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Sortie d'album : ULTRA ZOOK - L'Album (2019)

Le 23/03/2019

Groupe : ULTRA ZOOK
Album :
Ultra Zook L’Album
Genre :
Zumba Expérimentale Acrobatico-Auvergnate d’avant-garde à flûtes.
Origine :
Clermont-Ferrand
 
      
Il se passe toujours quelque chose chez Dur et Doux.
Après “Pantophopie”, le Ni nouveau sorti début mars 2019, le collectif lyonnais nous propose le premier LP d’Ultra Zook.
L’Album (c’est son titre - il va falloir expliquer ça à François Pignon...) est sorti hier, 22/03/2019.
 

Ultrazook

ULTRA ZOOK - L'Album (2019)
 
Formé en 2011, Ultra Zook est un trio Clavier/Basse/Batterie/Voix et... Flûtes !
Il est l’auteur de trois EP : EPUZ (2012), EPUZZ (2013) et EPUZZZ (2014).
Vous les trouverez sur Bandcamp sans casser votre petit cochon : ils sont à un euro pièce !
L’Album est le premier LP d’Ultra Zook.

 

Les connaisseurs reconnaîtront derrière l’artwork le travail de Willy Tenia, déjà remarqué pour ses collaborations avec CHROMB ou PoiL.
A ce propos : les amateurs pourront retrouver ses œuvres le 27/03/2019 au Central Vapeur de Strasbourg ; les informations utiles sont ici : Vernissage Willy Ténia Kakakids.

Revenons à Ultra Zook. Qu’avons-nous, musicalement ?
(NDLR : moment de solitude du rédacteur)

Une certitude : totalement barré, Ultra Zook n’a plus pris son traitement depuis longtemps.
Certes, direz-vous, il n’est pas dangereux, juste particulièrement joyeux, faussement décousu, totalement échappé. Pour autant, en vérité je vous le dis : il n’est pas prêt de passer à la radio ! Aussi, aucun scrupule : signalez L’Album aux autorités ! Partagez-le !
Textuellement, Ultra Zook ne craint pas de poser les questions qui ne franchiront jamais les barrières du Grand Débat National : “Pêche ? Poire ? Prune ? Quelle sorte de fruit êtes-vous ?” Particulièrement inspirants, les fruits,  on les retrouve en morceaux, comme dans Gibeli Gibelo, “Derrière chez moi/Il y avait des noix/J’en cueillais deux/ J’en mangeais trois”, sont une des thématiques fortes de cet album qui ne mâche pas que ses mots.
Résumer L’Album d’Ultra Zook ? Imaginez une table plus ou moins ronde autour de laquelle Philippe Katerine philosopherait avec Francky Vincent autour d’un sirop de papaye, tandis qu’arrive un serveur annonçant que Christian Vander les demande au téléphone.
Un opus foutraque et joyeux qui n’a pas volé son artwork.
A découvrir impérativement !

L’Album est à prix Malin, entendez 6.66€, sur Bandcamp. https://ultrazook.bandcamp.com/album/ultra-zook-lalbum
 
       
Ultra Zook en concert :
- le 23/03/2019, à LE TREMPLIN - Musiques actuelles - Beaumont avec CHROMB.
- le 01/05/2019 au Kitchen Kustoms d’Orléans avec EPIQ.
 
N’oubliez pas de liker la page Facebook d’Ultra Zook : https://www.facebook.com/ultrazook/

KILL THE MOOSE - Les Enfants du Shoegaze

Le 20/03/2019

Formé en 2015, Kill The Moose, auteur de plusieurs EP caractérisés par l’opposition d’un mur de guitares et d’une voix légère, a réussi à imposer son style bien reconnaissable dans le paysage du Rock Alternatif niçois Influencé par la vague Shoegaze des 90’s, le quatuor, prochainement en concert à Nice et à Grasse, a bien voulu répondre à quelques questions.

KILL THE MOOSE par F. Le Court.
       

Bonjour Kill The Moose. Situons d'abord d'où vous venez : premier album acheté ?
Nico (batterie) : Oh P***, ça pique ça ! Un live de Queen, oublions la période sombre de la Dance Music.
Elisabeth
(chant) : Ouf ! Oh la la ! Pfff ! C’était dans les années quatre-vingt. J’en sais rien moi ! Sans doute un truc des charts britanniques ! Probablement un Duran Duran...(honteuse)
Fédu
(basse) : Je crois que c’est Back in Black d’ACDC, pour faire dans l’originalité !
Alex
(guitare) : Je ne me rappelle pas si c’est In Utero ou Nevermind de Nirvana

 

Qu'est-ce qui a déclenché votre vocation artistique ?
Elisabeth :
Mes années de chorale à l’église anglicane m’ont fait découvrir le chant et Bruno Massena m’a fait monter sur scène pour monter notre premier groupe Merry Mayhem.
Fédu : Pfffff euuuh mmm... C’est un pote qui jouait de la guitare qui m’a amené à faire de la musique.
Nico :
Ça a commencé au collège avec un délire entre potes qui cherchaient un truc à faire ensemble.
Alex : J’ai toujours aimé la musique. Gamin, j’ai appris à me servir d’une platine vinyle pour mettre du Devo... Ça doit être l’envie de faire du bruit qui a déclenché tout ça.

 

Quels sont vos parcours ?
Elisabeth :
J’ai commencé avec Merry Mayhem dans les années 90, My Elastic Eye dans les années 2000 et aujourd’hui Kill The Moose et DullBoy.
Fédu : J’ai d’abord joué dans Sherikah, un groupe de Rock Alternatif / Metal au lycée, puis j’ai accompagné Mark Ashton durant toute sa tournée.
Nico :
J’ai débuté au collège dans le Grunge et s’en est suivi un enchainement de groupes dont Princess Cum, Tapenga et Stéréogram, et aujourd’hui Kill The Moose.
Alex :
Tout a commencé au lycée avec Hymen Splash, c’était sacrément mauvais... S’en est suivi Stone Dogs, groupe de Grunge, le Sylvester Staline Baboushka Band, Yumi And The Naughty KoKeshi, Sobel et aujourd’hui Kill The Moose et Swivel Circle.

 

Nous en arrivons donc à Kill The Moose. Pourriez-vous présenter le groupe aux lecteurs qui ne vous connaîtraient pas ?
Alex :
Kill The Moose est un groupe de Rock Alternatif fortement influencé par la scène britannique des années quatre-vingt-dix, et plus particulièrement du Shoegaze. On a créé le groupe avec Babeth au chant en 2015, et nous jouons depuis un an avec Nicolas à la Batterie et Alexis (Fédu) à la basse. Pour tenter de résumer notre musique, il y a une voix pleine de mélodies très pop qui se pose sur des nappes de guitares réverbérées, le tout rythmé par un couple basse / batterie qui envoie !

 

Comment s'est formé Kill The Moose ?
Alex :
Kill The Moose était à l’origine un projet que nous avions Babeth et moi en dehors d’un groupe (Yumi And The Naughty Kokeshi). Après quelques chouettes années de compo, on a quitté le premier groupe qui battait de l’aile pour ne se consacrer qu’à Kill The Moose. On s’est d’abord cherchés musicalement parlant, entre Pop et Rock Alternatif, jusqu'à l’arrivée de notre troisième EP “To The Moon And Back”, puis de Nico et Fédu dans la foulée !

 

Je pensais que le nom “Kill The Moose” était un hommage au groupe Britannique de Shoegaze “The Moose”, mais j'ai lu que c'était un clin d'oeil au Monty Python ?
Alex : “A Møøse once bit my sister... No really ! She was Karving her initials on the møøse with the sharpened end of an interspace tøøthbrush given her by Svenge - her brother-in-law - an Oslo dentist and star of many Norwegian møvies: "The Høt Hands of an Oslo Dentist", "Fillings of Passion", "The Huge Mølars of Horst Nordfink"... (Ndlr : sous-titre décalés du générique de fin du film “Sacré Graal !”)
 
Comment naissent et s'élaborent vos compositions ?
Elisabeth :
Généralement, les chansons partent des plans de gratte d’Alex sur lesquels je pose une mélodie et des paroles. Nous présentons ensuite une version aux Mooses en répète, sur laquelle Fédu trouve des lignes de basses efficaces et où Nico nous expose son incroyable auto-exigence !

 

Home Sweet Home et The World Is My Oyster traitent des réfugiés ; From Here To Now du Terrorisme. Quelles thématiques aimez-vous aborder ?
Elisabeth :
From Here To now ne parle pas de terrorisme mais d’une amie qui a connu de la violence conjugale… Les chansons que j’écris sont inspirées de l’actualité, d’histoires que j’entends à droite à gauche et qui me touchent. En Général la mélodie m’évoque un mot, mot auquel je fais des associations d’idées et l’écriture suit.

 

Dieu est-il un type perturbé ? (God is a messed-up guy)
Fédu :
Ouais un peu quand même et même beaucoup !
Nico :
En tout cas, s’il existe, vu le bordel de la vie, il est sacrément atteint !
Alex :
Et pas que lui…
Elisabeth :
Pour moi Dieu n’existe pas, ce qui devrait uniquement subsister, ce sont des valeurs de respect, de tolérance, bonté et entraide, tout le reste c’est du blabla.

A propos de Dieu, Deux albums à sauver du déluge pour reconstruire le Rock dans la bonne direction ?

Elisabeth :
Dry de Pj Harvey pour la force brute, et un album des Cocteau Twins !
Fédu :
Downward spiral de Nine Inch Nails et j’ai découvert récemment, Flying Microtonal Banana… de King Gizzard & The Lizard Wizard.
Nico :
Je dirais le sixième album de Eels, Blinking lights and other revelations (ou tout autre album de Eels), et pour du plus nerveux je dirais Song for the Deaf de Queens Of The Stone Age.
Alex :
Déjà pour commencer Loveless de My Bloody Valentine parce que My Bloody Valentine, ça c’est fait ! Je dirais ensuite Second Album de My Diet Pill.
 

KILL THE MOOSE
Quelle partie de votre activité artistique préférez-vous ?
Elisabeth :
Tout est complémentaire ; ne faire que de la scène me fatiguerait, que de la composition me frustrerait. La créativité et le partage sont à mon sens indissociables.
Fédu : Sans hésitation la scène.
Nico :
Malgré la pétoche que ça me fout des fois, je dirais la scène.
Alex :
J’hésite entre la composition, ce moment où tu tombes sur le morceau et que tu te dis “ouais, on touche plus !”, même si ce moment est rare ; ou alors le studio, qui est le moment où tu peux réaliser tout ce que tu as en tête pour le morceau, ce que tu ne peux pas faire en live, comme être quatre guitaristes ou inverser des pistes de batterie...

 

La chanson que vous préférez dans votre discographie ?
Elisabeth :
Je suis incapable de répondre à cette question, ça dépend tellement des jours et des moments...
Fédu :
“Fall From Space” ! Nico : “From Here To Now” car elle me challenge et elle commence par de la batterie.
Alex :
Je pense instinctivement à “Ordinary Extras”, une vieille chanson, probablement la première écrite avec Babs . Elle n’est jamais sortie sur aucun CD et n’est plus jouée en live depuis trois ans. Elle a ce gros côté Shoegaze qu’on a aujourd’hui.

 

Quelle est votre actualité dans les prochains mois ?
Alex :
Actuellement nous sommes en phase de composition et de préparation d’une tournée, et on vient de sortir d’un enregistrement d’une reprise de Nick Cave. Question scène nous jouerons le 6 avril à l’ Altherax Music pour la Release de Press Gang Metropol, puis également avec eux le 4 mai à l’ Eca500 (Altitude 500) à Grasse. Enfin le 11 mai à La Zonmé de Nice avec Two Eyes, un super groupe de Nancy.

 

Merci Kill The Moose d'avoir accepté de répondre à mes questions.
Elisabeth :
Merci à toi et à la promotion que tu fais pour la scène locale….. Thanks !
 
 
Kill The Moose sur Facebook (N’oubliez pas de Liker leur page !) :
https://www.facebook.com/killthemoose/
Kill The Moose sur Bandcamp :
https://killthemoose.bandcamp.com/
Kill The Moose en concert :
Kill The Moose sera à l’ Altherax Music de Nice le 6/04/2019, à l’ Eca500 (Altitude 500) à Grasse le 4/05/2019 et à La Zonmé de Nice le 11/05/2019.

 

Photographies de Kill The Moose par F. Le Court et Nao Ilk.
 
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KILL THE MOOSE par Nao Ilk.

 

Sortie d'album : Ni (Prog' Rock Expérimental), Pantophobie (2019)

Le 15/03/2019

Groupe : Ni
Album :
Pantophobie (2019)
Genre :
Math Rock à voix / Experimental Prog’ Metal
Origine :
Bourg-En-Bresse / Macon
    
Après trois opus en nom propre et une pause “Bran Coucou” merveilleusement barrée réalisée avec leurs camarades de PoiL sous le nom de PinioL, Ni revient chez Dur et Doux en ce mois de mars 2019, avec neuf morceaux référençant chacun une peur particulière et tocarde, réunis ici sous le titre générique de “Pantophobie”, c’est à dire la peur de... Tout !
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Ni, Pantophobie. (2019) - artwork de Davor Vrankić
La galette est emballée dans un magnifique artwork que le groupe a eu la bonne idée de confier à l’artiste croate Davor Vrankić, dont vous pouvez admirer les œuvres ici : http://www.davorvrankic.net/works/
Côté musique, c’est à Heliophobie (illustré par un clip) que revient l’honneur d’ouvrir la marche. Après une première minute trente destinée à rappeler au distrait qu’il franchit les portes du territoire Noise Rock, la composition prend un aspect métallique, puissant et progressif, confirmé sur la seconde piste, tandis que la troisième retrouve un terrain Math Rock qui se durcit sur la fin.


L’album musarde ainsi tout au long des neuf morceaux, alternant phases métalliques et passages Noise / Math Rock, particulièrement bien servi par la puissance d’un son concocté par Hervé Faivre (Igorrr) pour les prises studio et Remy Boy ( Gojira, Secret Chief) pour le mix.
Pantophobie rassurera ceux qui ont aimé “Les Insurgés de Romilly” (2015), dont il est un digne successeur, et fédérera les amateurs d’Extrême Prog’ Metal à la Devin Townsend. Les fans des albums les plus sombres de Dream Theater devraient également y trouver leur compte. Pantophobie est donc le disque qui convient à tout fan de Metal qui souhaite élargir non seulement son vocabulaire et ses connaissances médicales, mais aussi son champ musical par des incursions dans la sphère Noise.
Ni démontre avec Pantophobie qu’il n’a rien perdu de son inspiration, mieux, il se bonifie et ne craint en rien cette leucosélophobie qu’il célèbre. Disponible sur Bandcamp au prix de 6.66€ (évidemment !), Pantophobie est l’opus de Math Rock idéal pour diversifier votre CDthèque métallique... A moins que vous ne soyez caïnophobe ?
 
                                                         
Les curieux aimeront sûrement savoir quelles sont ces peurs qui donnent leurs noms aux morceaux de Pantophobie :
Pantophobie : peur de tout
Héliophobie : peur le la lumière du soleil
Alektorophobie : peur des poulets
Lachanophobie : peur des légumes
Leucosélophobie : angoisse de la page blanche
Catagelophobie : peur du ridicule
Athazagoraphobie : peur d’être oublié
Kakorrhaphiophobie : peur de l’échec
Lalophobie : peur des discours
Stasophobie : peur de se tenir debout
        
Ni sera en concert un peu partout en France et en Europe.
Toutes les dates sur leur page Facebook :
https://www.facebook.com/ni.ni.ni.music/
Pantophobie est disponible ici :
https://niiii.bandcamp.com/album/pantophobie

 

 

AC22 - 12 Songs Inspired By The Love of Isabelle De La Chaynée Plus 3 Other Tales. (2018)

Le 14/03/2019

FORMATION : AC22
Album : 12 Songs Inspired By The Love of Isabelle De La Chaynée Plus 3 Other Tales. (2018)
Genre : ZEPPELINESQUE !

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Zeppelinesque ? C'est le mot qui me vient, et qui convient, à l'écoute de ce second album d' AC22 sorti en toute discrétion en novembre 2018.
En effet, vous ne trouverez rien sur cet opus, ou pas grand chose, à part une chronique élogieuse chez RockMeeting, le seul qui a su ouvrir l’œil, euh... l'oreille.

Quant aux autres zines : niet, nada, nibe, peau d'balle !
Ils sont passés à côté de ces quinze titres remarquables.
La faute à qui donc ? Gilets jaunes ? Macron ?
Non. La faute au discret Jean Lou K, plus doué pour composer de superbes albums que pour jouer les marchands.

Un peu d'histoire ?

Batteur historique et compagnon de route de Shakin' Street, depuis l'époque où ce combo comptait dans ses rangs Corinne Marienneau et Louis Bertignac - partis rapidement rejoindre Jean-Louis Aubert pour... Mais je m'égare ! - Jean Lou K est désormais le capitaine et seul maître à bord du projet AC22.

Début 2018, AC22 sort son premier album, "The Trianon Sessions", sur lequel les prestigieux Fred Guillemet (Trust / Hallyday) et Georges Bodossian (Ocean), pour ne citer qu'eux, lui prêtent main forte.
Là encore, seul Rock Meeting est sur le coup.
Qu'importe ! Jean-Lou a envie de composer une douzaine de chansons, et trois autres histoires, pour chanter son amour à une muse mystérieuse, Isabelle De La Chaynée. C'est la naissance d'un album au titre interminable et d'une déclaration sans équivoque.

Fred Guillemet est à nouveau de l'aventure, ainsi que deux chanteurs remarquables présents sur le précédent produit : Flora Roland et Vitha Sai. Ces deux vocalistes se soutiennent ou alternent la place de lead selon les compositions. Mais c'est à Vitha Sai que Jean Lou confie l'essentiel du lead sur cet album. Pas innocent, évidemment, puisque dès l'entame, la voix de Vitha, proche de celle de Plant, retient l'attention et pose ce décor zeppelinesque qu'on ne quittera plus vraiment. Et si vous n'avez pas compris, Jean Lou K pastiche et signe sur "Sweet Isabella", huitième piste, sorte de mix de "Whole Lotta Love" et de "Rock'N Roll".

L'ensemble des titres de cet opus vous fait visiter un univers Rock qui va des Stones à Rush (le titre "Isabelle"), mais le phare Led Zep n'est jamais loin (l'excellent "King Without A Queen").

Au final, ne commettez pas l'erreur de vos zines assoupis : ne faites pas l'impasse sur cet album ; il se pourrait rapidement que vous ne puissiez plus vous en passer !

En tout état de cause, écoutez au moins une fois "12 Songs Inspired By The Love of Isabelle De La Chaynée Plus 3 Other Tales", et vous conviendrez avec moi qu'il mérite beaucoup mieux que le modeste écho qu'il a reçu jusqu'à présent.
N'attendez donc plus que les webzines se réveillent à votre place, et célébrez avec nous l'amour de Jean Lou K porte à son Isabelle.

On vous donne les liens :

https://ac22.bandcamp.com/…/12-songs-inspired-by-the-love-o…

Liker la page d'AC22 :
https://www.facebook.com/ACdedeux/

CAJUN TANG : Rougail-Blues ou Rougail-Cajun ?

Le 02/03/2019

Le tangue est un mammifère insectivore, originaire de Madagascar et présent dans l’océan Indien. Connu pour ses vertus gustatives, il ressemble un peu à notre hérisson.
Notre petit animal vous étant maintenant familier, permettez-moi de vous en présenter un qui ne manque pas de piquant : Cajun Tang.
Basé sur l’ile de La Réunion, Cajun Tang est un duo constitué de Tedy Beer (guitare, harmonica, chant) et d’Ely la Flask (violon).
Les deux compères se sont connus en 2017. Ils ont signé leur premier album éponyme en 2018.
Influencée par la musique Cajun des années 1930 à 1950, leur production rappelle aussi le blues des origines. Leurs textes en anglais, français ou créole, s’inspirent de la vie quotidienne, de la chasse (rassurez-vous gentils métalleux, le petit tangue réussira à rejoindre son terrier !), des peines de cœur, ou des vacances... à Palavas-Les-Flots !
 

Cajun Tang, Mardi Gras, No Man’s Land, Mafate, le très joli Amen, et bien d’autres titres vous transporteront sans difficulté en pleine Louisiane, le cul sur la berge, à regarder le fil de l’eau verdâtre, car le duo touche si juste dès le premier album qu’on croirait voir passer des alligators dans son jardin !
Classé entre Nathan Abshire, Robert Johnson et Jimmie Lee Robinson, votre galette de Cajun Tang sera en parfaite compagnie. Tedy Bear et Ely la Flask signent, avec ce premier LP éponyme, une belle réussite. A découvrir absolument.

 Lien Facebook :
https://www.facebook.com/Cajun-Tang-111256862891245/
(N’oubliez pas de liker leur page !)

Ecouter Cajun Tang : https://cajuntang.bandcamp.com/

Le Metal expliqué aux profanes

Le 02/03/2019

Article publié par Sylvain Fuschs sur Les Fils de la Pensée (http://réfléchir.net) le 03/01/2019. Reproduit avec l'aimable autorisation de son auteur.

La musique Metal s’instaure en conjuratrice de la violence plutôt qu’elle ne s’en fait la prescriptrice, et possède vis-à-vis de celle-ci les mêmes vertus cathartiques que les tragédies grecques antiques vis-à-vis de la pitié et de la crainte. Loin de mettre en scène complaisamment une situation humaine qui tourne mal, la tragédie explorée par les grecs faisait œuvre de mimêsis et de thérapie pour le spectateur. Soigner le mal par le mal, combattre le feu par le feu, plonger dans l’obscur pour y déloger de façon paradoxale une lueur libératrice qu’aucun autre genre musical ne saurait produire… Tel est l’esprit de la musique Metal.

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Le groupe de Shock-Rock BAD TRIPES - Album Splendeurs et Viscères (2013)

S’il fallait comparer le mauvais procès fait au Metal à d’autres réquisitoires, on penserait aux rituels des morts présents dans nombre de cultures du globe avant qu’ils ne furent étouffés par l’acculturation initiée par les monothéismes et leur propension à uniformiser les sensibilités, les mœurs, les canons et les formes. Les fêtes des morts ne tirent pourtant par leur source d’une fascination pour le néant mais plutôt d’un besoin de commémoration pour les âmes des défunts.

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THE FUNDAMENTAL WISDOM OF CHAOS, Harvest Of Laments (2018).

Nous pourrions également comparer ce procès au refus des mystères de l’ombre de notre modèle actuel de civilisation basé sur l’évidence des Lumières, qui a pourtant produit ses propres dérives : principe de précaution poussé jusqu’à bannir toute forme de risque alors que vivre, c’est parfois risquer ; impératif de transparence contre-productif et générateur de malaise ; hygiénisme incitant chacun à mener une existence aseptisée sans couleur ni saveur ; expurgation de tout excès lié à la fête par nature ambivalente et dionysiaque ; négation des forces liant l’homme à la nature. Comment s’étonner dès lors de la recrudescence des extrémismes et des pratiques extrêmes en tout genre faisant office de chambres de compensation pour les névroses se développant à l’ombre d’un vitalisme étouffé ?


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BORN AGAIN, album "True Heavy Nation" (2018)

Le Metal, assigné au rôle de mauvais clown par la scène musicale officielle, n’en finit pourtant pas de remporter succès après succès auprès d’un public invisible mais fidèle et nombreux, comme un hommage du fatum à la morale toute faite, comme un rappel des profondeurs à l’aplat de la raison, comme la rançon due par la pensée à ce qui demeure impensé.

SAAD JONES, Violent Instinct (Roman - 2017)

Le 20/02/2019

Pas grand chose n'échappe à l'auteur : les fans, les musiciens, l'animateur radio ou le fanzine bourré de fautes d'orthographe.
Saad jones violent instinct
VIOLENT INSTINCT est un roman de Saad Jones sorti en 2017. Il s'intéresse à l'univers du Métal en général, et aux tribulations d'une formation Death en particulier.

Le groupe touchera la gloire du doigt, moment que choisira son chanteur Tilio pour partir en vrille et s'interroger sur la profondeur de ses textes Death-Metalleux.
Pas grand chose n'échappe à l'auteur : les fans, les musiciens, l'animateur radio ou le fanzine bourré de fautes d'orthographe s'animent sous nos yeux amusés.

ue ceux que le Metal extrême rebute se rassurent : on n'est pas spécialement dans cet univers, on croise d'ailleurs au festival HeavyDays de Goodrington Castle un énorme groupe nommé White Iron qui devrait fédérer tout le monde...
Passé cette première impression qui vous a collé le sourire aux lèvres comme Wayne's Wolrd en son temps, on est vite pris par la trame du roman. Il y a une véritable histoire dans laquelle Saad Jones parvient à vous embarquer en deux-cent cinquante pages.
Ecrit en 2017, Violent Instinct, va bien au-delà de la private-joke entre initiés, et les exemplaires restants méritent d'échapper au pilon ! Il vous réjouira dans la bibliothèque du salon.

THE SOAPGIRLS - L'interview Underground

Le 17/02/2019

« Nous étions signées sur une major dès notre plus jeune âge. C'était comme voler avec des ailes de plomb. »


Interview réalisée par Vanessa et Ahasverus pour https://www.lalegionunderground.com - Mis en ligne le 14/02/2019.

Avant la sortie du nouvel album (dont le titre de travail était Chain) et en attendant que le Girl Next Door Tour ne frappe la France, voici une interview de The SoapGirls, le groupe de Shock-Rock sud-africain.
Les soeurs Debray nous racontent  leur parcours, parlent de leurs convictions, de leur actualité et de la future tournée.
Il se passe toujours quelque chose avec The SoapGirls, alors bonne lecture...

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The SoapGirls par Denis Charmot lors du Stinks Like Punk Tour 2018.

Bonjour The SoapGirls. Tout d'abord pourriez-vous présenter votre groupe pour nos lecteurs qui ne vous connaîtraient pas encore ?
Bonjour à tous, nous sommes  The SoapGirls, Camille (basse) et Noemie (guitare). Nous sommes deux sœurs nées à Paris et nous avons grandi en Afrique du Sud. A l'âge de huit ou neuf ans, nous avons commencé à nous produire dans la rue, d'abord en vendant des savons pour récolter des fonds pour des enfants hospitalisés, ou pour d'autres causes en Afrique du Sud. Nous avons commencé la musique  de manière professionnelle quand nous avons atteint douze ou treize ans. C'était une longue route, un peu folle, mais nous aimons ce que nous faisons. Nous sommes des artistes indépendantes, et nous ne donnons aucune limite à notre liberté d'expression. 

L'attitude semble chez vous aussi importante que la musique. Avez-vous des idéaux que vous défendez au quotidien ?
Notre attitude se reflète dans notre musique, et au travers de chaque chose que nous faisons et que nous défendons.
Ce n’est pas facile, dans cette société hypocrite qui raconte aux gens qu’ils sont libres mais qui met en place toutes les limites pour stopper cette même liberté.  Nous pensons qu'il est important - et peu importe ce que les autres en disent - de rester fidèle à ce en quoi l'on croit et de dénoncer les injustices et la censure.  
Nous venons d'Afrique du Sud, un pays très conservateur, où des femmes se font violer chaque jour. Nous entendons parfois à ce propos des réflexions stupides de personnes qui prétendent que c'est la manière dont s'habillent ces femmes qui est le déclencheur de leur agression. Nous aimons nous confronter aux gens et les sensibiliser à ce sujet, quitte à récolter beaucoup d'emmerdes et à être jugées rien que pour la manière dont nous nous habillons.


Vous sentez-vous féministes ? Quelle en est pour vous la définition et quelle femme incarne le mieux ce mouvement ?
Nos opinions sont partagées en ce qui concerne le mot "féministe". Il représente l’égalité des sexes, mais il semble réservé uniquement aux personnes qui s’habillent et voient les choses d’une certaine manière. Certaines personnes se trompent sur la signification de ce mot, et croient qu'il est un permis qui leur donnerait une légitimité pour attaquer une autre femme sur ses choix. Les hommes semblent ne pas comprendre que le féminisme a été créé afin que nous puissions tous disposer d'un droit égal de vivre sans crainte et d'être comme nous l'entendons. Donc, pour répondre à votre question, nous croyons en l’égalité de tous.
Camille : Me concernant, Madonna personnifie mon idée du féminisme. Elle est forte, elle n'a peur de rien, et elle ose sans jamais remettre en question sa féminité. 
Noemie : Pour moi, toute personne de sexe masculin ou féminin qui s'est battu pour ses convictions dans la lutte pour l’égalité est l’épitome  d’un "féministe". Il semble qu'il y ait une idée confuse - et j'y vois une manœuvre politique - à propos de ce que doit être une féministe, de la manière dont elle doit agir, vivre, s’habiller ou se comporter. Tout ceci ne correspond absolument pas au féminisme.


Après une tournée européenne de près de cent-trente dates, vous êtes rentrées en Afrique du Sud voici environ deux mois. Vacances ou travail ?
Travail ! On adore ce qu'on fait, et on n'arrête jamais d'écrire, de composer, ou de bricoler des vidéos. Nous sommes toujours sur la route, alors nous aimons aussi profiter de la plage et du soleil quand on n'est plus en tournée. 

Vous préparez actuellement le futur album. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Ce sera notre troisième album en tant que musiciennes indépendantes. Nous sommes très enthousiastes et nous venons juste de terminer son écriture.  Nous l'enregistrerons bientôt puis nous partirons en tournée à partir d'avril avec quinze nouvelles chansons. Chaque album est différent, et celui-ci le sera également car notre son est en constante évolution. Nous avons hâte de délivrer nos titres en live. 

"One Way Street", le nouveau single de The SoapGirls, sera sur leur prochain album.

Vous signez vos chansons  "Camille Debray/ Noemie Debray" ou "The SoapGirls". Concrètement, comment se passe le processus de composition ?
Chaque chanson est écrite par nous deux, donc signée en tant que The SoapGirls. Quand  nous écrivons un morceau, c’est un équilibre. Parfois un refrain vient en premier, parfois un couplet. Nous écrivons toujours à propos de la vie telle que nous la vivons. Chacune de nous apporte un élément différent et une nouvelle dimension aux compositions, et chaque titre que nous écrivons et composons surgit à partir d'une histoire ou d'une expérience personnelle.  

Quelle est la part de votre activité artistique que vous préférez ?
Nous aimons toutes les deux aller en studio, enregistrer et donner vie aux chansons qui ont jailli durant la phase de composition, mais rien n'est comparable à l’énergie et à la satisfaction de  voir un public réagir et se bouger sur la musique et la performance.
Rencontrer nos fans, c'est un véritable privilège pour nous. Nous aimons voir comment la musique peut rassembler les gens, quels que soient leur âge, leur origine ou leurs croyances. 


En 2011, The SoapGirls était un duo de Pop Music qui vendait très bien. En 2015, vous renversez les tables et commettez "Calls For Rebellion", avec son virage revolt rock, que vous confirmerez en 2017 avec l'album suivant, "Society's Reject". Vous n'avez pas choisi la voie de la facilité ! Que s'est-il passé ?
Nous étions signées sur une major dès notre plus jeune âge. Quand on regarde en arrière, on peut être fières de la réussite, mais nous étions bridées dans notre créativité et, même si la route peut sembler plus facile, elle ne l'était pas à bien des égards. C'était comme voler avec des ailes de plomb. Le label ne souhaitait nous voir que d'une seule manière, et c'était une lutte permanente entre ce qu'ils voulaient qu'on fasse et ce qui nous correspondait vraiment. Finalement, après des années de combat pour nous libérer du contrat qui nous liait à eux, on leur a dit d'aller se faire foutre. Peu de temps après, tout ce que nous avions nous a été volé, tout, y compris nos guitares. On n'avait plus rien, sauf qu'on était maintenant devenues indépendantes. Alors on a monté un plan pour partir à New-York afin d'enregistrer les chansons que nous avions envie de faire.
Malheureusement, des gens cupides avaient les mêmes idées que le label, et bien qu’ils nous aient proposé une énorme somme d’argent pour un contrat, nous ne voulions plus perdre notre liberté artistique. Ils ont pris nos chansons et les ont transformées en quelque chose de complètement différent de ce que nous avions enregistré, et nous ne nous reconnaissions pas dans ce que nous entendions. Alors on a quitté New-York. A partir de là, on a bossé très dur, économisé, tout donné pour notre musique, et on a enregistré "Calls For Rebellion". Puis on est parties en Angleterre et on a embarqué pour notre première tournée internationale. Le soutien des fans a été fantastique, et on leur en est grandement reconnaissantes. 


Quels sont vos souvenirs scéniques les plus marquants ?
Noemie : L'un des moments les plus drôles que j'ai connus sur scène : je portais un body tout blanc, je jouais, je chantais, je m'éclatais, quand j'ai senti un liquide chaud qui coulait le long de mes cuisses. Je me souviens que le public en face de moi paraissait surpris et choqué. J'ai regardé en bas et j'ai vu du rouge partout. J'avais mes règles, mais certaines personnes dans le public ont cru qu'il s'agissait d'un effet de scène, avec du faux sang. Alors elles prenaient ce sang pour s'en faire comme des peintures de guerre sur le visage... Je n'ai pas eu le cœur à leur dire que c'était vraiment du sang !
Camille : Au cours d'un show au Pays de Galles, une vieille femme de quatre-vingt ans est montée sur scène pour la chanson "Bad Bitch". Elle a enlevé son soutien-gorge et elle a commencé à le faire tourner en l'air. C'était épique de voir quelqu'un d'aussi libre manifester autant de plaisir durant notre show ! 

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The SoapGirls - Calls For Rebellion (2015)

Camille, quel est le plus gros défaut de Noémie ?
Le plus gros défaut de Noemie est qu'elle peut se montrer très impatiente et s'énerver quand tout n'es pas parfait. 

Noémie, quel est le plus gros défaut de Camille ?
Elle peut être trop sensible parfois, et prendre les choses trop à cœur. Elle est aussi très dure au travail, où elle peut se montrer autoritaire.  

La tournée 2019 démarrera dans quelques mois.  Elle passera par les USA et l'Europe, selon mes informations. Avez-vous des précisions quant aux dates françaises ?
The Girl Next Door Tour inclura également les USA pour la première fois.
Nous sommes toujours en phase de réservation des salles, nous n’avons donc pas encore toutes les dates, mais nous avons hâte d’être de retour en France !


Le batteur Sam Ogden, qui vous accompagnait sur le Stinks Like Punk Tour, sera-t-il présent sur la nouvelle tournée ?
Non, on l'a tué lors de la dernière tournée. On plaisante !  Bien sûr, il sera là.

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The SoapGirls avec Sam Ogden sur le Stinks Like Punk Tour 2019. Photo Luca Viola.

       

Crédits photograhiques :
La photo de The SoapGirls est de Denis Charmot https://www.facebook.com/DenisCharmotPhotos/.)

La photo de The SoapGirls avec Sam Ogden est de Luca Viola.

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https://thesoapgirls.com/

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https://thesoapgirls.bandcamp.com/