L'aplomb est réjouissant, le propos fantasque, l'imagination débridée et le savoir-faire réel.
Voici un EP à côté duquel nous avons failli passer et c'eut été dommage puisque nous allons vous le recommander fortement !
KOS est un groupe de rock progressif originaire de Figeac. Il est formé de trois musiciens issus de milieux différents, « un batteur jazz, un bassiste métal et un guitariste inventif ».
KOS compte une démo (trois titres) et un EP (trois titres) et il était logique qu'il nous revienne avec un nouvel opus (trois titres).
C'était chose faite le 09/09/2022 avec le doublement bien tombé « 3 », puisqu'il s'agissait également de la troisième proposition de la formation. (Dis donc je vire à la numérologie, moi...)
Il était enregistré, mixé et masterisé par Olivier Neurone en 2022 au Mas Viel.
L'artwork de « 3 » était signé Kéwin Moret sur un graphisme de Pevin Kinel.
Passons à la musique...
KOS « 3 » démarre avec « Le Bus ». Le son précis et puissant capte immédiatement votre attention. La guitare sature à souhaits. Le chant en Français rappelle un peu feu le groupe québecois Harmonium, mais en mode halluciné. Il ira parfois à la limite du growl. Les élucubrations sonnent et accrochent. « Le Bus » tangue entre rock progressif et psychédélique avant de soulever la poussière dans un nuage stoner qui se fera strident. Après ce périple, vous ne regarderez plus votre voisin de banquette du même oeil dans les transports en commun.
« Le Bus » a fait l'objet d'un clip animé de très bonne facture écrit et réalisé par Pevinkinel.
« La Quarantaine » calme le jeu. L'enchaînement est parfait et ce nouveau titre semble la prolongation du précédent. La rythmique prend le temps de vous embarquer avec de très bons arrangements. Puis « La Quarantaine » monte en intensité, prenant suffisamment de vitesse pour ne plus vous lâcher, vous assénant ses lourdes rythmiques. La guitare crisse, entame le dialogue avec un chant hip hop. La basse cingle.
Le dernier morceau rend un hommage impénétrable mais appuyé à l'athlète Marie-José Perec en retournant à cet été 1996 qui voyait la Française entrer dans la légende aux jeux olympiques d'Atlanta. Impénétrable s'entend intellectuellement, car la rythmique vous laissera volontiers la suivre.
Progressif, psychédélique et barré, KOS propose ainsi trois titres originaux semblant sortis des 70's par leur propre chemin. L'aplomb est réjouissant, le propos fantasque, l'imagination débridée et le savoir-faire réel. Nous avons beaucoup aimé et on ne peut qu'applaudir des deux mains en vous conseillant d'y jeter votre dévolu. La production puissante ne gâche rien.