Groupe : Itoiz
Genre : Rock Progressif / Pop Rock
Influences : Doors / Fleetwood Mac / Jethro Tull / Police / Clash / Mike Oldfield / Santana / Pat Metheny
Origine : Mutriku (Euskal Herri / Pays Basque, Espagnol et Français)
Années actives : 1978 – 1988
Par Pépé St@kaTTo
Line-up :
Juan-Carlos Perez (guitare, chant)
Jose «Foisis » Garate (basse)
Jose A. Fernandez (piano, claviers jusqu'en 1985)
Estanis Osinalde (batterie jusqu'en 1979)
Joseba Erkiaga (flûte jusqu'en 1982)
German Ors (guitare de 1981 à 1983)
Jimmi Arrabit (Batterie à partir de 1982 également dans le groupe Sustraia)
Jean-Marie Ecay (guitare de 1983 à 1985 il a aussi joué pour Nougaro)
Xabi Pery (guitare) 1987-1988)
Mario Vilas (piano de 1985 à 1986 également dans le groupe Gazteok)
Andrej Olejniczak (saxo)
Nando De La Casa & Didier Real (claviers et percussions)
Yassa Taldea (backing vocals)
La petite histoire …
C’est sous l’impulsion de deux jeunes lycéens basques espagnols de Mutriku que commence l’histoire d’Itoiz en 1973. Juan-Carlos Pérez (chant/guitare) et José « Foisis » Garate (basse) débutent sur scène sous forme de duo, ils choisiront le nom d’Akelarre (qui signifie « pâturage pour les boucs », c’est également le lieu dans la mythologie basque où les sorcières célèbrent leur Sabbath).
Ils seront très vite rejoints en 1974 par Estanis Osinalde (batterie), Antton Fernandez (claviers) et Joseba Mendizabal (guitare). Ils changeront alors leur nom de scène en « Indar Trabes » (poutres de force, nom choisi pour « bien cimenter » le groupe). Ils jouent d’abord du rock progressif légèrement teinté de jazz, puis pour essayer de vivre de leur musique, font comme tous les jeunes groupes de l’époque des « baloches », alternant en concert les tubes des autres et leurs propres compo (La plupart des titres sont composés par Juan Carlos Pérez et les paroles écrites par de jeunes poètes Joseba Alkalde et Joseba Garcia). Leur popularité naissante leur permettra également de participer aux festivals rock de la région.
En 1978, ils feront partis des premiers artistes à enregistrer dans le nouveau studio de la maison de production « XoXoa » (le merle) leur tout premier album « Itoiz ». Ils en profiteront pour changer une nouvelle fois de nom, cette fois-ci définitivement… en Itoiz (qui est le nom « topographique » qui désigne un endroit marécageux, généralement une mare, près d’une ferme ou pataugent les volailles).
La revue « Ozono » (la référence de la culture underground basque) leur rédige une très bonne critique et classe l’album « disque du mois de janvier 1979 », un cran au-dessus des sorties anglo-saxonnes de l’époque !
Cet album faillit être le seul et unique d’Itoiz. Lors de sa sortie, deux de ses membres étaient en effet appelés sous les drapeaux et les autres, prêts à jeter l’éponge.
Juan Carlos Pérez, seul rescapé travaille sur un concept d’album symphonique et pop-rock « Ezekiel » (prophète de l'Ancien Testament), l’histoire d’un jeune qui se révolte contre la violence d’un monde opprimant. Enregistré avec des musiciens de studio, on retrouve également dans cet album des chanteuses qui font de superbes choeurs, du saxo et même du violon. Celui-ci sortira en 1980 sous le label « Xoxoa » et sera la plus forte vente au Pays Basque cette année-là. Les lecteurs de « Musika » élisent alors Itoiz comme le meilleur groupe basque.
En 1982, le groupe est composé de Juan Carlos Pérez, Foisis, Antton Fernandez, et leurs deux nouveaux membres, Germán Ors à la guitare et le génial batteur Jimmy Arrabit (qui restera à son poste jusqu’à la dissolution du groupe). Ils seront approchés par Polydor et CBS mais refuseront toutes leurs propositions au profit du label basque Elkar pour la sortie de leur 3ème album « Alkolea » (Alcool).
Pour son disque suivant « Musika blai » (musique mouillée) Germán Ors est remplacé par le guitariste de Saint-Jean de Luz Jean-Marie Ecay. Cet opus est résolument plus mélodique, pop-rock, très influencé par Fleetwood Mac que Jean-Marie a fait connaitre au groupe. Le public sera conquis et les éloges unanimement positives en cette année 1983.
Après de nombreux concerts, Itoiz sort en 1985 son cinquième album qui sera peut-être le plus intimiste, « Espaloian » (sur le trottoir) dans un style toujours aussi rock, mais également reggae et pop. C’est un nouveau carton pour le groupe dont la renommée dépasse alors les frontières du pays basque. Ils joueront ainsi à Madrid (en 1ère partie du groupe Psychedelic Furs) puis en France.
Les nombreux concerts donnés dans l’Hexagone et leur popularité toujours plus importante poussent Itoiz à venir enregistrer en cette année 1987 leur 6ème galette, « Ambulance », au studio Damiens à Paris (avec Xabi Pery leur nouveau guitariste). Ce disque donnera l’occasion au groupe d’affirmer leur étiquette de « rock basque de qualité internationale » !
C’est la fin …
Cette même année, Itoiz enregistre son double album live au Palais des Sports de Getxo de Bilbao devant plus de douze mille spectateurs, l’excellent « …eremuko dunen atzetik dabil » (Chasse les dunes de la région). L’ambiance est chaleureuse sur scène, et même si personne ne laisse rien paraitre, tous savent que se joue là le dernier chapitre de la carrière d’Itoiz, comme un dernier baroud d’honneur ! La pression, la fatigue, la routine des différentes tournées, l’impression d’avoir tout donné, et de ne plus rien avoir de nouveau à dire après dix années d’existence auront raison du groupe. C’est usé mais déterminé à arrêter l’aventure qu’ils donnent leur dernier concert à Eysines (33) en avril 1988.
Une légende basque …
Itoiz avec son héritage unique fait partie du patrimoine basque avec Minxoriak, Errobi, Oskorri, ces groupes qui ont tous à leur niveau modernisé la culture traditionnelle en lui offrant ses plus belles lettres de noblesse, sans en oublier ni renier ses racines. Le groupe avec ses paroles en basque en plein "post franquisme", a ainsi relevé un sacré challenge, car Itoiz n’a jamais cherché à profiter des mouvements ou pensées politiques de l’époque. A travers ses différents albums intemporels, le groupe a su véhiculer des messages d’espoir, d’amour et de joie en concentrant ses efforts sur la poésie de ses textes et la qualité de ses compositions.
Ce groupe mythique aura ainsi marqué au pays basque toute une génération de 1974 jusqu'en 1988, date de sa dissolution, et même au-delà puisque sa chanson "Lau Teilatu" véritable hymne basque est apprise dans toutes les écoles…
Les Liens :
https://youtu.be/BUQNvWpIqTE
Itoiz Youtube :
https://www.youtube.com/channel/UCaWPuxh_acnvS2-zL15R2lQ/featured
Liens Facebook :
Groupe : Wyvern
Origine: Toulon (FR)
Album: RADIATIONS (18/03/2022) - Chronique d'album
Genre: Rock Progressif, atmosphérique, Cinématographique
Label : Whormholedeath (Italie)
Par Dam'Aël
WYVERN : LE GROUPE
Wyvern!?... Est-ce cette envie de voguer sur les eaux du Metal Progressif à l'instar de ce magnifique 2 mâts norvégiens du même nom de 1897 naviguant sur les eaux nordiques, ou la nostalgie de certaines radios nées dans les années 80 avec notamment celle qui diffusait dans le Herefordshire et la Worcestershire, qui a motivé ces quatre jeunes Sudistes à choisir ce patronyme. A priori pas du tout! La tramontane, le poulen, le ponant, le mistral ou encore l'aguieloun soufflent dans la rade de Toulon et ramènent quelques souvenirs... celui d'un ancien groupe dans lequel le papa de Laurent et Aurélie tenait place. Un formatage paternel, affectif mais pas que... est à l'origine de cette histoire.
Wyvern s'est formé en 2016 dans la région du Var (83) avec une envie puissante de donner une suite logique à leur formation artistique. Tout droit sortis du Conservatoire TPM de Toulon, Julien Wetterwald * à la guitare et au chant, Aurelie Martin ** à la basse, Laurent Martin *** aux claviers et Alexandre Prs **** à la batterie s'essaient à un style de Rock progressif y associant des sonorités Metal teintées d’électro.
* étudiant au conservatoire de Toulon depuis l'âge de 6 ans, Julien obtient un Brevet d'Études Musicales (BEM) de solfège en 2013 avec Mention bien puis un BEM de guitare en Mai 2018 avec Mention très bien et les félicitations du jury. Actuellement en fin de cycle du cursus de guitare en "Musiques Actuelles" il a comme objectif de devenir enseignant au conservatoire.
** Aurélie : BEM classique en solfège / BTS Design Graphique communication des medias numériques
*** Laurent : BEM classique en piano et solfège / DUT MMI (metier du multimédia et de l'Internet) / LP TSI (license pro techniques du son et de l'image) / en train de passer le CEM classique en piano
**** Alexandre : en cours d'ontenir le BEM musique actuelle en batterie et solfège
Wyvern devient lauréat du tremplin Classeurock qui le propulse sur la grande scène du cours Mirabeau à Aix-en-Provence en 2017 pour la fête de la musique en première partie d'Aqme et Blazing war machine. Il est vainqueur du tremplin Rockavalaire en 2018 et sélectionné par RTL2 pour la fête de la musique 2019 à Saint Raphaël...
2021 est une année importante dans le cursus du quartet avec cette signature sur le label italien Whormholedeath.
En Novembre 2019 le premier clip du groupe (réalisé par Nicolas Fournier ) illustrant le titre Moonshine de leur EP est diffusé sur YouTube
Ils reviennent en 2022 pour leur second opus RADIATIONS.
L'ALBUM : RADIATIONS
Présenté en version digipack le 18 mars 2022, les 7 titres de la galette Radiations délivrent près de 40 minutes de Metal Progressif qui joue l'alliance entre la musique et le 7ème art. " Notre communauté et nos auditeurs nous disent généralement que nous sonnons comme un mélange de Muse, Pink Floyd, Dream Theater et Devin Townsend. Le son Wyvern a été façonné par un large éventail d'artistes et de genres musicaux, mais surtout des groupes comme Leprous, Muse, Porcupine Tree, Devin Townsend, Haken, Avenged Sevenfold, Dream Theater. « Nos influences viennent des différentes musiques que nous écoutons, ça peut être des groupes ou des artistes solo, de différents genres musicaux. Il peut également s'agir de films, de séries ou de jeux vidéo. " dixit le groupe.
C'est la raison pour laquelle ils ont donné vie à l'histoire narrée dans leurs chansons à travers une petite série de 4 vidéo-clips cinématographiques, 3 réalisés sous la direction de Nicolas Fournier et un, sous la collaboration de Elisa Lecourtois pour l'animation du titre Amnesia, clips qu'ils ont diffusés du 18 février au 11 mars avant la sortie officielle de l'album. Ceci a été possible grâce à une contribution-crowdfunding largement atteinte via Helloasso.
Le travail de composition et d'écriture des textes est réalisé pour une grosse partie par le claviériste Laurent, multi-instrumentiste à la productivité assez exceptionnelle. S'il fallait inventer le bouton off-humanoïde, ce serait forcément pour lui. Initiant les titres soit à partir de riffs de guitare, soit à partir de ses claviers, ou encore prenant comme support des banques de sons préexistants qu'il transforme pour leur donner une version plus identitaire, le plus gros du travail est ensuite présenté aux autres membres pour un peaufinement jusqu'aux moindres détails.
Fidèle au Studio Art Music (83), c'est Sébastien Camhi qui s'est occupé du travail d'enregistrement et du mixage des pistes. Le mastering a été confié à Kai Stahlenberg du Kohlekeller Studio (Seeheim-Jugenheim) en Allemagne. Quant à l'artwork, c'est la cinq-cordiste Aurélie qui s'est fait plaisir en réalisant le dessin de la pochette et Nicolas Fournier qui a mis la touche finale sur le design du titre de l'album.
Tracklist:
01. Radiations (8:02)
"Radiations est un long morceau d'introduction qui retranscrit à travers les yeux d'une personne (Adam), l'arrivée de Radiations dans un monde paisible. Il est seul à survivre à ce cataclysme, sans comprendre pourquoi... Comme s'il était voué à survivre seul dans ce monde dévasté".
C'est dans un univers d'arpèges électro-acoustiques que s'ouvre le parcours d'Adam et le nôtre dans Radiations. Le synthé et la batterie s'invitent à mi-distance dans la 3ème phrase musicale de cette longue introduction instrumentale, rejoints en 8 temps, 2 mesures par une basse lourde et sombre. Un duo basse / batterie qui donne une couleur inquiétante à ce tableau musical et au nouvel environnement d'Adam. Le chant clair et mélodique est supplanté par un scream soudain et violent. On note l'intervention de Alan Dufrêne pour les screams du titre, uniquement sur l'album (ce sera aussi le cas sur Amnésia et The Traveler). Un morceau au décor changeant dont le rythme se module tout au long de ces 8:02.
02. Amnesia (5:27)
" Le morceau « Amnesia » est un long rêve de notre protagoniste « Adam » qui essaie tant bien que mal de trouver un moyen d'échapper à ce nouveau monde sans espoir. Le monde réel ayant été dévasté par les radiations, Adam se réfugie dans ses rêves pour y créer son monde. Au début, tout va bien pour lui, il se découvre des pouvoirs de création qu’il n’avait pas dans le monde réel, il y découvre des paysages d’une pureté qu’il ne croyait jamais revoir. Mais plus son rêve avançait, plus il devenait instable et dangereux, jusqu’à ronger Adam de l’intérieur et ne plus lui permettre de se réveiller. "
Amnesia est plus électronique, plus moderne. Ses sonorités relèvent de ces musiques de dessin animé confirmées par l'animation-clip proposée le 18 février par Elisa Lecourtois pour supporter cette deuxième piste. Le chant de Julien, très varié, propose des nuances très basses, parfois plutôt pop, sur fond plus délirant. Le passage screamé assuré par Alan apporte ce côté angoissant au stress rencontré par Adam, en opposition avec les passages mélodiques chantés en voix claire par Julien. Les structures sont travaillées, recherchées et les sonorités plus électroniques contrastent avec ses passages plus classiques de l'interlude guitare/synthé aux environs des 4 minutes.
03. Black Medicine (5:52)
" Dans « Black Medicine », on assiste à la guérison de Adam et à l’extraction de son rêve dans lequel il est resté enfermé "
En trois pistes, on ne peut que constater la capacité qu'a Julien à nous proposer des tableaux vocaux très variés, contrastés et très différents d'un titre à l'autre ; mais aussi la capacité générale qu'a le groupe à plaquer une inventivité et une inspiration très redoutable. Top départ avec Aurélie à la basse, Black Medicine dévale la piste des sillons à un tempo plus rapide que les précédents, sans omettre d'y intégrer des plages plus modérées qui ne s'éternisent pas. Très dynamique, très Prog et tout autant inspiré que ce début d'album. Il semble évident que cet opus s'est engagé à nous proposer de la matière et de la belle matière pour nos oreilles! La technique est une base solide chez Wyvern au même titre que l'inspiration. Toujours dans le cadre de la promotion de Radiations, un clip a été mis en ligne le 25 février, réalisé par Nicolas Fournier.
04. The Race (5:14)
" Dans « The Race », Adam tombe sur une civilisation d’un nouveau peuple vivant sous les radiations. Ils perçoivent Adam comme un étranger ou même comme un monstre, différent de par son apparence et ses vêtements. Nous avons vraiment voulu marquer et illustrer cette différence en habillant tous les habitants de cette même civilisation exactement de la même manière. "
Morceau très syncopé, jouant la magie d'un duo basse/batterie efficace, batterie qui se lâche en proposant des patterns énergiques aux débits galopants et aux sonorités particulières. Introduit par le clavier, ne ratez pas à 2:32 ce passage épique de percussions dont je vous précise l'anecdote. Sébastien tenait à ajouter des percussions supplémentaires dans ce titre ; l'idée était de faire intervenir en guest Les Tambours du Bronx. Malheureusement, la formation de Varennes-Vauzelles (58) n'a pas donné suite à cette demande. Vraiment dommage car ils auraient apporté une touche supplémentaire à la sculpture musicale des Toulonnais. Sébastien et Wyvern ont su réagir en réalisant un simulacre fait-maison qu'on pourrait nommer " Les Tabourets du Bronx de la rade de Toulon"... on apprécie aussi le jeu sur le Sharley, le piano énigmatique et ce solo de guitare magnifique et très technique.
Sortie du clip le 4 mars :
05. Acceptance (1:49)
Arpèges et bruits étranges constituent cet intermède qui signe une certaine résignation que les plages de synthé très atmosphériques complètent magnifiquement. Mais un rebondissement n'est-il pas possible? Acceptance pourrait être l'intro de Fading Fear.
06. Fading Fear (4:44)
" Après avoir compris qu’il n’avait aucune chance de s’intégrer dans ce monde, Adam se résigne alors à le quitter. C’est ainsi que commence « Fading Fear », où on voit Adam seul avec ses pensées suicidaires. Au moment de passer à l’acte, il fait un étrange rencontre. Sa femme de sa vie d’antan l’a retrouvée. Tous les souvenirs d’Adam revenaient à lui. "
Morceau plus jazzy et dansant sur base de ternaire me semble t'il, où la basse prend les sonorités d'une contre-basse jazz. Chagrin, amour, mélancolie, beaucoup d'émotions.. On nous invite dans un doux tourbillon à valser en mid-tempo sur un dénouement plus positif et joyeux. Tout est splendide musicalement : claviers, basse, batterie, guitare, chant. Nicolas Fournier nous délivre des craquements de vieux vinyls et ceux de vieilles bandes de film. Fading Fear sera le quatrième et dernier video-clip avant la sortie de Radiations.
07. The Traveler (9:10)
" "The Traveler" désigne Adam. C'est une sorte de rétrospective sur tout son parcours, il regrette la vie d'avant les Radiations (il se raccroche à tous les souvenirs de cette vie paisible) et maudit son destin tragique. On aime à penser qu'il se juge lui-même, comme s'il se voyait à la 3ème personne. Ce point de vue à la 3eme personne marque son impuissance dans toute cette histoire, c'est le destin qui l'a amené ici, tel un scénario de film déjà écrit. "
A l'instar du titre qui ouvre l'opus, The Traveler s'annonce sur des notes de guitare électro-acoustique sur lesquelles Julien pose un chant mélodique qui monte en hauteur et en puissance. Le relai est pris par Alan pour un chant plus musclé et screamé porté par une session rythmique plus agressive. Le voyage est changeant, passant d'une rive douce et calme à l'autre plus énervée et puissante : un Progressif moderne qui suit l'imagination du groupe, son émotion, fidèle à la veine de Radiations tout au long de ses 40 minutes.
Notre avis:
"Radiations" est un véritable projet artistique comme on aimerait en avoir plus souvent. Très intense par la qualité de ses compositions, léger crossover des genres mais surtout grand mélange des styles sur trame de pur Progressif moderne, voila comment on pourrait décrire l'univers musical du quartet dont l'originalité est l'introduction plus massive de sons électroniques divers et très variés. La guitare, les claviers,les synthé apportent les couleurs à ce tableau qui couvre un spectre très large de variations sonores, parfois lyriques, parfois symphoniques ou encore jazzy. "Radiations" présente le génie de ce jeune groupe rempli de talent. Leur travail est sculpté jusqu'au détail le plus microscopique, alliant émotion et inspiration. "Radiations" joue l'explosion des nuances, des énergies, de la diversité. L'inspiration irradie ses 7 titres et le talent rayonne tout au long de ses 40 minutes. Contamination totale et absolue avec un pronostic des plus sains et vivifiants. Le traitement aux résultats garantis est assuré. Quant aux effets secondaires, ils sont imparables et irréductibles: l'achat instantané de l'objet et la course folle aux lives proposés par le groupe. La dose de rappel est quotidienne et acceptée à une très large majorité.
A noter que si sur l'album les screams sont exécutés par Alan Dufrêne, Julien a travaillé et continue son travail vocal. Pour avoir vu le groupe en concert, Julien assure avec panache les envolées vocales, les tessitures de basse sans support technique annexe et les quelques screams qui jonchent cette fresque vocale.
La structure des morceaux est complexe, parfois réalisée en 7/8, 5/4, en contre-temps et aux débits différents sur des tempi qui peuvent fluctuer au gré des émotions dégagées. Alexandre a mis en évidence un excellent travail d'interprétation et d'exécution sur les toms, la grosse caisse et ses deux caisses claires. Aurélie manie les 5 cordes de sa basse avec beaucoup de talent, excellant dans le slapping sur certains des titres. En plus du chant, on reconnaît la technique sur les 7 cordes de Julien qui sait donner l'intensité et les émotions aux soli de chaque morceau. Et pour finir, on constate une énorme capacité de la part de Laurent à composer, à imaginer, à transcrire, à créer avec aisance et beaucoup de subtilité du Prog de grande qualité ; l'étoffe d'un grand compositeur.
Le talent de Wyvern est un véritable Talent qui mérite une exposition médiatique de plus grande envergure, qui devrait les amener jusqu'aux scènes internationales du Progressif, tant le niveau de ces jeunes est incontestable. En plus d'une grande générosité doublée d'une certaine humilité, une maturité grandissante ressort de ce nouvel opus, maturité qui est très loin d'avoir atteint le high level car "les petits étalons" en ont encore beaucoup sous leurs sabots.
Ceci n'engage que moi mais j'imaginerais très volontiers un concert de belle envergure proposant Wyvern et LAG I RUN: vague de talent dans la rade de Toulon.
Solace Supplice a présenté un premier extrait de son futur album « Liturgies Contemporaines » qui sortira le 15/06/2022 via FTF - MUSIC.
Formé en 2020, Solace Supplice est un groupe de rock en français formé par deux membres du groupe de rock progressif Nine Skies, Eric Bouillette et Anne-Claire Rallo. Son premier EP éponyme est sorti en juillet 2020.
Le nouvel opus de Solace Supplice sera un onze titre. Le line-up du groupe est complété par la bassiste Willow Beggs et le batteurJimmy Pallagrosi.
Le premier des morceaux dévoilé s'appelle « Le tartuffe exemplaire ».
Anne-Claire Rallo signe les paroles sur une musique d'Eric Bouillette :
« Éloquence inclusive / De réseaux virtuels / Cherche ardeur intuitive / Ou pensée sans séquelle / Tisse ta toile avec soin / Et bientôt ils croiront / Tes mensonges cartésiens / Le Tartuffe exemplaire / Au venin volte-face / Courbe l’échine en face / Puis chicane sur l'envers / Parangon de vertus / A la vie de scandales / Fourberie maladive / Simagrée compulsive / Catalepsie cérébrale / Bonimenteur asocial / Ce royaume illusoire / Est ta jouissance d’un soir / Déconvenues en séries / Ton palais est bâti / Sur des cendres forgées / D’affres et de calamités / Éloquence inclusive / De réseaux virtuels / Cherche ardeur intuitive / Ou pensée sans séquelle / Tisse ta toile avec soin / Et bientôt ils croiront / Tes mensonges cartésiens / Le Tartuffe exemplaire / Au venin volte-face / Courbe l’échine en face / Puis chicane sur l'envers / Parangon de vertus / A la vie de scandales, / Fourberie maladive / Simagrée compulsive / Le Tartuffe exemplaire / Au venin volte-face / Courbe l’échine en face / Puis chicane sur l'envers / Parangon de vertus / A la vie de scandales / Fourberie maladive / Simagrée compulsive. »
Line-Up :
Eric Bouillette : : guitares, chant, arrangements, composition