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STEPHANE PORTELLI : UNE RONDE VERTUEUSE (04 octobre 2024)

Le 30/11/2024

Par Dam'Aël.

Partons ensemble dans une furie de pas de dance qui ravigote avec une  telle intensité qu'elle permet, au moins partiellement, d'évincer la brutalité de la réalité

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Le 12 novembre 2021, j'étais folle de joie de chroniquer le tout nouvel opus de Stéphane Portelli, LA BOUTIQUE DES FOUS, le cinquième album de cet artiste français autodidacte investi par la poésie et un doigté bien travaillé : 

"Mam, Tu Peux Compter Sur Lui! Stephane Portelli,Tête En L'Air mais pas tant que ça, sait nous embarquer dans son univers ; d'ailleurs "A Bientôt Sur Les Routes" car les rencontres avec lui ne tiennent pas "Sur Le Fil" mais bien au contraire, nous entrainent dans sa réalité de pensée et d'écriture qui mène tout droit à "La Boutique Des Fous", et pas de problème d'approvisionnement!!! Le plein de réflexions, d'interrogations, de constatations est confirmé dans le stock mental et cérébral de cet artiste à fleur de peau qui vous aspire comme un tourbillon dans le dédale des couloirs de ses émotions. Un voyage interpelant au coeur de l'humanité, au coeur de chacun et surtout au coeur de lui-même car c'est son âme qui dirige et manage avec subtilité sa main dans l'écriture, ses mains dans l'art de faire vibrer les cordes de sa fidèle compagne de  musique. La voix en devient la résultante authentique...
Son histoire...
Tout commence, ou presque, chez une psychologue...
Oui mais de celle qui arbore la plus belle pièce de la maison, en sous-sol, où la musique est la maîtresse des lieux. "Hôtel California" des Eagles sera la trame d'une suite qui prendra l'allure d'une étoffe cossue et digne de la haute couture. Ses premiers frères d'armes qui enfonceront le clou, sera Dire Straits en 1985 qui lui  montrera la direction artistique sous l'influence de "Tunnel Of Love". Mark tu as touché en plein coeur la sensibilité de cet artiste en culotte courte. Evidemment quelques autres influences viendront compléter le tableau : David Gilmour, Cream avec E. Clapton,  Pink Floyd, Carlos Santana, Elvis Presley ... C'est après, en autodidacte qu'il rappera ses doigts presque jusqu'au sang, sur des cover de SADE et c'est avec Agathe Mulot qu'il foulera les scènes locales avec des reprises diverses et variées.
2001 sera l'année du "je prends mon envol en solo" ; après l'enregistrement d'un 2 titres "Mam, Tu Peux Compter Sur Lui" , c'est sa participation  à un tremplin le festival Avec le temps à l’Espace Julien de Marseille, qui va lui permettre de réaliser en 2003, son premier album, un peu dans l'urgence, enregistré et mixé en 48 heures dans une église désaffectée qu'une association de quartier de Montpellier occupait. « Stéphane Portelli » renforce ses racines dans le terreau fertile  du Blues,  du Rock des années 60's/70's. S'en suivra la belle escalade d'un guitar-hero Made in France avec « Tête En L'Air » (2006), « A Bientôt Sur Les Routes » (2011),« Sur le Fil » (2018) et tout récemment « La Boutique Des Fous » (2021).  

https://www.ahasverus.fr/blog/chronique-d-album-stephane-portelli-rock-blues-la-boutique-des-fous-2021.html )

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                      UNE RONDE VERTUEUSE

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En octobre 2024, restons fous et partons ensemble dans un pas de dance, que dis-je ?...

Partons ensemble dans une furie de pas de dance qui ravigote avec une  telle intensité qu'elle permet, au moins partiellement, d'évincer la brutalité de la réalité.

 

TREMONTI - Retrospective et nouvel album

Le 14/01/2025

TREMONTI l'enfant chéri des critiques ?
On le dirait bien à la lecture des webzines français ! 

Dès 2010 le guitariste de Creed et d'Alter Bridge envisageait d'utiliser du matériel de composition qui ne convenait ni à l'un ni à l'autre de ses groupes. Deux ans après sortait « All I Was », le premier Tremonti. En 2025, avec une équipe presque inchangée, Tremonti fait l'unanimité avec son sixième album, « The End Will Show Us How ».
Retour sur six galettes de metal moderne...
Par Ahasverus
Tremonti


. All I Was - 2012
Line-up : Mark Tremonti (chant, guitare), Eric Friedman (guitare, basse, chant), Garrett Whitlock (batterie)
Pour son premier album en nom propre, Mark Tremonti bétonne sa production en faisant appel à Michael Baskette (Alter Bridge, Limp Bizkit) auquel il est toujours fidèle, et à Ted Jensen (Eagles, Green Day). Dès le premier titre le songwriting est intéressant, alternant riffs grunge (« Leave it Alone », « Brains ») et accélérations thrash (« So You're Afraid », « You Waste Your Time »). « All I Was » peut tout aussi bien évoquer Metallica (« Giving Up ») que Pearl Jam (« Proof »), tout en imposant une touche personnelle et unie. L'expérience parle, la réussite est certaine, y compris pour le chant que le frontman maîtrise parfaitement mais qu'il n'aura de cesse d'améliorer. Sombre et mélodique, « All I Was » prend place dans les charts autrichiens et néerlandais. Il entre dans le peloton de tête de divers classements US. Pari plus que réussi pour Tremonti.


. Cauterize - 2015
Tremonti 2Line-up : Mark Tremonti (chant, guitare), Eric Friedman (guitare, chant),  Wolfgang Van Halen (basse, chant), Garrett Whitlock (batterie)
Misant sur la même équipe de production et renforçant sa section rythmique par Wolfgang Van Halen, qui lui confère aussi un regain de visibilité, Tremonti accentue la partie thrash de sa musique (« Radical Change », « Cauterize », « Arm Yourself ») et affirme son chant (« Sympathy ») en priorisant les propositions mélodiques. La recette reste globalement la même que sur le fondamental « All I Was », saupoudrée de dissonnance grunge et doom (« Flying Monkeys », « Dark Trip », « Fall Again »). L'inspiration et le talent sont au rendez-vous.  « Cauterize » se classe trente-quatrième des charts autrichiens et néo-zélandais et vingt-troisième au Royaume-Uni.


. Dust - 2016
Line-up : Mark Tremonti (chant, guitare), Eric Friedman (guitare, chant),  Wolfgang Van Halen (basse, chant), Garrett Whitlock (batterie)
Livré un an après  « Cauterize »,  « Dust » est enregistré en 2014 et 2015, soit en même temps et dans les mêmes conditions que l'album précédent. Nombre de chroniqueurs souligneront le risque du pari artistique de Tremonti mais c'est pour mieux reconnaître que l'Américain s'en sort haut la main, avec de nouveaux titres puissants et mélodiques (« My Last Mistake », « Betray Me », « Catching Fire ») savamment tempérés par quelques power ballads que n'aurait pas dédaigné Myles Kennedy (« Unabble to See »). La critique souligne par ailleurs l'excellence du chant et du jeu de guitare du frontman. « Dust » se taillera de belles places dans les charts européens, avec en point d'orgue une seizième position au Royaume-Uni.


. A Dying Machine - 2018
Tremonti 4Line-up : Mark Tremonti (chant, guitare), Eric Friedman (guitare, basse, clavier, chant), Garrett Whitlock (batterie)
Ce quatrième long format (plus d'une heure dans sa version initiale !) est un concept-album accompagné d'un pendant littéraire écrit par Mark Tremonti et  par l'écrivain américain John Shirley, qui a notamment réalisé quelques lyrics pour Blue Öyster Cult. Il n'est donc pas étonnant que la musique, en restant attachée à ce que le groupe présentait jusqu'alors, puisse prendre un caractère progressif (« A Dying Machine », « Make it Hurt »). « A Dying Machine » voit Eric Friedman reprendre la basse après le départ de Wolfgang Van Halen. L'album obtiendra de bonnes places dans les charts européens, et plus encore dans les Billboards américains.


. Marching in Time - 2021
Line-up : Mark Tremonti (chant, guitare), Eric Friedman (guitare, basse, clavier, chant), Tanner Keegan (basse, chant), Ryan Bennett (batterie)
Plutôt fidèle aux équipes avec lesquelles il travaille, Mark Tremonti fait appel pour la première fois à Brad Blackwood (Maroon 5, Black Eyed Peas) au mastering à la place de Ted Jensen. Pour ce nouveau pavé de cinquante-huit minutes, Ryan Bennet remplace Garrett Whitlock, parti rejoindre Wolfgang Van Halen, derrière les fûts du Mammoth WVH. Tremonti, de son côté, fusionne dans son metal moderne des riffs sombres (« A World Away », « Would You Kill ») et des mélodies omniprésentes (« Now And Forever », « Thrown Further », « The Last One Of Us », « Under the Sun » ). Le résultat est efficace, le panorama varié. L'album est bien accueilli, le Royaume-Uni lui octroyant même la première place de l'OCC (The Official UK Charts Company Limited) dans la catégorie rock et metal.


. The End Will Show Us How - 10/01/2025
Line-up : Mark Tremonti (chant, guitare), Eric Friedman (guitare, basse, clavier, chant), Tanner Keegan (basse, chant), Ryan Bennett (batterie)
Tremontii the endAprès l'incartade « Mark Tremonti Sings Frank Sinatra » (2022) qui en dit long sur la confiance que le musicien a pris dans sa voix et sur ses progrès, Tremonti revient début 2025 avec un douze pistes. A de rares exceptions près (« I'll Take My Chances »), « The End Will Show Us How » est beaucoup plus posé que les premières propositions du groupe, qui ne s'emballe plus dans les rythmiques thrash de ses débuts pour privilégier le mid-tempo. Il peut fugitivement rappeler le prog de Vola (« The Mother, The Earth and I ») ou le metal alternatif de groupes tels que Malemort et Molybaron  (« The Bottom »).

Plus accessible que dans le concept-album qu'il sortait en 2021, Tremonti s'est éloigné de ses influences premières pour atteindre une maturité maximale et un son personnel séduisant (« All The Wicked Things »). Puissant et moins nerveux qu'à l'accoutumée, il continue d'avancer, et son allure lui permet d'autant mieux de faire le coup de feu avec précision qu'elle est modérée (« Just Too Much », « Nails »). 

L'expertise place désormais Tremonti en première ligne des formations qui comptent dans le metal international. Enfant chéri que les critiques placent sur le même piédestal qu'Alter Bridge et Creed, les autres projets de son admirable leader, Tremonti-le-groupe fait l'unanimité dans la presse française spécialisée. Son album témoigne d'un savoir-faire et d'une musicalité avérés ; son excellence devrait emporter vos suffrages.


Albums conseillés : 

  • All I Was (2012)
  • Dust (2016)
  • The End Will Show Us How (2025)
    Tremonti discographie

Le TOP10 2024 d'Ahasverus

Le 09/01/2025

N° 1 : CHARLOTTE WESSELS, « The Obsession »
Charlotte wessels cover
A la fois Metal, Symphonique, Pop, Gospel, Gothique, « The Obsession » garde la puissance en fil rouge et témoigne de l'immense talent de Charlotte Wessels qui brille de mille feux. Elle remporte la première place de notre podium sans qu'il soit besoin du photo finish. Délicate, puissante, sensible, songwriter/interprète et cheffe de projet accomplie, la Néerlandaise impose son esthétique et signe une sortie majeure de cette année 2024 et bien au-delà.

N° 2 : BLOODORN, « Let the Fury Rise »
Bloodorn 1
Sortant de ses tiroirs des compositions initiées voici une dizaine d'années, Nils Courbaron, (Sirenia, Dropdead Chaos), a réuni autour de lui le chanteur Mike Livas (Silent Winter), le bassiste Francesco Saverio Ferraro (Freedom Call) et le batteur Michael Brush (Sirenia). La virtuosité est à tous les étages et le titre de ce debut album de power metal n'est pas usurpé.

N° 3 : VOLA, « Friend of a Phantom »
Vola 1
« Friend of a Phantom » est un savant mélange de sensibilité et de puissance, porté par la voix d'Asger Mygind qui n'a jamais été si bien mise en valeur, soutenu par des riffs djent percutants et par la batterie virevoltante du papillon Adam Janzi.

N° 4 : LEAVE'S EYES, « Myths of Fate »
Leave s eyes myths of fate
Elina Siirala tire incontestablement son épingle du jeu d'un songwriting taillé sur mesure sur lequel elle pose, de son propre aveu, les meilleures parties vocales de sa discographie.

N° 5 : ROYAL REPUBLIC, « Lovecop »
Royal republic
« Lovecop » et son Disco Metal consacrent l'entente cordiale de la boule à facettes et de la veste à patches.

N° 6 : WISBORG, « Wisborg »
Wisborg
Après trois albums de compositions et un album de remixes, Wisborg revient avec un opus éponyme qui abandonne le chant en Anglais au profit de l'Allemand. Ténébreux et séduisant, il transpose dans son Metal le dandysme d'un Roxy Music et la froide sensualité d'un Depeche Mode.

N° 7 : SILENT WINTER, « Utopia »
Silent winter utopia
Devant cet enchaînement d'hymnes de power metal, on pense à Manowar, à Helloween, à Iron Maiden, et plus encore au génie de Tobias Sammet (Avantasia, Edguy), car Kiriakos Balanos est en veine d'inspiration et il sert ses camarades chevronnés (dont Mike Livas, qui classe deux albums dans notre Top10 !) sur un plateau d'argent. 

N ° 8 : VELVETEEN QUEEN, « Consequence of the City » 
Velveteen queen
Ce debut album suédois serait un succès planétaire si, à la place d'un « Chinese Democracy », il était signé Guns N' Roses.

N° 9 : DEEP PURPLE,  « =1 »
7 juillet
Faisant partie des grands dinosaures présents dans cette année 2024, Deep Purple se fait plus direct que jadis et le chant de Ian Gillan ne saurait venir à bout aujourd'hui de la verticalité d'un « Child In Time ». « =1 » n'a pas convaincu l'unanimité des chroniqueurs, pourtant il frétille, propose de bons relais guitare/clavier, et son rock groovy n'a pratiquement pas quitté  notre lecteur depuis sa sortie. Sa place dans notre Top10 est pleinement justifiée.

N° 10 : LAST TEMPTATION, « Heart Starter » 
Last temptation heart starterUn retour hard 80's très convaincant. Et si Loup Malevil avait amené la bouffée d'air frais qui manquait à la discographie de Last Temptation ?

SILENT WINTER (power mélodique) - Rétrospective

Le 25/12/2024

SILENT WINTER est une formation grecque fondée en 1995 par Kiriakos Balanos (guitares, claviers) qui est son principal songwriter. Après deux demos, elle prend son essor en 2018 avec l'arrivée du chanteur Mike Livas (qui officie notamment au sein de Bloodorn, le nouveau projet de Nils Courbaron). Un EP voit le jour, puis trois albums, dont le dernier, « Utopia », sort en novembre 2024.
Voici un point sur cette discographie.

Par Ahasverus
Silent winter
SILENT WINTER (line-up 2024)

  • THE WAR IS HERE - EP / 2018
    Line-Up : Mike Livas (chant), Kiriakos Balanos (guitare), Themis Karvelis (guitare), Giorgos Loukakis (basse), John Antonopoulos (batterie), Achilles A (claviers)

    Kiriakos Balanos (guitare) compose les cinq morceaux de cette carte de visite à l'univers voisin de Gamma Ray (« The War Is Here ») et de Helloween (« Far Away »). Osant des plages grandiloquentes à la Manowar (« Remember ») et une pochette à la Edguy période « Theater of Salvation », Silent Winter n'a pas encore rendez-vous avec le son. Le songwriting est en dents de scie, mais « The War Is Here » impose  quelques moments percutant qui promettent de beaux horizons qui ne manqueront pas de se matérialiser.
    Silent winger war is here
  • THE CIRCLES OF HELL - 2019
    Line-Up : Mike Livas (chant), Kiriakos Balanos (guitare), Vangelis Papadimitriou (guitare), Giorgos Loukakis (basse), John Antonopoulos (batterie), Yiannis Manopoulos (claviers)

    Le premier long format de la formation grecque sort en 2019. Les titres de power mélodique composés pour l'essentiel par Kiriakos Balanos (guitare) sont de bonne facture et montrent les qualités des musiciens. Au chant, Mike Livas se permet une belle amplitude et d'intéressantes variations (« Warriors of the Sun »,  ). Si les références restent Helloween, Gamma Ray et Edguy (« Your Time Has Come ») ou encore Avantasia avec le concours de la chanteuse serbe Dragica Maletic (« Silent Cry »), Silent Winter mérite sa place sur la scène internationale. Sans crier au génie,  il propose de belles mélodies (« Final Storm ») un poil plus speed et modernes que celles de ses aînés (« Infernum », « Soul Reaper », « The Circles of Hell ») et parfois saupoudrées d'une pincée de heavy progressif (« Keeper of the Light »). La production de ce premier album est prise en charge par le claviériste Yiannis Manopoulos. L'artwork est l'oeuvre de l'illustrateur brésilien Romulo Dias.
    Silent winter circles of hell
  • EMPIRE OF SINS - 2020
    Line-Up : Mike Livas (chant), Kiriakos Balanos (guitare), Vangelis Papadimitriou (guitare), Vangelis Tsekouras (basse), John Antonopoulos (batterie)
    « Empire of Sins » sort en 2020 sur le label Pride & Joy Music (Hartmann, Lazarus Dream, Beneath My Sins). Après un début poussif (« Gates of Fire »), Silent Winter redresse la barre et parvient à proposer une suite de bons titres (« Wings of Destiny », « Dragons Dance ») aux mélodies immédiates (« Mirror », « Hunter's Oath ») qui tiennent d'un power mélodique rapide et aguicheur. D'autres pistes (« Shout », « Empire of Sins », « Where the River Flows ») ont des structures heavy plus classiques. Oublions sa première piste ratée : ce second album de Silent Winter est une réussite dans un parcours discographique qui va crescendo.
      
  • UTOPIA - 2024
    Line-Up : Mike Livas (chant), Kiriakos Balanos (guitare), Vangelis Papadimitriou (guitare), Vangelis Tsekouras (basse), John Antonopoulos (batterie), Maria Mosxeta (claviers)
    Troisième long format de Silent Winter, « Utopia » est l'oeuvre du même line-up que « Empire of Sins ». Enfin presque, car le groupe grec a confié ses claviers à sa compatriote Maria Mosxeta (One Step From The Edge). Les neuf compositions, qui courent entre 4:33 et 6:45, sont toutes l'oeuvre de Kiriakos Balanos, qui signe aussi l'artwork. 
    Silent winter utopiaKiriakos Balanos propose un songwriting homogène et particulièrement réussi. « We Burn The Future », « Hellstorm », « Hands Held High »,  « Reborn », « Heart Is A Lonely Hunter » et « Reign of the Tyrant  » ont un potentiel de single.

    On pense à Manowar, à Helloween, à Iron Maiden, et plus encore au compositeur de génie Tobias Sammet, car Kiriakos Balanos est en veine d'inspiration et sert ses camarades chevronnés sur un plateau d'argent. Sans vraiment changer de recette, mais avec réussite, les Grecs ont donc conduit leur troisième album de main de maître. Gorgé de bonnes mélodies, « Utopia » constitue un bond en avant dans la discographie de Silent Winter qui signe là son meilleur album. 

    « Utopia » est disponible depuis le 22/11/2024 via le label grec No Remorse Records.

MYSTERY BLUE - Rétrospective

Le 23/12/2024

MYSTERY BLUE est originaire de Strasbourg. Le groupe aura deux vies : une première dans les années 80, avec deux albums suivis par un split dû à des tensions internes ; une renaissance survient une dizaine d'années plus tard, avec une frontwoman à la voix atypique qui donnera au groupe une personnalité marquée.
A l'occasion de la sortie le 06/12/2024 de « Night Demon », le nouveau long format des heavy-thrashers alsaciens, nous vous proposons une rétrospective de leur discographie studio forte de neuf albums.

Par Ahasverus
Mystery blue discographie

. MYSTERY BLUE - 1984
Le premier album de Mystery Blue propose un hard/heavy bluesy plutôt bien fichu. Bien qu'il s'agisse d'un debut album, on sent déjà la maturité dans les compositions. La voix de Michel Torres tient la route malgré qu'on peut entr'apercevoir ses limites. Le jeu de la lead n'est pas sans intérêt. « Mystery Blue » est un album honnête dont les compositions sonnent globalement pas mal, surtout au regard des productions de l'époque qui ne brillaient pas toujours par leur professionnalisme. L'album est sorti sur le jeune label Axe Killer Records, qui accueillera par la suite XYZ, Sortilège, Shakin' Street et Nashville Pussy.

. CIRCLE OF SHAME - 1989
Pour « Circle of Shame », Mystery Blue amorce son album avec le très sûr « Heavy and Loud ». Pourtant proche des années 90 chronologiquement, la galette concède parfois un pas en arrière avec des morceaux à la Kiss (notez le maquillage à la Peter Criss de la pochette) tel que « Do it Good ». Toujours intéressant mais plus éparpillé, « Circle of Shame » sonne le glas de Mystery Blue dans sa formation initiale.
Mystery blue circle of shame. SPIRIT OF YOUR SONG - 1998
En 1998, Mystery Blue a fait peau neuve et il affiche sa différence avec une structure inhabituelle dès le premier morceau. L'arrivée de Nathalie Geyer marque un pas décisif et salutaire, et son chant caractéristique ne cessera d'imprimer au groupe sa forte personnalité. Si la production reste à améliorer, la créativité et l'originalité (« Spirit of your Song », « Cats ») pointent leur nez et emmènent Mystery Blue très loin de ses bases (« Nature's in Love »). La formation n'a pas encore arrêté sa formule, mais elle démontre une volonté inextinguible de se démarquer de ses premières productions et de ses concurrents d'une manière générale.

. METAL SLAVES - 2003
« Metal Slaves » pose les bases du Mystery Blue moderne. Un long préambule tribal au didjeridoo précède des titres heavy à la Judas Priest (« Slave to Blood », « Roller Coaster Ride »). Les riffs sont solides, et la prise de risques reste bien gérée. Les arrangements ne manquent pas d'originalité (« S.T.A.G.E »). Le groupe strasbourgeois a trouvé sa recette heavy thrash nerveuse et originale. Il ne cessera de l'améliorer.
Mystery blue metal slaves. CLAWS OF STEEL - 2006
« Metal Slaves » commençait par un son de didjeridoo ; la musique classique introduit « Claws of Steel ». Mozart est rapidement interrompu par un riff tranchant au contraste saisissant. Il faut au passage saluer la performance lyrique de Nathalie Geyer, qui dévoille un époustouflant talent de soprano colorature en reprenant l'air de la Reine de la Nuit sur la piste introductive. On s'étonne que cet atout n'ait jamais plus été exploité pour Mystery Blue car la frontwoman fait montre d'une disposition peu commune qui doit être mise en lumière, nombre de chanteuses de groupes de metal symphonique n'étant pas en mesure de réaliser une telle performance. Pour en revenir à l'album, le songwriting de « Claws of Steel » propose des titres nerveux et rapides (« Shades of Death », « Psycho City », Queen of the Damned ») et le heavy de Mistery Blue n'est pas sans rappeler le Judas Priest des 90's même dans ses titres lents (« Destructive Instinct »), ou celui d'Accept dans une moindre mesure. Le chant marqué confère cependant à la galette une singularité remarquable. A noter que Mistery Blue est alors l'un des rares groupes français signés sur le label belge Mausoleum Records, qui héberge Cinderella, L. A. Guns et Anvil.

. HELL & FURY - 2010
« Hell & Fury » est enregistré selon les mêmes modalités que « Claws of Steel ». Restant dans le registre Judas Priest/Accept, il frise parfois la musique extrême mais ses accélérations lui prêtent une atmosphère brouillonne (« Hell & Fury », « Endangering Species »). Si le songwriting se montre audacieux, Mistery Blue ne parvient pas à nous captiver cette fois-ci et son essai ne nous semble pas transformé.

. CONQUER THE WORLD - 2012
Renonçant aux plages introductives, « Conquer the World » entre dans  le vif du sujet dès le morceau éponyme. La prise de voix est mieux travaillée et donne du relief à certains titres ( « Ticket to Hell », « Conquer the World »).

Les choix de la batterie fracturent volontiers la ligne mélodique et peuvent déconcerter (« Innocent Crime », « Behind Those Walls »). Andreas Babuschkin (Paragon) invité sur le morceau « Running With the Pack », se contente de soutenir Nathalie Geyer alors qu'il aurait mérité de partager plus longuement le chant lead. Ces quelques remarques font de ce septième album un opus en demi-teinte malgré l'originalité du chant et des choix mélodiques (« Keep On Dreaming »). Quelques morceaux bien balancés et beaucoup de bonnes guitares maintiennent l'esquif qui navigue cette fois dans le sillage d'Accept (« Ticket to Hell », « Road of Despair »). S'il n'est pas parmi les meilleurs albums du groupe, « Conquer the World » à le mérite d'être arrivé là par ses propres voies. Un morceau aux lyrics en Français termine cet album enregistré et mixé à Francfort par Uwe Lulis (Accept, Grave Digger).
Mystery blue conquer the world.  8RED - 2016
Après l'escapade scénique « Live... Made In Europe » (2016), Mistery Blue retourne en studio pour un huitième album. Vince Koehler (batterie) s'occupe du son et Mystery Blue n'a jamais sonné aussi bien. Vince réalise également la pochette de l'album. Malgré quelques morceaux rapides (« Vikings of Modern Times », « Beast Within »), « 8Red » est plus sage que les deux albums précédents. Mistery Blue garde cependant son originalité, confer le chant de Nathalie Geyer qui ne doute de rien et quelques arrangements inattendus (« Throwaway Society », « Final Flight »).

. NIGHT DEMON - 2024
Line-Up : Nathalie Geyer : chant / Frenzy Philippon : guitare / Erik Lothaire : guitare / Julien Weibel : basse Vince Koehler : batterie

Mystery blue night demonLivré dans un artwork du dessinateur/illustrateur Jean Linnhoff, ce neuvième album studio permet aux Strasbourgeois de faire une entrée fracassante avec « End of the World », un titre heavy aux nombreux changements d'atmosphère. Le chant de Nathalie Geyer prend juste ce qu'il faut de risques pour interpeller. La rythmique heavy et les choeurs masculins à l'Allemande, ainsi que les interventions d'une lead concise et mélodique, assurent une musicalité omniprésente. L'album est en place, de la composition à l'interprétation, et la production du batteur Vince Koehler tient la route. « End of the World », « Human Again », « Where Metal Rules », avec leurs ruptures et leurs accélérations, proposent un heavy thrash  intense, tandis que Mystery Blue garde le pied sûr jusque dans le mid-tempo (« Night Demon », « Rebel at Heart »). 

« Pandemic Metal Virus » lorgne vers Judas Priest tandis que  « Undertakers » (avec Andreas Babuschkin du groupe Paragon) chemine vers Accept à qui le groupe rend hommage en reprenant « Restless & Wild ». Pour « Night Demon » les Alsaciens ont choisi la sobriété, mais Mystery Blue reste Mystery Blue et son metal loin de tout formatage reste fortement typé. « Night Demon » est une monture puissante et toujours sauvage dont le bronc riding est maîtrisé par des musiciens qui restent en selle pour l'une des plus complètes réussites de leur parcours.  S'il a des aspérités qui le couperont de certains auditeurs, « Night Demon » sort incontestablement du lot, et sa fraîcheur laisse présager que ceux qui l'aiment aujourd'hui le réécouteront avec le même plaisir dans longtemps, car il a les épaules et la classe naturelle d'un album culte.

« Night Demon » est disponible depuis le 06/12/2024.
Tracklist :
01. End Of The World
02. Colours Of Life
03. Burning Souls
04. Night Demon
05. Human Again
06. Pandemic Metal Virus
07. Rebel At Heart
08. Undertakers (feat. Andreas « Buschi » Babuschkin)
09. Skulls From Hell
10. Where Metal Rules
11. Wild Fire
12. Forever Hand In Hand
13. Restless And Wild (cover Accept)
Durée totale : 50mn env.

MARCH OF SCYLLA - Ulysse's Lies

Le 15/12/2024

Après les EP « Archives » (2020) et « Dark Myth » (2023), MARCH OF SCYLLA monte en gamme avec « Andromeda », un premier long format qui sortira le 07/03/2025  chez Klonosphere/Season of Mist. 
Andromeda artwork credits pierre gacquer gilles massonIl s'agira d'un dix titres long d'une cinquantaine de minutes.
Originaire d'Amiens, March of Scylla est un projet Post-Metal qui explore toutes les afflictions que rencontre l'Humanité. Les textes sont personnels mais la mythologie et l'histoire y trouvent toujours une place. Le groupe fut notamment repéré par France 3 Hauts de France.
March of scylla 1 cindy hemartPour présenter son futur album, March of Scylla a choisi le single « Ulysses’Lies ».
La sortie de ce morceau est mise en valeur par un clip vidéo entièrement tourné à la Cité Souterraine de Naours (80) et réalisé par Kevin Merriaux (Dropdead Chaos, Northern Lights).

March of Scylla commente :
« Ulysses'Lies est le premier titre de ANDROMEDA que nous avions envie de dévoiler... C'est un morceau puissant et aérien, avec un refrain que nous aimons particulièrement. Le titre évoque le retour d'Ulysse après des années d'absence et les mensonges qu'il raconte pour se justifier.... Mais n'est-ce pas le fait d'être présent et d'avoir tant traversé d'épreuves pour rentrer qui, finalement, est le plus important ? Nous sommes finalement bien mieux définis par nos actes que par nos paroles... »
March of scylla 2 cindy hemart« Andromeda » est disponible à la précommande : 

DAYTONA (AOR), Garder la Flamme (25/10/2024)

Le 09/12/2024

« Garder la Flamme » est le premier album du groupe suédois DAYTONA.
DaytonaSigné chez Escape Music (Bob Catley, Jelusick, Drive She Said, Overland), Daytona a pour line-up Fredrik Werner (Osukaru) au chant, Erik Heikne (Miss Behaviour) aux guitares, Niclas Lindblom (Miss Behaviour)  à la basse, Johan Berlin (Eclipse) au clavier et Calle Larsson (Sonic Surf City) à la batterie.
Daytona band 2Le groupe est né sous l'impulsion d'Erik Heikne, qui disposait de compositions trop AOR pour être jouées par Miss Behaviour, formation au sein de laquelle il tient la guitare. Il songe alors à monter un projet solo pour les produire, mais sa rencontre avec le chanteur Fredrik Werner et leurs vues communes sur la musique l'incitent à fonder le projet Daytona.
Daytona dévoile Fredrik Werner sous un jour légèrement différent de son autre groupe, Osukaru. Le timbre de sa voix tend à se rapprocher de celui de Lou Gramm. On pensera donc souvent à Foreigner durant cet opus de quarante-trois minutes. Le titre en Français de cet album, « Garder la Flamme », est d'ailleurs un clin d'oeil à celui de Foreigner, « Agent Provocateur ».

Si aucun morceau ne se détache de manière significative, la qualité est bien présente sur l'ensemble des compositions de ce debut album. « Garder la Flamme » est forgé dans un très bon AOR, mélodique à souhaits, avec d'excellents arrangements et une utilisation fréquente du saxophone. Son rock mélodique est une version à peine plus métallique de formations telles que Toto ou Journey.
L'album a notamment été proposé dans une édition vinyle « Solid Blue » limitée à 300 exemplaires numérotés.

« Garder la Flamme » est disponible depuis le 25/10/024.

STORACE (hard-rock), Crossfire (22/11/2024)

Le 07/12/2024

« Crossfire » est le deuxième album solo de Marc STORACE. A soixante-treize ans, le frontman de Krokus, même s'il reconnaît ne plus atteindre les notes d'un « Headhunter », n'a pas perdu sa superbe. Il fait à nouveau parler la poudre avec « Crossfire », disponible depuis le 22/11/2024 dans un artwork signé Thomas Ewerhard (Krokus, Volbeat, Avantasia).
StoracePour la production de ce nouvel album, Marc a bétonné en faisant appel à Tommy Henriksen (Alice Cooper, Hollywood Vampires) et Olle Romo (AC/DC, Def Leppard).
Musicalement, le hard-rock de « Crossfire » rappellera forcément Krokus compte-tenu du timbre caractéristique du frontman, mais plus encore le courant australien mené par The Angels (« Screaming Demons ») et AC/DC (les  choeurs de « Love Thing Stealer » façon « Thunderstruck »), ainsi que le hard britannique à la Def Leppard (« Adrenaline »).

L'assemblage est incontestablement réussi et les amateurs de hard sans impuretés trouveront de quoi satisfaire leur envie de headbanguer tout au long des quarante-deux minutes de cette galette. « Let's Get Nuts », « We All Need the Money », « Hell Yeah », « Millionnaire blues » ou « Sirens » sont autant de morceaux aux riffs solides et qui prouvent que « Crossfire » trouve Storace très en forme.

Le songwriting signé par lui-même, par  Tommy Henriksen (Alice Cooper, Hollywood Vampires) et par le batteur Pat Aeby (Krokus, Gotus) ne présente pour ainsi dire pas de faiblesses. Il se termine sur une ballade façon Aerosmith (« Only Love Can Hurt Like This »).
Si vous êtes amateurs d'un hard-rock qui respecte le périmètre défini par les groupes précités, « Crossfire » est un bon choix pour vous. Il ne dépareillera pas dans votre discothèque et il a ce qu'il faut pour vous fracturer les cervicales.