Le groupe de stoner instrumental Stone From The Sky a présenté le 10/09/2021 son nouveau clip « City | Angst », annonciateur de l'album « Songs from the Deepwater » qui sortira le 05/11/2021 sur le label More Fuzz .
Tourné au Mans, choisi parmi les titres de l’album pour son ton désespéré, « City | Angst » dépeint la sourde atmosphère teintée d’angoisse qui cerne les petites villes, où le temps se fige et où tous les habitants se sentent bloqués dans une existence sans mouvement et sans relief. Il est mis en image à la manière d'un générique de film ou de série, le temps d'une virée en voiture. La structure du morceau est également au service de ce sentiment étouffant, les longues parties calmes qui structurent le morceau sont entrecoupées d’éclairs de lucidité douloureux et déchirants.
Djiin se lâche dans des développements débridés parfois gonflés, faisant du psychédélisme sa règle d'or. Par Ahasverus
L'aventure commence en 2015 sur le quai de la gare de Rennes par la rencontre fortuite d'Allan Guyomard (batterie) et de Johann Godefroy, premier guitariste du groupe. Ils font la connaissance de Chloé Panhaleux, une harpiste. Sa voix les interpelle, ils lui proposent le poste de chanteuse dans ce qu'ils veulent bâtir : DJIIN, pour la force hypnotique des esprits, pour la polysémie du nom selon les traditions : le bienveillant, le malveillant, la transe... DJIIN fait du stoner rock psychédélique. Il tire ses influences de formations telles que Them Witches, King Gizzard and the Lizard Wizard, The Doors, et d'une manière plus générale du rock progressif 70’s au krautrock en passant par le doom et le heavy période Black Sabbath. Le quatuor sort deux Live avant d'enregistrer son premier album studio, « The Freak », en 2019. Puis vient « Meandering soul » en 2021. Sa personnalité se soude autour de la voix rauque de Chloé Panhaleux, sa chanteuse-harpiste.
En mai 2024, DJIIN revient avec « Mirrors » un cinq titres long comme le bras. L'artwork est de Maureen Piercy. DJIIN indique que ces nouveaux morceaux ont été pensés comme cinq récits aussi indépendants qu'ils sont complémentaires, s'appuyant sur des thématiques fortes comme le handicap, la maladie, la psychose, les violences faites aux femmes, la vanité ou encore la mort.
L'album est conçu comme les deux faces d'un miroir, l'une lumineuse, solaire et psychédélique, l'autre torturée, sombre et douloureuse.
Ne lésinant pas sur une forte patte progressive, DJIIN se lâche dans des développements débridés parfois gonflés, faisant du psychédélisme sa règle d'or.
Il se déchaîne (« Blind »), nous entraîne dans un rock psyché moderne, envoutant et hypnotique, qui nous submerge. La violence est à l'affût, sa dissonance en bandoulière, l'ensemble est d'une liberté rare, tournant sur lui-même jusqu'à l'ivresse.
La formation rennaise propose peut-être là l'album le plus osé de sa discographie.
Toujours en mouvement mais fidèle au son Stoner, DJIIN a fait appel à Peter Deimel (Black Box Studio) pour l'enregistrement, le mixage et le mastering.
« Mirrors » est disponible depuis le 03 Mai 2024 chez Klonosphere/Season Of Mist.
« The Subtle & The Dense » rappelle le grunge pour son absence d'apparat, tandis que le son tire sur les albums de rock psychédélique des 70's. Par Ahasverus
C'est d'Autriche que nous vient Samsara Joyride. Ce quatuor lâchait en 2022 un premier album éponyme.
2024 sonne le temps de la confirmation. Les Viennois reviennent avec un second long format à pochette bariolée.
Son titre : « The Subtle & The Dense ».
Il s'agit d'un sept pistes de quarante-cinq minutes.
Le son très cru donne à l'oeuvre un incontestable côté stoner.
Le répertoire blues rock sait se montrer puissant. Sombre sans être austère, il rappelle le grunge pour son absence d'apparat, tandis que le son tire sur les albums de rock psychédélique des 70's.
La voix de Florian Miehe se fait traînante comme celle de Layne Staley.
Aussi dépouillé que direct, enregistré dans les conditions du live, « The Subtle & The Dense » intéressera les amateurs des premiers Black Sabbath et des morceaux les moins électriques d'Alice In chains.
Seule la dernière piste s'éloigne notablement de ce répertoire avec l'intervention d'une voix féminine et d'un saxophone. Pour le reste, il s'agit d'un album suffisamment atypique parmi les sorties du mois pour vous intéresser.