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Prog, Avant-garde

DREAM THEATER (prog metal), Parasomnia (07/02/2025)
Le 22/02/2025
Dream Theater conserve son trône au sommet du metal progressif et la révolution n'est pas pour demain.
Par Ahasverus
Quatre ans après le très estimable « A View from the Top of the World », Dream Theater revient avec « Parasomnia », un album qui marque le retour de de Mike Portnoy, parti en 2009 après « Black Clouds and Silver Linings ».
Fidèle au poste depuis « Octavarium », Hugh Syme (Rush) signe le bel artwork de ce nouvel opus.
Sombre, voire funeste (« Are We Dreaming? »), le heavy « Parasomnia » exploite la veine la plus métallique de Dream Theater. Il avance puissamment ses riffs, brossant un tableau avec des touches qui vont de l'avant-garde au thrash en passant par le classique.
La douceur prend cependant sa part avec le très beau « Bend the Clock »
Si certains font la fine bouche et déplorent une certaine prévisibilité, il ne faut pas oublier qu'on est face à l'un des plus grands groupes de l'histoire de la musique progressive, un incontournable, peut être le plus grand que le metal ait porté.
Les longues pièces qui se succèdent et leur succulent bouquet final de dix-neuf minutes font immanquablement leur oeuvre. Riffs et soli parsèment un album aux tiroirs pleins de richesses et cependant très accessible.
« Parasomnia » permet à Dream Theater de conserver son trône au sommet du metal progressif. Et la révolution n'est à l'évidence pas pour demain.
« Parasomnia » est disponible depuis le 07/02/2025 via Inside Out Music.
Dream Theater sera en France :
- Samedi 07 juin 2025 – Nancy / Heavy Week-end
- Samedi 21 juin 2025 – Clisson / Hellfest
- Vendredi 18 juillet 2025 – Saint-Julien-en-Genevois / Guitare en Scène
- Mardi 29 juillet 2025 – Orange / Théatre Antique

ANTIPOD (metal progressif), Eveil (30/08/2024)
Le 13/02/2025
ANTIPOD rejoint MANIGANCE, ANTECHAOS et REBOOT et forme aujourd’hui mon carré d’AS…
Par Pépé St@kaTTo
Groupe : ANTIPOD
Album : « Eveil » (Label Wormholedeath)
Genre : Heavy Metal / Mélodique / Progressif
Région : Lyonnaise
Influences : Nightwish / Pantera / Angra / Manigance / Awacks
Sortie : 30 août 2024
Par Pépé St@kaTTo
Line-up actuel :
⦁ Sébastien Lelong : clavier, compositions (ex MYTHRILLIUM)
⦁ Jémina Robineau : chant (ex ANTHON NORWELL EXPERIMENT, ex MEMORY OF SILENCE)
⦁ Stéphane Monserrat : chant (AWACKS)
⦁ Elias Bouabib : guitare rythmique, solo, chant (ABYSSAL CYAN)
⦁ Bilel Adda : guitare rythmique
⦁ Matthieu Lucet : basse
⦁ Thierry Delvaux : batterie (ex WEIRDLAND, ex AMON SETHIS)
Tracklist :
01.Eveil - 02.Affronter ses idées noires - 03.Heylel - 04.La vie au temps - 05.Ne jamais douter - 06.Berzerkir - 07.Naufrage - 08.Nouvelle ère - 09.Chrysalide
10.Valse des songes - 11.La vie au temps (orchestral)
Artwork CD et book par Kryss (Christophe Segarra).
Il en aura fallu du temps pour que cet album d’ANTIPOD voie le jour ! Non pas que la gestation fut particulièrement difficile, mais comme pour tout premier opus, il a été sujet à de nombreux imprévus, doutes, modifications diverses, mais également moments d’euphories et fortes exaltations.
La chronique de cet album est un peu particulière pour moi car, comme pour mes deux compères de la Te@m Ahasverus (Ahas et Dam'Aël), Sébastien Lelong (son maître d’œuvre) nous a associé dès le départ à la conception de ses compositions en nous faisant écouter régulièrement les nouvelles versions des morceaux et nous demandant nos impressions, nous tenant informés des avancées de l’album. Ce fut génialissime et nous le remercions pour ce privilège !
Avant de passer en revue les onze morceaux composant l’album, il nous faut revenir sur la genèse du groupe.
Seb’ le claviériste et compositeur a fondé le groupe dix ans plus tôt à la fin de l’aventure MYTHRILLIUM (2 démos : Mythrillium (2006) 3 titres, Aurore (2007) 6 titres, le fameux « La vie au temps », apparaissant sur les 2 démos, une dizaine de concerts).
Après cette première aventure il n’a jamais cessé de composer et maquetter ses nouveaux morceaux (sous le logiciel Guitar Pro et tout en « Midi »). Il fait alors écouter ses ébauches de projet à Steeven Segarra (WEDINGOTH) qui lui propose d’enregistrer dans son studio. Les premières pistes seront diffusées sur plusieurs radios, « Heylel » apparaîtra même sur la Compil French Metal FM022 « La porte des damnés » en juin 2016. Tous les retours positifs encourageront Sébastien à poursuivre l’aventure avec l’arrivée d’autres musiciens qui finaliseront le groupe ANTIPOD.
Cependant, Steeven ayant d’autres obligations professionnelles, la production finale d’Eveil fut confiée à Christian Morfin (le producteur entre-autre de Franck Carducci).
L’album sort d’abord sur les plateformes numériques le 9 février 2024 puis sous format galette le 30 août 2024.
C’est sur « Eveil » qui donne son nom à l’album que raisonnent les premières croches. Une intense montée en puissance grâce aux claviers de Sébastien, quelques cloches pour nous réveiller, et un riff puissant de guitare pour nous mettre l’eau à la bouche. Un titre épique très court mais qui donne le cap à suivre pour la suite…
« Affronter ses idées noires » démarre très fort sur un riff lancinant d’Elias, la voix de Stéphane jaillit ensuite telle une balise lumineuse au milieu de la noirceur de la nuit. Le fantastique solo au milieu du morceau, véritable déferlement de notes et d’émotions sonores (exécuté par Julien Lagnier, premier guitariste avec qui Seb’ a composé ce titre) donne une dimension particulière à ce morceau, « ne jamais baisser les bras, jamais » … Mon morceau préféré !
Les notes de piano et le son cristallin des claviers de Seb’ appuyés par une batterie bien pêchue vont lancer la piste numéro 3. La voix suave de Jémina nous narre l’histoire d’Heylel, l’astre brillant, l’étoile du matin, l’ange déchu, Lucifer le porteur de lumière. Un morceau très progressif, velouté et mielleux, avec de belles paroles à la Ange.
« La vie au temps », est le morceau le plus ancien d’Antipod (24 ans). Il est le catalyseur qui a poussé Sébastien à continuer de composer et d’écrire sans relâche. Cette « ballade » est un vibrant hommage à sa petite amie décédée dans un tragique accident de voiture durant son adolescence. Des mots, des notes tirées d’un simple clavier « Bontempi » qui ont marqué à jamais son auteur. Une balise temporelle qui le ramène sans cesse à son passé avec ses souvenirs et ses regrets, mais qui le pousse continuellement à avancer. C’est majestueux et touchant à la fois, la voix de Jem’ véhiculant tellement d’émotions. Les soli de guitares sont finement ciselés, le plan en tapping redoutable, le final piano / voix de toute beauté !
« Quelle autre chose est le temps qu’une route précipitée qui nous conduit continuellement à la mort malgré nous … ».
« Ne jamais douter » la piste suivante est le morceau le plus heavy rock de l’album avec ses nombreuses parties de guitares. On retrouve ainsi en guest Fabien Lacroix (chanteur et guitariste d’ARKERONN) pour un solo d’anthologie. Les lignes de basse sont puissantes et sortent légèrement du mix. La voix hypnotique de Stéphane fusionne allègrement avec les nappes de synthés de Sébastien. Encore un excellent titre !
« Berzerkir », la transe des guerriers-fauves, ces fervents adorateurs d’Odin, où la fureur sacrée de la plage n°6 de l’album ! C’est avec un son de harpe que débute ce morceau à l’ambiance psychédélique et sombre. La basse est omniprésente et drive avec brio les autres instruments. Les voix qui s’interpellent nous racontent l’histoire des « berzerkers », ces gosses que l’on droguait dès leur plus jeune âge pour ne pas éprouver la moindre peur lors des combats.
« Naufrage », (le tout premier titre que j’ai découvert d’Antipod !) nous conte l’histoire de ce vieux marin assis en bordure du port, qui lâche tout de sa vie présente et largue les amarres pour répondre aux chants des sirènes qui l’appellent ! L’intro est calme, comme une mer d’huile seulement troublée par des oiseaux qui gazouillent, mais la tempête et le naufrage sont proches. Belle interactivité des voix entre Jémina (la sirène) et Stéphane (le vieux marin), à noter également ici les différents changements de rythmes qui animent le morceau, ainsi que le très beau passage de guitare électro-acoustique. Le jeu de basse / batterie est fluide et puissant, les nappes de synthés sublimant le tout.
L’excellentissime « Nouvelle ère » avec ses sons de claviers très new wave / rock ’80 et son refrain épique est bien partie pour devenir l’hymne officiel d’ANTIPOD en Live ! Un titre qui pourra être repris en chœur et qui fera assurément headbanger les plus indécis !
C’est sur une intro’ multi-guitares (acoustique / électrique) et piano que démarre le magnifique « Chrysalide ». La voix éraillée de Jémina, doublée et décalée sur ce titre, apporte beaucoup de douceur et d’émotion. Une belle petite ballade qu'il doit être bien agréable de jouer sur une vieille folk au coin du feu !
La piste n°10 « La valse des songes » va nous projeter à l’époque de la Renaissance, avec ici une atmosphère mi-prog’ / mi-rock. La valse reste électrique et puissante, les instruments s’interpellant et se répondant avec grâce, et toujours cette belle complémentarité dans les parties chants. A noter, à la moitié du morceau la cassure apportée par quelques secondes de silence qui laisse croire à la fin de la chanson, et qui permet de relancer la machine pour un final de toute beauté avec son pont / intermède à la MAIDEN, période Powerslave (un groupe qui a beaucoup influencé Sébastien dans son adolescence), et une sublime partie clavecin qui vient définitivement clore ce titre.
La piste 11 est la version instrumentale de « La vie au temps », un titre sans chant donc, joué ici uniquement aux claviers par Sébastien dans une interprétation symphonique poussée à l’extrême, pour une cascade d’émotions intenses. Les mélomanes apprécieront ce déchainement de cordes et de chœurs, un « requiem » qui n’est donc pas à mon sens superflu et qui vient clôturer de façon éblouissante ce premier opus d’ANTIPOD.
Un peu plus de cinquante minutes pour un album où les onze titres, véritables tranches de vie, viennent s'emboîter les unes dans les autres dans un puzzle qui vous fera apparaître et découvrir l’univers merveilleux d’ANTIPOD. Un majestueux premier album qui vous prendra aux tripes !
Un groupe à classer dans « rock progressif mélodique expérimental », un skeud ficelé comme un Queen qui chanterait en français, car il faut le préciser, peu de groupes hexagonaux dans ce style osent s’exprimer dans la langue de Molière, encore moins avec deux chanteurs exceptionnels comme Jémina et Stéphane !
Je conclurai cette chronique en précisant que cet album est vraiment un coup de cœur car depuis 2020, j’ai vu les morceaux évoluer, certains m’ont même personnellement touché (« Affronter ses idées noires », « La vie au temps », « Ne jamais douter »), car je les ai découverts et appréciés durant une période sombre de mon existence… J’ai maintenant hâte de rencontrer le groupe en Live et partager quelques mousses avec ses membres (avec mode-et-ration bien entendu), j’espère que c’est également votre cas !?
ANTIPOD rejoint ainsi MANIGANCE, ANTECHAOS et REBOOT et forme aujourd’hui mon carré d’AS… Vivement le prochain album !
[PS : je dédie cette chronique à Roland Lelong le papa de Sébastien, un rocker au grand cœur (ex chanteur d’EXODE) qui aurait été fier de son fils et de son album.]
Matoscope :
⦁ Sébastien : Séquenceur PC + Carte son PreSonus Studio 26c, 2 Entrées /4 Sorties, 192 KHz, Interface Audio USB-C, Synthé Korg Kronos
⦁ Jémina : Micro Sennheiser HF + Boitier émetteur / recepteur
⦁ Stéphane : Micro Sennheiser e865 et Shure Beta 58
⦁ Elias : Guitare Jackson, Marshall Tête DSL20HR + Cab Marshall JVMC212 + Shure SM58
⦁ Bilel : Guitare ESP, Tête Hughes & Kettner Grandmeister Deluxe 40 + 1 Baffle Hughes & Kettner TM 212 + Ipad contrôle son
⦁ Matthieu : Basse Frankenbass, Tête TC Electronic Thrust BQ500 + Cab Tone Man TM 210 200W
⦁ Thierry : Batterie Mapex Sarun V
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AMETHYSTE PROJECT (rock progressif), « Au gré du temps » (2024)
Le 09/02/2025
« Au gré du temps » fait partie de mon TOP 5 tant il dégage d’émotions !
Par Pépé St@kaTTo
Groupe : AMETHYSTE PROJECT
Album : « Au gré du temps » (Autoprod’ - CD caritatif)
Genre : Rock / Metal Progressif /Hard
Région : Hexagone
Sortie : novembre 2024
Participants :
⦁ Chanteurs/es : Carine Pinto (MANIGANCE), Abby (BURNT UMBER), Joe Amore (KINGCROW, A & MORE), Olivier Costes (LOOKING FOR MEDUSA), Chris Garel (DREAMCATCHER)
⦁ Guitaristes : Ted « Denver » Souaze (DENVER, DOUBLE T), Bastien Lemoine (STEEL RANGERS, DREAMCATCHER), Olivier Louis Servais (DEMONTOOL, HEVIUS, DREAMCATCHER), Gérald Le Huec (Trouz Ar Mor) et Yvan Coste (DOOMSDAY MACHINE)
⦁ Bassistes : Philippe Guadagnino (BLASPHEME), Nicolas Sotiriou (CHRYSIS) et à Markus Fortunato (FORTUNATO, SPIRIT WAR), Alan Raoul (HOT HELL ROOM).
⦁ Claviers : Greg LUNG
⦁ Batterie : Thierry Thuane (DREAMCATCHER)
Tracklist :
La Quête : (01.Le profane – 02.L’occultiste – 03.Révélation) – 04.Au gré du temps – 05.Crépuscule des Elfes – 06.Mr King
Comme son nom l’indique, AMETHYSTE PROJECT n’est pas à proprement parler un groupe (prévu pour durer dans le temps, et encore que, ne jamais dire jamais !), mais plutôt le projet d’un CD réalisé par plusieurs artistes bénévoles, dont le produit des ventes sera reversé à une fondation pour la recherche médicale et en particulier celle sur la maladie d’Alzheimer.
Ce projet est à l’initiative de Thierry Thuane (batteur de DREAMCATCHER) qui suite au décès de sa maman touchée par ce fléau (juillet 2022), a eu l’idée de réaliser un CD en sa mémoire. De plus, il est important de préciser qu’AMETHYSTE PROJECT a été parrainé par le Professeur Laurent Karila (que tous les métalleux connaissent pour sa forte implication musicale).
C’est sur les fondations de son ancien groupe AMETHYSTE et de certaines de ses compositions que va s’appuyer Thierry pour réaliser cet album. Il compte également sur la participation de ses anciens compères Greg Lung aux claviers et Jean-Pierre Faillat aux guitares, pour « relancer la machine ». Cependant ce dernier devra décliner sa participation pour des raisons de santé.
C'est à partir de là, que l'idée (géniale) de réunir plusieurs artistes plutôt que de faire un « groupe éphémère » a germé dans l’esprit de Thierry. Avec l’aide précieuse d’Olivier Costes et de Chris Garel, chacun piochant dans ses relations pour présenter le projet et demander leur collaboration. Toutes les personnes sollicitées ont accepté au premier contact !
Photographie : Chris Garrel par Chloé Bazaud
La structure de la trilogie « La Quête », titres déjà travaillés avec AMETHYSTE, ayant une couleur plutôt rock progressif, c’est donc vers ce style que l’album s’est engagé. De plus, il semblait intéressant d'emmener les autres musiciens vers un style de musique qu'ils connaissaient moins. Une aventure qui allait s’avérer finalement très enrichissante pour tous les participants…
Après avoir finalisé les compositions, s'en est suivi de gros échanges de fichiers audio entre tous les musiciens et chanteurs/ses pour que chacun puisse y apporter sa patte personnelle, et ainsi avoir la possibilité de retoucher certaines parties musicales ou vocales. Après une longue phase d’écoute, de mixage et de mastering avec Greg, et deux ans après le lancement du Projet, le CD est enfin prêt.
N’oublions pas également de préciser que la sublissime pochette de l’album a été réalisée par le Sorcier Stan W Decker (Judas Priest, JPL, Jorn, ADX), tandis que la graphiste Chloé Bazaud concevait avec brio le digipack et le livret. « Au gré du temps », dont le magnifique artwork évoque la vie qui passe, avec son « légendaire » sablier séparant les quatre saisons, est donc une sorte de « concept album » de rock progressif dont chaque morceau est chanté dans la langue de Molière, un choix assumé par tous les participants.
On commence donc par la Trilogie de la Quête.
01. Le Profane démarre l’album sur une intro de plus de deux minutes d’instrumentaux. D’abord le piano, puis la basse / batterie, les riffs de guitares viennent ensuite alourdir l’ambiance. C’est sombre et pénétrant, comme une plongée dans une autre époque, et c’est bien ce que laisse supposer les paroles. Tantôt parlé, tantôt chanté, le personnage est confronté au deuil et à la mort, il semble étranger à la religion qui pourrait lui apporter un peu de réconfort face à la douleur. Le final comme une élévation de l’âme qui s’arrache des limbes de la vie est magnifique. 7 minutes 32 de pure extase !
⦁ Chant : Olivier Costes / Guitares : Yvan Coste / Basse : Nicolas Sotiriou / Claviers : Greg Lung / Batterie : Thierry Thuane
02. L’occultisme poursuit sur le même thème, une longue partie de claviers bien Prog’, une ligne de basse enivrante et planante, une caisse claire qui claque à souhait, des soli aériens, accompagnent notre héros, toujours à la recherche d’un passage vers le royaume de la mort. L’occultisme va lui permettre de franchir cette porte. Les paroles sont percutantes et les riffs de fin tranchants comme un scalpel, viennent mettre un terme à la vie de cet alchimiste un peu fou.
⦁ Chant : Sylvain Lapersonne / Guitares : Bastien Lemoine / Basse : Alan Raoul / Claviers : Greg Lung / Batterie : Thierry Thuane
La fin de cette Quête se termine avec l’acte III « Révélation ». C’est sur de très beaux arpèges et des nappes de claviers éthérés que notre personnage se réveille. La voix de Jo est puissante et de circonstance pour conclure cette aventure sur un maelstrom de décibels, un épilogue qui nous laisse entrevoir que la mort n’est pas une fin, mais le passage pour retrouver ceux que nous avons perdu et aimons toujours… Le solo de fin de Ted est tout simplement époustouflant, un pur joyau !
⦁ Chant : Jo Amore / Guitares : Ted « Denver » Souaze / Basse : Alan Raoul / Claviers : Greg Lung / Batterie : Thierry Thuane
« Au gré du temps », la piste 4, est le titre de cet opus et un morceau beaucoup plus rock / métal (même si les parties claviers sont légèrement en retrait, elles sont toujours aussi présentes), et plus court (un peu plus de cinq minutes). La voix suave et poignante de Carine nous rappelle que la vie passe vite et qu’il faut profiter des bons moments, avant de disparaître !
A noter le bruit de métronome, comme un balancier d’horloge qui égrène ses minutes, véritable marqueur du temps, que l’on retrouve au début, ainsi qu’à la fin du morceau.
⦁ Chant : Carine Pinto / Guitares : Ted « Denver » Souaze / Basse : Philippe Guadagnino / Claviers : Greg Lung / Batterie : Thierry Thuane
Photographie : Carine Pinto par Amélie Mari
Le titre suivant « Le crépuscule des Elfes » et son intro très gothique nous plonge dans l’Heroic Fantasy. Un morceau qui sonne très ANGE (par son ossature et son ambiance sonore très Prog’) et qui aurait pu être interprété par le Mage Troubadour Christian Decamps himself ; mais c’est bel et bien le Grand Sachem de DREAMCATCHER Chris Garrel au chant ! Un morceau qui nous rappelle que même les Elfes n’étaient pas éternelles et qu’elles ont dû elles aussi subir les affres du temps, leurs âmes se rendant après leur trépas dans les cavernes de Mandos, en attendant d'être réincarnées…
⦁ Chant : Chris Garrel / Guitares : Gérard Le Huec / Basse : Markus Fortunato / Claviers : Greg Lung / Batterie : Thierry Thuane
Avec « Mr King », un brillant hommage est rendu au Maître de l’Horreur, Mister Stephen King. On retrouve dans ces paroles chantées par Abby les meilleurs titres des romans qui ont fait le succès de l’auteur. Cette ballade Epic / Rock vient ainsi conclure de façon magistrale cet album.
⦁ Chant : Abby / Guitares : Olivier Louis-Servais / Basse : Markus Fortunato / Claviers : Greg Lung / Batterie : Thierry Thuane
L’année 2024 aura eu son lot d’excellents albums, mais tous styles confondus, j’avoue qu’« Au gré du temps » fait partie de mon TOP 5 tant il dégage d’émotions !
Certes, il s'agit d'une autoproduction tirée à seulement 150 exemplaires, mais cet album, initialement conçu pour une œuvre caritative, n’a rien à envier aux grosses productions au budget faramineux. Avec une distribution digne de ce nom, sur n'importe quel label, il aurait sans aucun doute trouvé sa place en tête de gondole, écoulant des palettes entières sans difficulté !
Un grand merci à tous les artistes qui ont participé à ce magnifique projet, et à Thierry pour cet émouvant hommage, sa maman aurait été très fière…
Photographie : Thierry Thuane par Chris Garrel
PS : pour les retardataires, il reste encore une petite dizaine de CD, alors faites une bonne action et contactez Thierry Drumghost en MP, il vous donnera les modalités pour acheter cet album exceptionnel et lui permettre, la dernière galette expédiée, de remettre en main propre le chèque des ventes à la Fondation pour la Recherche Médicale, au profit des malades d'Alzheimer.
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VOLA (metal progressif), Friend of a Phantom (01/11/2024)
Le 07/12/2024
La voix exceptionnelle d'Asger Mygind nous porte d'un bout à l'autre de l'opus.
Par Ahasverus
Trois ans après « Witness », VOLA revient avec « Friend of a Phantom », un album initié durant les pauses du Witness Tour imposées par le COVID.
Si le groupe a souhaité s'éloigner des propositions du précédent opus pour cette nouvelle livraison, les fans reconnaîtront sans difficulté la patte de VOLA.
VOLA par Heli Andrea
« Friend of a Phantom » s'ouvre sur « Cannibal », un morceau pour lequel les Danois gagnent en explosivité grâce au featuring du chanteur d'In Flames, Anders Fridén.
Fait d'une base djent et de fusion électro-pop, la musique de VOLA sait évoluer à la perfection, et le combo danois donne à ses compositions une douceur mélodique caressante qui rappelle à maintes reprises l'univers de son compatriote A-HA (« We Will Not Disband », « Glass Mannequin », « I Don't Know How We Got Here »).
Le timbre d'Asger Mygind, très proche de celui de Morten Harket, n'est pas étranger à cette impression.
Cependant même au coeur des quelques compositions d'allure pop rock, VOLA balance des riffs puissants et distordus, et les baguettes foisonnantes d'Adam Janzi virevoltent d'un élément de batterie l'autre.
L'ensemble de l'album trouve donc un caractère unique et délicat qui s'éloigne de la complexité de « Witness » pour des alambics plus accessibles (« Paper Wolf »).
La voix exceptionnelle d'Asger Mygind nous porte d'un bout à l'autre de l'opus avec panache.
« Friend of a Phantom » devrait convaincre les fans de la première heure et ratisser les retardataires pour élargir encore la fanbase de ce groupe en phase toujours ascendante.

DEVIN TOWNSEND : Le classement des albums
Le 26/05/2024
Voici le classement des albums studio de DEVIN TOWNSEND par les abonnés d'Ahasverus Le Groupe.
On commençe par le meilleur...
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N° 1 : Ocean Machine: Biomech (1997) - 14 voix
- N° 2 : Terria (2001) - 11 voix
- N° 3 : Synchestra (2006) - 5 voix
- N° 4 : Infinity (1998) / Physicist (2000) / Accelerated Evolution (2003) / Ziltoid the Omniscient (2007) / Epicloud (2012) / Empath (2019) - 4 voix
- N° 10 : Addicted (2009) / Deconstruction (2011) / Ghost (2011) / Z² (2014) - 3 voix
- N° 14 : Punky Brüster - Cooked On Phonics (1996) / Christeen + 4 Infinity's Demos (EP - 1998) / Vampira (EP - 2006) / Ki (2009) / Casualties of Cool (2014) / Transcendence (2016) / Lightwork (2022) - 2 voix
- N° 21 : The Puzzle / Snuggles (2021) - 1 voix
Ils ont dit :
- « Devin Townsend c'est un peu le Frank Zappa du Metal Prog. Le mec est divin, il a un univers bien à lui, il sait tout faire et il a une voix incroyable et un jeu de guitare unique. Ce n'est pas pour rien que Steve Vai a flashé sur ce Canadien génial et un peu barjot. » (Alan)
- « Devin, c'est simplement l'incarnation de ce que le Metal peut créer de plus intense, de plus fou, de plus débridé, de plus détendu, de plus définitif. » (Yann)
- « Ocean Machine: Biomech, impressionnant et novateur. » (Stéphane)
- « Terria est mon album de cœur, certains passages m'ont foutu les poils. » (Stan)
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SYMPHRESS (metal progressif), Pseudo (26/02/2024)
Le 26/05/2024
Symphress propose aussi bien un métal progressif classique que des morceaux chantant l'Europe de l'Est, tel l'instrumental « Ukrainian Dances », particulièrement sympa.
Par Ahasverus
On n'a pas souvent l'occasion de voir passer des groupes de Metal roumains par ici, non qu'il n'y ait pas de public pour le Metal en Roumaine, bien au contraire, le pays est mieux loti que la France sur ce point, mais les échos de ses formations, à part peut-être Dirty Shirt et encore, passent sous nos radars français.
On profite donc de cette galette sympa, même si elle date déjà du mois de février 2024, pour laisser parler l'un de ses ambassadeurs : SYMPHRESS.
SYMPHRESS par Alexandra Todea
Le line-up de Symphress est constitué de six musiciens, avec un chanteur et une chanteuse qui se partagent les lignes vocales.
Originaire de Cluj-Napoca, en Transylvanie, SYMPHRESS n'est pas un lapin de six semaines : il met le pied à l'étrier en 2015 et se fait les dents comme projet acoustique et ambient. Il donne son premier concert en 2016, sillonne la Roumanie pour quelques festivals, sort une demo en 2017 et son premier album, « Father Time – Part I », en 2023. L'EP « Un Cantec Simplu » (traduire : une simple chanson) suit à la fin de la même année. L'expression « il faut battre le fer tant qu'il est chaud » doit avoir son équivalence au pays d'Emil Cioran puisque « Pseudo » sort quelques mois plus tard, le 26/02/2024.
« Pseudo » est un cinq pistes, mais sa durée avoisine les trente-sept minutes, avec une pièce dépassant allègrement les douze minutes.
Musicalement la proposition est très diversifiée et Symphress propose aussi bien un prog' classique que des morceaux chantant l'Europe de l'Est, tel l'instrumental « Ukrainian Dances », particulièrement sympa, sur lequel la flûte d'Andrei Oltean (Solomonar) fait merveille.
La galette est intéressante dans son ensemble et les compositions plutôt captivantes sont variées et fortes de leurs personnalités, comme « The Golden Pig », douce et pop rock, et « Pseudo », massive et classique, ou encore « Wraiths », avec sa conclusion synthwave.
Le travail instrumental est bien fait et le chant masculin/féminin offre une belle complémentarité.
L'album est soutenu par le clip « Power And Poison ». Il vous attend sur toutes les plateformes.

MARILLION : Le classement des albums
Le 15/05/2024
Voici le classement des albums studio de MARILLION par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
On commençe par le meilleur...
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N° 1 : Script for a Jester's Tear (1983) - 11 voix
- N° 2 : Misplaced Childhood (1985) - 9 voix
- N° 3 : Clutching at Straws (1987) - 8 voix
- N° 4 : Fugazi (1984) / Brave (1994) - 5 voix
- N¨6 : Seasons End (1989) / This Strange Engine 1997 / Marbles (2004) - 3 voix
- N° 9 : Holidays in Eden (1991) / Sounds that Can't Be Made (2012) / An Hour Before It's Dark (2022) - 2 voix
- N° 12 Marillion.com (1999) / Happiness Is The Road (2008) / Fuck Everyone and Run (F E A R) (2016) - 1 voix
Ils ont dit :
- « Script of à Jester Tears, Misplaced Chilhood et Seasons End... Trois albums géniaux. » (Marie)
- « Fish et Steve Hogarth forment deux périodes différentes mais qui se valent tout autant et je place Misplaced Childhood et Brave en étendards respectifs. » (Yann)
- « Un groupe exceptionnel et précurseur de la scene Néo Progressive des années 80. » (Alan)
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CAELI CONCEPT (metal progressif), Lunaison (19/04/2024)
Le 07/05/2024
« Lunaison » pose sur une même table plusieurs atmosphères, tantôt chahutées, tantôt cajolées par le talent, la culture et la personnalité de ses invités.
Par Ahasverus
Deuxième album pour CAELI CONCEPT.
Ce groupe du Périgord formé en 2019 sortait deux ans plus tard un album intitulé « The Dark Playground ».
Officiant dans le Metal progressif instrumental, il avait la bonne idée de s'attacher les services d'une section de cuivres qui lui donnait des faux airs de jazz moderne.
Trois ans plus tard, CAELI CONCEPT reprend sa formule saxophone/ trombone / trompette + instruments propres au Metal et y ajoute un nouvel instrument : la voix.
Non pas une, mais des voix, en fait, puisque pour l'appuyer, le groupe a sollicité plusieurs chanteurs et chanteuses. Ils apportent chacun leur savoir faire et leur sensibilité à des compositions déjà variées d'un point de vue instrumental. On passe ainsi de la puissance et noirceur de Yann Ligner (Klone) aux vocalises world lyriques et lumineuses d'Heli Andrea (ex-Mobius), puis du timbre bipolaire de 2SICH (qui signe les lyrics de « Буря ») à l'agréable vibrato de Juanjo De Latorre (qui écrit les paroles de « Limpia Tus Ventanas »).
L'album pose ainsi sur une même table plusieurs atmosphères, tantôt chahutées, tantôt cajolées par le talent, la culture et la personnalité de ses invités.
CAELI CONCEPT, en maître d'oeuvre, parvient à harmoniser les styles dans un album aux tonalités graves. Bien inspiré, il ne systématise pas l'emploi des cuivres, ce qui rend leur effet d'autant plus percutant (« Dearest Wind », « Silver Tree »), avec en point d'orgue le jazzy « Vocifère » où le saxophone de Cyril Prevost se confronte à une basse claquante et au chant saturé de Robin Cauchois.
Ombres, lumières, contrastes, nuances, voix, instruments se complètent ou s'affrontent sur cette palette allongée, cette suite de chapitres parfaitement assemblés par CAELI CONCEPT. L'apport de cette distribution judicieuse est indéniable et permet à la jeune formation périgourdine de passer un pallier, et certainement de toucher un nouveau public qui ne manquera pas de s'intéresser à cette formule originale et bien menée.
« Lunaison » est disponible depuis le 19/04/2024. C'est une sortie Wormholedeath.
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OPETH : Le classement des albums
Le 24/04/2024
Voici le classement des albums studio d'OPETH par les abonnés d'Ahasverus Le Groupe.
On commençe par le meilleur...
-
N° 1 (11 voix) : Blackwater Park (2001)
- N° 2 (9 voix) : Damnation (2003)
- N° 3 (6 voix) : Ghost Reveries (2005)
- N° 4 (4 voix) : Still Life (1999) / Watershed (2008)
- N° 6 (3 voix) : Morningrise (1996) / Heritage (2011)
- N° 8 (2 voix) : Orchid (1995) / Deliverance (2002) / Pale Communion (2014)
- N° 11 (1 voix) : My Arms, Your Hearse (1998) / In Cauda Venenum (2019)
- 0 voix : Sorceress (2016)
Ils ont dit :
- « Opeth ou l'évolution perpétuelle, le Prog' dans tous ses états ! » (Julien)
- « Je n’aime qu’un seul album d’Opeth, et il est dans mon top 10 des meilleurs albums de tous les temps. » (Sébastien)
- « J'ai énormément écouté, à l'époque, Damnation et Ghost Reveries, en plus du grand classique BlackWater Park. » (Stan)
- « j'ai découvert Opeth avec l'album Still Life. A la premiere écoute cela m'avait littéralement scotché. » (Alan)
- « Ma préférence va aux deux premiers albums du groupe, ce Black lorgnant amoureusement vers les ambiances gothiques et atmosphériques. » (Yann)
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Meshuggah : Le classement des albums
Le 14/04/2024
Voici le classement des albums studio de Meshuggah par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
On commençe par le meilleur...
-
N° 1 (4 voix) : obZen (2008)
- N° 2 (3 voix) : Koloss (2012) - Nothing (2002)
- N° 4 (2 voix) : Destroy Erase Improve (1995) - Chaosphere (1998) - Catch Thirtythree (2005)
- N° 7 (1 voix) : The Violent Sleep of Reason (2016)
- 0 voix : Contradictions Collapse (1991) - Immutable (2022)
Ils ont dit :
- « Meshuggah c'est le chaos à l'état pur, ce qui vient au début, ou peut-être à la fin, et forcément ça fait peur, en même temps que ça fascine. » (Stéphane)

SYMAKYA (metal progressif), Project 11 : The Landing (05/04/2024)
Le 07/04/2024
Donnant dans son prog' la priorité au heavy et à la mélodie, Symakya réussit le tour de force de rester accessible tout au long d'un album d'une richesse évidente.
Par Ahasverus
Symakya est un groupe de heavy symphonique et progressif formé en 2008 par des musiciens de Seymihnol, Elvaron et Heavenly, trois formations bien établies sur la scène française. Citant pour influences communes Iron Maiden, Judas Priest, Pain of Salvation, Kamelot, Nightwish, ou encore Sonata Arctica, ces artistes expérimentés et perfectionnistes sortent en 2011 « Majestic 12: Open Files », un premier album tournant autour de l'Ufologie.
C'est sous la forme d'un quatuor que Symakya refait surface en 2024 avec l'album « Project 11 : The Landing », qui propose pas moins de soixante-cinq minutes de musique !
C'est Kevin Kazek (chant) qui s'est collé aux lyrics de ce concept album. Ce docteur en histoire ancienne n'en est pas à son coup d'essai puisque c'est un exercice qu'il pratiquait régulièrement avec Seyminhol. Ici, les musiques de « Project 11 : The Landing » ont été construites à partir de ses paroles.
Restant en cohérence avec le titre « Majestic 12: Open Files », « Project 11 : The Landing » se réfère au projet Apollo 11, qui voyait l'homme poser son pied sur la Lune pour la première fois en 1969. Symakya s'inspire de l'événement et nous entraîne sur les traces des Sélénites, mêlant textes antiques, guerre froide, histoire et écologie.
Si le récit est particulièrement fouillé, le quatuor réussit le tour de force d'éviter à sa musique progressive les longueurs en proposant des passages accrocheurs, parvenant à maintenir remarquablement l'attention sur des compositions qui descendent rarement sous la barre des sept minutes.
Ainsi des morceaux comme « The Height of Endymion », « Lunar Obsession », « Eleven », « The Oath » ou « Full Moon », conservent un attrait mélodique évident et un côté épique immédiatement fréquentable ; ils ne manqueront pas de vous faire headbanguer (« Horses of Apollo ») !
Parallèlement, la richesse de l'album, ses lignes instrumentales, la qualité du chant et des choeurs, la variété des arrangements, les différences d'ambiances et de son, vous inciteront à revenir lui prêter une oreille plus attentive, car il est aussi magistralement pensé qu'éxécuté.
La clarinette et le violon complètent agréablement le propos ( « Land », dont le refrain est une vraie tuerie !).
Symakya délivre donc une galette particulièrement soignée qui comporte plusieurs niveaux de lecture mais qui donne la priorité au heavy et à la mélodie. Il réussit le tour de force de rester accessible et efficace tout au long d'un album d'une richesse évidente. Il se montre à l'aise dans l'éxécution, trouvant sa zone de confort jusque dans les passages les plus techniques. On salue le brio des musiciens dans leur ensemble et plus particulièrement celui du vocaliste, dont la puissance et la justesse nous impressionnent toujours, et du compositeur qui réalise un exercice bluffant qui permet à « Project 11 : The Landing » de frapper sa cible au coeur ; cet album est aussi admirable qu'excitant !
« Project 11 : The Landing » est disponible depuis le 05/04/2024. C'est une sortie Wormholedeath (Max Enix, Crystal Gates, Wyvern, The Villainz).
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DREAM THEATER : Le classement des albums
Le 23/03/2024
Voici le classement des albums studio de DREAM THEATER par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...
-
N°1 : Images and Words (1992) - 19 voix
- N° 2 : Metropolis Part 2: Scenes from a Memory - 13 voix
- N° 3 : Awake (1994) - 10 voix
- N° 4 : Train of Thought (2003) - 8 voix
- N° 5 : Falling into Infinity (1997) - 6 voix
- N° 6 : Octavarium (2005) - 5 voix
- N° 7 : When Dream and Day Unite (1989) - 3 voix
- N° 8 : Six Degrees of Inner Turbulence (2002) - Systematic Chaos (2007) - A Dramatic Turn of Events (2011) - A View from the Top of the World (2021) - 1 voix
- Black Clouds and Silver Linings (2009) - Dream Theater (2013) - The Astonishing (2016) - Distance over Time (2019) - 0 voix
Ils ont dit :
- Alan : « Images And Words est l'album de référence par excellence de Dream Theater, à l'époque une petite révolution. Ensuite je mettrais Awake. »
- Yann : « Dream Theater c'est Awake. Je me limiterais facilement à celui-ci. »
- Régis : « C'est marrant comme on reste extrêmement attachés aux anciens albums des groupes de façon globale. Il y a quelques exceptions, mais j'ai remarqué qu'en général nous sommes quasiment unanimes sur les premiers albums. La preuve en est avec Images And Words. Bon, comment passer à côté de cette pépite ? »
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ANGRA : le classement des albums
Le 18/03/2024
Voici le classement des albums studio d'ANGRA par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...
- N°1 : Holy Land (1996) - 30% des voix
- N° 2 : Angels Cry (1993) - 24% des voix
- N° 3 : Fireworks (1998) - 16% des voix
- N° 4 : Rebirth (2001), Temple Of Shadows (2004) et Circles Of Pain (2023) - 8% des voix
- N° 7 : Aurora Consurgens (2006) - 2% des voix
- Aqua (2010), Secret Garden (2014) et Ømni (2018) n'ont récolté aucun suffrage.
Ils ont dit :
- Yann : « Toute l'ère Matos est à inscrire au panthéon de la musique distordue ».
- Julien : « Holy Land est mon album culte mais Angra est et restera à jamais Fireworks pour cette subtilité de jeu ! »
- Sébastien : « Je suis tellement fan de Holy Land que j’ai jamais réussi a intégrer Fireworks, qui est un album pourtant vraiment vanté par les fans. »
- Stéphane : « Le somptueux Temple of Shadows a montré qu'Angra pouvait briller sans le regretté Andre Matos. »
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WHOM GODS DESTROY (métal progressif), Insanium (15/03/2024)
Le 18/03/2024
Un tourbillon permanent.
Par Ahasverus
Voici un supergroupe composé de virtuoses de la scène Metal qui comptent dans leurs CV des formations telles que Dream Theater, Guns N'Roses, Whitesnake ou Angra. Ils se retrouvent pour un album résolument progressif, heavy et moderne.
Dès les premières notes, il apparaît que Whom Gods Destroy propose des compositions aussi sombres que techniques, usant volontiers de sonorités dissonantes (« Over Again »).
La voix de Dino Jelusick (Whitesnake) est d'une belle puissance, proche de celle de Jorn Lande et de David Coverdale.
Le jeu des musiciens, virevoltant pour le duo guitare/clavier, subtil pour la batterie, ne cesse de solliciter vos sens en hissant les compositions à un niveau étourdissant (« Crawl »).
« Insanium » stimule et sollicite ainsi de manière quasi permanente votre attention dans un univers qui peut rappeler Ark.
Une ballade bienvenue pourra vous permettre de souffler (Find My Way Back) et vous trouverez parfois quelques propositions plus accessibles (« Keeper Of The Gate »).
Sans être totalement hermétique, « Insanium » reste exigeant, même s'il ne manque pas de mélodies dans les refrains.
Il tisse avec expertise une toile de neuf titres, dont un instrumental (« Hypernova 158 »), dans un métal progressif particulièrement véloce. Cette complexité réjouira viscéralement une partie du public métalleux ; les autres auront du mal à suivre ce tourbillon permanent qu'il impose à leurs sens, même s'ils reconnaîtront volontiers la richesse des compositions.
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CALIGULA'S HORSES (metal progressif), Charcoal Grace (26/01/2024)
Le 02/03/2024
Tour à tour vif, technique et fin, « Charcoal Grace » a les arguments pour convaincre un public de progueux aussi large qu'exigeant.
Par Ahasverus
Originaire d'Australie, Caligula's Horse revient via InsideOut Music avec un sixième album.
« Charcoal Grace » a été conçu pendant la pandémie. Son artwork est signé Chris Panatier.
S'étirant sur plus d'une heure, « Charcoal Grace » est un album de metal progressif nerveux, toujours en mouvement, qui sait faire parler les riffs, mais qui reste surtout plein de sensibilité.
Jamais à court d'émotions, de beauté, de guitares sidérales, de mélodies, le groupe de Brisbane privilégie les morceaux longs, parvenant à rester efficace sur des formats de dix à douze minutes, plaçant au centre de sa galette une chanson-titre de vingt-quatre minutes divisées en quatre parties.
Juché à la cinquième place des charts australiens, « Charcoal Grace » s'est vu bien accueilli par les critiques françaises, considéré par Music Waves comme l'une « des sorties majeures de l’année en matière de metal progressif ».
« Charcoal Grace » ne manque ni d'énergie ni de sensibilité. Tour à tour vif, technique et fin, cet album attractif aux sonorités relevées a les arguments pour convaincre un public de progueux aussi large qu'exigeant.

THE RAGING PROJECT (métal progressif), Future Days (06/02/2024)
Le 11/02/2024
Ivan Jacquin fédère des artistes aux renommées très diverses qui ont pour point commun un même talent.
Par Ahasverus
Ce mois de février est marqué par le retour discographique d'Ivan Jacquin, membre du groupe de métal progressif Psychanoïa et concepteur du projet Foreign, un opéra rock progressif dont le second volet, « The Symphony of the Wandering Jew Part II » nous avait notablement ébloui, d'abord pour ses qualités de composition et pour son casting, enfin et surtout pour sa production époustouflante.
Ivan revient donc avec un nouveau concept, The Raging Project. Initié en 2007 sous la forme d’un trio, il sort un EP en 2009 avant d'être mis en sommeil. Ivan le réveille en 2021 sous la forme d’un projet studio avec des invités triés sur le volet, à l'instar de ce qu'il a fait avec sa trilogie Foreign, dirigeant cette fois-ci seize musiciens et chanteurs.
Si les ingrédients restent sensiblement similaires, la recette diffère. Bien que toujours progressive, elle intègre des influences électro, néo-métal ou atmosphériques,
Comme son nom l'indique, « The Raging Project » est un manifeste de colère. Colère contre les cicatrices irrémédiables que nous infligeons quotidiennement à notre environnement. L'artwork rapporté au titre de « The Raging Project: Future Days » rend les commentaires superflus.
Totalement écrit et composé par Ivan Jacquin, « The Raging Project: Future Days » est un douze pistes de soixante-dix minutes. Il reprend les cinq pistes de l'EP (réenregistrés) et propose cinq nouvelles compositions, les deux morceaux restants étant en quelque sorte des bonus tracks, version anglaise ou française de titres originaux.
Pour la distribution, Ivan fait dans la dentelle : on trouve notamment Leo Margarit (Pain Of Salvation) à la batterie, Derek Sherinian (Dream Theater) au Moog, clavier et thérémine, Amanda Lehmann (Steve Hackett), Fabrice Lacourt (Veda) et Jean-Pierre Louveton (JPL, Nemo) à la guitare. Mais celle qui tire particulièrement son épingle du jeu au milieu de ces noms prestigieux, c'est Ingrid Denis (Jirfiya, Oscil), alchimiste sublime qui transforme en or chaque mélodie touchée par la grâce de sa voix (« Don't Want », « Ambient ») !
Dans une tracklist variée qui saura vous surprendre (« I Wanna Dance »), Ivan Jacquin confirme la sûreté de son casting et sa capacité à concevoir et diriger des projets ambitieux. Il fédère autour d'un songwriting solide des artistes aux renommées très diverses mais qui ont pour point commun un talent qu'il sait mettre en valeur. A découvrir de préférence via le Bandcamp du projet : https://theragingproject.bandcamp.com/album/future-days

ELLESMERE (rock progressif), Stranger Skies (12/01/2024)
Le 12/01/2024
Inspiré par Genesis et Rush, ce quatrième album d'ELLESMERE devrait satisfaire les fans de rock progressif.
Par Ahasverus
Disponible depuis le 12/01/2024, « Stranger Skies » est le quatrième album d'Ellesmere, un projet conduit par le multi-instrumentiste Roberto Vitelli.
Il fait écho à l'album « Wyrd », sorti en 2021, et Rodney Matthews (Nazareth, Magnum) a d'ailleurs illustré les deux opus, représentant des mondes opposés, l'un « froid » – lié aux quatre premières chansons de l'album – et l'autre « chaleureux » – lié aux deux dernières compositions qui totalisent à elles seules plus de vingt-quatre minutes.
Du point de vue des lyrics, « Stranger Skies » aborde à nouveau le thème du voyage et de la découverte de mondes nouveaux et inexplorés, une constante de tous les disques d’Ellesmere.
Musicalement, l'album est profondément progressif et symphonique, avec une grande richesse dans les arrangements, et une large gamme de contributeurs (Clive Nolan, John Hackett) autour du noyau dur composé de Roberto Vitelli (basse, claviers et auteur-compositeur principal), Mattias Olsson (batterie), John Wilkinson (chant) et Giacomo Anselmi (guitare).
Avouant pour principales sources d’inspiration « A Trick of the Tail » de Genesis et « Moving Pictures » de Rush, « Stranger Skies » est un patchwork progressif fait de beaux effets chorus (« Tundra »), de pièces virevoltantes (« Arctica »), d'ambiances lithurgiques (« Stranger Skies ») et d'instruments variés tels que le saxophone, la flûte, ou la guitare acoustique à douze cordes.
Parfaitement respectueux des codes du rock progressif, « Stranger Skies » est soigné et bien exécuté. Fidèle à ses grands aînés dont il avoue s'inspirer, son interprétation de qualité devrait rallier à Ellesmere la majeur partie des fans du genre.

NI (rock in opposition), Fol Naïs (01/12/2023)
Le 29/11/2023
Ni sait mettre de la mélodie où l'on n'imagine pas qu'elle puisse pousser !
Par Ahasverus.
Après le superbe « Pantophobie » qui déclinait en neuf pistes quelques peurs irraisonnées dans un album qui tenait autant de l'avant-garde que de Devin Townsend ou de Dream Theater, Ni revient secouer le cocotier du rock français avec un troisième album intitulé « Fol Naïs ».
Fol naïs, c'est le bouffon, et plus précisément, puisqu'il en existe deux sortes, le bouffon naturel, celui dont la folie pouvait distraire le roi, mais dont il convenait de ne pas se moquer.
Comme il donnait à chaque piste de son précédent album le nom d'une phobie, Ni conceptualise à nouveau son propos en baptisant chacune des pistes de Fol Naïs du nom d'un bouffon ayant marqué l'histoire ou notre culture, tels Dagonet, bouffon du roi Arthur, Brusquet et Triboulet, qui servirent François Ier, ou Catherine, dite Cathelot, qui fut à la cour de Marguerite de Savoie...
Fol Naïs, un terme qui peut parfaitement s'appliquer par extension à Ni dont la musique n'emprunte pas les voies communes.
Après le sombre « Pantophobie », le groupe de Bourg-en-Bresse souhaitait renouer avec des rythmes plus rapides. Le résultat n'en est pas léger pour autant. Ni a surtout voulu ne pas répéter le même album, mais il n'a pas changé sa nature profonde.
Continuant ses explorations, il évolue en terrain accidenté, gardant la maîtrise et brossant ses pièces sous les secousses. Monté sur une structure métallique, chaos et anarchie ne sont qu'apparence dans la musique de Ni, car tout est contrôlé, même s'il arrive à l'hypnotique « Chicot » de mettre les doigts dans la prise. « Rigoletto » vous saisit par son tempo et vous happe dans ses tourbillons hurlants sans cependant vous perdre. Car tout avant-gardiste qu'il soit, Ni sait mettre de la mélodie où l'on n'imagine pas qu'elle puisse pousser ! Et des titres comme « Berdic », « Rigoletto » ou « Triboulet » deviennent d'accessibles passeports pour l'avant garde.
Ainsi Ni propose à nouveau un album remarquable et profondément séduisant, un animal sauvage et nerveux qui peut se cabrer à la moindre note et qu'il vous appartiendra d'apprivoiser. Jouant des figures de style comme il a joué avec nos sens, il conclut son opus en épanadiplose, reprenant en conclusion la figure musicale qui ouvrait son album.
« Fol Naïs » a été enregistré au Hacienda Studio par Stéphane Piot. Il a été mixé et masterisé par R3myboy.
« Fol Naïs » est une sortie Dur & Doux. Il est disponible le 01/12/2023.

ULTRA ZOOK (avant-garde), Auvergnification (05/05/2023)
Le 09/09/2023
Un moment de plaisir partagé au centre d'un univers absurde échafaudé comme un château de cartes.
Par Ahasverus
Après « Epuz » (2012), « » Epuzz » (2013), « Epuzzz » (2014) puis après « L'Album » (2019), Ultra Zook revient avec un nouveau long format intitulé « Auvergnification ».
Ultra Zook, c'est Benjamin Bardiaux, Rémi Faraut et Emmanuel Siachoua, un trio clavier/basse/batterie qui se retrouve autour de musiques déconstruites et de textes improbables à propos d'un type qui passe l'aspirateur (« L'Aspi ») ou d'un automobiliste qui cherche la bonne sortie sur l'autoroute A75 (« Oui Ben Oui Mais Non »).
De l'aveu même du groupe, le titre, « Auvergnification » est un « clin d’œil à leurs confrères transatlantiquéens de Red Hot Chili Peppers, rencontrés brièvement en rêve il y a une dizaine d’années par l’un des membres d’Ultra Zook, celui qui tente depuis quelques temps de se démarquer et de faire croire qu’il a de la personnalité en laissant pousser ses cheveux sur sa nuque en visant le mulet. Il y a une chanson sur cet album qui s’appelle justement Rêve avec les Red Hots, que Mattt Konture – qui a dessiné la pochette, merci un million de fois - a transcrit dans un anglais parfait au recto par Red Hot Dream. Les bilingues sauront s’y retrouver. »
Pour que la fête soit complète, Ultra Zook a invité François Arbon à donner du saxo sur « J'ai L'impression Qu'c'est Plus Ca » et à jouer du trombone sur « Georges Gallamus », tandis que Flo Borojevic pose ses percussions sur « L'Aspi ». Blanche et Ilya Faraut font les choeurs sur « Salut ! » et le taulier Johnny Hallyday se fend d'un « Merci beaucoup » sur « Rêve Avec les Red Hots ».
Comme à son habitude, Ultra Zook enchaîne les musiques débridées et les textes incongrus. L'ensemble est manié avec drôlerie et nous immerge dans un moment de plaisir partagé à savourer depuis le centre d'un univers absurde échafaudé comme un château de cartes.
« Auvergnification » se termine par une piste instrumentale. Il a été enregistré et mixé en 2021 par Emmanuel Siachoua, puis masterisé en 2022 par Théophane Bertuit à Polyphone Records.

GODSTICKS (métal progressif), This is What a Winner Looks Like (26/05/2023)
Le 16/08/2023
S'éloignant du jazz fusion des débuts, Godsticks a refusé la redite, cuisinant son prog' sur une recette plus directe, privilégiant l'efficacité sans rogner la technique pour marquer les mémoires.
GODSTICKS par Eleanor Jane
Par Ahasverus
Godsticks est un groupe de rock progressif britannique basé à Newport, au Pays de Galles, où il prend naissance en 2006.
Après un EP éponyme, il signe « Spiral Vendetta », un premier album progressif qui soigne les harmonies vocales et qui pose les bases d'une musique technique et virevoltante, utilisant largement la fusion et dispersant principalement des éléments jazz sur son tamis métallique. Riche et exigeant, il lui permet de se distinguer dès 2010.
En 2013 « The Envisage Conundrum » passe à l'offensive. L'aspect fusionnel est mis au second plan. L'agressivité des riffs, la nervosité des guitares même en cordes claires ainsi que le positionnement basse/batterie en font un opus plus métallique que le premier album. Il se permet cependant un interlude au piano et une fin toute en douceur.
Godsticks revient deux ans plus tard avec « Emergence » qui nous cueille par des riffs sombres, parfois hypnotiques, j'oserais dire à la limite du doom. Egalement vif, toujours soigné, l'album est technique et heavy, prenant le temps d'une pause en son centre pour mieux repartir.
« Faced With Rage » (2017) appuie toujours sur ce côté dark prog et démarre sur un morceau d'une magnifique complexité. Capable de développer force et finesse, il est traversé d'éclairs lumineux, et c'est un album à ne pas négliger pour découvrir le groupe.
« Inescapable » (2020) est plus modéré, progressif plutôt qu'agressif, peut-être au risque de se perdre avant la fin malgré quelques belles pièces.
Passé la pause COVID, Godsticks revient avec un sixième album studio, « This Is What a Winner Looks Like ».
« If I Don't Take It All », le titre d'ouverture, a un côté catchy prometteur. Godsticks recherche moins l'imprévu, privilégiant les mélodies mémorables. Les compositions occupent maintenant des formats standards de trois à quatre minutes, deux seulement dépassant la barre des cinq minutes. On obtient ainsi un ensemble homogène cependant qu'on s'éloigne des structures complexes qui ont jalonné l'histoire du groupe. C'est assez heureux car le savoir-faire des Gallois permet de conjuguer la technique et la mélodie tout en mettant du liant dans des compositions d'apparence moins techniques que leurs aînées, loin en tous cas du jazz fusion des débuts. Puissant, métallique et parfaitement produit, le nouvel album est compact et homogène, plus cohérent que le bégayant « Inescapable ». Il pourrait attirer de nouveaux fans dans ses filets par son instantanéité, tandis que les addicts aux musiques complexes tenteront de se consoler sur les quelques passages alambiqués (« Throne », « Mayhem », « Wake up ») ou retourneront à « Faced With Rage », car cette nouvelle livraison de Godsticks a refusé la redite, cuisinant son prog' sur une recette plus directe, privilégiant l'efficacité — sans cependant rogner la technique — pour marquer les mémoires.