Un tourbillon permanent.
Par Ahasverus
Voici un supergroupe composé de virtuoses de la scène Metal qui comptent dans leurs CV des formations telles que Dream Theater, Guns N'Roses, Whitesnake ou Angra. Ils se retrouvent pour un album résolument progressif, heavy et moderne.
Dès les premières notes, il apparaît que Whom Gods Destroy propose des compositions aussi sombres que techniques, usant volontiers de sonorités dissonantes (« Over Again »).
La voix de Dino Jelusick (Whitesnake) est d'une belle puissance, proche de celle de Jorn Lande et de David Coverdale.
Le jeu des musiciens, virevoltant pour le duo guitare/clavier, subtil pour la batterie, ne cesse de solliciter vos sens en hissant les compositions à un niveau étourdissant (« Crawl »).
« Insanium » stimule et sollicite ainsi de manière quasi permanente votre attention dans un univers qui peut rappeler Ark.
Une ballade bienvenue pourra vous permettre de souffler (Find My Way Back) et vous trouverez parfois quelques propositions plus accessibles (« Keeper Of The Gate »).
Sans être totalement hermétique, « Insanium » reste exigeant, même s'il ne manque pas de mélodies dans les refrains.
Il tisse avec expertise une toile de neuf titres, dont un instrumental (« Hypernova 158 »), dans un métal progressif particulièrement véloce. Cette complexité réjouira viscéralement une partie du public métalleux ; les autres auront du mal à suivre ce tourbillon permanent qu'il impose à leurs sens, même s'ils reconnaîtront volontiers la richesse des compositions.