Le trio américain NO TIN GODZ a sorti son premier EP éponyme le 08/04/2022.
Il s'agit d'un cinq titres d'environ dix-sept minutes.
Black Sabbath, Rob Zombie et Ghost sont les références qui nous sont citées pour définir sa musique.
Le groupe présente son EP ainsi :
« Héros et méchants, tout ce que vous entendez est tapi dans la réalité. Voyez le monde à travers nos yeux... De nos cœurs noirs au vôtre, êtes-vous prêts ? »
L'accroche se fait avec « I Walk Alone », un hard-rock au riff puissant et sombre.
« We Are Zombies », qui suit, se démarque par une pratique du hard plus 90's.
Au fil des titres, il devient évident que les musiciens ont une expérience solide (Lennis Hayes a par exemple partagé la scène avec Halford et Papa Roach au sein d'Anthem Of The Sun).
Les guitares qui interviennent en lead sont un sérieux atout. Le chant est sûr et original. L'album pratique un hard-US moderne, plutôt mid-tempo. Le songwriting est varié et bien travaillé, Suffisamment éloigné de ses références, cet EP bien calibré avance sans faille et il n'est nul besoin de période d'observation pour comprendre qu'il s'agit d'un opus sérieux d'une formation déjà aguerrie qui fait son entrée dans une complète efficacité. A découvrir. Line-up:
« Crossfire » est le deuxième album solo de Marc STORACE. A soixante-treize ans, le frontman de Krokus, même s'il reconnaît ne plus atteindre les notes d'un « Headhunter », n'a pas perdu sa superbe. Il fait à nouveau parler la poudre avec « Crossfire », disponible depuis le 22/11/2024 dans un artwork signé Thomas Ewerhard (Krokus, Volbeat, Avantasia).
Pour la production de ce nouvel album, Marc a bétonné en faisant appel à Tommy Henriksen (Alice Cooper, Hollywood Vampires) et Olle Romo (AC/DC, Def Leppard).
Musicalement, le hard-rock de « Crossfire » rappellera forcément Krokus compte-tenu du timbre caractéristique du frontman, mais plus encore le courant australien mené par The Angels (« Screaming Demons ») et AC/DC (les choeurs de « Love Thing Stealer » façon « Thunderstruck »), ainsi que le hard britannique à la Def Leppard (« Adrenaline »).
L'assemblage est incontestablement réussi et les amateurs de hard sans impuretés trouveront de quoi satisfaire leur envie de headbanguer tout au long des quarante-deux minutes de cette galette. « Let's Get Nuts », « We All Need the Money », « Hell Yeah », « Millionnaire blues » ou « Sirens » sont autant de morceaux aux riffs solides et qui prouvent que « Crossfire » trouve Storace très en forme.
Le songwriting signé par lui-même, par Tommy Henriksen (Alice Cooper, Hollywood Vampires) et par le batteur Pat Aeby (Krokus, Gotus) ne présente pour ainsi dire pas de faiblesses. Il se termine sur une ballade façon Aerosmith (« Only Love Can Hurt Like This »).
Si vous êtes amateurs d'un hard-rock qui respecte le périmètre défini par les groupes précités, « Crossfire » est un bon choix pour vous. Il ne dépareillera pas dans votre discothèque et il a ce qu'il faut pour vous fracturer les cervicales.
Véritable bottin mondain du hard/heavy, « My Years With UFO » est meilleur que nombre de tributes consacrés à UFO. Par Ahasverus
Alors que Phil Mogg, délivrait le premier album de son projet Moggs Motel le 6 septembre 2024, le guitariste allemand MICHAEL SCHENKER a décidé de redonner vie à ses années UFO en réenregistrant dans un album intitulé « My Years With UFO » onze titres issus des albums auxquels il a participé, titres provenant de la période 74/78 qui constitue l'âge d'or du groupe de Londres, avec des morceaux comme « Doctor Doctor », « Only You Can Rock Me » ou encore « Love To Love ».
Michael Schenker fait l'impasse sur la période 1995/2002 qui le voyait reprendre du service chez UFO le temps de trois albums.
La pochette de « My Years With UFO » rappelle d'ailleurs furieusement celle du double live « Strangers In The Night » (1979) après lequel Michael quittait le groupe britannique pour retrouver brièvement son frère Rudolf dans Scorpions avant de fonder MSG.
C'est donc une succession de classiques du répertoire de UFO que revisite le guitariste, accompagné de géants du genre, le line-up de l'album constituant un véritable bottin mondain du hard/heavy sur lequel on retrouve des pointures du chant telles que Jeff Scott Soto, Dee Snider, Joey Tempest, Axl Rose, ou encore le « jeune » Erik Grönwall (H.E.A.T., Skid Row), et des guitar-heroes tels que Kai Hansen et Slash.
Les versions proposées par l'homme à la Flying V restent fidèles aux titres originaux, et l'on peut, dans les premières minutes, avoir un doute sur l'intérêt de l'opération. Pourtant, très rapidement, le talent irradie la galette, et c'est Joel Hoekstra (Whitesnake) qui donne le ton en illuminant « Natural Thing » d'un chouette solo de guitare.
La bonne impression est confirmée par la prestation de Joey Tempest (Europe) au chant sur « Only You Can Rock Me ».
Si des titres entendus mille fois dans mille reprises comme « Doctor Doctor » passent sous nos radars, la plupart des chansons sont jouées avec un grand talent et deviennent de vrais bons moments, comme le duel de guitares lead emmené par Slash sur « Mother Mary ».
On remarque aussi la prestation d'Axl Rose, très soft sur « Love To Love » par rapport à ce qu'il propose habituellement avec Guns N' Roses, celle de Jeff Scott Soto (Sons Of Apollo) et de John Norum (Europe) qui dynamisent « Lights Out », tandis que Kai Hansen, au chant et à la guitare, propose le titre le plus original avec un « Rock Bottom » d'une rugosité bienvenue qui passe la barre des onze minutes.
En vieux routard des reprises, Joe Lynn Turner (Rainbow, Deep Purple), offre une version solide de « Too Hot Too Handle » sur laquelle Adrian Vandenberg (Whitesnake) et Carmine Appice ne laissent pas leur part aux chiens. La version de « Let It Roll » avec Michael Voss est tout aussi réussie. L'album se termine avec « Shoot Shoot » emmené par un Stephen Pearcy au chant parfois poussif.
Dans l'ensemble, « My Years With UFO » est une réussite bien meilleure que nombre de tributes consacrés à UFO. C'est une parfaite occasion de découvrir le groupe, mais les fans qui le connaissent déjà pourront aussi s'y plonger sans réserve.