Nos articles

Chronique d'album : HARPOCRATE (Prog Metal) Harpocrate (2020)

Le 13/06/2020

Par Dam'Aël

Groupe :  Harpocrate
Album : “Harpocrate” (mars 2020)
Genre : Progressif
Origine : Corse/Bouches-du-Rhône

Quand la musique et la réflexion philosophique font très bon ménage, ce n’est pas seulement un homme et une femme qui se rallient à cette jolie cause, dans le 1.3. (Bouches du Rhône) du côté d’Aix, mais vous verrez une union sacrément étonnante entre trois étudiants corses en philosophie disais-je, et un étudiant du Conservatoire de Strasbourg, bien éloignée du cliché des Hards Rockeurs décérébrés... Tiens donc ! On peut réfléchir et jouer les notes Métal pour s’y forger une personnalité bien trempée et des moins insipide... Évidemment !  Et la lumière fut ! Et ce n’est pas HORUS, le dieu égyptien en pleine interrogation qui vous lâchera le contraire, doigt sur la bouche en signe de “laissons le silence envahir notre conscience pour une bien meilleure réflexion”; ce patronyme un peu surprenant n’aurait-il pas un lien direct avec ce dieu enfant ? Le suspens est levé, bien sûr que oui...
 
Harpocrate
 
Baptiste Andréani dit Batti (le guitariste et chanteur) avait déjà usé quelques semelles de chaussures pas forcément très métalleuses non pas sur les bancs de l’université mais sur les planches de son tout premier groupe Silvermind, dans lequel il jouait déjà avec Clément Waquet posté assidûment derrière sa batterie. Pas culotté le moins du monde, Batti flanque une jolie basse (je n’ai pas dit baffe) dans les mains de Marie qui n’avait jamais chatouillé la quatre cordes - mais rassurez-vous, dix ans de Conservatoire sont à l’origine d’une belle assise musicale - et une guitare dans celles de Joseph. Euh ! Ils l’ont fait exprès... Joseph et Marie ! HORUS me fait signe : doigt sur la bouche. Yes, message reçu. Silence... Enfin, Harpocrate est né!

 

Le style de Harpocrate, c’est du Progressif aux approches parfois Stoner, voire Doom. Donc c’est varié en soi, avec une complexité qui laisse place à une certaine virtuosité qui la distille tant sur un point structurel que technique. Pour Baptiste : “C’est une histoire racontée par tous ses mouvements, ses changements d’intensité, ses déstabilisations”. Et Marie de surenchérir : “En quelque sorte, une virtuosité au service de l’émotion et de l’histoire racontée”.

 

L’album “Harpocrate” offre sept morceaux compris entre 5’39 et 10’27, auxquels se rajoute l’épilogue plus court (1’49) et est conçu comme une sorte de fable, un peu plus philosophique. Il retrace une quête, “le parcours de l’homme qui cherche à comprendre le monde, un monde qui lui refuse toute réponse et qui en même temps lui donne la seule réponse qu’il veut lui donner : le silence”. Ce qui peut, de temps en temps, énerver. “Cynical new order” est un titre qui s’énerve vraiment...
 
 
Slow It Down” est plus raisonnable mais s’est s’exprimer par quelques coups de g***le et un son bien identifiable.
The Free Spirit” a une rythmique variée doucereuse, plus expressive qui vous envoie un petit growl court mais bien présent (7’ 56 ), et comme il aime cela, il recommence un tout petit peu plus loin. Un chant très varié calme, clean et beaucoup plus envoyé screamé ou growlé, à vous de voir.
Un album à avoir sur sa platine, dans sa voiture, sur sa table de nuit, là où vous voulez à partir du moment où vous ferez un immense plaisir à votre Moi : conscient, subconscient ou inconscient. Chut !!! Leur musique saura vous envahir en notes salvatrices et vous investir en silence de ses bienfaits, en ouvrant la porte de votre cérébral et celle de la matière qui compose votre corps. Les vibrations ne seront que positives, toute en harmonie, créant un équilibre entre votre corps et votre esprit.
 
Le magnifique Artwork est réalisé par Patrice Garcia, suppléé par Séline, qui ont tenté de faire ressortir les symboliques sous-jacentes aux textes... l’enfant, la complexité identitaire à garder son âme et sa lucidité initiale.
 
LES LIENS UTILES :
Commandez l'album sur :
harpocrate.shop@gmail.com

 

YCG - THE LOSTS

Le 01/06/2020

Parfois comparé à Rob Halford - ce dont il se défend modestement - il est assurément l’une des belles voix de la scène Metal française, et ses prestations au sein de sa formation comme dans l’Opera Metal Giotopia de Gio Smet où il interprète Magus The Forest Walker, et même en solo le temps d’une cover d’Ozzy Osbourne, ont retenu notre intérêt.
Tandis que
The Losts, dont il est le chanteur/guitariste, prépare son second album , nous sommes allés interroger YCG sur sa carrière et son travail. Voici son interview, réalisée par Ahasverus.

YCG
     

Bonjour YGC. Je te propose pour commencer un saut dans le passé. Premier souvenir musical qui se rattache à ton enfance ?

Salut Ahasverus ! Merci pour cette invitation ! Je ne sais pas s’il s’agit réellement de mon premier souvenir mais j’en ai un très fort et déjà formateur qui me vient tout de suite à l’esprit. Quand j’étais petit, chez mes parents, il y avait une chaîne Hi-Fi dans le salon. C’était le dernier cri : vinyle, double K7 et même lecteur CD ! Souvent, le dimanche matin, mes parents passaient un disque. Je nous revois dans ce salon, en famille, au rythme de la Folk (Malicorne, Tri Yann, etc), du classique (Haendel, Stravinsky…), et surtout du Rock 70’s : Jimi Hendrix, Pink Floyd, Genesis… je pense y avoir trouvé une sensibilité assez tôt et je remercie mes parents pour cela ! Bon, bien sûr, j’avais aussi mes cassettes de chansons pour enfants… c’était un peu moins Rock’n’Roll !

 

Premier concert auquel tu assistes ?
Mon frère (DGC, Guitare/Clavier/Choeurs/Design dans The Losts) et son groupe de l’époque ! J’étais déjà fan de son jeu mais il aura fallu des années avant qu’on envisage de faire de la musique ensemble. Après cela, ça a été Paradise Lost à Lille. J’avais quinze ans, j’étais déjà âgé !

PARADISE LOST, One Second (1997).
Premier contact avec un instrument de musique ?
J’ai commencé le cor d’harmonie à sept ou huit ans. J’en ai fait pendant trois ans. Maintenant je me dis qu’il s’agissait peut-être de mon premier contact avec le Metal... Le cor, c’est brutal comme instrument ! Et puis DGC s’est mis à la guitare dans la chambre d’à côté. J’ai assez vite remarqué que c’était plus cool !

 

La mandoline parmi les instruments pratiqués ?
Ah la mandoline, c’est la finesse ! J’aime sa particularité : le son cristallin qu’elle dégage, la précaution avec laquelle il faut la pratiquer, le symbole qu’elle représente aussi... Et puis c’est un instrument qui a une personnalité assez timide mais marquée, qu’on retrouve autant dans les symphonies de Mahler, de Prokofiev, que les concerti de Vivaldi, le bluegrass, la folk ou encore la musique de John Paul Jones (Led Zeppelin). J’en ai deux modèles, une tchèque acoustique et une Fender électroacoustique, celle avec laquelle j’ai enregistré «Lema Sabachthani» sur «... Of Shades & Deadlands». L’idée était d’apporter une approche différente dans un morceau de Metal et d’utiliser l’instrument dans un contexte autre que celui dans lequel on a l’habitude de l’entendre. Il y aura peut-être une autre surprise dans le prochain album !

YCG par Michel Wieczorek
Première chanson sur laquelle tu t'es essayé au chant ?
Je me vois bien hurler du Megadeth, du Dio, du Angra dans ma chambre d’ado, mais ça me paraît un peu flou... J’avais déjà entrepris de faire quelques backings avec le groupe dans lequel j’étais guitariste, mais j’ai véritablement décidé de prendre les devants de manière tardive vers 2006, en montant Frugins, un duo de Classic Rock/Blues sur Amiens. Cependant mon premier acte public derrière un micro s’est fait quand j’ai dit «oui» à ma merveilleuse épouse ! Nous avions monté un groupe pour l’occasion en interprétant du Kiss, du Dio, du M, du Placebo, et même du Starmania !

 

Premier groupe dans lequel tu joues ?
Le premier véritable groupe avec lequel j’ai joué s’appelait Bah-Rock (notez le formidable jeu de mots, on n’avait pas peur !). C’était vers 1999. Je tenais le poste de guitariste et nous pratiquions une sorte de Heavy symphonique instrumental pas très net... il n’y avait rien de bien carré mais on était assez contents de nos compos ! On y trouvait déjà GGV (ex-The Losts), mais aux claviers. Le groupe a vite évolué en Elixir avec l’arrivée de JCR (The Losts) à la batterie. GGV s’est mis à la basse et nous avions une chanteuse lyrique. On reprenait notamment « Cult Of The Shadow » de Therion.

 

L'aventure The Losts commence vers 2010. EP en 2013, "No God, No Devil"... C'est ta première apparition discographique ?
J’ai une poignée de chansons enregistrées et de captures live de mes précédents groupes (Elixir, Nexus Polaris, Frugins, NP Project) mais tout ça est resté à l’état de démos. The Losts marque effectivement mes premières apparitions officielles sur disque.

THE LOSTS, No God No Devil (2013)
En 2016 sort “… Of Shades & Deadlands” pour lequel DGC disait "On a voulu montrer le vrai visage de The Losts, plus complexe et plus éclectique." Quel regard portes-tu sur ce premier album ?
Je le réécoute avec plaisir, j’aime effectivement cet éclectisme qu’on a su y mettre. Il y a des choses qu’on ne referait pas de la même manière, c’est d’ailleurs ce qu’il se passe avec le nouveau disque, on a pas mal appris depuis… Mais «… Of Shades» est le témoignage d’une époque et on y avait mis beaucoup de cœur. Il a permis d’affirmer une identité qui transparaissait nettement moins sur «No God, No Devil». Nous voulions cet album old-school, assez live dans son rendu. Je pense qu’on y est arrivé. Le prochain sera davantage travaillé sur le plan du son.

THE LOSTS, “… Of Shades & Deadlands” (2016).
Premier mouvement de line-up en mars 2020 : The Losts annonce le départ de GGV, son bassiste. J'imagine que le confinement a interrompu vos recherches quant à son remplaçant ?
On ne pensait pas être confronté à ça, simplement car on ne se voyait pas faire les choses autrement qu’à quatre. La stabilité du line-up était quelque chose d’important pour nous et nous nous connaissons tous depuis très longtemps. Mais il faut savoir accepter les chemins que chacun souhaite emprunter. Bien sûr, le confinement n’a pas facilité les choses mais nous avons fait des auditions vidéo et nous avons trouvé notre perle rare en la personne de PPG, excellent et versatile bassiste que nous avons présenté il y a peu sur les réseaux. Nous espérons maintenant pouvoir vite fouler les planches en sa compagnie !

 

Où en est le nouveau The Losts, et que peux-tu nous dire sur cet opus ?
Entre le changement de line-up et la période de confinement, les choses ont été un peu ralenties. Mais ça y est, nous lançons le mixage et je sens bien les choses. Mais nous ne l’aurons pas avant l’automne, je pense, car nous voulons prendre le temps de préparer sa sortie. Nous sommes très satisfaits des titres qui le composent, des arrangements travaillés. Il a des facettes plus Thrash et d’autres plus Doom que le précédent album mais toujours cette identité Dark/Heavy. L’artwork est également en cours et, si nous adorons le travail que Stan W. Decker avait réalisé pour « ... Of Shades & Deadlands », le style sera très différent ici. Nous avons hâte de révéler ses secrets et surprises au fur et à mesure.

 

Ta voix sur “... Of Shades & Deadlands” m'a d'abord fait penser à celle de Rob Halford, même si tu ramènes modestement les choses à ta mesure quand on évoque ce point. C'est certainement le style très Heavy de l'album qui attise cette ressemblance car je sais que Rob Halford ne compte pas parmi tes influences principales. Quelles sont-elles d'ailleurs ? Angra ?
Merci une fois encore pour la référence. Si je ne cite pas Rob dans mes influences principales, il fait tout de même partie de ma construction musicale ; il est tout simplement incontournable pour tout métalleux qui se respecte. Après, sans prétendre me hisser à sa hauteur, je comprends le rapprochement car j’use de techniques proches. Tu cites Angra, et là on touche au divin : Andre Matos ! Même si ça ne se ressent pas car je n’ai pas son timbre, ni son approche, il reste mon influence majeure. A ses côtés, on trouve dans mes héros : Dave Mustaine, Snowy Shaw, Blaze Bayley, King Diamond, Ozzy, David DeFeis, Fernando Ribeiro... J’allais oublier une grosse influence : Tilo Wolff de Lacrimosa ! J’aime les voix un peu particulières, qui ont une personnalité. Côté guitare, je reste un inconditionnel de Mustaine toujours, Yngwie Malmsteen, Michael Schenker, Jon Schaffer...
Comment travailles-tu ta voix ?
Quand je me suis véritablement lancé dans le chant, j’avais quelques problèmes de placement de la voix. J’ai donc pris des cours de chant lyrique avec un professeur baryton de l’Opéra de Lille. De mon côté, j’essayais de lui faire découvrir du Dio, mais malgré le nom, ce n’était pas assez italien pour lui ! J’ai également fait un peu d’orthophonie pour le travail du larynx. De ce fait, j’ai quelques exercices de souffle et de placement du timbre, que je réutilise surtout avant les moments d’endurance (concerts et studio).

 

Il t'arrive d'explorer d'autres registres que le chant “Metal” ?
Et bien, comme dit juste avant, un peu de chant lyrique, mais aussi du Rock, de la chanson française. Mais je n’éprouve jamais autant de sensations fortes que lorsque je pousse vraiment la voix !

 

Je t'ai entendu récemment dans une cover très réussie d'Ozzy Osbourne. Qu'est-ce qui t'a intéressé dans ce morceau ?
Merci d’ailleurs pour ton retour sur ce petit travail de confinement !
Je voulais me frotter à une cover sur la période. J’ai assez vite pensé à Ozzy car c’est un registre assez évident pour moi mais je ne voulais pas enregistrer un grand classique. Son dernier album, bien que controversé chez les fans, m’a beaucoup séduit. J’y ai trouvé une expression testamentaire et rédemptrice touchante. Mes filles aiment fredonner régulièrement «Under The Graveyard»... J’aime la force émotionnelle qu’il dégage. Alors, il n’y avait pas besoin de réfléchir plus loin !
Tu composes également. Tu te souviens de ta toute première compo ?
Oui, bien sûr ! J’avais quatorze ans et quelques mois de guitare dans les doigts. J’étais super triste parce que mon rat était mort, alors j’ai composé «Death Is Liberation».... On n’en fait plus des titres comme ça ! C’était un morceau sur deux cordes. J’ai encore la partition griffonnée au crayon de bois quelque part.... un collector !

 

En matière de création, comment as-tu vécu ce premier confinement forcé ?
Franchement pas mal ! Je me suis remis un peu au dessin. J’ai travaillé des morceaux de Schenker ou Malmsteen à la guitare. J’ai mis en ordre des idées pour Sons of the Migrator, un futur projet avec mon ami Gio Smet (Giotopia). La vidéo d’Ozzy m’a permis d’approfondir ma formation sur le travail de studio. J’ai composé un peu de funk avec mes filles, l’une au piano, l’autre derrière la boîte à rythmes. Elles ont fait des chorégraphies pendant que j’interprétais du Therion ! Et puis, on a eu pas mal de travail avec The Losts, entre le traitement des batteries et la préparation des titres pour le mixage.

 

Puisqu'on est sur l'interview première fois, première chronique pour Lords of Chaos Webzine ?
Alors avant qu’on monte Lords Of Chaos Webzine, notre petit groupe de copains/copines à l’origine s’est rencontré sur Metal Maniac. Et ma première chronique a été rédigée en 2013 pour «Straight Out Of Hell» d’Helloween. Je m’en souviens clairement, j’y comparais le groupe à une pochette de Frizzy Pazzy ! J’ai fort calmé le rythme par manque de temps mais j’aime écrire, et ce que je préfère c’est quand il s’agit d’être au service de l’underground. Il y a tellement de trésors à découvrir !

 

La chanson inavouable que tu écoutes en cachette avec délectation ?
Une chanson, je ne sais pas mais je peux dire que j’adore le dernier Malmsteen, oui je l’avoue, et j’écoute souvent l’album de Chris Cornell réalisé par... Timbaland… Pardon !
Sinon, je ne sais pas si ça rentre dans cette rubrique mais j’aime HIM, je ne m’en vante pas souvent même si j’ai un «Heartagram» en tatouage !

 

Ton actualité musicale dans le semestre à venir ?
Peut-être me relancerai-je dans une petite cover. Gio a également annoncé la préparation d'un troisième album de Giotopia, dans lequel je garderai le rôle de Magus. Mais sinon : The Losts, The Losts, et toujours The Losts. Toute mon attention, et celle de mes co-Egarés, est focalisée sur le nouvel album pour qu’on puisse revenir avec un produit à la hauteur de nos attentes... et des vôtres !
 
Ycg

YCG est Magus the Forest Walker dans le futur volume de la sage Giotopia.

Merci Yann d'avoir pris le temps de répondre à mes questions...
Un grand merci à toi, Ahasverus, pour ton soutien à la scène underground et l’intérêt que tu y portes ! Bon courage pour la suite !
 
       
YCG par Bertrand Dehaine.

Chronique d’album : LOKI LONESTAR (Techno Metal), Show No Mercy (05/2020)

Le 01/06/2020

 Groupe : Loki Lonestar
Album : Show No Mercy (05/2020)
Genre : Techno / Metal
Origine : Île de la Réunion

Par Ahasverus

Le Groupe :
  • Loki Lonestar est un chanteur performeur (et parfois acteur) polymorphe engagé dans de multiples projets.
  • On le connait notamment pour le festif “Le Voyage” (2015), album du groupe Tricksterland dont certains titres, tels Sex, Drugs & Fame, ou encore Uzi Dance, sont des incontournables de la setlist du performeur réunionnais.
 
  • Loki Lonestar est également présent sur des projets aussi divers que l’avant-gardiste Nutcase, le désopilant The Screwdrivers, l’acoustique Lady La Fée, le tribal HeYs, ou le technoïde Micropoint.
  • En 2018 Loki Lonestar sort son premier album solo, “(Un)official Feat”. Il se compose de neuf cover du répertoire de Nine Inch Nails, David Bowie ou Madonna, mais également de sa propre carrière (Micropoint).
  • Côté clip, (Un)official Feat est illustré par l’étrange “Frozen”, où il partage le champ avec la talentueuse Julie Denn, du trio vocal Les Harpies, ou Chiennes de Zeus.
 
  • En 2020, Loki Lonestar revient en solo avec un second album, garni cette fois de compositions originales (et d’une cover) :
“SHOW NO MERCY”

 

 L’Album :

  • “Show No Mercy” est un album de neuf pistes d’une durée de quarante minutes.
  • Il se compose de huit compositions et d’une reprise du titre “Hot Ride” de Prodigy.
  • Il convient également de préciser que le titre “D-Day”, qui clôture l’album, est tiré du répertoire de Tricksterland, combo dans lequel évoluait Loki Lonestar jusqu’à sa dissolution.
 
  • Romain Vincente (batterie), Les Harpies ou Chiennes de Zeus (trio vocal), Dico Bliss (guitariste, Nutcase), Kloahk (ex-guitariste de Tricksterland), Mastermind (performeur), Clem X (bassiste de Shaârghot), Radium (Micropoint) et Dan Mud (percussionniste) sont impliqués dans cet album, de la création à la finalisation.
  • L’humoriste Didier Super, Emmanuelle Monnet, alias Manu (l’ex-frontwoman de Dolly), et Sodoma Gomora, un groupe de Rap tchèque, sont au menu des pistes 1, 2 et 4 de “Show No Mercy”.
  • Le refrain de “We Are The Future” peut rappeler celui du “Sex, Drugs & Fame”, titre de l’album “Le Voyage”, de Tricksterland, groupe par lequel est passé Loki Lonestar.
  • “Show No Mercy” fait l’objet d’une sortie en édition vinyle limitée à 200 exemplaires sur le site https://lokilonestar.bandcamp.com/.

 

Les Critiques :

 

 Notre Avis :

Un nouveau Loki Lonestar, c’est d’abord une petite pointe d’appréhension, car ce trublion est capable de n’importe quelle folie, à en être parfois déroutant, gérant sa carrière au nom de l’Art comme un danseur contemporain se jette contre les murs.

 

 
Heureusement Show No Mercy est une sarabande métallique et technodansante ordonnée, neuf occasions d’une fête bien préparée et réussie. Si l’on s’interroge sur la présence d’un Didier Super qui conclut la première piste - mais avec Loki Lonestar comment ne pas s’interroger ? - tout le reste est judicieux et légitime. Les featuring sont de vrais bonus, Le maître d’oeuvre s’approprie sans difficulté l’univers de The Prodigy. Il offre même une jolie pause dans l’album avec un “Play” aux belles harmonies vocales (des Harpies ?) et un saxophone plein de swing. Loki en deviendrait presque “lounge”, et on aime !
Au final, Loki Lonestar réussit, avec “Show No Mercy”, à canaliser son énergie et à rassembler son potentiel pour nous servir un album de Techno Metal pro, festif et équilibré. “Show No Mercy” nous semble même le meilleur opus de sa carrière parfois trop éparpillée. Il ne prend plus le risque de nous égarer en route, nous conduisant joyeusement à la manière du joueur de flûte de Hamelin.
Show No Mercy l’album de la maturité ? S’agissant de Loki Lonestar, on n’ira pas jusque là, mais on valide, et on recommande !

 

Les Infos Utiles :

 

Loki lonestar 

BUTCHO VUKOVIC (Last Temptation) - L'interview

Le 30/05/2020

Interview/chronique réalisée par Dam'Aël
 

Le groupe

Le projet Last Temptation n'est pas un projet tout récent, il existe depuis 2010 grâce à Peter Scheithauer (Sideman pour des groupes aussi divers que Kiss, Megadeth, Testament et Slayer bien d’autres, il est également le fondateur de Stream, Killing Machine et Temple Of Brutality ...) sous un line-up initial qui invitait Bob Daisley (Garry Moore, Ozzy Osbourne),Winnie Appice (Black Sabbath, Dio) et Don Airey (Deep Purple, Rainbow).
Le projet a longtemps traîné, d’abord en raison des plannings hyper chargés de chacun et, élément important, Bob Daisley tenait absolument à intégrer un chanteur inattendu, jeune et frais.
Peter avait entre-temps fait la connaissance de Butcho Vukovic. Et là, bingo ! L’idée de faire appel à lui est devenue une évidence.
Après divers échanges d’enregistrements comme démonstration de la qualité vocale de ce jeune français auprès de Bob, la réaction ne s’est pas faite attendre. Bob Daisley dit à Peter : « Voilà, c’est Ozzy qui chante juste ! », « C’est Ozzy, avec un timbre juste. ». L’affaire est pliée, le chanteur désigné comme frontman pour Last Temptation est un deuxième français (en effet Peter Scheithauer est originaire de Strasbourg même s’il a vécu un certain nombre d’années en Californie).
Leur premier album “Last temptation” est un éponyme de onze titres d’à peine soixante minutes à la couleur du bon Hard Rock Old School des années quatre-vingt. A noter que cet album sorti le 27 septembre 2019 fera l’objet d’une chronique d’ici quelques semaines sur Ahasverus-Métaux en tous genres, et que le groupe a eu la joie de faire tourner quelques titres sur la Mainstage 1 du Hellfest en juin dernier accompagné sur scène par deux membres de Metal Church, Stet Howland (batterie) et Steve Unger - Metal Church (basse) qui complètent le line-up en live, et Rudy Sarzo (Quiet Riot) et James Lomenzo (Slash) .
 
Butcho2
LAST TEMPTATION

Butcho Vukovic

Petit rappel concernant Butcho (aka El Butcho) : Butcho Vukovic est un auteur, compositeur, interprète et coach vocal, en activité depuis 1986. D’origine serbe, il naît à Paris le 5 septembre 1968.
WATCHA (1994-2008)
 
Lors de sa formation en ingénierie du son, il fait la rencontre de Frédéric Duquesne avec qui il forme le premier groupe Neo Metal français WATCHA (1994- 2008) qui leur permettra de fouler les scènes françaises dont celle du Hellfest, de l’Olympia, du Zénith de Paris, mais aussi européennes et internationales.
La discographie de WATCHA, c’est “Watcha” (1998), “Veliki Circus” (2000), “Mutant” (2003), “Phénix” (2005) et “Falling By The Wayside” (2007).

 

S’ensuivent un certain nombre de formations Rednekk Rampage (vous pourrez retrouver la chronique de leur album “Join Us In The House”grâce au lien : https://www.facebook.com/notes/ahasverus-m%C3%A9taux-en-tous-genres/rednekk-rampage/559514251263829/) HELLECTROKUTERS avec “Rock’n’Roll Beggars” (2011) et “Round 2” (2017) Showtime Hard-Rock Tribute 80 avec un DVD live Pleasure Addiction avec “InDependence” (2012) et “Extra Balls” (2015) Yann Armellino et Butcho Vukovic avec “Better Way” (2016) et “17” (2018) Last Temptation avec “Last Temptation” (2019)
 

L’interview de Butcho

 
Butcho Vukovic
 
Bonjour Butcho et merci d’avoir la gentillesse de nous accorder un peu de ton temps pour cette interview, car je sais que tu travailles beaucoup, et notamment tu nous as confié une information importante selon laquelle le second album de Last Temptation était en cours de réalisation, (nous y reviendrons). Tout d’abord je te propose de faire un plongeon dans l’océan de tes souvenirs pour te demander si tu te souviens de la toute première chanson qui t’a bousculé très jeune.
Butcho Vukovic : Et bien je me souviens de quantité de chansons que j’aimais vraiment. Quand j’étais petit c’était “Dance Little Sister” des Rolling Stones, l’album “Forever and Ever” de Demis Roussos, “Dance the Kung Fu” de Carl Douglas. Puis à l’adolescence, j’étais plutôt orienté vers la Soul et la Funk, y compris le Rap avec Grandmaster Flash et Sugarhill Gang. Donc assez éclectique... Quant à mon véritable coup de coeur Hard Rock, c’était en 1985 avec le premier album de Bon JoviRunaway”. Ca été une véritable révélation pour moi et depuis ce jour-là, c’est exactement le style qui m’emporte et que j’ai décidé plus tard de faire. Rien d’autre !

 

Premier album acheté ?
Def Leppard
, “Pyromania”, je l’ai écouté jusqu’à l’usure complète !

Et la suite logique, le premier concert que tu t’es offert ou que l’on t’a offert ?
Je m’en souviens très bien, c’était le 5 mai 1986, Dio au Zénith, avec en première partie Keel. J’ai pris une claque! Monumentale ! Dio sera pour moi quelque chose de très fort.

Quelle était ton occupation à l’époque où tu as pris conscience que le chant faisait partie intégrante de ta vie ?
Etonnamment, je n’ai jamais rêvé d’être chanteur... Après ma grande découverte du Hard Rock, je voulais devenir guitariste. Hélas, je n’étais pas bon du tout, et du coup je me suis mis au chant. Les autres instruments ne m’intéressaient pas... Mes occupations étaient celles des jeunes qui écoutaient de la musique entre potes, jouaient au jeux et composaient avec les membres de mes premiers groupes...

Que t’inspire "guitare" ? Georges Lynch? La pâte à tartiner ? (si si !) :
La guitare est un instrument qui me transporte... J’adore le son de cet instrument, je suis vraiment fan. Quand de surcroît un solo me parle, c’est un véritable voyage...
C’est pour cela que lors des concerts auxquels j’assiste, je tiens à entendre en live ce solo ou ces soli qui m’ont embarqué dans l’album, et quand le guitariste part dans du free style, malheureusement je suis toujours déçu car c’est celui-ci et pas un autre que je suis venu voir en live, avec la magie du live en plus, rien d’autre ! Alors on va me dire “oui c’est cool le free style...blablabla...”, ben non! C’est pas bien ! En tout cas pas pour moi ! (Rires) Si j’aime le morceau sur l’album, c’est celui que je veux entendre en live, je n’ai pas envie d’un solo que j’estime moins bien... Hélas Georges Lynch ne fait que du free style en live... je suis toujours déçu... Bordel Georges apprends tes soli ! (Rires)
La pâte à tartiner ? ça fait grossir (Rires) ( note de Dam'Aël : je vous garantis que la question est loin d’être anodine. Mais Butcho préfère garder amoureusement sa recette... D'enfer ! paraît-il...)

Petite incursion dans tes expériences musicales personnelles en groupe : Watcha, Rednekk Rampage, Showtime, Pleasure Addiction, Yann Armellino, Hellectrokuters...
C
’est vrai, depuis WATCHA, j’ai fait un certain nombre d’albums dans un style que j’adore, le Hard-Rock Old School. C’est un style qui pour moi allie la mélodie et la technique, j’adore les refrains que tout le monde peut chanter...

Yann Armellino et Butcho Vukovic
Que dire sinon, que ce soit Rednekk Rampage, Pleasure Addiction, Yann Armellino, Hellectrokuters, je me suis éclaté à faire TOUS ces albums, chacun dans un style bien à lui... Rednekk c’est le fun, Pleasure ce sont les mélodies racoleuses, Armellino plutôt un Hard Rock Blues technique et Hellectrokuters de l’énergie Rock N Roll...

 

Et là, je rebondirais en précisant que “le malheur des uns fait le bonheur des autres”... Peux-tu nous en toucher deux mots sur le fait que le projet en Allemagne de Hellectrokuters, tombé dans le Rhin (c’est une image), t’a permis d’accepter la proposition de Peter Scheithauer, après un premier refus de ta part, justifié et honorable, concernant son projet Last Temptation ?
L’histoire est trop longue à expliquer mais en résumé, il y a environ dix ans, Hellectrokuters a été contacté par un grand manager allemand qui a adoré ce que le groupe jouait, plutôt positif ! Cependant, il m’a trouvé trop vieux pour pouvoir développer le groupe dans ces conditions. J’ai alors dû quitter la formation pour quelques temps... Et c’est à ce moment que Peter m’a contacté pour le projet musical Last Temptation que j’ai d’abord refusé. Et à force de revenir, insistant, vers moi j’ai dit pourquoi pas !

Peter Scheithauer
 
Ta rencontre avec Peter Scheithauer, en quelques détails et anecdotes ?
Au début, j’ai cru à un canular. A l’annonce du projet avec des grands noms du Hard Rock, je n’ai absolument pas cru à la chose, mais au fil des jours j’ai vu que c’était une proposition sérieuse. Et là, j’ai été véritablement envahi d’une émotion quand j’ai pris conscience que je serais le lead vocal sur cet album avec notamment le batteur Vinnie Appice, qui était à l’époque celui du groupe Dio, qui a donc été le premier concert auquel j’ai assisté.
 
"Coming For You" : Butcho Vukovic, Peter Scheithauer, Bob Daisley, Don Airey et Winnie Appice.
 
Quelle a été ta réaction lorsque tu as appris que Bob Daisley te comparait à un Ozzy qui chante juste et qu’il avait décidé, sur la proposition de Peter, que ce serait toi le chanteur inattendu, jeune et frais de Last Temptation ?
Forcément, cela fait énormément plaisir venant d’artistes que tu écoutes régulièrement. Je suis encore sur le c** car ce sont des légendes, et moi, le petit Français qui sort de nulle part.... Waouuuuu !!!
 
Lors de la présentation de l’album sur la Mainstage 1 du Hellfest en juin 2019 (à laquelle j’ai eu la chance d’assister), le public s’attendait au line-up de l’album. Peu s’attendaient à un autre line-up dit scénique dans lequel Bob Daisley, Winnie Appice et Don Airey n’étaient pas présents mais étaient remplacés par deux membres de Metal Church, Stet Howland (batterie) et Steve Unger - Metal Church (basse). Ce qui n’est pas rien non plus, mais comment a été perçue cette absence au sein du public ?
Alors ça, il faut le demander au public qui était présent ! Peter et moi avons composé totalement l’album. Le planning des guests n’est pas toujours compatible avec celui de nos concerts...

 
L’album a été volontairement réalisé sur les bases du Hard Rock Old School des années quatre-vingt, avec un mixage tel qu’il était produit à l’époque, ou à très peu de choses près. Bonne pioche ou petite réserve sur ce choix ?
Je pense que nous avons fait ce que nous aimons faire sans nous poser de questions. On voulait que ça sonne. On n’a rien inventé, c’est sûr, mais on le fait avec un immense plaisir, et ça se voit en live.

 

Les pistes, au nombre de onze, s’écoutent de façon totalement indépendantes. Est ce une réelle volonté ?
Là aussi, on ne se pose pas tant de questions : on choisit nos titres selon nos goûts et parfois avec le rythme. Je pense que les médias se posent plus de questions que nous. (Rires)
 
2020 était bien partie, et réellement un bon cru pour Last Temptation en ce qui concerne les dates de tournée. Certaines étaient déjà prévues aux USA, d’autres en cours de négociations sur des festivals en Europe et en France. Eu égard à cette situation de Covid, qu’en est-il à ce jour ?
Nous sommes en mai et nous avons bien évidemment, comme la totalité des groupes, vu nos concerts annulés. Mais pendant cette période, nous n’avons pas chômé ! Nous avons bossé sur le second album avec plus de trente titres... pour finir par en sélectionner quatorze. Tout est prêt de façon à repartir encore plus fort et encore... avec des invités surprises ! Vous allez bientôt entendre parler de ce second album,  mais aujourd’hui je ne peux pas vous en dire plus...
 
Merci pour ces réponses, Butcho, et pour la gentillesse avec laquelle tu t’es prêté à cet interview. On souhaite à Last Temptation et à tous ses membres, studio ou live, une superbe réussite et un bel accueil à vos futurs projets par le public Rock, Hard Rock et autres...
 
"This Is How I Am" : Butcho Vukovic, Peter Scheithauer, James Lomenzo, Don Airey et Winnie Appice
 
LIENS UTILES :
Site officiel de Last Temptation : www.last-temptation.com.

Acheter l’album Last Temptation.
 

Chronique d'album : NEW FAVOURITE (Néo-90's), New Favourite (2020)

Le 27/05/2020

Groupe : New Favourite
Album : New Favourite (EP - 2020)
Genre : Neo-90's
Origine : Ouest de la France

Par Ahasverus

 

Le Groupe :
  • New Favourite est un trio composé d’Alex (Guitare, chant), Aurélien (Chant lead, batterie) et de Pierre (Basse, chant).
  • L’idée du groupe est née au Hardcore Café d’Ostrava, en République Tchèque, où Alex et Aurélien, amis de longue date, se sont retrouvés alors qu’ils étaient en tournée avec leurs formations respectives.
New Favourite par Florian Renault.
  • New Favourite qualifie sa musique de Lowtuned Rock et la définit ainsi :
    On joue un rock lourd, influencé par nos racines hardcore, punk ou stoner et par le rock classique ou la pop qu’on aime aussi écouter et chanter.
    https://www.emaginarock.fr/2020/interviews/entretien-avec-alex-chanteur-et-guitariste-de-new-favourite/
  • New Favourite revendique pour influences aussi bien ​John Lee Hooker ​ que Rage Against the Machine, ​Foo Fighters ou ​Torche ​ . Il cite également le jazz, l’électro, le mathrock ou le sludge.
  • Ses musiciens ont traversé diverses formations de Hardcore.
  • New Favourite retournera en studio dès l’été 2020.
L’EP :
  • “New Favourite” est un cinq titres pour une durée d’environ dix-huit minutes.
  • Il n’existe qu’en version dématérialisée (voir les liens en fin de publication)
  • A propos de l’artwork, Alex explique :
    L’idée derrière la pochette était d’aller à l’inverse de ce qu’on a pu faire dans nos précédents groupes. Dans le Hardcore ou dans le Metal on est souvent sur des visuels sombres, négatifs, durs ou très travaillés, j’ai donc choisi de prendre le contre-pied et de dire aux gens “ce que tu vas entendre ce n’est pas ce que tu attends de nous”, comme on le fait en utilisant la couleur rose régulièrement. Et d’une certaine manière de faire un clin d’oeil au pop art façon Warhol, aux pochettes des années 70 ou 90 aussi. D’ailleurs les couleurs choisies sont des rappels d’albums qui m’ont marqué lors de l’écriture de l’EP : le ​Blue Album ​ de Weezer, le jaune de ​Chocolat ​ de Roméo Elvis, etc. Et ces différentes couleurs montrent aussi les différentes personnalités des morceaux. Je trouve qu’actuellement toutes les chansons d’un album ont tendance à se ressembler, tant dans la production que dans l’écriture, et j’aimais quand, dans les années 90, tu trouvais sur un album des chansons radicalement différentes et tout le monde s’en foutait !
    https://www.emaginarock.fr/2020/interviews/entretien-avec-alex-chanteur-et-guitariste-de-new-favourite/
NEW FAVOURITE, New Favourite (EP - 2020)
  • Sur son jeu de guitare, Alex explique :
    Je suis accordé comme si j’avais une basse. C’est à peu près l’idée. Cela veut dire que ma première corde est l’octave de la seconde. C’est un accordage un peu particulier que l’on peut retrouver dans certains groupes de Stoner. A l’origine c’était pour compenser le fait qu’il n’y avait pas de bassiste, lorsque l’on a composé les premiers morceaux avec Aurélien. Ensuite j’utilise en permanence un octaver qui double ma note inférieure. Je suis donc accordé très bas et à l’inverse, Pierre à la basse, a un son beaucoup plus médium, pour compenser cette différence dans le spectre sonore.
    (https://rockmetalmag.fr/interview-new-favourite-jeudi-02-avril/)
  • Tape Worms est le premier clip proposé par le groupe. Alex en racontait la genèse ainsi :
    L’histoire de Tape Worms est partie d’une bêtise. Je parlais avec ma petite cousine qui avait à peine dix-huit ans en lui expliquant que pour avoir Internet à l’époque il fallait un Modem et que l’on n’avait que vingt heures de connexion par mois . Et bien sur elle trouvait ça hallucinant et me disait : « C’est pas possible, c’est une blague ! » Et là, j’ai vraiment pris un coup de vieux. Cette chanson, c’est un petit peu la blague de se dire que l’on est toujours le con d’une génération qui vient après nous.
    (https://rockmetalmag.fr/interview-new-favourite-jeudi-02-avril/)
  • L’EP a fait l’objet d’une belle couverture médiatique dans les webzines spécialisés. Je vous en propose des morceaux choisis :

 

Les Critiques :
Notre Avis :
Il est exceptionnel de trouver tant de chroniques d’un premier EP.
Pour “New Favourite”, elles s’accordent toutes sur ses grandes qualités. C’est justice ! Tout est rondement mené dans cette galette acidulée : le chant, les choeurs (ceux de Neons rappellent ceux de “Games Without Frontiers” d’un Peter Gabriel), les guitares, la promo...
Musicalement, le groupe propose un Rock énergique, cette énergie qui caractérisait des formations comme Blink 182 ou The Offspring dans les années quatre-vingt-dix.
Mélangeant allègrement le côté festif de la Pop aux guitares énervées du Punk Rock, le ton des New Favourite sait aussi s’alourdir et rappeler le Grunge d’un Pearl Jam (Holy Eyes). Ses qualités de composition et d’interprétation s’alliant à l’expérience et aux moyens, on aboutit à un niveau rarement atteint par un premier opus. New Favourite est un EP exemplaire, exactement ce qu’il faut faire et encourager à faire.
Côté auditeur, l’amateur du son 90’s pourra sans difficulté le placer dans sa collection de classiques. Très professionnel, il est fait de la même étoffe.

 

Les Liens Utiles :

 

 

Chronique d'album : CERNUNNOS (Rock), "EP Project" (2020)

Le 26/05/2020

 
Groupe : Cernunnos
Album : EP Project (EP - 05/2020)
Genre : Rock / Metal
Origine : Marseille

 

Le Groupe :
Cernunnos est le nouveau groupe de l’ex Bad Tripes Kami (guitare/chant) et de l’ancien Pryde ou Stonecast Sylvain (chant/guitare). Ils sont accompagnés à la batterie par Emi (Hustle Bustle) et à la basse par Romain, pensionnaire du Centre de Formation Professionnelle de la Musique de Marseille, contributeur de divers projets musicaux régionaux.

Cernunos1

CERNUNNOS. De gauche à droite Romain, Emi, Sylvain et Kami.
Formé en 2018, Cernunnos pratique un Rock musclé tirant sur le Metal, comme on peut l’imaginer en voyant le cursus de ses musiciens.
Le quatuor a sorti début mai 2020, en pleine période de confinement, un six titres dématérialisé intitulé “EP Project”. Il s’agit de sa toute première production.
C’est de cet EP dont nous allons vous parler...

 

L’EP :
  • “EP Project” compte six morceaux pour environ trente minutes.
  • Cernunnos le décrit ainsi sur sa page Bandcamp :
    “Un EP fait maison et à la maison en période de confinement ! Avec des moyens certes très limités, mais beaucoup d'envie !”
  • Il se veut un avant-goût du futur album (qui s’inscrira vraisemblablement à l’horizon 2021) plutôt qu’un véritable EP.
CERNUNNOS, EP Project (2020)
  • Le morceau le plus court ne descend sous la barre des quatre minutes que pour quelques secondes (3:57)
  • A l’exception du titre “HIM”, initié par Kami, les compositions sont essentiellement signées par Sylvain, compositeur de la structure des morceaux qui sont finalisés par le groupe.
  • Les soli de guitare réalisés par Kami sur les pistes “Breaking” et “Now I Know” sont des improvisations réalisées en une prise.
Notre Avis :
Nous étions curieux de savoir vers quels territoires Kami allait diriger ses activités musicales après son départ de Bad Tripes. C’est donc à la guitare qu’elle nous rassure de belle manière dans un projet rock assez ouvert : Cernunnos.
Parfois rugueux comme un vieux Frank Black (Sweet Crazy, Cockroach), parfois teinté de Soul (HIM, Cockroach) ou épique (le très beau Breaking), Cernunnos envoie ce “pré-album” comme une carte de visite “in your face” pour montrer les belles choses dont il est capable.
Si le son de l’opus, enregistré avec les moyens du bord pendant le confinement, mérite d’être revisité, les qualités de composition sont là. “EP Project” est donc la clé de voute d’un nouveau venu sur la scène Rock hexagonale, qui se positionne dans les starting-blocks avec l’impatience d’en découdre. A suivre avec intérêt.
Les Liens :
Cernunnos sur Facebook :
https://www.facebook.com/cernunnosband/
Cernunnos sur Bandcamp :
https://cernunnos13.bandcamp.com/
 

Chronique d’Album : HEVIUS (Heavy Mélodique), Millénaire (2020)

Le 04/05/2020

Groupe : Hevius
Album : Millénaire (2020)

Genre : Heavy Mélodique

Origine : Île de France

Le Groupe :
  • Hevius est une formation de Heavy Metal Mélodique originaire de Seine-Et-Marne. Formée en 1995, son chant est en français.
  • A propos de son patronyme, le groupe expliquait dans une interview :
    Il y a bien longtemps on a voulu créer un site pour commencer à se faire connaître alors que nous jouions encore des choses assez différentes, pas forcement que du Metal ; nous n’avions alors pas de nom et on a essayé des trucs simple comme «Metal» ou «Heavy» ou « Metal Nous» ou «Heavy Nous». Tout ça était déjà pris, alors on a essayé «Heavy Us», et ça n’existait pas encore. Puis on a trouvé la consonance sympa. Du coup, on a contracté, et ça a donné ce que ça a donné...
    http://lapartdombre.free.fr/inti%20hevius.htm
  • En 2005, le groupe sort “Derrière la Lumière”, son premier album, une autoproduction qui reçoit un accueil bienveillant des critiques. Hevius recrute pour l’occasion au chant lead David Dias. Il soulage momentanément de cette tâche le guitariste Julien Ferrier.
HEVIUS, Derrière la Lumiière (2005)
  • Julien Ferrier reprend ensuite son poste de chanteur/guistariste. Le line-up actuel est complété par son frère Alexandre Ferrier (batterie), Ugo Verzeletti (basse), Olivier Louis-Servais (guitare) et Florian Altairac (claviers).
  • En 2020 Hevius présente son deuxième album...

“MILLENAIRE”

 

L’Album :
  • “Millénaire est un album de treize pistes d’une durée d’une heure et cinq minutes.
HEVIUS, Millénaire (2020)
  • Les onze premières pistes sont de nouvelles compositions. Elles se complètent de deux reprises. La première est une cover métallisée du titre “Vice et versa”, de l’album “Les étonnifiants” (1992) du trio comique français Les Inconnus. La dernière piste est un titre réenregistré qui figurait déjà sur le premier album, “Nous sommes des rois”.

 

 

  • “Millenium” est disponible chez Season of Mist.
Voyons maintenant un aperçu des critiques...

 

Les Critiques :
Après ce tour d'horizon, il reste à vous donner...

 

Notre Avis :
Quinze ans après un premier album qui suscitait la bienveillance des critiques, Hevius revient avec un opus aux lignes musicales parfaites - le ton vous sera donné dès les premières secondes de l’album.
Ce qui surprend invariablement, c’est l’arrivée du chant : une voix taillée pour le Punk et le Rock énervé plutôt que pour du Heavy Mélodique. Elle aurait pu être rédhibitoire à notre oreille formatée, elle devient pourtant un atout qui retient notre attention et la distingue des stéréotypes. Malgré un travail remarquable, Hevius, refusant de se prendre tout à fait au sérieux, désamorce la distance à petites doses humoristiques en optant pour une reprise incongrue des Inconnus ou en essaimant leur site de photographies ou de jeux de mots décalés. Ils ne parviennent pas pour autant à nous tromper : cavalcades de guitares, lignes mélodiques d’orfèvrerie, compositions brillamment travaillées, ce “Millénaire” atteint une musicalité et une originalité qui lui donnent une place à part dans le paysage Heavy Mélodique français. Hevius est capable de vous séduire. Soyez curieux, allez les écouter.

 

Les Liens Utiles :

Chronique d'album : SHARX (Hard/Heavy), Sharx (EP - 2020)

Le 24/04/2020

Par Dam’Aël

Le quintet SHARX
Il était une fois une ville des Hauts de France, traversée par la Deûle, et connue pour ses draperies du XVI ème siècle. Euhhhh ! Oui !....
Hey, Dam'Aël, l'histoire, tout à fait d'accord, mais rappelle-toi, tu es sur le zine... et sur le zine on parle de l'histoire du Rock et de celle des groupes qui s'y adonnent.
Ahas, j'peux terminer mon café, c'te plaît... j'poursuiiiiis !

http://www.monocarte.com/ville-de-france/recherche-ville-cartes-postales-HAUBOURDIN--59-Nord.html

Je reprends. Mais l'histoire qui nous intéresse aujourd'hui, c'est celle qui débute fin 2017 à Haubourdin (à 5 km au nord-ouest de Lille), née de la rencontre entre Alex (Alexis Ponchel ) et Léonard (Léonard Cakolli) ; le premier est bassiste et le second est batteur de passion, mais à l'époque il campe derrière une guitare en compagnie d'une chanteuse. Alors Ahas. tu vois où je veux en venir...

Léonard Cakolli, batteur
 
Bon, le duo devient trio mais pas suffisant pour satisfaire leur frénésie musicale largement influencée par les tranquilles Deep Purple, Mötley Crüe, Guns N'Roses, Kiss et bien d'autres tout aussi léthargiques.
 
Se joignent alors à eux,

à la guitare solo, Lucas Srsen (Lucas Srsen)

Lucas Srsen, guitare solo
 
et

Victor Taine à la guitare rythmique (Victor Taine)

 

Victor Taine, guitare rythmique
 
 
La jeune chanteuse est remplacée par Liam Geenens, plus aguerri dans les vocalises. Les répétitions s'enchaînent dans leur petit local, dans la joie, la bonne humeur et une motivation extrême.

(Liam Geenens)

 

Liam Geenens, chanteur
 
Les potards à fond les manettes, les semelles bien burinées, et leurs faces bien lissées de jeunes à peine sortie de l'adolescence ( oui, ils ont entre 17 et 20 ans), les voilà en proie d'investir les scènes locales de leur Hard Rock US, parfois Glam voire même Sleaze . Sauf que les prestations locales, pour SHARX ce n'est pas suffisant !
 

Alexis Ponchel AKA Alex Queen, bassiste
 
 
Et v'lan pourquoi pas la Belgique, quelques festivals au passage, sans oublier quelques tournées dans les bars où les discussions de comptoir sont bien évidemment aux connotations Rock 80's.
 
Et c'est sans compter, leur prestation en première partie du Rocker américain Adam Bomb, le 8 juin 2019 ! Léonard, le batteur, est une véritable pile électrique sur scène, à tel point qu'il finit debout sur ses gambettes pour marteler de façon sismique la peau des fûts de sa batterie. Même assis, c'est pied au plancher qu'il fracasse sa grosse caisse et le tempo cavale, langue pendante, pour ne pas se laisser distancer... Plus sérieusement le jeu de ce batteur est exceptionnel ; rapidité, fluidité, dextérité et efficacité sont les maîtres mots de ce musicien qui laisse présager un bel avenir. C'est un show à lui tout seul. A noter qu'à partir de cette prestation Léo accompagne, évidemment à la batterie, le New Yorkais, au cours de sa tournée européenne - pas moins de 100 concerts à ses côtés, et hautement gratifié de compliments par Adam sur scène - Et ce ! jusqu'à Marseille, au Cherridon où, Alex Queen, assure, ce soir là, le poste de bassiste (Alex assure un second show, la fonction de roadie et de chauffeur par la même occasion) ! Vous commencez à cerner la qualité de ces jeunes musiciens, j'en suis certaine. Petite info bonus, une tournée aux USA est prévue, mais dans ces circonstances très particulières, difficiles de présager de l'avenir de cet American Tour.

Léonard Cakolli et Alex Queen aux côtés d'Adam Bomb à Marseille, au Cherridon.
SHARX décide, en guise de première carte de visite, de graver en un EP de près de 10 minutes, 3 de leurs compositions :

Verso de l'EP SHARX, 3 titres
1. Deep Blue :
entrée en matière avec une guitare très en retrait et en mono qui, en fait, se fait désirer ; la batterie de Léo ne tarde pas à ouvrir le bal avec panache, et les guitares explosives viennent regagner le premier plan tel un "blizzard tropical" (oui le climat est perturbé, on le sait tous) pour mettre la patate dans ce titre super bien ciselé ; une construction mathématique , un jeu carré et un tempo qui décoiffe sa m***.
 
2. Don't Wanna Be Your Dog : on aime la guitare en retrait et en mono chez SHARX pour démarrer les hostilités. Un groove, un rythme qui déménagent. Je vous conseille d'être hyper attentif à l'arrivée du solo de basse/batterie (1'49-1'59), très court mais excellent qui ravit les amateurs comme moi. Un morceau qui fait pogoter, headbanguer et dodeliner avec énergie du popotin. Jolie fin avec uniquement la batterie de Léonard.
Sharx - Don't Wanna Be Your Dog
 

Recto de l'EP SHARX, 3 titres
 
3. One More For Love : les petits futés entrent en scène avec une batterie qui marque le tempo à la noire avec la grosse caisse, une guitare à l'image d'une femme qui aime se faire désirer, s'annonce en toute discrétion en arrière plan, et une autre qui s'avance avant de monopoliser, enfin presque, la toile. C'est une harmonie parfaite entre tous les instruments. La basse bien lourde forme un couple exemplaire avec la batterie, ce duo s'articule en bonne intelligence avec les guitares en les suivant de très près, sans qu'aucun instrument ne prenne la grosse tête. La fin s'évanouit tout en douceur, laissant une grande porte ouverte sur l’océan d’une suite...obligatoire. Personnellement, j’ai attaché un fil d’Ariane à l’aileron de SHARX pour ne pas laisser filer ce jeune poisson.
Et dans tout cela, une voix qui assure avec une identité propre, efficace, qui prend sa place sans piquer celle des autres, et qui rappellerait un tantinet celle de Phil Lewis de L.A. GUNS.
Pour ma part, je trouve en cet EP, un équilibre parfait, une énergie évidente, une rigueur, aucune fioriture laissant un certain mystère sur ce que SHARX va pouvoir nous préparer dans un avenir proche. Je pense qu’ils peuvent nous étonner très rapidement eu égard à la jolie qualité de ce petit EP éponyme SHARX. Mixé par Phil Reinhalter et Yannis Geenens au Wavelight Factory et masterisé par Frédéric Motte au Conkrete Studio, l’ensemble est juste à point. Il est auto-financé par les membres du groupe eux-mêmes, grâce aux cachets de leurs concerts. Et le logo me direz-vous ? Et bien devinez... c'est le graphiste en culotte courte qui mène à la baguette, avec son professeur de graphisme du lycée, l’élaboration du logo très sobre et très représentatif de la force du combo. Oui, Léonard Cakolli a essuyé les bancs de cet enseignement, désertant les lieux, pour répondre à une aventure qui ne se représente pas 2 fois dans le quotidien, celle de tracer, en parallèle de SHARX, l'équivalent de la route 66 musicale, auprès d'Adam Bomb.
Cet EP SHARX est de très bonne facture, azimuté à souhait. Il sera disponible lors des concerts qu'on attend tous avec impatience. Il est actuellement en libre écoute en cliquant sur : https://www.facebook.com/1697966710238966/posts/2963839556985002/
ou en se dirigeant sur la page facebook du groupe : https://www.facebook.com/SHARXcompany/
en attendant une possible vente en ligne qui n'est pas encore en place.
Leur futurs espoirs seraient, après avoir joué aux côtés d'Adam Bomb, de KRAZY LIZZY (Bobble café à Lomme), de Nephtis et autres..., de faire la première partie de groupes tels que OVERDRIVERS ou Tyson Boogie, voire pourquoi pas ouvrir pour HELLECTROKUTERS dont léonard est fan depuis toujours... A bon entendeur salut...