Compte-tenu de la qualité rare du son, l'écoute de cet album s'impose dans des formats haute résolution.
Par Ahasverus
Winterage est un groupe de power metal symphonique inspiré notamment par la musique classique, irlandaise et médiévale.
Dès « The Harmonic Passage » (2015), son premier album, Winterage vise haut : il recourt à un orchestre de quarante musiciens. Les arrangements sont réglés par Gabriele Boschi (violon, orchestrations ) qui est également l'un des fondateurs de la formation italienne. Tommy Talamanca (Sadist) mixe et masterise l'album.
Compositeur, violoniste et arrangeur, Gabriele Boschi est diplomé du Conservatoire de Musique de Gênes. Il a joué dans de nombreux orchestres symphoniques. Il a également enregistré et orchestré certains morceaux du projet all stars Vivaldi Metal Project.
« The Harmonic Passage » permet à Winter Age de partager la scène avec des formations telles qu'Angra, Rhapsody Of Fire et Moonspell.
En 2021 « The Inheritance Beauty » lui succède. Ce deuxième album de la formation italienne affiche des ambitions encore un cran au dessus. A l'orchestre classique de vingt-et-un musiciens et aux choeurs très étoffés viennent s'ajouter des instruments folkloriques (cornemuse, accordéon, bouzouki). Le mastering est confié à Jacob Hansen.
Le 07/07/2023 Winter Age revient avec « Nekyia », son troisième album.
Pour l'artwork, le groupe italien a fait appel à Giannis Nakos, alias Remedy Art Design (Kamelot, Pyramaze).
La Nekyia était un concept de la Grèce antique qui consistait à invoquer les morts pour leur demander conseil. Winterage y voit une descente dans notre subconscient, à la fois lumineuse et effrayante.
Dès l'ouverture de l'album, les choeurs sont saisissants, les guitares lead sont incisives, et le son énorme et opératique s'impose. L'utilisation de blast-beats (« Simurgh the Firebird ») sert parfaitement le propos et se marie au côté épique de la première composition.
Winterage fait une proposition dramatique et cinématographique. Les performances vocales et les orchestrations portent cette réalisation au meilleur niveau. Aux instruments traditionnels du précédent opus est venu s'ajouter le banjo, tandis que l'aspect folklorique des compositions se trouve renforcé (« Numen », « White Leviathan »). De plus, Winterage utilise la narration et quelques bruitages pour ambiancer son récit musical. Il n'hésite pas à prendre le temps de mettre en place des moments purement symphoniques, avec notamment une belle pièce de violon (« Metamorphosis, A Macabre Ritual ») qui peut évoquer Pablo de Sarasate, tandis qu'un morceau comme « La Fonte d'Essenza » propose une performance vocale digne des grands opéras.
Devenue la marque de fabrique de la formation italienne, la précision sonore est éclatante tout au long de l 'album. Elle permet d'en visualiser chaque détail, et le rendu de cette oeuvre de power metal symphonique se pose parmi les meilleurs travaux du genre.
Pour le mastering, Winter Age a à nouveau sollicité Jacob Hansen.
L'album est disponible via Scarlet Records (une belle écurie italienne de power metal/symphonique).
Compte-tenu de la qualité rare du son, l'écoute de cet album s'impose dans des formats haute résolution (comme en propose Bandcamp), ou mieux encore : achetez le CD sans craindre de pousser le son.