Ce black metal mélancolique et post-moderne est dense mais il s'offre de nombreuses respirations.
Par Ahasverus
Donné par certains comme l'une des meilleures sorties de l'année 2024 du label Les Acteurs de l'Ombre, JOURS PÂLES est un projet porté depuis 2019 par Spellbound, chanteur du groupe « Aorlhac », à sa sortie de l'enregistrement de l'unique mais retentissant album d'Adosphèle.
Désireux d'aller de l'avant en terre black metal, Spellbound sort en 2021 un premier album remarqué (« Eclosion »), puis en 2022 un second long format (« Tensions »), pour signer presque à la manière d'une trilogie, en tous cas avec un cheminement intellectuel cohérent, un troisième opus ayant pour titre « Dissolution », rendu public le 10/05/2024.
Spellbound est accompagné du même line-up que sur le précédent album de Jours Pâles, et il a confié le son de sa galette à son batteur Ben.
Chanté en Français, « Dissolution » est introspectif, écrit dans un contexte de rupture.
Musicalement, ce black metal mélancolique et post-moderne est dense mais il s'offre de nombreuses respirations. Ses ingrédients relancent l'attention dans une musique loin d'être figée, tels le chant féminin qui plane sur « Les Lueurs d'Autoroutes » et qui revient, inattendu, sur « Dissolution », ou encore les riffs et la lead remarquables de « Limérence », jusqu'à l'interlude instrumental et presque cinématographique que s'autorise « Une mer aux couleurs désunions ».
Foncièrement, « Dissolution » fait partie de ces albums qui font la différence par leur personnalité. Il intrigue autant qu'il séduit. Le succès sera au rendez-vous de l'entreprise bien au-delà du cercle du black metal.