album...
Il touche au but, mais...
... Mais écoutez plutôt Serge ! Il raconte ça mieux que moi :
« Hey ! Y a qu'toi qui tient ta place / Ta dégaine c'est la classe... »
L'album se termine sur l'efficace « Rock'N Roll Star », pas en reste côté trivialité.
J'espère vous avoir convaincu...
« Karoline », c'est un album qui traverse les mémoires sans ride malgré ses décennies, et un inoubliable vinyle rouge. Du hard urbain, dans l'esprit, dans le texte.
Le génie de l'écriture (Serge Tafini le chanteur). Jamais égalé dans son genre. Porté par une musique (Jean Castaldi le guitariste) en béton, proche du courant australien (AC/DC, Rose Tattoo), jouée par des musiciens très pros (le groupe a d'ailleurs assuré quelques premières partie de la tournée « Back In Black »).
« Karoline », un album culte, longtemps introuvable. Il est disponible depuis cette année 2022 — enfin ! — en digital et en CD sur les plateformes, dans une version remasterisée. Petit clin d'oeil à l'histoire : le CD imite les sillons rouges du vinyle.
« Karoline » sonne aussi remarquablement que s'il était sorti hier, et sa gouaille est aussi réjouissante et envoutante qu'à son arrivée dans les bacs en 1980. Un grand-grand album du hard-rock français. Quatre hardos juchés sur un dépotoir, toujours aussi insolents.
Les Inestimables d'Ahasverus : HOT HELL ROOM, Architect Of Chaos (2016)
Le 27/09/2022
Avec énormément de musicalité, « Architect Of Chaos » arrive à chaque coup ou presque à balancer des couplets/refrains qui vous pénètrent comme une évidence.
2016. Hot Hell RooM existe depuis plus de dix ans.
Les Franciliens ont affuté leur style et se sont faits sérieusement les dents avec un premier long format.
Il est sorti trois ans plus tôt et il s'appelle « Kali Yuga Bonfire ». Il est déjà bien bon, pour preuve l'énorme « Love Kills », qui aurait pu figurer sur un « Use Your Illusion » des Guns N' Roses aux côtés d'un « November Rain » ou d'un « Don't Cry ».
Hot Hell Room a donc creusé ses fondations. Elles sont capables de supporter l'édifice. Il s'agit d'un heavy/hard-rock qui se montre particulièrement à son aise pour vous accrocher dans le mid-tempo, même s'il sait développer un jeu flamboyant et rapide.
Le groupe a une particularité, une singularité, même : la voix de baryton — peu commune dans le milieu — de son chanteur/guitariste/prodige Loïc Malassagne, ainsi que sa prononciation très particulière qui donne à son chant cette fluidité. Ce frontman, c'est incontestablement l'atout majeur d'un quatuor qui donne une grande impression d'homogénéité et de cohésion. Mais que seraient les qualités d'un Malassagne si elles n'étaient servies par un songwriting à la hauteur ? Et dans ce domaine, « Architect Of Chaos » fait mouche remarquablement.
Avec énormément de musicalité, « Architect Of Chaos » arrive à chaque coup ou presque à balancer des couplets/refrains qui vous pénètrent comme une évidence (« No Perfect Flag », « Architect Of Chaos », « Nobody Came », « Chameleon », « New York Bird »).
Côté rythmiques, ça cogne ! La batterie rayonne (« Spark Until The Flame »), la basse tisse un tamis (« The Lord Is On Holyday »), et il se dégage de l'ensemble une sobriété d'une efficacité qui matche jusque dans les choeurs (« Chameleon »).
Hot Hell Room trouve ainsi le passage à chaque fois, tandis que la capacité du groupe à écrire des ballades aussi sublimes que les meilleurs Scorpions (« Despite », « Somber Days ») est encore magnifiée par ce chant.
« Architect Of Chaos » est un album de hard addictif, et il se réécoute avec la même fidélité qu'un bon Kiss, un Skid Row, un Black Sabbath, un Metallica, un Queen ou un Maiden. Il a les atouts du classique et se fait si inusable qu'il pourrait figurer dans le Top10 des meilleurs albums d'un métalleux, tout underground qu'il soit.
Admettez qu'un baryton aux côtés des ténors du Metal ça aurait de la gueule, non ?
Un lien :
A-Z, A-Z (sortie le 12/08/2022 - chronique)
Le 18/09/2022
« A-Z » est un album exactement dans l'optique fédératrice avouée par son géniteur.
Batteur de Warlord ainsi que de Fates Warning (de 1988 à 2005), Mark Zonder initie en 2020 un projet d'album fait de morceaux sans fioritures ciblant un registre hard-rock.
Il réunit autour de lui le chanteur Ray Alder (Fates Warning), le guitariste Joop Wolters (Steve Walsh), le claviériste Vivien Lalu ainsi que le bassiste Philip Bynoe (Steve Vai, Warlord).
Le groupe prend pour nom A-Z, c'est à dire « de Alder à Zonder » mais également un symbole de la variété des styles abordés par le groupe.
L'album sort le 12/08/2022 dans un artwork très accrocheur signé Hugh Syme (Rush, Saga).
Il s'appelle sobrement :
« A-Z »
« A-Z » est un onze pistes d'environ cinquante minutes.
Son écriture et son enregistrement se font à distance par chaque partie depuis son lieu de résidence (USA, France, Espagne, Pays-Bas).
Ayant finalisé son format, Mark Zonder cherche un label. Il explique à Radio Metal : « Une très grosse et célèbre maison de disques m’a dit tout net : C’est trop commercial et c’est trop AOR pour notre label. J’ai donc su à ce moment-là que nous faisions ce qu’il fallait, nous faisions passer notre message. » (retrouvez l'intégralité de cette interview de Mark Zonder sur Radio Metal)
Il est finalement signé chez Metal Blade Records (Cannibal Corpse, Six Feet Under).
Première évidence à l'écoute de l'album : les géniteurs de « A-Z » ne se sont pas reposés sur leurs lauriers durant son processus d'écriture.
Outre cette mise en musique finement ciselée, la maîtrise et la créativité des intervenants rejaillit sur chaque titre. Le chant est parfait dans l'exercice, le jeu de batterie est foisonnant, la musicalité constante, faite de bons riffs et de très belles saillies guitares/claviers.
Réalisé avec des musiciens de haut niveau « A-Z » ne se limite pas à l'étiquette : Hard, heavy, AOR, progressif, il n'est jamais vraiment où on le croit. Maîtrisant tous ses ingrédients il vous emmène d'un genre à l'autre. Le mieux serait peut-être de parler d'un hard-rock progressif, cette dernière composante restant légère, utilisée surtout pour éviter le convenu dans les compositions. Elle a l'avantage de permettre à Mark Zonder de ne pas dérouter sa fanbase progressive tout en touchant un public plus large.
« A-Z » est donc un très bon album, interprété avec maestria, qui ne manque pas d'arguments, à la fois accrocheur et fouillé, exactement dans l'optique fédératrice avouée par son géniteur.
RONNIE ATKINS, Make It Count (sortie le 18/03/2022 - chronique)
Le 23/04/2022
L'un des grands albums de l'année 2022 en termes de rock mélodique ou de hard FM.
Disponible depuis le 18/03/2022 chez Frontiers Music srl, « Make It Count » est le deuxième album solo de Ronnie Atkins, le chanteur de Pretty Maids.
Il s'agit d'un douze titres d'une durée totale d'environ cinquante-quatre minutes.
Comme pour l'album précédent, le chanteur danois s'est entouré d'un casting haut en talents parmi lesquels des membres de Pretty Maids, mais pas seulement, loin s'en faut ! (line-up complet in fine)
Les compositions sont nées sous la guitare ou le piano de Ronnie Atkins qui s'est assuré la collaboration de Chris Laney (Pretty Maids) aux arrangements et à la production.
L'album vous accroche avec le titre « I've Hurt Myself (By Hurting You) » qui saura vous attraper dès son premier couplet.
La voix totalement maîtrisée du chanteur de Pretty Maids est toujours bien là et la maladie contre laquelle il se bat n'a en rien entamé son énergie.
Rock mélodique, hard FM, les titres se succèdent avec brio en cultivant toujours un côté catchy (« Unsung Heroes ») très agréable.
L'accent sait aussi se faire plus heavy (« Rising Tide », « Blood Cries Out », « All I Ask Of You »), sans jamais renoncer au sens mélodique au sein d'un songwriting redoutable d'efficacité.
En hit maker, Ronnie Atkins enchaîne donc les bons morceaux dans un album où l'attention est sans cesse relancée par un couplet ou un refrain d'une veine FM bien pensée.
« Make It Count » se termine par la chanson qui donne son titre à l'album. Plus pop, il commence comme une ballade à la Elton John et s'éloigne un peu des pistes précédentes.
Sur la durée, ce nouvel album de Ronnie Atkins inscrit un grand nombre de titres redoutables à son compteur et s'impose ainsi comme l'un des grands de l'année en termes de rock mélodique ou de hard FM. Bien composé, il est interprété avec la plus solide expertise et a bénéficié d'un son adapté. Si vous aimez ce style, laissez-vous aller avec cet album d'une qualité exceptionnelle, on prend le pari qu'au fil des écoutes vous n'aurez pas à le regretter puisqu'il est, tout simplement, incontournable.
Les Critiques :
- Un album remarquable dépassant même en qualité son auguste prédécesseur.
Music Waves - Très mélodique et accrocheur, ce Make It Count nous démontre encore une fois les talents de compositeur du vocaliste danois.
Aux Portes Du Metal Webzine - L’ensemble de ce Make It Count atteint un niveau d’excellence inouï.
Métal Intégral - Chaque titre est un hit potentiel.
Metal News
Tracklist :
01. I've Hurt Myself (By Hurting You)
02. Unsung Heroes
03. Rising Tide
04. Remain To Remind Me
05. The Tracks We Leave Behind
06. All I Ask Of You
07. Grace
08. Let Love Lead The Way
09. Blood Cries Out
10. Easier To Leave (Than Being Left Behind)
11. Fallen
12. Make It Count
Durée totale env. 54mn
Line Up :
- Ronnie Atkins : chant
- Oliver Hartmann : Guitare
- Pontus Norgren (The Poodles) : Guitare
- John Berg (Dynazty) : Guitare
- Chris Laney (Pretty Maids) : guitare, claviers
- Anders Ringman (Animal) : Guitares acoustiques
- Allan Sørensen (Pretty Maids) : Batterie
- Pontus Eggberg (Treat) : Basse
- Morten Sandager (Pretty Maids) : Claviers
- Linnéa Vikström Egg (At The Movies) : Chœurs
Discographie :
- One Shot (2021)
- 4 More Shots (EP)
- Make It Count (2022)