LIPZ (hard/heavy), Changing The Melody (15/03/2024)
LIPZ (hard/heavy), Changing The Melody (15/03/2024)
Le 17/03/2024
C'est Suédois, c'est bien fait.
Par Ahasverus
Lipz a vu le jour en 2011 à l'initiative des frères Alexander (chant, guitares) et Koffe (batterie) Klintberg qui fondent le groupe avec Conny Svärd (guitares), Ils seront rejoints bien plus tard par Chris Young (basse) qui amènera au line-up sa stabilité.
Orienté glam metal, les Suédois sortent leur premier single, « Ghost Town », en 2012. Il est suivi trois ans plus tard par l'EP « Psycho » puis en 2018 par l'album « Scaryman ».
Il s'agit d'un bon album de hard heavy dans un style qu'on peut volontiers comparer à ce que propose BlackRain. A défaut d'être révolutionnaire, il propose un songwriting immédiatement accrocheur (« Star », « Falling Away », « Trouble In Paradise ») à base de bons riffs et de gros choeurs (« Fight »), taillés pour un public amateur de glam metal.
2024. Lipz fait son retour avec « Changing The Melody ».
Toujours aussi peinturluré, il ouvre son album à la Bon Jovi (« I'm Going Under » avec son approche chorus qui rappelle « You Give Love A Bad Name ») et poursuit par un titre tout aussi efficace qui donne son nom à la galette.
Les propositions restent globalement très accessibles (« Secret Lover », « Monsterz ») mais se montrent parfois un peu plus modernes qu'auparavant, pouvant rappeler Kissin' Dynamite et, dans une moindre mesure, le dernier Winger (« Bang Bang », « Stop Talking About Nothing »).
Deux ballades (« I Will Die For You » et « Freak ») invitent à des pauses dans un album légèrement supérieur à son aîné.
C'est Suédois, c'est bien fait, alors si vous aimez le hair metal, vous pouvez envisager de faire l'after avec Lipz.
L'album est disponible depuis le 15/03/2024 chez Frontiers Record.
Tracklist :
1. I’m Going Under
2. Changing The Melody
3. Bang Bang
4. Stop Talk About...
5. Bye Bye Beautiful
6. I’m Alive
7. Freak
8. Secret Lover
9. I Would Die For You
10. Monsterz
Durée totale : 35mn env. Line-up :
« Call Me What You Want » est le quatrième album de NIGHT LASER, une formation allemande qui pratique un heavy en droite ligne des années 1980.
Pour ce nouvel opus, Benno (chant) et Robert Hankers (basse), tous deux fondateurs de la formation de Hambourg en 2014, ont été rejoints par les guitaristes Felipe Zapata Martinez et Vincent Hadeler ainsi que par le batteur Ingemar Oswald, arrivés dans Night Laser après l'album « Power To Power », en 2021 et 2022.
De leur propre aveu, les frères Hankers ont laissé cette fois-ci plus de place aux autres membres du groupe pour la composition, chacun ayant pu apporter ses idées et sa vision des morceaux.
Si les riffs et les leads emporteront une large majorité, le timbre du chanteur, à peine moins aigu qu'un Vince Neil, pourra diviser.
Passé ceci, les rythmiques se montrent dans leur ensemble remarquablement efficaces (« No More Changes »), les guitares savent se faire caressantes, et l'album diversifie les pistes avec une certaine réussite. Le groupe peut aller vers le power mélodique (« Law Of The Vulture », « Fiddler On The Roof »), le rock débridé à gros choeurs (« Laser Train ») ou s'essayer à la ballade (« Travelers In Time ») au milieu d'une ambiance joyeusement glam.
C'est généralement très bien mené, et l'album a su retenir notre attention parmi les multiples sorties de ce mois de mai.
« Call Me What You Want » est disponible depuis le 24/05/2024 chez SPV/Steamhammer
Wig Wam vient rappeler sa grande facilité d'écriture. Il livre quelques brûlots dans une galette pleine de friandises. Ce n'est pas son meilleur album, mais tout de même...
Par Ahasverus
Formé en 2001, Wig Wam sort son premier album en 2004. Si certains titres ne font pas très sérieux (« The Best Song In The World », « Erection »), si la pochette du CD est plutôt médiocre, et enfin si les arrangements restent à travailler (« Crazy Things », « Tell Me Where To Go »), la mélodie est bien présente, la voix est presque prête, la guitare totalement (« Erection »), et ce « 667... The Neighbour Of The Beast », qui comprend une cover du titre de Mel C « I Turn To You » constitue une carte de visite très honorable. Son hard est parfois proche du glam 70's (« Mine All Mine », « Bless The Night »), s'accaparant le son 80's d'un Bon Jovi (« Hard To Be Rock N' Roller ») qui jammerait avec Mötley Crüe (« Car-Lyle »), se permettant quelques vraies ballades (« Tell Me Where To Go », « A Long Way ») et un clin d'oeil aux Kiss Alive (« Erection ») parmi des choses modernes teintées de pop (« I Turn To You »). Hard et mélodique, Wig Wam entend néanmoins dès son premier album explorer les contours de sa cible plutôt que de se résoudre à la frapper dans son centre.
Ce premier album est peu distribué en Europe et n'arrive pas jusqu'à la France. La plupart des titres (« The Best Song In The World », « Erection », « Mine All Mine », « Bless The Night », « Tell Me Where To Go », « Car-Lyle ») sont donc repris dans l'album suivant, « Hard To Be A Rock N' Roller » (2005). Parallèlement, Wig Wam tente à deux reprises de participer à l'Eurovision. Il y parvient la seconde fois et permet a la Norvège de se placer à la neuvième place avec la chanson « In My Dreams ». Une version studio sera intégrée dans une réédition de l'album « Hard To Be A Rock N' Roller ».
C'est la seconde fois que le chanteur Glam (Åge Sten Nilsen) participe à l'Eurovision. En 1998, il se classait troisième sous le pseudonyme G'sten.
« Wig Wamania » sort en 2006. Classique mais bien travaillé, il contient de bonnes chansons et affirme les talents de mélodiste de la formation norvégienne. Globalement orienté FM, ne lésinant pas sur les ballades et sur les morceaux taillés pour la radio (« Slave To You Love »,« Bygone Zone », « At The End Of The Day»), il a toujours de quoi séduire les amateurs de glam à la Bon Jovi (« Gonna Get You Someday »), voire de The Darkness (« Kill My Rock N' Roll ») même dans ses morceaux les plus heavy (« Dare Davil Heat », « Can't Get Her (Out Of My Bed) », « Breaking All The Rules »). C'est un album de qualité qui mérite d'être découvert aujourd'hui encore.
En 2007, Wig Wam se retourne sur son parcours le temps d'un « Live In Tokyo » fort de dix-neuf titres.
« Non Stop Rock N' Roll » (2010), le quatrième album studio de la formation, s'ouvre sur le très frais « Do Ya Wanna Taste It ». Il délaisse un peu l'ambiance 80's pour mettre un peu de pop dans son heavy (« Walls Come Down »). Sans avoir de vues révolutionnaires, il est plus moderne (« Still I’m Burning », « All You Wanted », « Non Stop Rock N’ Roll ») et ses accroches fonctionnent bien (« Chasing Rainbow », « Do You Wanna Taste It ») jusque dans ses ballades (« Man In The Moon », « From Here »).
« Wall Street » (2012) prend la suite, et confirme l’impression de maturité dégagée par son prédécesseur (« Omg ! », « The Bigger The better », « One Million Enemies », « Natural High »). Une grande maîtrise de la voix rapproche parfois le chant de Glam d’un Coverdale (« Try My Body On »). Malgré cela et un album très correct avec des titres accrocheurs (« Wrong Can feel So Right », « Wall Street », The Bigger The Better ») le groupe se sépare en 2014.
C’est pour mieux se retrouver autour de « Never Say Die » qui sort en 2017 ! L’approche moderne se confirme sur un opus qui sait se montrer offensif (« Hypnotized », « Where Does It Hurt »). La voix a encore pris de l'épaisseur. Le groupe n’a pas perdu sa capacité à écrire des refrains mémorisables et des ballades (« My Kaleidoscope Ark »), avec des morceaux inattendus (« Silver Lining ») et d'autres qui peuvent faire penser à Kissin Dynamite (« Kilimanjaro »).
Le nouvel album, « Out Of The Dark », sort le 10/02/2023. Il va directement dans le vif du sujet avec un excellent morceau éponyme, remarquablement accrocheur.
C'est l'un des points forts de l'album, avec le titre « High N’ Dry », et peut-être plus que encore avec « Forevermore » : on imagine ce que ce mid-tempo percutant va donner sur scène !
Parfois évocateur de Van Halen (« Bad Luck Chuck »), parfois entre Bon Jovi et Whitesnake, (« The American Dream »), Wig Wam vient rappeler sa grande facilité d'écriture. Il livre quelques brûlots dans une galette pleine de friandises, sans toutefois placer là son meilleur opus, mais tout de même : c'est largement suffisant pour en faire un bon album, nous vous invitons à le découvrir, si ce n'est déjà fait.