Imparfait est un groupe de rock / metal hybride formé en 2015. Il a notamment partagé la scène avec des formations prestigieuses telles que Tagada Jones, Ultra Vomit, No One Is Innocent ou Punish Yourself. Après deux EP, le quatuor revient avec un album de seize pistes d'une durée de quarante-deux minutes :
« TELEMA »
Les pistes introductives (« Incantation » et « Robert LeGris »), avec leurs sonorités multiples et leurs interventions en Lingala, affirment bien l'intention d'Imparfait de donner libre cours à son imaginaire et de s'affranchir de l'étiquette. Les choses sérieuses commencent en piste 3 avec le réjouissant « A L'Américaine », tellement accrocheur, parfait exemple de l'efficacité conjuguée des grosses guitares et du hip hop.
Ajouts électroniques, envolées lyriques, assauts métalliques, screams, Imparfait construit un album joyeusement hybride et foutraque, capable de durcir le ton d'un coup, qui s'éloigne des standards des genres qu'il visite pour mieux les marquer de son propre sceau. Prisca, polyvalente, très engagée dans le chant, en met partout, baroque et imprévisible. Le son et les arrangements sont aussi un atout de cet album à gros son dont la production est irréprochable. Avec « Telema », Imparfait s'affranchit et apporte sa fraîcheur et son alternative naturelle à cette vague de chaleur qui nous écrase. L'originalité est le point fort de cette curiosité - cependant cohérente - qu'on vous invite à découvrir.
Les Critiques :
Clairement un chef d’œuvre, un des meilleurs albums de l'année ! United Rock Nations
On est au niveau d'un Skip The Use en son temps. Pavillon Webzine
Un large panel de sons qui fera de Telema un disque bien intense et incisif qui nous mettra sens dessus dessous. Les Oreilles Curieuses
Discographie :
« Mécanique Des Foules » (EP - 2017)
« Erreur 404 » (EP - 2019)
« Telema » (2022)
Line-Up :
Prisca : chant
Loïc : Guitare
Bruno : Basse
Léo : Batteur
Imparfait a annoncé le 17/06/2021 le départ de son guitariste Loïc.
Dix morceaux sur lesquels souffle un vent de liberté.
Par Ahasverus
Compliqué d'être « le fils de... », surtout quand on fait du Metal et qu'on porte pour nom Van Halen...
Au début c'est un avantage, ça permet de sortir de l'anonymat, ce qui n'est jamais gagné même avec du talent. Mais il faudra rendre la monnaie de sa pièce toute sa vie.
Pourtant, dès qu'il a pu jouer sa propre musique, Wolfgang s'est émancipé dans un style très éloigné de celui de son père, même s'il a fait ses premières armes en tant que bassiste de Van Halen entre 2006 et 2020. D'ailleurs, c'est Aaron Marshall (Intervals) qu'il cite en premier quand on lui demande ses influences pour la guitare, puis, d'une manière plus générale, Foo Fighters, Nine Inch Nails et Tool...
Désormais Wolfgang est en solo. En solo... C'est le cas de le dire ! Ce multi-instrumentiste qui commençait la batterie à l'âge de neuf ans, profitant des bons conseils de Tonton Alex, chante et joue de tous les instruments sur chacune des chansons qu'il a composées.
C'est en 2021 que commence l'aventure, avec un premier album intitulé Mammoth WVH. Il est suffisamment porteur pour lui permettre de faire la première partie de Metallica au Stade de France.
Le second opus est sobrement intitulé « II ». Il sort le 04/08/2023.
Dix morceaux dans la lignée du premier album, mais sur lesquels souffle un vent de liberté. Le succès a débarrassé Wolfgang de ses tensions. Il a gommé les doutes, lui a permis de gagner en efficacité (l'album a été mis en boite en quelques mois là où son prédécesseur trainait durant deux ans et demi) et en expression.
Ce « coup de maître » (BP Arts Media) est globalement bien accueilli par les critiques françaises : il s'écoute « en boucle » (Music Waves) même s'il aurait pu « sortir un peu plus des sentiers battus » (Maxazine), d'autant plus facilement que « sa palette créative est monstrueuse » (Rock Ur Life). En affirmant « encore plus fièrement ses influences » (Rolling Stone) il confirme « que la qualité et le succès du premier n'étaient pas le fruit du hasard » (Hard Force), ce qui pourrait lui permettre de « rejoindre les premières places de vos tops de l’année. » (Sounding Shivers)
Faisant l'objet d'un large consensus médiatique, « Mammoth WVH II », qui nous a fait penser au festif « New Direction » de Marco Mendoza (2022), devrait donc trouver sans difficulté le chemin du public, et probablement celui de votre oreille, et peut-être même de votre coeur.
Enfin pour conclure sur la thématique familiale, récurrente dans les publications qui concernent WVH, précisons que Patrick Bertinelli, l'oncle maternel de Wolfgang Van Halen joue le solo à la pédale Wah Wah sur le titre « I’m Allright », et que sa mère, l’actrice Valérie Bertinelli, fait une apparition dans le clip de cette chanson.
Shaka Ponk, à son zénith, prend congé avec un album efficace, sans effets de manches et carrément grand. Par Ahasverus 1.- SHAKA PONK : La Story
Selon Wikipedia Shaka Ponk tirerait son nom du premier bouddha (Shākyamuni) et d'une tribu amérindienne, mais on n'a rien trouvé à propos de ces Indiens - le peuple Poncas, peut-être ? Ponk est aussi vraisemblablement un clin d'oeil à Punk.
Le groupe se forme en 2002, c'est un collectif rassemblé autour de l'image (leur singe-mascotte ne les quittera jamais) et de la musique. On peut considérer que c'est à Berlin qu'il nait réellement, c'est en tous cas là qu'il prend son envol. Il sort quelques démos et il a l'opportunité d'assurer les premières parties de groupes comme Korn ou Mudvayne. Il signe avec un label allemand (Edel Music), suffisamment professionnel pour lui donner de solides bases. En 2005 il donne naissance à son premier EP, « Hyppie-Monkey », dont quatre morceaux sont repris sur le premier album de sa discographie, « Loco Con Da Frenchy Talkin » (2006). Musicalement, ça fusionne à tout va : guitares heavy, basse funky, ingrédients électro, punk, hip-hop, et des textes en Français, en Anglais ou en Espagnol... Les bases de Shaka Ponk sont posées. Il rompt son contrat avec Edel Music et sort « Bad Porn Movie Trax » en indépendant en 2009. C'est un succès. Shaka Ponk passe à Taratata et se voit nommé aux Victoire de la Musique dans la catégorie « révélation scène de l'année ». Le groupe explique à La Grosse Radio : « On a gagné 100 places de disques en quatre minutes. On a halluciné. On était 204ème – ça faisait presque un an que l’album était sorti – et on est passé à 101ème, après le morceau, donc que du téléchargement et tout ça, enfin ça reste pas énorme, surtout par rapport au monde qui regarde. »
« The Geeks and the Jerkin' Socks », troisième album de Shaka Ponk, voit le jour en 2011. A propos de son titre, Ion (batterie), s'amuse avec Lords of Rock.net : « L’album devait s’appeler The Galactics and the Surfing Jokes. C’est Frah qui avait trouvé ce titre, qui l’avait dit à Sam, qui l’a répété à Steve et au final qui est arrivé à mon oreille, et moi j’ai entendu The Geeks and The jerkin’socks. J’ai trouvé ce titre mortel et on l’a gardé. » Il s'agit du premier opus avec Samaha Sam (chant), mais elle est présente dans l'entourage du groupe depuis ses débuts.
Dans une setlist très hétéroclite, l'album se referme sur deux featuring : le rappeur américain Beat Assaillant participe au morceau « Old School Rocka » et Bertrand Cantat est paradoxalement invité sur le titre « Palabra Mi Amor ». Marie Trintignant est décédée le 01/08/2003 et Noir Désir a jeté l'éponge voici un an. « On s’attendait à se faire un peu taper dessus, mais ça n’a pas été le cas » explique Samaha Sam à Lord Of Rock. « The Geeks and the Jerkin' Socks » est même mieux accueilli que son prédecesseur, il est disque de platine et se voit nommé aux Victoires de la Musique. Shaka Ponk ouvre pour Guns N' Roses lors de son concert parisien.
Le 18/03/2014, Shaka Ponk est nommé chevalier des Arts et Lettres par la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti.
En 2014 et 2015, Shaka Ponk présente deux opus qu'on peut considérer comme un double-album, les compositions de « The White Pixel Ape » et « The Black Pixel Ape » étant issues des mêmes sessions de composition et présentant respectivement la face lumineuse et la face sombre du groupe, comme le suggèrent les pochettes et les titres de ces longs formats.
« The Evol », le sixième album, sort en 2017. Shaka Ponk est à nouveau nommé aux Victoires de la Musique dans la catégorie « Meilleur album de rock français de l'année ». Le groupe profite d'un incident technique (arrangé ?) dans le lancement de son morceau lors de la cérémonie pour prendre une position affirmée sur le changement climatique.
En 2018, Shaka Ponk initie « The Freaks », un collectif de personnalités (Matthieu Chedid, Laurent Baffie, Calogero, Laure Manaudou, Maxime Le Forestier, on ne va pas les citer tous : ils sont soixante-huit à ce jour !) qui s'engagent pour la protection de la planète et qui invitent à passer de la parole aux actes en matière d'écologie grâce à une liste de gestes simples élaborés en collaboration avec la fondation Nicolas Hulot.
En 2020 sort l'anthologie « Apelogies ». Il s'agit d'un triple album composé de morceaux du répertoire réenregistrés, d'inédits ou de raretés et de titres live. Le clip « Funky Junky Monkey » voit Goz, le singe-mascotte de Shaka Ponk, s'incruster sur des images de notre culture collective, de Donald Trump à Clint Eastwood, en passant par Iron Maiden ou l'Arc de Triomphe. Cette chanson raconte l'histoire de ce singe très punk, post humain, qui vient reprendre sa place dans un monde d'où les Hommes l'ont exclu ».
2.- SHAKA PONK : Le nouvel album :
En 2022, Shaka Ponk, qui a laissé passer la pandémie, commence la préparation de son nouvel album. Il annonce qu'il s'agira du dernier opus, certains membres du groupe ayant décidé de s'investir dans d'autres projets, et notamment, les chanteurs Frah et Samaha, recentrés sur « The Freaks ».
Le dernier opus du groupe est simplement intitulé « Shaka Ponk ».
Il sort le 16/06/2023. Il s'ouvre sur des rock aussi énervés (« D'Essence ») qu'obsédants (« Alegria »,« 3000 Heures »), quand il ne vire pas purement au riff de hard à la AC/DC (« Dad'Algorythm »).
Côté lyrics, « D'Essence » respire à plein poumons la transition écologique qui s'amorce: « Je mène mes gosses à l'école dans cette grosse bagnole / on s'en fout, on s'enfume / il pourront bien aller pleurer leur père sur la lune. »
Shaka Ponk aime plus que jamais jouer avec les mots et la parenté avec Noir Désir est évidente. A ce titre, « Allegria » est un festival : « Même si la terre est ronde / J'en ai rien à carrer » ; « Si l'enfer est ici, alors autant s'en faire / S'en faire un paradis.»
Au sommet de son art, Shaka Ponk a privilégié les textes en Français, jouant avec les mots de la contestation : « Replonge ta face dans ton Iphone / C'est fou comme on se sent bien avec le compteur à copains. » ; « Il faut suivre le move / Même si le move ment » (« J'aime Pas Les Gens ») ; « Tout le monde danse quand ces gens-là claquent des doigts / Mais moi je danse pas. » (« Tout le monde danse. »)
L'album trouve sa pause avec le suave « Il y a ». « Resign » sonne le glas dans un format à la Skip The Use.
Ainsi Shaka Ponk, à son zénith, prend-il congé de vous avec un album de trente-neuf minutes, efficace, sans effets de manches, carrément grand. Il a su assimiler et synthétiser tout ce qui a fait la diversité et la puissance du rock français. En tournée jusqu'à fin mars 2024, vous pourrez l'applaudir une dernière fois ici : http://shakaponk.com/tournee/. Ensuite, il pourra reposer auprès de La Mano Negra, de Noir Desir et des Négresses Vertes au Panthéon du rock français.