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Sortie d'album : Ni (Prog' Rock Expérimental), Pantophobie (2019)

Le 15/03/2019

Groupe : Ni
Album :
Pantophobie (2019)
Genre :
Math Rock à voix / Experimental Prog’ Metal
Origine :
Bourg-En-Bresse / Macon
    
Après trois opus en nom propre et une pause “Bran Coucou” merveilleusement barrée réalisée avec leurs camarades de PoiL sous le nom de PinioL, Ni revient chez Dur et Doux en ce mois de mars 2019, avec neuf morceaux référençant chacun une peur particulière et tocarde, réunis ici sous le titre générique de “Pantophobie”, c’est à dire la peur de... Tout !
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Ni, Pantophobie. (2019) - artwork de Davor Vrankić
La galette est emballée dans un magnifique artwork que le groupe a eu la bonne idée de confier à l’artiste croate Davor Vrankić, dont vous pouvez admirer les œuvres ici : http://www.davorvrankic.net/works/
Côté musique, c’est à Heliophobie (illustré par un clip) que revient l’honneur d’ouvrir la marche. Après une première minute trente destinée à rappeler au distrait qu’il franchit les portes du territoire Noise Rock, la composition prend un aspect métallique, puissant et progressif, confirmé sur la seconde piste, tandis que la troisième retrouve un terrain Math Rock qui se durcit sur la fin.


L’album musarde ainsi tout au long des neuf morceaux, alternant phases métalliques et passages Noise / Math Rock, particulièrement bien servi par la puissance d’un son concocté par Hervé Faivre (Igorrr) pour les prises studio et Remy Boy ( Gojira, Secret Chief) pour le mix.
Pantophobie rassurera ceux qui ont aimé “Les Insurgés de Romilly” (2015), dont il est un digne successeur, et fédérera les amateurs d’Extrême Prog’ Metal à la Devin Townsend. Les fans des albums les plus sombres de Dream Theater devraient également y trouver leur compte. Pantophobie est donc le disque qui convient à tout fan de Metal qui souhaite élargir non seulement son vocabulaire et ses connaissances médicales, mais aussi son champ musical par des incursions dans la sphère Noise.
Ni démontre avec Pantophobie qu’il n’a rien perdu de son inspiration, mieux, il se bonifie et ne craint en rien cette leucosélophobie qu’il célèbre. Disponible sur Bandcamp au prix de 6.66€ (évidemment !), Pantophobie est l’opus de Math Rock idéal pour diversifier votre CDthèque métallique... A moins que vous ne soyez caïnophobe ?
 
                                                         
Les curieux aimeront sûrement savoir quelles sont ces peurs qui donnent leurs noms aux morceaux de Pantophobie :
Pantophobie : peur de tout
Héliophobie : peur le la lumière du soleil
Alektorophobie : peur des poulets
Lachanophobie : peur des légumes
Leucosélophobie : angoisse de la page blanche
Catagelophobie : peur du ridicule
Athazagoraphobie : peur d’être oublié
Kakorrhaphiophobie : peur de l’échec
Lalophobie : peur des discours
Stasophobie : peur de se tenir debout
        
Ni sera en concert un peu partout en France et en Europe.
Toutes les dates sur leur page Facebook :
https://www.facebook.com/ni.ni.ni.music/
Pantophobie est disponible ici :
https://niiii.bandcamp.com/album/pantophobie

 

 

AC22 - 12 Songs Inspired By The Love of Isabelle De La Chaynée Plus 3 Other Tales. (2018)

Le 14/03/2019

FORMATION : AC22
Album : 12 Songs Inspired By The Love of Isabelle De La Chaynée Plus 3 Other Tales. (2018)
Genre : ZEPPELINESQUE !

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Zeppelinesque ? C'est le mot qui me vient, et qui convient, à l'écoute de ce second album d' AC22 sorti en toute discrétion en novembre 2018.
En effet, vous ne trouverez rien sur cet opus, ou pas grand chose, à part une chronique élogieuse chez RockMeeting, le seul qui a su ouvrir l’œil, euh... l'oreille.

Quant aux autres zines : niet, nada, nibe, peau d'balle !
Ils sont passés à côté de ces quinze titres remarquables.
La faute à qui donc ? Gilets jaunes ? Macron ?
Non. La faute au discret Jean Lou K, plus doué pour composer de superbes albums que pour jouer les marchands.

Un peu d'histoire ?

Batteur historique et compagnon de route de Shakin' Street, depuis l'époque où ce combo comptait dans ses rangs Corinne Marienneau et Louis Bertignac - partis rapidement rejoindre Jean-Louis Aubert pour... Mais je m'égare ! - Jean Lou K est désormais le capitaine et seul maître à bord du projet AC22.

Début 2018, AC22 sort son premier album, "The Trianon Sessions", sur lequel les prestigieux Fred Guillemet (Trust / Hallyday) et Georges Bodossian (Ocean), pour ne citer qu'eux, lui prêtent main forte.
Là encore, seul Rock Meeting est sur le coup.
Qu'importe ! Jean-Lou a envie de composer une douzaine de chansons, et trois autres histoires, pour chanter son amour à une muse mystérieuse, Isabelle De La Chaynée. C'est la naissance d'un album au titre interminable et d'une déclaration sans équivoque.

Fred Guillemet est à nouveau de l'aventure, ainsi que deux chanteurs remarquables présents sur le précédent produit : Flora Roland et Vitha Sai. Ces deux vocalistes se soutiennent ou alternent la place de lead selon les compositions. Mais c'est à Vitha Sai que Jean Lou confie l'essentiel du lead sur cet album. Pas innocent, évidemment, puisque dès l'entame, la voix de Vitha, proche de celle de Plant, retient l'attention et pose ce décor zeppelinesque qu'on ne quittera plus vraiment. Et si vous n'avez pas compris, Jean Lou K pastiche et signe sur "Sweet Isabella", huitième piste, sorte de mix de "Whole Lotta Love" et de "Rock'N Roll".

L'ensemble des titres de cet opus vous fait visiter un univers Rock qui va des Stones à Rush (le titre "Isabelle"), mais le phare Led Zep n'est jamais loin (l'excellent "King Without A Queen").

Au final, ne commettez pas l'erreur de vos zines assoupis : ne faites pas l'impasse sur cet album ; il se pourrait rapidement que vous ne puissiez plus vous en passer !

En tout état de cause, écoutez au moins une fois "12 Songs Inspired By The Love of Isabelle De La Chaynée Plus 3 Other Tales", et vous conviendrez avec moi qu'il mérite beaucoup mieux que le modeste écho qu'il a reçu jusqu'à présent.
N'attendez donc plus que les webzines se réveillent à votre place, et célébrez avec nous l'amour de Jean Lou K porte à son Isabelle.

On vous donne les liens :

https://ac22.bandcamp.com/…/12-songs-inspired-by-the-love-o…

Liker la page d'AC22 :
https://www.facebook.com/ACdedeux/

CAJUN TANG : Rougail-Blues ou Rougail-Cajun ?

Le 02/03/2019

Le tangue est un mammifère insectivore, originaire de Madagascar et présent dans l’océan Indien. Connu pour ses vertus gustatives, il ressemble un peu à notre hérisson.
Notre petit animal vous étant maintenant familier, permettez-moi de vous en présenter un qui ne manque pas de piquant : Cajun Tang.
Basé sur l’ile de La Réunion, Cajun Tang est un duo constitué de Tedy Beer (guitare, harmonica, chant) et d’Ely la Flask (violon).
Les deux compères se sont connus en 2017. Ils ont signé leur premier album éponyme en 2018.
Influencée par la musique Cajun des années 1930 à 1950, leur production rappelle aussi le blues des origines. Leurs textes en anglais, français ou créole, s’inspirent de la vie quotidienne, de la chasse (rassurez-vous gentils métalleux, le petit tangue réussira à rejoindre son terrier !), des peines de cœur, ou des vacances... à Palavas-Les-Flots !
 

Cajun Tang, Mardi Gras, No Man’s Land, Mafate, le très joli Amen, et bien d’autres titres vous transporteront sans difficulté en pleine Louisiane, le cul sur la berge, à regarder le fil de l’eau verdâtre, car le duo touche si juste dès le premier album qu’on croirait voir passer des alligators dans son jardin !
Classé entre Nathan Abshire, Robert Johnson et Jimmie Lee Robinson, votre galette de Cajun Tang sera en parfaite compagnie. Tedy Bear et Ely la Flask signent, avec ce premier LP éponyme, une belle réussite. A découvrir absolument.

 Lien Facebook :
https://www.facebook.com/Cajun-Tang-111256862891245/
(N’oubliez pas de liker leur page !)

Ecouter Cajun Tang : https://cajuntang.bandcamp.com/

Le Metal expliqué aux profanes

Le 02/03/2019

Article publié par Sylvain Fuschs sur Les Fils de la Pensée (http://réfléchir.net) le 03/01/2019. Reproduit avec l'aimable autorisation de son auteur.

La musique Metal s’instaure en conjuratrice de la violence plutôt qu’elle ne s’en fait la prescriptrice, et possède vis-à-vis de celle-ci les mêmes vertus cathartiques que les tragédies grecques antiques vis-à-vis de la pitié et de la crainte. Loin de mettre en scène complaisamment une situation humaine qui tourne mal, la tragédie explorée par les grecs faisait œuvre de mimêsis et de thérapie pour le spectateur. Soigner le mal par le mal, combattre le feu par le feu, plonger dans l’obscur pour y déloger de façon paradoxale une lueur libératrice qu’aucun autre genre musical ne saurait produire… Tel est l’esprit de la musique Metal.

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Le groupe de Shock-Rock BAD TRIPES - Album Splendeurs et Viscères (2013)

S’il fallait comparer le mauvais procès fait au Metal à d’autres réquisitoires, on penserait aux rituels des morts présents dans nombre de cultures du globe avant qu’ils ne furent étouffés par l’acculturation initiée par les monothéismes et leur propension à uniformiser les sensibilités, les mœurs, les canons et les formes. Les fêtes des morts ne tirent pourtant par leur source d’une fascination pour le néant mais plutôt d’un besoin de commémoration pour les âmes des défunts.

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THE FUNDAMENTAL WISDOM OF CHAOS, Harvest Of Laments (2018).

Nous pourrions également comparer ce procès au refus des mystères de l’ombre de notre modèle actuel de civilisation basé sur l’évidence des Lumières, qui a pourtant produit ses propres dérives : principe de précaution poussé jusqu’à bannir toute forme de risque alors que vivre, c’est parfois risquer ; impératif de transparence contre-productif et générateur de malaise ; hygiénisme incitant chacun à mener une existence aseptisée sans couleur ni saveur ; expurgation de tout excès lié à la fête par nature ambivalente et dionysiaque ; négation des forces liant l’homme à la nature. Comment s’étonner dès lors de la recrudescence des extrémismes et des pratiques extrêmes en tout genre faisant office de chambres de compensation pour les névroses se développant à l’ombre d’un vitalisme étouffé ?


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BORN AGAIN, album "True Heavy Nation" (2018)

Le Metal, assigné au rôle de mauvais clown par la scène musicale officielle, n’en finit pourtant pas de remporter succès après succès auprès d’un public invisible mais fidèle et nombreux, comme un hommage du fatum à la morale toute faite, comme un rappel des profondeurs à l’aplat de la raison, comme la rançon due par la pensée à ce qui demeure impensé.

SAAD JONES, Violent Instinct (Roman - 2017)

Le 20/02/2019

Pas grand chose n'échappe à l'auteur : les fans, les musiciens, l'animateur radio ou le fanzine bourré de fautes d'orthographe.
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VIOLENT INSTINCT est un roman de Saad Jones sorti en 2017. Il s'intéresse à l'univers du Métal en général, et aux tribulations d'une formation Death en particulier.

Le groupe touchera la gloire du doigt, moment que choisira son chanteur Tilio pour partir en vrille et s'interroger sur la profondeur de ses textes Death-Metalleux.
Pas grand chose n'échappe à l'auteur : les fans, les musiciens, l'animateur radio ou le fanzine bourré de fautes d'orthographe s'animent sous nos yeux amusés.

ue ceux que le Metal extrême rebute se rassurent : on n'est pas spécialement dans cet univers, on croise d'ailleurs au festival HeavyDays de Goodrington Castle un énorme groupe nommé White Iron qui devrait fédérer tout le monde...
Passé cette première impression qui vous a collé le sourire aux lèvres comme Wayne's Wolrd en son temps, on est vite pris par la trame du roman. Il y a une véritable histoire dans laquelle Saad Jones parvient à vous embarquer en deux-cent cinquante pages.
Ecrit en 2017, Violent Instinct, va bien au-delà de la private-joke entre initiés, et les exemplaires restants méritent d'échapper au pilon ! Il vous réjouira dans la bibliothèque du salon.

THE SOAPGIRLS - L'interview Underground

Le 17/02/2019

« Nous étions signées sur une major dès notre plus jeune âge. C'était comme voler avec des ailes de plomb. »


Interview réalisée par Vanessa et Ahasverus pour https://www.lalegionunderground.com - Mis en ligne le 14/02/2019.

Avant la sortie du nouvel album (dont le titre de travail était Chain) et en attendant que le Girl Next Door Tour ne frappe la France, voici une interview de The SoapGirls, le groupe de Shock-Rock sud-africain.
Les soeurs Debray nous racontent  leur parcours, parlent de leurs convictions, de leur actualité et de la future tournée.
Il se passe toujours quelque chose avec The SoapGirls, alors bonne lecture...

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The SoapGirls par Denis Charmot lors du Stinks Like Punk Tour 2018.

Bonjour The SoapGirls. Tout d'abord pourriez-vous présenter votre groupe pour nos lecteurs qui ne vous connaîtraient pas encore ?
Bonjour à tous, nous sommes  The SoapGirls, Camille (basse) et Noemie (guitare). Nous sommes deux sœurs nées à Paris et nous avons grandi en Afrique du Sud. A l'âge de huit ou neuf ans, nous avons commencé à nous produire dans la rue, d'abord en vendant des savons pour récolter des fonds pour des enfants hospitalisés, ou pour d'autres causes en Afrique du Sud. Nous avons commencé la musique  de manière professionnelle quand nous avons atteint douze ou treize ans. C'était une longue route, un peu folle, mais nous aimons ce que nous faisons. Nous sommes des artistes indépendantes, et nous ne donnons aucune limite à notre liberté d'expression. 

L'attitude semble chez vous aussi importante que la musique. Avez-vous des idéaux que vous défendez au quotidien ?
Notre attitude se reflète dans notre musique, et au travers de chaque chose que nous faisons et que nous défendons.
Ce n’est pas facile, dans cette société hypocrite qui raconte aux gens qu’ils sont libres mais qui met en place toutes les limites pour stopper cette même liberté.  Nous pensons qu'il est important - et peu importe ce que les autres en disent - de rester fidèle à ce en quoi l'on croit et de dénoncer les injustices et la censure.  
Nous venons d'Afrique du Sud, un pays très conservateur, où des femmes se font violer chaque jour. Nous entendons parfois à ce propos des réflexions stupides de personnes qui prétendent que c'est la manière dont s'habillent ces femmes qui est le déclencheur de leur agression. Nous aimons nous confronter aux gens et les sensibiliser à ce sujet, quitte à récolter beaucoup d'emmerdes et à être jugées rien que pour la manière dont nous nous habillons.


Vous sentez-vous féministes ? Quelle en est pour vous la définition et quelle femme incarne le mieux ce mouvement ?
Nos opinions sont partagées en ce qui concerne le mot "féministe". Il représente l’égalité des sexes, mais il semble réservé uniquement aux personnes qui s’habillent et voient les choses d’une certaine manière. Certaines personnes se trompent sur la signification de ce mot, et croient qu'il est un permis qui leur donnerait une légitimité pour attaquer une autre femme sur ses choix. Les hommes semblent ne pas comprendre que le féminisme a été créé afin que nous puissions tous disposer d'un droit égal de vivre sans crainte et d'être comme nous l'entendons. Donc, pour répondre à votre question, nous croyons en l’égalité de tous.
Camille : Me concernant, Madonna personnifie mon idée du féminisme. Elle est forte, elle n'a peur de rien, et elle ose sans jamais remettre en question sa féminité. 
Noemie : Pour moi, toute personne de sexe masculin ou féminin qui s'est battu pour ses convictions dans la lutte pour l’égalité est l’épitome  d’un "féministe". Il semble qu'il y ait une idée confuse - et j'y vois une manœuvre politique - à propos de ce que doit être une féministe, de la manière dont elle doit agir, vivre, s’habiller ou se comporter. Tout ceci ne correspond absolument pas au féminisme.


Après une tournée européenne de près de cent-trente dates, vous êtes rentrées en Afrique du Sud voici environ deux mois. Vacances ou travail ?
Travail ! On adore ce qu'on fait, et on n'arrête jamais d'écrire, de composer, ou de bricoler des vidéos. Nous sommes toujours sur la route, alors nous aimons aussi profiter de la plage et du soleil quand on n'est plus en tournée. 

Vous préparez actuellement le futur album. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Ce sera notre troisième album en tant que musiciennes indépendantes. Nous sommes très enthousiastes et nous venons juste de terminer son écriture.  Nous l'enregistrerons bientôt puis nous partirons en tournée à partir d'avril avec quinze nouvelles chansons. Chaque album est différent, et celui-ci le sera également car notre son est en constante évolution. Nous avons hâte de délivrer nos titres en live. 

"One Way Street", le nouveau single de The SoapGirls, sera sur leur prochain album.

Vous signez vos chansons  "Camille Debray/ Noemie Debray" ou "The SoapGirls". Concrètement, comment se passe le processus de composition ?
Chaque chanson est écrite par nous deux, donc signée en tant que The SoapGirls. Quand  nous écrivons un morceau, c’est un équilibre. Parfois un refrain vient en premier, parfois un couplet. Nous écrivons toujours à propos de la vie telle que nous la vivons. Chacune de nous apporte un élément différent et une nouvelle dimension aux compositions, et chaque titre que nous écrivons et composons surgit à partir d'une histoire ou d'une expérience personnelle.  

Quelle est la part de votre activité artistique que vous préférez ?
Nous aimons toutes les deux aller en studio, enregistrer et donner vie aux chansons qui ont jailli durant la phase de composition, mais rien n'est comparable à l’énergie et à la satisfaction de  voir un public réagir et se bouger sur la musique et la performance.
Rencontrer nos fans, c'est un véritable privilège pour nous. Nous aimons voir comment la musique peut rassembler les gens, quels que soient leur âge, leur origine ou leurs croyances. 


En 2011, The SoapGirls était un duo de Pop Music qui vendait très bien. En 2015, vous renversez les tables et commettez "Calls For Rebellion", avec son virage revolt rock, que vous confirmerez en 2017 avec l'album suivant, "Society's Reject". Vous n'avez pas choisi la voie de la facilité ! Que s'est-il passé ?
Nous étions signées sur une major dès notre plus jeune âge. Quand on regarde en arrière, on peut être fières de la réussite, mais nous étions bridées dans notre créativité et, même si la route peut sembler plus facile, elle ne l'était pas à bien des égards. C'était comme voler avec des ailes de plomb. Le label ne souhaitait nous voir que d'une seule manière, et c'était une lutte permanente entre ce qu'ils voulaient qu'on fasse et ce qui nous correspondait vraiment. Finalement, après des années de combat pour nous libérer du contrat qui nous liait à eux, on leur a dit d'aller se faire foutre. Peu de temps après, tout ce que nous avions nous a été volé, tout, y compris nos guitares. On n'avait plus rien, sauf qu'on était maintenant devenues indépendantes. Alors on a monté un plan pour partir à New-York afin d'enregistrer les chansons que nous avions envie de faire.
Malheureusement, des gens cupides avaient les mêmes idées que le label, et bien qu’ils nous aient proposé une énorme somme d’argent pour un contrat, nous ne voulions plus perdre notre liberté artistique. Ils ont pris nos chansons et les ont transformées en quelque chose de complètement différent de ce que nous avions enregistré, et nous ne nous reconnaissions pas dans ce que nous entendions. Alors on a quitté New-York. A partir de là, on a bossé très dur, économisé, tout donné pour notre musique, et on a enregistré "Calls For Rebellion". Puis on est parties en Angleterre et on a embarqué pour notre première tournée internationale. Le soutien des fans a été fantastique, et on leur en est grandement reconnaissantes. 


Quels sont vos souvenirs scéniques les plus marquants ?
Noemie : L'un des moments les plus drôles que j'ai connus sur scène : je portais un body tout blanc, je jouais, je chantais, je m'éclatais, quand j'ai senti un liquide chaud qui coulait le long de mes cuisses. Je me souviens que le public en face de moi paraissait surpris et choqué. J'ai regardé en bas et j'ai vu du rouge partout. J'avais mes règles, mais certaines personnes dans le public ont cru qu'il s'agissait d'un effet de scène, avec du faux sang. Alors elles prenaient ce sang pour s'en faire comme des peintures de guerre sur le visage... Je n'ai pas eu le cœur à leur dire que c'était vraiment du sang !
Camille : Au cours d'un show au Pays de Galles, une vieille femme de quatre-vingt ans est montée sur scène pour la chanson "Bad Bitch". Elle a enlevé son soutien-gorge et elle a commencé à le faire tourner en l'air. C'était épique de voir quelqu'un d'aussi libre manifester autant de plaisir durant notre show ! 

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The SoapGirls - Calls For Rebellion (2015)

Camille, quel est le plus gros défaut de Noémie ?
Le plus gros défaut de Noemie est qu'elle peut se montrer très impatiente et s'énerver quand tout n'es pas parfait. 

Noémie, quel est le plus gros défaut de Camille ?
Elle peut être trop sensible parfois, et prendre les choses trop à cœur. Elle est aussi très dure au travail, où elle peut se montrer autoritaire.  

La tournée 2019 démarrera dans quelques mois.  Elle passera par les USA et l'Europe, selon mes informations. Avez-vous des précisions quant aux dates françaises ?
The Girl Next Door Tour inclura également les USA pour la première fois.
Nous sommes toujours en phase de réservation des salles, nous n’avons donc pas encore toutes les dates, mais nous avons hâte d’être de retour en France !


Le batteur Sam Ogden, qui vous accompagnait sur le Stinks Like Punk Tour, sera-t-il présent sur la nouvelle tournée ?
Non, on l'a tué lors de la dernière tournée. On plaisante !  Bien sûr, il sera là.

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The SoapGirls avec Sam Ogden sur le Stinks Like Punk Tour 2019. Photo Luca Viola.

       

Crédits photograhiques :
La photo de The SoapGirls est de Denis Charmot https://www.facebook.com/DenisCharmotPhotos/.)

La photo de The SoapGirls avec Sam Ogden est de Luca Viola.

Liker la page Facebook de The SoapGirls, c'est ici :
https://www.facebook.com/thesoapgirls/

Visiter leur site, c'est là :
https://thesoapgirls.com/

Ecouter leurs albums, c'est là :
https://thesoapgirls.bandcamp.com/

 

NeR & ZoR : Embarquement pour la planète Electro Rap.

Le 14/02/2019

Réalisé le 14/02/2019 pour La Vérité Sur Ahasverus
Fondé voici un peu moins d’un an, NeR & ZoR est un duo francilien d’Electro Rap.
Malgré sa toute jeune existence, il sortira ce mois-ci son premier concept-album.
L’occasion de vous proposer une visite à bord de la navette “Pacifique Justice” que vous retrouverez sur l’opus. Préparez vos cartes d’embarquement, attachez vos ceintures, on décolle !

le duo francilien d'Electro Rap NeR & ZoR.
        

“Notre inspiration n'a aucune frontière.”




Bonjour NeR & ZoR. Pourriez-vous présenter votre duo aux lecteurs qui ne vous connaitraient pas ?

Bonjour Ahasverus, tout d'abord merci de nous accorder cette première interview. Pour nous présenter en deux mots, NeR & ZoR est le duo Electro/Rap composé de GrooverNeR et FunkyZoR, (respectivement T.Brocard et K.Bonthoux).

Quel est votre parcours artistique ?

Nos parcours artistiques sont depuis longtemps étroitement liés, puisqu'au delà d'être NeR & ZoR, nous sommes avant tout deux amis. Nous nous sommes rencontrés il y a maintenant plus de dix ans au lycée Sonia Delaunay à Villepreux. A l'époque, nous avions une petite formation Pop/Rock avec nos amis Nicolas Klein et Johann Verschaeve. Elle s'appelait Sexy Koumou et ses Conquêtes.

 

Comment les tâches se répartissent-elles au sein du duo ?
Pour ce qui est de la "répartition des rôles", c'est NeR qui s'occupe principalement de la musique et ZoR principalement des textes et des voix, même si cette répartition n'est pas aussi stricte que ça car tout le bonheur de travailler ensemble est d'échanger sur la globalité du projet.

Quelles ont été les étapes importantes de la vie de NeR & ZoR depuis sa création ?

Tout s'est accéléré il y a un peu moins d'un an, quand nous avons commencé à réunir des textes et des instrumentaux qu'on avait écrits il y a quelques années de ça. Il s'est alors tout naturellement dessiné l'ombre d'un projet plus complet que l'on voulait proposer via un concept-album couvrant les toutes premières aventures dans l'espace de NeR, ZoR et les Pacifiques Justiciers ! (C'est le nom des passagers qui embarquent à bord de la navette Pacifique Justice et qui sont à nos côtés).

 

 

Ce projet contient treize titres aux mélanges divers et variés, du Reggae au Rap en passant par du Classique-Metal.

Où puisez-vous votre inspiration sur un plan musical ?

Sur le plan musical, notre inspiration n'a aucune frontière ! Mais si on doit citer les genres qui ont influencé notre empreinte musicale, et que l'on retrouve principalement dans ce premier opus, il s'agirait très certainement de la Funk (Maze, Michael Jackson....), de la French Touch (AiR, Daft Punk...), du Rap (américain autant que français) et du Rock (The Beatles, Muse...).

Et pour les textes, qu’est-ce qui vous inspire ?
Dans ce premier album, nos textes racontent les aventures de NeR & ZoR et des Pacifiques Justiciers dans l'espace à la recherche de la vérité qu'ils espèrent trouver sur la Planète R2R. Néanmoins, ces diverses aventures sont l'occasion d'aborder des sujets qui concernent tout un chacun.

Vous préparez donc votre premier album. Pourriez-vous nous en dire plus ?

La sortie de notre premier album, qui s'intitule "Le Launch", est prévue courant février 2019. Un teaser "home-made" est d'ailleurs disponible sur YouTube. Ce projet contient treize titres aux mélanges divers et variés, du Reggae au Rap en passant par du Classique-Metal. Il a été entièrement produit dans une cave de la banlieue parisienne avec des moyens limités mais cohérents, avec la philosophie de toujours savoir se contenter de ce que l'on dispose (logiciel Logic sous iOS, guitare, clavier-maitre, micro SM58 principalement). Nous pensons effectivement mettre en ligne cet album sur plusieurs sites dont YouTube car c'est dans le but d’être partagée que notre musique a été écrite et composée.

 

 


Quelle sera votre actualité dans les mois à venir ?

Concernant la suite, nous prévoyons de couvrir plusieurs évènements, mais bien sûr tout dépendra également de la réception publique de ce premier projet.

Quel album tourne actuellement en boucle sur votre lecteur MP3 ?

Il y en a tellement ! Le dernier de l'éternel David Bowie en fait partie, comme toute sa discographie d'ailleurs.

Merci NeR & ZoR d’avoir bien voulu répondre à mes questions.

C'est nous qui vous remercions, Ashasverus, pour nous avoir donné cette première occasion de nous exprimer via cette interview.

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NerZor Prod sur Facebook : https://www.facebook.com/nerzor.prod.5

 

COUP DE PROJO SUR L'ASSO SOUTH OF HEAVY

Le 11/02/2019

South Of Heavy était jusqu’alors une émission de radio varoise dédiée à la scène Metal émergente. C’est désormais également une association loi 1901.
Voici quelques éléments sur cette asso, et c’est Meryl Raynia, présentatrice de l’émission, et désormais présidente et fondatrice de l’association, qui tient le projecteur pour nous éclairer sur ses objectifs.
       
                    
 

"Notre objectif premier
reste vraiment
de donner leur chance
aux groupes émergents
de se produire
dans des conditions respectables
en étant pris au sérieux."

 
Bonjour Meryl Raynia, Comment est née l'émission de radio South Of Heavy et quelle est sa vocation ?
Meryl :
Bonjour à tous ! Et bien écoute, l’émission a une histoire assez atypique ! J’ai eu l’opportunité de travailler en temps que salariée à Mosaïque FM durant un an, en présentant la matinale la semaine. Je prenais vraiment mon pied ! Et ça faisait un long moment que j’avais pour projet de m’investir dans la scène Metal. Je me rendais compte qu’il y avait énormément de fanzines et radios metal, mais très peu qui se consacrent exclusivement à la scène underground et émergente. Trois mois après mon arrivée à la radio, j’ai proposé mon projet d’émission 100% scène émergente à mon directeur d’antenne, qui a tout de suite accroché et accepté. L’émission a pour objectif de promouvoir la scène émergente uniquement. Elle permet aux artistes et professionnels du milieu de faire connaître leur univers et d’avoir un appui médiatique. South of Heavy a commencé par une diffusion un lundi sur deux en direct de 21h à 23h. Cette année, elle bascule sur un lundi par mois, le premier du mois, toujours en direct aux mêmes heures. On peut l’écouter via le site internet http://mosaiquefm.fr/live/player.php, ou via l’application TuneIn sur smartphone. Il y a également des podcasts mis en ligne que l’on peut retrouver sur la page https://m.facebook.com/southofheavy/

 

Que diffuse-t-elle et à quelle audience s'adresse-t-elle ?
Je reçois à chaque émission un invité, qui peut être un groupe régional, un professionnel du milieu, un ingénieur du son, un gérant de salle, d’asso, un photographe, etc. Tous les acteurs qui entrent en jeu en fait. On découvre le milieu de l’artiste, son histoire, des objectifs, tout ça dans une ambiance très intimiste et conviviale. Le principe depuis le début est simple : « se connaître comme quand on rencontre quelqu’un en soirée autour d’une bière ! » L’émission est scindée en deux : il y a la partie où l’on découvre l’univers des invités sous forme d’interview mais aussi en diffusant leurs titres, ou ce qu’ils ont produit, ou leurs influences ; dans l’autre partie je présente d’autres artistes régionaux en fonction de leur actualité, sous forme de mini-chronique et en diffusant un de leur morceaux. Ceci aboutit à une émission très réactive et dynamique, pas le temps de se lasser et, en général, on dépasse sur l’heure (Rires), ce qui permet que tout le monde puisse prendre plaisir à l’écouter. On nous écoute partout en France, et même au-delà de la frontière ! J’ai eu de l’audience aux USA, en Allemagne, en Angleterre et dans les pays de l’Est. Les auditeurs sont autant des musiciens, des professionnels, que de simple amateurs de Metal. Certaines collaborations sont nées suite à une émission, et c’est gratifiant ! Enfin un point d’honneur que j’ai toujours respecté : les auditeurs peuvent réagir tout au long de l’émission grâce à la messagerie instantanée de la page Facebook de l’émission. Ils peuvent réagir à l’émission et poser leur question que je transmets, et ça marche plutôt bien !

 

En janvier 2019, vous aviez peur que l'émission, hébergée par Radio Mosaique (89.5FM), ne s'éteigne. Est-ce toujours un risque ?
C’est toujours d’actualité malheureusement... La radio est une radio associative, qui tient bon grâce au subventions depuis plus de vingt ans, mais nous avons de moins en moins d’aide de l’état et certaines subventions ont été supprimées ! Du coup, nous sommes en recherche de mécènes pour continuer à nous battre, et je suis en train de mettre en place un concert caritatif pour leur venir en aide. Il y aura plus d’infos dans les mois à venir. Donc si certains de vos lecteurs veulent nous aider, qu’ils me contactent !

Scarlean (Metal Alternatif - Avignon) et Meryl Raynia lors de l'enregistrement d'une émission de South Of Heavy.
Quels sont vos meilleurs souvenirs avec South Of Heavy ?
Ouh la ! Il y en a tellement ! C’est toujours un plaisir de recevoir les artistes, on passe toujours un très très bon moment. Mais les meilleurs souvenirs resteraient les live acoustiques que certains artistes font à l’antenne. Et ce rapport que je garde avec les invités par la suite, on reste en contact généralement et on voit nos évolutions. Chaque émission est un plaisir à animer.

 

Aujourd'hui, vous annoncez que South Of Heavy devient aussi une association Loi 1901 qui organise des concerts. Qu'est-ce qui vous a donné l'envie de créer cette association ?
En fait, j’organisais déjà des concerts depuis bientôt trois ans, en donnant mon aide à d’autres associations, ou surtout par demande des groupes que j’ai pu rencontrer. J’avais ce projet en même temps que l’émission, mais à l’heure actuelle, il faut être deux pour ouvrir une Asso. J’attendais de rencontrer quelqu’un qui ait les mêmes ambitions que moi, la même vision de la solidarité à la scène underground, pour ouvrir cette asso, et surtout quelqu’un digne de confiance qui ne ferait pas d’ombre à ma réputation et au projet qui est comme mon bébé. Et ça a été le cas l’an dernier lorsque j’ai rencontré David. On a de suite accroché ! Un jour, je lui ai proposé qu’on bosse ensemble et qu’on ouvre l’asso, et il a accepté tout de suite !
Quel est votre rayon d'action ?
On agit principalement sur le secteur toulonnais et marseillais pour le moment, mais on peut s’étendre sur la région, et même au-delà en fonction des demandes, grâce aux contacts que j’ai initiés depuis trois ans. Je m’adapte assez facilement, et j’ai l’avantage d’avoir trois ans de réseaux derrière moi. L’asso n’est qu’une formalité pour avoir un appui et des moyens plus sérieux.

 

Qui compose votre équipe ?
Et bien nous ne sommes que deux pour le moment. David, appelé Grou, qui s’occupe du secteur marseillais, et moi même qui gère le reste des demandes. Pour le moment ça nous va très bien ! Le temps de se lancer, et on verra par la suite si l’on veut agrandir l’équipe ou pas. Par contre, nous sommes toujours à l’affût d’un potentiel partenariat avec différents acteurs du milieu, et pourquoi pas de bénévoles pour nous aider selon leurs moyens lors des dates, les photos, le merch, le son, les entrées etc.

 

En quoi consiste votre implication et que pouvez-vous apporter à la scène émergente ?
Alors mon but premier, c’est comme pour l’émission : promouvoir la scène émergente et permettre aux « petits » groupes de se produire et de faire leurs preuves. Il est de plus en plus compliqué pour eux d’être programmés. Je veux mettre en évidence que ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas mondialement connus qu’ils ne sont pas talentueux. Nous avons des pépites qu’on ne soupçonne même pas ! C’est ce que je veux montrer grâce à cette Asso. Et faire réaliser au public que si personne ne s’était déplacé à l’époque dans ce genre de petits concerts, il n’y aurait pas tous ces tauliers qui nous ont influencé, car ils ont été découverts ainsi ! Il faut assurer la relève pour nos bambins, le métal ne s’est pas arrêté dans les années 90 ! Nous voulons aussi que ce genre de soirée soit accessible à tous, avec des prix d’entrée attractifs. Notre objectif premier reste vraiment de donner leur chance aux groupes émergents de se produire dans des conditions respectables en étant pris au sérieux.

Quels partenariats cherchez-vous à développer et qui peut vous contacter ?

A l’heure actuelle nous cherchons principalement des partenariats médiatiques, pour avoir un appui supplémentaire pour la communication de nos événements, mais aussi avoir des reports photo et live reportés sur nos soirées et agrandir notre « notoriété ». Après, nous étudierons toute proposition, et toute personne souhaitant s’investir dans notre association et apporter son aide peut bien évidemment nous contacter pour que l’on en discute ensemble ! Comme je le disais plus haut, nous recherchons certes un appui médiatique pour la promotion de nos événements, mais nous cherchons aussi des aides comme des photographes, chroniqueurs, ingénieurs son live... Toute proposition est intéressante et étudiée ! Et, bien évidemment, les groupes peuvent nous contacter s’ils veulent collaborer et travailler avec nous, nous répondons à tous !

 

Un groupe résidant hors PACA peut-il également vous contacter s’il cherche un soutien ?
Oui bien sûr, les groupes qui sont hors Paca peuvent nous contacter, soit pour une diffusion radio, soit pour programmer une date.

Merci Meryl d'avoir répondu à mes questions.

Merci à toi d’avoir mis en place cette interview et pour ton intérêt pour South of Heavy.
Merci au public de se déplacer un peu plus à chaque date et de soutenir ce projet.
A très bientôt, et surtout n’oubliez pas : Stay Rock, Stay Metal !
      
Moonshine Overight (Post Prog' - La Garde) lors de l'enregistrement d'une émission de South Of Heavy.
Contacter Meryl Raynia et South Of Heavy : southofheavy.soh@gmail.com