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CHLOE TRUJILLO & RAV MEDIC : COUPS DE FOUDRE ARTISTIQUE
Le 09/08/2021
C'est une info qui nous est envoyée par nos amis de M&O Music : Chloe Trujillo et Mark Dalbeth se sont associés le temps d'un morceau qui a donné naissance à un clip.
Crédit Photo : Anne Pruvost
« Lightning Strikes Twice », c'est son titre, est interprété par Chloe au chant, Mark à la guitare et à la basse, Nick Oshiro (Seether/Static-X) à la batterie et Robbie Cutting ( Chasing Lana) à la guitare solo.
Très active actuellement, Chloé Trujillo, qui prépare un EP annoncé pour octobre 2021, multiplie les sortie musicales depuis janvier.
De son côté, le Néo-Zélandais Mark Dalbeth présentait en début d'année sous le nom de Rav Medic l'album « The Battle To Survive Yourself ».
Le morceau a été mixé par Adam Teller chez Avalon Audio et masterisé par Lucas Pimentel.
Le clip est dirigé par Anne Pruvost, qui a déjà collaboré avec Chloé Trujillo à plusieurs reprises.
Line-Up :
- Chloe Trujillo - Vocals.
- Mark Dalbeth - Guitar/Bass/Synth.
Guest :
- Nick Oshiro - Batterie.
- Robbie Cutting - Guitare lead.
Les dossiers d'Ahasverus : Le PROG' (deuxième partie)
Le 08/08/2021
Loin des Dream Theater, Marillion et autres Rush, nous vous invitons à découvrir ou à réécouter quelques groupes pour l'instant un peu moins notoires, mais tout aussi passionnants.
L'univers du Prog' est infini... Voici la seconde partie de nos propositions...
GRANDVAL : LE POETE
Formé en 2015, Grandval propose son prog' en français, et il serait dommage qu'il en soit autrement tant la poésie donne à ce groupe lunaire une part non négligeable de personnalité.
Musicalement, la formation saupoudre ses compositions de pop, d'AOR, de psychédélique et de post-rock.
« Descendu Sur Terre », sorti en 2020 dans un artwork de Stan W Decker, est son nouvel album.
NI : LE DEROUTANT
Hébergé par l'intéressante écurie rock in opposition Dur et Doux, Ni est un quatuor expérimental dont la musique reste très abordable si vous aimez la face sombre d'un Dream Theater ou le côté prog' de Devin Townsend.
Le dernier opus de ces Burgiens , « Pantophobie », est un album quasi-instrumental qui vous permettra pourtant d'enrichir votre vocabulaire de mots savants.
L'arwork est signé Davor Vrankić.
LAG I RUN : LE VIRTUOSE
Pour les avoir vus sur scène, je peux vous garantir que lorsque ces quatre-là se mettent à jouer les mouches s'arrêtent de voler . Leur musique est virevoltante et son inventivité donne le tournis ; les harmonies vocales, soignées à l'extrême, rappellent la maestria d'un Queen.
« Vagrant Sleepers », le dernier album de ces Sudistes, date de 2019.
Pour l'artwork, LAG I RUN a fait confiance au frère de Nay Windhead, le chanteur/guitariste.
PSYCHANOIA : L'ENVOUTANT
Vous connaissez peut-être Ivan Jacquin pour son ambitieux Foreign Rock Opera, auxquels ont notamment contribué Andy Kuntz, Mike Lepond ou Amanda Lehmann ? Le voici dans son groupe de prog', Psychanoia.
Un album à l'actif de Psychanoia, « Unreal Seas », belle réussite au songwriting remarquable. Des titres comme « My Hope » ou « The Shadows In Me » ne peuvent que retenir votre attention.
FRANCK CARDUCCI : LE FACETIEUX
Depuis 2010, album après album, Franck Carducci construit un univers où la technique se dissimule derrière une certaine extravagance entre prog'rock et psychédélique.
Sorti en 2019, « The Answer » détourne avec humour, sur certains morceaux dont ce clip au rythme plutôt orienté rock, l’histoire de Arion de Méthymne, poète et musicien grec victime de sa notoriété.
SEYMINHOL : LE PERFECTIONNISTE
SEYMINHOL a mis en sommeil (mais en la matière il ne faut jamais dire jamais !) son admirable carrière assez récemment, après plusieurs décennies au service du Metal et quelques albums et clips aussi ambitieux qu'ils étaient soignés.
Le prog' qu'il propose est à la fois métallique et symphonique . Leur dernier opus « Ophelian Fields », s'inspirait d'une tragédie shakespearienne. On avait noté la présence de Marion Lamita, qui prêtait sa voix remarquable au personnage d'Ophélie.
Aujourd'hui, Nico Pelissier, guitariste et principal compositeur de Seyminhol, prépare son retour au sein d'un nouveau groupe, Antechaos.
HELIUM STATION : LE REVENANT
Vous souvenez-vous de Veda, qui obtint un beau succès dans les années 2000 ? Revoici son guitariste, le Toulousain Fabrice Lacourt, dans un projet où il s'occupe de tous les instruments, sauf de la batterie, confiée à Ben Marmier. Il s'agit de Helium Station.
Le chant est laissé à cinq vocalistes aussi différents qu'intéressants, et Helium Station propose pour son premier opus un album de prog' d'une grande diversité qui vous entraînera aussi bien vers le blues que le funk, l'AOR ou le néoclassique. Soyez curieux !
SCARLEAN : L'AMBITIEUX
Côté perfectionnisme, Scarlean pourrait le disputer à Seyminhol, lui qui choisissait en 2018 de retravailler et de rééditer « Ghost », son premier album sorti en 2016.
Magnifiquement servis par une imagerie à l'esthétique raffinée, ces Avignonnais ont sorti en 2019 leur deuxième album, « Soulmates », invitant à participer à leur prog' metal à forte personnalité la sublime Anneke Van Giersbergen (The Gathering) pour une cover ennivrante d'un titre de new-wave..
Un groupe à pédigrée, c'est l'évidence.
HUIS : LE DELICAT
Huis est présent sur les scènes québecoises depuis 2009, et il sort dix ans plus tard un troisième album intitulé « Abandonned ».
Pourtant, aucun risque qu'on aille le perdre dans la forêt, celui-là ! Ses compositions légères et mélodieuses vous colleront à la semelle pendant un bon moment. L'harmonie niche dans tous les détails de ce nouvel album, dans les choeurs comme dans les lignes de flute...
GALAAD : LE SOLAIRE
Après avoir marqué l'histoire du prog d'un album culte en 1996, Galaad revenait en 2019 avec le conceptuel « Frat3r ». L'écriture est particulièrement riche et quasiment inépuisable chez Galaad qui, après des années d'abstinence progressive, est en verve.
Livré en 2021 dans un artwork de Stan W Decker, « Paradis Posthumes » est le nouvel album de ces Suisses volubiles qui aiment jouer avec les mots dans leurs textes en français.
Si vous avez manqué le début :
Les N'importe-Quoi d'Ahasverus : BLONDIE, Parralel Lines (1978)
Le 08/08/2021
A part Denise, ma grande sœur, qui préférait la Bible, on était tous piqués par le virus de la musique dans la famille.
On le tenait de ma mère la Louise. C'était une fan de Piaf. Elle avait vu La Môme à Nantes, pendant la guerre, sous les bombardements du château de la Duchesse Anne, dont mon grand-père était gardien parce qu'il avait perdu sa particule. Enfin je vous dis ça en vrac, parce que ses souvenirs de guerre, je les écoutais distraitement. Alors je sais plus...
Mais le virus de la musique, c'est sûr, c'est la Louise qui nous l'a refilé ! Elle m'entraînait régulièrement rue Bayard, à Paris, au numéro 22. C'est là qu'étaient installés les studios RTL.
C'était un périple d'aller là-bas ! Il fallait prendre l'autobus 190, le B de préférence, il est semi-direct. Mais il ne circulait qu'aux heures de pointe... A Mairie d'Issy (Teeeeerminus !) on empruntait le métro. On changeait à Montparnasse, puis on descendait à Franklin Roosevelt, on passait devant le Grand Palais, on faisait la queue entre les barrières... On est à deux pas des Champs-Elysées, de la Concorde, du Louvre...
La Louise, elle considérait un peu RTL comme sa famille. Elle connaissait tout : Les Grosses Têtes, Fabrice et sa valise, André Torrent. A la maison, la radio marchait en permanence, alors qu'on n'allumait la télévision que pour des rendez-vous précis.
A RTL, la Louise alpaguait les artistes à la sortie, le temps d'un autographe. Henri Salvador, Dave, Les Rubettes, Gérard Lenormand, Bernard Sauvat, Jairo... Malheur à celui qui aurait refusé sa signature. Elle a fait signer ses carnets par à peu près tout ce que la chanson française compte de connu... et d'oublié.
La Louise faisait aussi la collection des couvercles de boîtes à camemberts. Quand tu mets ça en perspective, ça relativise la valeur de ses autographes...
A RTL, j'ai un souvenir particulier d'un jour de 1978... Entre C Jérôme et Plastic Bertrand, un jeune groupe faisait son entrée sur la petite scène, certainement chez André Torrent. Ils évoluaient à deux doigts de nous. Ils avaient fait un tube qui marchait bien en radio, ils venaient le défendre. Ca s'appelait « Heart Of Glass ».
La chanteuse était très jolie. Elle souriait vaguement. Mais son sourire ne s'adressait pas à nous. Au contraire, il lui permettait de s'échapper ; sa moue avait quelque chose de profondément désinvolte. Ce contrepied total avec les autres artistes, cette impertinence de l'échappée, rendaient Debbie Harry captivante. Je n'avais jamais vu quelque chose à la foi d'aussi irrévérencieux et d'aussi magnétique.
Blondie me donnait ma première leçon de rock. J'avais treize ans. Les New-Yorkais avaient commencé leur carrière quelques années plus tôt au CBGB, partageant l'affiche des Ramones, préparant la naissance du mouvement punk, et même s'ils avaient bifurqué vers la pop, il en restait quelque chose.
« Parallel Lines » est leur troisième album, et leur plus grand succès. Pas mal de tubes dans la tracklist, et surtout ce « Heart Of Glass » qui amenait la reconnaissance planétaire et leur ouvrait une belle carrière.
Au fait, ils ont déménagé à Neuilly, les studios RTL.
RTL à Neuilly... N'importe quoi ! Et pourquoi pas l'Arc de Triomphe à Nanterre, tant que tu y es ?
Once I had a love and it was a gas
Soon turned out had a heart of glass
Seemed like the real thing, only to find
Mucho mistrust, love's gone behind
Tu as bien raison ! Tout fout le camp ma pauv' Debbie !
VRIESS (Thrash Death), "Vriess" (2021)
Le 07/08/2021
La pandémie a de drôles d'effets secondaires : Elle a étrangement enfanté Vriess.
Le petit démon, né en 2020, se porte bien, il a fait son premier EP hier, 06/08/2021.
Ce forfait s'appelle tout simplement...
« VRIESS »
Vriess est un projet thash/death de Chris (chant) et Greg (gutare), deux membres du groupe lillois Project For Bastards.
Pour l'occasion ils ont fait appel au bassiste d'Alkaloid, Linus Klausenitzer, ainsi qu'au batteur de Benighted, Kevin Paradis.
« Vriess » est un cinq pistes. Certaines de ses compositions ont été initiées voici une dizaine d'années.
Le guitariste suédois Christofer Malmström (Darkane) pose un solo sur « Chapter IV - The Reborn », quatrième piste de l'EP.
L'univers est celui d'un thrash/death très moderne, dense et agressif, capable d'unevitesse d'exécution impressionnante.
La production confère une belle puissance d'ensemble.
« Vriess » saura séduire les amateurs de thras/death moderne en quête de sensations. Il est disponible depuis le 06/08/2021 chez nos amis de XENOKORP (si vous êtes amateurs de bon métal extrême, on vous recommande leur catalogue, très bien fourni et à des tarifs très abordables).
Attention : si vous souhaitez disposer d'un support physique, « Vriess » fait l'objet d'une édition limitée à cinq cents CD dans le cadre de l'opération Xenokorp Militia Series, qui s'attache à aider de nouvelles formations à se faire connaître. Il en reste, à l'heure où nous mettons en ligne moins de trois cents copies disponibles :
https://www.xenokorp.com/product-category/vriess/
Données Techniques :
- Paroles et musiques : VRIESS
- Mixage, mastering : Greg au studio DIA
- Produit par VRIESS
- Producteur exécutif : Nicolas WILLIART pour Xenokorp
- Photos, illustrations et mise en page par Laura Primot
Line-Up :
- Chris - Chant
- Grég "Grégorovitch" - Guitares
- Linus Klausenitzer - Basse
- Kévin Paradis - Batterie
Tracklist :
- Chapter I - The Fight
- Chapter II - The Curse
- Chapter III - The Reality
- Chapter IV - The Reborn (guest : Christofer Malmström)
- Chapter V - The Father
Les Liens :
ENDURE THE AFFLICTION : Premier clip
Le 06/08/2021
« La plus grande affliction que nous devions endurer est celle de la condition humaine. »
Formé fin 2018 en Louisiane, Endure The Affliction est constitué de Tim Keith (Chant principal), Deion Lanthier (Co-Chant/Guitare), Brett Dronet (Guitare), Byron Vollmer (Chant/Basse) et Kyle Roberts (Batterie).
Ils brassent leur métal mélodique à coups de riffs puissants subtilement mélés à un côté émotionnel et à des voix montantes caractéristiques de leur son, mixé à des éléments de metalcore moderne, de power metal et même de gothique américain.
Le chant à quatre voix (deux claires/deux saturées) est l'une des grandes forces de ce groupe peu commun.
Leur tout premier single-clip, « Identity », annonce un EP six titres qui sera réalisé dans le courant de l'année 2021. Et si tous les titres sont de cet acabit, ça devrait le faire !
Les Liens :
Le 06/08/2021
Groupe : IN Veil
Album : « Lunatic » (06/08/2021)
Genre : Gothic / Pop Indus
Origine : Toronto (Canada)
On Aime : le songwriting, le chant, le potentiel
Par Ahasverus
In Veil est un duo formé par le chanteur/guitariste de My Frost Ady Cernea (Instrumentals) et son épouse Haysi Cernea Veil (chant).
Après une cover du « Rasputin » de Boney M, le groupe sortait en septembre 2020 un premier single (« Lunatic ») sur lequel était invité Sam Astaroth, du groupe de black canadien Astaroth Incarnate.
De gauche à droite : Ady Cernea, Haysi Cenea Veil et Sam Astaroth.
Le duo expliquait au magazine Dropout :
« Lunatic était une chanson que nous avons écrite à propos de tout ce qui se passe dans le monde. Nous avons commencé à l'écrire juste après le confinement. Nous avions des gens sur nos réseaux sociaux qui étaient anti-masques, anti-vaccins, théoriciens du complot. Nous étions vraiment agacés par ce sentiment. La musique a toujours été vraiment cathartique pour nous, alors nous avons décidé d'éliminer notre frustration dans la musique. Au début, la chanson parlait principalement de Covid-19, mais après le meurtre de George Floyd, elle s'est également étendue au sujet du racisme et des sentiments racistes ici en Amérique du Nord. Haysi (la chanteuse, parolière et co-compositrice) est afro-cubaine et a été témoin du racisme. Nous avons estimé que c'était un message important en ces temps. »
(retrouvez l'interview en anglais dans son intégralité sur https://dropoutentertainment.ca/2020/10/lunatic-in-veil-interview-new-music-video/)
Le single donnait lieu à un clip, tourné dans le cimetière Saint-James (le plus vieux cimetière de Toronto).
En toile de fond, les plus cinéphiles d'entre vous pourront reconnaître des extraits du « Bossu de Notre Dame » et de « L'Homme qui rit », tournés respectivement en 1923 et 1928.
In Veil commente :
« Nous les avons choisis parce que ce sont tous deux de vieux films qui parlent de maux sociaux et de troubles civils qui, selon nous, étaient parfaits pour l'esthétique que nous voulions atteindre. De plus, les deux films sont assez drôles. C'est un association que nous aimons, drôle + effrayant. »
(retrouvez l'interview en anglais dans son intégralité sur https://dropoutentertainment.ca/2020/10/lunatic-in-veil-interview-new-music-video/)
Dans la suite du single-clip, In Veil revient donc avec un premier EP six titres également intitulé...
« Lunatic »
Fortement inspirés par le folklore des terres qui les ont vu naître (Ady Cernea : Transylvanie / Haysi Veil : Cuba), In Veil mixe métal indus et influences gothiques en une comédie macabre , le tout saupoudré de vibrations pop. Et on ne voit pas comment résister à cette « Salome », qui nous invite à faire un tour de piste et nous démontre d'emblée à quel point In Veil domine son sujet, qu'il soit Indus, pop ou gothique. Le chant de Haysi Veil touche juste et vous aguiche à tous les étages, on a noté quelques intentions qui laissent penser qu'elle est loin d'avoir tout montré, et le duo explore en six points une gamme séduisante de thèmes musicaux et lyriques avec une touche dark envoutante. La suite nous le dira, mais d'ores et déjà il apparaît que le futur s'est ouvert sur un ciel lumineux pour In Veil.
Ce premier essai est transformé et nous révèle un potentiel de composition et d'interprétation enviable.
Un EP réjouissant et convainquant capable de jouer sur pas mal d'ambiances.
« Lunatic », c'est un billet pour une surprise-party chez la famille Adams.
Ce genre d'invitation ne se refuse pas !
Uno dos, uno dos / Three four / Uno dos, uno dos / Once more
La Tracklist :
- Salome - 3:29
- Lunatic (feat. Sam Astaroth) 3:59
- Daddy - 3:41
- Slow Lane3:34
- Whatcha Got I Want 3:15
- Spider 3:50
Les Liens :
- Ecouter l'EP : https://linktr.ee/INVeil
- Bandcamp: https://inveil.bandcamp.com/
- Website: https://inveilofficial.com/
- Facebook: https://www.facebook.com/inveilmusic/
- Instagram: https://www.instagram.com/inveilmusic/
- Twitter: https://twitter.com/IVeilmusic
Les dossiers d'Ahasverus : Le PROG' (première partie)
Le 05/08/2021
Loin des Dream Theater, Marillion et autres Rush, nous vous invitons à découvrir ou à réécouter quelques groupes pour l'instant un peu moins notoires, mais tout aussi passionnants.
L'univers du Prog' est infini... En voici une partie.
MOBIUS : L'INCONTOURNABLE
L'embryon de Mobius est né sur l'île de La Réunion, mais c'est en arrivant à Lyon que le quintette consolide son line-up et trouve sa formule idéale qui mélange prog' et musiques du monde.
Quatre musiciens très techniques et une chanteuse fort intéressante, adepte du crash-test, passionnée par son art, toujours à la recherche de nouveaux territoires.
Mobius, c'est la bande son d'un « Voyage en terre inconnue » : ces cinq-là peuvent vous emmener n'importe, suivez-les yeux fermés car la destination est belle.
En 2020 son « Kala » (traduisez « Temps ») nous entraînait en Inde, avec quelques textes en sanskrit, sur un artwork signé par Vincent Fouquet, (Above Chaos), l'un des maîtres français du genre. Nous sommes impatients de connaître notre prochaine destination.
DEAD VENUS : LA SCINTILLANTE
En juin 2019, la Venus suisse Seraina Telli choisissait de quitter le confort du groupe de power metal Burning Witches pour fonder son propre band nommé Dead Venus. Cela nous semble significatif de son envie de jouer la musique qu'elle aime : un prog' ouvert et très métallique.
Le trio sortait dans la foulée l'excellent « Bird In Paradise », et pour un coup d'essai, c'était un coup de maître.
Dead Venus prépare son deuxième album. Le potentiel du groupe est énorme et devrait le placer parmi les incontournables. On y croit à fond !
GRORR : LE FASCINANT
Incroyable Grorr ! Concept-album après concept-album, ces Palois nous donnent leur version humaniste du monde, nous entraînant à chaque pas plus loin dans un imaginaire puissant. C'est extrêmement brillant. Les instruments ethniques sont à l'honneur. L'univers est attachant.
En 2021, le groupe revient avec un line-up chamboulé et un nouvel album, « Ddulden’s Last Flight ». C'est à nouveau une réussite.
Morin khuur (instrument à cordes mongol), sitar, tabla (petit tambour d'Inde), diverses percussions et guimbardes ainsi que chants diphoniques sont à l'honneur sur l'album.
L'artwork est signé par la dessinatrice Emilie Tarascou.
NEPHILA : LA PSYCHEDELIQUE
Maniant joliment les harmonies vocales, ce septette Suédois s'inspire des scènes psychédéliques des années 70. Il soigne son expression visuelle et veut faire de sa musique un voyage théâtral - tous les musiciens, à l'exception des deux chanteuses, sont masqués.
Après « Growing Down » (2018), un premier single, NEPHILA , encore peu connu, revient en 2021 avec un premier album éponyme à l'artwork coloré.
Il nous a convaincu.
JPL : LA VALEUR SÛRE
Jean-Pierre Louveton, alias JPL, guitariste et chanteur du vétéran Nemo, continue d'enchaîner sous son nom propre des concepts-albums d'un rock prog' d'exception.
« Sapiens », sa dernière oeuvre, est une invitation au voyage depuis les origines de l'humanité. « Deus ex Machina » , dont la très belle pochette est signée Stan W Decker est le second volet de cette trilogie.
ALTESIA : LE PRODIGE
Avec « Paragon Circus » (2019), un concept-album à propos de la face sombre de l’homme et d’un monde arrivé à son terme, Altesia, groupe bordelais, s'impose sur la scène prog' française en un album.
Six pistes pour une durée d’environ cinquante-six minutes !
Le très bel artwork est signé Nihil, (https://www.nihil.fr/).
Le second opus est en route ; il pourrait faire très mal.
DID : LE PRESTIGIEUX
Sorti en 2017, DID traite du syndrome de l'identité dissociative.Le projet est initié par des routiers de la scène prog' française. Le chant est tenu par des cadors du Metal, tels que la redoutable Maggy Luyten ou le funambule Michaël Sadler (Saga).
Le casting est heureux, les guests se sont déchirés et le résultat est réjouissant.
ANTHON NORWELL : LE PROLIFIQUE
Inépuisable Anthon Norwell ! Il enchaîne les projets et les albums, tantôt instrumentaux, tantôt concept, toujours progressifs, au rythme de trois à quatre par an, sous les noms de Anthon-Norwell Experiment, de , Synesthesia, et de quelques autres patronymes...
Entouré d'une équipe de fidèles (Martial Prevel, Sam Guerrier, Jemina Robineau) Anthon continue à tisser son univers d'exploration perpetuelle. Son nouveau projet s'appelle C-Of-C.
NINE SKIES : L'EXQUIS
Formé en 2021, Nine Skies sort deux albums, en 2017 et 2019. il revient en 2021 avec « 5.20 », un album extrêmement léché dont l'enregistrement a nécessité pas moins de douze musiciens, parmi lesquels figurent Steve Hackett (Genesis), son frère John, et Damian Wilson (Treshold, Headspace).
« 5.20 » tire son titre d'une anecdote concernant le manque de ponctualité chronique du bassiste du groupe niçois.
La pochette de l'album est une reproduction partielle de « Call The Doctor », un tableau que le peintre de l'absurde Michael Cheval a réalisé en 2020.
PINIOL : L'AVANT-GARDE
PinioL est une hydre à sept têtes : deux batteurs, deux bassistes, deux guitaristes et un clavier, conjugaison de deux groupes bien déjantés : Poil et Ni.
Fréquentant les mêmes scènes de la région lyonnaise, les deux formations unissent leur noise avant-gardiste pour enregistrer « Bran Coucou », un album étonnant présenté dans un artwork signé Willy Ténia. Piniol est un poulain de l'écurie Dur et Doux, petit collectif très inventif spécialisé dans le rock in opposition.
La suite tout de suite :
Republic Of Rock'N Roll, "Baudelaire Le Revenant" (2021)
Le 05/08/2021
Groupe : Republic of Rock'n Roll
Album : « Baudelaire Le Revenant » (25/06/2021 - M&O Music)
Genre : Rock
Origine : Paris
On aime : une transposition pleine de fraîcheur
Par Ahasverus
REPUBLIC OF ROCK'N ROLL « Baudelaire Le Revenant » (25/06/2021 - M&O Music)
« Baudelaire était un punk défoncé du matin au soir ! » affirmait en 2020 le romancier Jean Teulé à l'hebdomadaire Le Point.
(retrouvez l'interview intégrale ici : https://www.lepoint.fr/livres/jean-teule-baudelaire-etait-un-punk-defonce-du-matin-au-soir-24-10-2020-2397800_37.php)
Charles Baudelaire n'a pas volé cette réputation, lui qui s'opposait aux valeurs bourgeoises de sa famille, qui goûtait aux paradis artificiels, participait à la révolution de 1848, menait une vie dissolue et décédait de la syphilis.
Il se verrait condamné pour la hardiesse de ses poésies. Publiées en 1857, « Les Fleurs du Mal » vaudront à leur auteur et à leurs éditeurs une forte amende pour outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs. « L’odieux y coudoie l’ignoble ; le repoussant s’y allie à l’infect », critiquera Gustave Bourdin dans Le Figaro du 05/07/1857. On était à l'époque où Flaubert dut répondre devant le même tribunal de la Seine de la conduite indigne d'Emma Bovary. Flaubert sera acquitté. Baudelaire point. L’ouvrage sera censuré et amputé de six poèmes : À celle qui est trop gaie, Les Bijoux, Le Léthé, Femmes damnées, Lesbos, et Les métamorphoses du Vampire quitteront la nouvelle édition.
A la demande de la Société des Gens de Lettres, la condamnation sera tout de même révisée en 1949, et la Cour de Cassation réhabilitera le poète et ses éditeurs.
REPUBLIC OF ROCK'N ROLL
C'est en cette année 2021 au tour du groupe Republic Of Rock'N Roll de rendre hommage à Baudelaire, dont on fête le bicentenaire.
Au travers d'un album d'une durée de trente et une minutes, qui prend pour titre « Baudelaire Le Revenant », les Parisiens on choisi d'adapter dix poèmes, et c'est l'une des pièces licencieuses (« A celle qui est trop gaie ») qui ouvre l'album.
Alternant les mélodies douces et les hymnes rock, Republic Of Rock'N Roll ne prend avec l'auteur que les libertés nécessaire à la musicalité, proposant un album à la fois esthétique, énergique et actuel. Le groupe trouve l'équilibre et le tempo pour s'approprier une oeuvre qui reste moderne et régurgite la langue du poète en un rock très frais qui lui donne, autant que de besoin, un léger bain de jouvence.
Quatrième album de Republic Of Rock'N Roll, « Baudelaire Le Revenant » est illustré par le clip « J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans»
Baudelaire est enterré au cimetière du Montparnasse.
Déjà mis en musique par Léo Ferré ou Bernard Lavilliers, il trouve vie à nouveau à travers « Baudelaire Le Revenant ».
L'album est disponible sur vos plateformes depuis le 25/06/2021. (liens in fine)