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STEPHANE PORTELLI : UNE RONDE VERTUEUSE (04 octobre 2024)

Le 30/11/2024

Par Dam'Aël.

Partons ensemble dans une furie de pas de dance qui ravigote avec une  telle intensité qu'elle permet, au moins partiellement, d'évincer la brutalité de la réalité

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Le 12 novembre 2021, j'étais folle de joie de chroniquer le tout nouvel opus de Stéphane Portelli, LA BOUTIQUE DES FOUS, le cinquième album de cet artiste français autodidacte investi par la poésie et un doigté bien travaillé : 

"Mam, Tu Peux Compter Sur Lui! Stephane Portelli,Tête En L'Air mais pas tant que ça, sait nous embarquer dans son univers ; d'ailleurs "A Bientôt Sur Les Routes" car les rencontres avec lui ne tiennent pas "Sur Le Fil" mais bien au contraire, nous entrainent dans sa réalité de pensée et d'écriture qui mène tout droit à "La Boutique Des Fous", et pas de problème d'approvisionnement!!! Le plein de réflexions, d'interrogations, de constatations est confirmé dans le stock mental et cérébral de cet artiste à fleur de peau qui vous aspire comme un tourbillon dans le dédale des couloirs de ses émotions. Un voyage interpelant au coeur de l'humanité, au coeur de chacun et surtout au coeur de lui-même car c'est son âme qui dirige et manage avec subtilité sa main dans l'écriture, ses mains dans l'art de faire vibrer les cordes de sa fidèle compagne de  musique. La voix en devient la résultante authentique...
Son histoire...
Tout commence, ou presque, chez une psychologue...
Oui mais de celle qui arbore la plus belle pièce de la maison, en sous-sol, où la musique est la maîtresse des lieux. "Hôtel California" des Eagles sera la trame d'une suite qui prendra l'allure d'une étoffe cossue et digne de la haute couture. Ses premiers frères d'armes qui enfonceront le clou, sera Dire Straits en 1985 qui lui  montrera la direction artistique sous l'influence de "Tunnel Of Love". Mark tu as touché en plein coeur la sensibilité de cet artiste en culotte courte. Evidemment quelques autres influences viendront compléter le tableau : David Gilmour, Cream avec E. Clapton,  Pink Floyd, Carlos Santana, Elvis Presley ... C'est après, en autodidacte qu'il rappera ses doigts presque jusqu'au sang, sur des cover de SADE et c'est avec Agathe Mulot qu'il foulera les scènes locales avec des reprises diverses et variées.
2001 sera l'année du "je prends mon envol en solo" ; après l'enregistrement d'un 2 titres "Mam, Tu Peux Compter Sur Lui" , c'est sa participation  à un tremplin le festival Avec le temps à l’Espace Julien de Marseille, qui va lui permettre de réaliser en 2003, son premier album, un peu dans l'urgence, enregistré et mixé en 48 heures dans une église désaffectée qu'une association de quartier de Montpellier occupait. « Stéphane Portelli » renforce ses racines dans le terreau fertile  du Blues,  du Rock des années 60's/70's. S'en suivra la belle escalade d'un guitar-hero Made in France avec « Tête En L'Air » (2006), « A Bientôt Sur Les Routes » (2011),« Sur le Fil » (2018) et tout récemment « La Boutique Des Fous » (2021).  

https://www.ahasverus.fr/blog/chronique-d-album-stephane-portelli-rock-blues-la-boutique-des-fous-2021.html )

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                      UNE RONDE VERTUEUSE

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En octobre 2024, restons fous et partons ensemble dans un pas de dance, que dis-je ?...

Partons ensemble dans une furie de pas de dance qui ravigote avec une  telle intensité qu'elle permet, au moins partiellement, d'évincer la brutalité de la réalité.

 

SILENT WINTER (power mélodique) - Rétrospective

Le 25/12/2024

SILENT WINTER est une formation grecque fondée en 1995 par Kiriakos Balanos (guitares, claviers) qui est son principal songwriter. Après deux demos, elle prend son essor en 2018 avec l'arrivée du chanteur Mike Livas (qui officie notamment au sein de Bloodorn, le nouveau projet de Nils Courbaron). Un EP voit le jour, puis trois albums, dont le dernier, « Utopia », sort en novembre 2024.
Voici un point sur cette discographie.

Par Ahasverus
Silent winter
SILENT WINTER (line-up 2024)

  • THE WAR IS HERE - EP / 2018
    Line-Up : Mike Livas (chant), Kiriakos Balanos (guitare), Themis Karvelis (guitare), Giorgos Loukakis (basse), John Antonopoulos (batterie), Achilles A (claviers)

    Kiriakos Balanos (guitare) compose les cinq morceaux de cette carte de visite à l'univers voisin de Gamma Ray (« The War Is Here ») et de Helloween (« Far Away »). Osant des plages grandiloquentes à la Manowar (« Remember ») et une pochette à la Edguy période « Theater of Salvation », Silent Winter n'a pas encore rendez-vous avec le son. Le songwriting est en dents de scie, mais « The War Is Here » impose  quelques moments percutant qui promettent de beaux horizons qui ne manqueront pas de se matérialiser.
    Silent winger war is here
  • THE CIRCLES OF HELL - 2019
    Line-Up : Mike Livas (chant), Kiriakos Balanos (guitare), Vangelis Papadimitriou (guitare), Giorgos Loukakis (basse), John Antonopoulos (batterie), Yiannis Manopoulos (claviers)

    Le premier long format de la formation grecque sort en 2019. Les titres de power mélodique composés pour l'essentiel par Kiriakos Balanos (guitare) sont de bonne facture et montrent les qualités des musiciens. Au chant, Mike Livas se permet une belle amplitude et d'intéressantes variations (« Warriors of the Sun »,  ). Si les références restent Helloween, Gamma Ray et Edguy (« Your Time Has Come ») ou encore Avantasia avec le concours de la chanteuse serbe Dragica Maletic (« Silent Cry »), Silent Winter mérite sa place sur la scène internationale. Sans crier au génie,  il propose de belles mélodies (« Final Storm ») un poil plus speed et modernes que celles de ses aînés (« Infernum », « Soul Reaper », « The Circles of Hell ») et parfois saupoudrées d'une pincée de heavy progressif (« Keeper of the Light »). La production de ce premier album est prise en charge par le claviériste Yiannis Manopoulos. L'artwork est l'oeuvre de l'illustrateur brésilien Romulo Dias.
    Silent winter circles of hell
  • EMPIRE OF SINS - 2020
    Line-Up : Mike Livas (chant), Kiriakos Balanos (guitare), Vangelis Papadimitriou (guitare), Vangelis Tsekouras (basse), John Antonopoulos (batterie)
    « Empire of Sins » sort en 2020 sur le label Pride & Joy Music (Hartmann, Lazarus Dream, Beneath My Sins). Après un début poussif (« Gates of Fire »), Silent Winter redresse la barre et parvient à proposer une suite de bons titres (« Wings of Destiny », « Dragons Dance ») aux mélodies immédiates (« Mirror », « Hunter's Oath ») qui tiennent d'un power mélodique rapide et aguicheur. D'autres pistes (« Shout », « Empire of Sins », « Where the River Flows ») ont des structures heavy plus classiques. Oublions sa première piste ratée : ce second album de Silent Winter est une réussite dans un parcours discographique qui va crescendo.
      
  • UTOPIA - 2024
    Line-Up : Mike Livas (chant), Kiriakos Balanos (guitare), Vangelis Papadimitriou (guitare), Vangelis Tsekouras (basse), John Antonopoulos (batterie), Maria Mosxeta (claviers)
    Troisième long format de Silent Winter, « Utopia » est l'oeuvre du même line-up que « Empire of Sins ». Enfin presque, car le groupe grec a confié ses claviers à sa compatriote Maria Mosxeta (One Step From The Edge). Les neuf compositions, qui courent entre 4:33 et 6:45, sont toutes l'oeuvre de Kiriakos Balanos, qui signe aussi l'artwork. 
    Silent winter utopiaKiriakos Balanos propose un songwriting homogène et particulièrement réussi. « We Burn The Future », « Hellstorm », « Hands Held High »,  « Reborn », « Heart Is A Lonely Hunter » et « Reign of the Tyrant  » ont un potentiel de single.

    On pense à Manowar, à Helloween, à Iron Maiden, et plus encore au compositeur de génie Tobias Sammet, car Kiriakos Balanos est en veine d'inspiration et sert ses camarades chevronnés sur un plateau d'argent. Sans vraiment changer de recette, mais avec réussite, les Grecs ont donc conduit leur troisième album de main de maître. Gorgé de bonnes mélodies, « Utopia » constitue un bond en avant dans la discographie de Silent Winter qui signe là son meilleur album. 

    « Utopia » est disponible depuis le 22/11/2024 via le label grec No Remorse Records.

MYSTERY BLUE - Rétrospective

Le 23/12/2024

MYSTERY BLUE est originaire de Strasbourg. Le groupe aura deux vies : une première dans les années 80, avec deux albums suivis par un split dû à des tensions internes ; une renaissance survient une dizaine d'années plus tard, avec une frontwoman à la voix atypique qui donnera au groupe une personnalité marquée.
A l'occasion de la sortie le 06/12/2024 de « Night Demon », le nouveau long format des heavy-thrashers alsaciens, nous vous proposons une rétrospective de leur discographie studio forte de neuf albums.

Par Ahasverus
Mystery blue discographie

. MYSTERY BLUE - 1984
Le premier album de Mystery Blue propose un hard/heavy bluesy plutôt bien fichu. Bien qu'il s'agisse d'un debut album, on sent déjà la maturité dans les compositions. La voix de Michel Torres tient la route malgré qu'on peut entr'apercevoir ses limites. Le jeu de la lead n'est pas sans intérêt. « Mystery Blue » est un album honnête dont les compositions sonnent globalement pas mal, surtout au regard des productions de l'époque qui ne brillaient pas toujours par leur professionnalisme. L'album est sorti sur le jeune label Axe Killer Records, qui accueillera par la suite XYZ, Sortilège, Shakin' Street et Nashville Pussy.

. CIRCLE OF SHAME - 1989
Pour « Circle of Shame », Mystery Blue amorce son album avec le très sûr « Heavy and Loud ». Pourtant proche des années 90 chronologiquement, la galette concède parfois un pas en arrière avec des morceaux à la Kiss (notez le maquillage à la Peter Criss de la pochette) tel que « Do it Good ». Toujours intéressant mais plus éparpillé, « Circle of Shame » sonne le glas de Mystery Blue dans sa formation initiale.
Mystery blue circle of shame. SPIRIT OF YOUR SONG - 1998
En 1998, Mystery Blue a fait peau neuve et il affiche sa différence avec une structure inhabituelle dès le premier morceau. L'arrivée de Nathalie Geyer marque un pas décisif et salutaire, et son chant caractéristique ne cessera d'imprimer au groupe sa forte personnalité. Si la production reste à améliorer, la créativité et l'originalité (« Spirit of your Song », « Cats ») pointent leur nez et emmènent Mystery Blue très loin de ses bases (« Nature's in Love »). La formation n'a pas encore arrêté sa formule, mais elle démontre une volonté inextinguible de se démarquer de ses premières productions et de ses concurrents d'une manière générale.

. METAL SLAVES - 2003
« Metal Slaves » pose les bases du Mystery Blue moderne. Un long préambule tribal au didjeridoo précède des titres heavy à la Judas Priest (« Slave to Blood », « Roller Coaster Ride »). Les riffs sont solides, et la prise de risques reste bien gérée. Les arrangements ne manquent pas d'originalité (« S.T.A.G.E »). Le groupe strasbourgeois a trouvé sa recette heavy thrash nerveuse et originale. Il ne cessera de l'améliorer.
Mystery blue metal slaves. CLAWS OF STEEL - 2006
« Metal Slaves » commençait par un son de didjeridoo ; la musique classique introduit « Claws of Steel ». Mozart est rapidement interrompu par un riff tranchant au contraste saisissant. Il faut au passage saluer la performance lyrique de Nathalie Geyer, qui dévoille un époustouflant talent de soprano colorature en reprenant l'air de la Reine de la Nuit sur la piste introductive. On s'étonne que cet atout n'ait jamais plus été exploité pour Mystery Blue car la frontwoman fait montre d'une disposition peu commune qui doit être mise en lumière, nombre de chanteuses de groupes de metal symphonique n'étant pas en mesure de réaliser une telle performance. Pour en revenir à l'album, le songwriting de « Claws of Steel » propose des titres nerveux et rapides (« Shades of Death », « Psycho City », Queen of the Damned ») et le heavy de Mistery Blue n'est pas sans rappeler le Judas Priest des 90's même dans ses titres lents (« Destructive Instinct »), ou celui d'Accept dans une moindre mesure. Le chant marqué confère cependant à la galette une singularité remarquable. A noter que Mistery Blue est alors l'un des rares groupes français signés sur le label belge Mausoleum Records, qui héberge Cinderella, L. A. Guns et Anvil.

. HELL & FURY - 2010
« Hell & Fury » est enregistré selon les mêmes modalités que « Claws of Steel ». Restant dans le registre Judas Priest/Accept, il frise parfois la musique extrême mais ses accélérations lui prêtent une atmosphère brouillonne (« Hell & Fury », « Endangering Species »). Si le songwriting se montre audacieux, Mistery Blue ne parvient pas à nous captiver cette fois-ci et son essai ne nous semble pas transformé.

. CONQUER THE WORLD - 2012
Renonçant aux plages introductives, « Conquer the World » entre dans  le vif du sujet dès le morceau éponyme. La prise de voix est mieux travaillée et donne du relief à certains titres ( « Ticket to Hell », « Conquer the World »).

Les choix de la batterie fracturent volontiers la ligne mélodique et peuvent déconcerter (« Innocent Crime », « Behind Those Walls »). Andreas Babuschkin (Paragon) invité sur le morceau « Running With the Pack », se contente de soutenir Nathalie Geyer alors qu'il aurait mérité de partager plus longuement le chant lead. Ces quelques remarques font de ce septième album un opus en demi-teinte malgré l'originalité du chant et des choix mélodiques (« Keep On Dreaming »). Quelques morceaux bien balancés et beaucoup de bonnes guitares maintiennent l'esquif qui navigue cette fois dans le sillage d'Accept (« Ticket to Hell », « Road of Despair »). S'il n'est pas parmi les meilleurs albums du groupe, « Conquer the World » à le mérite d'être arrivé là par ses propres voies. Un morceau aux lyrics en Français termine cet album enregistré et mixé à Francfort par Uwe Lulis (Accept, Grave Digger).
Mystery blue conquer the world.  8RED - 2016
Après l'escapade scénique « Live... Made In Europe » (2016), Mistery Blue retourne en studio pour un huitième album. Vince Koehler (batterie) s'occupe du son et Mystery Blue n'a jamais sonné aussi bien. Vince réalise également la pochette de l'album. Malgré quelques morceaux rapides (« Vikings of Modern Times », « Beast Within »), « 8Red » est plus sage que les deux albums précédents. Mistery Blue garde cependant son originalité, confer le chant de Nathalie Geyer qui ne doute de rien et quelques arrangements inattendus (« Throwaway Society », « Final Flight »).

. NIGHT DEMON - 2024
Line-Up : Nathalie Geyer : chant / Frenzy Philippon : guitare / Erik Lothaire : guitare / Julien Weibel : basse Vince Koehler : batterie

Mystery blue night demonLivré dans un artwork du dessinateur/illustrateur Jean Linnhoff, ce neuvième album studio permet aux Strasbourgeois de faire une entrée fracassante avec « End of the World », un titre heavy aux nombreux changements d'atmosphère. Le chant de Nathalie Geyer prend juste ce qu'il faut de risques pour interpeller. La rythmique heavy et les choeurs masculins à l'Allemande, ainsi que les interventions d'une lead concise et mélodique, assurent une musicalité omniprésente. L'album est en place, de la composition à l'interprétation, et la production du batteur Vince Koehler tient la route. « End of the World », « Human Again », « Where Metal Rules », avec leurs ruptures et leurs accélérations, proposent un heavy thrash  intense, tandis que Mystery Blue garde le pied sûr jusque dans le mid-tempo (« Night Demon », « Rebel at Heart »). 

« Pandemic Metal Virus » lorgne vers Judas Priest tandis que  « Undertakers » (avec Andreas Babuschkin du groupe Paragon) chemine vers Accept à qui le groupe rend hommage en reprenant « Restless & Wild ». Pour « Night Demon » les Alsaciens ont choisi la sobriété, mais Mystery Blue reste Mystery Blue et son metal loin de tout formatage reste fortement typé. « Night Demon » est une monture puissante et toujours sauvage dont le bronc riding est maîtrisé par des musiciens qui restent en selle pour l'une des plus complètes réussites de leur parcours.  S'il a des aspérités qui le couperont de certains auditeurs, « Night Demon » sort incontestablement du lot, et sa fraîcheur laisse présager que ceux qui l'aiment aujourd'hui le réécouteront avec le même plaisir dans longtemps, car il a les épaules et la classe naturelle d'un album culte.

« Night Demon » est disponible depuis le 06/12/2024.
Tracklist :
01. End Of The World
02. Colours Of Life
03. Burning Souls
04. Night Demon
05. Human Again
06. Pandemic Metal Virus
07. Rebel At Heart
08. Undertakers (feat. Andreas « Buschi » Babuschkin)
09. Skulls From Hell
10. Where Metal Rules
11. Wild Fire
12. Forever Hand In Hand
13. Restless And Wild (cover Accept)
Durée totale : 50mn env.

MARCH OF SCYLLA - Ulysse's Lies

Le 15/12/2024

Après les EP « Archives » (2020) et « Dark Myth » (2023), MARCH OF SCYLLA monte en gamme avec « Andromeda », un premier long format qui sortira le 07/03/2025  chez Klonosphere/Season of Mist. 
Andromeda artwork credits pierre gacquer gilles massonIl s'agira d'un dix titres long d'une cinquantaine de minutes.
Originaire d'Amiens, March of Scylla est un projet Post-Metal qui explore toutes les afflictions que rencontre l'Humanité. Les textes sont personnels mais la mythologie et l'histoire y trouvent toujours une place. Le groupe fut notamment repéré par France 3 Hauts de France.
March of scylla 1 cindy hemartPour présenter son futur album, March of Scylla a choisi le single « Ulysses’Lies ».
La sortie de ce morceau est mise en valeur par un clip vidéo entièrement tourné à la Cité Souterraine de Naours (80) et réalisé par Kevin Merriaux (Dropdead Chaos, Northern Lights).

March of Scylla commente :
« Ulysses'Lies est le premier titre de ANDROMEDA que nous avions envie de dévoiler... C'est un morceau puissant et aérien, avec un refrain que nous aimons particulièrement. Le titre évoque le retour d'Ulysse après des années d'absence et les mensonges qu'il raconte pour se justifier.... Mais n'est-ce pas le fait d'être présent et d'avoir tant traversé d'épreuves pour rentrer qui, finalement, est le plus important ? Nous sommes finalement bien mieux définis par nos actes que par nos paroles... »
March of scylla 2 cindy hemart« Andromeda » est disponible à la précommande : 

DAYTONA (AOR), Garder la Flamme (25/10/2024)

Le 09/12/2024

« Garder la Flamme » est le premier album du groupe suédois DAYTONA.
DaytonaSigné chez Escape Music (Bob Catley, Jelusick, Drive She Said, Overland), Daytona a pour line-up Fredrik Werner (Osukaru) au chant, Erik Heikne (Miss Behaviour) aux guitares, Niclas Lindblom (Miss Behaviour)  à la basse, Johan Berlin (Eclipse) au clavier et Calle Larsson (Sonic Surf City) à la batterie.
Daytona band 2Le groupe est né sous l'impulsion d'Erik Heikne, qui disposait de compositions trop AOR pour être jouées par Miss Behaviour, formation au sein de laquelle il tient la guitare. Il songe alors à monter un projet solo pour les produire, mais sa rencontre avec le chanteur Fredrik Werner et leurs vues communes sur la musique l'incitent à fonder le projet Daytona.
Daytona dévoile Fredrik Werner sous un jour légèrement différent de son autre groupe, Osukaru. Le timbre de sa voix tend à se rapprocher de celui de Lou Gramm. On pensera donc souvent à Foreigner durant cet opus de quarante-trois minutes. Le titre en Français de cet album, « Garder la Flamme », est d'ailleurs un clin d'oeil à celui de Foreigner, « Agent Provocateur ».

Si aucun morceau ne se détache de manière significative, la qualité est bien présente sur l'ensemble des compositions de ce debut album. « Garder la Flamme » est forgé dans un très bon AOR, mélodique à souhaits, avec d'excellents arrangements et une utilisation fréquente du saxophone. Son rock mélodique est une version à peine plus métallique de formations telles que Toto ou Journey.
L'album a notamment été proposé dans une édition vinyle « Solid Blue » limitée à 300 exemplaires numérotés.

« Garder la Flamme » est disponible depuis le 25/10/024.

STORACE (hard-rock), Crossfire (22/11/2024)

Le 07/12/2024

« Crossfire » est le deuxième album solo de Marc STORACE. A soixante-treize ans, le frontman de Krokus, même s'il reconnaît ne plus atteindre les notes d'un « Headhunter », n'a pas perdu sa superbe. Il fait à nouveau parler la poudre avec « Crossfire », disponible depuis le 22/11/2024 dans un artwork signé Thomas Ewerhard (Krokus, Volbeat, Avantasia).
StoracePour la production de ce nouvel album, Marc a bétonné en faisant appel à Tommy Henriksen (Alice Cooper, Hollywood Vampires) et Olle Romo (AC/DC, Def Leppard).
Musicalement, le hard-rock de « Crossfire » rappellera forcément Krokus compte-tenu du timbre caractéristique du frontman, mais plus encore le courant australien mené par The Angels (« Screaming Demons ») et AC/DC (les  choeurs de « Love Thing Stealer » façon « Thunderstruck »), ainsi que le hard britannique à la Def Leppard (« Adrenaline »).

L'assemblage est incontestablement réussi et les amateurs de hard sans impuretés trouveront de quoi satisfaire leur envie de headbanguer tout au long des quarante-deux minutes de cette galette. « Let's Get Nuts », « We All Need the Money », « Hell Yeah », « Millionnaire blues » ou « Sirens » sont autant de morceaux aux riffs solides et qui prouvent que « Crossfire » trouve Storace très en forme.

Le songwriting signé par lui-même, par  Tommy Henriksen (Alice Cooper, Hollywood Vampires) et par le batteur Pat Aeby (Krokus, Gotus) ne présente pour ainsi dire pas de faiblesses. Il se termine sur une ballade façon Aerosmith (« Only Love Can Hurt Like This »).
Si vous êtes amateurs d'un hard-rock qui respecte le périmètre défini par les groupes précités, « Crossfire » est un bon choix pour vous. Il ne dépareillera pas dans votre discothèque et il a ce qu'il faut pour vous fracturer les cervicales.

VOLA (metal progressif), Friend of a Phantom (01/11/2024)

Le 07/12/2024

Par Ahasverus
Trois ans après « Witness », VOLA revient avec « Friend of a Phantom », un album initié durant les pauses du Witness Tour imposées par le COVID.
Vola 1Si le groupe a souhaité s'éloigner des propositions du précédent opus pour cette nouvelle livraison, les fans reconnaîtront sans difficulté la patte de VOLA.
Vola heliVOLA par Heli Andrea
« Friend of a Phantom » s'ouvre sur « Cannibal », un morceau pour lequel les Danois gagnent en explosivité grâce au featuring du chanteur d'In Flames, Anders Fridén.

Fait d'une base djent et de fusion électro-pop, la musique de VOLA sait évoluer à la perfection, et le combo danois donne à ses compositions une douceur mélodique caressante qui rappelle à maintes reprises l'univers de son compatriote A-HA (« We Will Not Disband », « Glass Mannequin », « I Don't Know How We Got Here »).

Le timbre d'Asger Mygind, très proche de celui de Morten Harket, n'est pas étranger à cette impression.
Cependant même au coeur des quelques compositions d'allure pop rock, VOLA balance des riffs puissants et distordus, et les baguettes foisonnantes d'Adam Janzi virevoltent d'un élément de batterie l'autre.
L'ensemble de l'album trouve donc un caractère unique et délicat qui s'éloigne de la complexité de « Witness » pour des alambics plus accessibles (« Paper Wolf »).

La voix exceptionnelle d'Asger Mygind nous porte d'un bout à l'autre de l'opus avec panache.
« Friend of a Phantom » devrait convaincre les fans de la première heure et ratisser les retardataires pour élargir encore la fanbase de ce groupe en phase toujours ascendante.

LIVE REPORT ALONE AND ME / WAKAN TANKA / REBOOT (15/11/2024)

Le 29/11/2024

Par Pépé St@kaTTo
Ce vendredi 15 novembre 2024 c’est « concerts à la Camillienne » (Paris XXIIème , une petite salle d’une centaine de personnes que j’ai eu le plaisir de découvrir en janvier 2023 lors des concerts des Suisses de GALAAD et des parisiens de SYNAPSE), car ce soir c’est la release-party des REBOOT avec la sortie officielle de leur nouveau titre « Ces ombres sur la scène » !
Reboot ombresLe menu est alléchant avec deux entrées avant le plat de résistance : ALONE AND ME et WAKAN TANKA !
On commence avec ALONE AND ME, le projet solo Electro/Rock/Acoustique d’Emilie Clem que certains ont connus avec son groupe Rock/Metal EMKLEM. Autant dire que cette jeune artiste (Montpelliéraine d’origine) qui se produit ce soir est loin d’être une débutante. Elle a gagné le tremplin « Hard Rock Rising » en 2013 devant un jury composé de vétérans dont Nono de TRUST et Kemar des NO ONE IS INNOCENT (avec qui elle fera la première partie lors de leur tournée), ainsi que le Prix Best Singer au « Taubertal Open Air Festival », pour la finale mondiale d’Emergenza.
C’est seule sur scène, et en complète autonomie avec sa guitare (ce soir c’est une très belle Gibson en remplacement de sa Cole Clark détruite récemment dans une soute d’Air France !), et son looper Digitech JamMan pour lancer ses boucles de superposition de guitare, percu’ et textures vocales que cette jeune artiste va nous interpréter huit titres dont 3 extraits de son EP « Harmony ».
Setlist : To let you know* / So sexual* / Paradise / So lovely / I won’t / The man / Harmony* / Secret light.
Alone and me harmonyLe show est bien rodé, efficace et chargé d’émotion. La voix d’Emilie est suave et grave, un savant mélange de timbre de Deborah Dyer (Skunk Anansie) et de Pink. Les morceaux s’enchaînent naturellement, sans lassitude aucune. Les rythmes sont enivrants et nous transportent dans l’univers tantôt sombre, tantôt joyeux de son interprète. Toutes ses compositions sont d’une grande qualité et reflètent ses inspirations très ‘90 (Deftones, RATM, Tori Amos, Skunk Anansie, Guano Apes, Massive Attack, Björk). Comment ne pas être touché par autant de spontanéité et de sincérité dans son interprétation ?

Personnellement je n’ai eu aucun mal à m’intégrer dans le monde harmonieux d’ALONE AND ME (« So lovely » est mon morceau préféré !). Une artiste exceptionnelle qui mérite non seulement le respect mais également que l’on s’intéresse à elle, aucun doute qu’elle ira loin, c’est ce que je lui souhaite ! Hâte, de revoir Emilie en Live, version guitare ou piano, mais surtout de la sortie de son premier album !

Liens : 

Après un rapide changement de plateau c’est au tour des Essonniens de WAKAN TANKA de poursuivre la soirée.
Mais tout d’abord un peu d’histoire. L’aventure WT commence en 2014 par des  reprises des Black Keys et des Queens Of The Stone, puis une maquette, suivi après deux ans d’existence d’un concert mémorable sur la scène du Main Stage 2 au Download Festival 2018, puis la première partie des Shaka Ponk lors du Festival Essonne En Scène en 2023. Leur premier EP « Animal in progress » sort en 2016, puis « River » en 2019, et « Heat » en 2023.
Wakan tanka coverFortement influencés par la culture amérindienne, leur musique est un mélange de Rock Stoner, Pop, Bluesy, Psychédélique le tout légèrement teinté d’Electro. 
WAKAN TANKA, c’est Erwan Ducornoy à la guitare et au chant, Chris Vidal Caro à la batterie (les membres fondateurs du groupe), Nicolas Caumont aux claviers et aux choeurs et Alexis Godefroy à la basse.
Setlist :
The sun / Blue magic goat / Dance of death / Reality / Windwalkers /Fascination / Realm of fools / Space train.
En langue Sioux/Dakota, WAKAN TANKA signifie « Grand Esprit » ou « Grand Mystère », et c’est un peu dans un brouillard surnaturel que les quatre gaillards de WAKAN vont faire leur entrée en scène. Erwan lance les premières notes de « The sun » sur une superbe ESP LTD EC 1000 Deluxe Black Cherry (prêtée pour la soirée par Axel des REBOOT), suivi par les accords mielleux de type «Rhodes » de Nicolas. On sent tout de suite la forte influence des DOORS, que ce soit dans le son ou la voix, c’est bouillant, grave à souhait et follement psychédélique. La soirée s’annonce hot ! Le set se poursuit avec le mystique « Blue magic goat » de l’album « Animal in progress » sorti en 2016, un morceau qui va permettre à son shaman de guitariste/chanteur de nous montrer toute sa puissance vocale.

On poursuit avec le très seventies et hypnotique « Dance of death » de l’album « Heat », un titre qui exprime toute sa puissance sur scène. Puis, toujours dans le même trip vintage, c’est au tour de « Reality » de l’album « River » de retentir, suivi du planant « Windwalkers » (de « Heat ») permettant à la section rythmique de Chris et d’Alexis de faire vibrer à l’unisson la salle de la Camillienne.
On arrive enfin à mon morceau préféré le fascinant « Fascination » (de « River »), un titre énergique avec toujours un son aussi sale, boueux et saturé et un refrain ultra percutant et entêtant !
Les WAKAN TANKA vont terminer avec deux nouveautés, pour notre plus grand plaisir, ce seront « Realm of fools » et « Space train » deux brûlots qui concluront leur set magistral (et qui figureront sur le prochain album !). 
La communion était parfaite ! Nous avons eu ce droit soir à de l’excellent vintage mais avec une énorme touche de modernité, qui a permis au public d’apprécier la prestance scénique de ce groupe, ainsi que la qualité de leurs compositions.
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Matoscope :

  • Guitare G&L ASAT deluxe / Ampli Fender Hotroad Deluxe / Pedalboard : Ibanez TS9 Beetronics Royal Jelly Gamechanger Plasma Coil Electro Harmonix POG Walrus Audio Julia V2.
  • Clavier Maîtres Novation et Arturia + Ableton.

Après un dernier changement de matos, c’est au tour des REBOOT d’enflammer la scène ce soir.
RebootPour ceux qui voudraient plus de précisions sur les REBOOT, je vous engage à jeter un oeil sur ma chronique de leur EP « Le voile se déchire » et sur mon live-report de janvier 2024 : 

La setlist pour le gig de ce soir est la suivante :
La vallée / Dans tes mains / Levons nos verres / Je suis un homme (cover Zazie) / Enfants du soleil / Ces ombres sur la scène / Sous ton toi / Un monde à reconquérir Rappel : Teardrop (Massive Attack Cover) / Mantra
C’est sur le sample de « La vallée » et sur un riff explosif de son guitariste Nicolas que débute le set. C’est toujours aussi net et précis ! La nouvelle basse d’Axel avec ses micros actifs Dingwall, amenant une patate supplémentaire au morceau (basse 5 cordes du Luthier Noé Guitares, Artémi se DX 5). S’enchaîne dans la foulée « Dans tes mains », avec son intro batterie/basse bien « groovy », portée par la puissance vocale de Kourros et appuyée par les choeurs d’Axel. Un titre qui doit rappeler à certains la période bénite d’un certain Bernie Bonvoisin / TRUST, tant le timbre de voix et l’émotion envoyés sont énormes ! 
Ce sera ensuite le mythique « Levons nos verres », par lequel l’aventure REBOOT a commencé [en tout cas c’est par lui que je les ai découverts !]. Autant dire que ce titre frappe également très fort, notamment en version live, la partie batterie de Chris étant ultra hypnotique avec son staccato de double pédale grosse caisse, et le solo final complètement débridé de Nico…
Le morceau suivant est une adaptation du tube de la grande Zazie « Je suis un homme », sauce REBOOT, autant dire que le titre démarre pied au plancher sur un tempo proche d’un « pow wow amérindien », et un magistral solo de fin de l’ami Nico. Sublissime reprise, la foule était en délire !
Nous aurons droit ensuite à « Enfants du soleil », un inédit qui devrait sortir sur un des prochains albums du groupe. L’intro en arpèges est magnifique, le tempo est lent, les paroles percutantes, « …Et si l’avenir, c’était nos enfants » nous avait prévenu Kourros.
Arrive enfin le titre pour lequel nous étions présent ce soir à la Camillienne, « Ces ombres sur la scène », mais dans une version inédite et différente de celle que nous a présenté les REBOOT avec son clip, à savoir une intro chant/guitare interprété par Kouros ! Je savais que cet immense frontman savait chanter bien sûr, jouer du saxo entre autre, mais là j’avoue que seul à la guitare acoustique il m’a littéralement bluffé ! C’est puissant et précis et diablement chargé d’émotions ! Pour le final du morceaux les autres musiciens le rejoignent pour une apothéose grandiose. Ce titre devrait acquérir avec le temps la renommé de certaines ballades métal anglo saxonnes que nous adorons ! En tout cas c’est mon titre fétiche…

Le morceau suivant « Sous ton toi » est encore un inédit ! L’harmonie guitare est originale et la partie chant magnifique. Les textes en français du groupe amenant beaucoup de fraîcheur dans les morceaux ! C’est énorme.
C’est sur le sample d’ « Un monde à reconquérir » que va se terminer le set, sur un rythme psychédélique, des sons guitares alternés clairs/saturés, des paroles saccadées et un solo à la wahwah bien abrasif !
Pour le rappel, nous avons droit à « Teardrop » la cover de Massive Attack Cover. Axel en profitera pour faire feuler sa 5 cordes, Chris fumer les peaux de sa batterie, Nico débrider son Quad Cortex Neural DSP, et Kouros prouver qu’il maitrise également la langue de Shakespeare.
Le dernier morceau joué ce soir sera le bouillant et growlique « Mantra » qui donnera l’occasion à Kouros après avoir tombé la chemise de quitter également son marcel et de finir dans la foule pour une communion finale et une photo de fin de gig !
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Matoscope : 

  • Basse : Noé Basse 5 cordes Artémise DX 5 + ampli Hartke
  • Guitare : Heaven Guitars (modèle EVH) + Quad Cortex Neural DSP

Et bien voilà, encore une excellente soirée comme on les aime ! Je ne répèterai jamais assez qu’il faut que nous soyons solidaires de nos scènes locales si nous ne voulons pas voir disparaitre de tels artistes, aussi talentueux qu’ALONE AND ME, WAKAN TANKA et REBOOT…
Merci encore à la Camillienne, et à ses programmateurs pour la qualité de ses concerts ! Et à Marion pour ses mousses fraîches au bar.