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Sortie d'album : RED BEANS AND PEPPER SAUCE (Rock) The Red Tour (2019)

Le 24/09/2019

Groupe : RED BEANS AND PEPPER SAUCE
Album : The Red Tour (2019)
Genre : Live Rock et Groovy
Origine : Béziers

 

Le Groupe :
Red Beans And Pepper Sauce est né à Béziers en 2010.
Ce quintette réunit une chanteuse, un guitariste, un bassiste, un batteur et un pianiste-organiste.
Le groupe qualifie sa musique de “Rock classique qui déménage”.
Il cite pour influences des artistes aussi divers que Led Zeppelin, James Brown ou The Beatles.
Dès 2010, les Beans sortent leur premier album, “Le Gardien”.
Ils récidivent en 2012 avec “Who Made The Sauce ?”
Suivent un EP Live en 2011, le trois titres “Eat Me” en 2013, puis les albums “Hot & Spicy” (2015) et “Red” (2017).
 
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Red Beans And Pepper Sauce se fend aussi de deux DVD, l’un avec ses clips 2011/2013, l’autre en Live At Crest Jazz Vocal Festival.
La tournée qui suit l’album “Red” est immortalisée sur un Blu-Ray intitulé “The Red Tour”.
2019 marque l’année d’un nouvel album. Il s’appellera “Mechanic Marmalade.
Une campagne de financement participatif est lancée pour ce nouvel opus dont la sortie est prévue le 25/09/2019.
Simultanément, une version audio écourtée de “The Red Tour” est proposée en contrepartie de ce crowdfunding.
Aussi, en attendant de vous parler de “Mechanic Marmalade” - disponible dans quelques jours et pour lequel les chroniques foisonnent déjà sur la toile - avons-nous choisi de nous intéresser à cette version audio écourtée du DVD Blu-Ray.
Il s'agit de l'album Live The Red Tour.

L’Album :
Dans sa version audio, The Red Tour est un douze titres (contre dix-sept pistes plus cinq clips pour le Blu-Ray).
 
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Signe d’une excellente santé, un Live atteste pour un groupe qu’il réunit à la fois les conditions matérielles pour le capter et le public pour le dynamiser.
C’est loin d’être anodin dans le paysage Rock français ! L’audience de l'hexagone est plutôt pantouflarde et se satisfait volontiers d’un concert de U2 par an, le reste étant de préférence piraté sur Internet... (Bon, ça c’est dit !)
Mais revenons-en à nos... haricots ! The Red Tour est le fruit de cinq prestations Live différentes (festival, radio, salles de concerts). Il pioche son répertoire dans les albums Who Made The Sauce (un titre) Hot & Spicy (quatre titres) et Red (cinq titres).

Il n’est à ce jour disponible qu’au stand de merchandising du groupe lors des concerts (voir les dates restantes sur la page du groupe ou en fin de publication) mais devrait faire à terme l'objet d'une sortie dématérialisée.
 
Notre Avis :
Si ses origines multiples font qu’il ne bénéficie pas toujours d’une unité de son, The Red Tour présente cependant une constante : il est groovy jusqu’à la gueule !
On cite volontiers les qualités de la charismatique Jessika Aké, frontwoman de la formation. Ce Live est également lumineux par le jeu de ses musiciens qui se renvoient la patate chaude, le toucher de guitare de Laurent Galichon en tête.
Avec
Mechanic Marmalade, qui sort officiellement dans quelques jours, et ce Red Tour, les Red Beans And Pepper Sauce nous gratifient de deux albums d’une qualité qui confirme leur place sur les sommets de la scène française.
Si toute leur com’ passe par
Mechanic Marmalade - je vous l’accorde, c'est un super album - ne faites pas l'erreur de passer à côté de ce Red Tour, un Live de Rock qui n'est pas un "clone de" et qui carbure au feeling !
 
Les Infos Utiles :
Suivez l’actualité des RED BEANS AND PEPPER SAUCE :
https://www.redbeansandpeppersauce.com/

“Mechanic Marmalade”, le nouvel album des Red Beans And Pepper Sauce, sort ce 25/09/2019 à l’occasion du concert des Red Beans And Pepper Sauce à Béziers. Profitez-en pour vous offrir le doublé !
Le groupe jouera le 11/10/2019 à Quillan, puis le 17/10/2019 à Montpellier.

Et si vous aimez, likez :

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Sortie d'album : THE MORGANATICS (Nu-Prog') The Love Riot Squad vs. The F​-​World (2019)

Le 21/09/2019

Groupe : The Morganatics
Album : The Love Riot Squad vs. The F​-​World (2019)
Genre : Metal Prog’
Origine : Paris

 

Le Groupe :
The Morganatics qualifient leur musique de Spleen Rock.
Les Parisiens revendiquent aussi bien pour influences Anathema que Metallica, Porcupine Tree ou Placebo.
Formés en 2012, The Morganatics sortent Grains of Sand, leur premier EP, la même année.
Never Be Part of Your World (2013) est leur premier album.
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Il est suivi en 2015 par We Come From the Stars, puis par un EP acoustique intitulé Eternal Return - An Horizon of Infinite (2016).
2019 marque le retour du combo avec un nouveau batteur et un nouvel album :
The Love Riot Squad vs. The F​-​World.

 

L’Album :
The Love Riot Squad vs. The F​-​World est un opus de onze titres - près de soixante-quatre minutes. C’est une auto-production.
Il est proposé dans une pochette cartoonesque et colorée où s’épaulent Superman, Clark Gable, un requin et la Mort, composant une escouade bien décidée à lutter contre la morosité ambiante de ce f-monde.

 

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Dès Table 9 le rythme est enlevé et le Pop/Punk-Metal se teinte de touches Prog’ techniques. Les phases énervées le disputent aux plages atmosphériques.

The Morganatics font parler la poudre à coups de riffs puissants (The Bitter Strife / Stubborn Girl / Square One). Les refrains s’inscrivent dans les têtes (l’excellent “18’44” ).
Le chant masculin/féminin est haut et fluide. Il se relaie parfaitement. Les voix sont parfois transformées artificiellement, mais sans excès. Des choeurs saturés font leur apparition (Table 9).
Producteur/arrangeur de l’album, Bill Bastiani ( Enhancer ) appose son Rap’N’ Roll en français sur la troisième piste Shark of Tank.
La voix de Seb - son vibrato - peut faire penser à Nicolas Sirkis (Indochine) spécialement sur l’intro de 18’44 ou sur certaines phases de Stubborn Girl et d’OMDB.
L’album se termine sur OMDB (Il Faudra Me Passer Sur Le Corps), titre en français au chant masculin particulièrement réussi, qui mène l’opus à un zénith mérité.

 

Notre Avis :

The Morganatics revient avec un opus plus agressif que son prédécesseur dont il se démarque par quelques innovations.
Moderne et varié, il marie la fraîcheur du Punk et de la Pop avec des nappes Prog’/Techniques parfois brutales.
Colorés comme la pochette de l’album, les titres de The Love Riot Squad vs. The F​-​World éclatent en bulles entre les oreilles.
Très réussi, travaillé, il sait faire oublier son côté technique pour emporter dans son sillage un large public.
Un excellent album, capable de marquer cette année 2019. Et à sept euros sur Bandcamp ça ne se refuse pas !

 

Les Infos Utiles :
The Morganatics seront en concert au Gibus Live de Paris avec Galaad le 28/09/2019.

Sortie d'album : GALAAD (Prog') FRAT3R (2019)

Le 20/09/2019

Groupe : Galaad
Album : FRAT3R
Genre : Prog’ Rock
Origine : Suisse

 

Le Groupe :

Galaad est un quintette de Rock Metal Progressif né dans le Jura Suisse à Moutier en 1988.
Il est initialement inspiré par Marillion, Ange ou Genesis.
Il cite également Pink Floyd pour influence.
Optant pour un chant en français, Galaad sort son premier opus en 1993. Il s’intitule “Premier Février”.
Galaad revient en 1996 avec “Vae Victis”, second album de très haute volée, particulièrement reconnu par la critique.
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GALAAD - Vae Victis (1996)
Le groupe s’éteint l’année suivante.
Il renaît en 2016 et donne le jour en 2019 à un troisième album, objet de notre publication : “FRAT3R.

 

L’Album :
FRAT3R” est un voyage de quarante-sept minutes en huit titres.
GALAAD - FRAT3R (2019)
Il s’ouvre sur l’annonce du suicide, dans un futur proche ou lointain, du créateur du programmeur psychique “Moloch”.
La Machine”, première pièce de ce puzzle, s’étoffe en avançant.
Les guitares se font floydiennes, les choeurs épiques (Moloch), la basse groovy et sinueuse (Kim). Des claviers bien sentis ici (Stone), un tempo Rock (Justice) et une intro indienne (Merci [Pur]) plus tard, et l’on arrive à Frat3r, qui conclut un album dosé avec maestria.
On aura pensé à Pink Floyd pour les guitares, à Marillion pour les claviers, à Harmonium pour les parties Prog’ Folk, à Gérard Manset pour cette capacité à nous entraîner, à travers des textes inspirés, dans un récit qui doit autant à l’anticipation qu’à l’humanisme :
“La vie ne vaut toujours rien dans certains endroits de la terre / Pourtant tout est possible, l’homme veut le démontrer / L’inégalité se poursuit à travers la sphère / Des milliards d’anonymes attendent leur destinée.”


Tout cela est admirablement maitrisé, en place, aucun instrument ne reste à la traîne, le son est parfait.

 

Notre Avis :
Frat3r n’est pas un Vae Victis II, il est moins chien fou. Mais quelle richesse !
On appuie sur Play dans l’intention de suivre les guitares ou de se concentrer sur les textes...
Impossible ! Il y a toujours une partie de claviers, un jeu de batterie, une ligne de basse qui tire votre esprit par la manche et qui l’invite à vagabonder à sa suite.
Comment résister ?
Frat3r est un album dans lequel vous entrerez facilement, mais dont vous n’avez pas fini de visiter allées et contre-allées.
Lumineux et inépuisable, certainement l’un des albums de Prog’ les plus intéressants de l’année.
Captivant !

 

Les Infos Pratiques :
GALAAD sera en concert à Paris ( Gibus Live ) avec The Morganatics le 28/09/2019.

Suivez l’actualité de Galaad sur leur site :

http://www.galaad-music.ch
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https://www.facebook.com/galaadmusique/

 

JIRFIYA L'ETINCELANTE

Le 19/09/2019

Jirfiya est né de la rencontre de deux univers qui s’entrechoquent à la manière de blocs de silex : d’un côté des musiciens porteurs d’un Metal agressif, de l’autre une très belle voix. Il en est surgit, après quelques mois d’existence, un premier EP cinq titres particulièrement réussi, titré “Wait For Dawn”.
Hard French Metal a eu envie d’en savoir plus.
Voici l’interview de Jirfiya.

(interview publiée sur Hard French Metal le 19/09/2019)
            
Bonjour Jirfiya. Pourriez-vous présenter votre groupe aux lecteurs qui ne vous connaîtraient pas ?
Ingrid ​:
Nous sommes un groupe de Metal Progressif, formé par deux anciens de Born from lie, Jérôme et Pascal, et une chanteuse, Ingrid, qui vient du groupe OSCIL .
Nous sommes sur Paris.
Jirfiya
JIRFIYA
 
Quelles sont les racines musicales de chacun d'entre vous ?
Jérôme​ :
J’ai été initié au gros Rock et Metal avec Iron Maiden, Nirvana et les Guns N’ Roses, mais le plus grand amour musical de ma vie est Megadeth ! J’écoute aujourd’hui aussi bien du Rock que du Prog ou même du Metal plus extrême.
Pascal​ : En ce qui me concerne, mon influence principale au niveau de la basse était, à mes débuts, Steve Harris (Iron Maiden). Je fais partie de ces fans qui n’ont jamais loupé un concert !
Mais la musique que j’écoutais le plus, étant ado, c’est le Thrash-Metal, et mon tout premier groupe était un groupe de Thrash du nom d’Exhauster, avec Jean Suire qui est maintenant dans Inhepsie . J'écoute désormais beaucoup de Prog.
Ingrid ​: Pas du tout Metal à la base, même si cela m’a toujours attirée, la preuve !
J’ai plutôt une culture Rock Indé, et j’ai plongé dedans quand j’ai découvert Jeff Buckley. Le jour où j’ai écouté l’album Grace, il a changé ma vie.
Mes autres artistes cultes sont Led Zep, Radiohead, Björk, Tori Amos, PJ Harvey... Mes derniers concerts étaient Big Thief, Sharon Van Etten, Patti Smith, et les prochains seront Rival Sons, Devin Townsend, The Gathering, Jinjer... The Breath, duo folk anglais avec une chanteuse à la voix magnifique. Oh, puis il faut que j’écoute le nouveau Tool, aussi...

Né en 2019 - votre page Facebook voyait le jour en avril - Jirfiya compte déjà un EP, disponible sur Bandcamp depuis mai. D'où viennent les cinq compositions présentes sur Wait for Dawn ?
Jérôme​ :
Under Control et To Be Saved ont été intégralement composés pour cet Ep.
The Report Card est un mélange de riffs que j’avais en« stock » et de nouvelles parties.
La première partie de Waiting For Your Fall a été composée à la base par Pascal comme interlude dans le dernier album de Born From lie, mais nous n’avons pas eu le temps, à l’époque, de l’utiliser. Nous avons bâti un morceau autour de cette intro.
Pour A Part of Light, l’arpège est assez ancien. Je l’avais composé il y a longtemps, et j’ai toujours voulu le réutiliser mais je ne voyais pas comment l’intégrer dans un album de «Hard Rock/Metal». Il a fallu que je rencontre Ingrid pour que le morceau puisse reprendre vie comme je le désirais ! Le résultat actuel est très différent de l’original, mais l’arpège d’intro est quasi identique.
A ce propos, qui compose, qui écrit, et quelles sont les thématiques que vous aimez aborder ?
Jérôme​ :
C’est moi qui écris majoritairement, en tout cas pour le moment.
Pour Waiting for your Fall , c’est Pascal qui a apporté toute l’intro et le riff principal ; je l’ai complété par la suite.
J’aime aborder des thématiques qui me touchent ou qui me révoltent, les textes de l’Ep sont très inspirés par l’actualité. Chacun fait de la musique pour ses propres raisons, moi j’ai besoins de me sentir impliqué par ce que j’écris et de vivre les textes et la musique.
 
Ingrid
Ingrid

"Je ne veux surtout pas gueuler pour gueuler."

La nature de vos compositions amène Ingrid à un chant plus agressif que dans ses précédentes formations, notamment sur Waiting for Fall...
Ingrid ​:
J’ai travaillé le chant saturé ponctuellement ces dernières années, sans avoir la possibilité de le tester, de l’exploiter dans mes projets. Même en rencontrant Jérôme et Pascal, je ne savais pas si on irait dans ce registre, et effectivement le ton de ce morceau, son propos s’y prêtaient. Je ne veux surtout pas gueuler pour gueuler, ou faire un exercice de style, d’ailleurs je ne suis pas encore experte du truc ! Il faut que ça parte d’une intention, et que je trouve une façon à moi de l’exprimer.

De nouveaux morceaux sont-ils déjà en préparation ?
Jérôme​ :
On commence à avoir pas mal de riffs et d’idées de paroles en stock. Le processus d’écriture est doucement en cours mais on doit déjà défendre notre EP ! J’adorerais que le processus d’écriture soit plus collectif, et puis maintenant on se connaît beaucoup mieux que lors de l’écriture de Wait For Dawn, fait quelque peu dans l’urgence... Mais ce n’est pas toujours évident de se réunir et d’échanger des idées, chacun d’entre nous a son travail, sa famille...

 
Jirfiya cover
JIRFIYA - Wait for Dawn
La pochette de Wait for Dawn est signée Patrick Zoroddu . Pourquoi avez-vous choisi cet artiste, et quelles étaient vos indications pour réaliser cet artwork ?
Ingrid​ :
J’ai rencontré Patrick il y a quelques mois, précisément au moment où on cherchait un visuel. Un heureux hasard m’a amené à découvrir son univers mystérieux, très inspiré par la SF et le Fantastique. En fait ce n’est pas une commande : on a choisi une illustration parmi ses œuvres. J’ai accroché à ces femmes énigmatiques qui se cachent le visage, qui font évidemment penser aux trois singes de la Sagesse. Étant donnée la thématique assez sombre des morceaux, leur actualité effrayante, en voyant ces femmes dont on ne sait si elles pleurent, si elles crient, ou si c’est la peur ou la colère qui les submerge, je me suis un peu identifiée. J’ajoute que Patrick a autant de talent que d’élégance, et qu’on est ravis de contribuer à faire découvrir son travail !

Jirfiya pascal
Pascal
Quels sont les projets de Jirfiya à court terme ?
Pascal :
​Le court terme c’est de faire un clip extrait de notre EP, quand on aura trouvé un batteur, ce qui est un objectif a très court terme !
Jérôme : Oui, trouver un batteur pour pouvoir jouer en live !
Ingrid​ : Qui ? Quoi ? On cherche un batteur ? Viiiiiite !

Et vos ambitions sur le long terme ?
Pascal : ​
Concert, concert, concert, album, tournée, album... Etc !
Jérôme​ : Tourner, puis faire un second EP ou un album !
Ingrid ​: Premières parties, festivals, avant le Hellfest ? Et bien sûr enregistrer la suite !

Merci Jirfiya d'avoir répondu à nos questions.
Pascal :
​Merci beaucoup pour votre dévouement à faire découvrir au public les multiples talents qui se cachent dans l’underground.
Jérôme : Merci à toi de donner de la visibilité à des jeunes groupes comme nous !
Ingrid​ : Merci personnel pour ton soutien, et merci de donner foi et valeur à tous ces artistes et groupes qui se démènent pour faire vivre leur univers, partout en France et ailleurs.
       
Liens utiles :

Écouter “Wait For Dawn” :

https://jirfiya.bandcamp.com/releases

Liker Jirfiya :

https://www.facebook.com/jirfiya/
Les photographies de Jirfiya sont signées Jérôme Thellier.

DUR et DOUX : L'Alter Musique

Le 13/09/2019

Nom       : Dur et Doux
Objet     : Label
Origine : Lyon
Genre   : Rock In Opposition

Par Ahasverus
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Une bonne chanson, c’est “Pas d'intro, pas de couplet, pas de refrain, puis pas de fin”, nous disait dernièrement Benoit Lecomte, le bassiste de Ni, dans une interview.
Si vous en avez marre des musiques formatées, si vous avez l’oreille aventureuse, votre bonheur est chez
Dur et Doux, spécialisé dans ces musiques que vous n’entendrez jamais à la radio.
PinioL, PoiL, Ni, ULTRA ZOOK, CHROMB, on ne compte plus les sorties inclassables et de qualité de ce petit label, qui compte sur son catalogue plusieurs de nos artistes favoris.
Mais au fait, c’est quoi, exactement, Dur et Doux ?
La réponse en images :
 

Merci les studios pour cette présentation. 
Et pour ceux qui veulent en savoir encore plus, le label lyonnais a accepté de répondre à nos questions.
 

"Depuis le départ, notre devise est : Ça ne marchera jamais !"


Label, collectif ? Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est Dur et Doux ?
Dur et Doux, c’est un collectif de musiciens plus ou moins lyonnais, des jeunes femmes et hommes, musiciens professionnels qui réunissent et partagent leurs moyens de production et de diffusion et défendent une vision singulière des musiques amplifiées.
Nous organisons des tournées, des résidences, des concerts, des échanges pour et avec une trentaine de musiciens. Du collectif est né un label. Nous produisons et sortons régulièrement des disques, principalement des groupes du collectif et occasionnellement de copains ou de groupes dont nous nous sentons proches artistiquement et humainement.
Au départ, nous avons sorti des disques un peu pour le fun et par nécessité : les groupes ont besoin de sortir des disques et nous peinions à collaborer avec des labels (si tant est qu’il en existe pour ce genre de musique). Aujourd’hui, le label prend une place de plus en plus importante dans Dur et Doux, nous arrivons presque à vendre des disques et à créer une “vraie économie“.
Mais le rôle principal de Dur et Doux, reste de trouver des concerts en France et ailleurs pour les groupes du collectif. Nous nous occupons également de chercher des financements complémentaires pour ces tournées, pour des résidences, pour produire les disques Dur et Doux. En quelque sorte, nous permettons à un certain nombre d’artistes de vivre de leurs musiques sans qu’ils aient (trop) à se soucier des aspects administratifs et organisationnels.
Brice et sa puteBRICE ET SA PUTE, « Musique Actuelle » (2018)
 
Comment débute l'aventure Dur et Doux ?
L’association a été créée en 2008 par Brice et sa pute (Marie Nachury et Pierre Chanel).
Dur et Doux était alors un peu fantôme et ne servait qu’a éditer des factures et des contrats pour ce groupe et quelques autres moutons noirs des musiques actuelles. Nous n’avions pas vraiment une logique de signature, ce sont plutôt les rencontres humaines et artistiques qui ont motivé l’arrivée de nouveaux projets au sein du collectif.
Peu à peu nous sommes passés d’un à deux, jusqu’à une quinzaine de groupes, tous liés par un certain nombre de musiciens communs.
D’abord PoiL (Antoine Arnera, Boris Cassone, Guilhem Meier) dont les musiciens ont amené Herr Geisha & the Boobs, Sheezahee (Boris Cassone), Gwyn Wurst (Antoine Arnera), UKANDANZ, ICSIS, LfanT Pili Coït (Guilhem Meier).
PoilPOIL - « Sus » (2019)
Puis Ni est arrivé (Anthony Béard, Nico Bernollin, Benoit Lecomte, François Mignot). Ils ont amené avec eux ⊙ - L'Effondras (Nico), Vil François (François), Dhjihad (Anthony), Ukandanz (Benoit Lecomte).
 


Enfin, CHROMB (Léo Dumont, Camille Durieux, Lucas Hercberg, Léo Dumont) qui ont amené avec eux Saint Sadrill (Antoine, Lucas) qui a amené Hidden people (Mélissa Acchiardi).

Combien de personnes emploie Dur et Doux aujourd'hui ?
Aujourd’hui Dur et Doux emploie cinq personnes dans les bureaux et une trentaine de musiciens et techniciens intermittents.
Les artistes qui intègrent le collectif aujourd’hui doivent-ils avoir un profil particulier ?
Comme évoqué précédemment l’humain prime, et par conséquent un critère géographique s’applique dans les choix. L’essentiel d’entre nous est basé à Lyon, dans le Rhône ou l’Ain, quelques dissidents en Auvergne et en Bourgogne. Il n’y a pas vraiment de critère de style, même si nous ne sommes pas prêts de voir un groupe de Reggae ou d’Electro Swing dans Dur et Doux.

 

Quelles sont vos prochaines échéances sur le court terme ?
Nous avons sorti beaucoup de disques sur la première moitié 2019, nous sommes donc beaucoup sur la route pour les défendre. Nous avons quand même quelques sorties prévues : Lfant en juin 2019, le Grand Sbam (Vaisseau Monde) cet automne, et des enregistrements dans les tuyaux, mais ce sont des secrets.


Et sur le long terme, quelles sont vos ambitions ?
Euh, depuis le départ, notre devise est : Ça ne marchera jamais ! On ne voudrait pas non plus avoir des ambitions, faut pas déconner !


Sortie d'album : CARTHAGODS (Heavy Power Prog') The Monster In Me (2019)

Le 02/07/2019

Groupe : CARTHAGODS
Album : The Monster in Me (2019)
Genre : Heavy Power Prog’
Origine : Tunisie

 

Le Groupe :

Carthagods
CARTHAGODS - The Monster In Me (2019)
Carthagods est un quintette de Heavy Power Prog’ tunisien.

Fondé à Carthage en 1996 par Tarak (Guitare), et Zack (Basse/Batterie), le groupe splitte une première fois en 2001, puis une nouvelle fois lors de la révolution de jasmin en 2011.

En 2015, Carthagods sort un premier album éponyme qui accueille des guests prestigieux tels que Tim “Ripper” Owens et Ron Bumblefoot Thal.
En 2019, les Tunisiens reviennent avec un nouvel album intitulé The Monster in Me.

 

L’Album :
The Monster in Me est un huit pistes d’une durée de quarante-neuf minutes. Son titre s’inspire du tableau de Picasso “La dépouille du Minotaure dans un costume d’Harlequin”.
Son artwork est signé Niklas Sundin (guitariste de Dark Tranquillity).
On retrouve un autre membre de Dark Tranquillity sur cette galette, puisque Mikael Stanne soutient de sa voix Death le chant de Mehdi Khema sur Whispers From The Wicked. Ce morceau ouvre l’album.



Il est suivi par The Monster In Me. Ces deux compositions durcissent nettement le ton par rapport au précédent opus de Carthagods. La voix de Mehdi Khema claque. Elle est proche de celle de David Coverdale, et plus encore de Jorn Lande tant elle explose.
La modernité et l’agressivité de cette entrée en matière peuvent rappeler le groupe grenoblois Nightmare.
The Monster In Me est le premier clip issu de l’album.
 
 
The Devil’s Doll vient en suivant. C’est un mid-tempo. Ses orchestrations sont, comme sur l’ensemble de l’album, remarquables. Le guitariste Marcel Coenen (Stormrider, Ayreon) est crédité sur ce titre.
 
 
Quatrième piste de l’opus, The Rebirth est une ballade puissante et mélodieuse, avec des chœurs efficaces et de beaux soli de guitares.

Deux titres (pistes cinq et sept) du premier opus ont été réarrangés sur cet album : il s’agit du mid-tempo A Last Sigh - Mark Jansen (Epica) partage le chant avec Mehdi Khema - et de la ballade épique Memories of Never Ending Pains. Ce dernier titre figurait déjà deux fois sur l’opus Carthagods (2015), notamment dans une version acoustique.
Sixième morceau de l’album, Cry Out For The Land présente un tempo assez enlevé et des passages progressifs avec de belles lignes vocales. C’est la seule piste qui descend sous la barre des cinq minutes.

L’album se termine sur une belle pièce instrumentale digne d’un album de Metal Orchestral : The Rebirth II.

 

Notre Avis :
Encore peu connu en France, Carthagods signe avec The Monster In Me un opus compact alliant Power Metal et Prog’ épique.
Les structures des morceaux sont fouillées, certaines compositions devraient accaparer votre oreille dès la première minute.
Le chant de Mehdi Khema est remarquable.
L’ensemble donne un album de Metal moderne percutant, puissant et équilibré.
Avec
The Monster in Me, Carthagods est une preuve de plus, s’il en fallait, de la grande vitalité du Metal tunisien.

 

Les Infos Utiles :
Retrouvez Carthagods sur leur site :
https://www.carthagods.net/

Ou sur Facebook (n’oubliez pas de liker leur page) :

https://www.facebook.com/CARTHAGODS/
 
 
 
 

DREAMSLAVE : Rencontre avec Peter Gothilainen

Le 26/06/2019

« Depuis mon enfance, la musique m’a toujours fasciné. »

 

Peter loopool

Peter Gothilainen par Loopol.
     
Réédité ce mois-ci sur le label allemand MASSACRE RECORDS, Rest In Phantasy (2015), le premier album du groupe lyonnais de Metal Orchestral Dreamslave, connait une nouvelle jeunesse et s’envole pour une destinée internationale.
Après Elegy Emma (voir notre interview du 17/06/2019), c’est à Peter Gothilainen que nous avons eu le plaisir de poser nos questions.
Keytariste et compositeur surdoué , le discret Peter devient intarissable dès lors qu’on lui parle de musique. Il nous emmène en voyage aux quatre coins de son univers, de Mozart à Michael Jackson, de Deep Purple à la musique de films. Installez-vous confortablement,  Peter est à la baguette.

(Interview réalisée  le 27/06/2019)

 

Bonjour Peter Gothilainen.
Peter Gothilainen : Bonjour , j’espère que tu vas bien. C’est un grand plaisir que de répondre à ton interview. Je t’en remercie sincèrement. C’est également une chance à mes yeux de pouvoir écrire dans ma langue maternelle, chose assez rare.

 

Tout est parfait, alors, commençons ! Premier album acheté ?
Et bien, prenons ensemble le risque d’un voyage dans le temps, embarquons dans la DeLorean. Réglons d’abord le convecteur temporel sur la période de mon enfance et de mon adolescence, nous verrons bien où cela nous conduira… Mais n’oublions pas de faire le plein de carburant avant notre départ !
Le premier album que j’ai acheté n’en est pas vraiment un. En réalité il s’agit d’un maxi Best Of intitulé « The Ultimate Collection » du Roi de la Pop, j’ai nommé Mickael Jackson, l’une de mes idoles.
Depuis mon enfance, la musique m’a toujours fasciné. Je me souviens des heures passées à écouter certains titres comme « Frozen » de Madonna, « Beat It » de Mickael Jackson, « To France » de Mike Oldfield, « Children » de Robert Miles, « Alegria » du Cirque du Soleil ou encore « Music was My First Love » de John Miles… Ces morceaux incarnent une puissance émotionnelle et une beauté artistique dans une forme de simplicité sans pareille, ils me touchent encore au plus profond de moi aujourd’hui.
Ainsi, j’ai été bercé par la pop internationale et la chanson française par ma mère. La musique classique est arrivée plus tard à mon adolescence, mais elle faisait déjà partie de mon environnement par la vidéothèque éclectique de mon père, composée de VHS à l’époque.
A la maison, nous avions aussi un tourne disque pour les Vinyles et la fameuse chanson « la Danse des Canards » a tourné en boucle quand j’étais jeune… Mais ça, c’est une autre histoire !

 

Premier concert auquel tu as assisté ?
Le premier concert de musique metal auquel j’ai assisté est celui du groupe brésilien, Angra. C’était le 22 février 2007 à la salle du Ninkasi Kao à Lyon.
Ce concert m’a permis de m’immerger dans le monde du Metal, de découvrir les codes, et d’en apprécier le style. Il n’y a pas que les tympans qui vibrent dans la musique amplifiée, mais aussi l’ensemble du corps, c’est un apprentissage.
Depuis ce premier concert d’Angra, j’ai eu la chance d’assister à de nombreux shows mémorables puisque la scène Lyonnaise est assez dynamique. J’ai donc pu voir sur les planches entre autres Stratovarius, Sonata Arctica, Epica, Therion, Rhapsody, Nightwish, Rammstein, ou encore plus récemment Symphony X.

 

Tu es le keytariste/growler et compositeur de Dreamslave. Qu'est-ce qui t'a conduit sur les chemins de la musique ?
Le hasard des rencontres, sans doute, une sensibilité particulière peut-être aussi, une personnalité atypique sans aucun doute. Les scientifiques diraient que j’ai probablement un patrimoine génétique particulier qui a rencontré un environnement favorable à son expression… C’est une formule que je trouve fort élégante, mais elle n’est pas mienne.
Pour être honnête, je crois que la musique a toujours fait partie de moi. C’est un langage qui m’est intimement familier, naturel, le seul peut-être. Lors de mon adolescence, Nicolas, un ami du lycée m'a fait découvrir le Metal Symphonique, et ce fut une découverte mémorable, sans précédent. Je crois qu’il n’y en aura jamais d’autre aussi forte dans ma vie.
C’est la puissance émotionnelle de la musique de Nightwish composée par Tuomas et interprétée par Tarja, qui fut une révélation. Lorsque j’ai visionné le live « End Of An Era », le meilleur concert que je n’aie jamais « vu », je crois avoir pris conscience que mon chemin allait être celui de la Musique.

 
Tu te souviens de ta toute première compo ? Et des chemins qui t'ont conduit à la composition ?
Il y en a tellement aujourd’hui...
La première… La vérité, c’est qu’après être tombé amoureux du Metal scandinave à la fin de mon adolescence, j’ai dépensé un grosse partie de mes économies pour acheter une guitare et un ampli Marshall. J’avais la ferme intention de me mettre à la musique et de faire du bruit dans le garage des parents de Nicolas.
Son père, fan inconditionnel des Beatles et grand mélomane, disposait, en plus de sa collection de CD colossale, d’une batterie Pop/Rock, dont Nicolas jouait, alors nous nous sommes dit : pourquoi pas… Mais malgré mon travail, la guitare restait un instrument trop mystérieux à mes yeux. Alors à peine six mois plus tard, face à l’inquiétude partagée de mes parents, j’ai vidé mon compte bancaire pour acheter mon premier clavier Korg. Et là, sans aucune connaissance préalable de la théorie musicale, j’ai commencé à jouer des covers mais, surtout, à composer. C’est ainsi que tout a débuté pour moi, de manière très naturelle, je ne me suis pas posé de question.
Je crois avoir gardé ce rapport là à la composition, une forme d’intuition, cette évidence ou la technique ne doit faire que servir l’émotion.

 

Quel est le morceau d'un autre que tu aurais rêvé d'écrire ?
Sans aucun doute le morceau « Child in Time » de Deep Purple ! Et plus que de participer à son écriture, j’aurais aimé pouvoir le jouer en live et vivre à cette époque. Un temps lointain que je n’ai pas connu, et dont pourtant je garde comme une forme de nostalgie.

 
C'est assez rare de voir un keytar sur une scène française. Comment as-tu découvert cet instrument et quels avantages lui trouves-tu ?
Oui, il est assez rare de voir des keytaristes sur les scènes, même internationales, mais il semble que grâce à des artistes comme Lady Gaga, l’instrument se démocratise ces dernières années.

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Peter Gothilainen par Mairet Christophe.
Je crois que le keytar est au clavier ce que la guitare acoustique est à l'électrique, les deux instruments son similaires, mais l’approche est totalement différente. Il n’est pas aisé, même en tant que claviériste de se mettre au keytar, la philosophie est radicalement autre.
C’est par Jean Michel Jarre, puis Henkka Klingenberg de Sonata Arctica que j’ai découvert l’instrument, et quand Dreamslave est né, ce fut une évidence que je monterais sur scène en tant que keytariste.
Pour moi qui suis chanteur guttural, et qui ai commencé la musique en tant que guitariste, je ne me voyais pas en concert, fixe derrière un stand de claviers. Le keytar correspond à ma personnalité tout simplement… J’aime cet instrument au point de le collectionner. Oui, je collectionne des Keytars... mais pas des horloges en revanche, ni des Almanachs !
 
"Emma est fort tolérante et bienveillante. Aujourd'hui elle est devenue ma conseillère artistique. La seule. Je la vois comme une âme soeur musicale. Je luis dois énormément."
 
La génèse de Dreamslave a été racontée ailleurs, mais tu peux nous parler de ton parcours avant la fondation de ce groupe ?
Oui, avec plaisir !
J’ai toujours été d’une grande timidité, et le suis encore aujourd’hui. Et profondément, je reste autodidacte.
Ainsi, je n’ai jamais étudié dans une école de musique, ou encore au conservatoire. J’ai fait un rapide passage à l’université en Musicologie, où les rencontres humaines furent magnifiques, néanmoins je me suis vite rendu compte que l’académisme ne convient pas au loup solitaire que je suis, si je puis me permettre cette formule, qui cette fois est mienne.
A partir de 2006, moment où j’ai commencé le clavier, et jusqu’en 2009 environ, j’ai énormément écrit. Durant cette période d’apprentissage et de travail intense, j’ai composé des pièces « Rock Symphonique » que je nomme des « Essais Classiques », des « Ballades Orchestrales », et des « Concertos ». C’est la première fois que j’en parle. Rares sont les gens ayant écouté ces compositions représentant plusieurs heures de musique… Peut être un jour y aura t-il une rétrospective « Peter Gothilainen - Back To The Past » pour mes quatre-vingt-huit ans ?
A cette même période, je faisais mes premiers pas en groupe dans un trio instrumental fondé le temps d’un été, avec Nicolas et Maxime, respectivement à la batterie et à la guitare.
Vient ensuite, entre 2009 et 2011, une période où mon écriture s’affine, se structure, murit. Cette période est également marquée par mon intégration dans un projet de « Covers Power Metal » initialement mené par Mickaël, pour enfin aboutir à la fondation de Dreamslave et à l’histoire que vous connaissez…

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Peter Gothilainen par Loopol.
Elegy Emma a retracé votre première rencontre dans une précédente interview. De ton côté, quels souvenir gardes-tu de cette première audition ?
En 2011, lorsque j’ai fondé le groupe Dreamslave, malgré mon jeune âge, j’avais déjà une idée assez précise du rendu artistique que je souhaitais obtenir. Je ne recherchais pas seulement une chanteuse, je recherchais une Voix. Et je l’ai trouvée en celle d’Elegy Emma.
L’audition s’est déroulée à la maison dans une ambiance conviviale, tout simplement. Mais il n’était pas utile de plus pour se rendre compte du potentiel, de la sensibilité et de l’identité phénoménale de cette musicienne. J’ai immédiatement été séduit et convaincu que c’était la bonne personne.
Depuis, avec Emma, nous avons appris à nous connaitre, à nous comprendre et à travailler ensemble. Ce fut assez délicat, particulièrement dans les premières années de notre collaboration. Je reste une personne complexe, quelques fois maladroite, voire excessive, mais heureusement Emma est fort tolérante et bienveillante. Aujourd’hui elle est devenue ma conseillère artistique. La seule. Je la vois comme une âme sœur musicale. Je lui dois énormément.

 

En 2015 sort votre premier album autoproduit Rest in Phantasy. Ses compos sont-elles postérieures à l'arrivée d'Elegy Emma, ou certaines existaient avant ?
Lors de l’arrivée d’Elegy Emma en milieu de l’année 2011, plusieurs titres avaient déjà étés composés par mes soins, et les paroles écrites par Mickaël. C’est le cas des titres les plus anciens de mon écriture, composés en 2010/2011 comme « End Of Innocence », « Masquerade », « The Vinland Saga » et « Wishes Of Revenge ». Arrivent ensuite les morceaux « Torments », puis « Pirate’s Anthem » et « Doomsday » composés en 2011/2012 pour lesquels j’ai aussi écrit les paroles. Puis enfin prennent naissance les chansons « Angel Requiem », « The Dark Crusade » et « Eternitears », écrites quant à elles en 2012/2013.

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DREAMSLAVE, Rest In Phantasy (2015).
"Lorsque je compose, j’aime travailler seul, au calme, pour pouvoir m’entendre penser. Il y a des moments ou « j’inspire » le monde, et d’autres moments ou je « l’expire »."

Quel est ton processus de composition ?
De manière générale, je me vois comme un sorte de voyageur qui prend des photographies mentales de ce qui le touche émotionnellement au sein du Monde. Particulièrement les films, ensuite cela se combine dans ma tête, et je l’exprime par la musique.
Lorsque je compose, j’aime travailler seul, au calme, pour pouvoir m’entendre penser. Il y a des moments ou « j’inspire » le monde, et d’autres moments ou je « l’expire ». Les moments intenses de composition correspondent au second état d’esprit. Mais pour nourrir la créativité, il faut aussi savoir vivre et partager. Le juste équilibre s’apprend, mais c’est un travail de toute une vie, il me semble.
Depuis mes débuts, je note toutes mes ébauches sous le logiciel Guitar Pro via les partitions ou tablatures. Et depuis quelques années, je compose aussi à l’aide d’un clavier maître midi relié à Logic Pro, un logiciel spécifiquement dédié à la production musicale.
Mais pour être tout à fait honnête, les idées musicales s’écrivent d’abord dans ma tête, les jouer me permet des les vérifier, et les noter de ne pas les oublier. Et oui, j’ai la chance de pouvoir entendre la voix d’Emma dans ma tête quand j’écris, mais pas uniquement ! Cela peut aussi être le timbre d’une percussion, la manière de jouer d’un bassiste, le son d’un guitariste…
Ma posture d'auteur / compositeur est empreinte d’un doute permanent et de perfectionnisme. Je suis toujours animé par la recherche de nouveautés. Le Monde est d'une grande diversité, cela m'inspire, mais surtout je me refuse à faire deux fois la même chose. Chaque composition représente un cheminement, seul, puis en groupe, de plusieurs années, bien que l’inspiration à proprement parler ne dure que quelques secondes…
La recette de ce processus pourrait se résumer ainsi : une bonne musique c’est 33% de composition, 33% d’interprétation, 33% de production et 1% de hasard.
A mes yeux, la qualité doit toujours primer sur la quantité, l’émotion sur la technique, le contenu sur le contenant. Évidemment, s’il n’y a pas la flamme initiale dans l’écriture, alors il est inutile d’aller plus loin.

 

Emma est une grande voix, j'imagine que ça laisse un champ énorme de possibilités à ton imagination ?
Oui, c’est indéniable, et je m’en rends compte un peu plus chaque jour qui passe. C’est une chance inouïe pour moi, dont les compositions sont diversifiées. Chanter les morceaux de Dreamslave requiert une large palette vocale et des techniques de chant très différentes, allant de la Pop au Lyrique. Dans le premier album « Rest In Phantasy » c’est déjà le cas, mais dans le second album à venir cela sera encore plus prononcé.
Emma n’est pas seulement une musicienne exceptionnelle par sa voix, elle dispose également d’une importante sensibilité et sait offrir le meilleur d’elle-même à chaque titre, aussi éclectique que soit l’ambiance musicale ou le thème des paroles. Cela force selon moi le respect, plus que le talent encore.

 

As tu parfois tendance à lui demander l'impossible ? Je pense notamment aux prouesses vocales qu'a nécessité un morceau comme Angel Requiem, superbe duo avec Najib Maftah, et j'imagine sa réaction quand tu lui a présenté ce titre pour la première fois…
Toujours !
J’aime lancer des défis. Des défis à moi-même pour commencer, dans la composition par exemple, dans les thèmes littéraires, mais aussi des défis aux musiciens avec lesquels j’ai la chance de travailler. Certaines fois, ils peuvent travailler durant plusieurs mois pour parvenir à l’interprétation désirée.
Je me souviens du moment où Emma a découvert la partition de « Angel Requiem ». Elle m'a dit : « C'est magnifique, mais jamais je ne pourrai parvenir à chanter cela !» Je lui ai répondu : « Laisse-toi du temps, je sais que tu en as le potentiel .» Et à peine deux ans plus tard, nous étions en studio pour enregistrer ces lignes de chants.
Sur ce morceau, Emma a également participé à la redistribution du dialogue entre Najib et elle dans les refrains, et le rendu est vraiment excellent !
J’ai beaucoup de gratitude pour les instrumentistes qui donnent vie à mes compositions, mais également pour Mickaël qui a écrit les paroles de nombreux titres de « Rest In Phantasy ». C’est un travail très noble et difficile de parvenir à interpréter avec justesse, rigueur et émotion, une partition qui est le fruit d’un autre imaginaire que le vôtre, ou encore d'écrire des textes sur un thème particulier. C'est une chance d’avoir croisé sur ma route ces personnalités d’exception, pour lesquelles mon respect est immense et qui, j’espère, par mes exigences, ma confiance et mon soutien, peuvent exprimer leurs talents pleinement, apprendre, s’enrichir, se dépasser. Oui, c’est aussi cela être au service d’une œuvre.
 
Ton compositeur classique préféré ?
Nom de Zeus ! Quelle question intéressante et immanquablement difficile pour moi…
Il y a tant de compositeurs classiques dont les œuvres sont merveilleuses. Cela dépend bien entendu de l’état émotionnel dans lequel je me trouve, mais n’en choisir qu’un seul est impossible. Je vais me permettre de citer ceux qui ont marqué mon parcours musical et pour lequel je nourris une grande admiration.
Dans la musique classique il y a évidemment Mozart, Beethoven, Dvořák, Tchaïkovski et Gabriel Fauré. Et dans la musique cinématographique John Williams, Howard Shore, Hans Zimmer, James Horner, James Newton Howard, Alexandre Desplat.

Deux albums Rock que tu mettrais sur l'arche de Noé pour t'aider à tout reconstruire dans la meilleure direction possible ?
Deux albums, c’est peu, mais si chacune et chacun des citoyens du Monde monte sur l’arche de Noé avec ses deux opus préférés, nous devrions parvenir à reconstituer toute la richesse, la beauté et la diversité de la Musique… Il faudra penser à garder de la place pour nos amis les animaux et pour le monde végétal aussi.

Alors, incontestablement, j'emporterais « Thriller » de Michael Jackson (1982) et « Once » de Nightwish (2004). 

 Aujourd'hui RIP repart pour une nouvelle vie chez Massacre Records. J'imagine que cette seconde naissance est une grande joie pour le groupe ?
Oui, c’est une belle opportunité pour cet album mais aussi pour Dreamslave.
Dans la vie, les planètes ne sont que rarement alignées, mais il faut toujours aller de l’avant. Ainsi en 2015, le groupe a choisi de sortir son premier album « Rest In Phantasy » sans label, mais dans le but d'être repéré et signé. Cela nous a donné l'occasion de faire une tournée en Europe en 2016, de sortir le clip « Torments » en 2017, et enfin, en 2018, nous avons eu la chance de commencer notre collaboration avec le label allemand Massacre Records.


 

Aujourd'hui, je ne sais pas si RIP repart pour une nouvelle vie ou la commence enfin. Mais ce qui est certain c’est que nous avons mis tout notre amour, notre énergie et notre passion dans ce premier opus ! Nous avons travaillé avec des budgets beaucoup plus modestes que d’autres groupes dans le même style, si je puis dire, et auxquels les critiques nous comparent souvent. Le budget production de RIP était jusqu’à presque 100 fois inférieur à celui de Dark Passion Play de Nightwish, par exemple. Et je crois modestement que, malgré tout, cet album a un potentiel immense !
La nouvelle sortie de « Rest In Phantasy » m'a aussi permis de redécouvrir notre travail. C'était une bonne chose d'avoir un regard plus mature sur ce premier album. Concernant les visuels, j’ai tout recréé, de la couverture au livret. Pour les fans qui auront le digipack, il est très important pour moi que les graphismes soient beaux et agréables. Et à propos des audios, j'aurais vraiment souhaité que nous enregistrions tout l'album à nouveau. Mais fort heureusement, nous n'avons rien changé dans les titres, et cela à permis de préserver l’innocence de ce premier album, que nous ne retrouverons jamais…

"En musique, même si l’on est autodidacte, l’on ne vient jamais de nulle part. Tout premier album est particulièrement marqué par l’influence des « pères spirituels »." 

 
Est-ce que cela va retarder la sortie du futur album, pour laisser plus d'espace à cette seconde vie de RIP ?
Oui… Un peu, mais pour la bonne cause !
Dreamslave a de nombreux projets pour l’avenir, entre nouvelles vidéos et version acoustique de « Rest In Phantasy »… L’avenir nous le dira ! Mais, il faudra en effet patienter encore avant de pouvoir écouter le second album.
Nous allons profiter de la sortie de RIP pour faire de nouveaux concerts de promotion, en France et en Europe. Notre agence Aeon Music Management travaille à cela. Et en un sens, ces quelques mois supplémentaires pour terminer les enregistrements et la production du second album vont nous permettre d’offrir encore plus le meilleur de nous-mêmes, sans aucun doute.

 

A propos du futur album, Elegy Emma est restée très mystérieuse. De ton côté, qu'as tu envie de nous en dire ?
Et bien, je peux te dire que si tu fais un tour dans le futur avec la DeLorean, aux alentours de la fin d’année 2020 ou du début de l’année 2021, tu pourras sans doute écouter en avant première le second album de Dreamslave… Mais, à ce jour aucune date de sortie n’est définie, bien entendu !
Je crois que ce second album sera dans la continuité de « Rest In Phantasy », mais animé par plus d’audace, d’assurance et de maturité. En musique, même si l’on est autodidacte, l’on ne vient jamais de nulle part. Tout premier album est particulièrement marqué par l’influence des « pères spirituels », comme j’aime les nommer. Pour moi, en dehors des nombreuses influences provenant de la musique classique, de la musique cinématographique et de la musique du monde, mes pères spirituels Metal s’incarnent dans trio infernal de Nightwish, Stratovarius et Sonata Arctica.
J’ai l’intime conviction que ce second album marquera les esprits une nouvelle fois. Il surprendra par son éclectisme et son originalité, mais aussi par la qualité de son interprétation et de sa production. Ce second album sera plus identitaire, dans la musique et dans les paroles. Si Dreamslave était un arbre, ce futur album lui apporterait des racines plus profondes, un tronc plus solide et une ramure plus vaste.

 

Quelle est la question qu'on ne te pose jamais alors que tu aurais envie de l'aborder ?
Si tu devais te décrire en quelques phrases, que dirais-tu de toi ?

 

Et quelle serait ta réponse ?
Que je suis à la fois perfectionniste, créatif et solitaire, et aussi authentique, intègre, et fidèle dans mes relations, mais surtout sensible, réservé et timide au quotidien, et enfin que la Musique est toute ma vie !

Quel album tu aimes écouter en ce moment ?
En ce moment j’écoute en boucle la bande originale du film « The Village », écrite par James Newtown Howard, et interprétée au violon par Hilary Hayn, une musicienne exceptionnelle que j’aimerais sincèrement avoir le plaisir de rencontrer un jour.
 
Merci Peter de nous avoir reçu.
Merci à vous !
Et Merci à toutes et tous qui suivez Dreamslave !
A bientôt sur le net, ou sur la route, oui, car là ou l’on va, l’on a encore besoin de routes !
Je vous embrasse.

 
      
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NOCTILUS : Immersion dans les eaux du Prog'

Le 23/06/2019

Groupe : Noctilus
Genre : Metal Progressif
Origine : PACA
Line-Up : Fabien : Guitariste ; Gab (alias Gab Meadknight) : Chanteur ; Stélian : Clavieriste ; Yoan : Batteur ; Poste à pourvoir : Bassiste.

 

Noctilus est un groupe de Metal Progressif originaire du Sud-Est qui avait fait une très forte impression notamment lors de son passage au Monster'S Art - WMC de Fréjus en ce premier semestre 2019. Nous avons tenu à vous présenter ces impressionnants musiciens sans même attendre leur première production discographique.

Noctilus, par Léa.
 
                        
Bonjour Noctilus. Pourriez-vous présenter votre groupe aux lecteurs qui ne vous connaîtraient pas ?

Noctilus par Léa.
Stélian : Bonjour, et bonjour les lecteurs d'Ahasverus -Métaux en tous genres. Nous sommes un groupe de Metal Prog’ aux diverses influences, allant du Metal progressif aux origines du Rock, en passant par le Metal Symphonique. Le groupe rassemble des musiciens venus d'univers différents mais unis par un même souci de la qualité musicale ainsi que par le plaisir de faire partager notre musique.

Quels sont vos parcours artistiques respectifs et comment s’est formé le groupe ?
Fab :
J'ai démarré la guitare à dix-sept ans avec quelques notions de solfège, mais j'ai progressé en tant qu'autodidacte très influencé par Steve Vai.
Stélian : Après avoir commencé la musique à cinq ans, de la clarinette à l'orgue ainsi qu'au piano, mais aussi diplômé de monocorde et de kazou, c'est au lycée que j'ai découvert le Metal Prog’ avec un ami batteur. Depuis je n'ai jamais arrêté.
Gab : J'ai toujours chanté, en chorale au départ, puis dans des groupes. L'exigence du chant Metal m'a contraint à approfondir ma technique vocale, basée sur le lyrique.
Yoan : J'ai appris les bases du rythme et du solfège vers 7/8 ans (un premier signe de mesures impaires ...) en prenant des cours de piano. Puis j'ai débuté la guitare en autodidacte pendant quelques années avant de commencer la batterie au collège en intégrant un atelier dirigé par des professeurs de musique. Je me suis très rapidement intéressé au courant progressif au sens large, notamment grâce à Mireille Matthieu, Zappa, Magma, Return To Forever, King Crimson, Dream Theater et plein d'autres.
Fab : Concernant la formation du groupe, nous jouions ensemble avec Yoan depuis plusieurs années sur divers projets (Prog et Funk notamment). Puis nous avons rencontré Stélian au hasard d'un détour au Conservatoire de Toulon et le chanteur sur Internet via le site easyZic.


Noctilus fait évidemment penser au Nautilus de Jules Verne. L'idée maîtresse est-elle une plongée en mers inconnues ?

Noctilus par Léa.
Fab : C'est presque ça... le Nautilus fait référence à un moyen de transport, et le préfixe "Noct" - la nuit - suggère l'univers du rêve, de l'aventure.
Gab : Nous sommes avant tout des conteurs d'histoires, et le Noctilus est le véhicule imaginaire qui nous permet de migrer d'un univers à l'autre.


Comment vous répartissez-vous les rôles au sein de Noctilus ?
Stélian :
Fabien est le compositeur principal, mais le résultat final est une fusion des idées et des envies de l'ensemble du groupe.

Quelle est la partie de votre activité artistique qui vous plaît le plus ?
Yoan :
Naturellement les concerts, le live et l'échange avec le public.
Fab : La recherche d'un bassiste...

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Noctilus par Léa

De quel côté trouvez-vous votre inspiration, musicalement parlant ?
Fab :
Du côté obscure de la force ... Mais pas seulement.
Principalement l'univers de Tim Burton et de Dany Elfman, mais aussi toute la littérature fantastique ainsi que différents univers musicaux, comme par exemple Franck Zappa.

 

Côté textes, quelles thématiques aimez-vous aborder ?
Gab :
Nous alternons entre l'histoire du concept Noctilus et des relais satellites. Cela nous permet de mettre en avant notre vision de la société et certaines choses que les gens ne remarquent plus.

On peut découvrir sur Soundcloud "The Mirror", une de vos compositions. D’autres titres seront-ils bientôt disponibles à l’écoute ?
Yoan :
The Mirror” n'est pas une de nos compositions mais une reprise de Dream Theater. Nous l'avions enregistrée afin d'avoir une démo à présenter pour notre tribute à ce groupe. Depuis avons publié sur notre soundCloud (https://soundcloud.com/noctilusband) les enregistrements live de deux compos : "Night of The Sabbat" et "Time Clock".
Noctilus par Léa.
Où peut-on vous applaudir et de quoi se compose votre set ?
Gab :
Actuellement nous rodons notre set de compos sur les scènes locales de la région PACA. Le tribute Dream Theater nous permet d'attirer du monde et de toucher un plus large public.

Quels sont vos projets pour les mois à venir et quelles sont les ambitions de Noctilus ?
Stélian :
Enregistrer un EP et trouver un bassiste permanent, investi comme tous les autres membres du groupe.

 

Merci Noctilus d’avoir répondu à mes questions.
Noctilus :
Merci Josy !

 
         
 
Noctilus par Léa.
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(N’oubliez pas de liker !)
Soundcloud : https://soundcloud.com/noctilusband/

Merci à Léa pour ses photographies et son aimable autorisation.
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