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Chronique d'album : KRAV BOCA (Rap Metal), Barrikade (2021)
Le 20/02/2021
Groupe : Krav Boca
Album : Barrikade (14/02/2021)
Genre : Rap Metal
Origine : Toulouse
Par Ahasverus
KRAV BOCA sera en live depuis le skatepark d'Albi sur la page de Pollux Asso le 25/02/2021.
Le Groupe :
Krav Boca est un groupe dont les membres sont originaires de France, du Maroc et de Grèce.
Formé à Toulouse en 2014, il compte huit membres, dont trois chanteurs, un mandoliniste, un batteur, un bassiste, un guitariste, auxquels s'ajoute un performer lors des concerts.
Il cite pour influences aussi bien Beastie Boys, Bérurier Noir, Grip Inc, Rage Against The Machine que... Daniel Balavoine !
Il pratique un rap et un punk militants et emprunte également des influences méditérranéennes, recourant à des sonorités traditionnelles (mandoline, tzouras).
Le nom «Krav Boca» fait référence au Krav Maga et au terme «boca» («bouche» en espagnol), soulignant ainsi l’importance des textes dans l’univers du groupe et son côté militant.
Plusieurs albums sont à l'actif de Krav Boca : “Sanatorium” (2015), “Canette à la Mer” (2017), “Marée Noire” (2019), et City Hackers (2020).
L'album "City Hackers" (2020)
Il sollicite régulièrement en featuring des artistes de la scène rap/rock du bassin méditérranéen.
En 2021, Krav Boca revient avec un nouvel album :
"BARRIKADE"
L'Album :
Barrikade est un treize titres d'environ quarante-et-une minutes.
Son artwork est signé par l'illustrateur Arnaud S. Maniak.(http://maniak.sa.free.fr/)
Barrikade est disponible en téléchargement gratuit sur Bandcamp (lien in fine). Krav Boca précise dans un communiqué :
« A l’heure où certain(e)s risquent la prison pour avoir participé à une fête, et où les acteurs culturels sont jugés "inutiles" par le gouvernement, nous réaffirmons notre droit d’exister. (...) Depuis maintenant cinq ans de tournée, nous rencontrons des personnes exceptionnelles qui nous accueillent au-delà des frontières. Elles ne sont pas motivées par l’appât du gain mais par l’urgence de vivre. D’être libre. Sans elles, nous ne serions rien. Pour rendre hommage à toutes ces personnes de l’ombre, nous avons décidé d’offrir notre nouvel album Barrikade en téléchargement gratuit. »
"City Hackers" sorti au plus fort de la pandémie en 2020, avait de la même manière été mis à disposition gracieusement.
A propos du nouvel album, le groupe explique :
"Atypique et originale, notre formation instrumentale guitare-basse-batterie-mandoline développe une esthétique sonore inédite voyageant entre rap, punk et metal. "Barrikade" est un disque beaucoup plus punk et abrasif que les précédents, qui condense nos expériences, influences et rencontres ces dernières années (plus de trois-cent-cinquante concerts dans le monde entier). Il a été entièrement mixé et masterisé par l'ingénieur du son David Castel (ex- Psykup)."
Barrikade - Le Piste Par Piste (par Krav Boca) :
1.- Intro : Dans la composition de cet album, nous avons intégré un nouvel instrument, le tzouras, joué par notre ami grec A. Atak Tos, du groupe Ataxia. Il apparaît en filigrane tout au long du disque.
2.- Vertigo Ft. Sponty : Pour ce morceau, nous nous sommes connectés avec Sponty, figure montante du rap grec. Les textes reflètent nos réalités actuelles, de Thessalonique à Toulouse avec des samples d’émissions radio. Un contexte de pression policière de plus en plus forte, hanté par les restrictions des libertés.
3.- Fumigène : Un hommage à notre public qui depuis plusieurs années a pris l’habitude de craquer des fumigènes lors de nos concerts.
4.- Brasero : C’est le premier titre que nous avons composé pour l’album. Nous l’avons imaginé comme un morceau un peu plus électro, dans les sonorités et la construction.
5.- Barrikade Ft. Sara : Nous avons appelé ce morceau «Barrikade» car il représente parfaitement l’état d’esprit de l’album en compagnie de Sara, figure du rap militant d’Athènes.
6.- Ceinture Ft. Skalpel, HPS : Avec le rappeur du 93 Skalpel et le groupe HPS, nous avons détourné les différents sens du mot «ceinture» et ce qu’il évoque pour nous.
7.- Interlude
8.- Synora Ft. A Atak. Tos : Nous avons écrit ce morceau sur la route. Une ode au voyage qui retrace toutes nos rencontres en Italie, en Allemagne, au Maroc et en Grèce.
9.- Tercian : Ce morceau a été composé après le séjour d’un des membres du groupe en hôpital psychiatrique. Le traitement sous anti-dépresseur de type «Tercian» provoque de nombreux effets secondaires. En voici un petit extrait…
10.- Krav The Cops Ft. Call the Cops : Un morceau de pur punk avec le groupe Call The Cops de Bologne. Nous avons composé ce titre dans une ambiance western, en imaginant une scène de course-poursuite avec le shérif.
11.- Ultra Ft. Brigada Flores Magon : Cela faisait longtemps que nous voulions rendre hommage aux groupes Ultra dans le football. Dans l’état d’esprit, ils ont beaucoup de points communs avec notre façon d’aborder la musique alternative. Nous avons invité Mateo, chanteur et leader du mythique groupe parisien Brigada Flores Magon.
12.- L’État Assassine : Reprise de Rockin’ Squat du groupe Assassin. Nous l’avons mis au goût du jour en citant des victimes de bavures policières récentes. Un constat plus que jamais d’actualité…
13.- On Va Venir Te Chercher (OVVTC) : Un morceau aux sonorités actuelles «drill UK». Le tempo est ralenti. L’atmosphère est lourde et sombre. Notre sentiment sur cette fin d’année 2020.
Notre Avis :
Ca fait quelques bons albums d'affilée que propose Krav Boca, et on dresse désormais l'oreille à chaque nouvelle sortie. Car les Toulousains ont pris l'habitude de présenter des opus d'un sacré niveau sur lesquels ils invitent d'intéressants artistes méditérranéens qui partagent le trip.
"Barrikade" ne fait pas exception à la règle : un poil plus énervé que son prédécesseur - contexte oblige ! - il alterne rap ("Ceinture") et punk ("Brasero", "Fumigène", "Ultra"), mélangeant son flow vindicatif à la puissance métallique des guitares ("O.V.V.T.C.").
Loin d'avoir épuisé sa recette binaire punk/rap, il traîne à nouveau ses Sneakers sur les rives de la Méditerrannée ("Interlude") pour nous présenter des feat de qualité ("Barrikade, "Synora"), offrant à ses aficionados (il en compte bon nombre) un opus en droite ligne de ses prédécesseurs.
Si vous avez aimé les tubesques "Chourave", "Kamtar" ou "Souterrain" des précédents albums, dites-vous bien que la fête continue. Krav Boca remet le courant, et vous ne serez pas déçus par cette nouvelle prod'. Et si vous ne connaissez pas encore leur univers insubordonné, c'est une nouvelle occasion pour les découvrir, puisqu'avec la démarche militante qui les caractérise ils proposent leur skeud en téléchargement libre.
Les Liens :
Chronique d'album : NaKhArA (Prog/Death), The Procession (2021)
Le 17/02/2021
Groupe : NaKhArA
Album : The Procession (07/02/2021)
Genre : Prog/Death
Origine : Rambouillet
Par Ahasverus
"The Procession" est à placer aux côtés des nouveaux Psykup et Loudblast, en se disant que le métal français est en forme et qu'il a de beaux jours devant lui.
Le Groupe :
- NaKhArA est le nouveau projet de Simon "Saïmon" Thevenet, l'un des fondateurs de Pitbull In The Nursery.
- "NaKharA défend un métal frais, brut et franc brassant divers ingrédients empruntés aux classiques, tels que le Doom, le Black Metal ou le Tech Death", dit la bio. Il combine également des éléments progressifs et éthniques, n'hésitant pas à truffer son métal de sitar, de guitare classique ou d'accordéon.
- A propos du nom du groupe, Simon explique :
"Je cherchais un nom, mais tout était souvent déjà pris ou manquait d’originalité. Je suis donc parti sur le mot « Nacarat », une couleur entre le rouge et le orange. J'ai changé l’orthographe, pour le rendre plus abordable, en « Nakara » et j'ai dû ajouter un "h" au milieu car le nom était déjà utilisé par un groupe de punk brésilien. Du coup, le final est « NaKhArA », qui est aussi une ville russe. Mais ça n’a aucun rapport avec celle-ci !"
L'Album :
- "The Procession" est un huit titres d'un peu moins de trente-huit minutes.
- Son artwork est signé Michal Piotr Wowczuk Augustynowicz (https://www.instagram.com/mwmotion/).
- Guitare, basse, sitar, tous les instruments présents sur l'album, ainsi que le chant, sont tenus par Simon "Saïmon" Thevenet. "Il y a juste la drum que j’ai programmée car je n’ai pas le niveau", précise-t-il.
- Djahal et Baloo apportent également leur contribution à l'opus. Simon explique : "Ce sont deux amis de longue dates qui jouent dans un groupe de rock nommé Dirty Species. Je leur avais demandé de poser sur une musique chacun (du moins un passage) en leur laissant carte blanche."
- La sortie de l'album a été précédée par le clip "Commination" :
- Enregistré au NaKharA Studio à Rambouillet (78) et masterisé au Dark Wizard Studio par François Ugarte, "The Procession" est une autoproduction.
Notre Avis :
Voici une sortie dont la faible couverture médiatique prouve que médiatisation et talent sont deux choses différentes, bien qu'il serait souhaitable que l'une accompagne l'autre.
Publié en toute discrétion, ce premier NaKhArA propose un métal prog/death mêlé de sonorités orientales, extrême-orientales ou espagnoles (le côté flamenco de 7th "Sense - Creative Destruction"). Sombre, il laisse pourtant entrevoir le ciel, mais un soleil noir le baigne. Et si "The Procession" est incontestablement cohérent et homogène, il réussit à vous faire lever le sourcil, comme si votre chauffeur n'empruntait pas le chemin habituel pour rentrer à la maison. Au hasard d'une piste, un carousel à la Tim Burton se dévoile au son d'un accordéon qui n'était pas là avant ("All These Voices"). "The Procession" maintient vos sens en éveil. Il réussit le tour de force de conjuguer diversité et unité à l'intérieur d'une galette à la maturité évidente. Considérons enfin l'étrange pochette. Elle vous plaît ? Elle reflète parfaitement l'album : moderne, inspiré, abouti, sombre, mystérieux et éthnique, "The Procession" est à placer aux côtés des nouveaux Psykup et Loudblast, en se disant que le métal français est en forme et qu'il a de beaux jours devant lui.
"The Procession" piste par piste, expliqué par Simon "Saïmon" Thevenet :
Chaque piste défend un thème original, s’inscrivant résolument en rupture totale avec les poncifs du genre, partant d’un constat pessimiste sur l’état de notre monde (Commination), pour aller explorer les horreurs du génocide Rwandais (Grey Sky) en passant par les abîmes de la schizophrénie (All these Voices) et la peur viscérale des éléments (Submerged ).
- Commination : c’est plutôt le constat d’échec de l’évolution de l’humanité et la manifestation naturelle ou sociétale d’une communauté qui dégénère.
- The Procession : une sorte de métaphore du passage de la vie vers la mort en imaginant un individu contemplant une sorte de cortège funeste passant par son chemin.
- Until The End : raconte que la tune prévaudra tristement jusqu’à la fin malgré le fait que plein de gens défendent d’autres valeurs.
- All These Voices : la schizophrénie à travers un personnage qui raconte ses voix.
- 7th sense - Creative Destruction : met en gloire Shiva, le dieu de la destruction créatrice.
- Grey Sky : aborde le génocide rwandais.
- No Justice No Peace : traite des injustices en fonction que l’on soit riches ou pauvres.
- Submerged : l’histoire d’un gardien de phare en pleine tempête.
Les Liens :
- Deezer : https://deezer.page.link/pYVrqTAj1LrUwn8z6
- Spotify : https://open.spotify.com/album/6rIaKHxv1ulAwstRAQgoLL
- Bandcamp : https://nakhara.bandcamp.com/releases
- Facebook : https://www.facebook.com/brutalnakhara
- Instagram: https://www.instagram.com/brutalnakhara/
L'actualité de la semaine 7/21
Le 17/02/2021
BIRTHDAY PARTY
A l'occasion des un an (à la louche) de son album "Sisyphus", le groupe de rock 7 WEEKS a donné un concert "live stream" depuis le centre culturel Yves Furet de La Souterraine ce mardi 16/02/2021 à 19 heures.
"Nous jouerons plusieurs titres dans les conditions du direct live afin de recréer un peu d'urgence pendant cette période d'attente", avait annoncé le groupe.
(photographie © Ardonau)
Le concert, impeccablement filmé, d'une durée d'environ trente six minutes est à suivre ici (reportez-vous directement à la cinquième minute de la vidéo) :
https://www.facebook.com/watch/live/?v=700802017275342&ref=watch_permalink
CARNET DE VOYAGE
La Francilienne Gaëlle Buswel a dévoilé hier, 19/02/2021 la pochette de son quatrième album, "Your Journey".
Elle est signée Guillaume Malheiro pour la photo, Guillaume Saix pour le graphisme.
"Your Journey" sortira le 26/03/2021. Il succède à "New Day's Waiting", sorti en 2017.
Gaëlle Buswel, "So Blue", extrait de l'album "New Day's Waiting".
Il s'agira d'un double album avec six bonus enregistrés à Londres aux studios Abbey Road.
Réservez votre voyage ici :
https://gaellebuswel.lnk.to/YourJourney
PESTIFER - LE DOC
Le groupe de death metal belge Pestifer a mis en ligne le 19/02/2021 le documentaire "Expanding The Virus".
Long d'environ dix-sept minutes, rythmé par les explications de Phil Gustin (batterie) et Jérôme Bernard (chant), il tourne essentiellement autour du dernier album du groupe, son processus de composition, ses conditions d'enregistrement et de distribution ainsi que l'accueil qu'il reçut.
"Expanding Oblivion" sortait en mars 2020, au tout début du confinement, chez l'excellent label de métal extrême XENOKORP , privant le groupe d'une release-party sans cesse reportée.
A noter que Xenokorp profite de l'occasion pour vous proposer durant tout le week-end une remise de 20% sur tous le merch Pestifer.
https://www.xenokorp.com/product.../artists/pestifer/...
NAWATHER ARRIVE
Avec CARTHAGODS, MYRATH et Cartagena, ils font partie de l'armada capable de porter la voix du métal tunisien à l'international : Nawather rendra public "Kenz Illusion", son deuxième album, le 27/02/2021.
Enregistré par Hichem Ben Amara aux Hawala Studios deTunisia, "Kenz Illusion" a été mixé et masterisé par Fredrik Nordstrom (Dream Evil) au Studio Fredman (Suède).
Le sextet, qui mélange métal et musique orientale, utilisant des instruments de percussion à cordes et arabes, avait dévoilé "Falleg", un premier clip, le 27/01/2021.
CUM ON FEEL THE NOIZE
Le quatuor toulousain BRUIT ≤ (Clément Libes, Basse, violon / Théophile Antolinos, Guitare / Julien Aoufi, Batterie / Luc Blanchot, Violoncelle), s'était fait remarquer en 2018 en sortant "Monolith", leur premier EP de postrock instrumental , dans une très jolie version vinyle de style "Lava Lake", aujourd'hui épuisée.
BRUIT ≤, "Monolith" version vinyle "Lava Lake"
C'est cette fois par la longueur du titre de son futur album que BRUIT ≤ recommence à se faire remarquer : il s'intitulera "The Machine Is Burning And Now Everyone Knows It Could Happen Again".
(Photographie : © BOBBY & Mehdi Thiriot)
L'opus comprendra quatre compositions instrumentales post-rock teintées d'éléments électroniques et d'arrangements classiques. Il s'agira d'un conte philosophique mettant en scène une humanité dans sa chute et sa renaissance.
"Ce premier album est une parenthèse musicale et poétique, explique BRUIT ≤, où chaque instant est une introduction à l’instant suivant. L’auditeur ne peut que très rarement se raccrocher à un thème ou une voix, il se laisse alors immerger dans des atmosphères impalpables permettant à l’imaginaire de créer les contours d’une histoire dont lui seul est le maître…"
Sortie attendue le 02/04/2021.
BRUIT ≤, live en 2018.
CROWDFUNDING DE PHOEBUS THE KNIGHT : DERNIERS JOURS
Derniers jours pour le financement participatif de Phoebus The Knight, initialement un projet de cover (Nightwish, Epica, Within Temptation) devenu une ambitieuse aventure conceptuelle de métal symphonique épique au coeur de la révolution française.
L'album, dont la date de sortie n'est pas encore annoncée, a pour nom "Ferrum Fero Ferro Feror" ("Je porte le fer, le fer me porte" - devise de la famille De Montalembert). Il est accompagné notamment des illustrations de Mohamed Aouamri, dessinateur ayant contribué au magazine Pilote et à la BD "L'Or Des Fous" de Bernard Lavilliers.
Un clip de Phoebus est en préparation.
Le crowdfunding et ses contreparties sont accessibles sur ce lien :
https://fr.ulule.com/-ferrum-fero-ferro-feror-new.../...
WELCOME TO THE CLUB
Très actifs depuis le début de l'année, les Princesses Leya ont présenté un nouveau single de leur album "L'Histoire Sans Fond" qui sera disponible le 12/03/2021.
"The 27 Club" est un hommage au "Club des 27", assemblée virtuelle de musiciens de la scène rock (Cobain, Hendrix, Joplin, Morrison, Winehouse et Brian Jones pour ne citer que les plus emblématiques) qui ont le triste point commun d'être décédés à l'âge de vingt-sept ans.
Le groupe de métal parodique en profite pour passer un message :
"La drogue c'est mal n'en prenez pas /Sauf si vraiment y a pas le choix."
Rappelons que les Princesses seront également à La Maroquinerie (Paris XXème) les 12 et 13/06/2021 pour deux représentations dont le concept sera le suivant :
"Grand Amateur de pop acidulée et de chemises Interflora, Schoumsky a un rêve : gagner l’Eurovision ! Mais dans son entourage personne ne veut l’aider à part Dedo, «Le prince des ténèbres». Sauf que celui-ci pose une condition : l’Eurovision oui, mais en faisant du Heavy Metal !"
Photographie © Laura Gilli
Les réservations pour les deux spectacles sont ouvertes :
https://www.weezevent.com/princessesleya-maro
ODC : NOUVEAU LINE-UP
Le groupe parisien ODC qui nous avait convaincu avec l'excellent EP "Ending The Boredom" (2019) a présenté son nouveau line-up.
Autour de la chanteuse Célia Do au centre on trouve désormais de gauche à droite sur cette photographie signée Emeric Gallego : Raphaël Neveu (guitare), Sonny Bellonie (basse) et Robin Cabaret (batterie).
LE PLEIN D'OCTANE
Mixage terminé pour "The Life I Choose", le nouvel album du groupe de Laval Octane. Il sortira le 02/04/2021 chez M & O Music.
Il succède à "C8 H18", sept titres livré en 2018, dont est extrait le clip "Bullshit".
Nos chroniques de la semaine :
Cinq titres qui déboitent et un EP si pro qu'on en oublierait presque qu'il s'agit d'un petit format.
"The Procession" est à placer aux côtés des nouveaux Psykup et Loudblast, en se disant que le métal français est en forme et qu'il a de beaux jours devant lui.
Si un premier EP est une carte de visite qui laisse entrevoir l'univers d'un groupe avec plus ou moins de réussite ou de maladresse, c'est indéniablement du côté de la réussite que se place In Excexx.
Si vous avez aimé les tubesques "Chourave", "Kamtar" ou "Souterrain" des précédents albums, dites-vous bien que la fête continue. Krav Boca remet le courant, et vous ne serez pas déçus par cette nouvelle prod'.
Nos interviews de la semaine :
Exanimis : Le maître des marionnettes (interview)
"Sur des projets passés il y avait toujours un inconfort à l'écoute de l'album qui m'obligeait à justifier les imperfections comme «alors oui, mais tu verras le mix n'est pas dingue» ou «oui mais on a du faire vite...». Il était absolument hors de question de réitérer cette erreur avec Exanimis."
Exanimis : Le maître des marionnettes (interview)
Le 16/02/2021
Exanimis. Formation du grand-est qui doit autant à la scène death et au prog' qu'aux musiques de films.
En attendant de découvrir "Marionnettiste", un premier album très ambitieux qui sortira en mars 2021, nous vous proposons de faire un peu mieux connaissance avec ses géniteurs, Alexandre Dervieux (chant, guitare), Julien Marzano (Guitare) et Julien Prost (Basse), au travers de cette interview.
"Nous souhaitons que les gens nous découvrent avec le concept le plus abouti possible, et laisser derrière nous un album qu'on pourra ré-écouter dans quelques années et en être toujours fiers."
Bonjour Exanimis. Ce nom vient du latin. Qu'est-ce qui vous a intéressé dans sa représentation ?
Alexandre (chant / guitare) : Bonjour Ahasverus et merci de nous consacrer cette petite interview ! Notre nom vient en effet du latin et signifie littéralement "sans vie"... Le but était de trouver un nom qui incarne l'idée d'un être dépourvu de vie ou d'âme, comme peuvent l'être les marionnettes (ce qui rejoint le concept de l'album) et comme le sont les personnages que nous incarnons dans notre premier clip ainsi que lors de nos futurs concerts.
Julien P (Basse) : Je dirais, globalement, les fans de musiques extrêmes, musiques de films et jeux vidéos. Mais il ne faut pas oublier que nous venons du prog et c'est quelque chose qui, je pense, se ressent aussi dans notre musique.
"Notre influence cinématographique vient des films avec lesquels nous avons grandi."
Julien P : Sincèrement je ne pense pas, en ce qui me concerne tout du moins. Dans le cursus que nous avons suivi il était surtout question de musiques actuelles ; la musique de film au sens où on l'entend n'y était pas enseignée, ce qui ne nous a pas empêché d'étudier les partitions de compositeurs célèbres comme Elfman ou Shore, qui sont des sources d'inspiration quasiment illimitées. Mes influences dans ce domaine viennent surtout des films, dessins animés et jeux vidéos qui m'ont énormément marqué.
Julien M (Guitare) : La MAI nous a surtout apporté les clés pour comprendre l'harmonie et nous a inculqué une rigueur technique pour composer et jouer notre musique.
Les compositions sont d'une grande richesse, j'ai d'ailleurs imaginé qu'elles étaient le fruit d'un travail collectif et que leur squelette s'était étoffé avec le temps. Pouvez-vous revenir sur votre processus de création ?
"Les morceaux s'enchaînent comme une série de visions cauchemardesques."
Un mot justement sur le concept de l'album et sur votre état d'esprit lors de son écriture ?
Le sablier de "Cogs, Gears & Clockworks" a tourné aussi pour vous : "Marionnettiste" représente cinq ans de votre vie !
Alexandre : Et oui, déjà... C'était sûrement le temps nécessaire pour trouver la ligne directrice du groupe et recruter/rencontrer toutes les personnes qui ont contribué au projet !
Julien P : Cinq ans déjà... J'ai l'impression que c'était hier. Le fait est que trouver le bon équilibre et les bonnes personnes ne fut pas un long fleuve tranquille. Il y a eu quelques périodes d'intenses réflexions, ce qui n'a rien arrangé ! (Rires) Aujourd'hui nous avons trouvé notre vitesse de croisière et nous sommes très motivés.
"Sur des projets passés il y avait toujours un inconfort à l'écoute de l'album qui m'obligeait à justifier les imperfections comme «alors oui, mais tu verras le mix n'est pas dingue» ou «oui mais on a du faire vite...». Il était absolument hors de question de réitérer cette erreur avec Exanimis."
L'artwork et les illustrations du livret sont de Loïc Muzy. Quelles orientations lui avez-vous donné ?
Julien P : Honnêtement pas grand chose, nous lui avons juste fait écouter l'album avec une petite liste de mots clefs pour chaque titre et...c'est tout. Ensuite chaque illustration a été un one shot qui était en parfaite adéquation avec les thématiques des morceaux. Très sincèrement je ne pense pas que d'autres illustrations auraient pu fonctionner aussi bien. On le remercie mille fois pour le travail accompli.
Alexandre : Etant plus qu'à l'aise dans le domaine de l'horrifique et du surnaturel, il nous a soumis l'idée de lui donner juste des mots clés pour chaque morceau à illustrer, son imagination faisant le reste !
Vingt mille euros c'est un budget extrêmement ambitieux pour un premier opus. Il était impératif de ne renoncer à rien ?
Julien M : C'est exact ! Nous n'avons fait aucun compromis sur la qualité du mixage et du mastering, ni pour les photos, les costumes ou notre premier clip... Même si toutes ces dépenses ont été réparties sur des années, cela représente un sacré coût... Nous souhaitons que les gens nous découvrent avec le concept le plus abouti possible, et laisser derrière nous un album qu'on pourra ré-écouter dans quelques années et en être toujours fiers.
Julien P : Sur des projets passés il y avait toujours un inconfort à l'écoute de l'album qui m'obligeait à justifier les imperfections comme "alors oui, mais tu verras le mix n'est pas dingue" ou "oui mais on a du faire vite...". Il était absolument hors de question de réitérer cette erreur avec Exanimis. Ce que je voulais avec ce projet c'était pouvoir faire écouter un album abouti dont je serais fier sans devoir lire la déclaration des droits de l'Homme avant ! (Rires) C'est pour cela que rien n'a été laissé au hasard.
"Dans nos lives nous voulons aussi intégrer une certaine mise en scène inspirée du théâtre."
Julien M : Alors déjà, nous, avec nos costumes et nos masques sur scène, on s'attend à avoir très chaud ! (Rires)
Julien P : L'idée derrière ça est que nous voulons que les personnes qui viendront nous voir sur scène, n'assistent pas simplement à un concert mais à un vrai spectacle. Dans nos lives nous voulons aussi intégrer une certaine mise en scène inspirée du théâtre.
Merci Exanimis de m'avoir accordé cet entretien.
Merci à vous et à bientôt.
Chronique d'album : AS A NEW REVOLT (Rap Metal), Fares (2021)
Le 15/02/2021
Groupe : AS A NEW REVOLT
Album : Fares (EP - 29/01/2021)
Genre : Rap Metal
Origine : Grenoble
Par Ahasverus
Le Groupe :
As A New Revolt est un duo de rap métal originaire de Grenoble.
Il est formé par Manu Barrero (chant sampler, sound system) et Julien Lhuillier (batterie).
AS A NEW REVOLT - Photographie © Sofiane Houir Alami
Le groupe sort un EP éponyme en 2015, suivi par un autre EP, "Speechless", en 2016. Son premier album, "TxRx", est présenté en 2018.
A 2020, As A New Revolt revient avec un nouvel EP :
"F A R E S"
L'Album :
"Fares" est un cinq titres d'une durée de vingt-et-une minutes.
A propos de son titre, le groupe explique :
"Une de nos connaissances s’appelle Fares. C’est une personne aux multiples facettes qu’on croisait souvent lors de l’enregistrement du disque. Et on trouvait que le nom sonnait bien, alors on a donné ce nom à notre album." (http://www.loudtv.net)
Son artwork est signé Pascale Cholette.Le duo raconte à https://lust4live.fr :
"Cette photo est comme une synthèse visuelle de ce disque. Ce visage se faisant prendre, comme si on essayait de lui couper les sens, d’empêcher toutes ses expressions, cette personne sur cette photo : c’est simplement chacun d’entre nous."
L'EP est illustré en décembre 2020 par le clip "Kanuni", le Kanun étant un code coutimier médiéval auquel se réfèrent encore certains clans des territoires albanais du nord. Il prescrit les pratiques de la vie quotidienne, dont celles qui régissent... la vendetta !
Les Critiques :
- "Vache ! ça fait du bien par où ça passe."
http://satanowesusmoney.blogspot.com - "un EP surprenant mais vraiment intelligemment conçu."
http://www.emaginarock.fr - "Vingt-et-une minutes qui vont te choper la tête et te remuer le cerveau."
https://www.soilchronicles.fr - "Rien de moins qu’une petite bombe."
https://lust4live.fr - "L’énergie développée est telle qu’on ne peut qu’approuver."
http://metal-eyes.com/as-a-new-revolt-fares - "Une des valeurs sûres de la musique amplifiée, avec un mélange détonnant de musique traditionnelle, de rap et de rock !"
https://allrock.fr
Notre Avis :
Voici cinq titres qui déboitent et un EP si pro qu'on en oublierait presque qu'il s'agit d'un petit format. Servi par un son précis comme un coup de faux, As A New Revolt saupoudre "Fares" de soupçons de musique éthnique qui particularisent son crédo. Côté musicalité, on est loin du service minimum. L'opus conjugue puissance et énergie avec un certain souci du détail et des arrangements. Vindicatif, carré des quatre côtés, "Fares" est une oeuvre subtile de haut niveau, dans laquelle il est impossible de ne pas trouver son compte. Un rap métal irréprochable et crédible, un EP totalement recommandable.
Les Liens :
https://asanewrevolt.com/
https://www.facebook.com/asanewrevolt
https://www.instagram.com/stories/asanewrevolt/
Back to the roots : SEYMINHOL II, Northern Recital (2002) - L'album, son accueil, sa place
Le 10/02/2021
Dans une première partie d'interview, Seyminhol nous expliquait le contexte de la réalisation de l'album "Northern Recital" (2002). Dans cette suite, le groupe d'Algrange s'attache à l'album proprement dit et à son impact.
"Un volume sonore à ressusciter les Guerriers du Valhalla..."
Passionné d'histoire, Kevin s'est intéressé à l'expansion et à l'évangélisation du futur empire franc. Parce que c'est une thématique qui colle bien au Metal ?
Julien (batterie) : La thématique des Vikings et de la guerre païens/chrétiens colle bien au métal. Kevin est aussi croyant et c'est sans doute tout cela qui l'a fait écrire sur ce sujet.
Nico (guitares, claviers) : Je pense surtout que cette thématique lui a toujours été propre. Je l'ai toujours entendu disserter de la civilisation Scandinave, de l'amalgame «sanguinaire» souvent propagé à tort à propos d'une culture avant tout marchande. Sa culture a fait le reste, surtout que, comme je le disais précédemment, peu de groupes mélangeaient à cette époque l'histoire (la culture) et la musique.
Kevin fait les textes, Nico la musique. Lequel s'adaptait à l'autre ?
Julien : C'était vraiment un travail d'équipe. Kevin donnait le thème général et le contexte pour que Nico puisse commencer à composer. On affinait ensemble une fois les textes terminés.
Nico : Tout à fait. Kévin posait les bases écrites en détaillant le concept : temps forts, calmes, narrations... et je composais en conséquence. Ensuite tout était décortiqué et retravaillé en répétition, de façon à ce que chacun apporte sa contribution et surtout son avis.
Vous utilisez des instruments particuliers pour renforcer le côté "nordique" de cet opus...
Nico : Pas mal d'instruments ont été martyrisés durant cet album (mais encore plus sur le suivant), des percussions, des instruments à cordes médiévaux...
Julien : Et nous avons fait jouer deux cornemuses sur certains titres. Un meilleur souvenir pour nous que pour l'ingé son…
Nico : C'est clair ! Un volume sonore à ressusciter les Guerriers du Valhalla...
Photo d'archive fournie par Seyminhol
Le perfectionnisme dont est empreint Northern Recital (cf. les bruitages ou le livret avec l'histoire en Anglais et en Français...) deviendra une marque de fabrique de Seyminhol. Le mieux n'est-il pas l'ennemi du bien ?
Kévin (chant) : Non, il fallait montrer qu'un groupe français pouvait se hisser au niveau des grosses productions européennes et était en mesure d'aller taquiner les Allemands, les Italiens et les groupes anglo-saxons sur ce style. Nous voulions être estampillés groupe historique qui fait du travail sérieux. Et pour ça des cartes, une histoire, des faits explicités nous paraissaient essentiels.
La carte de Northern Recital.
Julien : Tout ceci faisait intégralement partie du processus de création. Nous voulions aller au bout de notre idée. Le seul coté négatif était le coût d'un tel objet. Tant pour la création que pour l'impression.
Nico : Par la suite, on a suscité une réelle attente, musicale, mais également artistique. Celle-ci nous a mené au superbe Digipack proposé sur «Septentrion's Walk».
L'artwork est réalisé sur vos indications ?
Kévin : Bien entendu. C'est Greg Lé, un ami graphiste, qui réalisait toutes nos pochettes de l'époque. Il avait lui aussi cet amour de l'heroic fantasy, des films épiques comme Conan le Barbare, Braveheart ou le Seigneur des Anneaux (nous étions en plein dedans) et il a largement contribué à façonner l'imagerie du groupe. Nous avions des backdrops dessinés par lui sur scène, des boucliers vikings en décoration près des amplis et un style bien adapté à notre musique. Nous ne laissions vraiment rien au hasard.
Julien : C'est surtout Kevin qui a veillé à ce que tout colle bien aux légendes Nordiques. Pour le rendu général nous sommes vite tombés d'accord tant le travail de Greg était bon.
"Il y a une fougue, une envie et beaucoup de potentiel d'une manière générale sur cet opus."
Quelles sont les qualités et quels sont les défauts de Nordic Tales ?
Kévin : A mon sens, il y a très peu de défauts sur ce disque, excepté peut-être le son. Il y a une différence entre les deux premiers chapitres et la dernière partie issue de "Nordic Tales". Cela est dû au style des différents guitaristes qui ont interprétés les titres et aux orchestrations plus poussées lors de la composition des nouvelles parties de "Northern".
Julien : Difficile d'être objectif… mais je pense qu'une des qualités est l'ambiance générale, on peut vraiment s'immerger dans l'album. La production aurait mérité plus de moyens pour être aux standards internationaux de l'époque, bien qu'il s'agisse d'un sacré tour de main pour un si petit studio !
Kévin : Pourtant il y a une fougue, une envie et beaucoup de potentiel d'une manière générale sur cet opus. Mon chant est très différent de tout ce que j'avais pu faire par le passé. Je fais des chœurs, des narrations et j'utilise vraiment pour la première fois toute la tessiture de ma voix.
D'un point de vue de l'histoire également, on est vraiment sur un concept très novateur. Ce sera la marque de fabrique de Seyminhol.
Nico : Peu de défauts, c'est un album frais, original avec de superbes moments. Effectivement, le son aurait pu être meilleur avec un budget bien plus conséquent...
"Je croyais dur comme fer que cette fois-ci c'était la bonne."
Il vous permet d'ouvrir pour Royal Hunt, Blaze Bailey, Virgin Steel, Clawfinger... Seyminhol entre dans une nouvelle dimension ?
Kévin : Mon rêve devenait réalité. On côtoyait certains de nos groupes favoris, les gros magazines et les fans étaient au rendez-vous et très nombreux à nous suivre. On participait à des festivals et des contacts sérieux nous laissaient présager le meilleur pour la suite. Je croyais dur comme fer que cette fois-ci c'était la bonne et que nous allions y arriver. Pourtant, des arnaques, des promesses non tenues (contrat avec NTS qui n'a pas abouti et qui aurait permis au groupe d'être mieux diffusé en Europe) et un manque d'argent ont contribué à nous faire redescendre rapidement de notre nuage. Le retour à la réalité a été très difficile. Ce qui explique la durée de réalisation entre "Northern Recital" et "Septentrion's Walk", là où nous aurions dû sortir un nouvel album dans la foulée pour profiter des exceptionnels retours reçus sur "Northern".
Julien : Toutes ces opportunités nous ont appris énormément. On se «professionnalise» en jouant sur de belles scènes. C'est ici qu'on voit la limite de notre label. Nous avons dû le plus souvent trouver les dates nous mêmes grâce à un réseau local.
Nico : On voit nos tronches dans des mag nationaux, voire internationaux, sur des samplers, dans la rubrique des meilleurs espoirs. Là tu te dis vraiment que tu as bossé dur pour quelque chose.
Quel était l'accueil critique de l'album ?
Kévin : Colossal dans de nombreux pays européens. Certains magazines pensaient que nous étions signés par un gros label et que nous vivions de notre musique. Or, nous étions tous étudiants, salariés ou en passe de le devenir. Des discussions avec des groupes étrangers ont aussi contribué à nous ouvrir les yeux sur le monde du business et de la musique. Certains groupes que nous pensions pro ne gagnaient pas assez d'argent pour vivre. Ils étaient obligés de donner des cours de musique, de travailler à côté dans des bars ou sur des projets qui étaient à des années lumières de leur quotidien musical. Bref, il y a peu d'élus et encore moins lorsque l'on est français. Mais en 2002-2005, il y a avait malgré tout encore des possibilités et de l'espoir.
Julien : A l'époque l'essentiel se faisait dans la presse papier, et c'était dingue de voir l'album dans des magazines internationaux.
Nico : Si on compare à l'époque actuelle, on peut vraiment se dire que l'album a bien circulé et voyagé (et surtout sans mettre la main à la poche, chose ultra courante aujourd'hui...). Hormis les quelques défauts de «jeunesse» les médias ont reconnu cette originalité et ce mélange heureux entre histoire et musique.
"Après cet album, notre vision de la musique a complètement changé."
Quid de l'accueil public ? On dit qu'il s'écoulera à plus de 12500 exemplaires mais que vous abandonnez les droits pour la Russie pour un cachet de... cinq cents dollars !
Kévin : Le public était présent à tous nos concerts. Je me souviens de soirées mémorables, avec des séances d'autographes à n'en plus finir. Des séances photos, des demandes d'interviews en rafale. Bref… Une autre époque. Pour les arnaques dont je parlais, le plan avec un label russe a été la cerise sur le gâteau. On a cédé nos droits pour cinq cents dollars, en effet, et l'album s'est écoulé dans les Pays Baltes, en Russie et jusqu'en Finlande, à plus de 12500 exemplaires. Une anecdote réelle à ce sujet m'a été comptée par notre ancien guitariste, Éric, qui n'était plus dans le groupe en 2003. Il travaillait pour Goodyear au Luxembourg et se trouvait régulièrement en déplacement en Europe dans le cadre de ses activités. Un jour, alors qu'il travaillait en Finlande, autant dire dans le trou ….. du monde, il s'est trouvé dans un bar dont le jukebox passait notre album. Un pur délire…
Julien : Les gens étaient très enthousiastes aux concerts. Pour le reste, à l'époque, j'étais une jeune recrue et je ne m'occupais pas de cela.
Nico : On a conclu ce deal afin de propager au maximum notre musique, afin de pouvoir plaire à un label étranger. L'argent de nous semblait pas (à l'époque) si dérisoire que ça. En fait , le souci est que l'on ne savait pas avec exactitude combien de CDs se vendraient en Russie. On était loin de la vérité.
"Northern Recital" me semble la pierre angulaire de la carrière de Seyminhol. Il orientera toute la suite de son parcours. Et pour vous, quelle est sa place dans la carrière de Seyminhol ?
Kévin : Sa place est fondamentale dans l'histoire de Seyminhol. Il nous a fait grandir musicalement et, après cet album, notre vision de la musique a complètement changé. C'est l'album dont je suis le plus fier avec "The Wayward Son" paru en 2015. Deux disques épiques, très symphoniques, avec une histoire forte. J'en suis fier parce qu'ils sont très originaux et un peu expérimentaux finalement dans leur forme. "Ophelians fields" est aussi un très bon album mais il est plus progressif, plus difficile d'accès. Susceptible de diviser.
Julien : Cet album est très important dans ma vie de musicien. C'est mon premier enregistrement, mes premières vraies scènes. Dans la carrière du groupe il marquera le passage du heavy metal au metal symphonique.
Chris (basse) : Tout à fait : la naissance du «nouveau» Seyminhol.
Nico : A titre personnel, c'est l'album qui m'a permis de prendre conscience que j'étais capable de composer un album complet et varié et d'y mettre mes tripes.
"Je ne sais pas s'il y aura un jour un nouvel album. Est-ce d'ailleurs attendu ? "
Conseilleriez-vous cet album pour découvrir l'univers de Seyminhol ?
Chris : Comme bande son d'une série à succès sur les Vikings par exemple...
Kévin : Absolument, bien que je conseillerais davantage "The Wayward Son" parce qu'il est plus homogène, plus abouti, et qu'il réunit tout ce que nous savons faire de plus dramatique dans le symphonique. "Wayward" est plus gothique, symphonique, là ou "Northern Recital" incarne le power metal epique fortement empreint de rythmiques heavy metal traditionnelles.
Pour moi "The Wayward Son" est plus moderne, alors que " Northern Recital " est à la fois moderne pour son époque et pleinement enraciné dans une tradition inspirée par la NWOBHM. Le travail énorme fait sur les orchestrations et l'ajout de synthétiseurs ont donné à "Northern Recital" les caractéristiques d'un album novateur, par rapport au heavy traditionnel, mais il reste malgré tout ancré dans un style déjà pratiqué par Manowar ou Virgin Steele à la fin des eighties.
Julien : J'adore cet album mais je conseillerais peut-être le suivant, "Septentrion's Walk". La production est meilleure et l'album plus homogène grâce à un line-up stable.
Nico : Pour découvrir notre univers tout à fait. Après, je rejoins Kévin quant à la maturité et l'homogénéité de «The Wayward Son», album produit à 100% par le groupe contre vents et marées...
Seyminhol, "The Wayward Son" (2015)
Seyminhol a mis un terme à sa carrière l'année dernière. Que faites-vous maintenant ?
Kévin : Personnellement, je ne fais plus grand chose. J'ai un projet en sommeil avec Symakya mais il sera difficile d'enregistrer cet album rapidement bien qu'il soit terminé (concept et compositions). J'ai arrêté Seyminhol par manque de temps mais aussi par lassitude. Je ne me reconnais plus dans la société actuelle. Elle est éphémère, inintéressante, quasi millénariste. Et donc je n'accroche pas non plus à la scène musicale émergeante. Il n'y a plus de groupes capables de me faire vibrer. J'écoute donc d'autres styles de musique. Pour Seyminhol, je ne sais pas. Je ne souhaite plus faire de concerts et Nico aime la scène, donc c'est très compliqué. Un véritable dilemme. Je ne sais pas s'il y aura un jour un nouvel album. Est-ce d'ailleurs attendu ? Je n'en suis pas sûr… Vanité tout est vanité… Peut-être la conclusion à toute cette aventure humaine.
Julien : J'avais déjà quitté Seyminhol avant la fin du groupe. J'ai monté un nouveau projet, We Are Electric, et nous venons de sortir notre premier album «Nipples Erection».
Nico : Une nouvelle aventure est en route avec Chris. Un groupe de Hard Rock chanté en Français, Antechaos, dont nous espérons sortir un album courant 2021, avec beaucoup d'ambition.
Merci en tout cas pour cette interview et pour l'intérêt que tu portes à cet album et à l'histoire de notre groupe. On espère te croiser bientôt et sortir de ce merdier au plus vite !
Merci Seyminhol d'avoir bien voulu m'accorder cette interview.
Retrouvez nos interviews "Back To The Roots" :
- Back to the roots : SEYMINHOL, Northern Recital (2002) - Le contexte
- Back to the roots : HOT HELL ROOM, "Kali Yuga Bonfire" (2013)
- Back to the roots : MOBIUS, "The Line" (2016)
- Back to the roots : THE SOAPGIRLS, "Calls For Rebellion" (2015)
L'actualité de la semaine 6/21
Le 10/02/2021
EMMA COEUR DE LYON
La rockeuse (elle est la frontwoman de 111) et auteure de l'opuscule "In Uterock" Emma Cordenod était l'invitée le 08/02/2021 de Radio Nova pour l'émission "Dans La Rue" :
https://www.nova.fr/.../dans-la-rue-demma-cordenod-1-5.../
Emma vous entraîne dans les rues lyonnaises où elle a ses habitudes. Elle parle de musique, du rock et de ses engagements.
Emma Cordenod photographie © Eric 'Rx' Thibault
LE SON D'HOWARD
Howard vient de mettre en ligne "I Hear A Sound", un nouveau single.
Les Parisiens, une formule trio guitare/batterie/orgue à la manière de The Doors, avaient sorti le superbe EP "Obstacle" en 2020.
https://howardtheband.bandcamp.com/album/obstacle
LE VOYAGE DE SIRENIA
Juste avant la sortie de son nouvel album "Riddles, Ruins & Revelations" (le 12/02/2021), le groupe de métal sympho franco-norvégien Sirenia a présenté un nouveau single.
Il s'agit d'une cover de la chanson "Voyage, Voyage", tube de la chanteuse Desireless en 1986.
Ecrit par Jean-Michel Rivat et Frank Thomas, "Voyage, Voyage" était initialement proposé à Michel Delpech, qui l'avait refusé.
SIMPLEX RECORDS : VIDE GRENIER
Simplex Records, le label lyonnais qui avait retrouvé des bandes de Ganafoul dans un tiroir pour en faire un 33 tours -Chronique d'album : GANAFOUL (Hard Blues), "Sider Rock" (2020) - exhume cette fois «Viola d’Amore», de Villa Borghese, un groupe qui sortait en 1980 le 45 tours «Gate 46 / La vie est simple et gaie».
Laissons la parole au petit label, qui explique tout ça bien mieux que nous :
"Renforcé aux claviers par un certain André Manoukian lors de leurs trop rares concerts, le groupe ne va sortir qu’un 45 tours chez RCA, en 1980. Pourtant, la même année, Villa Borghese prend la direction des studios Aquarius de Genève pour enregistrer douze titres avec Steve James - qui cartonne alors avec Toyah - derrière la console. On n’aura même pas le temps de se demander pourquoi ces bandes magnétiques resteront sur une étagère puisque le combo, composé de fortes personnalités, va se crasher quelques mois plus tard. Quelques titres serviront de base de travail pour Angèle et Maimone au moment du décollage de leur formidable Entreprise en 1982, mais ceci est une autre histoire.
« Viola d’Amore » propose l’intégralité de ces enregistrements de Genève que Steve James a mixé à l’époque aux prestigieux studios londoniens de Maison Rouge. Douze bombes alors inédites d’un style inclassable, entre new-wave survoltée, post punk experimental et rock touffu."
Le titre "Do You Like It" est d'ores et déjà en ligne :
L'album - sous forme de LP - sera disponible dans la semaine.
CERNUNNOS : NOUVEAU CLIP
Cernunnos a mis en ligne le 05/02/2021 "Breaking", un nouvel extrait de son premier opus "EP Project" (2020).
La mise en boîte du morceau, signée Never Heal Production , avait été contrariée par le second confinement et les divers projets du groupe.
Cernunnos - photo Sandrine/Never Heal
Cinquième piste de "EP Project", "Breaking" est aussi le morceau le plus long et le plus progressif de cet album.
https://cernunnos13.bandcamp.com/album/cernunnos-ep-project
REDEMPTION : DE LIVE & LOUD A PLAY LOUDER...
Connu pour compter dans ses rangs le plus jeune batteur ayant foulé une mainstage du Hellfest - voir notre article Sortie d'album : REDEMPTION (Rock'N Thrash) - Angel (EP - 2019) - Redemption présentera le 23/04/2021 son premier album, "Three Of A Kind ".
Redemption - photographie © Bastien Kolodriejerak
Ce onze titres succèdera aux EP "Live & Loud" (2018) et "Angel" (2019).
Le trio messin a révélé un premier single efficace et au titre sans équivoque : "Play It Louder".
GALAAD : AVANT-GOÛT DU PARADIS
Le groupe de Prog' suisse Galaad a quasiment finalisé l'enregistrement de son quatrième album, "Paradis Posthumes".
Il s'agira d'un onze pistes rendu disponible en mars 2021.
"Ton ennemi", "Paradis posthumes", "Jour sidéral" et "Divine" sont les quatre morceaux restant à enregistrer.
L'artwork de "Paradis Posthumes", dont chaque symbole illustre une piste de l'album, est signé par l'incontournable(1) Stan W Decker
(1) Pléonasme, car de Bonfire à Primal Fear, de Blue Oyster Cült à Jorn, de Manigance à Now Or Never, de Ross The Boss à Pride Of Lions, vous avez forcément du SWD sur vos rayonnages !
Un single de "Paradis Posthumes", intitulé "Moments", a été dévoilé :
Fangroupe Galaad :
"La Loge de Brenn" https://www.facebook.com/groups/411082773401314/
NOS INTERVIEWS :
Cette semaine est également marquée par la sortie de la deuxième partie de notre interview de Seyminhol, qui a accepté de revenir sur l'album "Nothern Recital" (2002) :
Back to the roots : SEYMINHOL II, Nothern Recital (2002) - L'album, son accueil, sa place
Retrouvez toutes nos interviews "back to the roots" qui reviennent sur des albums clés dans la carrière d'un groupe :
- Back to the roots : SEYMINHOL I, Nothern Recital (2002) - Le contexte
- Back to the roots : MOBIUS, "The Line" (2016)
- Back to the roots : THE SOAPGIRLS, "Calls For Rebellion" (2015)
- Back to the roots : HOT HELL ROOM, "Kali Yuga Bonfire" (2013)
RESULTATS DU CONCOURS MENSUEL :
Enfin nous félicitons Bernadette Psaila, Vanessa Fauvet, Nancy RN Roll et Apolline Soulier Piarou : elles sont les gagnantes de notre concours de février 2021 :
- Bernadette Psaila gagne les CD de Manignance (Machine Nation) et Loki Lonestar (Show No Mercy)
- Nancy RN Roll gagne le CD de September Again (From Nothing To Nowhere)
- Apolline Soulier Piarou gagne le concept-album de Synesthesia (Battle For Montsegur)
- Vanessa Fauvet gagne le CD de Your Shapeless Beauty (Sycamore Grove)
Rendez-vous début mars pour cinq nouveaux CD à gagner !
Bonne semaine à tous !
Chronique d'album : LATEX (Cabaret Punk), "Star Dans Ma Salle De Bain" (2021)
Le 06/02/2021
Groupe : LATEX
Album : Star Dans Ma Salle De Bain (30/01/2021)
Genre : Cabaret Punk
Origine : Nice
Par Ahasverus
LE GROUPE
"On est comme ces personnages des films de John Waters, complètements déjantés, qui sortent la nuit de leur repaire pour des opérations-commandos dans le but choquer les bourgeois coincés du voisinage…"
Ainsi Guitarfox présentait-il sa formation dans notre interview LATEX : Café gourmand.
Semant la perturbation sur la Riviera, le “groupe le plus déjanté de la Côte-d’Azur” a pour line-up Sandy Bollocks (voix, danses), Guitarfox (guitare, voix, beatprog), Shock Absorber (chant) et Pits ESB (basse, synthé et beatprog).
LATEX compte quatre albums, un EP, et une dizaine d'années d'existence.
En 2021, LATEX revient avec un cinquième album intitulé "Star Dans Ma Salle De Bain".
L'ALBUM :
"Star Dans Ma Salle De Bain" est un onze pistes d'environ trente-huit minutes.
Son artwork est signé Guitarfox & Pits ESB.
Le mixage et le mastering ont été réalisés par Pits ESB.
L'album est soutenu par le clip "Star Dans Ma Salle De Bain", dont le groupe indique qu'il a été "filmé à Althérax Music à Nice, à Hit Import, chez Gisèle, chez Yannick et Sandra, et sur un parking..." (NDLR : L'Altherax, une salle de spectacles, et Hit Import, un magasin de disques, sont des hauts-lieux du punk/rock/métal niçois).
L'album est disponible en téléchargement ou sur une clé USB comprenant des bonus (liens in fine).
NOTRE AVIS :
Après le très réussi "Kanibal Café" (2019) LATEX poursuit son bonhomme de chemin et passe réchauffer l'hiver avec un album aussi haut en couleur que l'est sa pochette. "Star Dans Ma Salle De Bain" reprend où son prédécesseur nous avait laissé, entre slogan ("Police Ou Désordre", "Télévision Boite A Cons") et déconne ("Nik Tout").
Musicalement, le punk rock des Niçois emprunte à la dance ("Indigénez-vous", "Star Dans Ma Salle De Bains"). Le style n'est pas si important, puisque c'est la fin qui justifie les moyens. Et la fin, c'est une impertinence. Elle a connu ses lettres de noblesse avec des grands aînés, Dutronc, Gainsbourg (Narko Society) ou Bijou. C'est un point de vue, mais Latex ne revendique pas d'ascendance ; il veut juste continuer à s'amuser et y applique toutes ses forces : "Star Dans Ma Salle De Bains" est avant tout un album réjouissant, idéal pour s'aérer en cette période morose. Il fait du bien, et on conseille.
LES LIENS :
Web : http://latexxx.fr/
BandCamp : https://latexxx.bandcamp.com/
Facebook : https://www.facebook.com/LatexCabaretPunk/