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Metal
NINE INCH NAILS : Le classement des albums
Le 14/05/2024
Voici le classement des albums studio de NINE INCH NAILS par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...
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N° 1 : The Downward Spiral (1994) - 9 voix
- N° 2 : The Fragile (1999) - 5 voix
- N° 3 : Pretty Hate Machine (1989) - 4 voix
- N° 4 : Broken (1992) / With Teeth (2005) - 3 voix
- N° 6 : Year Zero (2007) - 2 voix
Ils ont dit :
- « Y'a des groupes, on reconnaît leur patte, on reconnaît leur talent mais on n'accroche pas du tout... et c'est mon cas, alors que j'adore des groupes tels Gravity Kills, Peace, Love and Pitbulls... va comprendre... » (Stan)
- « Une vision du monde musical à la croisée entre désenchantement organique et désincarnation synthétique. » (Yann)
- « Reznor est l'un des très grands du paysage musical dont les 90's ont accouché, influence d'une génération, touche à tout inarrêtable, génie discret à la discographie impressionnante. » (Julien)
KORN : Le classement des albums
Le 11/05/2024
Voici le classement des albums studio de KORN par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...
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N° 1 : Follow the Leader - 1998 (10 voix)
- N° 2 : Korn - 1994 (7 voix)
N° 3 : Life Is Peachy - 1996 (6 voix) - N° 4 : Untouchables -2002 (5 voix)
- N° 5 : Issues - 1999 / The Nothing - 2019 (4 voix)
- N° 7 : Take a Look in the Mirror - 2003 / The Path of Totality - 2011 / The Serenity of Suffering - 2016 (2 voix)
- N° 10 : See You on the Other Side - 2005 / The Paradigm Shift - 2013 (1 voix)
Ils ont dit :
- « KoRn a apporté un twist (c'est le cas de le dire) probablement nécessaire à la scène Metal du milieu des 90's et s'est imposé comme référence, père, grand frère de toute une scène, dont la marque est toujours palpable trente ans plus tard. » (Julien)
- « Un groupe fédérateur qui a apporté un style et et une forme d'écriture unique et reconnaissable que plein de groupes suiveurs ont pillé. » (Alan)
- « Le nu-metal, j'aime pas des masses, mais Korn, c'est pas du nu-metal, c'est un genre à part entière. » (Stéphane)
MOONSPELL : Le classement des albums
Le 09/05/2024
Voici le classement des albums studio de MOONSPELL par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...
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N° 1 : Wolfheart (1995) - 11 voix
- N° 2 : Alpha Noir / Omega White (2012) - 10 voix
- N° 3 : Sin/Pecado (1998) - 8 voix
- N° 4 : Irreligious (1996) - 7 voix
- N° 5 : Night Eternal (2008) - 6 voix
- N° 6 : The Butterfly Effect (1999) / Memorial (2006) - 5 voix
- N° 8 : Darkness And Hope (2001) - 4 voix
- N° 9 : The Antidote (2003) / Extinct (2015) / 1755 (2017) - 3 voix
- N° 11 : Under the Moonspell (EP - 2024) / Under Satanae (EP - 2007) - 2 voix
- N° 13 : Hermitage (2021)
Ils ont dit :
- « Entre Wolfheart et Irreligious mon cœur balance... Les autres sont très bien aussi. » (Marie)
- « Une discographie riche et variée où la monotonie n'a pas sa place ! » (Julien)
- « On peut voyager d'un Black ethnique à l'essence du Metal gothique, en passant par des approches atmosphériques, expérimentales, rock, progressives... Il y a une expression à la personnalité forte et véritablement artistique. » (Yann)
- « Le groupe local de Metal le plus adulé au Portugal. » (Alan)
- « Moonspell, c'est l'assurance de n'être jamais sûr de ce à quoi va ressembler le prochain album, si ce n'est qu'il sera probablement excellent. » (Stéphane)
GHOST : Le classement des albums
Le 07/05/2024
Voici le classement des albums studio de GHOST par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...
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N° 1 : Meliora (2015) - 8 voix
- N° 2 : Opus Eponymous (2010) - 7 voix
- N° 3 : Infestissumam (2013) / If you have Ghosts (EP 2013) / Popestar (EP - 2016) / Prequelle (2018) / Seven Inches of Satanic Panic (EP - 2019) - 4 voix
- N° 8 : Phantomime (2023)
- N° 9 : Impera (2022) - 2 voix
Ils ont dit :
- « Une nouvelle génération de grands. Autant adulé que détesté, parfois pour les mêmes raisons, on ne peut en aucun cas ne pas reconnaître le phénomène qu'il représente. » (Yann)
- « Je n'ai réellement écouté que Meliora, que j'aime beaucoup, mais je n'ai jamais approfondi... La hype, que je trouve disproportionnée, autour du groupe m'a toujours freiné... » (Julien)
- « Un groupe que je trouve surcoté, et comme Julien je ne comprends pas la hype autour de Ghost. » (Phil)
- « La découverte du deuxième album de Ghost, Infestissumam, en 2013 a été pour moi une bouffée d'air frais, une sensation musicale que je n'avais pas ressenti depuis pas mal d'années. » (Alan)
- « Ghost est plus qu'un phénomène, c'est l'œuvre d'un génie en pleine possession de ses moyens, aux connaissances musicales étendues et n'ayant jamais peur de toucher à l'improbable, capable tel un Roi Midas des temps modernes de changer en or un morceau vintage ressemblant à un vieux titre oublié. » (Stéphane)
THE VISION BLEAK : Le classement des Albums
Le 06/05/2024
Voici le classement des albums studio de THE VISION BLEAK par les abonnés d'Ahasverus Le Groupe.
On commençe par le meilleur...
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N° 1 : The Death Ship Has a New Captain (2004)
- N° 2 : Carpathia - A Dramatic Poem - 2005 / The Wolves Go Hunt Their Prey - 2007 / Set Sail to Mystery - 2010 / Weird Tales - 2024
- N° 6 : Witching Hour - 2013 / The Unknown - 2016
Ils ont dit :
- « Ce groupe est fantastique ! » (Julien)
- « La musique horrifique de ces deux-là, sans être complètement inventive, promet toujours des voyages très sympas ! » (Yann)
- « Les horreurs de notre temps sont très éloignées de l'univers des deux compères, qui puisent volontiers dans l'ambiance des grands récits d'horreur du XIXème/début XXème siècle, poussant pour la référence la plus récente jusqu'à utiliser des samples du film The Fog de John Carpenter. La musique est une dentelle composée de notes légères et parfois sinistres, allant jusqu'à des riffs aussi lourds et tranchants que le couperet du Puits et du Pendule de Poe. La voix de Konstanz est grave, teutonne à souhait, sans mettre en avant cependant le côté martial de Till Lindemann. Horrifique, mais aussi second degré, l'humour n'étant jamais loin, car finalement tout ceci n'est que du divertissement. » (Stéphane)
TYPE O NEGATIVE : Le classement des albums
Le 27/04/2024
Voici le classement des albums studio de Type O Negative par les abonnés d'Ahasverus Le Groupe.
On commençe par le meilleur...
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N° 1 (10 voix) : Bloody Kisses (1993)
- N° 2 (9 voix) : October Rust (1996)
- N° 3 (7 voix : Life Is Killing Me (2003)
- N° 4 (6 voix) : World Coming Down (1999) /
- N° 5 (3 voix) : Slow Deep and Hard (1991) / Dead Again (2007)
- N° 7 (1 voix) : The Origin of the Feces (1992)
Ils ont dit :
- « Difficile de choisir entre Bloody Kisses et October Rust... » (Marie)
- « J'adore tous les albums. Des débuts hardcore gothique ayant pris naissance sur les cendres de Carnivore au monstre de creativité Bloody Kisses, à l'apogée gothique October Rust, à la redescente doom World Coming Down et leurs suites, en guise de synthèse et de chant du cygne, Life Is Killing Me et Dead Again, il y a là une oeuvre conséquente, non en taille (quoique...) mais en standards. » (Yann)
- « Peter Steele est parti trop tôt, en laissant derrière lui un héritage de six albums incroyables à découvrir ou à redécouvrir ! » (Alan)
- « Peter Steele est un monstre sacré, et je suis bien content d'avoir eu la chance de les voir une fois sur scène ! » (Julien)
- « Type O Negative restera à jamais l'ombre de ce géant bien trop tôt disparu. » (Stéphane)
SUICIDAL TENDENCIES : Le classement des albums
Le 25/04/2024
Voici le classement des albums studio de SUICIDAL TENDENCIES par les abonnés d'Ahasverus Le Groupe.
On commençe par le meilleur...
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N° 1 (8 voix) : Lights...Camera...Revolution! (1990)
- N° 2 (5 voix) : Join the Army (1987)
- N° 3 (3 voix) : How Will I Laugh Tomorrow When I Can't Even Smile Today (1988) / The Art of Rebellion (1992)
- N° 5 (2 voix) : Suicidal for Life (1994)
- N° 6 (1 voix) : Suicidal Tendencies (1983) / Still Cyco After All These Years (1993) / Freedumb (1999) / 13 (2013)
- 0 voix : Controlled by Hatred/Feel Like Shit...Déja Vu (1989) / Six The Hard Way (EP - 1998) / Free Your Soul... and Save My Mind (2000) / World Gone Mad (2016) / Get Your Fight on (EP - 2018) / Still Cyco Punk After All These Years (2018)
Ils ont dit :
- « J'ai découvert Suicidal Tendencies avec How Will I Laugh Tomorrow... Ce fut la grosse baffe à l'époque. J'ai bien aimé Lights...Camera... Revolution aussi. L'album suivant était clairement moins bon. » (Phil)
- « Lights... Camera... Revolution est mon album préféré. Quelle tracklist : que des tubes en fin de compte ! Et ce line-up Killer : Rocky George à la guitare lead (toutes ses parties solos sont admirables entre mélodies et virtuosités) ; Mike Clark, ses riffs ont la précision d'une horloge suisse ; et que dire de la basse de Robert Trujillo avec des lignes groovy et percutantes (souvent slappées) sur un tapis rythmique qui donne le métronome puissant de R. J. Herrera, le drummer de l'époque, le tout scandé par un Mike Muir au sommet de son art. » (Alan)
- « La mandale est vraiment venue le jour où je les ai vus sur scène pour la première fois ! Les types sont toujours là, ça joue de fou. OK, la voix de Muir est particulière et le mec se fout éperdument de chanter faux, mais bordel, j'espère atteindre leur âge avec cette ferveur et cette intégrité ! » (Julien)
- « Mes deux préférés : Join the Army, primaire, heavy, hardcore, parfait pour se faire mal en skate, et Lights... Cam, pour le niveau technique, la qualité des compos, la prod'. » (Stan)
RAMMSTEIN : Le classement des albums
Le 15/04/2024
Voici le classement des albums studio de RAMMSTEIN par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
On commençe par le meilleur...
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N° 1 (17 voix) : Mutter (2001)
- N° 2 (10 voix) : Sehnsucht (1997)
- N° 3 (9 voix) : Reise, Reise (2004)
- N° 4 (7 voix) : Herzeleid (1995)
- N° 5 (6 voix) : Rammstein (2019)
- N° 6 (4 voix) : Liebe Ist Für Alle Da (2009)
- N° 7 (1 voix) : Zeit (2022)
- 0 voix : Rosenrot (2005)
Ils ont dit :
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« Une musique poids-lourd qui martèle ses accords martiaux et nous fait transpirer ce qu'il y a de plus viril en nous. » (Stéphane)
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« Rien ne surpassera jamais les trois premiers ! » (Julien)
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« Je trouve ça vraiment léger musicalement... Bien sûr, le live, c'est autre chose, c'est leur terrain ! » (Yann)
K-LIZEÜM (neo-metal), Gloria Circus (06/04/2024)
Le 07/04/2024
Un album de metal wallifornien qui file plus vite qu'un Eurostar.
Par Ahasverus
« On l'a voulu énergique, décalé et varié. Dans ce cirque glorieux, vous retrouverez des des extraterrestres, des cowboys, des clowns, une panthère bleue, des super héros, de l'amour, de la passion, de l'indignation, de la révolution et de la folie douce. Bonne écoute ! »
Ainsi K-Lizeüm présente-t-il « Gloria Circus », son nouvel album.
C'est un opus ramassé, huit titres pour vingt-huit minutes, qui sent bon la scène 90's. Les riffs massifs (« Refait l'Histoire ») appuient un solide travail sur les mélodies et les choeurs. Une alternance puissance/finesse facilitée par le large registre de Jean-Marc Ernes (chant) constitue la base de la recette de cette galette. Cependant K-Lizeüm joue la surprise par des ambiances inattendues (« T3KN0L0G1K », « Panthère Bleue », « Le Cow-Boy d'Ardenne »). L'approche peut rappeler System Of A Down (« Gloria Circus »). Il y a en tous cas beaucoup d'inventivité dans le jeu et l'originalité de l'exercice est incontestable.
Ce style est désormais une marque déposée par K-Lizeüm, et « Libère le bizarre » (2018) trouve sa digne suite en « Gloria Circus ». La formation belge utilise parfaitement ses atouts pour lancer un album de metal wallifornien qui file plus vite qu'un Eurostar. Sa brièveté vous donnera l'envie de refaire le voyage dès sa dernière note.
UNDERGROUND THERAPY (grunge rock), Burning Tales (05/04/2024)
Le 04/04/2024
Même si l'on connaissait l'Underground Therapy des précédents opus, ce premier long format brillamment construit, mélange de riffs grunge, de dark rock et de psychédélisme 70, lui va si bien qu'il fait l'effet d'une révélation.
Par Ahasverus
UNDERGROUND THERAPY par June Custody
Si Underground Therapy nous avait bien plu lorsqu'il avait collé dans ses premiers EP des morceaux comme « Anhedonia » ou « Stupid Man », il nous a carrément scotché sur « Burning Tales », son premier long format disponible le 05/04/2024.
Le son fait maison est pur comme un premier Black Sabbath, il fait gronder la basse et sonner la guitare. Anthony Dubarry fait des choix de production très séduisants, d'autant plus judicieux que si le chant est un élément caractéristique de la formation toulousaine, les échappées instrumentales en sont un autre.
Dès ses deux premières minutes, le disque se teinte d'un lavis sombre comme un Danzig.
Les riffs s'enchaînent, graves et malsains. Telle une Donita Sparks, Sarah Nasplezes déroule sa voix de basse sur un tapis carmin, avant d'envoyer fort et loin.
Et c'est bien aux L7 qu'on pense le plus souvent à l'écoute d'Underground Therapy, mais des L7 aux aspérités 70's, avec des échappées à la Iommi/Buttler et Ward.
Underground Therapy fait grimper ses riffs au rideau. Son goût de la liberté est suffisamment fort pour lui éviter l'ornière de la copie.
« Burning Tales » aligne ainsi une tracklist solide, bâtie par des musiciens soudés qui tissent une trame tangible sur laquelle évolue une chanteuse à la personnalité vocale cinglante.
Le résultat est aussi séduisant que robuste, et même si l'on connaissait l'Underground Therapy des précédents opus, ce long format brillamment construit, mélange de riffs grunge, de dark rock et de psychédélisme 70, lui va si bien qu'il fait l'effet d'une révélation.
Sombre, mélancolique, rageur, « Burning Tales » enchaîne les ambiances à coups de griffes. Underground Therapy les dompte par sa singularité. Le résultat est captivant.
PANTERA : Le classement des albums
Le 02/04/2024
Voici le classement des albums studio de PANTERA par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...
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N° 1 : Vulgar Display of Power (1992) - 12 voix
- N° 2 : Cowboys from Hell (1990) - 11 voix
- N° 3 : Far Beyond Driven (1994) - 9 voix
- N° 4 : The Great Southern Trendkill (1996) - 7 voix
- N° 5 : Metal Magic (1983) - I Am the Night (1985) - Power Metal (1988) - Reinventing the Steel (2000) - 1 voix
Ils ont dit :
- « Un groupe qui a su chambouler son petit monde et se dévoiler en fer-de-lance d'un renouveau électrique ! » (Yann)
- « Un groupe assez révolutionnaire et marquant des années 90, qui a créé un style inimitable. » (Alan)
- « Pantera c'est pour moi Far Beyond Driven, l'apogée d'un style, la maestria des guitares torturées (regretté Dimebag) poussant Anselmo dans ses derniers retranchements. Le plus violent et le plus déjanté de leurs albums, le plus passionnant aussi. » (Stéphane)
- « Cowboys From Hell est définitivement mon album favori de Pantera ! Les riffs sont imparables, les leads et soli de haute volée, vocalement Anselmo est incroyable. L'un des albums ultimes du Heavy Metal ! » (Julien)
LORDS OF BLACK (metal), Mechanics of Predacity (15/03/2024)
Le 29/03/2024
La formation espagnole ne décevra pas les fans, mais ne les surprendra pas non plus.
Par Ahasverus
Lords Of Black est né en 2014 sous l'impulsion de deux membres de la formation espagnole Saragota, Tony Hernando (guitare) et Ronnie Romero (chant).
Un premier album éponyme produit par le guitariste et par l'ex-Helloween Roland Grapow naissait la même année. Il proposait un heavy moderne et enlevé permettant au vocaliste de se faire remarquer et de multiplier les contributions jusqu'à devenir l'un des chanteurs incontournables de sa génération, adoubé par ses aînés (Ronnie a chanté dans Rainbow, Vandenberg et MSG).
Deux ans plus tard suivait une nouvelle galette. Son titre « II » montrait que Lords Of Black n'avait pas l'intention de passer des nuits blanches à chercher des noms d'albums. Côté musique, « II » proposait encore un heavy puissant ancré dans ce siècle naissant, parvenant à trouver le riff qui retient l'attention (« Cry No More »), excellant dans les compositions denses (« Live By The Lie, Die By The Truth »). Signé chez Frontiers Records, il affichait en bonus une reprise du titre « Innuendo » de Queen, trop copiée-collée pour amener une plus-value sinon celle de montrer le talent d'interprétation des musiciens. Le son se voyait à nouveau pris en compte par le binome Hernando/Grapow.
Le succès de la formation espagnole lui permit de figurer à l'affiche du Wacken et du ProgPower USA.
« Icons of the New Days », un troisième album intéressant mais qui doit plus au diesel qu'à l'essence, sortait en 2018. Il gardait quelques bons titres de heavy (« When A Hero Takes A Fall »).
Peu disert sur ses motivations, Ronnie Romero annonçait son départ du groupe en janvier 2019, souhaitant bonne chance à ses camarades. De nouveaux chanteurs rejoignaient Lords Of Black, notamment Dino Jelusick, qui vient de sortir un album avec Whom Gods Destroy, tandis que l'Argentin Diego Valdez (Electronomicon) était pressenti pour enregister le futur opus studio jusqu'à ce que Romero décide de réintégrer son poste après quelques mois d'absence.
Le nouvel album s'appellait « Alchemy Of Souls Pt. I ». Sorti en 2020, il se montrait plus incisif et accrocheur que son prédécesseur (« Deliverance Lost », « Sacrifice », « Closer To Your Fall », « Disease In Disguise ») et n'hésitait pas à appuyer sur les choeurs (« Dying To Live Again »).
Qui dit « Pt. I » dit « Pt. II ». Sortie en 2021, cette seconde partie s'ouvrait sur un beau prélude qui annonçait une composition aux vocaux à la Ronnie James Dio. Les rythmes de Lords Of Black, entre heavy et power mélodique ( « Death Dealer ») restaient modernes et catchy (« Bound To You », « Mind Killer », « Fated TRo Be Destroyed », « No Hero Is Homeless »).
Tout cela nous emmène à « Mechanics Of Predacity », disponible depuis le 15/03/2024.
Quelques arpèges soutiennent le suspense avant de nous donner le ton du nouveau Lords Of Black. On est alors rassuré : « For What Is Owed To Us » est un morceau qui cogne.
Son successeur, « Let The Nightmare Come », n'en pense pas moins ; il aurait même tendance à monter en gamme niveau section rythmique...
Si « I Want The Darkness To Stop » lève le pied, il conserve beaucoup d'intensité. Le rythme reprend crescendo (« Let It Burn » ) pour nous conduire à un étonnant mais très agréable « Can We Be Heroes Again » dont le ton à la Freddy Mercury dénote dans l'univers de Lords Of Black. La frappe bien lourde de « Crown Of Thorns », un titre académique, remet l'église au milieu du village mais un titre comme « Obsessions Of The Mind » donne à nouveau l'impression qu'il y a du neuf chez Lords Of Black, avec un ton très légèrement différent des précédentes productions. Oh certes pas quelque chose de révolutionnaire, mais un petit vent de liberté...
On commençait l'album par des arpèges, on le termine de la même manière, avec une jolie suite (« Born Out Of Time ») qui annonce un titre très heavy en guise de conclusion.
S'il reste fidèle à son style, « Mechanics Of Predacity » démontre que Lords Of Black n'a pas perdu la main. Fidèle à sa réputation, la formation espagnole ne décevra pas les fans, mais ne les surprendra pas non plus outre mesure. Le niveau reste tout de même particulièrement élevé.
GOJIRA : le classement des albums
Le 19/03/2024
Voici le classement des albums studio de GOJIRA par les abonnés d'Ahasverus-Le-Groupe.
En commençant par le meilleur...
- N°1 : From Mars To Sirius (2005) - 33% des voix
- N° 2 : The Way Of All Flesh (2008) - 24% des voix
- N° 3 : L'Enfant Sauvage (2012) - 15% des voix
- N° 4 : Fortitude (2021) - 12% des voix
- N° 5 : Magma (2016) - 9 % des voix
- N° 6 : Terra Incognita (2001) et The Link (2003) - 4% des voix
Ils ont dit :
- Julien : « From Mars to Sirius, la révélation aux yeux du monde, le rouleau compresseur, le recueil de hits tous plus fous les uns que les autres !
Le groupe explose, sa popularité et sa légitimité divisent au sein de la scène, mais la machine est lancée et plus rien ne l'arrêtera ! »
-
Stéphane : « Sur les pas du mastodonte auquel son nom fait référence, Gojira est parti à la conquête du monde pour écraser la concurrence en mode fer de lance d'un métal écologiste et ethnique, usant de la saturation pour défendre un idéal où par contraste l'électricité se serait effacée au profit de la nature. »
MYRATH (metal), Karma (08/03/2024)
Le 15/03/2024
Le pari de « Karma » était risqué, le résultat est subtil.
Par Ahasverus
Après l'excellent « Shehili », (2019) MYRATH revient avec « Karma », un nouvel album.
Cette nouvelle galette s'est vue piratée par un malfaisant qui la mettait en ligne bien avant sa sortie. Ce désagrément ne devrait pas influencer outre mesure le parcours commercial de « Karma », sorti officiellement le 08/03/2024, mais il a, on le serait à moins, fortement contrarié le groupe.
Trois changements notables éclairent le nouveau Myrath : l'album est écrit exclusivement en Anglais et ne propose plus aucune ligne de chant en Arabe ; Morgan Berthet (batterie) signe deux compositions avec son ami Pierre Danel (Novelists) ; L'ex-Adagio Kevin Codfert, manager de la formation franco-tunisienne, remplace aux claviers Elyes Bouchoucha, parti en 2022.
« To The Stars » ouvre l'album efficacement, puis le son, qu'on doit à Jacob Hansen, éclate magnifiquement sur le titre « Into The Light », un grand morceau qui propose de magnifiques arrangements et de riches parties de clavier/piano/batterie.
« Candles Cry » attaque ensuite avec un riff très affûté, quelques sonorités orientales, une basse cinglante et un refrain appuyé. La richesse des arrangements est à nouveau remarquable.
Myrath dilue ses influences arabes dans des lignes mélodiques sophistiquées pas très éloignées de l'AOR (« Let It Go », « Words Are Falling »). Les parties musicales restent savoureuses, telles les envolées progressives de « The Wheel Of Time », sur lesquelles s'enroule la voix magnifique de Zaher Zorgati. L'intérêt de l'album, agréablement agencé, se prolonge ainsi jusqu'à sa conclusion (l'hymne « Heroes » en avant-dernière piste).
L'absence de chant en Arabe change légèrement la physionomie du territoire musical de Myrath et nous a donné quelques craintes. Si la première écoute nous avait laissé sur la réserve et fait redouter que la formation tunisienne ne se standardise, un goût de reviens-y nous a convaincu du bien fondé de la démarche : « Karma » est un album haut de gamme, qui a beaucoup de présence. Les parties orientales se font plus discrètes, s'éloignent du savoureux « Shehili », puisque Myrath, c'est tout à son honneur, ne veut pas capitaliser pas sur une recette. Mais s'il semble de prime abord se départir de ses racines, il ne tombe jamais dans le banal et parvient à nous rappeler d'où il vient à touches discrètes. Le résultat est à la hauteur de la belle discographie du groupe, et Myrath est décidément l'une des formations les plus intéressantes de sa génération. Le pari de « Karma », renonçant à certains ingrédients qui ont fait le succès de Myrath, était risqué ; le résultat est subtil et constitue l'une des meilleures sorties de ce mois de mars 2024.
AMARANTHE (Metal), The Catalyst (23/02/2024)
Le 02/03/2024
Les Suédois jettent leur ancre dans la décennie avec le risque que cet album typé n'y reste accroché.
Par Ahasverus
Septième album studio d'Amaranthe, « The Catalyst » promet un démarrage puissant avec son titre éponyme.
Ne ménageant pas les effets pour appuyer leur métal (« Re-Vision », « Find Life »), les Suédois jettent leur ancre dans la décennie avec le risque que cet album typé n'y reste accroché.
Le mariage des trois voix est bien conduit et des morceaux comme « Damnation Flame » nous gagnent avec leur fantasia rondement menée.
D'un format assez court, « The Catalyst » est un album qu'Amaranthe voulait « le plus varié et le plus éclectique du groupe à ce jour », affirmant qu'il était « à la fois d’un bond en avant et une montée en puissance. »
Côté puissance, nous somme prévenus ! L'auditeur n'aura de pause (assez réussie) qu'à la septième piste (« Stay A Little While ») sur une galette qui ne ralentit que rarement (« Breaking The Waves »).
Décomplexé, Amaranthe préfère les accélérations, brassant de multiples influences, sans complexe et sans façons. Il va jusqu'à régurgiter une sorte de Dance Metal (« Ecstasy »).
Le résultat global n'est dénué ni de talent ni d'intérêt, il peut se faire efficace tel ce « Resistance », entre sympho et électro.
En tous cas, malgré son aspect ramassé, cet opus, coup d'accélérateur dans la discographie d'Amaranthe, s'avère aussi dense que trapu. Il entend ne rien lâcher du haut de ses trente-huit petites minutes. Cela suffira-t-il à vous saisir ?
Disponible chez Nuclear Blast depuis le 23/02/2024, « The Catalyst » est produit par l'incontournable Jacob Hansen.
Amaranthe est en concert à Paris (Bataclan) le 20/03/2024. Il affiche déjà sold-out.
ILLUMISHADE (Metal), Another Side of You (16/02/2024)
Le 02/03/2024
« Another Side of You » laisse planer toujours une vibration merveilleuse garante d'une écoute au plaisir renouvelé.
Par Ahasverus
Deuxième album pour Illumishade.
La formation suisse compte dans ses rangs Fabienne Erni (chant) et Jonas Wolf (guitare), tous deux membres du groupe Eluveitie, Yannick Urbanczik à la basse et Marc Friedrich à la batterie. La compositrice de musiques de films Mirjam Skal complète le line-up au clavier et aux orchesrations.
Pour ce nouvel opus, Illumishade a reçu le concours ponctuel du Budapest Art Orchestra.
L'album « Another Side of You » se veut plus moderne que « Eclyptic : Wake Of Shadows » (2020), son prédécesseur. Illumishade dit à son propos :
« Marquant le début d'une nouvelle ère, notre album Another Side Of You jette un pont entre le tangible et l'éthéré. C'est une odyssée vers les nombreuses facettes de l'émotion humaine, mais aussi vers les défis auxquels nous sommes tous confrontés dans ce monde en constante évolution. Another Side of You permet de s'ancrer dans la réalité, mais aussi de se laisser porter par la musique vers des lieux inconnus. »
Construit à coups de riffs massifs sur lesquels viennent s'accrocher une voix et des arrangements délicats, parfois presque angéliques, « Another Side of You » propose un Metal moderne, puissant et dense, qui se permet de belles envolées de guitare lead (« Hymn »).
Souvent mélodique, presque pop par endroits, il permet à Fabienne Erni de délivrer une prestation pleine de sensibilité (« In The Darkness », « Fairytale », « Hummingbird »).
La suite reste aussi affriolante, avec un « Cloudreader » transgenre, tandis que les gros riffs de « Here We Are » tentent en vain de remettre l'église au milieu du village.
L'inspiration fuse dans tous les sens, plongeant ses racines dans une vaste palette musicale, offrant des morceaux remarquables de richesse mélodique, mariant habilement des accords dissonants pour briser une mélodie pop rock trop évidente. Le riff le plus heavy côtoie ainsi des arrangements soignés dans une partition large.
Illumishade donne sa pleine mesure dès le mid-tempo qui lui permet de donner de toutes ses voiles, se jouant de vos sens dans un album fort d'une production qui peut jouer des poumons mais qui sait surtout mettre en valeur quelques notes frappées sur un piano. Parfois empreint de sonorités orientales ( « Elegy », « Enemy », « Cyclone ») « Another Side of You » laisse surtout planer au long de ses cinquante-huit minutes une vibration merveilleuse, garante d'une écoute au plaisir renouvelé. On en redemande !
« Another Side of You » est disponible depuis le 16 février 2024 aux formats suivants :
> 2 vinyles noir et blanc marbré - 300 exemplaires
> 2 vinyles noirs
> 1 CD digisleeveé
> Lot : CD + t-shirt
> Format digital
C'est une sortie Napalm Records, et c'est assurément un bon album de metal moderne aux influences larges. Commandes ouvertes sur ce lien.
NO TERROR IN THE BANG (metal), Heal (12/01/2024)
Le 13/01/2024
No Terror In The Bang se lance, s'interrompt, lacère, sature l'atmosphère, vous souffle et lance le chaos en toute conscience, en pleine maturité.
Par Ahasverus
No Terror In The Bang tire son nom d'une citation d'Alfred Hitchcock, « There is no terror in the bang only in the anticipation of it ».
Le cinéma est une source d'inspiration pour la formation rouennaise dont les musiciens viennent de milieux hétéroclites : hip hop, musique de films, scène metal...
Après un premier album remarqué en 2021, No Terror In The Bang revient avec un nouveau long format, « Heal », sorti le 12/01/2024.
Après « Eclosion », « Heal » est pensé, voulu comme un « Volume II ». Le logo reste inchangé et la photographe parisienne Louise Dumont est à nouveau été sollicitée pour l'artwork.
« Eclosion » séduisait ; « Heal » impressionne. Il construit son metal à coups de sonorités modernes (« Retch »), il oppresse, fait honneur à la citation hitchcockienne qui donne son nom au groupe et développe une puissance redoutable.
Au chant, la jeune Sofia Bortoluzzi semble pouvoir tout faire. Elle a bossé son growl qui rend un écho dévastateur à sa voix claire bien posée. Elle sidère par la schizophrénie de son chant.
Epique, cinématographique, un peu flippant, « Heal » inspire un respect certain. Sa musique progressive, réfléchie, dissonante, haletante, évoque des images inquiétantes dans des ambiances contrastées, souvent sombres. No Terror In The Bang se lance, s'interrompt, lacère, sature l'atmosphère, vous souffle et lance le chaos en toute conscience, en pleine maturité.
Des touches progressives percent sous cette musique ambitieuse pour public exigeant.
Un album dont la conception se sera échelonnée sur deux ans.
Un troisième volume, dans la lignée des deux premiers, est déjà à l'étude.
No Terror In The Bang sera au 106 de Rouen le 02/02/2024 en première partie de Mass Hysteria et à La Boule Noire à Paris le 26/03/2024.
PRINCESSES LEYA (métal parodique), Big Bang Therapy (20/10/2023)
Le 30/10/2023
Mettant pleinement l'accent sur le volet musical, Princesses Leya gagne en maturité mais continue à rouler sur les jantes. Il est donc normal qu'il fasse des étincelles.
Par Ahasverus
Après sa désopilante « Histoire Sans Fond » qui les voyait partir à la recherche d'une partition secrète sur la planète Chlamidia 4, les Princesses Leya sont de retour avec un nouveau concept-album, « Big Bang Therapy ».
Mais rappelons d'abord pour les non initiés que Princesses Leya est né en 2017 de la rencontre de Dedo (chant) et Antoine Schoumsky (guitare, chant), musiciens, mais également comédiens issus du théâtre et du stand-up
L'affaire est d'abord un spectacle qui mélange humour et métal, puis l'alchimie fonctionne si parfaitement que les Princesses se retrouvent en tournée durant plusieurs années et finissent par convenir que l'aventure pourrait prendre avantageusement une tournure discographique. Elle se concrétise par la sortie de « L'Histoire Sans Fond », alternance de sketchs et de morceaux aux textes savoureux tels que « Ouais Ouais Ouais », « Tue Tes Parents » ou « Je Vous Emmerde Et Je Rentre A Ma Maison ».
En 2023 leurs majestés remettent donc le couvert avec un spectacle flambant neuf, « Big Bang Therapy », choisissant cette fois-ci de présenter l'album avant le spectacle.
Si leurs péripéties précédentes conduisaient les Princesses à sauver une dimension parallèle, c'est cette fois TOUTES les dimensions que nos héros vont devoir secourir.
Ce fil conducteur est prétexte à passer au prisme des Princesses Leya des thématiques souvent sérieuses telles que la misère sexuelle (Baise Tout Seul), le capitalisme (Boulimie cannibale), le nucléaire (« Push »), le complotisme (Complotriste) ou l'analphabétisme (Analfabet).
Majoritairement musclée, usant de Metal, de grunge et de pop punk, la dérision permanente des Princesses Leya, à la manière de formations telles que les Fatals Picards, Les 3 Fromages ou Ultra Vomit mais avec une approche conceptuelle, leur permet de nous entraîner ponctuellement vers des rythmes reggae (« Sèvres Babylone ») et des percussions caraïbes (« Jojoba »).
Faisant évoluer la recette, « Big Bang Therapy » n'est entrecoupé que de quelques sketches, permettant au nouvel album de gagner en homogénéité.
Mettant pleinement l'accent sur le volet musical, ce nouvel opus des Princesses Leya prend en maturité mais continue à rouler sur les jantes. Il est donc normal qu'il fasse des étincelles.
Princesses Leya sera en concert à Paris (Trabendo) le 08/12/2023. Opium du Peuple saura parfaire la soirée.
EDU FALASCHI (métal mélodique), Eldorado (23/08/2023)
Le 31/08/2023
Une pure régalade !
Par Ahasverus
Deuxième volet de la trilogie initiée par Edu Falaschi avec l'album « Vera Cruz », que l'on peut considérer comme le début de sa véritable carrière solo, ce qui ne l'empêche pas d'être accompagné par une brochette de musiciens au talent monstrueux. Une belle revanche pour ce Brésilien qui avait dû quitter Angra pour raisons de santé et qui est à nouveau capable de performer vocalement.
« Eldorado » est donc la seconde partie d'une trilogie aztèque qui permet à Falaschi d'explorer, à travers le prisme du métal mélodique, différents aspects de la musique latine, précoloniale ou moderne, avec des guitares espagnoles en veux-tu en voila mais également par des chants en Espagnol et dans des langues autochtones. Ainsi la songwriter guatémaltèque Sara Curruchich apporte-t-elle sa sensibilité à l'interlude « Q'equ'm », venant renforcer l'impression de richesse culturelle et artistique qui naît à l'écoute de l'album.
En digne successeur de « Vera Cruz », ce second album démarre en mode cinématographique, certains passages pouvant même vous rappeler la manière d'Enio Morricone (« Señores Del Mar »). « El Dorado » entre ensuite dans le vif du sujet avec un très bon développement mélodique qui lorgne vers le grand Helloween. Cette belle pièce de metal entrecoupée de cordes claires rassure tout de suite : « Eldorado » sera à la hauteur de « Vera Cruz » et des titres comme « Land Ahoy », « Face Of The Storm » ou « Mirror Of Delusion » trouveront leurs dignes successeurs. D'ailleurs, dès qu'arrive « Sacrifice », deuxième morceau du nouvel album, vous sentez tout ce que cette écoute pourra avoir de sympathique.
Après une ballade en quatrième piste, le power mélodique reprend ses droits en nous entraîne vers « Tenochtitlán » (le Mexico précolombien), avec un découpage passionnant et une exécution virtuose qui en fait l'une des pièces-phare de l'album.
« Eldorado », qui donne son titre à l'album, est la piste la plus longue de l'opus avec ses dix minutes. Encore une fois la technique retient l'attention et la structure du morceau lui donne beaucoup de mouvement. Les ambiances vont ainsi en une perpétuelle alternance tandis que l'album repart en mode mélodique (« Reign Of Bones »). Une power ballade amène un peu de sérénité (« Suddenly ») puis « Wings Of Life », deuxième pavé de l'album, remet les gaz jusqu'à ce que la grâce d'un « In Sorrow » nous fasse regretter que ce soit déjà fini.
Disons-le clairement : « Eldorado » est d'un sacré niveau, créatif dans sa conception, magistral dans son exécution. Cependant si le son de l'album est très bon les choeurs semblent légèrement en retrait. Quel dommage ! Un autre traitement, à l'instar de ce qu'a fait l'Italien Winterage sur son album « Nekyia », aurait projeté l'ensemble dans une dimension parfaite. Malgré quoi « Eldorado » se positionne dans la lignée des très grands opus du métal mélodique, peut-être même des classiques, et je pense avant tout aux « Keeper » de Helloween aux côtés desquels il peut aller s'installer le front haut. En conclusion, malgré notre petit caprice à propos des choeurs, on vous affirme que cet album est une pure régalade qui passera haut la main l'épreuve du temps. Décidément ce Edu Falaschi est un grand monsieur !
MAMMOTH WVH (métal hybride), II (04/08/2023)
Le 31/08/2023
Dix morceaux sur lesquels souffle un vent de liberté.
Par Ahasverus
Compliqué d'être « le fils de... », surtout quand on fait du Metal et qu'on porte pour nom Van Halen...
Au début c'est un avantage, ça permet de sortir de l'anonymat, ce qui n'est jamais gagné même avec du talent. Mais il faudra rendre la monnaie de sa pièce toute sa vie.
Pourtant, dès qu'il a pu jouer sa propre musique, Wolfgang s'est émancipé dans un style très éloigné de celui de son père, même s'il a fait ses premières armes en tant que bassiste de Van Halen entre 2006 et 2020. D'ailleurs, c'est Aaron Marshall (Intervals) qu'il cite en premier quand on lui demande ses influences pour la guitare, puis, d'une manière plus générale, Foo Fighters, Nine Inch Nails et Tool...
Désormais Wolfgang est en solo. En solo... C'est le cas de le dire ! Ce multi-instrumentiste qui commençait la batterie à l'âge de neuf ans, profitant des bons conseils de Tonton Alex, chante et joue de tous les instruments sur chacune des chansons qu'il a composées.
C'est en 2021 que commence l'aventure, avec un premier album intitulé Mammoth WVH. Il est suffisamment porteur pour lui permettre de faire la première partie de Metallica au Stade de France.
Le second opus est sobrement intitulé « II ». Il sort le 04/08/2023.
Dix morceaux dans la lignée du premier album, mais sur lesquels souffle un vent de liberté. Le succès a débarrassé Wolfgang de ses tensions. Il a gommé les doutes, lui a permis de gagner en efficacité (l'album a été mis en boite en quelques mois là où son prédécesseur trainait durant deux ans et demi) et en expression.
Ce « coup de maître » (BP Arts Media) est globalement bien accueilli par les critiques françaises : il s'écoute « en boucle » (Music Waves) même s'il aurait pu « sortir un peu plus des sentiers battus » (Maxazine), d'autant plus facilement que « sa palette créative est monstrueuse » (Rock Ur Life). En affirmant « encore plus fièrement ses influences » (Rolling Stone) il confirme « que la qualité et le succès du premier n'étaient pas le fruit du hasard » (Hard Force), ce qui pourrait lui permettre de « rejoindre les premières places de vos tops de l’année. » (Sounding Shivers)
Faisant l'objet d'un large consensus médiatique, « Mammoth WVH II », qui nous a fait penser au festif « New Direction » de Marco Mendoza (2022), devrait donc trouver sans difficulté le chemin du public, et probablement celui de votre oreille, et peut-être même de votre coeur.
Enfin pour conclure sur la thématique familiale, récurrente dans les publications qui concernent WVH, précisons que Patrick Bertinelli, l'oncle maternel de Wolfgang Van Halen joue le solo à la pédale Wah Wah sur le titre « I’m Allright », et que sa mère, l’actrice Valérie Bertinelli, fait une apparition dans le clip de cette chanson.