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Les N'importe-Quoi d'Ahasverus : BLACK SABBATH, Paranoid (1970)
Le 29/08/2021
« Mon grand frère, Piépierre, je vous ai parlé de lui ? Ses potes c'étaient Jojo, Bernard, Gérard, Beubeu et les deux Daniel. »Black Sabbath, c'est le premier groupe de hard qui m'a interpellé.
Je portais encore des culottes courtes. On logeait au 2001, au cinquième étage du EN1, dans les bâtiments blancs de la cité de la Plaine, juste en face de la place du marché. On l'appelait la Cité Million, parce qu'un million avait suffi à la construire. On était entourés par les bâtiments rouges, ceux des riches. Enfin, des plus riches...
Ca n'existe plus, la place du marché ; les bâtiments blancs non plus. Ils ont tout rasé ! Mais il y a toujours des riches...
Mon grand frère, Piépierre, je vous ai parlé de lui ?
Ses potes c'étaient Jojo, Bernard, Gérard, Beubeu et les deux Daniel.
A part un des Daniel qui tournait hippie, les autres étaient ce qu'on aurait appelé, dix ans auparavant, des blousons noirs... Des jeunes turbulents, quoi... Je vais pas me plaindre, parce qu'ils étaient plutôt sympas avec moi. Et puis ça m'a pas mal servi, dans la cité, leur réputation. « Laisse, c'est le frère à Piépierre », on disait...
Piépierre et ses potes, ils passaient souvent l'après-midi à la maison.
Ça jouait au tarot en avalant des litres de café - en fait une espèce de lavasse très anxiogène. Ça fumait, des Gitanes, des Goldo... Les blondes c'était pour les meufs.
Meuf., c'est un mot verlan. C'est né dans ces périodes là, le verlan. Et mon frère, il l'a utilisé avant Renaud, et c'est ce dernier qui le lui a piqué pour en faire le titre de son deuxième album et même d'un morceau populaire en 1978. L'Apache !
Mais on n'en était pas là. On n'en était qu'au début des années 70...
Piépierre et ses potes ils aimaient la musique. Il avait bon goût, mon grand frère. J'écoute encore la plupart des trucs qu'il avait dans sa discothèque ! « In-A-Gadda-Da-Vida », par exemple, avec sa pièce maîtresse longue de dix-sept minutes. On doit son titre à l'état d'ébriété du chanteur, incapable de prononcer clairement « In The Garden of Eden ».
La discothèque se poursuivait avec Deep Purple « In Rock », dont la face A s'achevait sur le fabuleux « Child In Time ». La voix du jeune Gillan « s’envolait à nouveau de la parole au chant, puis du chant au cri pur, et malheureusement peu après le morceau se terminait et il n’y avait plus qu’à replacer l’aiguille au début et nous aurions pu vivre éternellement ainsi, éternellement je ne sais pas c’était sans doute une illusion mais une illusion belle. »
« ... C’était sans doute une illusion mais une illusion belle. » C'est Houellebecq qui écrit ça dans « Sérotonine »,. Il sait de quoi il parle, la Miche : il est pile-poil de la génération Piépierre. Peut-être même qu'ils se sont bastonnés...
Avec « Smoke On The Water »Deep Purple a écrit LE riff du hard qui tue, ça je vous l'accorde. Mais « Child In Time », c'est une pure folie progressive. Et une sacrée gageure pour un chanteur que d'aller décrocher des notes là-haut !
Dans la discothèque à Piépierre, on trouvait aussi Timmy Thomas. On l'a oublié, mais il a fait un bon succès en 1973, avec l'obsédant « Why Can't We Live Together ». La musique était donnée à petites touches par un orgue Lowrey, juste accompagné d'une boîte à rythmes. La jolie Sade Adu s'approprierait la chanson et la placerait sur son album « Diamond Life » en 1984. « Why Can't We Live Together » ferait à nouveau le tour du monde aux côtés de « Smooth Operator ». Sade Adu... On a connu pire compagnie...
Piépierre avait également « Proud Mary », la version sur laquelle la voix de basse du tempêtueux Ike Turner répondait à celle, rocailleuse, de Tina. On n'a pas fait mieux depuis, et on fera plus jamais mieux, puisque Tina a pris la poudre d'escampette pour éviter les torgnoles de Ike.
Côté français, je me souviens surtout du « Je M'Eclate Au Sénégal », sur l'Acte II des Martin Circus. J'aime toujours ce titre. L'album est introuvable aujourd'hui et je n'ai jamais pu l'écouter en intégralité. Gérard Blanc s'est refait une santé pendant la New-Wave, mais ça c'est une autre histoire, comme le dit sa chanson...
Dans la pile des disques à Piépierre, j'avais une curiosité particulière pour « Paranoid », et notamment pour ce titre introduit par des coups répétés, des guitares tournoyantes, et une voix robotique qui déclamait « I Am Iron Man !». Dio en ferait une superbe version live.
J'ai lu la présentation de l'album sur Wkikipedia. Il paraît qu'il a été enregistré en deux jours. Deux jours, bordel ! Vous imaginez ? Quarante-huit heures max pour mettre en boîte un trente-trois tours dont on cherche encore à retrouver la magie et le son.
Chaque ligne instrumentale est indépendante, mais la symbiose est si complète entre les trois musiciens qu'elle touche à l'essentiel, au divin, peut-être.
Aucun titre ne ressemble au précédent. Le son est aéré, la pureté vous saisit. C'est l'album parfait : du transgressif « War Pigs » au swing de « Fairies Wear Boots », il y a tout ce qu'il faut, et juste ce qu'il faut. Différent, complémentaire. Tout est précis, tout est en place. En deux jours. C'est mon meilleur album du monde.
Deux jours pour Paranoid. Le premier Sabbath en a nécessité trois.
Cinq jours en tout pour deux chefs-d'oeuvres.
Les deux premiers Sabbath ont éclairé le chemin d'une partie de l'histoire de la musique rock, pour des décennies et pour des générations.
Les deux premiers Sabbath, j''ai longtemps cru que c'était un même double album. Parce que Piépierre les avait dans la même pochette. Une pochette double, bizarrement fendue...
Piépierre, je le soupçonne d'avoir carotté le vendeur en glissant le premier LP en loucedé dans la pochette du « Paranoid ».
Je suis pas une balance, et si vous répétez, je saurais que c'est toi. Alors si tu veux pas faire connaissance avec Jojo, Bernard, Gérard, Beubeu et les deux Daniel, t'as intérêt à tenir ta gueule...
Le 28/08/2021
Le soleil brille de plus en plus pour Karoline Rose. Après avoir été à l'affiche du Conan La Barbare de Bertrand Mandico, notre reine de la brutal pop est dans le nouveau film de Tony Gatlif (Swing, Liberté) actuellement dans les salles depuis le 04/08/2021, « Tom Medina ».
Le sujet : « Dans la mystique Camargue, Tom Medina débarque en liberté surveillée chez Ulysse, homme au grand cœur. Tom aspire à devenir quelqu’un de bien. Mais il se heurte à une hostilité ambiante qui ne change pas à son égard. Quand il croise la route de Suzanne, qui a été séparée de sa fille, Tom est prêt à créer sa propre justice pour prendre sa revanche sur le monde… »
Karoline a également composé une partie de la bande originale du film.
Elle commente :
« Quelle joie d’avoir pu incarner ce personnage rock n roll et badass qu’est Stella ! Merci Tony Gatlif de m’avoir fait confiance et de m’avoir patiemment guidée dans mes premiers pas d’actrice au cinéma ! Merci aussi d’avoir permis à ma brutal pop de rayonner dans ton film ! C’est une immense fierté. »
Karoline Rose (à gauche) et Tony Gatlif (troisième en partant de la gauche)
Le 28/08/2021
Le label français XENOKORP nous annonce la sortie d'un nouvel album des poids lourds du Death Metal brésilien NervoChaos pour la célébration de leur vingt-cinquième anniversaire. Il s'agira de titres exhumés de leurs premières apparitions discographiques et entièrement réécrits et réenregistrés.
Avec de toutes nouvelles versions de morceaux apparaissant à l'origine sur les quatre premiers albums du groupe (Payback Time - 1998 / Legion of Spirits Infernal - 2002 / Quarrel in Hell - 2006 / Battalions of Hate - 2010), et en bonus une chanson du sixième album « The Art of Vengeance » (2014), ce neuvième album studio se présentera, dans sa version Xenokorp exclusive nord-américaine et européenne, sous la forme d'un premier tirage CD DigiPak deluxe en édition limitée à cinq cents exemplaires.
Intitulé « Dug Up (Diabolical Reincarnations) », il sera disponible le 19/11/2021 sur CD et en numérique, avec des précommandes possibles dès le 24/08/2021.
Poursuivant les célébrations, NervoChaos entreprendra une tournée mondiale en 2022 avec une étape européenne en avril aux côtés des death metalleux français de Mercyless .
Tracklist « Dug Up (Diabolical Reincarnations » :
01-I Hate Your God
02-Envy
03-Putrid Pleasures
04-Pazuzu Is Here
05-Mighty Justice
06-Upside Down Crosses
07-The Urge To Feel Pain
08-Dark Chaotic Destruction
09-NervoChaos
10-Pure Hemp
11-Scavengers Of The Underworld
12-Perish Slowly
13-The Devil’s Work
Chronique d'album : ELEFANT TALK (Stoner Rock), "Elefant Talk" (2021)
Le 27/08/2021
Groupe : Elefant Talk
Album : Elefant Talk (19/03/2021 - M&O Music)
Genre : Rock / Stoner
Origine : Chambéry
par Dam'Aël
LE GROUPE:
Duo créé il y a à peine 2 ans, le défi était : un batteur (Sébastien Necca), un bassiste/chanteur ( GABY Vegh) et RIEN d'autre. Au vu du succès rencontré en live, les deux protagonistes ont relevé ce défi durablement, ce qui leur a même valu de signer sur le label M & O Music. Ce projet était latent dans la tête de Gaby depuis un certain temps et c'est lors d'un concert sur Genève avec un autre groupe de reprises que, observant l'ingénieur-son faire la balance de Royal Blood , branle-le-bas de combat neuro-cérébral, le déclic magistral pour le bassiste se fait, désormais convaincu qu'un tel duo à la française pouvait très bien fonctionner.
Et si on cherchait à connaître encore plus ces deux protagonistes ?
Sébastien Necca est batteur, compositeur, interprète, arrangeur, producteur, musicien professionnel depuis 2009 qui a joué dans de nombreuses formations dans différents styles, a écrit et réalisé deux albums jazz à son nom avec des musiciens réputés, a participé sur les albums de Romain BARET, ou encore de GROUNDED.
Gaby Vegh est un bassiste, chanteur, auteur, compositeur, interprète, arrangeur, producteur, musicien professionnel depuis 1995 qui a monté avec Christophe Godin et Peter Puke, son groupe de rock GNÔ avec lequel il joue et enregistre des albums depuis 2001. Le groupe a sorti son cinquième album "Stereofish" (enregistré aux Real World Studios de Peter Gabriel au Royaume Uni.). Tous deux ont été professeurs de musique à Chambery.
Et pourquoi le nom du groupe :
Gaby révèle sur http://metal-integral.com/chronique.do?chronique_ID=7807 le vrai sens d’ELEFANT TALK :
« C'est un clin d'œil au fameux morceau de KING CRIMSON mais nous c'est Elefant avec un "f". La signification vient des textes qui sont toujours basés sur d'hypothétiques paroles d'animaux, qui s'adressent aux hommes ou qui parlent de leur condition. L'éléphant symbolise pour nous la puissance de la section rythmique basse/batterie que nous sommes. »
LE SON, LE MATOS ET LE GENIE...
Mais comment peut-on obtenir autant de son avec simplement deux instrumentistes ? Avec une idée, genre "an hell-idea", générée par la rencontre d'un matériel bien particulier : la M6 et le Helix (Pedalboard Line 6 Helix). Ma quèsaco ? Non le Helix n'est pas du tout le dernier hélicoptère qui aurait pu envoyer nos deux gais-lurons sur la côte ouest d'un autre continent, nooon ! Il s'agit en fait d'un pédalier qui permet d'envoyer plusieurs sources différentes avec plusieurs sons différents (Euh... genre dernière fanfare électronique... Dam'Aël reprend un cachet ou fais toi une nouvelle injection antiCov666, pour retrouver tes esprits !). Enfin, le dernier élément qui a permis un tel résultat, c'est la rencontre avec le luthier Huchard Luthier, qui fabique à Gaby une basse huit cordes sur mesure . Mais c'est un peu plus sophistiqué que cela ne peut paraître. Il s'agit d'une basse quatre cordes doublées de quatre autres cordes, guitare celles-ci, collées chacune entre elles. Bien évidemment, les doubles cordes se jouent en twin car impossible de les jouer individuellement. L'intérêt d'un tel montage est au final l'obtention de plus d'harmoniques car les deux cordes qui résonnent ensemble sont à l'octave (pour les musiciens techniciens cordes de basse normales hexagonales de chez Savarez qui apportent les basses. les cordes de guitare sont plus longues car il s'agit d'un diapason de basse, par contre les tirants sont des tirants de guitare faits sur mesure, en 45/105, accordées un ton plus bas en ré sol do fa). Evidemment pas de soli dans de telles conditions mais des arrangements, par contre, qui relèvent de l'orfèvrerie suisse pour remplir l'espace avec efficacité tout en gardant un esprit brut de décoffrage.
(https://www.youtube.com/watch?v=CuJ0iNKc804)
L'artwork : l'infographie revient à Pier Bernard. La jacquette reprend les deux symboles que sont l'éléphant disproportionné et le corbeau en nuée imposante à la Hitchcock, dans un environnement urbain dévasté.
L'ALBUM:
Leur premier album est un éponyme de onze titres qui est sorti le 19/03/2021, financé par une campagne de crowdfunding largement réussie. Cet opus est disponible en écoute et achat sur les plateformes digitales ainsi qu'en série limitée compact disc (300) et vinyle (100). Les paroles sont en anglais et les textes laissent la libre expression aux animaux pour traiter de l'Homme, de son complexe de supériorité, de son âme tordue... textes d'une qualité particulièrement exceptionnelle.
1. The First Day Of The Rest Of Your Life : instrumental
Histoire sans paroles afin de nous poser sur la question princeps de cet album: et si c'était le dernier jour de votre vie ? Hypnotique, acculé au mur de l'interrogation, Elefant Talk nous aspire dans son monde. Vous prenez vore passeport ?
2. Save Yourself :
Sauve qui peut ! Le duo vous propose le Zeppelin pour ce voyage musclé. Un rock très fédérateur flirtant avec le hard dont les influences, vous l'aurez compris, rappelle un quartette dont les Physical Graffiti sont encore encrés dans les murs du Rock Old School.
3. Pachydermik :
Sauver le monde et soi-même relève d'une action ferme, assurée par un pas décidé mais précis dont le résultat exige beaucoup de patience et de lenteur, tel un pachyderme devant s'aventurer dans le palais des glaces... Un morceau qui s'articule dans une atmosphère de stoner et de fuzz, rythmé et cadencé éléfantesquement avec pesanteur sur une basse aussi grave que le sujet. Profitons des quelques secondes de break pour faire un point dans notre réflexion... Ce morceau assez représentatif de cet opus s'est doté d'une vidéo sortie le 28/09/2020, sous la direction de Pascal Lemoine
"Pachydermik" official video sortie le 28/09/ 2020. A noter que les masques utilisés lors du clip font référence aux animaux totem dont l'éléphant pour Gaby et le corbeau pour Sébastien.
4. Crocodile :
La voix de Gaby se fait à géométrie variable selon les émotions mises en avant, complétée par des effets tout aussi variés. Quelques fois incisif, Crocodile est énergique et nous surprend par ses touches aériennes éparses. Inutile de vous préciser que Rage Against The Machine fait partie de leurs influences, mais pas seulement. Notons une ryhmique basse dynamique qui reste bien en tête.
5.Leave Me Alone:
Une pesanteur émotionnelle à la fois Old School et moderne qui ne s'isole absolument pas du reste de cette galette variée, inventive. Petite surprise, laissés par les quelques "lalalala", presque infantiles.
6.I'm a Hound Dog:
La magie basse/guitare s'opère de façon très nette sur ce titre, largement sublimée par une batterie travaillée et recherchée (Mention spéciale). Une énergie pop rock fédératrice qui nous embarque dans une course à la Royal Blood. Que le duo britannique se tienne bien, Gaby et Sébastien ne sont pas loin ! Un mini film a été réalisé , toujours sous la direction de Pascal Lemoine, mettant en scène nos deux protagonistes parfois cachés sous leurs masques symboles.
ELEFANT TALK - I'm a Hound Dog - A short movie - 20 août 2020
7. Chitter Chatter :
Rythmiques hypnotiques, psychédéliques,répétitives, syncopées, fédératrices qui nous laissent une bonne empreinte forgée en tête.
8. Carnivor :
Un groove assez fuzz dans son genre, cadencé par des plages variées aux ambiances rythmées sur une batterie inspirée.
9. Mass Murder :
Grosse identité musicale du duo avec ce stoner très bluezy à la technique évidente, doté d'une voix quelle que peu travaillée par la production.
"Mass Murder" Live 19/03/2019
10. The hunting :
Ron “Bumblefoot” Thal (Guns'n Roses, Bumblefoot, Sons of Apollon, Asia) est ami avec Gaby depuis plus de vingt-deux ans et s'est fait le plaisir de venir poser sa patte via un petit solo guitare, rajoutant encore un peu plus de peps sur ce titre. On rappelle les influences de Elefant Talk, c'est Rage Against The Machine, Royal Blood, Queen of The Stone Age, Led Zeppelin. Vous voyez...
11. Time to go :
"Time To Go" est un mid-tempo envoûtant, particulièrement marqué d'une pesanteur émotionnelle, mélancolique, sorte de complainte à la recherche du temps perdu où la tristesse s'immisce sans carton d'invitation, nous laissant perdus dans ses choeurs désolants, nous laissant en suspension dans cette atmosphère navrante.
LA PRESSE EN PARLE:
"Loin du minimalisme sonore... les morceaux sont riches et variés. Mélodies, refrains accrocheurs et changements d’ambiances s’enchaînent ... le jeu de Sébastien est incroyable... Idem pour la basse qui passe par tellement de couleurs, depuis des sons très ronds, jusqu’à des effets Fuzz... Quant à la voix de Gaby c’est le troisième instrument à géométrie variable qui s’adapte selon les besoins."
http://metal-integral.com/chronique.do?chronique_ID=7807
"Un son massif dopé de gros riffs énergiques avec une mélodie catchy. 10 visions de la vie à travers le regard d’un animal. L’animal totem étant l’éléphant pour Gaby et le corbeau pour Sébastien. La synergie des deux instruments est d’une extrême efficacité . Le chant vient rajouter peps, sensibilité et mordant à cet ensemble de riffs ultra lourds. ambiance à la fois trépidante, chaleureuse et dense, sans fioritures inutiles."
https://zwei.rockmetalmag.fr/chronique-elefant-talk-1er-album-eponyme/
"Musicalement très inspiré Elefant Talk pourraient bien être comme une sorte de petits cousins français de Royal Blood. belle réussite. Nul doute que les chambériens ont un bien bel avenir devant eux."
https://www.seigneursdumetal.fr/index.php?page=chronique&id_chro=3718
"distillant un rock rugueux et lourd à la fois minimaliste et dense. Leur occupation de l’espace sonore est juste brillante."
https://amongtheliving.fr/chronique-album/elefant-talk-1st-lp/
"rock bonifié"
https://www.rockmadeinfrance.com/actu/elefant-talk-elefant-talk/37854/
"Doté d’une production au poil et d’un gros travail de composition, Elefant Talk et son album éponyme offre un premier ouvrage bourré de talent et de promesses."
http://www.soilchronicles.fr/chroniques/elefanttalk-elefanttalk
" Rock musclé, mélodique et inventif. La complicité et la complémentarité des français sont évidentes et vont puiser dans des registres allant du Stoner au Psych, tout en gardant ce côté Power Rock direct et accrocheur "
https://rocknforce.com/elefant-talk-power-rock-ravageur/
"Puissant, mélodieux et totalement brut. Les deux compères envoient un rock totalement débridé ! C’est bon, fort et en plus français. Quelque chose nous dit que l’on n’a pas fini d’en entendre parler. un déferlement d’énergie sans détours vous attend... "
https://www.lagrosseradio.com/rock/webzine-rock/video-rock/p28449-elefant-talk-i-m-a-hound-dog.html
NOTRE AVIS:
La formation minimaliste composée par le duo Gaby Vegh et Sébastien Necca est loin de nous délivrer un album minimaliste, bien au contraire. A eux d'eux, ils réalisent l'exploit de remplir un espace instrumental étonnant d'un rock musclé, efficace, énergique, emprûntant Stoner, Fuzz, Power et autres jusqu'au psychédélique, complété par une voix à géométrie variable délivrée par Gaby. La batterie alterne des rythmiques binaires de pure structure avec d'autres beaucoup plus recherchées et travaillées qui complètent harmonieusement le tableau sonore. La guitare en twin et les notes d'une basse ronronnante ou saturée s'attèlent à offrir tout au long de cette galette des ambiances variées, où refrains accrocheurs et mélodies catchy nous tiennent en haleine au fil de ces onze titres sacrément ficelés. « Premier album ? Vous plaisantez ! » aurions-nous tendance à vociférer, tant la surprise est de taille. Ce duo laisse présager encore du bon mais surtout du meilleur à l'avenir quant on explore ce premier jet. Une très belle complicité qui témoigne d'une tout aussi belle complémentarité et érige "Elefant Talk" sur la stèle d' ambiances lourdes ou déjantées, sans jamais perdre en cours de route cette émotion indispensable et captivante dans un album. Nous voulons en prendre plein nos oreilles ! Je vous garantis quec'est le cas !
Ah au fait, Gaby a fait tester l'intensité sonore de l'album de ELEFANT TALK à son animal totem ; la réverbération sonore renvoyée par ses oreilles ont fracassé toute la porcelaine de Chambéry. Limoges a eu chaud !
D'autre part, le travail de production est magistral et donne une couleur scintillante à cet opus.
NOUS ALLONS PLUS LOIN CHEZ AHASVERUS:
"Pascal Lemoine - Pascal Lemoine Projet - un portraitiste qui donne la vie à ses œuvres, un artiste qui allie à la perfection à la fois l'art du peintre, du photographe et du poète et l'art de l'image en mouvement. Ce film est un subtil mélange d'images et de musique qui nous plonge dans le rêve le plus profond. Bravo, félicitations et merci de nous faire partager ces moments fantastiques." Magazine Video.com
"Lorsque vous vous servez d’un appareil photo, non pas comme d’une machine, mais comme le prolongement de votre coeur, vous ne faites plus qu’un avec votre sujet." Pascal Lemoine Projet
"Je suis animé par l'authenticité, la sincérité, le devoir de mémoire et les moments simples de la Vie. Je travaille avec passion et cherche à capturer les instants rares." Pascal Lemoine Projet
"J'aime soigner l'étalonnage et ainsi donner une identité propre à chaque univers visuel. j'attache une grande importance au fait que la musique, le Sound Design et les images ne fassent qu'un." Pascal Lemoine Projet
LES LIENS:
http://https://www.facebook.com/elefant.talk.music/
http://www.elefant-talk-music.com/
https://elefanttalk.bandcamp.com/album/elefant-talk-compact-disc-limited-edition
http://www.youtube.com/channel/UCbg_XXFAWbEoKSKSrYI3x5A?
LUTHARO (Death Metal, Canada), "Hiraeth" (2021)
Le 27/08/2021
Groupe : Lutharo
Album :« Iraeth » (15/10/2021)
Genre : Death Metal
Origine : Hamilton (Canada)
On aime : les guitares mélodiques ; le chant, aussi efficace en clair qu'en saturé.
Par Ahasverus
Après l'EP « Wings of Agony » sorti en EP 2020 , le groupe de death metal mélodique Lutharo s'apprête à sortir son nouvel album :
« Hiraeth »
Si vous étiez en quête d'une nouvelle sensation death mélodique, ne cherchez plus, la voici !
Originaire de Hamilton, au Canada, dans cette bonne province de l'Ontario chère au capitaine Swing, Lutharo s'est formé en 2013 et n'a cessé de croître depuis. Aujourd'hui, ces Canadiens s'efforcent de sculpter un son épique qui voit les aspects du pouvoir et de la mort se heurter. Ils s'expliquent quant à la direction du nouvel album :
« Nous sommes extrêmement ravis de sortir notre nouvel album "Hiraeth" dans le monde ! Cet album est plein à craquer d'un peu de tout pour les vrais amateurs de métal ! Nous avons travaillé incroyablement dur l'année dernière et nous avons poussé l'expérimentation à un niveau encore supérieur. Par rapport à notre dernière sortie "Wings of Agony", "Hiraeth" prend beaucoup plus de risques et c'est un grand pas dans la bonne direction pour nous en tant que groupe. »
Après une courte mais angoissante introduction au voyage, Lutharo met en route sa machine à riffs dans une fulgurante accélération (« To Kill Or To Crave »). Krista Shipperbottom alterne avec superbe ses phases chant clair / chant saturé. La rythmique est nerveuse et oppressante, contrebalancée par une lead guitare généreuse qui emmène les compositions vers le mélodique.
Un premier single (Lost In A Soul) a été révélé le 23/07/2021.
Percutant, agressif et attirant, ce bel album de death mélodique est d'ores et déjà accessible à la précommande (liens in fine).
Line-Up:
- Krista Shipperbottom – Chant
- Victor Bucur – Guitare, choeurs
- John Raposo – Guitare
- Chris Pacey – Basse
- Duval Gabraiel – Batterie
Précommander l'album :
Les Liens :
- Website: https://www.lutharo.com/
- Facebook: https://www.facebook.com/LutharoOfficial
- Instagram: https://www.instagram.com/lutharo_official/
- Twitter: https://twitter.com/Lutharoband
Le 23/08/2021
Chaque semaine Apolline potasse ses bio.
Aujourd'hui elle nous présente un groupe de prog' originaire de Boulogne-Sur-Mer. Il s'appelle Contrast
Cette semaine, c'est le groupe Contrast qui est à l'honneur, un groupe de métal progressif qui nous vient de Boulogne sur Mer.
J'aime bien ce qu'ils font, mais après bon, je suis pas une grande amatrice de progressif, donc je serais pas vraiment capable de développer sur les influences. Je vais vous laisser découvrir par vous-même. Je vous laisse le petit entretien que j'ai eu avec eux :
Contrast est un groupe de longue date éparpillé sur la Côte d'Opale mais il a réellement débuté en 2017 avec la composition de l'album Leaving Stasis, qui a été un processus plutôt long d'écriture car chacun des membres possède son propre univers musical.
CONSTRAST, « Leaving Stasis » (2019)
Quelles sont vos influences, et ce qui vous inspire en général ?
Il a fallu faire coïncider toutes nos influences et rendre l'album le plus cohérent possible. Ce que tu peux entendre dans cet album est un métal hybride, mélodique, atmosphérique, lumineux et sombre. Nous avons tenu à dérouler les morceaux du plus lumineux vers le plus sombre. Nous nous sommes inspirés du monde connu, de ses facettes les plus belles comme les plus sombres mais aussi de mondes inconnus que nous cotoyons en rêve. Nous avons fait "pause" un long moment pour saisir le maximum de perspectives nous aidant à mieux comprendre ces mondes connus et inconnus mais aussi à mieux nous comprendre nous-même puis nous avons quitté cette "stase" pour revenir sur notre plan de façon plus aguerrie, l'âme grandie en quelque sorte, portant un regard nouveau sur ce qui nous entoure. Comme expliqué plus haut on ne peut pas parler de style en particulier pour Contrast, et surtout pour notre album car nos influences et nos mondes sont très vastes. Nous sommes tous des passionnés de musiques et de sons et nous sommes tous très à l'écoute de ce qui nous entoure. Nous écrivons beaucoup également et ce trop plein à un moment donné il a fallut le transcrire et lui donner vie. On peut très bien expérimenter sur quelques notes entendues fortuitement de ci de là ou traduire en musique une sensation, une image, des mots... C'est très large...
Donnez-moi une chose que vous aimez dans le milieu du metal, et une chose qui vous déplaît...
Ce qu'on apprécie plus que tout dans le métal c'est sa richesse. Sa force, son caractère changeant rapidement. Un style parfois très dur à saisir, complexe, inlassable et immortel. Il y a toujours autant de plaisir à écouter un morceau des 80's ou 90's comme Celtic Frost, Slayer ou Morbid Angel qu'un Periphery, Jinjer ou Meshuggah. Un style intemporel.
Ce qui peut paraître déplaisant pour certains c'est que c'est un style encore trop méconnu et trop sous-estimé par la grande majorité voir dévalorisé. Mais ces dernières années le métal a pris une nouvelle ampleur grâce à certains médias et aux réseaux sociaux plus que jamais florissants. Il faut que ça continue.
Pour les réseaux sociaux, ça se passe ici :
- Facebook :
https://www.facebook.com/bandcontrast - Bandcamp :
https://contrastband.bandcamp.com - Insta :
https://www.instagram.com/contrast_france/
YouTube :
https://www.youtube.com/channel/UC7oQQaUxJpk4t8KDj1MFXug
Et bien-sûr le lien de la playlist, que je vous invite comme chaque semaine à faire tourner :
https://open.spotify.com/playlist/0bTigPgUjUbhoUeCh2Cv77...
Bonne semaine à tous !
Les N'importe-Quoi d'Ahasverus : HARMONIUM, Harmonium (1974)
Le 22/08/2021
« Le Baba-Cool parlait très doucement, d'une voix atone. Il ponctuait chaque phrase par tu vois ? »
Un jour de printemps, dans le 190B qui me ramenait chez ma mère, j'ai vu la queue de la comète. Il s'appelait Daniel. Il portait un tee shirt sans manches et une paire de petites lunettes rondes. C'était le plus perché des potes à Mimile, mon frère, et ça faisait des années qu'il était sorti des radars. Je savais qu'il était parti à Katmandou lors de la grande migration des Babas Cool. Il avait dû rentrer par la dernière navette, parce qu'on arrivait bientôt à 1990. Pour moi qui avais décroché un job, pour ne pas dire une carrière, voir Daniel scotché comme ça à la décennie précédente, c'était un peu comme aller au zoo pour regarder des espèces menacées. Ça nous ramenait quelques années en arrière, à la fin des 70's , quand le monde était encore presque entièrement recouvert de Babas Cool.
Le Baba Cool ça leur dit plus grand chose, aux jeunes. Le nom fait même un peu couillon, maintenant. Il fleurissait pourtant sur le globe des années 70 aux années 80. Aujourd'hui, le Baba Cool est àl'amateur de musique progressive ddu XXIème siècle un peu ce que Néandartal était à Sapiens. Il a mystérieusement disparu, sans qu'on sache bien où il est parti ni comment ils s'est éteint. De même que Neandartal a laissé chez Sapiens quelques traces, quelques éléments de musique baba cool ont toujours droit de cité chez les progueux. On rencontre aussit un peu de son look chez les Rastas, c'est pas joli-joli, tout ça a du copuler. Mais pour le reste, un seau d'eau froide et du balai....
Le Baba Cool - ou Baba - parlait très doucement, d'une voix atone. Il ponctuait chaque phrase par « tu vois ? ». Le point d'interrogation, dans « tu vois ? », n'était pas très appuyé. C'était une question fermée qui appelait par convention une réponse affirmative.
Quelques exemples pour amener votre compréhension :
- « - Genesis, sans Peter Gabriel, c'est plus Genesis, tu vois ? »
- « Crosby, Still, Nash & Young, sans Young, c'est plus Crosby, Still, Nash & Young, tu vois ? »
- « Barclay James Harvest, s'ils étaient produits par Barclay, ça ferait Barclay-Barclay James Harvest, tu vois ? ».
BARCLAY JAMES HARVEST et l'album live « Berlin » (1978)
J'ai eu des bons amis Babas, Claude et Jackie (qui n'avait de lien avec aucun Michel).
Ils écoutaient Genesis avec Peter Gabriel, Neil Young tout seul et BJH au complet, tandis que mon cœur balançait déjà pour Scorpions, dont certaines compositions planantes parvenaient à trouver grâce auprès de leurs oreilles.
« Fly To The Rainbow » (1974), second album du groupe allemand Scorpions.
Quand ses parents n'étaient pas là, Claude nous invitait pour la soirée. Chacun amenait ses trente-trois tours, que nous écoutions en voyageant parmi les volutes enfumées.
Dans la discothèque de Claude se trouvait le disque d'un groupe de Montreal au chant français : « Harmonium ». Ce groupe est resté fameux dans l'univers du prog'.
Harmonium a fait ses premières armes en Anglais, et c'est leur manager qui a la bonne idée de suggérer au groupe d'écrire en Français. Ainsi naît cet album, refusé en 1973 par plusieurs majors en raison de la longueur de ses morceaux.
C'est finalement Quality Records, un label plutôt positionné dans le disco, qui signe et qui permet à Harmonium de trouver son public.
« Harmonium » l'album est mis en boîte en moins d'une semaine.
La légende raconte que le dernier jour les musiciens sortirent recruter une dizaine de passants parmi la foule du samedi sur la rue St-Catherine (la plus grande rue commerçante de Montreal) afin de tenir les chœurs sur « Un musicien parmi tant d'autres », la dernière piste :
« Où est allé tout ce monde /
Qui avait que'qu' chose à raconter (di li do da la da) /
On a mis quelqu'un au monde /
On devrait peut-être l'écouter. »
Les harmonies vocales d'Harmonium sont d'une douceur hypnotique. La pochette est une reproduction de l'Habit De Musicien, extrait des « Costumes grotesques » du graveur Nicolas de Larmessin (1632-1694). Elle sera régulièrement utilisée par le groupe.
« Harmonium » a fait l'objet de deux rééditions, l'une en 1992 - avec un titre bonus - l'autre en 2019. C'est cette seconde version, totalement révisée à partir des bandes originales, rebaptisée « Harmonium XLV », que vous choisirez.
Sorti à l'occasion du quarante-cinquième anniversaire de l'album « Harmonium », « Harmonium XLV» revisite le son à partir des bandes originales.
Aujourd'hui mon ami Claude vit au Québec. Il doit écouter Harmonium plus que jamais. Je n'ai plus de nouvelles de Jackie. Quand à Daniel, s'il a survécu, vous le reconnaîtrez facilement : il est encore accroché à la barre d'un bus dont il n'a jamais pu descendre.
Slowpoke (Canada) Self Titled (2021)
Le 21/08/2021
Groupe : Slowpoke
Album : « Self Titled » (21 août 2021)
Genre : Doom/Punk/Psychedelic
Origine : Canada
On aime : l'éclectisme
Par Ahasverus
Saint John's Newfoundland. Saint-Jean De Terre-Neuve, si vous préférez. C'est au Canada.
Ville la plus orientale d'Amérique du Nord, elle dispute à Québec le titre de l'agglomération la plus ancienne du pays.
C'est là que s'est formé Slowpoke en 2018, autour de Ben Chapman-Smith (Basse, Chant) et de Cameron Legge (Guitare).
Début 2019, ils sont rejoints par Adam Young (Batterie).
Après trois ans d'existance, le groupe propose un premier album éponyme assez étonnant par sa diversité.
Sept titres, dont certains dépassent les neuf minutes.
C'est d'ailleurs par un morceau de ce calibre que débutent les hostilités, neuf minutes au cours desquelles « Stony Iommi » nous égare en nous laissant croire qu'on a affaire à un album de stoner. Mais la donne change dès « Slumlord », la seconde piste. Car s'il garde un fond de fuzz, Slowpoke surfe au gré de ses humeurs sur les courants du rock. Il présente des passages épiques, progressifs et psychédéliques puis passe à une écriture plus instinctive, d'inspiration punk-rock. Clutch, The Melvins, Muse, Queens of the Stone Age et Black Sabbath sont au menu des références.
Slowpoke a fait appel aux services de Rick Hollet, au studio Redhouse Recording (sHeavy, Hey Rosetta!) pour le mixage, et à Chris Keffer aux Magnetic North Studio (The Black Keys, Cheap Trick) pour le mastering.
Un album un peu inclassable, qui s'amuse avec les codes.
A découvrir.
Line-Up :
- Cameron Legge : guitare
- Ben Chapman-Smith : chant, basse
- Adam Young : batterie