- Accueil
- Nos articles
- Thrash Death
Thrash Death
JENNER (heavy thrash), Prove Them Wrong (24/01/2024)
Le 28/05/2024
« Prove Them Wrong » démontre qu'Alexandra Lioness, dont le chant s'est bonifié et dont les échappées lead guitare semblent plus épanouies, a du songwriting sous le pied.
Par Ahasverus
JENNER est un groupe de heavy/thrash metal formé en 2013 par la guitariste Alexandra Lioness. Elle en en est également la vocaliste et la principale compositrice.
« To Live Is To Suffer », un premier album, sort en 2017. Alexandra Lioness est alors entourée d'Andelina Mitic (chant), de Mina Petrovic (basse) et de Maria Dragicevic (batterie). De nombreux changement de line-up marqueront le parcours de la formation serbe.
« To Live Is To Suffer » est particulièrement orienté thrash metal, et des morceaux comme « Factory Of Death » , « On The Judgement Day » ou « How Deep Is Your Greed » se montrent efficaces. Si l'album n'accroche pas sur toute sa longueur, il respecte les codes et s'en tire bien tant dans les structures des morceaux que dans la précision des instruments. La voix d'Andelina Mitic peut sembler en bout de course sur certains aigus mais elle reste suffisamment solide pour ce genre d'exercice.
En 2020 Jenner propose un EP trois titres fait de deux compositions originales et d'une cover du groupe serbe Demoniac. Alexandra Lioness se colle au chant en plus de sa guitare et propose des compositions plus heavy thrash. Elle est soutenue sur cet opus par des membres de Sigma Epsilon, groupe de thrash dont elle est guitariste (elle est d'ailleurs en couple avec le chanteur de cette formation).
Cette escapade terminée, Alexandra Lioness resserre son line-up au format trio. Elle conserve la guitare et le chant pour un album qui ouvre l'année 2024 : « Prove Them Wrong ».
« Prove Them Wrong » propose des compositions thrash qui ne manquent pas de vivacité (« No Time For Prayers », « Prove Them Wrong », « Eye For An Eye », « Never Say Die ») ni de présence (« Down In The Pit »), ainsi que des morceaux heavy aux rythmiques très carrées (« Born For Something More »), avec parfois un entre-deux plutôt réussi (« Not Even You », « Laws of The Weak »).
Après plus de dix ans d'existence, Jenner marque sa discographie d'un palier. Ce second album lui permet de conforter sa position et d'assoir en toute légitimité son statut international. Le chant d'Alexandra Lioness s'est bonifié et ses échappées lead guitare semblent plus épanouies (« Prove Them Wrong », « I See It All Clear », « Laws of The Weak »). La nouvelle galette ne manque pas d'intérêt et prouve que Lioness a du songwriting sous le pied. L'expérience acquise par la frontwoman permet au trio de prendre l'avantage et laisse présager que Jenner, qui n'a certainement pas encore montré tout son potentiel, va prendre place durablement dans notre futur.
Jenner sera au Road Patrol MC Romania Bikers Festival 2024 de Timisoara en juillet 2024.
« Prove Them Wrong » est disponible sur toutes vos plateformes depuis le 24/01/2024.
Le lien Bandcamp : https://jennerserbia.bandcamp.com/album/prove-them-wrong
ANTHRAX : Le classement des albums
Le 19/05/2024
Voici le classement des albums studio d'ANTHRAX par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...
-
N°1 : Among the Living (1987) - 12 voix
- N° 2 : Spreading the Disease (1985) - 8 voix
- N° 3 : Sound of White Noise (1993) - 5 voix
- N° 4 : State of Euphoria (1988) / Worship Music (2011) - 4 voix
- N° 6 I'm the Man (EP - 1987) / Persistence of Time (1990) / We've Come for You All (2003) - 3 voix
- N° 9 : Fistful of Metal (1984) / Armed and Dangerous (EP - 1985) / Penikufesin (EP - 1989) / Volume 8: The Threat is Real (1998) / For All Kings (2016) - 2 voix
- N° 14 : Stomp 442 (1995) - 1 voix
Ils ont dit :
-
« J'aime beaucoup Anthrax, surtout l' album Sound Of White Noise qui est un condensé de l'energie thrash typique du groupe et de heavy rock alternatif ultra-mélodique. Et les excellentes performances vocales de John Bush, une réussite pour un premier album avec le groupe. » (Alan)
-
« Après le départ de Bush et le retour de Belladonna ils n'ont pas réussi à se réinventer suffisamment pour marquer les esprits. Dommage... » (Julien)
-
« Le petit frère dans la famille Big 4.... plus décontracté du slip que ses aînés ! » (Yann)
-
« C'est groovy Anthrax. Trop. Pour moi, le quatrième membre du Big 4 a toujours été Testament. » (Stéphane)
ARCH ENEMY : Le classement des albums
Le 30/03/2024
Voici le classement des albums studio d'ARCH ENEMY par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...
-
N° 1 : Deceivers (2022) - 8 voix
-
N° 2 : Anthems of Rebellion (2003) - 6 voix
-
N° 3 : Doomsday Machine (2005) - Will To Power (2017) - 5 voix
-
N° 5 : Wages Of Sin (2001) - War Eternal (2014) - 4 voix
-
N° 7 :Stigmata (1998) - Burning Bridges (1999) - 3 voix
-
N° 9 : Black Earth (1996) - 2 voix
-
N° 10 :Rise of the Tyrant (2007) - Khaos Legions (2011) - 1 voix
-
The Root of All Evil (2009) - 0 voix
Ils ont dit :
- « Angela Gossow est un monument de l'histoire du Metal, elle a permis d'ouvrir la voie de l'extrême à de nombreuses femmes. » (Julien)
- « Arch Enemy restera dans le monde du metal brutal comme LE groupe ayant osé mettre derrière le micro une petite blondinette apparemment de rien du tout... qui s'imposera vite comme l'un des plus grands front(wo)men de la scène death mélodique. » (Stéphane)
SLAYER : Le classement des albums
Le 26/03/2024
Voici le classement des albums studio de SLAYER par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...
-
N° 1 : Reign in Blood (1986) - 20 voix
-
N° 2 : South of Heaven (1988) - 14 voix
-
N° 3 : Seasons in the Abyss (1990) - 12 voix
-
N° 4 : Hell Awaits (1985) - 9 voix
-
N° 5 : Show No Mercy (1983) - Divine Intervention (1994) - 3 voix
-
N° 7 : God Hates Us All (2001) - Repentless (2015) - 2 voix
-
N° 9 : Christ Illusion (2006) - 1 voix
-
N° 10 : Diabolus in Musica (1998) - World Painted Blood (2009) - 0 voix
Ils ont dit :
- « J'ai toujours eu du mal avec les soli souvent faux et hors gammes des deux guitaristes (Hanneman et King). » (Alan)
- « Vraiment pas fan de Slayer, cependant il y a des riffs et des titres mythiques sur les quatre/cinq premiers albums. » (Julien)
- « J'ai mis du temps à apprécier la voix d'Araya qui n'a pas beaucoup d'autres atouts que la rage qu'elle exprime. Les soli complètement hors-gammes sont insupportables. Mais Lombardo, la paire de riffeurs et l'attitude sont autant d'éléments fondateurs ! » (Yann)
- « Je reste un adorateur de Show No Mercy et de Hell Awaits : le melange speed metal et heavy du premier et le coté sombre et extrême du second. » (Phil)
- « Slayer, c'est evil, agressif, le chaos et la maîtrise du riff ! On ne présente plus sa trilogie du Mal, avec ce son made in Rick Rubin et l'illustration culte et triple de Larry W. Carroll. Mon album préféré reste Seasons in the Abyss, qui culmine en menace et lourdeur, avec des tempos plus lents et plus flippants. Slayer ça fait peur, surtout à l'époque, car personne n'était préparé. Du thrash sans concession, une rage qui ne se calme jamais, et une carrière exemplaire qui n'aura jamais cherché à faire un album noir, car cinabre est sa couleur, celle du sang séché amplement versé. » (Stéphane)
MEGADETH : le classement des albums
Le 11/03/2024
Voici le classement des albums studio de MEGADETH par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...
- N°1 : Rust In Peace (1990) avec 19% des voix.
- N° 2 : Countdwon To Extinction (1992) avec 16% des voix.
- N° 3 : Youthanasia (1994) avec 12% des voix.
- N° 4 : Peace Sells... But Who's Buying? (1986) avec 9% des voix
- N° 5 : So Far, So Good... So What! (1988) et The System Has Failed (2004) avec 6% des voix.
- N° 7 : Killin Is My Business... And Business Is Good! (1986), Cryptic Writings (1997) et The Sick, The Dying... And The Dead! (2022) avec 5% des voix.
- N° 10 : Risk (1999) et The World Needs A Hero (2001) avec 2% des voix.
- N° 12 : United Abomination (2007) et Endgame (2009) avec 1% des voix.
Th1rt3en (2011) et Super Collider (2013) n'ont remporté aucune voix.
METALLICA : le classement des albums
Le 06/03/2024
Voici le classement des albums studios de METALLICA par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...
- N°1 : Master Of Puppets (1986) avec 26% des voix.
- N° 2 : ...And Justice For All (1988) avec 23% des voix
- N° 3 : Ride The Lightning (1984) avec 20% des voix
- N° 4 : Metallica (Black Album) (1991) avec 14% des voix
- N° 5 : Kill 'Em All (1983) avec 8% des voix
- N° 6 : Load (1996) avec 2% des voix
- N° 7 : Reload (1997), Garage Inc (1998), St Anger (2003) et Death Magnetic (2008) avec chacun 1% des voix
- N° 8 : Hardwired… to Self-Destruct (2016) et 72 Seasons (2023) n'ont remporté aucun suffrage.
ETERNAL EVIL (heavy/thrash), The Gates Beyond Mortality (27/10/2023)
Le 26/11/2023
Préservant sa patine old school, « The Gates Beyond Mortality » permet aux Suédois de ne pas enferrer ce deuxième album dans la seule logique du « plus vite que moi tu meurs ».
Par Ahasverus
Photographie : Scott Bradshaw
Après l'ébourriffant « The Warriors Awakening... Brings The Unholy Slaughter! » (2021) qui filait comme une caisse à savon le long d'une pente vertigineuse, Eternal Evil revient avec un deuxième album intitulé « The Gates Beyond Mortality » qui nous arrive via Listenable Records.
Le line-up de la formation suédoise se voit renouvelé pour moitié par une section rythmique toutes fraîche constituée par Niklas Saari (Atonement) à la basse et Adam Schmidt à la batterie . (Photographie Scott Bradshaw)
Le nouvel opus nous accueille avec quelques arpèges avant de s'élancer dans une course effrénée le temps d'un premier titre. Eternal Evil a cependant choisi pour ce second long format de se démarquer de son premier album en ralentissant sa cadence pour proposer un opus plus sombre, plus heavy, sans cependant écarter les structures thrash.
Le rythme trouve donc une première rupture dès la troisième piste, celle qui donne son titre à l'album.
Alternant moments ravageurs, échappées thrash et riffs heavy, la nouvelle combinaison permet d'éviter cette linéarité qui pouvait frapper le néanmoins respectable « The Warriors Awakening... » sur le long terme.
Si des morceaux comme le savoureux « Signs of Ancient Sin », avec ses plans variés et ses rythmiques si bien martelées, partent en chasse d'un nouveau public, les dernières pistes de l'album rassureront les fans de la première heure qui retrouveront la recette initiale sauvegardée dans des morceaux comme « The Astral Below » ou plus encore dans l'incandescent « Immolation », qui envoie à nouveau la caisse à savon dévaler à tombeau ouvert les pentes sinueuses et infernales du thrash le plus speedé.
Préservant remarquablement sa patine old school, « The Gates Beyond Mortality » permet donc aux Suédois de ne pas s'enferrer dans la seule logique du « plus vite que moi tu meurs » qui l'aurait conduit à terme dans une impasse. Il présente un bon compromis heavy/thrash dont les quarante-et-unes minutes particulièrement digestes regorgent de moments de haut niveau qui ne manqueront pas de vous donner dans la nuque ces fourmillements nécessaires à provoquer le processus de headbang libérateur que vous espérez à chaque sortie d'album.
200 STAB WOUNDS - Slave to the Scalpel Ré-édition (03/11/23)
Le 08/11/2023
Par Dam'Aël
Crédit photo Stephanie Cabral Photography
Steve Buhl (Chant, guitare)
Ezra Cook (Basse)
Owen Pooley (Batterie)
Raymond MacDonald (Guitare)
Formé en 2019, le quatuor de death metal de Cleveland 200 Stab Wounds que Brooklyn Vegan appelle « Stupidly Heavy » rend hommage au death metal old-school dans la veine de Cannibal Corpse , Dying Fetus et Mortcian tout en créant leur propre son brutal et fait désormais partie du roster du label Metal Blade Records.
Le label réédite ce jour en CDs, vinyles et en digital « Slave to the Scalpel », le premier album de 200 Stab Wounds. Originellement sorti le 12 novembre 2021 chez Maggot Stomp, celui-ci expose parfaitement ce qu'est le death metal selon la bande originaire de Cleveland. Un pavé renfermant neuf titres enregistrés au Bricktop Studios en compagnie d'Andy Nelson et masterisés par Brad Boatright (Audiosiege).
01. Skin Milk
02. Tow Rope Around The Throat
03. Stifling Stew
04. Itty Bitty Pieces
05. Phallic Filth
06. Slave to the Scalpel
07. Drilling Your Head
08. Paths to Carnage
09. Expirated Spatter
Slave to the Scalpel botte sérieusement les fesses des têtes qui headbanguent sur les morceaux de cette formation 200 STAB WOUNDS, tabasse pendant vingt-sept minutes ; C'est vraiment lourd, puissant même si assez court.
On pouvait lire dans la presse de l'époque : "L'interaction entre l'assaut constant des riffs et la section rythmique groovy est l'épine dorsale de 200 Stab Wounds et l'axe autour duquel tout tourne. Mais contrairement à leurs pairs comme Cannibal Corpse ou Dying Fetus, qui insufflent une certaine complexité rythmique dans leur production, les garçons de Cleveland parcourent un territoire plus direct, ce qui rend leur formule death metal quelque peu facile à digérer " (sputnikmusic.com)
Ce nouvel EP a été produit par Mark Lewis (The Black Dahlia Murder, Nile, Deicide, Krisiun, Whitechapel, Fallujah).
Pour la suite, le groupe le promet : rendez-vous en 2024 avec un album ! Agence Singularités et Replica Promotion ne manqueront pas de nous donner des nouvelles sur la suite des festivités prévues par la formation du Death de Cleveland.
https://www.facebook.com/200stabwounds
https://www.instagram.com/200stabwounds
https://twitter.com/200stabwounds
SELF EXPLOITED WHORE - 1er album PORNAGOG (12/04/23)
Le 24/10/2023
Par Dam'Aël
Crédit photo : FloRiane F. Photos
HISTOIRE :
Self_Exploited_Whore est un duo originaire de Bourgogne-Franche-Comté formé par Ségolène SanGluten et Furax, un duo sur scène comme à la ville puisque Madame et Monsieur sont mariés. Actifs depuis 2015 avec initialement des reprises de Municipal Waste, Cradle Of Filth, Shaka Ponk, Simon and Garfunkel, Nirvadonna (Nirvana vs Madonna ), ces fous furieux décident de former Self_Exploited_Whore en novembre 2021 et de réaliser leurs propres - ou moins propres d'ailleurs - compositions qui les amènent à un certain nombre de scènes. Et c'est notamment une prestation live remarquée aux côtés de Witches, Savage Annihilation et Iron Flesh (entre autres) ainsi que la diffusion de quelques uns de leurs morceaux sur des radios Française, Anglaise et Irlandaise, que le label de metal extrême France, Black, Death, Grind va décider de leur proposer la réalisation de leur premier album. Naissance sans forceps de PORNAGOG et pas dans la demi-mesure puisque le nouveau-né propose pas moins de 15 titres, certes, mais des titres assez courts pour une écoute de 19'24 mn. La version numérique a été proposée le 10 avril et sa version Digipack le 12 août dernier ( https://youtu.be/OM37L6ZDVBY?si=-o3_IgIgD4ZONgRH).
Furax, renard libidineux et guitariste de Self Exploited Whore et sa femme Ségolène "SanGluten" au chant forme un duo atypique de deathgrind français composé d'un chant principal assuré par Madame et d'un chant additionnel assuré par Monsieur qui, parallèlement, manie la guitare ; le tout est chanté en anglais. Et sa décoiffe sa m***, ça dég*** dans le caniveau, mais le duo réveille aussi les consciences.
PORNAGOG a été enregistré, mixé et masterisé par Son Altesse Furax - Productions ( https://www.youtube.com/channel/UCQ_4CS_J3Bxlr0d1jTTJcQA )
REFLEXION :
La caractéristique d'un art est qu'il s'adresse à tous, sans pour autant plaire à tous, mais avec une intention majeure, celle de tenter d'ouvrir chaque esprit à la découverte. Pas de 100% de réussite, sans doute plus de pourcentage d'échec, mais l'initiative est princeps pour cette ouverture d'esprit sur l'univers très complexe qu'est l'ART.
Je vous rappelle mon manque d'adhésion au Death, Black et Dark, cependant chroniquer c'est aussi parler d'album qui sort de sa zone de confort. Et celui-ci en fait partie d'autant que le duo en rajoute à la pelle pour interpeler, sidérer voire même choquer. Je ne décrirai pas techniquement cet album PORNAGOG, le premier de Self Exploited Whore, mais je vais vous le présenter sous la forme d'une video récapitulative : au menu une galette aux parfums variés, forts, épicés voire même aigres.
Pourquoi?
Parce que cela m'amuse de le faire!
What else?
Heuuuuuu! Encore juste une petite chose, soyez curieux, allez jusqu'au bout de la video...
1.The art of farting 01:09
2.Dead people smell better 01:43
3.menstruation feast 01:24
4.Iron? I run! 00:40
5.21 steps to reject you 00:21
6. Daddybarrow 00:50
7.Human deletion crusade 03:14
8.Breathe 00:10
9.Time to hang you out 00:40
10.Torn to pieces and sodomized 00:44
11.Pornagog 01:55
12.Grandma's advice 00:25
13.Waste sweet waste 01:35
14. Shitbag 00:50
15.T.B.W.B. (The Brutal Woods Boy) 03:33
Les liens :
http://facebook.com/sonaltesse.furax
https://selfexploitedwhore.bandcamp.com/album/pornagog
http://Linktree S.E.W. https://linktr.ee/selfexploitedwhore
http://https://france-black-death-grind.sumupstore.com/
Mots clés : death metal metal blastbeats deathgrind grind grindcore growl guttural pig squeal France
NERVOSA (thrash metal), Jailbreak (29/09/2023)
Le 03/10/2023
Prika Amaral peut être fière de son nouveau gang qui a remarquablement relevé le gant et qui vient de réaliser un album de musique extrême, fait d'un thrash puissant, impressionnant de violence et d'agressivité, sans aucune linéarité, musicalement foisonnant.
Par Ahasverus
NERVOSA par Gregory Dourtounis
Même si elle est habituée à l'exercice (depuis 2010 l'histoire de Nervosa est une longue suite de départs et d'arrivées), il fallait de la ressource à sa fondatrice Prika Amaral pour rebondir après la défection de sa section rythmique partie fonder Crypta. Elle a retroussé ses manches, Prika, puis complété son line-up par Michaela Naydenova (batterie), Hel Pyre (basse) et Helena Kotina (guitare). Et puis elle a décidé qu'elle prendrait le chant à son compte. On n'y voit rien à redire, qu'elle s'époumone, au contraire ! Elle s'en sort admirablement et n'a besoin d'aucun soutien, même si elle en reçoit parfois, et des plus efficaces. Mais le chant, tout important qu'il soit, n'est pas le tournant où l'on attend particulièrement les thrasheuses de Nervosa...
Son équipe constituée, Nervosa revient nous chatouiller les cervicales avec un cinquième album studio intitulé « Jailbreak ».
Helena Kotina (à la guitare depuis 2021) explique :
« Je pense que Jailbreak est l’opus le plus révolutionnaire de Nervosa, tant musicalement que textuellement. Cela a été un processus complexe, mais très constructif à la fois. Nous avons soigné chaque détail jusqu’à ce que nous obtenions le meilleur résultat. »
Pour preuve, les Brésiliennes dévoilaient des extraits sous forme de clips, ainsi « Endless Ambition », qui ouvre l'album :
Ce morceau aux structures pleines et nerveuses souffle la tempête et ne laisse aucun doute sur les intentions et les capacités du nouveau line-up.
Puis Nervosa dévoilait « Seed Of Death », un morceau d'un calme relatif (par rapport au reste de l'album !) dont les paroles philosophiques explorent le cycle de la vie.
Prika Amaral confiait :
« J’ai toujours voulu une chanson comme celle-ci, mais différentes raisons ont fait que ce n’est jamais arrivé. Maintenant, elle existe. »
C'est collectivement que Nervosa emporte la partie. Prika l'explique :
« Nous avons pris plus de risques et créé de nouvelles choses. Avec deux guitares, les portes se sont ouvertes sur plus de possibilités. Même si Nervosa impliquait deux guitaristes au départ, nous avons ensuite choisi de n’en garder qu’une seule pour des raisons logistiques, car il était plus simple d’avoir une personne en moins pendant les tournées. Maintenant, notre groupe est doté d’une plus grande structure qui permet cette addition, et nous apprécions beaucoup cette période. L’écriture de ces nouvelles chansons a été un vrai amusement et a permis de faire ressortir la musicalité en chacun, ce qui a enrichi le groupe. »
Avec des titres comme « Jailbreak », le morceau qui donne son titre à l'album, et l'un de ses moments les plus forts, Nervosa écrit un grand moment de thrash metal et a de quoi secouer les pits :
« Cette chanson représente les racines de ce nouvel album. Helena et moi adorons les motos, et nous voulions écrire une chanson qui transmette un sentiment de liberté aux gens, car c’est ce que nous ressentons lorsque nous roulons. Jailbreak inclut aussi l’un des plus grands duos de guitare - vous serez surpris de l’entendre en live. J’ai hâte ! »
Nervosa avait également dévoilé « Elements of Sin », une véritable tornade thrash placée en avant-dernière piste de l'album.
Prika la livrait avec ce commentaire :
« Elements Of Sin est l’une des premières chansons que Helena et moi avons écrit ensemble. Je me rappelle le moment où le riff du refrain m’est venu, fin 2021, puis les paroles du refrain sont arrivées. Nous étions tellement excitées par cette nouvelle chanson que nous avons également composé les parties de batterie au même moment. Créer cet album a été très amusant ! »
La force profonde de « Jailbreak » réside dans ses rythmiques imparables (« Behind The Wall », « When The Thruth Is A Lie », « Superstition Failed ») et ses leads sidéraux (« Jailbreak »), mais aussi dans la présence d'une batterie merveilleusement active (« Suffocare », « Ungrateful »). L'album est extrême, nerveux comme une fuite en avant. Il est parfaitement servi par la production. Prika Amaral peut être fière de son nouveau gang qui a remarquablement relevé le gant et qui vient de réaliser un opus fait d'un thrash puissant, impressionnant de violence et d'agressivité, sans aucune linéarité, musicalement foisonnant. C'est tout simplement savoureux, et ce cinquième long format qui impose un sans-faute sur plus de quarante-cinq minutes est peut-être le meilleur des cinq albums que compte désormais la formation brésilienne dans sa discographie !
Gary Holt d’Exodus et Lena Scissorhands d'Infected Rain apportent leur contribution à deux des treize titres de ce nouveau Nervosa.
« Jailbreak » est disponible dans les formats suivants chez Napalm Records :
- 1 vinyle violet
- 1 vinyle rouge/blanc marbré + un disque de feutrine + bracelet en mousse + un tote bag
- 1 cassette rouge et impressions blanches
- Lot : CD digipack + t-shirt artwork "Jailbreak"
- Lot : CD digipack + t-shirt artwork "Seed Of Death"
- Format digital
Commandez l'album ICI
NERVOSA EST EN CONCERT A PARIS (Petit Bain) LE 29/11/2023
ART OF SHOCK (Thrash), Shine Black Light (08/09/2023)
Le 09/09/2023
On pourra débattre, mais enfermer « Shine Black Light » dans la rubrique thrash serait voué à l'échec : Art Of Shock n'hésitera pas à franchir clandestinement les frontières jusqu'à arriver à un résultat personnel qui doit autant à Metallica et Megadeth qu'au hardcore new yorkais ou à des groupes comme les Red Hot, Faith No More, et peut-être même Queen !
Par Ahasverus
L'histoire d'Art Of Shock commence à Mexico, ville dont sont originaires les frères Geezar. Inspirés par les groupes de thrash et de metal au son desquels ils ont biberonné, Art (guitare, chant) et Adrian (batterie) décident d'aller voir si l'herbe est plus verte aux USA. Leur chemin les conduit à Los Angeles. Les valises posées, le groupe Art Of Shock (re)constitué, ils enregistrent l'album « Dark Angeles » (2020). La bio explique : « Étant des outsiders éternels, les Geezar n’en avaient rien à foutre de jouer dans les endroits cool de la ville. » Cependant Art Of Shock décroche une place sur le Vans Warped Tour, un festival mêlant musiques et sports extrêmes. Cette opportunité fait tourner un vent qui leur permet de se faire remarquer et de vendre trois mille CD de leur premier album. La chance ne s'arrête pas là : Art Of Shock va partager la scène avec plusieurs groupes établis (Trivium, Sacred Reich) et ouvrir l'intégralité de la tournée nord-américaine de Sepultura ! « Regarder Sepultura ou Crowbar tous les soirs nous a rendus humbles et plus affamés » se souvient le guitariste et chanteur Art Geezar. Cette expérience convainc le groupe de resserrer et d'intensifier son jeu. S'estimant prêt et plus fort, Art Of Shock, devenu le combo que ses géniteurs ont « toujours rêvé d’être », revient le 09/09/2023 avec l'album « Shine Black Light ».
Pour l'artwork, il est fait appel à Travis Smith (Opeth, Nevermore), mais c'est au niveau de la production qu'Art Of Shock crée la surprise en faisant appel au producteur Taylor Young. « Taylor est surtout connu pour ses disques beaucoup plus brutaux et bruyants » explique Adrian, tandis qu'Art complète : « Venant du hardcore, Taylor n'est pas aussi mécanique que la plupart des producteurs de métal dans sa façon d'entendre les choses. » Il précise sa pensée :« Il ne s’agit pas de montage et de perfection avec lui. Il s’agit davantage d’ambiance et de violence, ainsi que d’intensité et d’honnêteté de l’enregistrement. » Le résultat est aussi percutant que virevoltant.
Dès la première piste la touche hardcore s'impose, mais avec suffisamment de pause et de finesse pour venir effleurer la case progressive. On pourra débattre, mais enfermer « Shine Black Light » dans la rubrique thrash serait voué à l'échec : Art Of Shock n'hésitera pas à franchir clandestinement les frontières jusqu'à arriver à un résultat personnel qui doit autant à Metallica et Megadeth (« Shine Black Light », « Death Stays Silent ») qu'au hardcore new yorkais ou à des groupes comme les Red Hot, Faith No More, et peut-être même Queen (« You Don't Know Me ») !
L'ensemble est mené avec beaucoup de lisibilité par des musiciens dont la créativité n'est entravée par aucune limite technique ou artistique et qui sont capables d'imposer des morceaux aux structures totalement démentes (« You Don't Know Me »).
Un album moins classique et plus personnel musicalement que le premier opus, un pallier dans la carrière du groupe, mais également un opus plus intime et sociétal dans les thématiques qu'il aborde, avec notamment le morceau « Drag Me to Hell » qui prend des allures de ballade mais qui traite de la violence intrafamiliale, très bien mise en images par le clip de Carlos Toro.
Art explique :
« Drag Me to Hell est très différent de tout ce que nous avons fait dans le passé, tant au niveau des paroles que du son. Au départ, il m'a été difficile de partager cette chanson car elle reflète mon parcours personnel de survie. C'est la capture d'une époque où je me sentais impuissant et en quelque sorte responsable de la violence qui m'était infligée. Cela représente un moment où je ne pouvais pas imaginer un avenir au-delà du cycle sans fin dans lequel j'étais piégé. Cependant, comme beaucoup d'autres, j'ai finalement réalisé que je n'étais pas seul et j'ai découvert la force en moi de réécrire la fin de mon histoire. Malheureusement, des millions de personnes restent piégées dans ce cauchemar. En partageant nos voyages et en faisant preuve de solidarité avec ceux qui souffrent encore, nous pouvons les inciter à trouver leur force intérieure. Nous pouvons changer la fin de l'histoire. Nous sommes des survivants. »
Neuf pistes séduisantes qui démontrent qu'Art Of Shock a trouvé sa voie, slalommant entre thrash, hardcore et metal, brassant de vastes influences pour en faire une synthèse moderne restituée dans un album particulièrement réussi.
CRYPTA (death metal), « Shades Of Sorrow » (04/08/2023)
Le 17/08/2023
« Shades of Sorrow » confirme tout le bien qu'on pensait de Crypta.
Par Ahasverus
CRYPTA par Estavam Romera
Crypta est né en 2019 d'une scission au sein de Nervosa. Désireuses de servir le death metal, Fernanda Lira (chant, basse) et Luana Dametto (batterie) quittaient leur formation restée fidèle au thrash et recrutaient la blonde batave Sonia Anubis (Cobra Spell, ex-Burning Witches) ainsi que Tainá Bergamaschi (ex-Hagbard). Un premier album voyait le jour un an plus tard sur l'écurie Napalm Records, géant autrichien qui savait parfaitement capitaliser sur l'image de son nouveau poulain. « Echoes Of the Soul » proposait un death old school truffé d'éléments black metal, et capable d'envoyer du bois (« Shadow Within », « Kali », « From The Ashes ») sans systématiser la vitesse. Il était servi par quelques clips bien amenés.
Pour le son, Crypta faisait confiance à Arthur Rizk (Code Orange, Powertrip) et Jens Bogren (Opeth, Dimmu Borgir, Sepultura), tandis que l'artwork de Wes Benscoter (Slayer, Kreator) ne laissait aucun doute quant au style abordé.
Mais Sonia Anubis quittait Crypta, désireuse de se recentrer sur son projet Cobra Spell. Les filles restaient en bons termes, pour preuve cette photographie publiée par le groupe qui voit la Hollandaise (au centre) visiter ses camarades lors de leur tournée européenne 2023 :
Sonia était remplacée au sein de Crypta par Jessica di Falchi, une jeune guitariste heavy qui avait fait ses armes dans un tribute-band à Iron Maiden. C'est donc un line-up purement brésilien et tout aussi féminin qui planterait ce second essai baptisé « Shades of Sorrow », livré au mois d'août 2023.
A son propos, Fernanda Lira explique :
« Shades Of Sorrow est un album semi-conceptuel qui décrit un voyage à travers les profondeurs de notre psychisme lorsque nous traversons des épreuves difficiles. C’est une exploration de toutes les nuances de douleur auxquelles nous faisons face quand nos vies changent. Les chansons constituent la bande-originale parfaite pour ce voyage lugubre, sombre et émotionnel. »
Voila pour l'idée. Voyons la musique, maintenant, qui s'installe avec une courte pièce angoissante, avant que Crypta lève le doute quant à son désir de nous malmener par un premier titre très offensif. Quelques arrangements aèrent ce premier morceau pleinement convaincant. « Poisonous Apathy » confirme la donne avec un parti-pris mélodique des guitares qui font un excellent boulot. En suivant, des morceaux comme « Stronghold » ou « The Other Side Of Anger » démontrent la solidité de Crypta dans le songwriting et l'interprétation.
Le travail de composition et les arrangements justifient l'éclairage donné par Napalm Records sur la formation brésilienne. Le chant de Fernanda Lira est redoutable de dextérité, il impressionne d'un extrême l'autre (« Agents of Chaos »). Mais la carte maitresse de Crypta, c'est bien sûr ces guitares qui habillent chaque morceau de leur jeu inspiré. Ainsi, plus abouti et moins classique que « Echoes Of the Soul », « Shades of Sorrow » ouvre la porte d'un nouvel univers et confirme tout le bien qu'on pouvait penser de Crypta. Il se pare d'une légère complexité, parfois subtile, en tous cas actuelle. Il conforte le statut international des Brésiliennes qui ont parfaitement su négocier les virages et réunir une formation qui s'impose au plus haut niveau du death metal avec cet album de la confirmation. La moyenne d'âge du groupe est de vingt-sept ans . On est clairement plein d'admiration et on a hâte d'entendre la suite !
« Shades of Sorrow » est disponible chez Napalm Records aux formats suivants :
- Coffret en bois deluxe : CD digisleeve, pendentif, pick de guitare, patch en forme du logo, drapeau - 500 exemplaires
- 1 vinyle splatter rouge, jaune, noir (+ disque de feutrine) - 500 exemplaires
- 1 vinyle JAUNE - 400 exemplaires
- Cassette (noir et écritures gold) - 200 exemplaires
- Lot CD digisleeve + t-shirt
- CD digisleeve
- Format digital
OVERKILL (thrash metal), Scorched (14/04/2023)
Le 01/07/2023
Overkill n'a rien perdu de sa hargne, le vétéran alterne le heavy, le speed et le thrash metal en multipliant les déflagrations.
Par Ahasverus
OVERKILL 1.- La Story :
Overkill est originaire du New Jersey. Le premier qui dit « Comme Bon Jovi » se verra privé de newsletter Ahasverus pendant trois mois !
En 1980, Rat Skates et DD Verni, issus de la scène punk, sont désireux de monter un nouveau groupe. Ils passent une annonce pour trouver un guitariste et un chanteur. C'est ainsi qu'ils font la connaissance de Bobby Ellsworth, vocaliste au timbre haut et hargneux, dont le registre peut rappeler Rob Halford (Judas Priest) et Udo Dirkschneider (Accept).
Après avoir évolué un temps sous le nom de Virgin Killer, la nouvelle formation décide de s'appeler Overkill. Outre l'idée de puissance qu'il dégage, ce nom est un clin d'oeil au standard de la bande à Kilmister sorti un an plus tôt. Bobby Ellsworth explique d'ailleurs à Metal Overload : « Nous étions un groupe de covers quand nous avons commencé et Motörhead était dans notre set. Une des plus grandes raisons pour lesquelles nous avons choisi ce nom est parce que nous avons été reconnu via la chanson Overkill que nous avions jouée. »
Outre Motörhead, Overkill se fait les dents sur des reprises de la scène punk, mais aussi sur des morceaux de Judas Priest ou Riot avant de commencer à créer ses propres compositions. Une première démo diffusée à 1500 exemplaires (« The Power In Black ») sort en 1983 et permet au groupe de figurer sur la compilation Metal Massacre II aux côtés d'un autre débutant appelé lui aussi à devenir célèbre : Armored Saint.
Overkill sort un EP éponyme de quatre titres dans la foulée, mais il faut attendre 1985 pour voir arriver « Feel The Fire », son premier album, avec au chant Bobby Ellsworth, à la guitare Bobby Gustafson, à la basse D. D. Verni et à la batterie Rat Skates.
Si certains de ses titres sonnent heavy dans la veine d'un Judas Priest (« Raise The Dead »), d'autres compositions du calibre de « Rotten To The Core » ou « Second Son », font la différence et restent à ce jour des références remarquables du thrash metal.
L'album, qui rappelle les origines du groupe en affichant une cover du combo punk The Dead Boys, donne à Overkill l'opportunité de rejoindre la tournée américaine de Megadeth pour le « Peace Sells Tour », puis de tourner en Europe avec Anthrax.
Plutôt fidèle à son prédécesseur, « Taking Over », second long format d'Overkill, est livré en 1987 sur le label Atlantic Records. C'est cette fois en première partie du groupe Helloween que les Américains fouleront les scènes européennes. Ce « Keeper Of Th Seven Keys 1 Tour » passera par Paris, Besançon et Douai !
Un EP intitulé « !!!Fuck You!!! », avec une cover du groupe punk britannique Subhumans et des titres live, sort la même année.
« Under The Influence » (1988), troisième album des Américains, marque le départ du batteur/fondateur Rat Stakes, qui confie ses baguettes à Sid Falck. Il propose une introduction fracassante et presque bruitiste, des structures quasi avant-gardistes (« Ma Gone World ») mais l'album trouve rapidement son rythme. Il permet au groupe de lârguer une petite bombe heavy sur MTV : « Hello From the Gutter », troisième piste de l'album.
Le quatrième album, « The Years Of Decay », arrive un an plus tard. Un opus aux structures complexes, avec des morceaux volontiers supérieurs à huit minutes. Overkill place le titre « Elimination » sur MTV. Ce morceau monstrueux agrémentera régulièrement les setlists des concerts.
« Horrorscope », cinquième album des thashers américains, arrive en 1991. Bobby Gustafson quitte son poste. Overkill recrute deux guitaristes pour le remplacer : Merritt Gant (du groupe de thrash Faith or Fear) et Rob Cannavino (un technicien guitare de Gustafson). Durant la tournée suivante, c'est au tour du batteur Sid Falck de quitter le groupe. Tim Mallare, qui jouera sur le prochain opus, prend sa place. A ce jour, « Horrorscope » reste un très bon album de thrash.
« Horrorscope » comprend une reprise de « Frankenstein » en sixième piste. Sortie en 1973, cette pièce instrumentale est issue du répertoire du Edgar Winter Group. Edgar est le frère de Johnny Winter, le fameux guitariste albinos, avec lequel il a d'ailleurs joué. « Frankenstein » figure d'ailleurs en avant-dernière piste du « Live at Royal Albert Hall » de Johnny Winter.
En 1993 sort « I Hear Black ». Ce sixième album voit Overkill s'éloigner du thrash pour une musique stoner/doom faite de riffs plutôt sombres (le lancinant instrumental « Ghost Dance »). Bobby Ellsworth le reconnaissait à Radio Metal : « Ce qui s’est passé, au final, à ce moment précis est que j’écrivais mes parties avec trois compositeurs différents. Ces gars étaient plus jeunes et apportaient des morceaux plus modernes, inspirés par la côte ouest, surtout le nord-ouest des Etats-Unis et Seattle, ils étaient à fond dans Alice In Chains, les premiers Soundgarden, Temple Of The Dog, etc. Ecoute, certains de ces trucs sont super – ne te méprends pas – mais j’étais un thrasheur, je n’avais rien à foutre sur leur terrain de jeu. »
Un an plus tard, le septième album marque la reprise en main de la direction musicale par la paire Verni/Ellsworth qui remet le cap au thrash avec l'album : « W. F. O. ».
.L'instrumental « R. I. P. (Undone) », présent sur l'album « W. F. O. », est un tribute instrumental à Criss Oliva, guitariste de Savatage, décédé quelques mois avant la sortie de l'album.
Les guitaristes Rob Cannavino et Merrit Gant quittent Overkill. Ils sont remplacés sur « The Killing Kind » (1996), huitième album de la formation, par Sebastian Marino, co-fondateur d'Anvil, et par Joe Comeau, qui rejoindra Annihilator dans les années 2000. L'opus fait la part belle au heavy/thrash sans toutefois renoncer totalement au doom (« Burn You Down - To Ashes », « The Cleansing »). Il aborde des horizons qui peuvent surprendre les fans (« The Morning After / Private Bleeding »).
A la fin de l'année 1996, Overkill réunit les EP « Overkill » (1985) et « !!!Fuck You!!! », agrémentés de quelques live et d'une cover de Black Sabbath, sur un douze pistes intitulé « !!!Fuck You!!! and Then Some ».
Il sort l'année suivante, 1997, son neuvième album : « From the Underground and Below ». Le heavy qu'il contient est très éloigné des débuts (la ballade « Promises »), même si des morceaux comme « F. U. C. T. » ou « Little Bit O' Murder » tentent de donner le change.
« Necroshine » voit Overkill inviter Mary Ellsworth, la soeur de Bobby, à chanter sur deux morceaux. Une cover des Sex Pistols (« No Feelings ») agrémente l'édition japonaise de l'album. Elle sera reprise sur l'album suivant.
Sebastian Marino (guitare) est remplacé par Dave Linsk (Anger On Anger). Avec ce nouveau line-up, toujours en 1999, Overkill signe « Coverkill », qui regroupe douze reprises allant de Jethro Tull à Dead Boys, en passant par Manowar et Kiss.
Toujours très prolifique, Overkill revient dès 2000 avec son onzième album, « Bloodletting ». Malgré quelques arpèges, il marque un retour au thrash metal furieusement agressif. (« My Name Is Pain ») Comeau ayant quitté le groupe, c'est un quatuor qui signe cet opus. « Bloodletting » est suivi par l'album live « Wrecking Everything » en 2002. Le guitariste Derek Tailer vient renforcer le groupe à la guitare rythmique. Il sera désormais présent sur les albums studio.
Comme Iron Maiden a Eddie, Overkill a sa mascotte. Elle se nomme Chaly, et c'est une chauve-souris à tête de mort, avec des cornes, et capable de faire sortir des rayons laser de ses yeux.
La mascotte surgit pour la première fois en 1988, sur l'album « Under The Influence ». Elle reviendra régulièrement sur les artworks, mise en situation. Les cornes en moins, le groupe Avenged Sevenfold utilise une mascotte à l'apparence très proche de Chaly : Deathbat.
« Killbox 13 » (2003) et « ReliXIV » (2005) maintiennent la recette heavy thrash d'Overkill, de même qu' « Immortalis » (2007), fidèle au thrash metal nerveux, cependant que le batteur Tim Mallare laisse sa place à Ron Lipnicki et que Ranndy Blythe (Lamb Of God) est sollicité pour un featuring sur le morceau « Skull And Bones ».
« Ironbound » (2010) est suivi par le très dynamique « The Electric Age », percutant et efficace tout au long de ses cinquante minutes. « White Devil Armory » (2014) a la lourde charge de lui succéder. Il s'en sort plus qu'honorablement puisqu'il sera l'album le mieux classé de la carrière du groupe.
Après avoir fait patienter les fans avec le coffret « Historikill: 1995–2007 », Overkill revient en 2017 avec « The Griding Wheel ». Bobby Ellsworth expliquait à HARD FORCE : « Ce qui me plait vraiment sur The Grinding Wheel est qu’il est d’une grande diversité. Il y a de la New Wave of British Heavy Metal, du metal classique, de l’énergie thrash, du rock 'n' roll, du groove, du punk… »
Après cet opus, le batteur Ron Lipnicki quitte le groupe, cédant sa place à Jason Bittner (Shadow Falls) pour l'album « The Wings Of War » (2019), qui sait se faire complexe (« Heads Of A Pin »).
La pandémie qui frappe la planète repoussera à 2023 la sortie de l'album suivant.
OVERKILL 2.- Le nouvel album : « Scorched »
Le fait de sortir en même temps que « 72 Seasons » de Metallica aura peut-être éclipsé à vos yeux le nouvel Overkill ? Il est grand temps de vous rattraper ! Et « Scorched », qui donne son titre à l'album, est une p*** d'entrée en matière qui va remettre vos pendules à l'heure !
Pour l'artwork, Overkill retrouve Travis Smith qui signait déjà « The Wings Of War ». Bobby Ellsworth expliquait à Radio Metal : « Nous avons suggéré à Travis Smith l’idée de l’ouroboros, le serpent circulaire qui mange sa propre queue, je crois que ça vient de la mythologie grecque. Il a commencé à utiliser notre chauve-souris à la place du serpent et ça a continuellement évolué. »
Bobby Ellsworth éructe comme un démon. Il enchaîne sur un morceau de speed metal à la Accept («Goin' Home ») et ne faiblit pas en suivant (« The Surgeon »). « Wicked Place » est groovy et peut rappeler sur le pont un Black Sabbath en mode thrash.
« Won't Be Comin Back » rappelle Judas Priest. « Know Her Name » tire plus vers le timbre porcin de Dirkschneider. « Harder They Fall » met le pied au plancher avec des rythmiques d'une rapidité extrême. « Bag o' Bones » fait cingler les cordes et clôt l'album en mode groovy.
Fidèle à lui-même, Overkill alterne le heavy, le speed et le thrash metal en multipliant les déflagrations. L'inusable formation américaine n'a rien perdu de sa hargne ni de sa puissance. Elle garde sous le pied largement de quoi vous faire headbanguer et réussit à nouveau un excellent album heavy-thrash qui ne vous posera pas question. Plongez dans cette galette sans hésiter et sans risque d'hydrocution : elle est à la hauteur de la carrière de cet énorme groupe.
BEFORE THE DAWN (death mélodique), Stormbrigers (30/06/2023)
Le 28/06/2023
Le terme « death » ne devra pas rebuter ceux d'entre-vous qui n'aiment pas le chant guttural car il est utilisé ici avec parcimonie, l'accent étant porté d'avantage sur le côté mélodique.
Par Ahasverus
Before The Dawn a sorti son nouvel album ce vendredi 30/06/2023. Il s'appelle « Stormbringers ».
Ce nouvel opus vient rompre un silence de dix ans.
Formé en 1999, le groupe finlandais cessait son activité en 2013. Aujourd'hui, il est de retour, réunissant autour de son fondateur Tuomas Saukkonen (Wolfheart) l'ancien chanteur et guitariste Saukkonen, passé derrière les fûts, Juho Räihä (Swallow The Sun) à la guitare, et Paavo Laapotti, finaliste de The Voice Of Finland 2022, au chant.
BEFORE THE DAWN par par Teppo Ristola
Le groupe commente :
« Stormbringers rompt un silence de dix ans et ramène Before the Dawn sur le devant de la scène, plus fort que jamais. Une décennie pendant laquelle nous avons rassemblé nos forces, développé notre faim et bâti notre détermination. Maintenant, il est temps que notre huitième album voit la lumière du jour et que notre groupe reprenne la route ! »
Il sera en effet en tournée européenne aux côtés de Wolfheart et de Hinayana. On relève une seule date française : le 07/11/2023 (Paris / Backstage By The Mill).
Before the Dawn a présenté plusieurs clips de son nouvel album, et notamment « Destroyer », qui ouvre l'album, avec des lignes mélodiques très agréables.
Le groupe expliquait :
« Destroyer est la première chanson que nous ayons écrit pour ce nouvel album, et cette étincelle qui a provoqué tout le processus d’écriture mérite également d’être notre premier single. Elle reflète très bien la flamme ravivée dans notre groupe, la détermination et la force rassemblées durant ces dix dernières années d’hibernation. »
Les Finlandais nous permettaient également de découvrir les titres « Downhearted » et « Chains ».
Juste avant la sortie de l'album « Stormbringers », Before The Dawn revenait avec un nouveau single. Il s'agissait cette fois du morceau « The Dark », septième piste de l'album.
Le groupe précisait : « The Dark est le troisième extrait (NDLR :nous en avons bien compté quatre avec Downhearted qui figure sur le Youtube de Wolfheart, groupe avec lequel Before The Dawn partira en tournée !) de notre nouvel opus et il repose sur la puissance de son titre. Il est également le plus mélodique et mélancolique de l’album. En plus de porter une humeur automnale, il contient les principaux éléments d’une chanson classique de Before The Dawn. Les guitares lourdes aux mélodies parfois lancinantes, et la batterie, la basse et le chant tonitruants frappent tel un éclair. Les images du clip sont extraites d’un concert comeback donné à Lahti, en Finlande, le 19 mai 2023. Ce concert occupe une place spéciale dans nos coeurs, car nous voulions faire en sorte que cette sensation et cette humeur vivent pour toujours sous la forme d’une vidéo. »
Le terme « death » ne devra pas rebuter ceux d'entre-vous qui n'aiment pas le chant guttural car il est utilisé ici avec parcimonie, l'accent portant d'avantage sur le côté mélodique. De ce point de vue, Before the Dawn réusit à enchaîner de très belles compositions (« Divided », « The Dark », « Chaos Star »). Le songwriting ne cherche d'ailleurs ni la démonstration ni la vitesse (« Chains », « The Weight ») pour vous séduire. Le seul bémol léger que nous émettrons quant à cet album, c'est le son des guitares rythmiques, un peu noyées, des guitares qui retrouvent parfois leur poids de forme dans les arpèges. Mais ce détail ne doit pas vous faire bouder votre plaisir : Before the Dawn a réussi son come-back avec un album digne d'intérêt.
« Stormbringers » est disponible chez Napalm Records aux formats suivants :
- Vinyle coloré
- Digisleeve avec livret 6 pages
- Lot CD + t-shirt
- Format digital
COMMANDEZ-LE ICI !