Groupe : Les Harpies ou Chiennes de Zeus
Genre : Trio hybride
Origine : Paris
A force de les voir partout, et à l’approche d’un nouveau concert parisien et d’un featuring dans le prochain Loki Lonestar, nous avons eu envie d’en savoir plus.
Voici l’interview des Harpies.
Julie.
Manon : Alors... c'était pour mon premier voyage scolaire (assez tard donc, j'avais quinze ans), en Australie, et en fait j'ai acheté mes trois premiers albums : Linkin Park A thousand suns, Lady Gaga Born this way, et Daft Punk Alive.
Julie : C’est pas facile, ça remonte ! Je ne sais plus trop… Le premier album acheté avec mes petits sous à moi était sûrement une bande originale de film. Peut être celle de Tigre et Dragon d’Ang Lee ? Musique de Tan Dun & Yo-Yo Ma.
Alaia : Lest We Forget de Marilyn Manson, en tous cas le premier que j’ai acheté avec mon argent de poche, je devais avoir... onze ans ?
Julie : Hahaha ! Alors c’est très différent de ce que j’écoute et de ce que je fais, mais c’est cohérent pour une petite fille de dix ans de ma génération, c’était Lorie !
Alaia : Un concert de chant de gorge mongol avec mes parents, sinon directement mes parents en concert... Et mon premier show entre potes c’était Gojira à l’ Atabal Biarritz.
Manon : Fut un temps à la Réunion y avait pas grand monde qui passait, ou en tout cas aucun des artistes que j'écoutais ! Donc si par “premier concert vu” on entend “premier concert d'un artiste que j'ai décidé d'aller voir de plein gré et pas juste parce qu'il était présent et que je l'ai vu par hasard”, alors c'est un concert de Carmen Maria Vega à Paris en 2015 ou 2016...
Alaia : Mes parents sont musiciens, ils ont même un groupe. J’ai grandi entourée de musiciens et d’artistes... Donc ça s’est un peu fait tout seul !
Manon : La musique, dans ma famille, c'est vital. D'un côté j'ai des oncles et des tantes qui, à côté de leur travail, sont chefs de chœurs, des cousins et cousines musiciens... Et de l'autre il y a ma famille proche. A défaut de jouer d'un instrument, un samedi à la maison c'était : ma mère qui allumait une radio à l'arrière de la maison, une à l'avant ; mon frère aîné qui mettait les chaînes de musiques à la télé ; mon autre frère qui se déplace avec la musique de son téléphone SANS LES ECOUTEURS ; et moi qui mettait la musique assez fort pour couvrir tout l'étage de la maison. Tout ça en même temps, oui. Et c'était le bonheur ! Mais plus personnellement, j'ai commencé la danse très jeune (bien entendu, je voulais être danseuse étoile !), et vers l'âge de sept ans j'ai souhaité arrêter parce que ma nouvelle prof me faisait constamment remarquer que j'étais ronde. A cette période, avec ma classe (CE1 ?), on a rencontré la directrice du Petit Conservatoire de Champ-Borne qui nous a charmées avec son piano et, de là, j'ai commencé les cours de guitare. Pendant un temps j'ai voulu remplacer la danse par la musique uniquement.
Alaia : J’ai un groupe de reprises Heavy Metal, un groupe Punk récemment formé, un projet Jazz et un autre projet Metal qui sont en attente, et je fais quelques collaborations, comme sur l’EP de mon ami Kloahk .
Manon : À côté des Harpies, principalement j'écris mes chansons, slams et autres. En Juillet 2017 Alaia nous a présenté à Loki Lonestar, et depuis on chante régulièrement avec lui et ses Tricksters. L'année dernière j'étais sur le spectacle Erotidia ou Comment Eros fut blasphémé, écrit par mon ami Alexandre Vanier , avec la compagnie In Sisyphe au Théâtre Clavel pendant un mois, en tant qu'actrice, chanteuse, parolière et compositrice. Pendant un temps avec Julie et Nicolas Gracovetsky (pianiste et photographe, aussi membre des Tricksters) on a créé un groupe de reprises (avec quelques compositions), Les Groupies du Pianiste. En Novembre dernier, j'ai sorti ma première composition en créole. Aujourd'hui je me suis retirée de mes projets théâtre pour me concentrer sur mes projets de musique personnels, dont Les Harpies ou Chiennes de Zeus. J'ai récemment travaillé sur une reprise pour un court métrage, et une composition commandée pour une BD animée.
Julie : Nous nous sommes rencontrées au Cours Florent où nous avons étudié toutes les trois pendant trois ans. Nous étions dans la même classe de Comédie Musicale. Nous avons joué plusieurs spectacles ensemble, nous sommes devenues petit à petit amies, puis s’est posée la question de l’après-Florent. Un curieux point commun (parmi d’autres à venir) nous a réuni : notre amour pour la musique du groupe System of A Down. Une idée saugrenue nous est venue de faire des reprises de ce groupe toutes les trois… Cette petite idée s’est ensuite métamorphosée en un projet étrange, hybride et inattendu qui s’appelle « Les Harpies ou Chiennes de Zeus ».
Alaia : On n’était pas dans la même classe jusqu’en dernière année. La première fois que j’ai passé du temps avec Julie, c’était au spectacle (absolument extraordinaire) Les Chatouilles, expérience intense du coup, si vous connaissez un peu l’histoire. Pour Manon, cela faisait au moins un an qu’un ami n’arrêtait pas de me dire qu’on devait se rencontrer. Ca s’est fait à une sortie pour la fête de la musique, et on s’est un peu adoptées depuis ! Je les aime follement toutes les deux, je n’aurais pas pu espérer mieux comme partenaires pour un groupe aussi éclectique que celui-ci.
Alaia : C’est.... UNIQUE ! Franchement c’est très difficile à expliquer comme style musical. Dans une chanson je peux autant me retrouver à faire des chants tribaux ou traditionnels, du lyrique et du scream. C’est vraiment un mélange de toutes nos influences, une musique hybride.
Manon : Accompagnées d'un percussionniste, d'un violoncelliste, d'un guitariste/banjo, les Harpies ou Chiennes de Zeus, c'est le rêve de trois jeunes femmes, mis en musique. Les aventures que vous racontent nos Harpies sont globalement nos histoires, saupoudrées de poussière de fée. Ainsi, les Harpies sont trois jeunes femmes, Lily (Julie), Fianara (Manon) et Alaia (elle-même) qui se rencontrent à Lutèce (Paris). Elles évoluent dans une société moderne mais côtoient des dieux et créatures magiques issus de diverses mythologies, principalement du panthéon grec pour le moment. Les Harpies ou Chiennes de Zeus, ce sont des aventures épiques en musique.
Julie : Cela part de nous trois, de ce que nous sommes individuellement, de nos origines, de notre vécu, nos sensibilités musicales et ce que nous formons ensemble, ce que notre union peut créer. On est parties de qui nous sommes pour construire toute une histoire. Trois jeunes filles aux voix et pouvoirs puissants et singuliers qui deviennent des femmes, qui cherchent leur place dans le monde et qui trouvent en leur amitié le moyen de se transcender. Nos chansons, écrites en français, anglais, basque et créole réunionnais, racontent nos diverses péripéties, nos joies et nos tourments. Le style de musique pourrait être qualifié de Pagan/Folk ? C’est assez difficile de classifier ce qu’on fait, disons… Hybride, oui...
Julie : On en a plusieurs en communs à part System of A Down, mais certaines influences prédominent pour chacune d’entre nous. En ce qui me concerne je citerai Loreena McKennitt, les musiques de films historiques/fantasy (Game of Thrones, Gladiator, Harry Potter, le Seigneur des Anneaux, Outlander, Hunger Games, Braveheart, le Prince d’Egypte), un petit brin d’influence Folk voir Country (First Aid Kit, Civil Wars, Johnny Cash, Joan Baez) et bien sûr des groupes de style Pagan (Dead Can Dance, Faun, Trobar de Morte, La Lugh…).
Manon : Ma référence ultime : The Legend of Zelda (tous jeux confondus) ! Je vibre aussi avec les musiques de X-Men First Class (le thème de Magneto s'il vous plaît ! D'ailleurs, du même compositeur y a une des musiques de Detective Pikachu qui me rend folle), des Avengers, Ant-Man, Pirates des Caraïbes, Outlander, Dragons, Game of Thrones... J'écoute aussi énormément Two Steps from Hell, Kalafina, Gackt, Kanon Wakeshima, Luc Arbogast, Karliene, Faun, Eivor, les reprises de Peter Hollens... et bien sûr, System of a Down. Et les bavards francophones tels que Fauves, Carmen Maria Vega, Nougaro... C'est très varié...
Alaia : Wow, alors c’est difficile, il y en a tellement ! Déjà mes parents et mes racines m’inspirent énormément, mes parents étant complètement dans la musique traditionnelle basque et mélangeant avec des musiques du monde. Je berce dans le Rock, le Jazz, le Funk depuis toute jeune, et j’adore le Metal (non je ne préciserai pas quels styles, il y en a trop que j’aime). Certains de mes musiciens ou groupes préférés sont Frank Zappa, Tower Of Power, Igorrr, Dream Theater, Ghost, Placebo, et par dessus tout Queen. Je serai toujours amoureuse d’un très bon chanteur, d’une très bonne chanteuse, quelqu’un qui exprime une émotion rien qu’avec sa voix... C’est ce qui me fait voyager le plus dans la musique. L’émotion mise, le voyage.
Manon
Manon : Yup !
Alaia : Mhmmmm peut-êeeetre. On peut déjà nous y entendre sur Deezer. Haha !
Julie : Oui ! On a rencontré Loki quand on venait de lancer le projet des Harpies, et il nous a très rapidement invité à collaborer avec lui sur scène dans son groupe de reprises VS-feat, devenu Les Tricksters. Avec lui nous ne sommes plus vraiment dans notre arc narratif des Harpies, et le style musical diffère de ce qu’on fait avec notre groupe. Mais cela reste nos trois voix, qui se connaissent et se suivent en harmonies. C’est un mélange intéressant… Et, à l’image de Loki, un peu loufoque. On s’est bien amusées à enregistrer pour son album !
Julie : On a tourné sur la Côte d’Opale dans le Pas de Calais. C’est un lieu que je connais bien : je suis originaire de Lille et on y va souvent avec mes parents depuis que je suis petite. Les plages sont vraiment très belles et pas très fréquentées, c’était donc idéal pour tourner. Ce n’était pas difficile du tout, il a fait très beau ! On était juste tous les deux, on a fait les choses à notre rythme, on a eu des idées au fur et à mesure, on a testé des choses, Loki a fait peur à des enfants… C’était drôle. On s’entend très bien dans le travail et ce qui est bien c’est que grâce à nos différences on arrive à mettre au jour des aspects de l’autre qui ne sont pas forcément évidents, mais qui sont là. Pour le clip et le projet Frozen en général, on voulait quelque chose de beau, doux et poétique, mais aussi un peu étrange et décalé. A notre image... Je pense qu’on a réussi ! Bref on s’est bien amusés ! Très bon souvenir !
Alaia : Euuuh, bha... Tout le monde écrit sauf moi, parce que je ne suis qu’une QUICHE musicale. Non, j’adore écrire des textes. Mais j’ai beaucoup de mal à composer la musique ou les mélodies qui l’entourent, donc les filles écrivent et composent énormément, et moi je guide, coache, traduit en basque parfois, j’aide avec les harmonies et les moments de composition musicale au niveau de la structure, etc. Mon temps viendra plus tard.
Julie : C’est surtout Manon et moi qui écrivons, après le processus varie en fonction des chansons. Moi j’écris surtout en anglais pour le moment (à part le morceau Ris), sans doute une conséquence de mes influences musicales et de mon goût pour la langue anglaise. Et quand j’écris il n’y a pas vraiment de méthode… J’ai une idée globale de ce dont j’ai envie de parler. Je teste des trucs à la guitare jusqu’à ce que je trouve quelque chose qui résonne en moi, je baragouine des trucs, puis d’un coup je trouve le début du texte, puis la suite de la musique, puis le texte…parfois je change tout. Certains morceaux vont très vite, d’autres peuvent prendre plusieurs semaines. Ensuite, quand j’ai la structure de la chanson, je crée des harmonies que les filles apprendront par la suite, ou bien l’on se retrouve et on teste des choses ensemble. Ce n’est qu’après avoir établi nos bases vocales que nous présentons les chansons aux musiciens qui, à l’aide d’une grille (ou non), improvisent en répète. C’est comme ça que, petit à petit, on se met d’accord sur une structure finale.
Manon : Dans mon cas, le plus souvent, le texte et la mélodie viennent ensemble, j'écris principalement en français, mais aussi en créole réunionnais. Etape 2, soit j'écris toutes les voix et les filles les apprennent, soit on trouve les harmonies ensemble. Etape 3, les musiciens font de la magie !
"On voulait un symbole fort, un trio de femmes, on avait pensé Valkyries, les Furies... Plein de choses... Mais les Harpies, c’est ce qui nous est resté !"
Alaia
Avez-vous, pour l'écriture de vos textes, des préférences thématiques ?
Manon : Oui! On parle de nous, avec moult moult références mythologiques. Par exemple "nous sommes insomniaques" devient "Je rêve de Morphée". Et toutes ces chansons suivent un fil conducteur : il y a une histoire, un destin qui attendent nos Harpies. Pour en savoir plus, suivez-nous !
Alaia : La Grèeeeece antiiiique ! Mais en vrai on utilise énormément de métaphores pour des événements qui arrivent dans nos vies personnelles.
Julie : On pourrait dire qu’il y a des chansons d’états d’âme et des chansons plus narratives. Mais globalement nos chansons parlent de résilience, d’amitié, d’amour, de force combative. On parle de femmes d’aujourd’hui (ici de nous, mais le but est que cela puisse parler à d’autres). On veut se connecter un maximum à notre humanité, avec ses qualités et ses défauts mais aussi à la Nature (nous sommes toutes les trois rattachées aux divers éléments).
Julie : Qu’il ne faut pas nous chercher des noises !
Manon : Je cite une de nos chansons "Nous sommes des femmes comme les Amazones, Valkyries, Chasseresses, Harpies."
Alaia : pas tellement en vérité. On voulait un symbole fort, un trio de femmes, on avait pensé Valkyries, les Furies... Plein de choses... Mais les Harpies, c’est ce qui nous est resté ! Le nom sonnait bien et, pour le coup, dans les autres appellations, Les Chiennes de Zeus, on trouvait que ça claquait. C’est un peu parti en private joke aussi, mais c’est ça qu’est bon !
Alaia : Leonardo Da Vinci, Toulouse Lautrec, Van Gogh dans les artistes qui ont énormément influé ma vie... Judy Garland et Gene Kelly aussi, Freddie Mercury, évidemment. Beaucoup de gens morts, mais que j’aime plus que tout. Aujourd’hui si je devais rencontrer quelqu’un de vivant, ce serait Demi Lovato (oui oui je suis très fan, je ne m’en cache pas), Frank Zappa... Je n’ai pas besoin de commenter dessus, et j’ai déjà rencontré Cardinal Coppia de Ghost, mais je rêve de m’asseoir avec lui et de discuter musique, vraiment.
Julie : J’aimerais bien rencontrer Tim Burton et travailler avec lui. Les trois Harpies en sœurs ailées étranges dans un Burton ça serait stylé, non ?
Manon : Je n'en ai aucune idée...Les artistes que j'admire ont si bien travaillé que ce sont les personnages et univers qu'ils ont créés que j'aimerais rencontrer. Sinon, j'aimerais bien un jour chanter avec Peter Hollens, le groupe System of Down, et être chanteuse pour la compositrice japonnaise Yuki Kajiura.
Alaia : Mais c’est affreux comme question ! Euh, Strictly Commercial de Frank Zappa, comme ça on rigolera toujours, et Nomadak TX de Oreka TX, comme ça on voyagera toujours, et on gardera des traces d’une multitude de peuples. Mais c’est vraiment horrible de n’en choisir que deux, quand même !
Julie : Depuis quelques mois, l’album que je mets pour me donner la pêche, me faire chanter, danser (et rapper, oui oui), c’est la comédie musicale Hamilton. Je n’écoute pas de Hip-Hop de manière générale, mais là je trouve ça juste extraordinaire ! Lin Manuel Miranda (l’auteur-compositeur) est un poète moderne d’une justesse et précision incroyable, avec beaucoup d’humour, et cette alliance entre modernité et tradition classique de comédie musicale est vraiment magique. Et sinon pour être zen je prendrais un Best-of des Pink Floyd. Tu les écoutes, allongée, tranquille, et t’es BIEN.
Manon : Dur ! J'ai souvent des coup de cœur par-ci par-là d'artistes, sans adhérer à tout l'album. Pour sûr je dirai l'OST de X-Men First class... et ensuite, grande hésitation, mais comme Julie, je partirai sur la comédie musicale Hamilton !
Julie : Déjà l’enregistrement d’un premier EP (au moins trois morceaux) qui pourra être disponible sur toutes les plateformes, pour que les gens qui ne nous connaissent pas puissent découvrir ce qu’on fait !
Manon : Des futurs clips, d'autres enregistrements, des vidéos sur les histoires de personnages, une BD...
Julie : On travaille avec une illustratrice Sol'n Barbier (https://solemntempo.tumblr.com) qui a fait les illustrations de l’Envol et de Yule. L’idée est de faire des Harpies un projet vraiment multimédia pour produire des contenus exclusifs et permettre aux gens de rentrer dans notre univers.
Alaia : Et on ne va pas s’arrêter là, il nous reste au moins une vingtaine de compos à enregistrer dans le futur !
Julie : Déjà ce qu’on répondu dans la précédente question ; ensuite on va essayer de dégoter des concerts par-ci par-là, sur Paris et ailleurs. On aimerait bien jouer au Pays Basque, chez Alaia, et même à la Réunion, chez Manon.
Manon : On part à l'aventure avec une bande de Pirates, pour Cidre & Dragon - Le festival Médiéval Fantasy, les 21 et 22 septembre en Normandie, puis ce sera le Salon Fantastique, à Paris le 31 octobre.
Alaia : Mais surtout un concert très bientôt sur la péniche Grande Fantaisie (Paris 19) le mardi 25 juin ! Venez nombreux !
Alaia : De rien...
Julie : C’était un plaisir de répondre à ces questions, merci beaucoup !
Manon : Un immense merci pour l'intérêt porté à ce projet.
Les infos pratiques :
Les Harpies ou Chiennes de Zeus sur Facebook (n’oubliez pas de liker leur page) :
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La cagnotte des Harpies :
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- Pierre Nguyen Photographe
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