LIVE-REPORTEVER AFTER-ANTIPOD-STEREOSUCKERSauROCK N EAT (Lyon-13 janvier 2022)
Par Dam'Aël
Habitant sur Saint-Raphaël, je n'étais pas revenue au ROCK N EAT official(by céd & mike) située quai Arloing dans le 9e arrondissement de Lyon, depuis le passage de Mobius, Altesia et Talvienkeli le 28 octobre 2021. Je me replonge dans l'univers bien particulier de cet endroit atypique de par son architecture. Au niveau "déco", on confirme le fidèle flipper Iron Maiden, une section de carcasse de voiture parée d'un drapeau anglais (Iron Maiden oblige), une sculpture par soustraction de Eddie (Iron Maiden oblige), un baby foot sur roulettes mais oups banal (Iron Maiden évincé). Pizza, burger, frites défilent sous mon nez, beer, bier, birra, cerveza, bière pétillent dans les gobelets à l'effigie du Rock N Eat.
Venue principalement pour soutenir et assister à la première de Antipod, j'en profite aussi pour découvrir en live ce vendredi 13 janvier Ever After et Stereosuckers.
STEREOSUCKERS :
Le quartet est composé deTerence Bougdour (Filthy Brats) au chant, Dizzy Viper (Sleekstain) aux guitares et Gregg Erin (8Ball Ink) à la basse et CJ Butcher à la batterie et investit la petite scène avec le sourire franc et communicatif de Terence. Il le gardera tout au long de ce set qui nous envoie en pleine face, en mode bonne droite de boxeur, leur hard Rock old school posé sur une voix très identitaire, parfois même avec un mélange de Billy Idol et de Brian Johnson qui a attiré mon attention. C'est efficace, carré, joué avec passion. ils sont là pour se faire plaisir les guys, ça se voit et ça se transmet au public bien présent. Les quatre singles de la formation Revolutiön, Moments Like These, Still In my Dream et My Home Town sont proposés dans une setlist de dix titres, ponctuée d'une magnifique balade électro-acoustique qui narre avec beaucoup d'émotion une déception sentimentale vécue par le guitariste lui-même. Le groupe prévoit la sortie de son premier EP, on garde donc un œil de Rockeur sur eux. Stereosuckers, vous avez parfaitement chauffé la scène pour l'entrée du groupe Antipod.
ANTIPOD :
La formation lyonnaise formée par Sébastien Lelong attendait cet évènement depuis des mois et imaginez sept bipèdes qui piétinent depuis de longues journées avec cette envie irréductible de fouler les planches du Rock N Eat! Non seulement ils ont soulevé la poussière résiduelle de cette scène mythique, bousculé les nuages de fumée imaginés par la scénographie, libéré les watts haute tension, mais ils sont allés jusqu'à déclencher l'alarme incendie à la fin de leur set. Quand Antipod décide de marquer les esprits, il sait s'y prendre!
L'entrée du groupe s'effectue membre par membre fédérant un public déjà bien excité et encore plus interactif avec le groupe; il est aussi là pour Antipod et sa toute première prestation scénique!.. Un vendredi 13 !!! Je pourrai même les soupçonner d'avoir acheter sept billets de loterie...
Revenons sur leur set d'une durée d'environ quarante minutes : après une intro au séquenceur, les Lyonnais s'échauffent avec élégance, talent et force sur Heylel au chant féminin proposé par Jemina Robineau, très maîtrisé et délicat. Naufrage suit avec l'arrivée masculine, en second lead vocal, de Stéphane Monserrat en tenue de rockeur accompli (Il sévit aussi dans le groupe clermontois depuis plus de trente ans Awacks). La complicité est réelle et magique et les deux chants offrent une précision et une justesse irréfutables. Aucun doute, le potentiel est là et confirmé de surcroît par une section rythmique de haut niveau. A n'en point douter, Antipod et son avenir sont à surveiller et à suivre avec beaucoup d'assiduité.
Le duo enchaîne sur Ne Jamais Douter. Si jamais les membres d'Antipod ont un quelconque doute sur leur talent, on les rassure immédiatement "Ne Jamais Douter" doit être la devise princeps de la formation. La vie au Temps prend le relai avec pour terminer leur passage sur scène, Nouvelle Ere qui devrait être désormais l'horizon de vie de Antipod. Il est indéniable que la qualité instrumentale fait mouche, et on fait un clin d'œil au tout nouveau batteur Aurel Haddock qui a su reprendre au pied levé les baguettes de Greg en y apportant une touche personnelle sans revisiter totalement le travail originel des percussions, une touch plus métalleuse pour cette section rythmique qui explore avec une réelle alchimie Heavy, Symphonique et Progressif dans un espace très mélodique. Les compositions sont riches, variées : l'auteur, compositeur n'est autre que le claviériste et fondateur du groupe, Sébastien Lelong. On cite Bilel Adda à la guitare rythmique, Matthieu à la basse et Elias Bouabib à la guitare lead, qui lâche des soli solides, parfois shreddés qui déchirent et qui font leur effet. Un potentiel dans les cordes d'Antipod.
Je rejoins Noise Injection sur la perception du son selon l'endroit où l'on se trouve. Les voix de Jemina et surtout celle de Stéphane auraient mérité un peu plus de mise en avant sur l'instrumental.
Antipod est en train de finaliser son tout premier album EVEIL qui sortira dans les bacs vraisemblablement dans les semaines voire les mois à venir ; un album qui devrait prendre sa place dans le catalogue international du label italien Wormholedeath.
Merci encore à Sébastien Lelong et sa petite famille pour l'accueil particulier qu'ils m'ont accordé.
EVER AFTER :
Ever After en chiffres :
2017 : formation du groupe par Hélène Finaud (chant lead) et Laurent Moulin (basse et chant), basé sur des reprises
2018 : Eclosion du groupe sur des compositions
2019 : 1er EP "Lost Control" un 5 titres
2020-2021 : vide temporo-spatial Covid
2022 : clip de "Earth Rehab" (27/11/22)
2023 : Sortie du premier album Fucking Phoenix et sa release party au Rock N Eat (13/01/23), avec Romain Thual à la guitare, Anthony Sejalon à la batterie, Loïc Dole à la guitare et Jérémy Gubian au clavier.
Ever After est prêt à en découdre car l'ambiance est électrique, le public réintègre la salle du Rock N Eat après la fausse alerte incendie, une façon originale de la part d'Antipod, de passer le relai à leurs confrères Lyonnais. Le combo est là pour défendre son premier album Fucking Phoenix, tout frais, rempli de motivation, de plaisir, d'énergie. Le ton est très rapidement donné avec une ligne vocale féminine qui aiguise quelque peu notre curiosité. Le spectre vocal de la chanteuse est très intéressant et son songwriting l'est tout autant. Je serais même tentée de dire qu'elle ne nous a peut-être pas donné la totalité de son potentiel dans cet opus. Hélène au fin fond de ses retranchements pourrait être une sacrée surprise. C'est pourquoi j'attendrai le second album avec beaucoup d'impatience. Cela dit, les six membres de Ever After, avec les dix titres de Fucking Phoenix, ont offert une prestation sérieuse, passionnée et digne d'un groupe qui en a sous les fers. Un Metal Symphonique qui n'a pas à faire rougir tant le travail est sérieux, accrocheur et pour lequel la patte Ever After marque au fer rouge un "Symphonique au cachet dingue" comme l'a très bien écrit mon confrère Ahasverus ( sa chronique : http://www.ahasverus.fr/blog/ever-after-fucking-phoenix-13-01-2022.html). Une véritable surprise malgré la panne vite résolue de la tête d'ampli guitare qui est venue compléter le monde de l'imprévu. Une soirée pleine de rebondissement sur fond de talent et de bienveillance.
On rappelle que Ever After sera présent au PLANE 'R FEST qui se tiendra les 6 et 7 juillet prochain dans la région lyonnaise.
Merci à tous pour cet excellent moment musical, festif et bienveillant.
MANIGANCE marque sa trentième année d'un best-of entièrement enregistré par le line-up actuel. Par Ahasverus
MANIGANCE a 30 ans !
En 1995, nous rappelle la formation béarnaise, naissaient les premiers accords de « Sans fard » et de « Signe de vie ». Ces deux premiers morceaux seraient gravés sur l'album « Signe de vie » deux ans plus tard, un six titres auquel le label Brennus donnait sa chance, mettant le pied à l'étrier à une formation qui partait au galop et qui ne ralentirait jamais.
Trente ans, huit albums studio et un album live plus loin, Manigance propose de fêter dignement son anniversaire avec « L'Âme de Fond », un best-of sur lequel chaque piste est un classique du groupe réenregistré par le line-up actuel. Ce bain de jouvence est l'occasion pour les Palois d'inviter quelques amis de la scène française à contribuer à la fête, invités que Manigance dévoile au fil de l'eau de sa page Facebook.
Ainsi Yves Campion (Nightmare) rejoint-il Carine Pinto sur le titre « Mourir en Heros », tandis que les musiciens d'Existance posent un solo de guitare sur « Envahisseur » et que Pat Têtevuide (Legba) se la joue acoustique sur « La Mort dans l'Âme ».
Mais c'est un autre morceau que François Merle et sa bande ont choisi de mettre en avant comme premier single. Il s'agit du titre « L'Ultime Seconde ».
« L'Âme de Fond » sera disponible le 30/05/2025 en digital, en CD et en double vinyle.
Il sera livré dans un bel artwork signé Stan W Decker. C'est une sortie Verycords déjà disponible à la précommande. MANIGANCE est en concert à Paris (Le Petit Bain) le 22/04/2025 avec ADX.
Parce qu'on ne peut pas être et avoir été DUST IN MIND fait son retour dans une formule totalement différente. Par Ahasverus
DUST IN MIND EST DE RETOUR !
Il revient avec une formule totalement nouvelle, lui qui marquait les esprits avec l'énörme « CTRL », son quatrième album.
C'était en 2021, les Strasbourgeois opéraient en quintette.
A la guitare Philippe Miralles, à la basse Xavier Guiot et à la batterie Thomas Marasi. Au chant, la charismatique Jennifer Gervais, qui portait l'image de Dust In Mind. Au chant encore, la tête pensante et cheville ouvrière de la formation, Damien Dausch, guitariste et chanteur, mais aussi principal compositeur, responsable du son et du visuel. Jennifer et Damien étaient deux des fondateurs du groupe.
Avec « CTRL », Dust In Mind frappait remarquablement fort. Non seulement par la qualité et l'originalité de ses compositions (le pont Piaf de « Synapse ») mais aussi par une pochette à la hauteur des grands albums, pour laquelle posait Freaky Hoody, l'homme le plus tatoué de France...
Si Dust In Mind ne pouvait défendre« CTRL » sur scène pour cause de pandémie, il le vendait magnifiquement par une série de clips digne des meilleures formations internationales, tel ce « Synapse », tourné en une heure seulement, qui lui permettait de devenir le premier groupe de l'histoire du Metal à avoir tourné un clip sur la Tour Eiffel !
Autre moment fort qui contribuait à inscrire « CTRL » dans nos mémoires, « Speak For the Voiceless ».
Ce clip voyait le groupe utiliser la langue des signes dans un effet des plus saisissants.
La pandémie eut-elle un effet pervers sur le fonctionnement du groupe ? En août 2023 les routes de Jennifer Gervais et de Dust In Mind se séparaient « après beaucoup de réflexion et d'introspection ». « Pour des raisons personnelles, je tire ma révérence de ce groupe que j'ai fondé il y a dix ans et dans lequel j'ai mis mes tripes, mon temps et tout mon cœur », disait la Strasbourgeoise. Dust In Mind, quant à lui, s'engageait « à aborder ce nouveau chapitre avec un cœur et un esprit ouverts », sollicitant votre compréhension et « votre compassion pendant cette période de transition alors que nous naviguons à travers ces changements ».
Tourmente, tourmente... Pour la suite de l'aventure, Dust In Mind sollicitait Maellie-Jenny Dewailly, qui remplaçait avec courage Jennifer au débotté dans une série de concerts.
Puis Dust In Mind quittait l'écran de nos radars... pour y réapparaître le 11/04/2025 avec un nouveau titre : « My Way » !
Loin de capitaliser sur son passé, Dust In Mind revient sous la forme d'un trio désormais composé de Damien Dausch (chant, guitare), Xavier Guiot (basse) et Thomas Marasi (batterie). L'absence de contrepoint féminin donne aux Strasbourgeois un visage radicalement changé. Ils expliquent :
« My Way marque la renaissance de Dust In Mind. Brut, honnête et indestructible. Plus de compromis. Plus de retenue. Voilà qui nous sommes désormais. Nous avons tout donné pour ce premier pas. Douleur, liberté, vérité : cette chanson parle de choisir sa propre voie, même quand ça fait mal. Il s'agit de lâcher prise, de se relever des décombres et de dire enfin : Je crois qu'il est temps ! »
Côté public, à en juger par les commentaires postés sur Youtube, les réactions sont globalement favorables, tout en rendant hommage à l'ancienne formule. En tous les cas, qu'on aime ou pas Dust In Mind dans sa version trio, il est clair que le groupe ne ment pas : il pratique la musique qu'il aime avec une intégrité maximale.