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CORPUS DIAVOLIS, « Apocatastase »

Le 29/12/2021

Corpus Diavolis est un quintette de black metal formé en 2008 à Marseille.

Après « Atra Lunem » sorti en 2017, il revient le 19/11/2021 chez  Les Acteurs de l'ombre avec un nouvel album :

« Apocatastase »

Corpus diavolis

L'artwork est signé Khaos Diktator Design.

Tiré d'un mot grec, apocatastase est un concept qui développe l'idée d'une restauration du monde dans son état originel. Corpus Diavolis l'interprète en mode sataniste. Daemonicreator expliquait ainsi à HARD FORCE :
« Cette "restauration" est souvent invoquée dans nos paroles. Ce monde est tellement mauvais qu'il est fascinant d'imaginer un nouveau départ. Construire un nouveau monde où nous pourrons nous exprimer librement sans être limités par les dogmes religieux et sociaux. Le satanisme est une question de liberté totale et Satan est notre instrument de liberté. »

Retrouvez l'interview complète ICI.

« Apocatastase » a été enregistré par Daemonicreator, vocaliste de la formation. Il est mixé et enregistré par George Emmanuel au Pentagram Studio (Rotting Christ, Scepticflesh...).

Musicalement, nous avons affaire à un album de black metal pur jus, un six titres d'un peu moins de quarante-cinq minutes.
Les pistes s'échelonnent de 04:44 à 09:36.

Prophétique, tout à la fois dévastateur, solennel et sans répit, le nouvel album de Corpus Diavolis alterne les ambiances black les plus sauvages et les plus sombres. Avec un son qui conjugue ampleur et puissance, Corpus Diavolis délivre une véritable messe noire, célébration musicale féroce de l'apocalypse, aux vocaux incantatoires. Ce black authentique se présente à nous dans une livrée magnifique mais inquiétante, variation de noir et de rouge dont on souligne l'élégance et qui donne une idée du propos.

Coté merchandising, outre les formats habituels, vous noterez que « Apocatastase » fait l'objet d'un coffret collector totalement fou, limité à cent exemplaires, qui contient des objets en relation avec le concept ésotérique cher à Corpus Diavolis : véritables chapelets retravaillés par le groupe, encens, allumettes spécialement emballées et bien d'autres choses. Cette box étonnante est à découvrir ICI.

Pour toutes ces raisons, musicales et esthétiques, « Apocatastase » est une orfèvrerie  qui mérite votre attention, et vous ne passerez en aucun cas à côté sans vous y arrêter - d'autant moins si vous êtes fan de black metal.

Les Critiques :

  • « Un rituel des plus pervers et des plus mystiques au son d'un black metal aussi brutal que pesant. »
    HARD FORCE
  • « L’interprétation au taquet se fait vibrante, comme si, surgissant du Pandemonium, le groupe montait pour une ultime et décisive fois à l’assaut d’on ne sait quelle citadelle adverse, avec une question de vie ou de mort à la clé. »
    Métal Intégral
  • « Apocatastase est un des meilleurs albums de black metal qu’il m’ait été donné d’écouter tant il est composé avec talent et exécuté parfaitement. »
    eMaginarock
  • « Ca sent l’encens flottant autour des croix renversées, ça a un goût de souffre. Et c’est bon ! »
    Ars Goetia Webzine
  • « Une cathédrale blasphématoire en plein paysage musical. »
    Metalnews

Tracklist :

1. Apocatastase (09:36)
2. Colludium (05:35)
3. The Dissolution and Eternal Extasy in the Embrace of Satan (07:47)
4. The Pillar Of The Snake (08:34)
5. Triumphant Black Flame (04:44)
6. At The Altar of Infinite Night (08:21)

Line-Up :

  • Daemonicreator (chant, synthétiseurs)
  • Analyser (guitare)
  • Kosm (guitare)
  • Funeral (basse)
  • King Had (batterie)

Discographie :

  • Nightsky Orgia (EP - 2009)
  • Revolucia (2010)
  • Corpus Diavolis / Total Satan (Split - 2011)
  • Entheogenesis (2013)
  • Atra Lunem (2017)
  • Apocatastase (2021)

Les Liens :
http://www.corpusdiavolis.com/

 

 

Thrash Metal : Le nouvel HYPERIA sort en mars 2022

Le 28/12/2021

Le nouvel album des thrashers canadiens de Hyperia sortira en mars 2022. Il succèdera à l'EP « Fish Creek Frenzy » et à l'album « Insanitorium » (2020) et s'intitulera « Silhouettes of Horror ».

Hyperia artworkArtwork : Andrei Bouzikov

Ce nouvel album a été produit et mixé par Colin Ryley, lead guitariste du groupe, tandis que Mika Jussila a réalisé le mastering aux studios Finnvox (Children of Bodom, Nightwish, Battle Beast) de Helsinki, en Finlande .

« Nous pensons que nous avons peaufiné notre son et que nous nous sommes évertués à créer ce que nous croyons être une vision nouvellement raffinée. Ce disque a poussé tout le groupe dans ses retranchements, et la composition, la performance et la valeur de la production sont un énorme pas en avant. Nous pensons que les fans apprécieront encore plus ce nouvel opus que notre premier album », estime Collin Ryley.

Cet opus comprendra une reprise de « Gimme Gimme Gimme », standard du groupe Abba.
Hyperia lève un coin du voile avec « Operation Midnight », un premier single-clip.

« Operation Midnight est une chanson que nous voulions rapide, et percutante tout au long. Elle est accompagnée d'un clip vidéo tourné par City Zero Films à quelques heures au nord-est de Vancouver, dans une zone forestière isolée. C'est une bonne chanson pour donner le rythme de l'album, lyriquement et musicalement. Les paroles se concentrent sur des hallucinations et des terreurs cauchemardesques et sur la présence de silhouettes noires à capuchon à côté de votre lit. Il y a des parties mélodiques et heavy qui mettent en valeur la diversité de notre nouvel album » commente le groupe.

« Silhouettes of Horror » peut être précommandé ici : Hyperiametal.bandcamp.com
Il sera disponible le 18/03/2022.

Hyperia bandPhotographie : Visions in Pixels by Derek Carr

Line-up :

  • L-R - David Kupisz : Guitare rythmique
  • Colin Ryley : Guitare lead
  • Marlee Ryley : Chant
  • Scott Degruyter : Basse

Track Listing :
1. Hypnagogia 4:17
2. Intoxication Therapy 4:38
3. Experiment 77 4:28
4. Severed 4:20
5. Prisoner Of The Mind 4:18
6. Terror Serum 4:51
7. Whitecoat 3:31
8. Silhouettes of Horror 3:54
9. Operation Midnight 4:22
10. Pleonexia 6:59
11. Gimme Gimme Gimme (ABBA Cover) 4:29
Durée totale :  50:13

MELISSA BONNY : L'Artiste de l'Année ?

Le 27/12/2021

Que ce soit en solo pour de nombreux featuring ou avec son groupe Ad Infinitum, la Suissesse Melissa Bonny brille de mille feux.
Nous vous proposons une rétrospective non exhaustive de son parcours artistique au cours des douze derniers mois. Nous posons légitimement la question : et si la très populaire Melissa Bonny était l'artiste de l'année 2021 ?

Melissa bonny artiste de l annee

Marius danielsen opera metal

  • Avril 2021 : Ses contraintes ne lui permettant plus d'y servir efficacement, elle se résoud à quitter Rage Of Light. Elle explique :
    « Ce n'était pas une décision facile. Jon, Noé et moi travaillons ensemble depuis de nombreuses années. Nous avons  ensemble évolué en tant que musiciens et grandi en tant que personnes, et l'aventure a été belle. Nous avons tellement créé. Musique, vidéos, souvenirs. Nous avons appris et construit notre chemin jusqu'où Rage Of Light et chacun d'entre nous sommes maintenant. Je serai éternellement reconnaissante pour tout ce que nous avons accompli ensemble et je leur souhaite le meilleur ! »
  • Juin 2021 : Elle reprend un titre de Seeed avec Feuerschwanz.

  • Août 2021 : Elle est sur « Die letzte Schlacht », le  DVD live de Feuerschwanz.
  • Août 2021 : Sous le nom de The Dark Side Of The Moon, avec des membres de  Feuerschwanz et Amaranthe, elle reprend « Jenny Of Oldstones », titre popularisé par la série Game Of Thrones.
  • Août 2021 : « Unstoppable », le premier single-clip du nouvel album de Ad Infinitum, dépasse les cent mille vues Youtube en à peine une heure. Il compte aujourd'hui plus d'un million de vues.

  • Septembre 2021 : Ad Infinitum sort « Afterlife », son second single-clip. Nils Molin (Amaranthe) partage le chant avec Melissa.
  • Octobre 2021 : Morten Veland (Sirenia) invite Melissa sur « Devastation Bound » un titre de son projet Mortemia.
  • Octobre 2021 : Ad Infinitum présente « Animals », son troisième single-clip.
  • Octobre 2021 : Sortie de « Chapter II - Legacy », nouvel album de Ad Infinitum.

Ad infinitum cover

  • Novembre 2021 : Melissa enregistre « The Crown », un morceau très éloigné de son univers, avec Blasterjaxx, un duo de DJ Néerlandais. Elle commente : « Ceux qui me connaissent savent que j'aime explorer et apprendre, et que j'écoute tous les genres de musique pourvu que ce soit bien fait. Créer cette chanson a été un nouveau défi pour moi et je suis heureuse et reconnaissante d'avoir pu en faire l'expérience. »
  • Décembre 2021 : Feuerschwanz, Thomas Winkler, Saltatio Mortis et Melissa Bonny terminent l'année avec « Warriors Of The World United » dans un clip digne d'une superproduction.

Et 2022 ?

  • Une méga-tournée regroupant Amaranthe,  Beyond the Black, Ad Infinitum et Butcher Babies passera par Bordeaux, Lyon, Paris, Anvers, Lausanne et Zurich en octobre et novembre 2022.

D'ici-là, retrouvez Melissa Bonny sur Patreon :

Fanlink :

Melissa bonny par nat enemede photographyMELISSA BONNY par Nat Enemede Photography

Et le nouvel album d'Ad Infinitum ici :

 

 

PUNK : Premier single-clip pour LE TUNNEL DE L'ENFER

Le 26/12/2021

Le groupe de punk français Le tunnel de l'enfer (avec des membres de Gummo, Stupid Karate, Penny At Work...) a sorti son premier clip-single, un titre de moins d'une minute intitulé « Sly is a doers ».

Ce clip animé est le premier extrait de l'EP  de « A Tribute to Daylight », l'hommage de Le Tunnel de l'Enfer au film du même nom, avec Sylverster Stallone, sorti en 1996.
L'EP sera livré début 2022 sur Minga Records // Domino Media Group.

Le tunnel de l enfer artwork

Mère Dragon : L'interview

Le 21/12/2021

« On n'a au fond de réelles limites que celles que l'on se donne. »


« — Ne t'approche pas du feu, tu vas te brûler ! » disaient ses parents. 
Mais elle n'écoutait pas, elle tendait la main pour caresser le feu, et le feu crépitait de bonheur sous sa main.

Fascinée et fascinante, maîtresse du feu, performer, pole-dancer, adepte de la mise à nu, actrice du monde du Metal, elle est tout cela et bien plus encore, car les mots ne sont pas assez vastes et précis pour la définir vraiment. Ses admirateurs l'ont baptisée MERE DRAGON, et c'est un nom qui lui va bien. Entre deux shows et quelques performances, elle a bien voulu lever un coin du voile pour nous permettre d'entrer dans son univers. Chaud devant !

Laurent ponceMère Dragon par Laurent Ponce

Mère Dragon c'est le nom que vous a donné votre public. Comment la petite Léa commence-t-elle à jouer avec le feu ?
Je crois avoir toujours été fascinée par le feu, tant dans son aspect imaginaire, à travers les récits fantastiques que je lisais enfant, que dans les arts du feu eux-mêmes, dont j'ai eu la chance de voir différents spectacles, assez jeune. Mais la pratique en elle même a attendu de trouver sa concrétisation à dix-huit ans, lorsque j'ai entrepris l'apprentissage du cracher de feu, avec l'aide d'une connaissance de l'époque qui était artiste de cirque et professionnelle dans cette discipline. Cela m'a plu, je me suis entrainée seule par la suite, puis me suis formée en autodidacte aux différentes disciplines que je pratique, et ai enfin – au culot - proposé mes shows !


Mon désir était, à l'origine, de marier danse, expression du corps féminin et flammes sur scène, car ces trois éléments sont profondément compatibles d'un point de vue artistique.


Qu'est-ce qui vous intéresse dans cet art qui vous caractérise ?
J'aime particulièrement le rapport esthétique de l'art du feu, la dimension à la fois mystique et symbolique des flammes, leur aspect à la fois dangereux et fascinant, la beauté et la complexité du feu, ce mouvement perpétuel, tel une danse sensuelle aléatoire. A mes yeux cette matière est l'incarnation même de l'énergie vitale, sexuelle aussi, spirituelle évidemment... J'en suis passionnée, cela doit se sentir ! Mon désir était, à l'origine, de marier danse, expression du corps féminin et flammes sur scène, car ces trois éléments sont profondément compatibles d'un point de vue artistique.

Vous êtes tout à la fois chorégraphe et styliste de vos spectacles.  Vous êtes même la référente artistique d'un groupe de métal qui vous a confié la gestion de son image... La musique Metal, c'est un monde qui vous est familier ?
En effet oui, je conçois, mets en scène mes shows, dessine aussi mes looks de scène. J'ai également la chance de m'être vue sollicitée par le groupe Sarmates pour sa mise en scène et son visuel live, son show pyrotechnique lors des concerts, ses clips également, c'est un travail passionnant.


La musique Metal est en effet un de mes univers de référence ! J'écoute beaucoup de musique, de styles très variés, mais le Metal, notamment le Metal ethnique et le Metal indus, est très présent dans mon quotidien et dans mon contenu artistique d'ailleurs. Que ce soit du côté musical pur, du côté culturel, événementiel, esthétique, ou de l'état d'esprit... J'en suis !

Pour monter vos deux shows annuels, vous puisez votre inspiration dans le cabaret, le fétichisme et l'art du cirque. Qui sont vos modèles ?
Entre autres sources d'inspiration, vous avez raison !
Je ne crois pas avoir de modèle particulier, je me nourris de tant de choses qui me parlent, dans la musique, le cinéma, l'art contemporain, l'histoire de l'art même, les cultures alternatives, le rapport à la sexualité, les rêves et fantasmes, mes cauchemars aussi, mes peurs, mes émotions, l'univers de la mode, la culture des années 80, les spectacles que j'ai l'occasion de voir, la nature et le monde animal, la danse, le corps humain, ou même le quotidien...

Un personnage qui force votre admiration ?
Sans hésitation aucune, l'artiste ORLAN. Une femme à la carrière artistique exceptionnelle, précurseuse de l'art-charnel et de la “body art” performance en France et dans le monde. Elle a su hisser le corps féminin au rang d'outil d'expression transcendé, de miroir de la volonté et de l'engagement artistique de celui/celle qui l'utilise, le montre, l'assume. Je l'admire pour tout cela, comme pour sa manière de renverser les codes du genre, du sacré, de la chair, du sexe, de l'esthétique et du spirituel.

OrlanL'artiste performer multi-facettes ORLAN par Mario Schiniotakis

L'exercice de votre art sollicite votre corps à l'extrême, bien au-delà de sa fonction première. Vous êtes en bons termes avec lui ?
C'est une question très intéressante ! Je n'ai pas toujours été en bon termes avec lui, et je ne pourrais affirmer avoir renversé à 100% la tendance aujourd'hui ; néanmoins j'ai choisi de manière très naturelle au fil des années de me servir de ce dernier comme moyen d'expression de ce qu'il renferme, comme exutoire, comme support de ma créativité et vecteur de mon art. Et cela lui a donné une toute autre dimension à mes yeux, je lui suis reconnaissante pour ce qu'il m'a permis et me permet de faire. Par ailleurs, j'ai conscience des capacités de mon corps, bien supérieures à ce que j'envisage parfois, mais je ne perds jamais de vue que malgré toute l'implication personnelle que l'on peut avoir dans son art, l'être humain n'est pas une machine, et a ses limites physiques. En terme de création, d'apprentissage, de performance, jai néanmoins appris, à mes dépends, mais aussi à ma grande satisfaction parfois, que l'on n'a au fond de réelles limites que celles que l'on se donne.

Le corps - le corps féminin spécialement - est central dans votre vie. Vous lui avez consacré un mémoire, traitant de sa place dans la société, de nos rapports avec lui, de son instrumentalisation. Vous disposez d'une vue imprenable sur ce domaine ! C'est une question à laquelle vous restez attentive ?
Parfaitement, oui, c'est une question centrale de ma pratique artistique notamment, et un sujet auquel j'ai toujours été sensible en tant que femme, dans ma vie privée. Je suis convaincue que la vraie liberté vis à vis du corps – ici féminin, mais au fond, du corps de chacun(e) – passe par le fait de l'assumer en tant que tel, et de l'utiliser soi-même comme son propre instrument. D'être le seul décisionnaire de ce qu'il est bon de faire avec, de l'image que l'on accepte de lui conférer, de si on préfère l'offrir ou le préserver...
Choisir d'utiliser mon corps comme cela m'inspire, de créer avec lui et non pas d'agir contre lui, est probablement la meilleure chose que j'ai faite jusqu'ici !

Pictures in bloodMère Dragon par Pictures In Blood
Il y a quelques années lors de vos études à l’École des Arts de la Sorbonne,  vous présentiez un projet de fin de cursus dans lequel vous utilisiez... votre propre sang ! Rien de ce qui vient de vous ne vous effraie jamais ?
Cette performance d'art contemporain, que j'ai préparée durant de longs mois, fut un réel voyage initiatique. Pour ce projet, qui comprenait également du needle-play (l'art de jouer avec les aiguilles / self-piercing), j'ai sollicité des professionnels du piercing, de la modification corporelle, des professionnels du corps médical pour ce qui fut du prélèvement de mon propre sang, etc.. Tout cela en luttant contre ma phobie du milieu médical et hospitalier ! Comme je l'expliquais plus tôt, apprivoiser mon corps est quelque chose qui me passionne, voire me rassure ; et tout acte sur ou avec soi-même, s'il est réalisé avec la préparation nécessaire et surtout une profonde envie personnelle, peut être une expérience exceptionnelle. J'aime jouer avec les limites corps/esprit, me confronter à l'inconnu, au risque, composer à travers cela des performances qui touchent ceux qui la vivent et la voient. Apprivoiser aussi son subconscient, ses angoisses, ses peurs ou ses traumas, pour les mettre au service de la création artistique, est quelque chose qui compte beaucoup dans mon travail.

Tanguy le galMère Dragon par Tanguy Le Gal
Durant les années Sorbonne, vous étudiiez la journée, puis vous vous produisiez la nuit. Raisonnable est un mot qui ne fait pas partie de votre vocabulaire ?
Demandez à mes proches, “Raisonnable”, c'est mon deuxième prénom ! Ah ah !
Plus sérieusement, c'était en effet un rythme très intense, mais je ne regrette pas une seule seconde d'avoir fonctionné ainsi. Les opportunités ne se présentent pas toujours deux fois, et à vingt ans, on est prêt à toutes les concessions imaginables pour faire ce que l'on aime, sans limites ! J'ai également toujours plus été attirée par la vie nocturne, son exubérance, ses mystères, son esprit de fête, sa légèreté et sa part d'ombre, l'excitation qui en découle, la sensation que tout y est possible... et je ne fais pas dans la demi-mesure.

Vos teaser sont  angoissants mais on ne peut s'empêcher de les regarder. Pourquoi cette fascination pour la peur et la souffrance, alors qu'on pourrait s'installer tous ensemble tranquillement sur un canapé pour rigoler devant  Louis de Funès en picorant des chips ?
D'aussi loin que je me souvienne, artistiquement parlant je n'ai jamais été très attirée par la légèreté du comique, du rire, etc.. Même si je suis très bon public !
L'art a pour moi toujours constitué un moyen d'expression de mes émotions, de mes sentiments, une façon aussi de canaliser ma part d'ombre et d'apprivoiser mes craintes et mes doutes, ainsi, les personnages que je développe dans mes univers scéniques, vidéo et photographiques, sont généralement plus sombres, violents, sexualisés ou dramatiques que légers et amusants. J'aime recevoir le rire en tant que spectatrice, mais je ne sais pas le donner en tant qu'artiste. Je fonctionne à l'instinct, sans réellement me poser la question.


Quand vous devenez Mère Dragon, que voulez-vous lire dans le regard de l'autre ?
Je ne suis pas sûre de désirer à tout prix lire quelque chose de particulier dans le regard du spectateur. Ce qui m'importe en premier lieu, c'est cette expression viscérale qui se met en place une fois sur scène, une forme de transe ou j'incarne une autre (mais intimement liée à mon moi profond), c'est d'offrir cette part de moi sans filtre que j'incorpore dans chaque show. Le spectateur peut la recevoir de manières très variées, et je ne m'offusque jamais de sa réaction quelle qu'elle soit, même lorsqu'il s'agit d'un regard de malaise, d'un détournement de tête, ou qu'il s'agisse d'une expression béate, de tristesse, de larmes contenues, d'admiration, d'un sourire ou d'un enthousiasme intenses ou même d'euphorie. J'accueille tout ce que le public me renvoie, pourvu que je lui ai communiqué quelque chose. Ma mission est accomplie lorsque mon spectateur ressent mon intention, ou l'émotion que j'offre. Rien de plus.

Pole-dancer, stripteaseuse, maître du feu, performer... vous êtes une passerelle entre les cultures de l'underground et vos activités vous conduisent devant plusieurs types de public. Vous vous produisiez le 18/09/2021 à Montpellier  dans un festival de métal.  Les réactions à un même spectacle sont-elles différentes en fonction du contexte dans lequel vous évoluez ?
Les réactions à un même show ne sont jamais exactement les mêmes en fonction de l'événement et du type de public, tout comme le show lui-même ! Chaque représentation donne lieu à des adaptations plus ou moins importantes, des nuances dans la mise en scène, des interactions différentes avec le public en fonction de sa proximité, de l'ambiance de l'événement, de l'heure, du line-up, de l'énergie qui se dégage sur place.. C'est ce qui rend mon travail si passionnant ! Je ne donne jamais le même show au détail près, la scène n'est pas une science exacte, au delà de l'aspect technique il est aussi question d'énergies, de dialogue avec soi, et avec l'autre. Il y a toujours une part d'inconnue, et la réaction du public à un même show en fait partie.

GornossMère Dragon par Gornoss

A Montpellier vous retrouviez Shaârghot. J'ai souvenir d'un de leurs clips, extraordinaire, où vous faisiez l'actrice. Je trouve qu'on ne vous voit pas assez dans cet exercice, alors que votre personnage ne demande qu'à s'y insérer.
Ravie que le clip de leur titre “Z//B” vous ait plu ! Il a demandé pas mal de travail, les membres du groupe et de l'équipe de tournage peuvent en témoigner, ce fut une sacrée expérience ! Shaârghot, dont j'adore le travail et pour qui j'ai grande affection sur et hors scène, possède un univers passionnant et un perfectionnisme exacerbé sur tous les plans.
Je suis plusieurs fois par an sollicitée et amenée à tourner pour des clips, des projets vidéo, pour de la télévision, pour Netflix, pour du cinéma.. Néanmoins, les rôles “principaux” à dialogues, qui m'ont été peu proposés jusque là, ne sont pas ce que je recherche : je suis beaucoup plus à l'aise dans l'expression corporelle. Il est extrêmement rare de me voir parler en caméra ! Je pense avoir bien plus à offrir en performance pyrotechnique, en acting et performance corporelle pure, face à l'objectif, et suis toujours ouverte aux projets de tournage intéressants !


Vous disiez dans une interview « J'irai jusqu'où mon corps me permettra d'aller. » Vous êtes sereine avec l'idée qu'il puisse un jour vous dire de faire sans lui ?
Imaginez vous, travailler main dans la main avec une personne pendant de longues années, accomplir des choses dont vous êtes fier et même établir vos prochains projets en comptant sur la présence et le soutien indéfectible de cette personne. Il est évident que le jour où elle déclarera ne plus pouvoir remplir ses fonctions, ce sera douloureux pour vous, une déception, peut être même une désillusion si vous n'y êtes pas préparé. Il en va de même pour le rapport au corps, dans ce métier.
Je ne me dirais pas sereine, non, mais consciente de cette réalité, oui. Quand on est artiste et performer, on est sans cesse dans l'anticipation, l'adaptation : il faut simplement en faire autant vis à vis de cet élément là. Je pense qu'à partir d'une certaine ancienneté, on peut trouver du plaisir créatif et artistique dans d'autres choses, sans pour autant devoir nécessairement rompre avec tout notre univers.
Mais quoi qu'il en soit, je suis convaincue que si l'on fait ce que l'on aime, en écoutant son corps autant que possible, l'esprit et ce dernier s'alignent pour maximiser naturellement nos capacités.

Entretenez-vous une relation équilibrée avec votre art ?
A mon image, je ne dirais pas qu'elle est équilibrée, non ! Ah ah ! Lorsque l'on fait de sa passion son métier, on a parfois du mal à décrocher, à prendre du temps pour soi, pour les autres aussi, pour se reposer, spécialement quand on a une vie très remplie faite de création, de déplacements quotidiens et de voyages, qui offrent une excitation quasi constante. La majorité du temps, même quand je ne travaille pas, je pense “show”, je rêve “show”, j'écoute mes bandes son en boucle pour m'imprégner toujours plus de mes personnages, je prévois déja le “prochain show”... C'est un long apprentissage personnel que de savoir se mesurer, parfois prendre du recul et laisser un peu de place au reste. Bien souvent, quand on aime, on ne compte pas ! Mon métier me rend heureuse, c'est tout ce qui compte pour moi, et j'ai la chance d'être entourée de personnes merveilleuses qui me comprennent, m'accompagnent, me conseillent, me soutiennent, créent même parfois avec moi tout en me maintenant en lien avec la réalité. J'en suis extrêmement reconnaissante.

Mohamed benMère Dragon par Mohamed Ben

Que va faire Mère Dragon dans les prochains mois ?
Je suis actuellement en train, et ce sur la majeure partie de mon temps libre, de préparer mon prochain show. C'est un gros projet, un travail long et fastidieux, plus encore que pour les shows précédents. Notamment car il attend de pouvoir sortir depuis déjà un an (repoussé l'année passée, confinement oblige...), donc la frustration et le désir de proposer quelque chose d'extrêmement qualitatif sont bien présents ! Création musicale avec mon compagnon, compositeur et musicien, répétitions, apprentissage de nouvelles disciplines, conceptions d'accessoires de scène, shootings photo et tournages du teaser du show... C'est très chronophage.
En dehors des activités scéniques, également repoussé depuis trop longtemps, j'attends avec impatience de pouvoir remettre au goût du jour (en standbye, covid oblige, lui aussi...) notre prochain projet de voyage avec mon compagnon, un retour vers l'Asie du Sud-Est probablement.

Merci, Mère Dragon, d'avoir pris le temps de me recevoir.
Avec un immense plaisir, merci à vous pour toutes ces questions ! Et pardonnez moi pour le délai, les derniers mois ont été très denses, professionnellement parlant. Au plaisir de se croiser sur un prochain événement !


Mere dragon calendrier

 

SPARTAN : DEUXIEME ALBUM EN JANVIER 2022

Le 21/12/2021

Le groupe de power death metal hollandais Spartan sortira « Of Gods and Kings », son nouvel album, en début d'année 2022.

Spartan artworkLes Hollandais ont déjà présenté deux lyrics videos de ce futur opus. La première s'intitule « Prometheus », et le groupe expliquait à son propos :

« Pour la première chanson du nouvel album, nous avons essayé de sortir de notre zone de confort et d'adopter un son plus moderne. Nous n'avons aucun regret, car le mix final de Jacob Hansen nous a littéralement bluffé ! »

Le 17/12/2021, Spartan dévoilait « Birth of a God (Alexander, Part 1) », un second single.

« Of Gods and Kings », le deuxième album studio de Spartan, a été enregistré aux Top Floor Studios en Suède, puis mixé et masterisé aux Hansen Studios par le Danois Jacob Hansen (Amaranthe, Volbeat, Pretty Maids...). Il sortira sur Pest Records le 14/01/2022.

Spartan band
Précommandez l'album ici : https://www.spartan-metal.com/pre-order

Les Liens :

MALACODA, "The Year Walk" (EP - 2021)

Le 20/12/2021

Disponible depuis le 3/12/21 « The Year Walk » est le nouvel opus de Malacoda. Ce quatre titres est le troisième EP de ce groupe canadien originaire de l'Ontario. 

Malacoda artworkMalacoda était initialement un projet du multi-instrumentiste et producteur de musique Lucas Di Mascio, qui explique :
«  La majorité des chansons sorties cette année ont été écrites vers 2017 - avant la sortie de notre dernier long format, "Restless Dreams". Je ne savais pas vraiment quoi faire de ces chansons parce qu'elles étaient très différentes de "Restless Dreams", bien que toujours alignées avec le son que nous avions développé sur l'EP "Ritualis Aeterna". Je les ai un peu mises de côté, puis j'ai décidé de les remanier en travaillant avec un artiste qui était endorsé par une grande marque de guitare.
L'artiste en question voulait avoir du matériel métal pour l'aider à se promouvoir, alors nous avons construit un nouveau groupe pour le matériel. En fait, j'étais censé être le guitariste rythmique de ce projet - nous avions un autre chanteur. Malheureusement, ce projet n'a jamais décollé, et après presque un an de travail les chansons ont encore une fois été mises de côté. À la mi-2019, j'ai revisité ces chansons, et j'en ai écrit quelques autres après l'arrivée de Zak. Nous étions enthousiasmés par le matériel et nous avons estimé qu'il devrait s'agir d'une sortie Malacoda. Nous avons terminé les parties de batterie juste à la fin de 2019. Tandis que nos plans initiaux changeaient radicalement à cause de la pandémie, j'ai décidé que nous devions publier ce matériel, mais en le divisant en EP afin que nous puissions nous occuper sans faire de tournée. »

L'artwork a été réalisé par Stefan Skjoedt.

L'album a été mixé et masterisé par Jeramie Kling (The Absence, Inhuman Condition, Venom Inc.).

  • Quarante-cinq secondes de « The Year Walk » suffisent pour avoir une idée des possibilités de Malacoda, avec un titre initié dans une ambiance inquiétante clavier/percussions à laquelle la voix montante et bien heavy de Lucas Di Mascio met fin. Une note de piano par ci, une touche féminine par là,  c'est pourtant à un train d'enfer que filent ces quatre titres. « Legacy » prendra une tournure plus symphonique, avec des arrangements spacieux, tandis que « Damage Control » développera un ton plus agressif, avec en constante des rythmiques rapides. Tout cela est bien construit, interprété, produit, et fait de « The Year Walk » un opus recommandable à tout fan de métal, et encore plus aux aficionados de Blind Guardian / Iced Earth auxquels cet excellent EP nous a fait penser.

« The Year Walk » est disponible en version numérique uniquement.

Tracklist :

1. The Year Walk
2. Beaten Path
3. Legacy
4. Damage Control

Malacoda bandLine-up :

  • Lucas Di Mascio : Chant, guitare, clavier
  • Zak Stulla : Basse

Musiciens invités :

  • Michael Farina : Batterie sur les titres 1 et 4
  • Andrew Suarez : Batterie sur le titre 2
  • Ryan Claxton : Batterie sur le titre 3
  • Gabriel Guardiola : Solo de clavier sur le titre 2
  • Beth Wilson : Seconde voix sur le titre 2
  • Wes MacDonald : Guitare solo

Les liens :


 

 

TARAH WHO? et YUR MUM sortent un single

Le 20/12/2021

Les duos Tarah Who? et Yur Mum se sont associés pour livrer chez M&O Music un nouveau single intitulé « Push Me ».

Tarah who yur mumLes deux formations - qui se connaissent bien puisqu'elles ont déjà partagé la scène - ne manquent pas d'actualité cette année :

Les Françaises expatriées de Tarah Who? sortaient le 24/09/2021 l'album « Supposedly A Man ».

Les Anglo-Brésiliens de Yur Mum publiaient le 10/12/2021 « Tropical Fuzz ».

Deux albums dont nous avons déjà souligné la qualité.

« A l'approche des Grammys 2022, les deux groupes indépendants et amis ont décidé de collaborer pour écrire une chanson, nous explique le communiqué. L'année dernière, les Grammys ont complètement omis de diffuser la catégorie Rock et ses gagnants, ce qui a réveillé et motivé Tarah Who? et Yur Mum pour écrire une chanson ensemble, afin de dénoncer l'injustice pour les groupes indépendants qui travaillent dur à essayer de se faire connaître, mais aussi pour ne pas oublier que le Rock n'est pas mort. »

Le titre est disponible sur vos plateformes habituelles :

https://bfan.link/push-me-2