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STUBBORN TREES, "Roots" (album - 2021)
Le 06/12/2021
Après un premier EP sorti en 2020 et remasterisé cette année, Stubborn Trees revient avec un nouvel opus de huit titres efficaces sobrement intitulé :
« Roots »
Ces racines, expliquait le groupe sur son appel au crowdfunding qui dépasserait 200% de son objectif initial, c'est « le Blues-Rock, le Grunge, le Metal... Elles nous constituent, elles sont notre socle, nous ont nourris, se sont mélangées pour créer cet arbre unique et Stubborn, que nous sommes. »
L'artwork, réalisé par le groupe (qui compte dans ses rangs des graphistes de formation), reprend l'idée de cet arbre qui pousse comme une mauvaise herbe sur le terreau musical.
L'album a été mixé et masterisé au Vamacara Studio (Loudblast, Otargos).
On vous livre d'abord quelques impressions, qui nous viennent à l'écoute :
- « Roots » s'ouvre sur « Fake Of Me », un morceau très rock. La basse est joliment ronflante, le placement des voix est original. Il y a du Beatles dans l'entame du refrain et dans le pont de la fin de la deuxième minute.
- « Who I Am » est plus rapide. Le chant démarre assez bas, le timbre est agréable. La rythmique emprunte au pop punk sans toutefois s'y fixer. La prise de son est d'un bel effet.
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Sur « What You Want » Laurie Prévot prend le chant lead et une guitare lui répond. Avoir deux chanteurs est l'une des forces de cette formation francilienne.
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« Tempus Fugit » est un intermède musical d'une minute.
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« Carpe Diem » nous tire à nouveau vers le rock britannique. Les chants de Yann Eléouet et de Laurie Prévot se complètent ostensiblement.
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« Alone » est plus énervé. Son final est particulièrement enlevé.
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« Humble Pie » revient au calme, permettant d'apprécier le timbre de voix de Yann Eléouet. Joli final avec des envolées de guitares.
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« What's Left » démarre sur une belle rythmique. L'association des voix sonne parfaitement.
Avec ses vingt-six minutes, « Roots » lorgne vers plusieurs styles sans jamais s'y ancrer. Et si racines il y a, Stubborn Trees parvient à les invoquer puis à s'en affranchir. Le propos est intéressant, le jeune univers à deux voix que le groupe initie a déjà atteint sa maturité, et il en a encore beaucoup sous le pied. L'épaisseur de sa musique permet à Stubborn Tree d'envisager une place dans le paysage du rock français, et à l'évidence bien au-delà. L'album est bien travaillé et le groupe montre une personnalité qui ouvre de belles perspectives.
Les Critiques :
- « Percutant et perforant ! »
Paris-Move - « Certainement un des groupes phares en devenir de la scène rock nationale ! »
Froggy's Delight - « Sans détours inutiles, sans faire, non plus, dans le simpliste, Stubborn Trees conçoit de bonnes plages. »
MUZZART - « L’ensemble exhale non pas la chlorophylle mais déjà un professionnalisme affirmé et une franche personnalité. »
Métal Intégral - « Les gros riffs et la section rythmique survoltée sont les maîtres-mots de ce nouvel EP. »
Les Oreilles Curieuses
Prochains concerts :
- 03.01.2022 - Supersonic – Paris XIIème
- 25.01.2022 - Le Forum de Vauréal – Vauréal (95)
Le 06/12/2021
Le groupe de prog' niçois Nine Skies sortait en juin 2021 l'album « 5.20 » que nous vous présentions ici : Chronique d'album : NINE SKIES (Rock Progressif), «5.20» (2021).
Aujourd'hui Nine Skies revient avec les nouvelles versions de deux titres de cet album dans un live stream lancé à l'occasion de de la cinquième édition virtuelle du Fusion Prog 2022, un festival dont vous trouverez les modalités (en anglais) sur ce lien :
Le groupe a porté son choix sur les titres « Wilderness » et « Porcelain Hill », présentés ici.
Les N'importe-Quoi d'Ahasverus : Un presque-Live Report
Le 05/12/2021
Cette semaine, en faisant un peu de tri dans mes tiroirs, j'ai retrouvé un de mes premiers live-reports.
Publié initialement le 23/04/2018
Enfin presque... Je l'avais initié à l'occasion de la venue des Seeds Of Mary à Antibes en 2018.
J'étais parti en retard, et je n'étais jamais allé à La Hacienda, un club de motards qui a fermé depuis. J'avais du mal à trouver et j'avais stationné mon Zafira devant Conforama pour chercher le club à pieds, guidé par la musique.
La salle était baignée d’une lumière rose. Spooky Damage ouvrait la soirée. Le groupe était déjà sur scène. Je consultais mes notes : « Jeune formation fréjusienne / Trio punk-grunge / Cinq ou six concerts au compteur ».
Pour l’heure, ils reprenaient « La Vie Par Procuration », de Jean-Jacques Goldman, dans une version très fidèle à l'originale. Bien vu, ça interpelle, pensais-je, pour un groupe de punk ! Puis Spooky Damage enchaînait sur « Quand la musique est bonne » et « Comme Toi ». Trois cover de Goldman, c’était carrément provocateur pour des keupons !
En final, le groupe balançait « Je te donne ». Je trouvais leur approche du punk étonnante, mais intéressante, et le public, qui frappait dans ses mains pour les encourager ne s'y était pas trompé. « Je te donne » marquait la fin d'un set sans rappel, car déjà les musiciens abandonnaient leurs instruments et filaient vers le bar. C’était le moment pour « pécho » des informations.
Je m’approchais du zinc et je commandais une bière.
« — On ne sert pas d’alcool, répondit la serveuse. C’est cocktail goyave/pamplemousse/patate douce, ou cocktail citron/brimbelles/carottes.
— Ça a bien changé, les Bandidos ! fis-je pour plaisanter. Va pour goyave ! »
Elle haussa les épaules en murmurant un truc très exagéré à propos de ma virilité, posa un grand verre avec une paille et un parasol devant moi puis se tourna pour essuyer ses verres au torchon en affectant de m'ignorer.
Je pris mon verre et m'approchais des musiciens...
« — Salut ! Je suis Ahasverus, d’Ahasverus - Métaux En Tous Genres !
— Salut ! Je suis Jean-Marc, des Pigeons Du Balcon... » me répondit en souriant l’un des zicos du tac au tac.
Jean-Marc, ça faisait pas très punk. Je repris :
« — Je prépare un live-report, pour mon zine. J'aimerais faire un petit article sur votre concert...
— Si tu veux, mon gars. J’ai pas l’habitude de pratiquer la langue de bois, alors si tu as des questions, envoie ! »
Je sortis mon calepin, un stylo, mon dictaphone, et je lançais :
« — Jean-Marc, depuis combien de temps joues-tu dans Spooky Damage ? »
Il marqua un temps d'arrêt, me fit répéter la question, puis répondit bien dans le micro :
« — Mon groupe s'appelle “Les Pigeons Du Balcon”, c'est un tribute-band à Jean-Jacques Goldman. J'y joue depuis trois ans.
— Mais... C’est pas La Hacienda, ici ?
— Ah non, répondit-il. Ici, c’est l’Antibealthy’S ! Le premier bar “Healthy” d’Antibes ! La Hacienda, c’est de l’autre côté de Conforama. »
Jean-Marc eut la gentillesse de me guider jusqu’à La Hacienda, mais quand j’entrais dans le club, Spooky Damage avait presque terminé son concert. Ils reprenaient « In Heaven (Lady In The Radiator) », du film « Eraserhead ». Puis ils enchaînaient sur « Dynamite », et « Fuck You, Fuck U2 ». Ça rappellait les Ramones, les Sex Pistols, voire les Clash, c’est à dire un bon vieux Punk teinté 77’ qui sait gueuler 1/2/3/4 sans faire plus d’histoires. Le batteur tapait dur. Le set se clôturait par « Will You Fight? »
Tandis que Spooky Damage remballait ses gaules, les Seeds installaient leur matos. J’avisais ma jeune voisine. Sa tête me disait quelque chose... Eurêka ! C’était Flora, l’ex-bassiste des Porno Graphic Messiah ! Je l'abordais :
« — Bonjour ! Vous êtes bien l’ancienne bassiste de Porno Graphic Messiah ?
— A qui ais-je l’honneur ? demanda-t-elle, méfiante.
— Ahasverus, du zine Ahasverus - Métaux en tous genres. Que faites-vous maintenant, musicalement ?
— Stormy Doom ! » répondit-elle, tandis que les riffs de « I’m Not Afraid » envahissaient la salle, interdisant toute conversation.
Bassiste dans Stormy Doom ? C'était intéressant comme info. Je notais, bien décidé à reprendre cette conversation plus tard.
La prestation des Seeds Of Mary faisait la part belle au Blackbird album, un opus très abouti, au packaging soigné dessiné par Julien, le guitaritste. Malgré l’exiguité de la scène pour un quintette, Julien frappait le plancher comme un diable, et les harmonies vocales de Jérémy et de Raph atteignaient des sommets, notamment sur le titre « The Blackbird », bien qu’ils se disent tous deux amoindris par la grippe. La version live syncopée de « Like a Dog » était encore meilleure que celle de l’album.
En fin de set, les Seeds s’amusaient à faire chanter le public. Seeds Of Mary avait maintenant une signature immédiatement identifiable, il est aujourd’hui sans conteste l’un des meilleurs représentants de la scène Metal alternative.
Les Seeds rangeaient déjà leur matériel. Scars Summer et sa bande, s’installaient, car c'est Porno Graphic Messiah qui clôturait l'affiche. Après « Til Death Or Nothing » en 2014, le groupe venait de sortir « Terrorize Me », un puissant album de Metal indus qui leur valait pas mal de succès, le groupe ayant atteint sa maturité.
Tandis que Porno s'installait, je retournais voir Flora pour en savoir un peu plus à propos de Stormy Doom, son nouveau projet.
« — Stormy quoi ?
— Ton groupe, Stormy Doom. Vous avez un album en préparation ? »
Flora me regardait d’un air étonné. Je repris:
« — Tout à l'heure, tu m'as bien dit que ton groupe s'appelle Stormy Doom ?
— Stoner / Doom ! J'ai dit que je jouais du Stoner Doom ! C’est des genres de musi... Mais tu travailles pour quel mag, toi, déjà ? »
Porno Graphic Messiah avait installé son matos. Je jugeais opportun d’éluder la question de Flora et de m’éloigner un peu. Le quatuor de Metal Indus démarrait son set avec « Star », un de mes morceaux préférés. Scars Summer jouait avec son avant-scène et rejoignait le public dans la salle.
Marion et Scars entreprirent en duo « AOTA ». Je gagnais le premier rang. Scars Summer doublait la voix de la guitariste avec un bel effet. Je notais la présence d'une setlist des Seeds sur le plancher de la scène. Elle était maintenue par un câble. Je tirais légèrement la feuille pour la récupérer. Sans succès. J'entrepris alors de soulever le câble tout en tirant sur la setlist d'un coup sec. Le cable, emmêlé, avait du mal à se lever. Je tirais un peu plus fort. Le son se coupa net au même moment. Je remarquais Flora à quelques mètres de moi. Elle me jetait un regard désapprobateur.
Aidés par Jérem' le chanteur des Seeds, les musiciens mirent un certain temps à trouver l'origine de la panne. Quant à moi, la setlist glissée en poche, il me sembla plus prudent de rejoindre le fond de la salle. Tandis que j'étais au bar, je vis que Flora me scrutait, les sourcils froncés. Elle partit d'un pas décidé parler à Aaron et Eliott. Les deux Seeds me jetaient des regards orageux. Je profitais de la pénombre pour quitter La Hacienda sans être vu.
De crainte qu'on ait repéré mon Zafira, je me réfugiais à l’Antibealthy’S, où un groupe reprenait « Le Parking des Anges ». C’était « Bascule Avec Lavoine », un tribute grassois à Marc Lavoine, m’expliquait Jean-Marc, que je retrouvais au bar tandis que le public tapait dans ses mains en chantant le refrain.
Je regardais par la fenêtre. Scars et Valentin, des Porno, soulevaient les couvercles des bacs à poubelles pour en vérifier le contenu. Les Seeds, sondaient sous les voitures. Fabien et Marion, les deux derniers Porno, aidaient Spooky Damage à fouiller chaque côté de la rue. C’est clair, ils me cherchaient !
Je quittais la fenêtre pour retrouver ma place au bar, sirotant un Goyave/Pamlemousse/Patate Douce tandis que Bascule Avec Lavoine lançait « Le Pont Mirabeau ». Je tâtais ma poche. La setlist était toujours là.
Vers trois heures du matin, tous assis au bar, on reprenait a capella « Les Yeux Revolver », en se tenant par les épaules et en se balançant de droite à gauche à l'unisson. J’avais des aigreurs d’estomac à force de cocktails à la goyave.
L’Antibealthy’S ferma ses portes vers cinq heures. Je jetais un coup d’oeil prudent dans la rue. Tout était calme. Les Seeds, Porno et Spooky avaient abandonné leurs recherches et devaient être loin.La setlist était au chaud dans ma poche. Je fis la bise à Jean-Marc et on se promit de se revoir le week-end suivant pour le concert des Sarbacanes, le tribute cannois à Francis Cabrel. Je partis en chantonnant, les yeux mi-clos...
« Est-ce que ce monde est sérieux ?
Est-ce que ce monde est sérieux ? »
RAIBARD, Dark Realm of the Daylight (2021)
Le 04/12/2021
Groupe : Raibard
Album : « Dark Realm of the Daylight » (03/12/2021)
Genre : Rock progressif
Origine : USA
Par Ahasverus
Basé à Boston, dans le Massachusetts, Raibard brasse un éventail d'influences, de genres et de styles pour produire un son progressif aux limites de l'expérimental. Le groupe a été fondé en décembre 2015 par Daniel Gil (chant, guitare) et s'inspire musicalement de groupes de rock et de métal tels que Led Zeppelin, The Beatles et Opeth. Daniel Gil y apporte également son intérêt pour la mystique moderne, expérimentant les réalités cachées et étudiant des textes anciens sur le mysticisme.
Le 03/12/2021, Raibard présente son nouvel album, successeur de « The queen of the night » (2017), agrémenté d'un très bel artwork :
«Dark Realm of the Daylight»
Il est précisé que la chanson titre du nouvel album est inspirée par le psychologue Tony Buzan, auteur de la carte heuristique qui représente le schéma de la pensée.
Le groupe explique :
« Nous avons fait ce disque pour tous ceux qui ne rentrent pas dans une petite case. Nous n'y rentrons pas non plus. Dark Realm of the Daylight traite de la non-conformité. Il s'agit d'explorer ce que vous êtes sans aucun jugement ; d'abandonner la pensée rigide et les visions archaïques. Dark Realm s’ouvre pour découvrir le monde tel qu’il est. »
Du paysage sonore psychédélique de « Eternal Rise » aux guitares torturées de « Forever After », « Dark Realm of the Daylight » explore la lumière et l'obscurité à travers une instrumentation progressive, une composition complexe et des thèmes lyriques significatifs. La voix de Daniel Gil, plus esthétique que démonstrative, se fait délicate dans les notes hautes. Les compositions prennent le temps de la narration (« Dark Realm of the Daylight ») et enchaînent les situations pour composer des pièces originales (« Forever After »).
Les ruptures dans le rythme et la spontanéité de l'écriture (« Walkin On ») peuvent faire la différence et séduire dans un album autoproduit qui penche plus du côté rock que du côté métal.
A découvrir.
Line-up :
- Daniel Gil - chant, guitare
- Phil MacKay – batterie, percussions
- Greg Dellaria - basse
Liens utiles :
- Website: https://raibard.com/
- Facebook: https://www.facebook.com/raibard/
- Twitter: https://twitter.com/raibardband
- Instagram: https://www.instagram.com/raibard/
DUST IN MIND, nouvel album "CTRL" (19/11/2021)
Le 03/12/2021
Groupe : Dust In Mind
Album : CTRL (19/11/2021 - darkTunes)
Genre : Métal Moderne, Indus, Death...
Origine : Strasbourg (Fr)
par Dam'Aël
LE GROUPE :
Né en 2013 à Strasbourg, ayant subi quelques changements de line-up comme nombre de formations, Dust In Mind est loin d'avoir gardé ses pieds dans ses schlopps, bien au contraire. C'est semelles de métalleux largement mises à l'épreuve qu'ils ont fait valoir leur musique sur les scènes locales, nationales et même internationales :
~ Première partie pour Machine Head, qui sera le premier concert des Strasbourgeois,
~ Quatorze pays en 2017 en accompagnant Pain dès cette année-là,
~ Ouvrant ensuite pour Jinjer, Arch Enemy, Soilwork, Infecter Rain et quelques autres.
Le combo a déjà à son actif un EP de sept titres "The New Reign" (02/09/2013), une signature en 2015 avec le label allemand Darktunes et est finaliste du Wacken Open Air Battle France, trois albums « Never Look Back » (11 titres, 17/09/2015), « Oblivion » (10 titres 07/04/2017) et « From Ashes To Thunder » (11 titres, 19 Octobre 2018) auxquels s'ajoute un album live « Live At The Opera » ( filmé à huis-clos sous les ors de l’opéra national du Rhin, fin 2019 et diffusé le 03/04/2020). Dust In Mind revient en 2021 avec leur quatrième album « CTRL ».
Qui est Dust In Mind en 2021 ?
Dust In Mind est un quintet :
- Damien Dausch à la guitare et au chant, membre originel du groupe, ex- Absurdity, ex-Calciferum, ex-Blindness. C'est aussi lui qui compose l'ensemble des titres, les enregistre, les mixe, les masterise, allant jusqu'à assurer tout le visuel du groupe et de ses albums. Le multi-tâches du groupe pour faire très court.
- Jennifer Gervais au chant, second membre de la formation d'origine et son booker, responsable de Tour-Management pour d'autres groupes tels que Soen…
- Xavier Guiot à la basse, ex-Blindness
- Philippe Miralles à la guitare, ex-Distress
- Thomas Marasi à la batterie, Hantaoma, DunkelNacht.
Leur particularité est de savoir allier deux voix distinctes mais très complémentaires qui créent un lead vocal unique, celui de Dust In Mind ; une véritable synergie, une osmose entre la voix masculine éraillée de Damien et la chant féminin de Jennifer, éthéré, délicat voire cristallin sur fond de puissance. Un maillage de voix qui moule le chant identitaire de Dust In Mind...
Les influences du groupe sont à l'unanimité Pain, Korn, Lacuna Coil dont la chanteuse Cristina Scabbia a largement séduite et influencé Jennifer, Hypocrisy et Gojira pour Damien, et bien évidemment Jinjer qui, au niveau visuel, a créé cette tentation chez Dust In Mind, et l'a même amené à signer depuis peu un contrat sous le même management (Go Down Believing Management).
Leur musique a su évoluer sans perdre l'identité Dust In Mind. Passant d'un death mélodique sur plages électro de début d'aventure à un Metal moderne/melting de genres, la formation mélange avec délicatesse Pop, Nu-Metal, à dose homéopathique le Symphonique, dans une casquette de Metal teinté d'Indus mélodique où l'acoustique sait trouver une place : un groupe de metal moderne et groovy à l'énergie folle.
L'ALBUM : CTRL
Prononcer C-T-R-L pour respecter la vision du groupe, ce quatrième opus est un dix titres qui pourrait faire penser à un concept-album mais il ne l'est pas. Ayant puisé ses racines dans le lâcher prise et le No-Limit de chacun des membres, CTRL est instinctif ; comment gérer nos émotions diverses et variées si difficiles à maîtriser ? Refouler ou extérioriser, contrôler ou lâcher-prise? Le sujet princeps de cette galette est lancé.
- « Lost Control »
La première piste s'ouvre sur des choeurs qui servent de trame tout au long de ces 4'30 qui traitent de l'exploration de soi, campés sur un son relativement sombre et percutant. Voix masculine granuleuse et féminine éthérée forment une mélodie efficace qui embarque illico presto dans l'univers Metal des Strasbourgeois. Son final calme les esprits avec ses dernières notes douces et aériennes. Cette piste est supportée par un clip sorti le 09/04/2021 faisant intervenir Axel Schoettel et Raphael Beck comme danseurs (« Lovely the Lady ») de la compagnie de danse Les Sœurs de Minuit dirigée par Cécile Adamow , le tout capté au sein des Dominicains de Guebwiller.
- « Take Me Away »
Dust In Mind lâche des nappes plus agressives, agressivité que génère le monde de l'intolérance magnifiquement illustré par le clip (09/07/2021) mettant en scène FreakyHoody, le Français le plus tatoué jusqu'au blanc de ses yeux, jusqu'à sa langue et autres... professeur des écoles, confirmant la citation "l'habit ne fait pas le moine". Les orchestrations sont très électro, épiques, les refrains mélodiques et très accrocheurs, mettant très habilement en harmonie le duo des vocalistes. Un véritable Metal armé sur chape de plomb. C'est lors de la réalisation du clip tourné à Soultz-sous-forêts, qu'est venu l'idée au groupe d'utiliser une des photos de Freaky prises lors de ce tournage pour la réalisation de l'artwork de « CTRL ».
- « Empty »
Seul titre que Damien a écrit sans doute bien épuisé et vidé par tout le travail que représente un tel album, sachant que c'est lui qui assure la totalité de la production dans son propre studio Psyrus Studio, n'hésitant pas à mouiller sa finette pour assurer l'Artwork ainsi que l'ensemble des clip-video. A contrario des autres morceaux de l'album, Damien intervient sur les refrains de « Empty », cassant ainsi une certaine régularité qui tend à laisser ces parties à Jennifer. Son chant clair est particulièrement excellent, nuancé et puissant s'articulant avec subtilité sur celui de la vocaliste. « Empty », un univers sonore exlosif chargé de nuances électriques.
- « Synapses »
Culot, ambition et ténacité pourraient être les maîtres-mots pour ce clip tourné sur la Tour Eiffel en soixante minutes montre en main, comprenant montage du matériel, tournage, démontage et escalade des escaliers dans un sens et dévalés dans l'autre ! Ce seront au total quinze minutes de one-shot qui nourriront les images de ce clip, captées sur le monument le plus représentatif de la France. Mais pourquoi la Tour eiffel ? DUST IN MIND désirait mettre en évidence ses racines françaises jusqu'alors plutôt étouffées pour diverses raisons. C'est plutôt réussi ! et le clou du spectacle, c'est cette transition très surprenante, imprévisible qui cale quelques notes de « Padam, Padam » (chanté par Edith Piaf en 1951), paroles revisitées par la formation :
« Padam Padam Padam
Cessera de bruler en moi
Ce grand frisson s’estompera
Padam Padam Padam
Serrant mes entrailles de ses chaines
Pourvu que je m’en souvienne
Que je m’en souvienne. »
Un titre très dansant construit sur une rythmique ternaire qui entraine l'auditeur(trice) dans une valse. Une French Touch qui vient couronner « Synapses », se connectant sans concession aux racines Bleu/Blanc/Rouge, jusqu'alors quasiment ignorées de leur public, de ce quintet qui ne renie nullement le port du béret, baguette sous le bras et fromages dans l'assiette.
- « Freefall »
Après toutes ces émotions, émotions qui transpirent sur l'ensemble des sillons de cet opus, nous pouvons reprendre notre souffle avec cette transition plus douce, sorte d'air de repos, espace où l'acoustique s'invite, laissant une place plus grande aux subtilités vocales et à leur affectivité. On note dans le chant de Jen des notes très hautes, beaucoup plus hautes que celles des précédents albums, une volonté pour Jennifer de sortir de sa zone de confort, y compris pour Damien qui adopte un chant clair parfaitement maîtrisé même dans les aigus, une superbe envolée vocale inversement proportionnée à une chute libre et à l'instar de « Like an eagle I need to fly, The hurt inside I let it die, Kissing the sky... » - « W.G.A.C.A. »
Le grand air a redonné une énergie dingue au combo qui repart de plus belle avec ce tonitruant « W.G.A.C.A. », un Speed metal teinté de Pop qui nous engloutit dans sa spirale musicale à couper le souffle tout comme la production en coupe sporadiquement le son. Damien nous livre une voix plus testostéronée sur ce rythme effréné. - « Break »
Les influences du quintet émergent avec force sur « Break », principalement par l'interprétation vocale masculine plus rugueuse et très virile, sans pour autant enfermer son interprète de façon KORNélienne dans ses références, échappant ainsi au « I’m locked up in a cage ». Le granuleux Metal du titre est quelque peu adoucit par les teintes orientales insérées ici et là, appuyées par quelques vocalises de Jennifer. P***, ils sont bons ces Français. F*** peut aller se rhabiller (clin d'oeil au texte).
- « The White Page »
Terrible d'être dans une telle situation, Weisch ! Le trou noir, Weisch ! La page blanche, Weisch ! Le crayon dans la main, les mots ne viennent pas, Weisch ! C'est ce qui est arrivé à la chanteuse de Dust In Mind en cours d'écriture : une paralysie totale, un manque d'inspiration... Philippe l'écoute, la comprend et ressent ce terrible sentiment qui fait naître en lui les lyrics que Jennifer ne trouve plus. Cette chipie de page blanche se nappe de plages électro et colore ce format A4 jusqu'ici bien dénudé, donnant aussi le ton au chant de Jennifer. Je ne sais pas si la formation a prévu un video-clip pour ce titre mais, personnellement j'aimerais voir jusqu'où vont imagination et capacité créative du quintet. - « Speak For The Voiceless »
Ce sont des guitares très lourdes et saturées qui nous laissent sans voix dans ce morceau, la basse vrombissante opère en connivence avec ses compères de la six voire sept cordes, la batterie martelant sur les mêmes accents de cette rythmique décapante remplie de noirceur ; aucun doute la musique sait exprimer ce que certains ne savent pas dévoiler par pudeur, self-control ou formatage... A noter le duo Damien/Jennifer, mais aussi celui réalisé par Jennifer, en écho qui enrichit la construction de « Speak For The Voiceless ». - « No Way Out »
Cette dernière piste offre un songwriting particulièrement travaillé enfonçant le clou de sa dynamique et de celle, récurrente, de l'album. « No Way Out » voit son clip prendre pour décor l’ancienne base de sous-marins de Keroman à Lorient et dans ses environs bretons.
NOTRE AVIS :
Nul ne mettra en doute cette fulgurante ascension dont a fait preuve Dust In Mind, non pas celle de la Tour Eiffe ! M' enfin! si quand même ! Quel exploit ! Oui! Je confirme... je voulais surtout mettre en évidence leur ascension depuis leurs huit années d'existence avec une réelle maturité acquise au fil de leurs expériences et affinée pendant cette période si particulière qui a reformaté le quotidien de tous et bien entendu le leur depuis près de deux ans. Et ils en ont tiré du positif car la formation a quasiment vécu en famille, ce qui lui a permis d'être hyper réactive à toutes suggestions, idées, expérimentations de chacun de ses cinq membres.
Le résultat en est « CTRL », un véritable travail d'équipe, un album cohérent, inspiré, parfaitement exécuté tant au niveau musical qu'au niveau vocal. Une vraie synergie qui crée une véritable magie. Un tir groupé de groove énervé et de maîtrise classieuse. Malgré les sujets sombres abordés tout au long de ce dix pistes, le chant, duo masculin/féminin éraillé, growlé, éthéré habilement nuancé, synergique et complémentaire, qui ne fait qu'Un, sait rester très mélodique. l'instrumental offre une section rythmique nerveuse, des guitares puissantes et tranchantes et met en évidence une technique certaine, de l'inspiration, de la variation, de l'énergie qui capte sans jamais lâcher l'auditeur. Une orientation plus professionnelle en ressort avec force sur cette toute dernière réalisation couplée d'une énergie de passionnés.
Dust In Mind se taille une jolie pierre angulaire dans le monde du Metal moderne indus multi-facettes, que les Strasbourgeois offrent dans l'écrin de ce quatrième album « CTRL ».
On peut remettre en avant le travail considérable qu'a effectué Damien, à l'origine des compositions, et qui outre son intervention au chant et à la guitare, assure tout le côté technique du son et des visuels ; cette production puissante et moderne et l'ensemble des vidéo-clips sont d'une qualité très soignée et irréprochable. Cependant Dust In Mind reste un travail de groupe où chacun joue un rôle précis et ciblé dont la résultante est une action d'ensemble qui mène à un résultat global très efficace.
Un DIY Made in France à rendre le monde Metal international jaloux. Cocorico !
Pour preuve, Dust In Mind obtient sa première tournée européenne en headline qui aura lieu en mars 2022.
Si Dust In Mind me permet, schmoutz à tous !
Les liens :
- https://www.dustinmind.com/
- https://www.facebook.com/DustInMindMusic
- https://www.facebook.com/PsyrusStudio
- https://dustinmind.bandcamp.com/album/ctrl
- https://www.facebook.com/darkTunesMusic/
- http://https://www.darktunes.com/
...schmoutz...
REST IN FURIA, "Silent Beholders" (EP - 2021)
Le 02/12/2021
Disponible depuis le 11/11/2021 sur vos plateformes et chez M&O Music, « Silent Beholders » est le troisième EP de Rest In Furia, formation francilienne fondée en 2015.
Il est livré dans un artwork signé par Alicia Pansardi.
A propos de « Silent Beholders » (traduisez « Spectateurs Silencieux »), Rest In Furia expliquait à Divertir :
« L'univers de Silent Beholders parle de tous ceux qui sont passifs, ceux qui contemplent, ceux qui voient et passent sans rien dire, ceux qui acceptent sans se plaindre, ceux qui se laissent porter sans voir où ça les amène, qui se laissent contrôler. C’est comme ça que l’on décrirait cet univers. Il n'y a pas de jugement, seulement des questionnements sur la finalité à laquelle cette passivité amène. »
L'EP a été produit aux Hybreed Studios de Fontenay sous Bois (Hot Hell Room, Jades, Furies), avec lequel le groupe a déjà collaboré.
La créativité ne manque pas, et la production et l'exécution sont à la hauteur du propos.
- Ce cinq titres s'ouvre sur « No Project », un titre puissant, qui dévoile les facettes du quatuor : grosses guitares, ton moderne et un chant clair et hurlé. Le gros son est contrebalancé par un clavier plus léger. Un pont au milieu donne du champ à la composition. La guitare sait se faire mélodique.
- « Others » enchaîne sur un mode hypnotique, avec des lignes presque orientales. Sa structure étrange s'éloigne du métal traditionnel qui se rappelle pourtant à nous par la puissance de la production. Une belle pièce, aux allures progressives.
- « Waving Crowds » est un titre oppressant qui s'arme d'un chant hurlé. Le quatuor parvient encore à glisser dans un métal classique une ritournelle inattendue.
- « Those Empty Eyes » est assez tribal. Il s'intensifie et devient envoutant, bien servi par une mise en son qui sait lui donner, quand il le faut, l'emphase nécessaire.
- « Out Of The Kingdom » démarre par des guitares mélodiques suivies par un bon riff. Ce morceau bien travaillé clôture un opus de vingt-huit minutes.
Moderne sans renoncer à une certaine musicalité, Rest In Furia tire parti de ses influences pour mieux actualiser son propos. Le quatuor se signale par l'originalité qu'il est capable d'insuffler à ses compositions, maintenant l'intérêt par la tournure inattendue qu'il sait leur donner. La créativité ne manque pas, l'exécution et la production sont à la hauteur du propos. Aussi « Silent Beholders » est un EP que vous placerez sans hésiter sur le haut du panier du métal moderne.
Les critiques disent :
- « Rest In Furia a tous les outils en mains pour jouer dans la cour des grands et est armé pour se défendre. »
https://amongtheliving.fr/ - « Un immense disque, où tout semble parfait, original, cohérent, puissant, beau et merveilleusement produit. »
https://www.loudtv.net
Line-Up :
- Thomas Valentin : chant, guitare
- Quentin Lagache : guitare lead
- Mélanie Bardano : basse
- Sébastien Léger : batterie.
NEW FAVOURITE - Chasing Light (EP - 2021)
Le 01/12/2021
Groupe : New Favourite
Album : « Chasing Light » (EP - 15/10/2021)
Genre : Lowtuned Rock
Origine : France
Par Ahasverus
Un an à peine après un premier EP éponyme très orienté pop/punk, New Favourite, groupe composé de musiciens échappés d'autres formations hexagonales (The Prestige, As We Draw, M.Chapman), est de retour depuis le 15/10/2021 avec un nouvel EP cinq titres.
Il s'intitule :
« CHASING LIGHT »
Cinq titres d'un un style que le groupe qualifie de « lowtuned rock » (littéralement rock accordé bas), genre que le chanteur Alex Diaz définissait ainsi sur eMaginarock :
« Un rock lourd, influencé par nos racines hardcore, punk ou stoner et par le rock classique ou la pop qu’on aime aussi écouter et chanter. »
Alex poursuivait sur Rock Metal Mag :
« Je suis accordé comme si j’avais une basse. C’est à peu près l’idée. Cela veut dire que ma première corde est l’octave de la seconde. C’est un accordage un peu particulier que l’on peut retrouver dans certains groupes de Stoner. A l’origine c’était pour compenser le fait qu’il n’y avait pas de bassiste, lorsque l’on a composé les premiers morceaux avec Aurélien. Ensuite j’utilise en permanence un octaver qui double ma note inférieure. Je suis donc accordé très bas et à l’inverse, Pierre à la basse, a un son beaucoup plus médium, pour compenser cette différence dans le spectre sonore. »
Succédant à un premier EP remarqué par les critiques, qui nous rappelait souvent les univers de Blink 182 ou The Offspring, New Favourite ouvre sur un riff puissant avec un très efficace « Bad Milk ». Les choeurs très haut reviennent tout au long de ce court opus, mais ce qu'on remarquera surtout, c'est l'évolution du chant, désormais plus personnel et modulé, comme libéré, tandis que les guitares gardent leur tranchant, servies par un son soigné et efficace.
« Godspeed », assez léger, presque pop, est le premier single choisi par New Favourite pour présenter son nouveau bébé.
Un EP d'un peu moins de vingt minutes dont la dynamique comblera les amateurs du genre.
Les Critiques en disent :
- « Rafraichissant et salvateur »
https://amongtheliving.fr - « New Favourite nous proposent donc des choses assez jumpy et addictives (« Sick for Sleep »), et prônent une fausse simplicité que leur professionnalisme peine à cacher. »
http://www.metalnews.fr - « Le groupe pousse les curseurs dans le rouge et forge un son rock sans concession aux harmonies vocales fleurant bon les années 70s. »
https://www.divertir.eu - « Alex Diaz (chant/guitare) nous éblouit d'emblée par sa capacité à varier les registres en laissant parler sa part la plus mélodieuse. »
https://www.webzinelescribedurock.com
Tracklist :
- Bad Milk
- Demon
- Godspeed
- Sick For Sleep
- Fire, Sweet Fire
Discographie :
- New Favourite (EP - 2020)
- Chasing Light (EP - 2021)
Line-Up :
- Alex Diaz (chant/guitare)
- Aurélien Bignon (batterie/chant)
- Pierre Thureau (basse/chant)
Le Lien :
Pour aller plus loin :
DIRTY SOUND MAGNET : NOUVEAU SINGLE
Le 01/12/2021
Le trio suisse de rock psychédélique Dirty Sound Magnet sortira son nouvel album « DSM-III » le 18 mars 2022 chez Hummus Records.
Pochette réalisée par Maxime Cosandey
Cet opus a été enregistré en prise live au studio des Dirty Sound Magnet. Le trio a souhaité recréer un son naturel et organique en travaillant sur une production épurée, avec seulement quelques micros et une table de mixage vintage.
Dirty Sound Magnet présentait en septembre « Heavy Hours », un premier single très blues psychédélique.
Il revient fin novembre avec un nouvel extrait de l'album beaucoup plus funky intitulé « Toxic Monkeys ».
Concernant ce nouveau titre, Stavros Dzodzosz (guitare/chant) explique :
« Ce morceau traite des déviances de la nature humaine et le morceau se devait de représenter cela. Il en résulte notre chanson la plus bizarre que n’aurait peut-être pas renié Frank Zappa. »
Tracklist :
1. Body In Mind
2. Meet The Shaman
3. Toxic Monkeys
4. Mr Robert
5. Pandora's Dream
6. DSM III
7. Heavy Hours
8. Sunday Drama
Line-Up :
- Stavros Dzodzosz - Guitare / Chant
- Marco Mottolini - Basse / Chœurs
- Maxime Cosandey - Batterie / Chœurs