Sorties 2025

THE 7TH GUILD (power mélodique), Triumviro (21/02/2025)

THE 7TH GUILD (power mélodique), Triumviro (21/02/2025)

Le 23/02/2025

Tomi Fooler (Skeletoon), Giacomo Voli (Rhapsody Of Fire) et Ivan Gianni (Vision Divine) se partagent le chant de cet album de power mélodique.
Par Ahasverus
A découvrir ce mois-ci « Triumviro », le premier album du groupe italien The 7th Guild.

The 7th guildL'artwork est l'oeuvre de Thomas Ewerhard (Avantasia, Storace, Therion).
Ce groupe réunit trois chanteurs de haut niveau : Tomi Fooler (Skeletoon), Giacomo Voli (Rhapsody Of Fire) et Ivan Gianni (Vision Divine).
Le reste du casting est pas mal non plus puisqu'il comprend des membres de formations tout aussi prestigieuses : le clavieriste Alessio Lucatti (Vision Divine), le batteur Michael Ehre (Gamma Ray), le guitariste Simone Mulanori (DGM), et le bassiste Francesco Ferraro (Freedom Call).
Si l'idée est alléchante et l'interprétation sans faille, si la vidéo à trois chanteurs capte totalement l'attention, le power mélodique du supergroupe italien manque du relief nécessaire pour retenir l'attention sur la durée, et seule sort du lot la cover de Shaman qui cloture la galette de magnifique manière.
A découvrir cependant pour apprécier la conjugaison des trois grandes voix qui ont eu la bonne idée de se réunir.

« Triumviro » est disponible depuis le 21 février 2025 via Scarlet Records.

DREAM THEATER (prog metal), Parasomnia (07/02/2025)

DREAM THEATER (prog metal), Parasomnia (07/02/2025)

Le 22/02/2025

Dream Theater conserve son trône au sommet du metal progressif et la révolution n'est pas pour demain.
Par Ahasverus
Dream theater artworkQuatre ans après le très estimable « A View from the Top of the World », Dream Theater revient avec « Parasomnia », un album qui marque le retour  de de Mike Portnoy, parti en 2009 après « Black Clouds and Silver Linings ».
Fidèle au poste depuis « Octavarium », Hugh Syme  (Rush) signe le bel artwork de ce nouvel opus.
Dream theater 1Sombre, voire funeste (« Are We Dreaming? »), le heavy « Parasomnia » exploite la veine la plus métallique de Dream Theater. Il avance puissamment ses riffs, brossant un tableau avec des touches qui vont de l'avant-garde au thrash en passant par le classique. 

La douceur prend cependant sa part avec le très beau « Bend the Clock »
Si certains font la fine bouche et déplorent une certaine prévisibilité, il ne faut pas oublier qu'on est face à l'un des plus grands groupes de l'histoire de la musique progressive, un incontournable, peut être le plus grand que le metal ait porté.
Les longues pièces qui se succèdent et leur succulent bouquet final de dix-neuf minutes font immanquablement leur oeuvre. Riffs et soli parsèment un album aux tiroirs pleins de richesses et cependant très accessible.

« Parasomnia » permet à Dream Theater de  conserver son trône au sommet du metal progressif. Et la révolution n'est à l'évidence pas pour demain.
« Parasomnia » est disponible depuis le 07/02/2025 via Inside Out Music.
Dream Theater sera en France : 

  • Samedi 07 juin 2025 – Nancy / Heavy Week-end
  • Samedi 21 juin 2025  – Clisson / Hellfest
  • Vendredi 18 juillet 2025 – Saint-Julien-en-Genevois / Guitare en Scène
  • Mardi 29 juillet 2025 – Orange / Théatre Antique

LARKIN POE (blues/rock), Bloom (22/01/2025)

LARKIN POE (blues/rock), Bloom (22/01/2025)

Le 22/02/2025

Une valeur sûre !
Par Ahasverus
Larkin poe album
Larkin Poe est un groupe de blues rock constitué autour de Rebecca (chant, mandoline, guitare) et Megan Lovell (dobro, lap steel, chant).  Il est né des cendres du trio The Lovell Sisters, dissous après le départ de Jesica Lovell en 2009.
Initialement orienté folk, Larkin Poe se tourne après quelques EP vers le blues rock où il obtient la reconnaissance. « Peach » (2017) remporte le Blues Music Award du « meilleur album d'artiste émergent » de la Blues Foundation. « Venom & Faith » (2018) et «  Blood Harmony » (2022) se distinguent par des distinctions similaires.
Le 22/01/2025 Larkin Poe sort son huitième album, « Bloom ».
Larkin poeToujours gorgé de blues (« If God is a Woman ») et de lap steel, « Bloom » sent bon le Sud des U. S. A.

Plus ouvert que ses prédécesseurs (« Mocking Bird », « Easy Love pt. 1 »), il déborde parfois vers une rock radio-compatible (« You Are the River », « Fool Outta Me », « Little Bit ») et même vers un blues rock intense («  Pearl », «  Bluephoria ») ou un hard-rock proche d'un ThunderMother (« Nowhere Fast »).

Larkin Poe est maintenant une valeur sûre et son nouvel album est une franche réussite dans tous les domaines. Il se hisse à la hauteur des récentes productions des soeurs Lowelll, c'est à dire à un très haut niveau, et il ne pourra que conquérir le coeur de nouveaux fans.

Les Français applaudiront Larkin Poe sur scène le : 

  • 24 octobre 2025 : La Salle Pleyel, Paris
  • 9 novembre 2025 : Paloma, Nîmes
  • 16 novembre 2025 : Le Rocher de Palmer, Bordeaux
  • 18 novembre 2025 : La Coopérative de Mai, Clermont-Ferrand
  • 19 novembre 2025 : La Sirène, La Rochelle
THUNDERMOTHER (hard-rock), Dirty & Divine (07/02/2025)

THUNDERMOTHER (hard-rock), Dirty & Divine (07/02/2025)

Le 16/02/2025

Artistiquement, c'est une réussite. Elle a bien fait de ne rien lâcher, Filippa.
Par Ahasverus
Il y a un boss et un seul chez ThunderMother, c'est sa fondatrice Filippa Nässil !
Et lorsque ça ne file pas droit, la guitariste n'hésite pas à donnern du fer dans son line-up.
La dernière ruade de la Scandinave date de février 2022 : un différend avec sa frontwoman Guernica Mancini voit Filippa rester seule tandis que Guernica, Emlee Johansson et Mona Lindgren quittent le drakkar pour fonder The Gems. Les filles tirent les premières avec l'album « Phoenix » ; Filippa fourbit ses armes avec un opus solo, « American Diaries ».
Pour ThunderMother, le pari n'est pas gagné d'avance. D'abord parce que Nässil apparait en tyran dans le coeur des fans. Ensuite parce qu'il faut trouver une remplaçante à la charismatique et puissante Guernica Mancini, ce qui n'est pas une mince affaire.
Filippa se tourne vers Linnea Vikstrom (Therion). Elle complète sa formation avec Majsan Lindberg à la basse et Joan Massing à la batterie.
Thundermother band 2025THUNDERMOTHER en 2025
ThunderNässil n'aura finalement pas mis bien longtemps pour rebondir : c'est en février 2025 que sort le sixième album de ThunderMother. Il s'appelle « Dirty & Divine ».
Enregistré à Copenhague et produit par Soren Andersen, il serait mis en boîte dans des conditions proches du live, le groupe enregistrant notamment huit morceaux en quatre jours !
Le résultat est bluffant ! Linnea Vikstrom relève le gant, domine de la tête et des épaules le songwriting et réussit l'impossible : faire oublier Guernica Mancini ! 
« Can't Put Out the Fire » ! P*** de morceau sur lesquels les filles se refilent le témoin du chant lead à la manière d'un Kiss !

Le reste colle. Au trot : « Bright Eyes », « Can You Feel It », « Dead or Alive » ; au galop : « Take the Power », « Speaking of the Devil », « American Adrenaline », « I Left My License In The Future »... 

Les bons morceaux s'enchaînent et ne se ressemblent pas. ThunderMother nous fait penser à une version hard et musclée du bluesy Larkin Poe qui sort également ce mois-ci.
Finalement, artistiquement, c'est une réussite, un bien bon skeud de rock N' roll.
Elle a bien fait de ne rien lâcher, Filippa. 

TOKYO BLADE (heavy metal), Time is the Fire (17/01/2025)

TOKYO BLADE (heavy metal), Time is the Fire (17/01/2025)

Le 26/01/2025

Honorable mais trop long, « Time is the Fire » manque de relief et peine à maintenir l'attention.
Par Ahasverus

Tokyo bladeActif depuis 1982, le vétéran Tokyo Blade revient avec « Time is the Fire », un quatorzième album.
Le groupe est composé en grande partie de vieux briscards présents dans son histoire depuis les années 80. Seul le chanteur, Chris Gillen, n'est là « que » depuis la fin des années 2000.
En 2025, Tokyo Blade reste dans le heavy 80's pur et dur, un heavy qui n'est parfois pas sans rappeler ses premiers opus (« We Burn »). 
Un rock hard à la UFO pointe parfois son nez (« Soldier On », « The Six Hundred »).
Quelques morceaux se distinguent (« Feeding the Rat », « The 47 », « The Devil in You », « Written in Blood », « Don't Bleed Over Me »). Ils confèrent un certain intérêt à un album qui manque cependant de relief et qui peine à relancer l'attention sur la durée. Et de la durée, il y en a ! Trop ! Une heure et quatorze minutes !  C'est inadapté et préjudiciable pour un album de ce style, et le songwriting s'érode sur  la distance.
Eu égard à la longévité de la formation britannique, disons que cette nouvelle livraison de Tokyo Blade est honorable, mais sans être une franche réussite. Elle ne déchaînera pas les passions.
« Time is the Fire » est disponible depuis le 17/01/2025 via Cherry Red Records.

LETHAL X (heavy metal), 90 Tons of Thunder (17/01/205)

LETHAL X (heavy metal), 90 Tons of Thunder (17/01/205)

Le 26/01/2025

« 90 Tons of Thunder » aurait pu n'être qu'un album de heavy de plus, mais il tire son épingle du jeu.
Par Ahasverus
Nouveau venu sur la scène metal, Lethal X n'est pas totalement inconnu puisqu'il se compose de (ex-)membres de Racer X, Shadow Empire ou encore Michael Schenker Group.
Il commet en ce début d'année 2025 son premier album, « 90 Tons of Thunder ».
Lethal x 1Le nom du groupe et la pochette de l'album sont une référence évidente à Racer X et à son album de 1986 « Street Lethal ».
Racer xL'album propose des titres heavy de facture classique (« 90 Tons of Thunder », « Daredevil ») très ancrés dans les 80's, pouvant tout à la fois rappeler Judas Priest, Accept ou Mercyful Fate (« Sinister Minister », « Running Away From Freedom »).
Lethal X ne manque cependant pas de se démarquer, notamment par le choix des lignes vocales (« Fallen », « God, Guts, Faith and Glory ») qui peuvent même aller chercher leur inspiration dans la vague nu-metal des 90's (« Tormental »). Le chant est donc l'un des points saillants de la formation américaine, mais ce sont surtout ses leads inspirés, en mode twin guitars ou pas, qui constituent un atout sérieux, appuyés par une section rythmique solide que la production a su mettre en avant (« Tormental »).
Billy Sheehan (Mr Big) gratte sa basse sur l'instrumental « Chasing the Flaw » . 
Enfin, des titres comme « Dancing With Shadows » vous accrochent instantanément et devraient passer l'épreuve du temps.
Ainsi « 90 Tons of Thunder » aurait pu n'être qu'un album de heavy de plus, mais il tire son épingle du jeu.
Bien travaillé, d'un niveau technique indiscutable, parfait quant au son, il est marquant sans être révolutionnaire.
Il se distingue comme l'un des bonnes sorties metal de ce mois de janvier.
« 90 Tons of Thunder » est disponible depuis le 17/01/2025 via Metallic Blue Records

CHILDREN OF THE SÜN, Leaving Ground, Greet The End (2025)

CHILDREN OF THE SÜN (rock psychédélique), Leaving Ground, Greet The End (10/01/2025)

Le 26/01/2025

Le retour des enfants du Flower Power
Par Ahasverus
Children of the sun band
Après « Flowers » (2019) et « Roots » (2022), Children of the Sün revient avec un troisième album intitulé « Leaving Ground, Greet The End ».
Le groupe de rock psychédélique n'a pas changé son fusil d'épaule et propose toujours une musique en droite ligne de la vague flower power qui marquait la transition des années 1960 et 1970. Ses références restent Jimi Hendrix, Joe Cocker, Janis Joplin et le festival de Woodstock.
La formation d'Arvika accorde une fois de plus beaucoup de soin à ses harmonies vocales, domaine dans lequel elle excelle (« Gateway », « Lilium »). 

Son rock, efficace est d'un rendu authentique et savoureux (« Sugar », « Starlighter », « Come With Us »).
Un peu moins perché que son compatriote MaidaVale, il privilégie l'efficacité à l'extravagance. 

L'album contient une cover de « Whole Lotta Love » (Led Zeppelin) à propos de laquelle Children of the Sün explique : 
« Reprendre une chanson aussi légendaire que Whole Lotta Love est pratiquement un crime contre le rock'n'roll. Mais nous n'avons pas pu résister : appelez cela un plaisir coupable ou tout simplement du courage ! Notre version de ce tube absolu est maintenant disponible, et nous y avons versé chaque once d'amour et tout un tas de riffs. »
Malgré sa brieveté (moins de trente minutes) « Leaving Ground, Greet The End » remplit son cahier des charges et il séduira les amateurs en se plaçant parmi les héritiers les plus fidèles du genre. Il est en tous cas à la hauteur des deux précédents opus.
« Leaving Ground, Greet The End » a été enregistré en 2024 dans un petit chalet de la province de Värmland, dans l'Ouest de la Suède. Emil Drougge (Spiral Skies) s'est occupé du mixage, Hans Olsson (Svenska Grammofonstudion) du mastering.
« Leaving Ground, Greet The End » est disponible depuis le 10/01/2025.
Children of the sun

TREMONTI - Retrospective et nouvel album

TREMONTI - Retrospective et nouvel album

Le 14/01/2025

TREMONTI l'enfant chéri des critiques ?
On le dirait bien à la lecture des webzines français ! 

Dès 2010 le guitariste de Creed et d'Alter Bridge envisageait d'utiliser du matériel de composition qui ne convenait ni à l'un ni à l'autre de ses groupes. Deux ans après sortait « All I Was », le premier Tremonti. En 2025, avec une équipe presque inchangée, Tremonti fait l'unanimité avec son sixième album, « The End Will Show Us How ».
Retour sur six galettes de metal moderne...
Par Ahasverus
Tremonti


. All I Was - 2012
Line-up : Mark Tremonti (chant, guitare), Eric Friedman (guitare, basse, chant), Garrett Whitlock (batterie)
Pour son premier album en nom propre, Mark Tremonti bétonne sa production en faisant appel à Michael Baskette (Alter Bridge, Limp Bizkit) auquel il est toujours fidèle, et à Ted Jensen (Eagles, Green Day). Dès le premier titre le songwriting est intéressant, alternant riffs grunge (« Leave it Alone », « Brains ») et accélérations thrash (« So You're Afraid », « You Waste Your Time »). « All I Was » peut tout aussi bien évoquer Metallica (« Giving Up ») que Pearl Jam (« Proof »), tout en imposant une touche personnelle et unie. L'expérience parle, la réussite est certaine, y compris pour le chant que le frontman maîtrise parfaitement mais qu'il n'aura de cesse d'améliorer. Sombre et mélodique, « All I Was » prend place dans les charts autrichiens et néerlandais. Il entre dans le peloton de tête de divers classements US. Pari plus que réussi pour Tremonti.


. Cauterize - 2015
Tremonti 2Line-up : Mark Tremonti (chant, guitare), Eric Friedman (guitare, chant),  Wolfgang Van Halen (basse, chant), Garrett Whitlock (batterie)
Misant sur la même équipe de production et renforçant sa section rythmique par Wolfgang Van Halen, qui lui confère aussi un regain de visibilité, Tremonti accentue la partie thrash de sa musique (« Radical Change », « Cauterize », « Arm Yourself ») et affirme son chant (« Sympathy ») en priorisant les propositions mélodiques. La recette reste globalement la même que sur le fondamental « All I Was », saupoudrée de dissonnance grunge et doom (« Flying Monkeys », « Dark Trip », « Fall Again »). L'inspiration et le talent sont au rendez-vous.  « Cauterize » se classe trente-quatrième des charts autrichiens et néo-zélandais et vingt-troisième au Royaume-Uni.


. Dust - 2016
Line-up : Mark Tremonti (chant, guitare), Eric Friedman (guitare, chant),  Wolfgang Van Halen (basse, chant), Garrett Whitlock (batterie)
Livré un an après  « Cauterize »,  « Dust » est enregistré en 2014 et 2015, soit en même temps et dans les mêmes conditions que l'album précédent. Nombre de chroniqueurs souligneront le risque du pari artistique de Tremonti mais c'est pour mieux reconnaître que l'Américain s'en sort haut la main, avec de nouveaux titres puissants et mélodiques (« My Last Mistake », « Betray Me », « Catching Fire ») savamment tempérés par quelques power ballads que n'aurait pas dédaigné Myles Kennedy (« Unabble to See »). La critique souligne par ailleurs l'excellence du chant et du jeu de guitare du frontman. « Dust » se taillera de belles places dans les charts européens, avec en point d'orgue une seizième position au Royaume-Uni.


. A Dying Machine - 2018
Tremonti 4Line-up : Mark Tremonti (chant, guitare), Eric Friedman (guitare, basse, clavier, chant), Garrett Whitlock (batterie)
Ce quatrième long format (plus d'une heure dans sa version initiale !) est un concept-album accompagné d'un pendant littéraire écrit par Mark Tremonti et  par l'écrivain américain John Shirley, qui a notamment réalisé quelques lyrics pour Blue Öyster Cult. Il n'est donc pas étonnant que la musique, en restant attachée à ce que le groupe présentait jusqu'alors, puisse prendre un caractère progressif (« A Dying Machine », « Make it Hurt »). « A Dying Machine » voit Eric Friedman reprendre la basse après le départ de Wolfgang Van Halen. L'album obtiendra de bonnes places dans les charts européens, et plus encore dans les Billboards américains.


. Marching in Time - 2021
Line-up : Mark Tremonti (chant, guitare), Eric Friedman (guitare, basse, clavier, chant), Tanner Keegan (basse, chant), Ryan Bennett (batterie)
Plutôt fidèle aux équipes avec lesquelles il travaille, Mark Tremonti fait appel pour la première fois à Brad Blackwood (Maroon 5, Black Eyed Peas) au mastering à la place de Ted Jensen. Pour ce nouveau pavé de cinquante-huit minutes, Ryan Bennet remplace Garrett Whitlock, parti rejoindre Wolfgang Van Halen, derrière les fûts du Mammoth WVH. Tremonti, de son côté, fusionne dans son metal moderne des riffs sombres (« A World Away », « Would You Kill ») et des mélodies omniprésentes (« Now And Forever », « Thrown Further », « The Last One Of Us », « Under the Sun » ). Le résultat est efficace, le panorama varié. L'album est bien accueilli, le Royaume-Uni lui octroyant même la première place de l'OCC (The Official UK Charts Company Limited) dans la catégorie rock et metal.


. The End Will Show Us How - 10/01/2025
Line-up : Mark Tremonti (chant, guitare), Eric Friedman (guitare, basse, clavier, chant), Tanner Keegan (basse, chant), Ryan Bennett (batterie)
Tremontii the endAprès l'incartade « Mark Tremonti Sings Frank Sinatra » (2022) qui en dit long sur la confiance que le musicien a pris dans sa voix et sur ses progrès, Tremonti revient début 2025 avec un douze pistes. A de rares exceptions près (« I'll Take My Chances »), « The End Will Show Us How » est beaucoup plus posé que les premières propositions du groupe, qui ne s'emballe plus dans les rythmiques thrash de ses débuts pour privilégier le mid-tempo. Il peut fugitivement rappeler le prog de Vola (« The Mother, The Earth and I ») ou le metal alternatif de groupes tels que Malemort et Molybaron  (« The Bottom »).

Plus accessible que dans le concept-album qu'il sortait en 2021, Tremonti s'est éloigné de ses influences premières pour atteindre une maturité maximale et un son personnel séduisant (« All The Wicked Things »). Puissant et moins nerveux qu'à l'accoutumée, il continue d'avancer, et son allure lui permet d'autant mieux de faire le coup de feu avec précision qu'elle est modérée (« Just Too Much », « Nails »). 

L'expertise place désormais Tremonti en première ligne des formations qui comptent dans le metal international. Enfant chéri que les critiques placent sur le même piédestal qu'Alter Bridge et Creed, les autres projets de son admirable leader, Tremonti-le-groupe fait l'unanimité dans la presse française spécialisée. Son album témoigne d'un savoir-faire et d'une musicalité avérés ; son excellence devrait emporter vos suffrages.


Albums conseillés : 

  • All I Was (2012)
  • Dust (2016)
  • The End Will Show Us How (2025)
    Tremonti discographie