Cinq morceaux qui permettent à Dikajee de montrer plusieurs facettes de son talent.
Quicksilver Night est un projet de Warren Russel, guitariste et compositeur américain influencé par le rock classique. Il s'est associé à Dijakee, artiste russe évoluant dans les univers du folk, du néo-baroque, du néoclassique et du rock progressif, dont le dernier album « Forget-Me-Nots », sortait en 2021.
Inspiré par des artistes tels que Nightwish ou Björk, Quicksilver Night imprime à sa galette une forte connotation opératique, empreinte de la chanteuse russe. Les cinq titres oscillent entre rock, métal symphonique et musique progressive. L'opus comprend également des performances de guitaristes invités dont les contributions solo ne sont pas créditées.
Cette collaboration aboutit à cinq morceaux bien servis par les guitares, qui permettent à Dikajee de montrer plusieurs facettes de son talent, les compositions semblant vraiment calibrées pour lui permettre de s'exprimer librement, en voix lyrique ou en voix claire. On s'accordera pour dire que le point d'orgue de cet opus est fixé par le morceau qui lui donne son titre, premier single mis à disposition par le duo sur Bandcamp.
Un EP agréable, disponible sur les plateformes depuis le 09/09/2023.
La signature du groupe est forte et singulière. On pense aux voix de Manigance au temps de Delsaux, à Sortilège ou à Antechaos, même si, et c'est bien là tout l'intérêt, le registre de TR3NTE n'est précisément semblable à aucun d'eux.
Par Ahasverus
Tr3nte fait partie de ces formations qu'on retrouve avec plaisir.
C'est frais. Mais pas des jeunots, hein...
Le groupe prend forme en 1999. Un premier album éponyme en 2004 et un second, « Vu Du Ciel », en 2006. Quelques belles opportunités plus tard, dont une première partie de Great White et de l'ex-White Lion Mike Tramp, Tr3nte appuie sur pause tandis que ses musiciens se dispersent. Steph Reb et Fabrice Trovato rejoignent deux formations pionnières du hard français : Océan pour le premier (ils enregistrent ensemble l'album « C'est La Fin »), Still Square pour le second, qui martèlera les fûts sur les albums « Laissez-Les Rêver » et « Hard Rock N' Roll ».
2018 marque l'heure de la reformation, et c'est en 2021 que nous est présenté « Aveugle et Sourd », le troisième album sorti malgré la pandémie. Deux ans plus tard, Tr3nte revient avec un quatrième long format : « Cicatrices ».
Si Mr Big, Foo Fighters et Riverdogs sont les influences citées par le groupe, elles sont difficilement perceptibles dans ses efforts discographiques, tant la signature de la formation française est forte et singulière.
Le chant, d'abord. On pense invariablement à d'autres grandes voix dont les signatures hautes sont au service de textes en Français : l'ex-Manigance Didier Delsaux, le chanteur d'Antechaos, Christophe Billon-Laroute, ou encore Christian Zouille Augustin, le frontman de Sortilège, même si le registre de Steph Reb n'est précisément semblable à aucun d'entre eux. C'est bien là tout l'intérêt. Et sa voix remarquable se marie à merveille avec des textes percutants :
« On a fait tout comme appris / Traverse au rouge, mon petit / Aime ton prochain comme je suis / Pour une niche au paradis / Sinon quoi ? »
Côté rythmiques, « Sinon quoi » sert d'appât, tandis que « Juste Un Homme Heureux » vous ferre solidement. Puis la voix et la guitare se mêlent (« Derrière Les Persiennes »), une lead mélodieuse qui multiplie les belles interventions tout au long de l'album.
Une voix au registre rare, une guitare lead inspirée, la tâche n'est pas des plus faciles pour le duo basse/batterie qui trouve pourtant son chemin grâce à une mise en place et à une production soignées qui permettent de suivre chaque ligne instrumentale d'un tandem qui n'entend pas jouer les faire-valoir.
Côté riffs, les guitares indiquent la direction, le hard par ici (« Refaire le Printemps »), le blues par là (« Quant à Moi »), mais l'identité du groupe s'impose et place cet album hors de toute étiquette. Génériquement rock, « Cicatrices » ne se départit pas d'une subtilité qui le rend franco-compatible, comme du temps où Calogero prenait le temps de faire de la qualité. On peut même penser à certaines choses de Florent Pagny (« Cicatrices », « Le Jour Où »)... Enfin, vous l'aurez compris, catégoriser cette formation capable d'amener de la finesse jusqu'au coeur du riff le plus punchy (« Humaine, Inhumaine ») relève du challenge.
« Je fais le contraire du convenu / Sans m'interdire d'écrire sur les murs / Le contraire de ce qu'ils ont voulu » assure Tr3nte.
C'est vrai cette fois encore, et on ne peut que l'inciter à continuer !
Sinon quoi ?
Quand d'un revers de main, on renverse le verre d'une voie autrement tracée!
Ben Barbaud s'était vu offrir un album d'AC/DC pour ses 11 ans, déclenchant en lui l'envie de devenir musicien. Mais son code génétique lui a refusé une certaine prédisposition ; ce sera donc vers l'organisation d'évènements musicaux qu'il s'orientera. Il en délaissera alors ses études en Vins et Spiritueux dans un établissement local de Gorges. C'est donc dans les années 98, 99, 2000 qu'il commence à organiser avec des copains des cafés concerts sur Nantes, puis en 2002, il fait naître le premier festival sur Clisson, le Furyfest qui ne verra que quatre saisons et beaucoup de difficultés (Certains associés prenant la poudre d'escampette avec la caisse). Mais Ben Barbaud ne lâche rien, convaincu que l'idée est excellente et qu'elle est viable. C'est alors qu'il se tourne auprès des élus locaux en 2006 pour relancer le projet. Si les deux premières années n'offrent pas les résultats escomptés, la roue se met à tourner avec notamment en 2010, une mise en lumière sous les projecteurs de l'actualité avec des conséquences qui seront positives. La suite vous la connaissez.
L'interaction festivaliers, organisateurs, intermittents et bénévoles est d'une telle force qu'elle crée cette magie qui ne cesse de croître d'année en année.
Mercredi 14 juin 2023, Les premiers irréductibles commencent à investir les campings et la Hellcity. Quelques images pour une petite immersion dans la city de l'enfer :