Avec un chanteur dont le phrasé peut rappeler Bon Scott et dont les pauses évoquent Mick Jagger, The Bites ne réinvente pas : il lorgne effrontément sur le répertoire du rock 70/80's.
Par Ahasverus
Une pincée de The Rolling Stones (« Do Me A Favor »), un peu de Mötley Crüe (« Knockin' On The Door », « Heather Leather »), beaucoup de AC/DC (« Pretty Boys », « Love Affair », « Cold Clean Lady », « Squeeze »), c'est le crédo de The Bites, formation fondée en 2019 par le batteur Mark Hylander et par le chanteur Jordan Tyler. Ce dernier explique :
« En faisant ce disque, Squeeze, je voulais vraiment créer quelque chose d'intemporel. L'expression « Rock is dead » a été tellement exagérée. Toute la musique avec laquelle nous avons grandi, celle des légendes du rock des années 60, 70 et 80, nous l’avons entendue encore et encore, au point qu’elle fait désormais partie de nous. Nous voulons offrir aux fans quelque chose de spécial avec Squeeze. Lorsque vous entendrez cet album dans son intégralité, pour la première fois, nous espérons qu'il vous procurera l'excitation et la joie des albums que vous écoutez depuis des décennies. »
Avec un chanteur au phrasé qui peut rappeler Bon Scott et dont les poses évoquent Mick Jagger, The Bites ne réinvente pas : il lorgne effrontément sur le répertoire du rock à la charnière des décennies 70/80. Les dix compositions proposées sur ce premier album ont su retenir l'attention du label Earache (Black Star Riders, Buckcherry), et si leur assemblage ne suffira pas à en faire l'album de l'année elles présentent cependant un profil prometteur et suffisamment affirmé pour faire entrer ce jeune groupe américain directement dans la cour des grands. Une carte de visite plutôt bien fichue que les amateurs de glam, de hard 70's, et plus généralement de bon vieux rock, feraient bien de ne pas mettre au clou
Tracklist :
1. Knockin’ on the Door
2. Pretty Boys
3. Love Affair
4. Heather Leather
5. Wild Animal
6. Bad Bad
7. Squeeze
8. Good Love
9. Cold Clean Lady
10. Do Me A Favor
Durée totale : 35mn env.
Wig Wam vient rappeler sa grande facilité d'écriture. Il livre quelques brûlots dans une galette pleine de friandises. Ce n'est pas son meilleur album, mais tout de même...
Par Ahasverus
Formé en 2001, Wig Wam sort son premier album en 2004. Si certains titres ne font pas très sérieux (« The Best Song In The World », « Erection »), si la pochette du CD est plutôt médiocre, et enfin si les arrangements restent à travailler (« Crazy Things », « Tell Me Where To Go »), la mélodie est bien présente, la voix est presque prête, la guitare totalement (« Erection »), et ce « 667... The Neighbour Of The Beast », qui comprend une cover du titre de Mel C « I Turn To You » constitue une carte de visite très honorable. Son hard est parfois proche du glam 70's (« Mine All Mine », « Bless The Night »), s'accaparant le son 80's d'un Bon Jovi (« Hard To Be Rock N' Roller ») qui jammerait avec Mötley Crüe (« Car-Lyle »), se permettant quelques vraies ballades (« Tell Me Where To Go », « A Long Way ») et un clin d'oeil aux Kiss Alive (« Erection ») parmi des choses modernes teintées de pop (« I Turn To You »). Hard et mélodique, Wig Wam entend néanmoins dès son premier album explorer les contours de sa cible plutôt que de se résoudre à la frapper dans son centre.
Ce premier album est peu distribué en Europe et n'arrive pas jusqu'à la France. La plupart des titres (« The Best Song In The World », « Erection », « Mine All Mine », « Bless The Night », « Tell Me Where To Go », « Car-Lyle ») sont donc repris dans l'album suivant, « Hard To Be A Rock N' Roller » (2005). Parallèlement, Wig Wam tente à deux reprises de participer à l'Eurovision. Il y parvient la seconde fois et permet a la Norvège de se placer à la neuvième place avec la chanson « In My Dreams ». Une version studio sera intégrée dans une réédition de l'album « Hard To Be A Rock N' Roller ».
C'est la seconde fois que le chanteur Glam (Åge Sten Nilsen) participe à l'Eurovision. En 1998, il se classait troisième sous le pseudonyme G'sten.
« Wig Wamania » sort en 2006. Classique mais bien travaillé, il contient de bonnes chansons et affirme les talents de mélodiste de la formation norvégienne. Globalement orienté FM, ne lésinant pas sur les ballades et sur les morceaux taillés pour la radio (« Slave To You Love »,« Bygone Zone », « At The End Of The Day»), il a toujours de quoi séduire les amateurs de glam à la Bon Jovi (« Gonna Get You Someday »), voire de The Darkness (« Kill My Rock N' Roll ») même dans ses morceaux les plus heavy (« Dare Davil Heat », « Can't Get Her (Out Of My Bed) », « Breaking All The Rules »). C'est un album de qualité qui mérite d'être découvert aujourd'hui encore.
En 2007, Wig Wam se retourne sur son parcours le temps d'un « Live In Tokyo » fort de dix-neuf titres.
« Non Stop Rock N' Roll » (2010), le quatrième album studio de la formation, s'ouvre sur le très frais « Do Ya Wanna Taste It ». Il délaisse un peu l'ambiance 80's pour mettre un peu de pop dans son heavy (« Walls Come Down »). Sans avoir de vues révolutionnaires, il est plus moderne (« Still I’m Burning », « All You Wanted », « Non Stop Rock N’ Roll ») et ses accroches fonctionnent bien (« Chasing Rainbow », « Do You Wanna Taste It ») jusque dans ses ballades (« Man In The Moon », « From Here »).
« Wall Street » (2012) prend la suite, et confirme l’impression de maturité dégagée par son prédécesseur (« Omg ! », « The Bigger The better », « One Million Enemies », « Natural High »). Une grande maîtrise de la voix rapproche parfois le chant de Glam d’un Coverdale (« Try My Body On »). Malgré cela et un album très correct avec des titres accrocheurs (« Wrong Can feel So Right », « Wall Street », The Bigger The Better ») le groupe se sépare en 2014.
C’est pour mieux se retrouver autour de « Never Say Die » qui sort en 2017 ! L’approche moderne se confirme sur un opus qui sait se montrer offensif (« Hypnotized », « Where Does It Hurt »). La voix a encore pris de l'épaisseur. Le groupe n’a pas perdu sa capacité à écrire des refrains mémorisables et des ballades (« My Kaleidoscope Ark »), avec des morceaux inattendus (« Silver Lining ») et d'autres qui peuvent faire penser à Kissin Dynamite (« Kilimanjaro »).
Le nouvel album, « Out Of The Dark », sort le 10/02/2023. Il va directement dans le vif du sujet avec un excellent morceau éponyme, remarquablement accrocheur.
C'est l'un des points forts de l'album, avec le titre « High N’ Dry », et peut-être plus que encore avec « Forevermore » : on imagine ce que ce mid-tempo percutant va donner sur scène !
Parfois évocateur de Van Halen (« Bad Luck Chuck »), parfois entre Bon Jovi et Whitesnake, (« The American Dream »), Wig Wam vient rappeler sa grande facilité d'écriture. Il livre quelques brûlots dans une galette pleine de friandises, sans toutefois placer là son meilleur opus, mais tout de même : c'est largement suffisant pour en faire un bon album, nous vous invitons à le découvrir, si ce n'est déjà fait.
« The Big Easy » n'a rien d'une plaisanterie, et la facilité avec laquelle John Diva & The Rockets Of Love appliquent la patine à leur glam 90's est simplement admirable.
Par Ahasverus
JOHN DIVA & The Rockets Of Love est un groupe de glam metal allemand.
Son chanteur/fondateur John Diva aurait été roadie, puis coach vocal, il aurait même participé à l'écriture de morceaux pour des groupes comme Kiss, Guns N'Roses ou Bon Jovi. Il l'explique à 80's Babies : « C'était vraiment passionnant, et j'ai eu la chance de pouvoir gagner beaucoup d'argent en faisant ça, et de rencontrer beaucoup de personnes. C'est un travail fantastique, mais au bout d'un moment il me manquait quelque chose. » (Retrouvez l'intégralité de cette interview ici : https://www.facebook.com/watch/?v=336743870293108)
Ce qui lui manquait, c'est The Rockets Of Love, jouant à fond les clichés glam metal avec des musiciens qui s'appellent J. J. Love et Snake Rocket (guitares), Remmie Martin (basse) et Lee Stingray (batterie).
Un premier album sort en 2019. Son titre ? « Mama Said Rock Was Dead » !
John se souvient chez Music Waves : « Ma mère - qui était une mère célibataire qui travaillait dur, une vraie fan de rock qui m’a toujours soutenu dans tout ce que je faisais - j’allais sortir avec ma guitare - elle était triste, un peu saoule et certainement le cœur brisé - m’a dit "Hey, Johnny, ne perds pas ton temps à faire du rock’n’roll, le rock est mort !". Et j’ai probablement voulu lui prouver qu’elle avait tort ! »
Si John s'avoue fan ultime de Van Halen période David Lee Roth, ce premier album définitivement ancré dans le glam metal 80/90's est musicalement plus proche de Bon Jovi (le timbre de voix), de Def Leppard (« Dance Dirty »), d'AC/DC (« Long Legs In Leggings »), tandis qu'un « Rocket of Love » aurait pu faire les affaires d'Aerosmith.
John revient avec Heavy Music HQ sur ce premier album : « Mama Said Rock Was Dead était un tourbillon fou, comme tout ce que vous faites pour la première fois. Un début est un début et vous et le reste du monde entendez votre groupe pour la première fois sur bande. »
S'il joue des clichés visuellement, John Diva & The Rockets Of Love n'a rien d'un Steel Panther, et ce premier album aurait vraiment pu se trouver dans les bacs à disques du début des années 90.
Mais il est temps de passer au deuxième album. Il arrive en 2021. Il s'intitule « American Amadeus ».
Ce nouvel opus fait des propositions instrumentales légèrement plus complexes dans les orchestrations, le groupe allant jusqu'à proposer une version orchestrale du morceau-titre de l'album, tandis que John Diva cherche son inspiration aux mêmes sources.
Le timbre de voix rappelle toujours furieusement Bon Jovi (« Blond Black Red Brunette »).
Enfin le 17/03/2023, John Diva & The Rockets Of Love reviennent avec un troisième album à la pochette acidulée, sur laquelle The Rockets Of Love voient leurs visages taillés dans le granit à l'instar de Deep Purple sur « In Rock ».
Première constatation : la production n'a pas fait d'économies sur les basses et la batterie qui vibrent et qui cognent.
Après un lancement pépère, l'introduction de « God Made Radio » sonne comme un gros cube sur une chanson de Mötley Crüe.
L'ombre de Bon Jovi est toujours omniprésente (« Back InThe Days », « Hit And Run »), bien que l'on puisse penser que la patte de Hannes Braun (Kissin' Dynamite) n'est pas pour rien dans « Runaway Train ».
Quoi qu'il en soit, la facilité avec laquelle John Diva & The Rockets of Love savent faire la tambouille façon 80's/90's est étonnante. D'autant que les Allemands enchaînent les bons morceaux (« Thunder ») et savent jouer des détails, des choeurs, des râles, tous travaillés à la perfection.
Servi par un son avantageux, « The Big Easy » plaira à ceux qui regrettent Bon Jovi (plutôt période « Destination Anywhere » que période « Slippery When Wet ») et aux amateurs d'un glam metal bien fichu qui préfèrent la perpétuation du moment plutôt que sa régénération. Ils ne se laisseront distraire ni par l'aspect pantalonnade du look des musiciens ou de la pochette, ni par la légèreté grivoise des titres (« Boys Don't Play With Dolls »), car musicalement « The Big Easy » n'a rien d'une plaisanterie, et la facilité avec laquelle John Diva & The Rockets Of Love appliquent la patine à leur glam 90's est simplement admirable.