THE COLD STARES (hard-rock), The Southern (06/09/2024)
THE COLD STARES (hard-rock), The Southern (06/09/2024)
Le 11/09/2024
On choisira cette galette de hard-rock plutôt pour le cool que pour le riff.
Par Ahasverus
Nouvel opus pour THE COLD STARES. Il vient compléter une grosse poignée d'EP et autant de LP, le groupe n'ayant pas chômé depuis sa création en 2009.
Le trio de l'Indiana a appelé ce nouveau long format « The Southern ».
Il est vrai qu'un morceau tel que « Coming Home » peut être rangé dans la catégorie « rock sudiste » et que « Seven Ways To Sundown » pourrait être une composition de The Black Crowes.
D'autres titres tels que « Blow Wind Blow » ou « Level Four Blues » et sa belle nappe d'orgue Hammond, développent un blues puissant qui peut se fracturer de passages doom (« Woman »).
Moins nonchalants, « Looking For A Fight » et « Giving It Up » sonnent l'heure de la dépense d'énergie, mais on choisira cette galette plutôt pour le cool que pour le riff.
Plus libre, « Confession » lorgne sur le rock psychédélique de la charnière 60's/70's, avec une guitare qui s'émancipe sur une longue cavalcade de basse et de batterie.
L'ensemble, connoté hard-rock et blues, mélange les deux dans une paresse savoureuse (« No Love In The City Anymore ») et se balance de l'un à l'autre comme un hamac sous le soleil.
Le son est rond, plus qu'il ne l'a jamais été dans la discographie du groupe d'Evansville.
« Southern » est disponible depuis le 06/09/2024.
Tracklist :
1 Horse To Water
2 Coming Home
3 Looking For A Fight
4 Blow Wind Blow
5 Confession
6 Level Floor Blues
7 Seven Ways To Sundown
8 No Love In The City Anymore
9 Giving It Up
10 Woman
11 Mortality Blues
Durée totale : 41mn env. Line Up :
Un rappel des fondamentaux décliné en dix propositions : du hard-rock, encore du hard rock, toujours du hard-rock ! Par Ahasverus
Nouvel album pour le supergroupe à géométrie variable, DEAD DAISIES, « Light'Em Up » voit le retour du chanteur John Corabi.
L'Américain enregistrait les albums « Revolución » (2015), « Make Some Noise » (2016) et « Burn It Down » (2018) au sein de la formation originaire de Sydney, avant de laisser son micro à Glenn Hugues. Ce dernier posait son empreinte et son style sur « Holy Ground » (2021) et « Radiance » (2022) avant de quitter Dead Daisies à son tour.
Corabi est donc de retour au bercail et l'heure est à la sobriété.
Dead Daisies abat son jeu d'entrée avec un riff digne d'AC/DC et fait tapis avec un premier titre qui ne bluffe pas quant on jeu qu'il a dans sa main : c'est un hard-rock pur et dur, sans autres fioritures que des bonnes guitares et un gros son qu'on doit à Marti Frederiksen (Ozzy Osbourne, Mötley Crüe). La dominante australienne est assumée, en témoigne cette reprise du standard de The Angels (ou Angel City, selon les époques et les lieux), « Take A Long Line ».
On s'éloigne donc des précédentes compositions avec un rappel des fondamentaux décliné en dix propositions. « Du hard-rock, encore du hard rock, toujours du hard-rock ! » semble la devise fixée sur le cahier des charges de ce nouvel album. Le format est idéal pour ce type de matériel, il permet à la galette de garder les reins solides durant les trente-six minutes d'écoute mais on pourra lui préférer certains opus aux compositions plus foisonnantes ; on est loin des soixante-cinq minutes de « Revolución » qui permettaient à Corabi de montrer l'étendue de son groove. Ici, « Time Are Changing », « I Wanna Be Your Bitch », « I'm Gonna Ride », privilégient la ligne droite avec méthode sans prétendre réinventer la poudre, mais avec une marchandise d'une qualité supérieure. On trouve enfin parmi les morceaux un titre dont les couplets peuvent rappeler les Rolling Stones (« My Way And The Highway ») ainsi qu'une ballade sur laquelle la voix de Corabi fonctionne très bien (« Love That'll Never Be »). Les garçons n'ont pas besoin d'appuyer à fond sur l'accélérateur pour nous griser (« Back To Zero »), mais allez plutôt voir ailleurs si vous cherchez la surprise : « Light'Em Up » n'entreprend pas de chambouler les choeurs ni de renverser les tables. Mais c'est un beau travail, et l'inspiration n'est pas tombée en panne au stade de la composition. Loin d'être lisses, les cadors ont donné de leur personne et ils ont encore du jus, « Light'Em Up » ne fera pas tâche dans leur discographie et il se place plutôt pas mal dans celle des DEAD DAISIES.
Vous cherchiez un album de hard solide pour headbanguer votre rentrée 2024 ? Vous l'avez : Corabi est de retour chez Dead Daisies !
Welcome home John !
En somme un magnifique retour dans le passé musical sacro-saint des années 70's et 80's dans un espace spacio-temporel en mode "ici et maintenant"
FURIES
Depuis leur premier album, "Fortune’s Gate" sorti en 2020, il y a eu du changement chez Furies !
Fondé en 2013 par Zaza Bathory (Batterie) et à l'origine totalement féminin, la formation parisienne intègre en 2016 les guitaristes Guillaume Jockey et Samuel Charles. Mais le quatuor ne résiste pas à l'effet délétère du Covid, seuls Zaza et Guillaume maintiennent leur place, bien décidés à faire évoluer et pérenniser FURIES. La formation avait découvert la discographie d’Unleash The Archers, suite à la ressemblance avec leur titre phare "Unleash The Furies"(on aurait pu imaginer que sût été l'inverse d'ailleurs) . Le duo se laisse emporter à la rêverie s’imaginant pouvoir poser sur l'un de leurs titres la voix quasi homérique de Brittney Slayes, l'un des symboles du Power Metal actuel.
En attendant, après plus de deux ans de silence et d'absence, le premier post-covid single de la formation ainsi réduite est "Rise and Shine feat. Alessia Scolletti" (de ERA , ex-TEMPERANCE ), qui rend hommage à Van Halen, d'ailleurs décédé le jour d'anniversaire de Guillaume, sorti en juin 2023 . Cette rencontre avec Alessia a d'ailleurs été possible grâce à Nils Courbaron de DropDead Chaos.
Puis quand le rêve devient réalité! Brittney SLAYES, qui vient d'être maman et après avoir été contactée par Zaza et Guillaume, accepte de collaborer avec eux, "Poisoned" sera leur bébé et naît le 26 octobre de la même année.
2024, le groupe de Heavy Metal francilien trouve sa nouvelle chanteuse Cheyenne JANAS , sa nouvelle bassiste Lucie SUE (sélectionnée parmi les finalistes pour Steel Panther mais non retenue - elle est aussi violoncelliste, multi-instrumentiste) et son nouveau guitariste rythmique Fred BEND, signant ainsi la composition du line-up définitif actuel et permettant la sortie d'un troisième single Stars of Burning Lands, initialement intitulé Immortal (7 mars 2024). A noter que le groupe travaille sur un nouvel album.
FURIES a présenté sur la scène des Etoiles le 16 mai dernier, son Heavy Speed Metal des années 80 au son très moderne fortement teinté de trash et parfois de touches de black dûes aux influences de Guillaume. Nous allons découvrir ce moment en vidéos.
Désormais FURIES, c'est :
Zaza Bathory : batterie
Guillaume Jockey : lead guitare
Fred Bend : guitares rythmique
Cheyenne Janas : chant
Lucie Sue : basse et chœurs
Setlist :
Intro
Poisoned
Intro
Antidote
Rise And Shine
Voodoo Chains
Intro
You And I
Fortune's Gate
intro
Unleash The furies
Stars Of Burning Lands
Poisoned
Rise And Shine
Unleash The furies
Stars Of Burning Lands
Le quintet a mis toute son énergie et sa joie de retrouver la scène parisienne abandonnée depuis des mois. Une envie palpable d'en découdre et de remercier par une belle prestation, le public venu nombreux. Leur setlist de 8 titres s'est composée de cinq morceaux extraits de leur album Fortunes's Gate et des trois derniers singles de 2023 et 2024, une setlist très typée heavy 80's avec modernité mais aussi couplée de son côté pétillant. En effet, Si Cheyenne a su déchainer la foule, elle est aussi parvenue à éblouir la scène tant par sa chevelure rutilante que par son jeu de scène à la fois très charismatique et son enthousiasme naturel. Le tout majoré d'un bonus vocal, son séduisant vibrato qui laisse entrevoir une évolution certaine des futurs titres de la nouvelle mouture ; c'est d'ailleurs déjà très évident dans ce dernier single Lands Of Burning Lands qui prend une autre couleur, aussi scintillante que les bouclettes de la demoiselle. Lucie n'est pas en reste avec ses quelques mimiques communicatives et sa complicité avec la vocaliste. J'attends avec impatience leur future galette à me mettre sous la dent qui devrait assouvir une curiosité notoire sur les propositions à venir. Un joli renouveau en perspective, je pense!
NB : FURIES sera le samedi 24 août au FURIOSFEST
WINGS OF STEEL
Nouveau venu sur la scène internationale, WINGS OF STEEL est un groupe 100% indépendant formé en 2019 par le chanteur suédois Leo Unnermark et le guitariste californien Parker Halub. Ils se sont rencontrés à Los Angeles où ils étudiaient la musique dans le même établissement. Partageant un amour commun pour le hard rock et heavy metal des années 70 et 80, les deux amis ont donc fini par fonder Wings of Steel
Leur bio parle d’une musique épique revisitant ces styles classiques. La dynamique bluesy, dopée par le registre aigu et surpuissant d'Unnermark, se conjugue parfaitement aux riffs terriblement efficaces et solos incroyablement expressifs d'Halub. Armées d’un son massif - le mix est l’œuvre d’un français installé à L.A : Damien Rainaud, connu pour son travail avec DragonForce, Baby Metal, Fear Factory et Angra – les chansons reflètent toutes une impressionnante maîtrise.
WINGS OF STEEL c'est du heavy metal traditionnel et classieux. Certaines rencontres s’avèrent explosives et l’association de leurs talents est loin de la simple addition mais bien plus proche d'une réaction chimique à la puissance exponentielle.
Pour tout vous dire, je les attendais avec beaucoup d'impatience. Certes peu de choix pour les découvrir : Allemagne, Belgique ou France, oui quand même! Chic la France sauf que évidemment le choix est restreint Paris ou Lille. F**k, je suis dans le Var! Un périple pas des plus simples et des moins onéreux! Mais qu'importe : je retrousse les manches, fais le fond de mes poches et j'embarque sur fond de jubilation extrême à l'idée d'être le témoin d'un évènement qui saura sans aucun doute le début d'une très belle histoire.
Le line-up du concert:
Leo Unnermark : chant Parker Halub : lead guitare Stephan John-Baillet : guitare rythmique Marcel Binder : batterie Mathieu Trobec : basse
SETLIST :
Fall In Line
Lady Of The Lost
Leather And Lace
Cry Of The Damned
She Cries
Gates Of Twilight
Guitar Solo
Rhythm Of Desire
Drums Solo
Stormchild
Garden Of Eden
Bass Solo
Heaven And Hell (Black Sabbath cover)
Slave Of Sorrows
Creeping Of Death (Metallica cover)
Liar In Love
Intro + Into the Sun
Wings of Steel
Fall In Line
Lady Of The Lost
Leather And Lace
Cry Of The Damned
Gates Of Twilight et solo de guitare
Rythm Of Desire et Drum solo avec présentation des membres
Stormchild
Heaven And Hell (Black Sabbath cover)
Creeping Of Death (Metallica cover)
Liar In Love
Intro + Into the Sun
Wings of Steel
Bon inutile de vous dire que si certains étaient dubitatifs au départ du set, très rapidement les strings se sont détendus et les visages sceptiques ont vêtu leur sourire jouissif alliant avec spontanéité, complicité et délire communicatif.
Quant aux autres, déjà inconditionnels et junky du style WOS, le délire s'est soldé par une vague d'engouement confirmé, une ambiance électrique et bonne enfant, des regards pétillants signant une satisfaction extrême en mode "la vie est en définitive heavydemment radieuse".
Côté scène, Léo est magistralement efficace sur les planches, à la fois théâtral sans excès et complice avec ses fans, il arbore une maîtrise vocale digne des plus grands et honore le genre de ces années saintes. Quant à Parker, certes beaucoup moins extraverti mais livrant un jeu qui lui est propre, il a su confirmer son talent et sa virtuosité guitaristique en live, se livrant même à certains divertissements à la Jimmy Hendrix lorsqu'il amorce quelques secondes de jeu avec sa bouche. Preuve à l'appui :
Côté setlist, la reprise complète des 10 titres de leur album Gates Of Twilight, 3 morceaux de leur EP de 2022 WINGS OF STEEL, 2 reprises magistrales (Black Sabbath et Metallica) et des soli de grande qualité pour chacun des instrumentistes (On n'a vraiment pas eu à faire à des manchots!).
Incontestablement le public a été conquis par Wings of Steel ! Un concert énorme, imposant et redoutable, sous l'égide du talent, d'une sympathie évidente, d'une complicité poignante où les codes ont été respectés avec cette touch de modernité. Emotions, variations, énergie, explosion, une ambiance de feu que le quintet a su mettre en place dès le premier titre de son concert et a su faire évoluer tout au long de ces 90 minutes. Une prestation de qualité qui confirme leur capacité à pouvoir faire perdurer avec prestige le genre et frapper de perpétuité le Hard Rock / Heavy Metal Old School malgré la multitude des genres qui gagne de décennies en décennies.
En somme un magnifique retour dans le passé musical sacro-saint des années 70's et 80's dans un espace spacio-temporel en mode "ici et maintenant". MERCI!!!!!!