Nos articles

COR PERDITUM - Le cri du cor

Le 13/04/2025

« Je n avais ni plans, ni volonté de changer : je me suis laissé porter par la musique ! »
Par Ahasverus
Cor perditum« Cancer Alley »...
Elle existe, cette « Allée du Cancer ». Le site web de Human Rights Watch la situe en Louisiane. C'est une bande longue d'environ 140 kilomètres qui court le long du Mississippi, entre la Nouvelle-Orléans et Bâton Rouge. Là, des laissés pour compte vivent à proximité de quelques deux cents sites nuisibles pour la santé. (article disponible ici : https://www.hrw.org/fr/news/2024/01/25/etats-unis-la-cancer-alley-de-la-louisiane)
C'est par elle que nous arrive Cor Perditum, le projet naissant de Jérôme (ex-Jirfiya) et Suzy. 

Jérôme explique : 
« Aux Etats-Unis, en Louisiane ou dans la Comté de Charlotte, des personnes vivent à proximité d'usines de plastique et de caoutchouc. Les cheminées expulsent des fumées toxiques, et ceux qui vivent aux alentours de ces usines tombent malades : cancers , asthme... Les gens essayent de prouver que l'air qu'ils respirent est malsain, mais c'est très compliqué. Aux Etats-Unis, il n y a pas de distance limite obligatoire entre les usines et les habitations. Les plus démunis, en particulier les Hispaniques et les Afro-Américains, n'arrivent à obtenir de crédit que dans ces quartiers malsains. Ce phénomène s'appelle le redlining, c'est fait pour que ces déclassés ne puissent pas se mélanger... C'est affreux : on force les personnes les plus pauvres a se loger dans des environnements toxiques et dangereux  !  »
Cor perditum jerome« Cancer Alley » est donc le premier morceau dévoilé d'un album engagé qui comportera huit pistes. Des titres dans la lignée de ce que Jérôme pratiquait avec Jirfiya. La guerre, la religion la santé mentale, l'écologie et la consommation font partie des sujets abordés,  «  mais toujours du point de vue des opprimés et des laissés pour compte ! »
Musicalement, le guitariste-growler précise : 
« Je ne me suis pas posé de limites au niveau du style, et je n'avais ni plans, ni volonté de changer : je me suis laissé porter par la musique ! Peut-être que ça sonne comme mes autres projets, peut-être pas... Mais c est toujours moi qui ai composé et écris pour les groupes au sein desquels je jouais ! »
Coline Verger au violon et Quentin Fauré au violoncelle complètent la formation aux côtés de Jesse Haddad (batterie) sur ce morceau. Les cordes agrémentent ainsi cinq des huit pistes de l'album, qui s'appellera « The Truth Behind ». Un opus qui revient de loin, à en croire  Jérôme: 
« J avais perdu la volonté de jouer pour quelqu'un d'autre que moi. J ai continué à jouer et à composer seul, sans but précis, puis j'ai fini par me dire que si je trouvais la bonne personne, ça vaudrait le coup de faire quelque chose de ces morceaux. J'ai rencontré Suzy via internet. On a tout de suite accroché, et on avait beaucoup de références communes. Initialement, je ne cherchais pas particulièrement une voix féminine, mais ça m'a paru évident quand elle a fait les premières maquettes. Et je suis fier de vous présenter ce premier  extrait de notre album à venir. »
Cor perditum suy« The Truth Behind » sortira courant 2025.  Suivez et soutenez Cor Perditum en likant leur toute jeune page Facebook : Cor Perditum
 

SEPTEMBER AGAIN : L'autre côté du miroir

Le 13/04/2025

« Nous sommes allés au bout du bout du processus de création. »
Par Ahasverus, avec Loic Chanut (SEPTEMBER AGAIN - chant, basse)
September again charly carrelet 1
SEPTEMBER AGAIN par Charly Carrelet

Après « Insomniac » en 2017 et « From Nothing to Nowhere » en 2019, September Again prépare sa rentrée.
Nouvel album ? Oui ? Non ? Toujours un peu torturée (c'est là sa vraie force !) la formation d'Annecy ne fait rien comme tout le monde. A mille lieues du concept « Sex & drugs & Rock N' Roll » ce groupe écorché vif a bien un opus en vue, mais il le propose à rebours, projetant de publier ses douze morceaux un à un avant de les relier dans un support unique, comme l'explique Loïc Chanut (chant, basse) :
« Nous comptons faire un clip pour chaque composition et les proposer au fil de l'année avant la sortie du long format qui regroupera tous les morceaux, ceci pour éviter le syndrome de la sortie d'album dont deux titres seulement sont réellement écoutés. On a pris le temps de composer, en ayant l'obsession de créer un objet cohérent, plein et entier. Nous sommes allés au bout du bout du processus de création, en mixant tout nous-mêmes, et finalement en clippant tous ces titres ! Les douze compositions sont prêtes, mixées masterisées. Nous avons tourné huit clips et nous sommes en train de cogiter pour les suivants. Nous avons également enregistré des prises live. En tous cas, ça sortira en vinyle à un certain moment. ».
Cohérentes, ces compositions le sont déjà sur le papier : comme l'album « From Nothing to Nowhere » s'intéressait à notre rapport aux écrans  (voir notre interview SEPTEMBER AGAIN : Sonate d'Automne), le nouvel opus a un cap. Loic Chanut nous le détaille :
«  Ce sera vraiment un album, avec un titre et un thème qui sert de fil rouge. L'idée est venue à Pierre Olivier Pou, notre batteur, tout de suite après le second opus. Il avait en tête toute une thématique autour du miroir, du reflet... Ca allait des textes, des compositions qui se répondaient l'une l'autre, jusqu'au design du packaging... Les choses ont sacrément évolué depuis, et comme je suis responsable des textes, j'ai un peu adapté le concept. Le miroir est toujours là, en filigrane, mais il s'agit plus d'un point véritable sur chacun de nous, sur ce que nous aspirions à être il y a quelques années ; est-ce ce que nous sommes devenus en tant qu'individus et en tant que groupe ? L'histoire du reflet dans le miroir a finalement tourné vers l'observation de nos vies : ce qu'elles reflètent finit parfois par s'inscrire en faux. Le noir reflète le blanc ; la lumière induit l'ombre... » 

« Notre aventure est une malédiction qui ne peut mener qu'à l'usure et à la déception, mais à la fois elle est d'une folle intensité. »

Trois titres du futur album, Cyan, This Curse et Caged, sont déjà disponibles. Loic nous en parle :
«  Caged met en miroir l'attitude qu'on te demande d'avoir dans un job a responsabilités : sois un manager cool, mais serre la vis, et sois prêt à toutes les horreurs ; sois à l'écoute mais ne tiens pas compte de ce que tu entends ; Sois empathique mais apprends a trancher. Les résultats priment ! Cet état de fait rend complêtement schizophrène. »

« This Curse, le second morceau disponible,  est un miroir de ce que nous sommes en tant que groupe de rock. Un regard sans artifices, un peu désabusé. Notre aventure est une malédiction qui ne peut mener qu'à l'usure et à la déception, mais à la fois elle est d'une folle intensité. C'est une malédiction... magnifique ! »
Une réflexion, confie Loïc, qui est en lien avec le titre de l'album, toujours mystérieux.

Le nouveau morceau, présenté le 13/04/2025, s'appelle « Cyan ». Il s'agit de la seule piste instrumentale de l'album. Pourquoi une piste instrumentale ?
«  Ce morceau a émergé de manière totalement inattendue, un soir, en fin de composition de la totalité des titres de l'album. Les gars le trouvaient trop pauvre, ou du moins pas assez abouti ou sophistiqué pour qu'il prenne place sur l'opus. Pour ma part, je le trouvais tellement beau, minimaliste mais à la fois d'une forme essentielle, que je leur ai demandé de le garder pour boucler l'album.  Parce que ce disque sera essentiellement noir et blanc, comme un ciel nuageux qui ouvre sur un ciel cyan. C'est une ouverture, un après... Et, c'est marrant, les mecs ont eu envie de le sortir en premier clip, ce qui, stratégiquement, est un non-sens. Mais artistiquement cela nous parle au plus haut point : c'est l'histoire qu'on a envie de narrer ! » 

Poursuivant sa démarche profonde et artistique, September Again ambitionne donc de donner sa chance à chaque nouveau morceau. Ils sortiront un nouveau titre chaque mois, entrecoupé de playthrough et de making of. Un prochain rendez-vous est fixé fin avril. Ce sera le quatrième des douze chapitres de ce futur opus du groupe d'Annecy. Pour n'en rien rater, abonnez-vous à la page du groupe.

ODC - Le coup de boost

Le 12/04/2025

Après un EP et quelques singles, ODC s'apprête à franchir un cap, probablement le plus important de sa carrière à ce jour.

Odc 2

La formation parisienne a en effet signé avec Frontiers Music srl pour le booking et avec Black II Black Records (BLK II BLK) pour la sortie d'un album en 2025.
Avec un EP au compteur (Ending The Boredom - 2019) et quelques singles, la formation parisienne était parvenue à constituer une fanbase étoffée.  Après huit ans d'existence, ce nouveau pas est un coup de boost qui lui permettra de toucher un public élargi et d'accroitre sa notoriété.
Le futur album est produit à Nashville par Kellen McGregor (Memphis May Fire).
A surveiller.

MALEMORT - Fin de partie

Le 09/04/2025

 

Après quinze ans d'existence et cinq albums, l'inclassable MALEMORT a annoncé le 08/04/2025 qu'il mettait un terme à sa carrière. La formation parisienne explique longuement sa décision qui ne tient en rien à la qualité de son parcours, unanimement salué : 
« Chers amis,
L'équipée fut belle, mais rude, et force est de constater qu'elle touche à sa fin.
Au fil de trois albums studio et de deux live, Malemort a tenté d'incarner une voix(e) singulière au sein de la scène metal française. 
Malemort discographieVotre soutien sans faille, ainsi que celui de médias et d'activistes passionnés nous laisse penser que nous ne nous étions pas trompés en décidant de partager cette musique un peu différente. Néanmoins, malgré une réputation live et un Hellfest en mainstage, nous ne sommes jamais parvenus à convaincre les tourneurs, qui nous avaient pourtant bien identifiés. Il nous a régulièrement été répondu que notre singularité nous rendait difficiles à classer, donc à "travailler", quand bien même nous avions un public et une identité.

Dans un contexte morcelé et surchargé, n'être affilié à aucune chapelle ou à aucun revival n'est définitivement pas perçu comme un avantage. Nous ajouterons qu'au sein d'une scène française de qualité, mais aux contours relativement modestes, les places sont déjà prises et retenues pour quelques années encore (cf. les affiches des fests metal, saison après saison) . C'est un simple constat, et nous le faisons sans rancœur. 
Or sans concerts, sans festivals, dans un monde "post-album", impossible d'accroître significativement le cercle du public, et donc de financer une création musicale exigeante tout en préservant la dynamique du groupe.
Pendant des années, Malemort a évidemment, et comme tant d'autres groupes, joué le jeu du DIY, sans s'économiser, que ce soit pour financer ses disques ou organiser ses dates. Mais après plus d'une décennie, tenter comme au premier jour d'arracher avec les dents LE spot restant sur une affiche après placement par le tourneur de son pack de groupes, puis ajout du groupe local, devient une expérience éprouvante. Et lorsqu'en plus, les accidents de la vie s'invitent à la fête, c'est la quadrature du cercle.
Dans ce contexte, vous avez pourtant réussi un petit miracle en faisant du troisième album, "Château Chimères", celui qui s'est le plus rapidement vendu. Quel beau témoignage d'affection !
Hélas, nous avons été absolument au bout de ce que nous pouvions faire par nous même.

Merci de tout cœur pour toutes ces années de soutien et de passion. La beauté de l'histoire, c'est que la musique de ces trois albums reste, et que les chansons de "French Romances", "Ball Trap" et "Château Chimères" continueront à faire vivre l'amitié et les vibrations que nous partageons avec vous.
Bien amicalement,
Malemort. »
​​​​​​​

VISIONS OF ATLANTIS (metal symphonique), Armada Live Over Europe (11/03/2025)

Le 08/04/2025

Le son puissant et clair rend justice à cette formation de talent capable de créer des hits à chaque album. 
Par Ahasverus
Visions of atlantis armada liveAprès « Pirates » (2022), « Pirates Over Wacken » (2023), « A Pirate's Symphony » (2023) et « Pirates II - Armada » (2024), Visions of Atlantis continue de surfer sur la vague avec un nouvel album intitulé « Armada Live Over Europe ».
Pour rendre honneur à ses fans européens, le groupe a choisi de graver dans le vinyle pas moins de dix-sept pistes issues de ses concerts de la tournée Armada un peu partout en Europe, plutôt que de capturer l'ensemble de la setlist en un même point.

La France n'est pas en reste avec cinq titres pour trois villes représentées : Paris, Toulouse, et Lyon. C'est cette dernière ville, dont est originaire la chanteuse Clémentine Delaunay, qui a le privilège d'ouvrir l'album.  Le concert avait en fait lieu à Villeurbanne (La Rayonne) le 09/10/2024 avec en première partie deux formations suisses alléchantes : Seraina Telli et Illumishade. Les autres concerts français se déroulaient le 15/10/204 au Petit Bain, concernant Paris, et le 10/10/2024 au Metronum de Toulouse avec les mêmes formations en ouverture.

La setlist pioche dans les deux derniers albums, « Pirates » et « Pirates II - Armada », le second étant majoritaire d'une courte tête. Représenté par le morceau « Heroes of the Dawn », l'album « Wanderers » (2019), est la seule exception à la règle. Compte tenu de la qualité du songwriting de ces albums, le concert n'a aucun mal à tourner bien et n'est pas en panne de bons moments.
Malgré la diversité des prises et la différence d'une salle l'autre, la galette de dix-neuf titres reste homogène et fait oublier qu'il ne s'agit pas d'un concert unique.
Le son puissant et clair rend justice à cette formation de talent capable de créer des hits à chaque album. 
Visions of Atlantis est désormais établi, parvenu à se hisser parmi les formations de metal symphonique les plus excitantes du moment. On écoutera avec plaisir ce « Armada Live Over Europe » qui est aussi un bon moyen pour découvrir le groupe si ce n'est déjà fait.

VULVARINE (rock), Fast Lane (28/03/2025)

Le 06/04/2025

« Fast Lane » prend des allures de pierre angulaire dans une discographie jusque là balbutiante.
Par Ahasverus
Vulvarine mark morganVULVARINE par Mark Morgan

 


Après « Unleashed » (2020), un premier album coincé entre L7 et The SoapGirls avec un côté brut et pionnier qui renvoie aux Runaways, puis après « Witches Brew », un cinq titres proposé en 2023, VULVARINE voit sa carrière prendre un coup de boost avec une signature sur le géant autrichien Napalm Records.
Outre qu'il permet aux Viennoises de placer leur nouvel album, « Fast Lane », dans les bacs internationaux, il offre à Vulvarine l'opportunité de suivre ThunderMother sur sa tournée européenne, inscrivant son nom aux côtés de Cobra Spell.
Vulvarine albumAutant dire que Vulvarine vit un tournant dans sa carrière ! Et que ce « Fast Lane » prend des allures de pierre angulaire et de véritable départ dans une discographie jusque là balbutiante.
Musicalement, Vulvarine s'est mise au diapason de l'affiche, et revoit sa copie en mode heavy.
S'il garde toute l'énergie du punk rock, le songwriting se fait plus étoffé. Les titres puissants cachent de bonnes surprises, tel ce pont sur « The Drugs, the Love and the Pain » ou cette batterie sur « Demons ».

Oscillant entre un rock à gros riffs (« Ancient Soul ») et un punk heavy, « Fast Lane » montre des choses intéressantes dans un répertoire convaincant. On note une reprise inattendue, avec une contribution de Filippa Nässil, de « Cheri Cheri Lady », un succès de Modern Talking, un duo allemand qui connut son heure de gloire à l'époque de la new wave (qui a dit « Of Brithish Heavy Metal » ?). 
Si elle n'a pas encore la vitalité de ses consoeurs, et si elle ne nous a pas tout a fait enthousiasmé, Vulvarine retient l'attention  et engrange les chroniques favorables. Elle fait une belle entrée sur les scènes européennes.  Le reste sera à suivre.

« Fast Lane » est disponible depuis le 28/03/2025.

GINGER EVIL (rock), The Way It Burns (14/0/205)

Le 06/04/2025

C'est dans les instants rock calibrés pour la radio  que Ginger Evil tire son épingle du jeu.
Par Ahasverus

Ginger evil

GINGER EVIL est un jeune groupe finlandais fait de musiciens aguerris.
Il propose un premier album intitulé « The Way it Burns » fait d'un rock à grosses guitares, assez hard. 
Le niveau de ce premier album est très professionnel, et le chant d'Ella Tepponen ne manque pas de charisme. 

Si « Rainmaker », qui ouvre l'album, est de bon augure, il s'installe au fil de l'écoute une certaine routine et peu de titres échappent à une impression d'ensemble certes favorable mais qui aimerait trouver plus de points de repères. Elle est heureusement brisée par l'arrivée de morceaux moins heavy (« Arrowhead », « Whispers », « Wake Me », « Flames ») sur lesquels le groupe se distingue enfin.

C'est dans ces instants rock calibrés pour la radio  que Ginger Evil se fait plus subtil et plus pénétrant et qu'il tire son épingle du jeu.
Néanmoins, soyons honnête : si vous aimez le rock moderne à gros riffs, celui-ci fonctionne plutôt bien.
Quoiqu'il en soit, ce debut album est d'un niveau certain et il permet à la formation finlandaise de faire une entrée remarquée sur la scène internationale via le label italien Frontiers. 
« The Way it Burns » est disponible depuis le 14/02/2025.

AKIAVEL (death metal), InVictus (04/04/2025)

Le 05/04/2025

Brutal, malsain, puissant à faire trembler les murs, Akiavel n'a jamais si bien sonné.
Par Ahasverus
Akiavel in victusAprès « V » (2020), « Vae Victis » (2021)  et « Veni Vidi Vici » (2022), et après une signature sur le label Verycords (Alice Cooper, Sortilège),  AKIAVEL revient avec pour un quatrième album intitulé « InVictus ». 
L’artwork a été réalisé par l'artiste slovaque Dhomth.
« InVictus » sort juste après le départ de Butch, qui tenait la batterie depuis la création du groupe en 2018.
Sans manières, « Oozing Concrete » et son tic-tac métronomique vous labourent mieux qu'un motoculteur dès la première piste. « Membrane », qui le suit, fait vibrer les cordes longuement.
Ces deux morceaux mettent en évidence la qualité et les choix du son. 
Ce son fait toute la différence. Il vous met aux premières loges pour apprécier pleinement la batterie impeccablement placée, les guitares qui vous lacèrent comme des griffes, la basse qui gronde comme un vol de bourdon entre vos oreilles. L'espace accordé à chaque musicien est savoureux.
La voix d'Auré semble avoir pris encore de l'épaisseur. Elle sort des entrailles d'une Furie avec une hargne incroyable.
Malgré toute la violence qu'il développe, Akiavel aligne onze morceaux très différents. La puissance et la mélodie restent leurs dénominateurs communs cependant que le style va du death old school au hardcore, avec des éléments de black metal.
La construction des morceaux est d'un bel intérêt et les arrangements mettent en lumière des passages remarquables.
Akiavel vient de proposer son album le plus abouti et il se voit particulièrement bien entouré  (HK Krauss, Stéphane Buriez). Il y a certainement dans ces rencontres un peu de chance, mais surtout la reconnaissance d'un talent.
Brutal, malsain, puissant à faire trembler les murs, le death d'Akiavel n'a jamais si bien sonné. « InVictus » ne quitte pourtant jamais les chemins mélodiques.
Akiavel band 1Akiavel avait une vision de sa musique
Akiavel avait depuis sa fondation une vision de sa musique. Construisant son patrimoine discographique avec une grande cohérence, il n'a jamais cessé de progresser. Petit Poucet devenu grand, il s'impose désormais comme l'une des références françaises du death metal. La signature sur Verycords devrait élargir sa notoriété. Les nombreuses critiques de l'album sont unanimes et élogieuses. Le décollage est donc particulièrement réussi, la galette devrait connaître un beau parcours.
« InVictus »  est disponible depuis le 04/04/2025.

Akiavel est en concert le 12/04/2025 au festival In Your Fest For (Thorigny-sur-Marne) et le 19/04/2025 au Furious Cirkus (Lille).