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TROLL TEETH (Doom) Unwanted & Worthless (Re​-​do) (2021)

Le 21/01/2022

Après le split-EP « Blunt » partagé avec Wax Mekanix dont nous vous parlions en début de mois,  le groupe du New-Jersey Troll Teeth revient dans notre actualité avec un nouvel album sorti le 17/12/2021 chez Electric Talon Records :

« Unwanted & Worthless (Re​-​do) »

Troll teeth

« Unwanted & Worthless (Re​-​do) » est en fait une version réenregistrée de l'album « Unwanted & Worthless » sorti en 2014.
Troll Teeth explique : « La raison pour laquelle nous avons choisi de refaire notre premier album est simple : Ben (NDLR : guitare) n'a jamais pu l'enregistrer. En 2014, alors que nous étions sur le point d'entrer en studio, Ben a déménagé en Virginie-Occidentale et n'a ainsi jamais eu l'occasion de jouer ce qu'il avait co-écrit avec Moe. Ces chansons sont profondément personnelles et importantes en raison de la quantité de sang, de sueur et de larmes qui ont été nécessaires pour les faire. Troll Teeth est heureux de leur rendre justice et qu'ils soient enfin couchés correctement, avec l'amour et l'attention qu'ils méritaient. »

Ceci dit voyons cet album...
1. « I Don’t Feel Well » annonce la première piste. Premier constat : la mise en son de ce Re-Do est nettement supérieure à celle de l'album original. Une ligne de basse initie le morceau, des rythmiques obsédantes, façon Black Sabbath - référence principale qui nous viendra à l'esprit tout au long de l'opus - promettent le meilleur.

2. « Watch the Roads » est un doom bien posé, parfois pesant. La basse donne encore le ton, griffée par des lignes de guitare saturée. Les riffs qui annoncent le refrain sont puissants. La guitare lead fait une longue prestation qui brise le côté hypnotique du morceau.
3. Un riff accrocheur et une guitare lead s'annoncent très vite sur un « 7 Rings for the Foolish King » articulé en deux parties de plus de six minutes chacune. La première est hypnotique.
4. La seconde  est plus atmosphérique, une respiration à la manière de ce qu'amenaient les « Planet Caravan » ou autres « Fluff » sur les premiers Black Sabbath.
5. « Nightmare » installe son atmosphère cauchemardesque avec des notes dissonantes avant de balancer ses riffs puissants. Le morceau dénote un peu mais reste hypnotique.
6. « Running » est le titre le plus court de l'album, c'est aussi l'un des plus rapides. Sa construction, son chant, font penser à un The Doors avec des arrangements hard-rock. Un beau solo de guitare, façon Tommy Iommi, arrive en fin de morceau.
7. « Leaving Hell » s'ouvre dans une ambiance atmosphérique, vite embarquée dans des guitares saturées.
8. « Pot of Gold » clôture l'album. Une même ligne mélodique est déclinée dans une longue plage où la fin est comme en suspension, à la manière du Bolero de Ravel. Elle tombera après plus de quinze minutes.

« Unwanted & Worthless (Re​-​do) » est une belle combinaison de riffs puissants, d'emprunts au blues et de soli inspirés. Si vous aimez le stoner, le doom, le hard-rock des pères fondateurs, si Black Sabbath et Pentagram sont gravés dans votre Mont Rushmore personnel, ce bon album, qui méritait pleinement sa seconde chance, vous promet  réjouissances et émotion.  Ecoutez-le ICI !

Tracklisting

1. I Don’t Feel Well
2. Watch the Roads
3. 7 Rings for the Foolish King Pt I
4. 7 Rings for the Foolish King Pt II
5. Nightmare
6. Running
7. Leaving Hell
8. Pot of Gold

Line-Up :

  • J.W. “Moe” Eccles: Chant, basse
  • Benjamin “Squatch” Dallackiesa: Guitare
  • Kyle “Thuds” Applebaum: Batterie

Mixé par Richard Bukowski et Neil Cote au Groundwork Sound
Masterisé par Mike Cervantes au The Foxboro

 

KING ZEBRA (Hard-Rock) Survivors (2021)

Le 19/01/2022

Groupe : KING ZEBRA
Album : « Survivors » (16/09/2021)
Genre : Hard/Heavy
Origine : Suisse

Par Ahasverus

Now Or Never, Ad Infinitum, Dead Venus, Silver Dust, Galaad, Alkemy... Si ça continue, la Suisse contera bientôt plus de bons groupes de Metal que la France n'a de fromages !
C'est du côté de Zurich que naît King Zebra en 2012. Le groupe sort deux albums avant de changer de line-up vers 2016, avec l'adjonction d'un second guitariste et l'arrivée de l'Américain Eric St Michaels (qui fit partie auparavant de China, formation helvétique active de 1988 à 2013) au poste de chanteur.
Sous cette nouvelle configuration, King Zebra enregistre un EP éponyme en 2019.
Le groupe a ouvert pour des formations aussi mythiques que Lynyrd Skynyrd, Uriah Heep ou Rose Tattoo.
Le revoici en 2021 avec dix nouveaux titres qui composent l'album « SURVIVORS ».

King zebra artwork

« Survivors » a été enregistré en Suède par Oscar Nilsson (Hank Von Hell, Engel) et c'est Thomas Johansson (Thundermother, Soilwork) qui a pris en charge le mastering.

1. « Under Destruction » ouvre l'album sur une base rythmique solide et dynamique. Le chant est en pointe, la guitare lead lui dispute la place. Les choeurs sont remarquables, particulièrement sur le pont et au final.  Le rendu est très propre (normal : c'est Suisse !)
2. « She Don’t Like My R’n’R » se plaint ensuite Eric St Michaels de sa voix taillée pour l'AOR. La précision du son souligne à nouveau le travail de la production, sixième membre du groupe ! Les guitares sont très inspirées, les choeurs bien présents dans la structure mélodique.

3. Rythmé et mélodique, « Desperate » donne une place importante aux choeurs. Eric St Michaels durcit remarquablement le propos.
4. Guernica Mancini (Thundermother) apporte sa puissance explosive à « Wall of Confusion», un titre taillé pour elle mieux que ne le serait la veste à patchs d'un grand couturier.

5. « On the Run » a la lourde charge de faire la transition avec le duo Mancini/St Michaels. Ce titre accrocheur s'en tire parfaitement.
6. « Rush » avance avec la régularité d'un train (si toutefois la CCFS respecte mieux ses plannings que la SNCF) en marche. Il connaît une accélération très heavy sur sa fin.
7. « Hot Cop Lady » est un rock très rapide avec de belles interventions des guitares.

8.« We’re the Survivors » est plus mélodique, avec une montée en puissance sur le refrain.
9. « We Are One » marque la rythmique plus lourdement, avec des tonalités plus basses, plus inquiétantes.
10. « Be the Hunter » est une mécanique bien réglée, avec de belles orchestrations, qui réussit à vous surprendre dans le détail.

Trente six minutes pour un album de métal mélodique qui ne présente que des compositions sans failles dans un écrin sonore d'une orfèvrerie à toute épreuve. Tout tient la route, et les guitares sont reines. Les choeurs font partie des fondations d'un édifice mélodique homogène et varié. Le featuring de Guernica "Screamin" Mancini arrive comme une cerise sur une pièce montée où l'on se resservira à l'envie. Trente six minutes seulement. C'est très court, oui... mais c'est très bon !

Les Critiques ont dit :

  • « Il s’agit sans aucun doute possible d’un des tous meilleurs albums de Hard Rock à paraître cette année. »
    Hard Rock 80
  • « Avant tout un disque divertissant avec de la haute énergie positive, deux choses importantes de nos jours. »
    Markus' Heavy Music Blog
  • « Le groupe s’approprie avec aisance tous les codes du Hard-Rock'N'Roll mélodique, insufflant ce qu’il faut des racines 70 et du Southern Rock pour m’offrir 37 minutes de pur bonheur ! »
    Métal Intégral

Tracklist :

1.Under Destruction
2.She Don’t Like My R’n’R
3.Desperate
4.Wall of Confusion (feat. Guernica Mancini)
5.On the Run
6.Rush
7.Hot Cop Lady
8.We’re the Survivors
9.We Are One
10.Be the Hunter

Line-Up :

  • Eric St. Michaels – Chant
  • Roman Lauer – Guitare
  • Jerry Napitupulu – Guitare
  • Manu Judge – Basse
  • Ben Grimm – Batterie

Le Lien :

UPPER LIP (Hard-Rock), Deep Within (2021)

Le 17/01/2022

Groupe : Upper Lip
Album : « Deep Within » (20/05/2021 - Pride & Joy Music)
Genre : Hard-Rock
Origine : Île de Malte

Par Ahasverus

On profite de l'accalmie de ce début d'année pour chroniquer des albums dont nous n'avions pu nous occuper à leur sortie pour des raisons éditoriales en 2021, mais qui ont néanmoins retenu notre attention et qui font même partie de nos coups de coeur. C'est ainsi qu'aujourd'hui on vous emmène à Malte avec l'album...

« Deep Within »

Upper lip cover

C'est sur cet archipel baignant un peu en dessous de la Sicile qu'évolue Upper Lip, très précisément sur  l'île de Gozo, soixante-sept kilomètres carrés, trente-et-un mille habitants dont au moins cinq musiciens de hard-rock.

« Deep Within » est le premier album de ce groupe maltais qui a vu le jour en 2013.  Il s'agit d'un onze pistes.

On vous met le lien si vous voulez écouter l'album en même temps qu'on appuie sur Play :

  1. « Deep Within » attaque très fort avec « Keep Going », un vrai standard du hard, avec un riff bien chaud et une batterie qui cogne. La voix est haute et heavy. Les paroles parlent de l'impulsion du moment, de la connexion électrique entre deux personnes avec tous ses hauts et ses bas, précise le groupe (*).
  2. « Marble Arch » fonctionne tout aussi bien. Le rythme est enlevé, un beau solo de guitare ne craint pas de s'étendre. Une chanson profonde et personnelle qui se concentre sur la douleur qui reste quand les choses tournent mal.
  3. « Skinny Jeans » s'ouvre sur une ligne de basse. La voix de Joseph Azzopardi et la construction du morceau rappellent Led Zeppelin, qui a clairement inspiré le morceau. 
  4. « Eyes On Fire » est un hard beaucoup plus direct. La chanson parle de la magie d'un show rock'n'roll et des fous qui sont parfois présents. Ici, une fille en particulier. Elle a sûrement apprécié le spectacle, ses yeux semblaient littéralement en feu !
  5. « What Makes You Smile » est une pure ballade. La voix de Joseph Azzopardi, très posée au début, évolue au fil du morceau. Ce titre aurait pu figurer sur un album de Nazareth. La chanson adopte deux perspectives, l'une qui reflète la solitude, et l'autre qui nous encourage à chercher du réconfort dans des choses qui nous aident à nous remonter et auxquelles nous devrions nous accrocher quand la vie devient insupportable.
  6. « Deep Within » est une courte (1:16) pause instrumentale au centre de l'album. C'est un morceau qui est parti d'un riff de guitare improvisé entre les chansons lors d'un concert. Les gens l'ont adoré et c'est devenu un hymne incontournable lors de nos spectacles. Il est la parfaite introduction du morceau qui suit.
  7. « Mirrors & Masks » est un rock très percutant avec un bon solo de guitare. Cette chanson reflète certains des inconvénients de la nature humaine, les personnes qui portent un masque, qui mentent, qui trompent et qui finissent par rendre les autres fous.
  8. « Hide » est la seconde ballade de l'album. L'histoire de deux personnes qui se soucient profondément l'une de l'autre, mais que le destin a séparées.
  9. « Be Free »  rappelle à nouveau l'univers de Nazareth et présente un beau travail des voix sur le pont. Un titre qui suggère de se libérer des choses qui vous tirent vers le bas. Il vous accrochera sur la longueur.
  10. « Desert Song » est un hommage aux légendes de la musique rock qui vivent encore dans les chansons que nous écrivons et dans la musique que nous jouons. Malgré le manque d'intérêt (désert) actuel auquel notre style de musique est parfois confronté, il continuera à être fort.
  11. Avec ses six minutes, « Never Lose Hope » est le titre le plus long de l'album, dans un style très 70's.  La chanson est une sorte de voyage à travers le temps.

Avec sa liberté de ton, son guitar-hero, ses soli de batterie, « Deep Within » nous propose un album qui rappelle fort le hard-rock des années 70. On pense à Led Zeppelin bien sûr, mais plus encore à Nazareth - et c'est assez rare qu'on cite ces Ecossais en point de comparaison. Le résultat prend des allures de bain de jouvence, en toute liberté. Vous devriez venir : elle est bonne !

(*) Les citations en italiques sont tirées de la page Facebook du groupe

Les critiques :

  • « Un vent rafraîchissant sur la scène érodée du Hard. »
    Metal Temple
  • « Il y a du potentiel ici, c'est sûr. »
    Metal Express Radio
  • « Les vocaux sont merveilleux et Joseph Azzopardi joue des soli qui vous laisseront bouche bée d'admiration. »
    Velvet Thunder
  • « Upper Lip sonne comme l'enfer. Alors que la fête commence... »
    AORmusic.de
  • « Un album absolument fantastique. »
    Rockposer Dot Com

Tracklist :

1. Keep Going
2. Marble Arch
3. Skinny Jeans
4. Eyes On Fire
5. What Makes You Smile
6. Deep Within
7. Mirrors & Masks
8. Hide
9. Be Free
10. Desert Song
11. Never Lose Hope
Durée totale : 40 mn

Line-Up :

  • Chris Portelli (chant)
  • Joseph Azzopardi (guitare)
  • Paul Cini (guitare)
  • Marcel Paul Grima (basse)
  • Silvio Cini (batterie)

Le Lien :

upperlipmusic.com

DREAMCATCHER, The Road So Far (2021)

Le 16/01/2022

Groupe : Dreamcatcher
Album : « The road so far » (Edition vinyle spéciale 20ème anniversaire & Digipack livret 8 pages + bonus trois titres acoustiques enregistrés pour l’occasion)
Genre : Heavy/Trash/Power
Influences : Iron Maiden/Judas Priest/ Saxon/Black Sabbath/Megadeth
Origine : Paris (2001)
Sortie : 05 novembre 2021

Par Pépé St@kaTTo

Dreamcatcher par chloe bazaud

 DREAMCATCHER par Chloé Bazaud Photographe & Graphiste

Line-up actuel :

  • Chris Garrel (chant, ex Dreadline, ex Opium)
  • Bastien Lemoine (guitare, Steel Rangers)
  • Alexxandre Qen (basse, Fatal Facial)
  • Thierry Tuane (batterie, ex Ghost Opera)

Anciens membres :

  • Guitare : JC Tassin/Sébastien Allier/Gérald Le Huec/Carlos Gonzalez/Geoffroy Lacarrière/Denver/Djo De Keiser
  • Basse : Jérome Lhôtellier/Nicolas Giron/ Radojica Pretovic/Vincent Liard
  • Batterie : Aurélien Ouzoulias/Josselin Beguier/Nicolas Costes/Jesse Haddad

Discographie :

  • Demo 4 titres (2006)
  • « Emerging from the shadows » (2012)
  • « Blood on the snow » (2017)
  • « The road so far » (2021) Mixed & Mastered by Axel Wursthorn (Walnut Groove studio)+co-production Chris Garrel

Photos et album artwork by Chloé Bazaud

Dreamcatcher the road so far

Track List :

01.Faster higher stronger - 02.It’s a good day to die - 03.Thunderbird - 04.The woman in white - 05.The man would be god - 06.Whitechapel 1888 - 07.The Phoenix will rise - 08.The world is falling apart - 09.Silent bloody night (bonus) - 10.Mother Earth (bonus acoustic version) - 11.Dreamcatcher (bonus acoustic version).

Comment ne pas commencer cette chronique sans souhaiter un excellent vingtième anniversaire aux Dreamcatcher  (certes un peu en retard car c’était en 2021, mais j’avoue que depuis quelque temps je suis un peu à la bourre dans mes rédactions de sorties de skeuds …) ; durer autant d’années en gardant la foi pour un groupe de Heavy hexagonal mérite d’être souligné !
Dreamcatcher a vu le jour en 2001, grâce à la collaboration de Chris Garrel (chant) et JC Tassin (guitare), rencontre musicale intense entre deux fans d’Iron Maiden, et de Megadeth. Ce qui au départ, comme beaucoup de groupes qui se lancent, n’est qu’un projet studio avec à la clé un premier EP, devient rapidement un enchainement de répet’/concerts avec le recrutement de plusieurs musiciens.  Cependant ce line-up ne durera que quelques mois et notre chanteur Chris se retrouvera mi-2007 seul survivant de cette première aventure…
L’arrivée de nouveaux zikos permettra en 2012 d’enregistrer le 1er album « Emerging from the shadows », puis en 2017 « Blood on the snow », et enfin l’album qui nous intéresse aujourd’hui « The road so far ».

Dreamcatcher chloe bazaud

 DREAMCATCHER par Chloé Bazaud Photographe & Graphiste

Le nombre des années aura vu défiler pas mal de musiciens dans le groupe, chacun y laissant l’empreinte de ses influences musicales pour former aujourd’hui l’ADN de sa propre identité sonore.
Malgré vingt ans d’épreuves, de galères, de doutes, de bons et de mauvais moments, de belles rencontres, de tempêtes diverses et variées, et contre vents et marées ce troisième opus sort donc le 05 novembre 2021, avec toujours aux commandes Chris Garrel associé à de nouveaux acolytes (Bastien Lemoine à la guitare, Alexxandre Qen à la basse et Thierry Thuane à la batterie).
Ce nouvel album a commencé à voir le jour début 2021 pendant une période particulièrement compliquée (confinements et couvre-feu), chacun devant bosser depuis chez lui. Chris a écrit tous les textes et à l’exception de « The World Is Falling Apart » qu’il a composé seul, les autres titres ont été produits en collaboration avec Alexx le bassiste. Thierry le batteur a quant à lui co-écrit « Thunderbird » avec les deux compères. Bastien le guitariste s’est chargé de l’écriture des solos et des arrangements. Un vrai travail d’équipe !
Ce renouveau, tel un phénix qui reprend son envol se retrouve dans l’artwork de l’album (Cf. titre 7, « The Phoenix will Rise »), l’aigle peut ainsi être associé à l’animal totem du groupe et représenter son guide spirituel. Dreamcatcher est donc prêt à de nouveau tutoyer les plus hauts sommets des montagnes du Metal !

  1. Les riffs d’intro de « Faster higher stronger » démarrent l’album sur les chapeaux de roues ! La batterie bastonne tout le long du morceau comme des tambours de guerre, Chris a déterré la hache de guerre et repart au combat pour dénoncer tous les excès : tout doit aller plus vite, plus haut, plus fort ! Un titre bien Heavy, limite Speed, c’est beau comme un vieux Maiden de la belle époque …  
  2. « It’s a good day to die » lance dans la foulée le second morceau, sans aucun temps mort. Un titre également très Heavy sur sa rythmique, et très speedé sur sa partie chant. J’ai particulièrement apprécié : les chœurs sur les chorus, les slaps de basse sur le pont et son solo de guitare bien percutant. Le thème aborde ici un évènement tragique de la culture Amérindienne (dont Chris est féru) et on croirait presque revivre la célèbre bataille de Greasy Grass Creek (Little Bighorn) ; cet épisode le plus célèbre et sanglant de la guerre des « Black Hills » verra la victoire écrasante des Cheyennes et Sioux de Crazy Horse et Sitting Bull sur le 7ème de cavalerie de l'armée américaine de Custer.
  3. C’est par de sublimes arpèges d’une minute que « Thunderbird » amorce ce troisième titre. Les guitares deviennent ensuite tranchantes comme des lames, la section basse/batterie apportant toute sa puissance au morceau. Le chant de Chris s’alternant entre les mid-tempi et les passages plus soutenus pour coller le plus possible aux paroles, entre rêve et réalité, obscurité et clarté…
  4. Avec « The woman in white » Dreamcatcher nous conte le drame de « la Dame blanche » devenue légende urbaine dans l’Hexagone. Dans les années 1960, elle se serait tuée sur une route sombre le long de la forêt. Depuis, son fantôme erre sur la route, dans la nuit noire. Drapée dans sa robe blanche, les cheveux au vent elle fait du stop. Si vous vous arrêtez elle prend place sur le siège arrière et à l'endroit où l'accident fatal s'est produit, elle crie « Attention freinez, ce virage est dangereux, plusieurs personnes y ont perdu la vie ! », puis elle disparait. Il se dit même que si l'automobiliste refuse de la prendre en stop, « la Dame blanche » (dont le regard blafard tue) attendra dans le virage le conducteur pour l’amener dans l’au-delà, victime à son tour d'un accident mortel. Brrrrr !
    C’est donc par un riff très sombre que débute ce morceau, la rythmique devient ensuite plus rapide, tel un road-trip dans un environnement hostile et pesant. La voix narrative et puissante de Chris, le mid-tempo basse/batterie, ainsi que le solo d’influence Sabbath/Maiden, renforcent cette ambiance ténébreuse. Un sublime morceau, mon préféré d’ailleurs !  
  5. On retrouve avec « The man would be god » un Heavy comme on les aime avec encore ici une grosse influence Maiden, la voix de Chris prenant même naturellement des intonations de Bruce Dickinson. Les riffs guitares sont implacables, les lignes de basse bien misent en avant. Un titre qui musicalement fait mouche ! Encore une belle histoire qui puisse ses racines dans les mythes modernes les plus significatifs de notre culture, celui de « Frankenstein », l'histoire d'un monstre créé par un savant fou à partir d’un cadavre, où quand la science essaye de supplanter la religion …
  6. « Whitechapel 1888 » et son ambiance obscure nous fait toute la lumière sur l’épopée de « Jack l’éventreur », sans jamais le nommer. Un titre Heavy, somme toute assez classique, mais qui a le mérite d’avoir un riff bien calibré et immédiatement identifiable, ainsi qu’un refrain qui tourne en boucle dans nos têtes.
  7. « The Phoenix will Rise » annonce avec ce titre catchy le renouveau de Dreamcatcher, je ne sais pas si on peut à proprement parler de résurrection, le groupe n’ayant jamais splitté, mais après quatre années, tel un phénix le nouveau line-up reprend son envol. Le riff d’intro associé à une rythmique basse/batterie endiablée lance un Heavy Speed qui ne pourra que vous faire headbanger et taper du pied ! Les chœurs « des guerriers » et le « tambour de guerre » sur le riff/solo final sont de toute beauté. Ce morceau résume à lui seul toute la genèse de l’album : il raconte l’histoire du groupe, ainsi que celle de son chanteur Chris Garrel qui malgré les épreuves et les obstacles a toujours été de l’avant et n’a jamais baissé les bras. le titre de l’album « The Road So Far » est d’ailleurs issu des paroles de « The Phoenix Will Rise ».
  8. « The world is falling apart » débute sur de puissants arpèges de « twin-guitars » en son clair, c’est beau et ça rappelle « qui vous savez ». Le chant de Chris est envoutant et puissant à la fois. Un titre qui alterne les mid-tempi et des passages plus « énervés »,  et ce qui démarre comme une Power Ballade trouve rapidement son rythme de croisière dans un Heavy beaucoup plus racé.

Si vous écoutez (comme moi) la version digipack, vous aurez droit à trois titres bonus Anniversaire. « Silent bloody night » piste numéro 9 est un habile mix entre la chanson traditionnelle « Silent Night » et « Blood On The Snow » qui figurait sur le précédent album du groupe. Chris, grand fan des chansons de Noël (c’est un scoop !), souhaitait depuis très longtemps réaliser un tel titre. Une vidéo de Noël de cette chanson a donc été tournée et a tout simplement été appelée « Silent Bloody Night ». Devant l’engouement des fans lors de sa diffusion, le groupe a décidé de l'enregistrer à nouveau comme piste bonus pour le nouvel album. On plonge également avec ce titre dans un rite chamanique Amérindien, véritable « Pow-Wow de Noël ». Tout y est, le tambour tribal, les arpèges « dissonants » à l’acoustique donnant une certaine couleur indienne, la ligne de guitare électrique qui joue habilement le thème de « Douce nuit », les parties chants doublées, d’abord en anglais puis en français … Un véritable petit bijou !  

Les deux autres bonus sont les versions acoustiques de « Mother Earth »  et « Dreamcatcher » tirés du second album « Blood on the snow ».

Voilà pour ce « The road so far », un troisième opus toujours fidèle à ses références Heavy/Power mais qui, par rapport aux précédents albums, propose des titres beaucoup plus courts et plus directs qui ne conservent que l’essentiel. On ne pouvait mieux « rêver » pour fêter les vingt ans du groupe qu'’un album aussi homogène et abouti ; car Chris Garrel après autant d’années n’a plus rien à prouver en termes de performance vocale et de composition.
Si comme moi vous êtes un aficionado de « Heavy Old School », alors Dreamcatcher et « The Road So Far » ne pourront que vous émerveiller ! Et, si le Père Noël a eu l’indélicatesse d’oublier de déposer ce skeud sous le sapin, courrez vous le procurer d’urgence, vous ne le regretterez pas !

Matoscope :

  • Chris    : Micro chant Shure SM58.
  • Bastien : Guitares : JB Lorin/Lag Bédarieux/Jackson/Têtes EVH 5150/Laney Ironheart + Baffle Engl/Pedal Board Line6/ Delay Highlight Lna Effects (le Delay signature de Nono Néogeofanatic !)/Clone de Full Throttle Mesa Boogie/Distorsion Mooer Hustle Drive/Octaver/Atténuateur de puissance Two Notes Captor X.
  • Alexxandre     : Basse Spector Performer splitée dans une DI Eden World Tour (direct sono) et dans un Sans Amp Tech 21 Paul Landers (direct console également).
  • Thierry : Batterie Tama Starclassic Edition limitée/fûts 8,10,12,14,16,22,14x5,5/cymbales  Paiste Signature et Dimension/Stack Meinl/china Istanbul/fût Alu Tama 6/accessoires Tama Speed Cobra/rack Tama

Le Lien :

Ecoutez/Achetez l'album ICI


Ami(e)s metalleux, continuez à soutenir votre scène locale, à aller voir les concerts de groupes près de chez vous (quand c’est possible, même si c’est compliqué en ce moment), à acheter leurs albums et leur merchandising. Nous avons tous besoin les uns des autres pour faire « survivre » cette musique que nous aimons …
*** Un Big-Up à JP Binois, organisateur de concerts et d’évènements metals sur la Capitale et ses environs, un membre très actif et respecté de la scène Francilienne ***

Pépé St@kaTTo

 

KORSAKOV (Post Black Metal), погружать (2021)

Le 15/01/2022

Groupe : Korsakov
Album : погружать (26/11/2021 - Source Atone Records)
Genre : Post Black Metal
Origine : Lille

Par Ahasverus

Korsakov est un duo composé de deux musiciens dont on ignore l'identité, désignés par les initiales A. (instruments) et E. (chant). Ils se sont unis en 2019 pour pratiquer une musique post black, tirant sa substance principale de ses racines métalliques mais ne s'interdisant pas d'y ajouter des influences extérieures.

Korsakov par jessica servant

Photographie : Jessica Servant

Le projet emprunte son nom au syndrome de Korsakov, un trouble neurologique sévère généralement associé à l'alcool, provoquant une perte irrémédiable de la mémoire et une forte tendance à l’affabulation. 

Le 26/11/2021, Korsakov a sorti son premier album :

« погружать »

Korsakov cover

« погружать » est un mot russe qui signifie « immergé ».

« погружать » contient six pistes simplement numérotées de I à VI. Il est d'une durée d'environ quarante-trois minutes, la plupart des pistes s'étirant de sept à onze minutes.

« погружать » s'ouvre très violemment, en mode hardcore, avec  un chant hurlé, véhément. Il n'y a pas de texte. La rythmique, hypnotique, roule.

Puis « погружать » balaie les atmosphères, alternant black (III, V) et belles phases ambientes (II, III). Les screams angoissants semblent surgir de votre couloir. Le son est soigné, mais vrombissant. L'angoisse permanente se fait mortifère  jusque dans l'introduction au piano de IV. Les rythmiques violentes vous maintiennent en condition dans un album exigeant qui  prend aussi le temps de se figer et sur lequel plane la noirceur. Les amateurs d'easy-listening passeront leur chemin. Les fans de de post-black metal et ceux qui ont apprécié les derniers albums de Mur et de Nature Morte trouveront matière à compléter leurs rayonnages.

Les Critiques :

  • « Un son propre et bien travaillé, qui offre donc un post-black metal moderne et atmosphérique, c’est du très bon ! »
    Soil Chronicles
  • « Leur savoir faire sur les différentes esthétiques présentées leur ouvrira bien des portes. »
    Metal in Franche Comté
  • « погружать se révèle addictif comme une opiacée devenue une "amie" que l’on déteste mais dont on n’arrive pas à se défaire. »
    Among The Living
  • « Un début qui appelle des suites. »
    Métal Intégral
  • « Un premier album net et sans bavures, doté d'une prod-mammouth bien velue. »
    HARD FORCE

Setlist :

   01. I
   02. II
   03. III
   04. IV
   05. V
   06. VI
Durée : 43 mn

Line-Up :

  • A. : (Instruments)
  • E. : (Chant)

Le Lien :

https://korsakov-bm.bandcamp.com/

HEAVY FEATHER (Rock Psychédélique), "Mountain Of Sugar"

Le 13/01/2022

Il ne faut quelques secondes et l'arrivée des choeurs dans la galette pour comprendre que Heavy Feather détient toujours la recette de la musique du early 70's.

Groupe : Heavy Feather
Album : Mountain of Sugar ( The Sign Records - 08/04/2021)
Genre : Rock Psychédélique
Origine : Suède

Par Ahasverus

Heavy Feather est un groupe originaire de Stockholm et un poulain de l'écurie The Sign Records, dont nous vous avons parlé à plusieurs reprises et qui abrite des groupes aussi talentueux que (allez, on ressort  la petite liste !) Hot Breath, Grande Royale, MaidaVale, Children of the Sün et Nephila.

Heavy feather band

En avril 2019 ces Suédois n'hésitent pas à mouiller la chemise (Arf arf !) avec un premier album d'un excellent niveau intitulé « Débris & Rubble ». Il laisse voir des racines qui plongent dans le rock et le blues rock psychédélique de la fin des 60's  et du tout début des 70's, racines parfaitement exploitées.

Heavy feather debris and rubble

Précisément deux ans plus tard, Heavy Feather est de retour avec un nouvel opus intitulé :

« Mountain Of Sugar »

Heavy feather album

Il ne faut quelques secondes et l'arrivée des choeurs dans la galette pour comprendre  avec « 30 Days » que Heavy Feather détient toujours la recette de la musique du early 70's, et ce n'est pas la fin du morceau façon Deep Purple qui le démentira. Vocaux puissants (« Lovely Lovely Lovely »), basse obsédante (« Bright In My Mind »), belles lignes de guitare (« Love Will Come Easy »), batterie qui cogne (« Too Many Times », « Rubble & Débris »), les titres s'enchaînent dans une mélange de blues, de rock, et de soul, parfois saupoudrés de gospel.

Une voix masculine apparaît en respiration sur « Sometimes I Feel », tandis que « Rubble & Débris » vient faire un clin d'oeil à « Débris & Rubble », titre du précédent opus. « Asking In Need », sur lequel le piano vient appuyer les voix, conclut un album réussi, particulièrement bien représenté par une chanteuse de caractère. Alors voila, si Janis Joplin, Deep Purple, The Black Crowes, Lynyrd Skynyrd et Blackfoot («  Too Many Times ») font partie de vos références, vous venez de vivre trente-sept minutes de nostalgie jubilatoire. On recommande !

Les Critiques :

  • « Une série de style de rock, de blues, de soul, de sudiste bien américain dans l'esprit... »
    COREandCO webzine
  • « Heavy Feather a montré des aptitudes à se montrer potentiellement tubesque. »
    Hard Rock 80
  • « Un condensé d'acidité, de groove, de feeling chaleureux. »
    Métal Intégral
  • « un véritable musée vivant du rock saturé. »
    Webzine Albumrock

Line up :

  • Lisa Lystam- chant
  • Matte Gustavsson - guitare
  • Morgan Korsmoe - basse
  • Ola Göransson - batterie

Tracklist :

  1. 30 Days (03:35)
  2. Bright In My Mind (03:22)
  3. Love Will Come Easy (04:00)
  4. Mountain Of Sugar (02:20)
  5. Too Many Times (02:41)
  6. Let It Shine (02:46)
  7. Come We Can Go (03:37)
  8. Sometimes I Feel (03:51)
  9. Lovely Lovely Lovely (04:05)
  10. Rubble & Débris (03:09)
  11. Asking In Need (03:34)
    Durée totale : 37 minutes

Le Lien :

 

Le Death Dealer chez NEMEDIAN CHRONICLES

Le 12/01/2022

NEMEDIAN CHRONICLES PRESENTE UN TITRE INEDIT

Originaire du sud de la France, le groupe de power heavy metal Nemedian Chronicles prépare actuellement son premier album. Il s'agira d'un douze pistes.

Pour nous faire patienter, le groupe a livré une nouvelle composition inédite, « Death Dealer ».

Le Death Dealer est un personnage imaginé par le dessinateur Franck Frazetta (avec John Buscema, il est l'un des grands créateurs de la bande dessinée Conan le Barbare, l'une des sources d'inspiration de Nemedian Chronicles). Ce personnage monté sur son cheval noir apparaissait notamment sur le premier album de Molly Hatchet.

Molly hatchet

WAX MEKANIX & TROLL TEETH : Blunt (SPLIT CD)

Le 12/01/2022

Disponible depuis le 21/10/2021 chez Electric Talon Records un split-EP réunit deux projets américains aux styles différents :

« Blunt »

Wax mekanik blunt

D'un côté le hard-rock très typé par son phrasé singulier du songwriter Wax Mekanix  ; de l'autre le doom teinté de psychédélisme de Troll Teeth.

  1. C'es Wax Mekanix qui ouvre l'opus avec « Head », titre aux percussions tribales qui met l'accent sur l'acoustique.
  2. « Manchester Strawberry Blonde » sur laquelle la voix de Wax se fait très douce, soutenue essentiellement par des percussions.
  3. « Freak Boutique » appuie encore sur l'aspect acoustique. Elle offre une réelle profondeur aux percussions grâce à une belle production. Des choeurs accompagnent la voix de Wax.
  4. Troll Teeth s'empare de la parole avec « The Pigs Are On Parade Today », un titre planant qui électrise le split-EP.
  5. « Barbs On A Wire » renforce l'aspect psychédélique avec des rythmiques fracturées et des  guitares échevelées sur sa fin.

Mettant d'abord l'accent sur un hard acoustique joliment servi par un son qui lui donne beaucoup de relief, « Blunt » prend ensuite la tangeante doom psychédélique. Il  excelle par un placement judicieux des morceaux qui réunissent en un même lieu deux formations aux styles différents mais néanmoins complémentaires pour un résultat final harmonieux et homogène.

Les Liens :